musique et civilisations

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musique et civilisations
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MUSIQUE ET CIVILISATIONS
La musique et l’homme
De tout temps la musique a accompagné l’évolution de l’espèce humaine et a constitué un vecteur culturel
fondamental qui a conduit l’homme vers l’abstraction et l’élaboration du langage.
La Musique durant la Préhistoire
Les premiers instruments de musique seraient apparus il y a environ trente ou quarante mille ans. La
musique primitive a consisté d'abord à utiliser le corps (chant avec ou sans paroles, battements de mains,
piétinements) pour accompagner les cérémonies. Les premiers instruments, comme l’arc musical, le sifflet
les tambours, le rhombe, le racleur, la flûte ou le hochet, sont utilisés rythmiquement. Les os longs, le
roseau et le bois ont permis de fabriquer des sortes de flûtes et de créer ainsi les premières mélodies.
La civilisation Sumérienne
L'art de travailler le cuivre et le bronze a donné naissance aux cors, aux trompes et trompettes. La
civilisation de Sumer connaissait les flûtes, la harpe, la lyre, la cithare ou psaltérion (instrument à cordes
tendues sur un cadre), le gong...
Chez les Egyptiens
Mésopotamiens et Égyptiens ont lié l'activité musicale à d'autres activités, à
commencer par la danse, elle-même liée à des actes magiques ou religieux.
Qui ont le pouvoir d'attirer la faveur des dieux ou d'apaiser leur colère. De
là les chants magiques, d'invocation, de procession, nuptiaux, funèbres, les
chants accompagnant les travaux agricoles.
En Grèce La musique dans l’Antiquité grecque représente environ dix siècles
de musique, commençant véritablement au VIIème siècle avant Jésus-Christ. Au
IV, siècle av. J.-C., le philosophe grec Platon écrit : « pour le corps nous avons
la gymnastique et pour l'âme la musique. » En Grèce, la musique fait partie de
l'éducation du citoyen ; on lui attribue le pouvoir d'ordonner et de discipliner.
La musique était également présente dans toutes les fêtes populaires au cours desquelles se déroulaient
d’importants concours de chant, de tragédie, d’instruments ainsi que des défilés avec chants et danses.
En Grèce, on faisait jouer de la musique à l’occasion des jeux olympiques, des jeux pythiques, des
gymnopédies et des panathénées. La musique faisait partie intégrante de l’éducation du jeune citoyen qui
apprenait à déclamer en s’accompagnant de la cithare.
Les instruments dans la Grèce Antique
1) les cordes
La lyre était l’instrument à cordes le plus populaire dans
l’Antiquité grecque. En effet, c’est avec elle que les enfants
s’initiaient à la musique dès qu’ils avaient appris à lire.
La lyre
La cithare
2) les vents
Dans la Grèce antique, l’aulos est véritablement le plus important des
instruments à vent. On le jouait soit en solo soit accompagné de la voix
L’aulos
ou d’instruments à cordes. Joués par paire le plus souvent, les auloi (pluriel d’aulos) prenaient les noms "
d’auloi-jumeaux " ou de " clarinette-double ".
Théoriquement, la syrinx est la " flûte de Pan ", qui consiste en un assemblage de
roseaux creux de longueur égale, et plus tard inégale, sans bec, fermés à un bout par
un bouchon de cire. On le déplace sous les lèvres de haut en bas et l’on peut ainsi
régler la hauteur.
Le syrinx
3) les percussions
Dans la famille des percussions, on trouvait les timbales, les cymbales, les tambours, la grosse-caisse, le
tambourin, le tambour de basque et des instruments tombés dans l’oubli comme le sistre, le
scabellum (qu’on attachait aux pieds).
Le scabellum
A ROME. En 146 av. J.-C., la Grèce devient une province romaine. Son art et ses mœurs ne tardent
pas à s'imposer à Rome et à y triompher. Les chants monodiques accompagnés de la cithare
connaissent un grand succès. Les riches patriciens romains n'hésitent pas à faire venir de Grèce
des esclaves musiciens. Les empereurs eux-mêmes participent aux concours de chant.
