Ètude de rentabilité des composantes de l`industrie des pêches
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Ètude de rentabilité des composantes de l`industrie des pêches
1+ Pêches Fisheries et Océans and Oceans lJi DFO - Library MPO - Bibllothèque i!1[111111 ni J] if '1 2005826 SOMMAIRE D'ÉTUDE ÉTUDE DE RENTABILITÉ DES COMPOSANTES DE L'INDUSTRIE DES PÈCHES MARITIMES QUÉBÉCOISES LIÉES AUX CHALUTIERS DE MOINS DE 100 PIEDS 1 9 8 5 Volume 1: Les crevettiers Direction des services économiques et de développement Région du Québec SIT 224.Q4 P763 D CanaeJ 511 „1.241.4 1f, P74 3 D LIBRARY FISIIER1ES AND OCEANS MIILIOTHÈQUE ÉTUDE DE RENTABILITÉ DES COMPOSANTES DE L'INDUSTRIE DES PÉCHES MARITIMES QUÉBÉCOISES LIÉES AUX CHALUTIERS DE MOINS DE 100 PIEDS 1985 Volume 1: Les crevettiers Pi:CIIES ET OCÉANS I 'Division des services économiques MINISTÈRE DES PÊCHES ET DES OCÉANS Région du Québec - JUIN 1986 TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION 1. LA FLOTTE DE CREVETTIERS DU QUÉBEC 1.1 Les permis 1.2 Les débarquements 1.3 Le prix de la crevette 1.4 Contingent et potentiel d'exploitation 1.5 L'entreprise de pêche à la crevette au Québec 1.6 L'effort de pêche 1 2 3 3 4 4 5 6 2. L'ANALYSE FINANCIÈRE DES ENTREPRISES DE PÊCHE A LA CREVETTE 2.1 Le revenu net 2.2 Le revenu de trésorerie 2.3 Le salaire horaire 2.4 Les cinq entreprises les plus performantes 2.5 Des hypothèses pour les intervenants de l'industrie 2.6 Le seuil de.rentabilité 2.7 L'analyse de sensibilité au prix 9 9 10 CONCLUSION 11 4. 7 7 7 8 1 INTRODUCTICN Cette étude constitue la première partie d'une analyse globale des différents aspects de l'exploitation du poisson de fond et de la crevette à l'aide d'engins mobiles: • la flotte de crevettiers; • les chalutiers exploitant le poisson de fond; • les usines de transformation de la crevette; • les usines de transformation du poisson de fond. Les trois secteurs seront ainsi touchés: la capture, la transformation et les marchés . Ce dernier. sera traité brièvement dans les quatre rapports. Les renseignements servant à l'étude ont été obtenus grâce à des entrevues personnelles avec des propriétaires-exploitants et concernent la saison de pêche à la crevette 1985. Cet échantillon est composé de 18 des 45 bateaux québecois de moins de 100 pieds utilisant un engin mobile et qui étaient actifs en 1985. Cet échantillon, représentant 40% de la flotte a aussi débarqué 40% de l'ensemble des captures de crevettes au Québec. La majorité de l'échantillon provient de la Gaspésie. 4 •••■• Le MPO tient à remercier les dix-huit propriétaires d'unités de pêche qui ont fourni l'information essentielle ela réalisation de cette étude. Afin de concrétiser ces remerciements, le MPO produira de façon Confidentielle pour chacun d'eux une analyse financière individuelle comparant la performance financière de leur entreprise I à celle de la moyenne de l'échantillon. 2 1. LA FLOTTE DE CREVETrIERS DU QUÉBEC La pêche à la crevette (Pandalus borealis) dans le golfe du Saint-Laurent constitue une activité assez récente puisqu'elle n'a débuté qu'en 1965. Elle a pris rapidement de l'expansion et est maintenant une pêche très importante dans certaines régions de la côte atlantique. Les captures de crevette ont augmenté lentement jusqu'en 1972. L'effondrement des stocks de morue et de sébaste, au milieu des années '70, a contribué à cette augmentation en amenant une demande accrue des permis de pêche pour cette espèce. Le nombre des permis a augmenté jusqu'en 1980 où il a été limité au nombre actuel, soit 111 pour les trois flottes: Québec, Terre-Neuve et Nouveau-Brunswick. Enfin, l'intensification de la pêche dirigée vers la crevette et l'utilisation de bateaux et d'engins de pêche plus performants ont contribué à l'augmentation