04/10/00 1ère S - cours
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Déc. 2015 TS Devoir de physique–chimie n°3 (1 h) NOM : …………………………… FAIRE DES PHRASES POUR REPONDRE – CALCULATRICE AUTORISEE PHYSIQUE : CARACTERISTIQUES DES ONDES Partie A : Les ultrasons au service du nettoyage /20,0 /10 On trouve dans le commerce des appareils de nettoyage utilisant les ultrasons. Le document 1 décrit la notice d’un exemple d’appareil de ce type. Document 1 : notice simplifiée d’un appareil de nettoyage à ultrasons Descriptif : – réservoir amovible en acier inoxydable – fréquence des ultrasons 41,5 kHz à 2% – nettoyage facile des objets immergés dans l’eau sous l’effet des ultrasons – utiliser de préférence de l’eau fraichement tirée du robinet. Document 2 : comment cela fonctionne ? Le bain à ultrasons est composé d’une cuve contenant de l’eau dans lequel sont plongées les pièces à nettoyer. Sur les parois, un transducteur à ultrasons génère des phases successives de compression et dépression dans le liquide qui se propagent de proche en proche dans le liquide. Au passage des ultrasons, des microbulles apparaissent, on appelle ce phénomène la « cavitation acoustique ». L’implosion1 de ces bulles, pendant la phase de compression, crée des turbulences qui détachent les impuretés de la pièce à nettoyer. 1 Implosion : écrasement brutal d’un corps creux sous l’effet d’une pression extérieure supérieure à la pression intérieure. Données : célérité des ultrasons dans l’air : v = 340 m.s−1 à 25 °C. dans l’eau : v’ = 1,5.103 m.s−1 à 25 °C. On souhaite étudier les ultrasons émis par l’appareil décrit dans le document 1. Pour cela, on isole l’émetteur E à ultrasons de cet appareil et on visualise le signal émis à l’aide d’un capteur relié à la voie 1 d’un oscilloscope. Les mesures sont faites dans l’air à la température de 20 °C. On obtient le signal uE ci–contre : 0 50 100 150 t (µs) A.1. Qu’est-ce qu’une onde mécanique ? De quel type sont les ondes mécaniques ultrasonores (justifier) ? A.2. Déterminer la période T du signal représenté sur la figure 1. A.3. En déduire la fréquence f des ultrasons. Calculer l’écart relatif avec la valeur de référence. A.4. On souhaite déterminer la longueur d’onde des ultrasons. Pour cela, on visualise à la fois le signal émis par l’appareil et appliqué sur la voie 1 d’un oscilloscope et le signal u R reçu par un récepteur R à ultrasons connecté sur la voie 2 de cet oscilloscope. On part d’une situation où les signaux délivrés par l’émetteur E et par le récepteur R placé en face sont en phase. On s’aperçoit que lorsque l’on éloigne le récepteur R tout en restant en face de l’émetteur fixe E, la courbe qui correspond au récepteur se décale vers la droite. Les signaux obtenus sont représentés sur la figure 2 lorsque les courbes reviennent pour la cinquième fois en phase. On détermine la distance dont on a déplacé le récepteur R lorsque l’on obtient la figure 2, et on mesure 4,0 cm. A.4.1. Définir la longueur d’onde A.4.2. Déterminer la longueur d’onde à partir de l’expérience précédente. Que peut-on faire pour augmenter la précision de la mesure ? A.4.3. Calculer la célérité v des ondes ultrasonores dans l’air. A.5. En utilisation normale de l’appareil, la longueur d'onde des ultrasons est différente de la valeur obtenue à la question A.4.2. et vaut environ 3,5 cm. Expliquer cette différence. 0 50 100 150 t (µs) Partie B : La communication chez les baleines /10 Jeux, ruts, combats ou fuites, les baleines communiquent par leurs "chants". Sans cordes vocales, elles émettent des sons par leur larynx et leur évent. Ces messages peuvent, pour les grandes espèces, être perçus à plusieurs centaines de kilomètres. Pour communiquer entre elles, deux baleines doivent non seulement se trouver à une certaine profondeur dans un couloir d'une hauteur de quelques centaines de mètres, mais aussi à une certaine distance l'une de l'autre. À partir des documents et de vos connaissances : B.1. Evaluer la profondeur du couloir de communication ; B.2. Evaluer la distance maximale entre deux baleines pour qu'elles puissent communiquer ; B.3. Calculer le niveau sonore correspondant à la somme du chant d’une baleine et du mugissement d’un rorqual commun placés côte à côte. L'ensemble de l'argumentation et des calculs doivent apparaitre de manière détaillée. Document 1 : LE SOFAR (SOund Fixing And Ranging), un guide d'ondes sonores Dans les océans et dans certaines conditions, une onde sonore qui se dirige vers le haut est ramenée vers le bas dès qu'elle parvient dans les couches supérieures où la vitesse du son est plus grande ; à l'inverse, elle est ramenée vers le haut quand elle se dirige vers le bas dès qu'elle y rencontre des couches inférieures où la vitesse du son est supérieure. Quand une zone respecte ces critères, on parle de SOFAR. Ce couloir SOFAR agit comme un guide d'ondes sonores