EN GAULE, pour les Celtes, la musique a un grand pouvoir sur les hommes. Elle tient une
place importante dans leur vie. Des auteurs romains rapportent que les Gaulois entretiennent
des poètes : les bardes. Ils chantent les exploits des héros en s'accompagnant d'une lyre ou
d'une harpe.
Les instruments militaires (Carnuxs, tintinnabulum, tabollos et bolga) étaient utilisés surtout pour
provoquer un tumulte assourdissant avant la bataille afin de terroriser l’ennemi.
LA MUSIQUE DANS LA MYTHOLOGIE GRECQUE
Syrinx de Claude DEBUSSY (1913)
La mythologie grecque a été souvent utilisée en musique : la composition musicale pour
flûte traversière solo «Syrinx» de Claude Debussy (1913) est bâti sur la légende qui a
donné le nom à cet instrument est la suivante : le Dieu Pan amoureux de la nymphe Syrinx
la poursuit dans la plaine d’Arcadie ; pour lui échapper, Syrinx se noie volontairement
dans les eaux du fleuve Lagon, son père. Son âme passe dans les roseaux de la rive et Pan
les découpe pour garder le souvenir de sa bien-aimée. L’idée lui vient de les assembler, et
c’est elle qui revit à chaque son tiré de l’instrument.
Orphée
et
Eurydice,
opéra
en
3
actes
(1774)
de
GLUCK
Orphée se lamente près du tombeau d’Eurydice. Il prend la résolution de mettre fin à ses
jours lorsqu’il apprend de l’amour qu’il pourra récupérer Eurydice s’il parvient à convaincre
l’enfer, à la seule condition qu’il ne regarde pas son épouse lors du trajet de retour à travers
les enfers. Il se rend aux enfers et prend Eurydice dans ses bras sans la regarder. Inquiète par
cette indifférence, Eurydice lui fait des reproches. Il ne peut s’empêcher de se retourner et elle expire dans
ses bras. Orphée se lamente et chante « J’ai perdu mon Eurydice Rien n’égale mon malheur – Sort cruel !
Quelle rigueur ! - Rien n’égale mon malheur – Je succombe à ma douleur - Eurydice… Eurydice… Répond
– Quel cruel supplice ! Répons-moi – C’est ton époux fidèle… ».
Orphée aux enfers, opérette (1858) de jacques OFFENBACH
Orphée, violoniste, infidèle et prétentieux, voit son épouse Eurydice se tourner vers le
berger Aristée (Pluton, dieu des Enfers, déguisé). Eurydice meurt accidentellement. Orphée
s'en réjouit, mais “l’Opinion Publique” exige de Jupiter de la lui ramener sur terre. En
l’honneur d’Eurydice, Pluton organise une fête qui bat son plein. Jupiter voit son projet
d'emmener Eurydice contrarié par Pluton. Il en prend ombrage et quand Orphée veut
ramener Eurydice sur terre, il décide de mettre tous les prétendants d'accord en l’offrant à Bacchus.
« Ce bal est original - D’un galop infernal - Donnons tous le signal! - Vive le galop infernal - Donnons le
signal - D’un galop infernal! - Amis, vive le bal ! -La la la la la ! »
Le voile d’Orphée, version de Pierre Henry, composée pour les ballets Béjart (1953)
On entend une voix parlée qui s’exprime en grec préenregistrée, accompagnée de sons
synthétiques avec utilisation du panoramique droite/gauche et d’un accompagnement de
cithare. Fortement imprégné du thème de la mort, à l’ouverture, le voile est déchiré et la
musique installe sa propre dramaturgie (dérapage des sons, destruction par
l’anéantissement, folie) qui est ensuite diabolisée par les voix enregistrées.

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