des débarquements au cours des dernières années. Dans l'est du Canada, ces trois flottes exploitent cinq zones de pêche et débarquent dans huit principaux ports. La flotte de Terre-Neuve s'en tient exclusivement à la zone du Chenal Esquiman à partir de Port-Saunders et Port-aux-Choix. La flotte du Nouveau-Brunswick est basée à Caraquet et Shippagan. Elle exploite principalement la zone de Nord-Anticosti et, de façon moindre, les zones d'Esquiman, de Sud-Anticosti,' de Sept-Iles et du plateau néo-écossais. Finalement, la flotte du Québec est répartie principalement dans quatre ports: Matane, Mingan, Rivière-au-Renard et Sept-Iles.Elle exploite d'abord la zone de Sept-Iles puis celle de Nord-Anticosti et enfin, de façon sporadique selon les I conditions générales de la pêche, les trois autres zones. 1 1.1 Les permis Les 111 permis de pêche disponibles pour les trois flottes sont répartis de la façon suivante: 46 pour la flotte québecoise dont 45 étaient actifs en 1985, 23 pour le Nouveau-Brunswick dont 21 émis en 1984 étaient utilisés, et 42 permis pour la flotte de Terre-Neuve dont 40 émis en 1984. Le Ministère des Pêches et des Océans de la région du Québec a la possibilité d'émettre un total de 46 permis de pêche à la crevette dans le Golfe. De 1981 à 1983 inclusivement, tous furent émis. Par contre, depuis 1984, seulement 45 permis sont actifs, laissant encore un permis disponible. Ce permis a été émis cette année à un chalutier de la Gaspésie. Le détenteur est tenu de l'utiliser à compter de 1987. 1.2 Les débarquements Les crevettiers ayant leur port d'attache au Québec déploient ieurs efforts sur les cinq bancs. De 1981 à 1985, les captures de la flottille québecoise sont passées de 4 606 tin à 5 987 tin, enregistrant une augmentation de 30% par rapport à 1981. Toutefois, en 1984, les captures avaient subi une baisse d 12% par rapport à l'année précédente, les faisant passer de 5 856 tin à 5 138 tin. Cette baisse des captures a été enregistrée uniquement sur le banc de Nord-Anticosti. De 2 131 tin qu'elles étaient en 1983, les captures de la flottille québécoise sont passées à 730 tin en 1984. Selon les données disponibles, ce banc offrirait un potentiel supérieur au niveau actuel d'exploitation. La distancej du banc des usines de transformation de même qu'une méconnaissance de ce stock de la part des pêcheurs expliqueraient cette faible performance. 1.3 Le prix de la crevette Au Québec, en . 1985, la pêche à la crevette occupait la quatrième place parmi les espèces pêchées, en termes de valeur au débarquement, Pour un total de 8 764 100 $ 1 ce qui représente 13,2% de la valeur totale des débarquements au Québec. La morue, le crabe et le homard occupent les trois premières places. De 1980 à 1985, le prix de la crevette au débarquement n'a cessé d'augmenter passant de 1,12 $ à 1,34 $ le kilogramme. Toutefois, en 1984, ce prix a chuté de 4%*• Une des raisons de cette baisse de prix serait une offre très importante _sur les marchés de crevettes nordiques pêchées sur les bancs de Spitzberg, en Sandinavie. Au Québec, les effets se sont faits sentir puisque d'importants débarquements de crevettès pêchées dans •ces bancs par les bateaux russes ont été effectués.Les activités de pêche dans cette zone ont ensuite diminué, ce qui a réduit l'offre entraînant le rétablissement du prix à 1,34 $ le kilo en 1985. La structure du marché régional est un autre élément qui influence le prix au débarquement. Au Québec, depuis 1982, en raison d'une augmentation du nombre d'usines ayant un intérêt à transformer la crevette, les pêcheurs québécois se retrouvaient dans une position de négociation confortable. Même si l'augmentation de l'offre de crevette en 1984 a fait chuter le prix sur les marchés au Québec, la dynamique du marché régional a tempéré cèt effet. 