comme illustré ci–contre. Sans ce guide d’onde, les ondes sonores se dispersent et s’atténuent très rapidement au bout de quelques kilomètres. Document 2 : "La voix et l'oreille" des mammifères marins Les cétacés produisent des émissions sonores dans une très large bande de fréquence, entre 10 Hz et 150 kHz environ. Les sons produits peuvent être de type bref (clics, tics, bourdons,...) ou continu (sifflements, chants, mugissements). Quelques émissions sonores de cétacés : Fréquence moyenne Niveau d'intensité sonore Seuil d'émission moyen à l'émission d'audibilité* Baleine (chant) 4000 Hz 165 dB 50 dB Rorqual commun (mugissement) 350 Hz 160 dB 40 dB *Le seuil d'audibilité correspond au niveau d'intensité sonore minimal perceptible par l'animal. D'après un extrait de Richardson et al, 1995, Marine mammals and noise. Document 3 : "La voix et l'oreille" des humains Niveau sonore (en dB) 30 à 60 Exemples Sensation auditive 80 à 90 Milieux industriels, tondeuse Conversation normale à gazon Gérants, acouphènes possibles confortable si exposition prolongée 100 à 110 130 et plus Marteau–piqueur, discothèque Très incommodant, acouphènes possibles Coup de fusil, concert amplifié, avion au décollage Douloureux, risque de perte d’audition Les niveaux sonores ne s’additionnent pas, ce sont les intensités sonores qui s’ajoutent. Intensité sonore minimale audible humain I0 = 1,00.10–12 W.m–2 Document 4 : Cartographie de la vitesse du son en fonction de la profondeur dans l'océan Document 5 : Absorption acoustique de l’eau de mer CORRECTION DS3 : /20,0 Partie A /1,5+1,5+2 + 1+1,5+1,5 + 1 = 10,0 A.1. Une onde mécanique est la propagation d’une perturbation locale de la matière sans transport global de matière mais avec transport global d’énergie. Les ondes ultrasonores sont des ondes longitudinales car la déformation locale (compression/dilatation de la matière) est parallèle à la direction de propagation. A.2. On mesure plusieurs périodes T : 7.T mesure 8,3 cm 150 ms mesure 7,4 cm A.3. f = 1 1 = = 42.103 Hz = 42 kHz T 24.10–6 Ecart relatif = donc 7T x 7,4 = 150 x 8,3 T= 150x8,3 = 24 µs 7x7,4 fexpérimentale – fthéorique 42 – 41,5 x100 = x 100 = 1,2 % fthéorique 41,5 A.4.1. La longueur d’onde λ est la longueur que parcourt l’onde pendant une période T à la vitesse de propagation v de l’onde. A.4.2. Quand on déplace le récepteur, à chaque fois que les signaux sont en phase, le récepteur a été déplacé d’une longueur d’onde de plus. Ainsi, si on le déplace de 5 longueurs d’onde, les signaux vont être en phase cinq fois. 5. = 4,0 cm = 4,0 = 0,80 cm = 8,0 mm 5 Pour augmenter la précision de la mesure, il faudrait mesurer plus de longueur d’onde (au moins une dizaine). A.4.3. v = T = 8,0.10–3 = 3,3.102 m.s–1 24.10–6 A.5. La manipulation a été faite dans l’air. Or en utilisation normale, les ultrasons sont émis dans l’eau. Ainsi = veau.T = v’.T = 1,5.103 x 24.10–6 = 3,6.10–2 m = 3,6 cm (valeur proche de l’énoncé 3,5 cm). Partie B /3+4+3 = 10 B.1. Pour que le son se propage sur une grande distance, il est nécessaire de se trouver dans un couloir SOFAR (d’après le document 1). Pour être dans un tel couloir, il est nécessaire de se trouver dans une zone où la vitesse du son est inférieure à la vitesse dans les zones situées à des profondeurs inférieures et supérieures. Cela correspond donc à une zone centrée sur une profondeur de 1,2 km environ d’après le document 4. La profondeur du couloir de communication des baleines est à 1,2 km environ. B.2. Les baleines émettent des sons à une fréquence moyenne de 4000 Hz a un niveau d’intensité sonore de 165 dB d’après le document 2. De plus, les baleines ont un seuil d’audibilité de 50 dB d’après le document 2. A cette fréquence, l’absorption est de 0,2 dB.km– 1 d’après le document 5. Ainsi il convient de calculer la distance au bout de laquelle un son émis à 165 dB s’atténue pour arriver à 50 dB avec une atténuation de 0,2 dB.km–1. 1 km correspond à une diminution de 0,2 dB Une distance d correspond à une diminution de 165–50 = 115 dB On obtient donc d = 115 = 5,8.102 km 0,2 580 km. Les baleines peuvent communiquer jusqu’à une distance de 580 km environ. B.3. Les niveaux sonores ne s’additionnent pas, il faut additionner les intensités sonores. Il convient donc de calculer les intensités sonores correspondant aux niveaux sonores de la baleine et du rorqual commun. On a ainsi L = 10.Log I I0 LBaleine L I = Log 10 I0 Log 165 I L = I0 10 L I = 1010 I0 LRorqual 10 On obtient IBaleine = I0.10 10 = 1,00.10–12 x 10 10 = 3,16.104 W.m–2 et IRorqual = I0.10 L I = I0.1010 On additionne les intensités sonores : Itotal = IBaleine + IRorqual = 3,16.104 + 1,00.104 = 4,16.104 W.m–2 Le niveau sonore résultant est Ltotal = 10.Log I 4,16.104 = 10 x Log = 166 dB I0 1,00.10–12 Ainsi un son de 165 dB plus un son de 160 dB forme un son de 166 dB. 160 = 1,00.10–12 x 10 10 = 1,00.104 W.m–2