1.4 Contingent et potentiel d'exploitation I 0 En 1985, du contingent de 14 500 tin de crevette allouées, 8 882 tm ont été prises, dont 67% par la flotte québécoise.Le banc de Sept -Iles a été majoritairement exploité par la flotte québécoise. La proximité des usines de transformation de même qu'une bonne * Additionnée à l'inflation qui était de 4,4%, la baisse réelle a été de 8,4 %. 5 connaissance du banc de la part des pêcheurs ont amené un taux très élevé d'exploitation. Malgré cette exploitation intensive, les biologistes n'ont pas enregistré de faiblesse en évaluant la population de . crevettes de ce banc ce qui permet d'envisager qu'il puisse encore supporter un effort du même type dans l'avenir. Le contingent de 1986 a ainsi été fixé à 3 900 tin. Les pêcheurs n'ont récolté que 9 tin sur le banc d'Esquiman et ce, principalement à cause de la distance qu'ils ont eu à parcourir pour l'exploiter. En 1986, 3 permis de pêche exploratoire sur ce banc par des bateaux de la Basse Côte-Nord devraient augmenter l'effort de pêche sur ce banc. Selon la performance de ces bateaux, 4 autres permis pourraient être émis en 1987. Trente-cinq pour cent (35%) des captures de crevette de la flotte québécoise ont été effectuées dans les trois autres bancs. Selon les bancs, les raisons expliquant la sous-exploitation seraient: le faible taux de capture par unité d'effort, l'éloignement des bancs des usines de transformation et la méconnaissance des bancs de la part des pêcheurs. 1.5 L'entreprise de pèche à la crevette au Québec La longueur horé-tout des bateaux de l'échantillons varie entre 55 pi 5 po et 87 pi, avec une moyenne de 70 pi. Le tonnage moyen est de 84 tonnes. Quant à l'âge des bateaux, la moyenne est de 15 ans, le plus vieux ayant 25 ans et le plus jeune 8 mois. 4. La majorité des bateaux (83%) appartiennent à un seul propriétaire et, en moyenne, on emploie 3,1 membres d'équipage. Soixante-sept pour cent (67%) de l'échantillon est constitué de bateaux de 22% sont en acier et les autres en fibre de verre. Lod; Le bilan moyen des crevettiers du Québec a révélé que l'entreprise moyenne a une valeur de 471 673$. Cet actif est constitué en majeure partie du bateau, pour une valeur,de 428 870$. Viennent ensuite les engins de pêche pour une valeur de 19 581$ 1 les véhicules (9 170$) et l'actif à court terme (8 019$). Les équipements (3 744$) et finalement les installations (2 289$) constituent le reste des actifs de l'entreprise moyenne.Cette entreprise appartient majoritairement (63% de l'actif) au propriétaire ce qui en fait une entreprise à faible risque pour les créanciers. Les immobilisations constituant l'actif ont été majoritairement financées par les prêts gouvernementaux (43,9%). Lors de l'achat ou de modifications des immobilisations, les propriétaires ont contribué à 17,3% du financement. 1.6 L'effort de pêche Les 18 crevettiers de l'échantillon passent, en moyenne, 133 jourà en mer répartis sur 18 voyages. Le nombre moyen de jours de pêche est de 102 et les bateaux effectuent, en moyenne, 3 levées de chalut chaque jour pour un temps de chalutage de 5,6 heures par coup. L'effort de pêche pour l'ensemble de /a période a également été calculé. Cette variable est constituée du nombre de jours de pêche multiplié par le nombre de levées de chalut par jour et le temps de chalutage. Ce temps passé à la pêche a donc été de 910 à 3 192 heures pour les bateaux de l'échantillon mais en moyenne ils pêchent durant 1 714 heures. Le rendement par jour de pêche est ep moyenne de 1 413 kg de crevette et de 84 kg par heure de pêche. 7 2. L'ANALYSE FINANCIÈRE DES ENTREPRISES DE PÊCHE A LA CREVETTE La performance financière des crevettiers du Québec a été analysée selon deux optiques. La première approche fait refléter à travers le calcul du revenu net , un coût relié à la mobilisation du capital nécessaire à l'exploitation d'une entreprise moyenne de pêche à la crevette au Québec. Ce calcul trouve son utilité chez les gestionnaires. L'autre approche--le revenu de trésorerie --est plus significative pour le pêcheur parce qu'elle tient compte des entrées et des sorties d'argent: les paiements en capital et intérêts et les déboursés pour les achats d'engins. " 2.1 Le revenu net Le revenu net moyen des entreprises de pêche à la crevette du Québec se chiffre à 10 912$, une fois les dépenses d'amortissement et de rémunération du capital enlevées. Ce revenu net sert à rémunérer le capitaine, s'il est propriétaire du bateau, et le risque pris en investissant dans ce type d'entreprise. Ainsi, l'entreprise moyenne enregistre un revenu brut de 214 550$ duquel sont soustraits les dépenses courantes de 91 513$ 1 les salaires d'équipage de 56 183$ (3,1 membres),,la rémunération du capital de 32 583 $ et finalement la dépense d'amortissement (23 359$). On a enregistré une grande variation (écart-type de .51 847$) dans la performance financière des entreprises. 2.2 Le revenu de trésorerie J Selon ce calcul, le revenu restant pour rémunérer le capitaine-propriétaire et le risque pris en investissant dans ce type d'entreprise est de 37 032$. Encore ici, il existe un écart-type très grand, 56 805$, montrant une grande variation des revenus des pêcheurs. 8 2.3 Le salaire horaire Le calcul du salaire horaire peut aussi faire refléter la • 'performance financière d'une entreprise de pêche. Cette pratique met en relation le salaire tiré de la pêche et 1e nombre d'heures mobilisées pour le gagner. Cette approche permet de comparer ce salaire à celui de l'ouvrier spécialisé ou au salaire minimum établi par le gouvernement du Québec. Il permet aussi de comparer, de manière uniforme, une flotte par rapport à une autre. Au Québec, les capitaines-propriétaires de crevettiers consacrent, en moyenne, 3 039 heures aux activités reliées à la pêche à la crevette:2 367 heures pour la pêche elle-même, 511'heures pour la préparation des actifs et 161 heures poilr l'administration. Le salaire horaire évalué par le revenu de' trésorerie a été de 12,18$/heure en 1985. 2.4 Les cinq entreprises les plus performantes Les cinq entreprises les plus performantes ont été retenues afin de tenter d'expliquer les raisons de leur rendement et les écarts dans les revenus de l'échantillon. Le revenu moyen de trésorerie de ces,..5 entreprises se situait à 99 187$, soit environ 64 000$ de plus que la moyenne.de l'ensemble des entreprises. Les bateaux ont en moyenne 17 ans et mesurent 65 pieds (5 de moins que l'échantillon). L'investissement total moyen pour ces entreprises se situe à 359 280$ incluant un coût du bateau de 324 000$, quelque 100 000$ de moins que la moyenne. L'effort de pêche est réparti sur 106 jours (4 de plus que la moyenne ide, l'échantillon) et les entreprises débarquent en moyenne 1 522 kg de crevette, soit 214 kg de plus que la moyenne des 18 crevettiers. Deux tendances peuvent expliquer leur performance. D'une part, un meilleur rendement au niveau des débarquements lié à des -dépenses d'opération faibles et, d'autre part, des investissements moins élevés. • 2.5 Des hypothèses pour les intervenants de l'industrie Quelques hypothèses ont été vérifiées afin d'envisager les chances d'obtenir un revenu net élevé, soit par une forte valeur au débarquement tout en minimisant les dépenses. Globalement, les facteurs de réussite dans la pêche à la crevette ne semblent pas liés à l'effort déployé, à la valeur du revenu provenant des autres espèces (prises accidentelles), au lieu de pêche, ni à l'attitude du capitaine-propriétaire face à la rémunération de son équipage. Certains éléments de réussite seraient contenus dans des variables mesurant l'expérience et l'habileté du pêcheur à trouver la crevette et la rationalisation des opérations de pêche. Le pourcentage de frais du pétrole par rapport au revenu tiré de la pêche, la distance séparant le banc de pêche au port de débarquement et le capital investi dans l'activité de pêche à la crevette semblent donc responsables de la variance enregistrée sur les revenus. 2.6 Le seuil de rentabilité L'analyse du seuil de rentabilité ou point àort a permis de déterminer la quantité minimale de crevette à débarquer pour couvrir les frais engagés ou pour obtenir un profit égalant zéro, selon différents scénarios de salaire alloué au capitaine. Le prix du kilogramme de crevette retenu pour fins de calcul a été fixé a 1,34$, prix moyen observé en 1985. 10 Selon le niveau de débarquement de crevette en 1985, soit 144,1 tin, on a calculé un salaire annuel moyen de 37 032$ (selon le revenu de trésorerie) et ce, une fois toutes les dépenses couvertes. On a aussi déterminé le seuil de rentabilité selon différents scénarios de coût d'achat d'un bateau. Par exemple, l'entreprise moyenne de l'échantillon qui voudrait acquérir un bateau en acier d'un coût de 1 200 000$ tout en permettant au capitaine d'obtenir un salaire de 35 000$ devrait débarquer 137 tin à 1,65$/kg, quelque 4 tin de plus que la moyenne des débarquements de l'échantillon. 2.7 L'analyse de sensibilité au prix On a tenté de quantifier la sensibilité des entreprises de pêche à la crevette du Québec aux fluctuations éventuelles du prix de la crevette, ce qui permet aux intervenants de prévoir le risque relié à ce secteur de l'industrie. En se basant sur les débarquements moyens de 1984 (144 tin), toute fluctuation de le sur le prix de la crevette occasionne un changement de 1 440$ sur le revenu brut des entreprises. On a évalué une répercussion de 374$ sur le salaire de l'équipage pour toute fluctuation de le sur le prix de la crevette et de 1 065$ sur celui du capitaine. Si une situation semblable à celle de 1984 se-produisait (le prix avait chuté à 1,28$), le salaire du capitaine baisserait à 30 642$ t selon le revenu de trésorerie. En 1986, en raison du contexte Mondial qui prévaut où ltof;re semble inférieure à la demande, le prix de la crevette s'apprécie, ce qui laisse entrevoir pour le capitaine-propriétaire et pour l'équipage une augmentation de leur revenus. 11 CONCLUSION La flotte de crevettiers du Québec a été une flotte viable et rentable en 1985. Viable parce que les conditions existantes en 1985 lui ont permis de verser en moyenne à ses capitaines un salaire de 37 032$. Rentable puisqu'elle a donné au capitaine un rendement de 12%, laissant une rémunération au capitaine de 10 912$. Il est à noter que ce rendement était, pour les crabiers semi-hauturiers en 1984, de 19,2% De plus, selon la structure des coûts de ces entreprises, on peut prévoir que l'avenir devrait être relativement stable pour ce secteur, à condition que l'entreprise .n'ait pas à supporter un investissement en bateau de plus de 1 200 000$, ceci en considérant le prix actuel à 1,65$ le kilo, une rémunération annuelle pour le propriétaire similaire à celle de 1985 et ce, au niveau de débarquement actuel et aux conditions présentes de financement des entreprises. La distance séparant les bancs du port de débarquement semble importante dans la performance financière des entreprises. Compte tenu de l'importance de cette variable, il faudrait inciter les pêcheurs ayant leur port de débarquement près de ces bancs à y pêcher et, dans l'avenir, considérer cette variable économique dans l'octroi ou le renouvellement des permis. ( DATE DUE DATE DE RETOUR e î NLR 178