1 HISTORIQUE Gustave Caillebotte est un peintre français
Transcription
1 HISTORIQUE Gustave Caillebotte est un peintre français
1 HISTORIQUE Gustave Caillebotte est un peintre français, collectionneur, mécène et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Né à Paris le 19 août 1848 La famille Caillebotte fit fortune dans la vente de draps aux armées de Napoléon III. En 1857, Gustave Caillebotte entre au lycée Louis-le-Grand. Il obtient en avril 1869 le « diplôme de bachelier en droit ». Durant neuf mois, Caillebotte est mobilisé lors de la guerre franco-prussienne et participe à la défense de Paris dans la Garde Mobile, mais sa famille lui paye un remplaçant, de juin 1869 à juin 1870, afin qu'il prépare sa licence en droit, qu'il obtient en juillet 1870. En 1873, Caillebotte est reçu 46e au concours des Beaux-Arts mais il n'y restera qu'un an. La mort de son père en 1874 laisse deux millions de francs en héritage à partager entre sa veuve, en troisièmes noces, et ses quatre enfants. Martial Caillebotte laisse plusieurs immeubles de rapport à Paris, des fermes, des obligations et surtout des titres de rente, laissant ainsi Gustave Caillebotte à l'abri de toute contingence matérielle. Son demi-frère, l'abbé Caillebotte (curé de Notre-Dame de Lorette) avec cinquante mille livres de rentes, est considéré comme « le plus riche curé de Paris ». Céleste Daufresne, sa mère, conserve la propriété d'Yerres où Caillebotte peint dès 1872 (24 ans) de nombreuses vues de la région comme Saules au bord de l'Yerres. Sa fortune lui permet de se consacrer à sa passion pour la peinture. Gustave Caillebotte est lié à l'impressionnisme, exposant aux côtés de ces artistes, il achète certaines de leurs toiles, finance et organise les expositions du groupe impressionniste. Saules au bord de l’Yerres 1872 Yerres effets de lumières 1872 Sous bois dans le parc d’Yerres 1872 2 SON ŒUVRE MAJEUR En 1875, son tableau Les Raboteurs de parquet est refusé au Salon, le sujet heurtant par son extrême quotidien — c'est aujourd'hui l'une de ses plus célèbres œuvres présentées au musée d'Orsay. Le sujet est inspiré à Caillebotte par la réfection de son parquet due à l'humidité de son domicile. Le sujet, jugé trivial par la critique de l'époque, fut comparé aux repasseuses et aux blanchisseuses de Degas. Plus tard, le critique Gustave Geffroy lui reconnaît « les qualités d'un observateur dans le modelé des torses et la vérité du mouvement... ». La composition très photographique de l'œuvre (lignes fuyantes, cadrage déséquilibré, éclairage à contre-jour, perspective inhabituelle malgré son exactitude, donnant l'impression que le parquet est incliné et que les bras des raboteurs sont rallongés) est l'une des principales raisons de son rapide succès. 3 LA PROPRIETE YERROISE M. Martial Caillebotte (le père de Gustave), riche entrepreneur parisien a acheté en 1860 la propriété Yerroise. M. Caillebotte l’embellit et en fait la villégiature familiale, où Gustave passe une partie de ses vacances d’été. Le parc est joliment entretenu et le jeune artiste s'en inspire largement : le parc d’Yerres devient une sorte d’atelier de plein air pour Gustave Caillebotte entre les années 1873 et 1878 (entre 25 et 30 ans) Gustave Caillebotte peindra 80 tableaux dans ce parc, principalement des huiles sur toile et qq pastels. Il est déjà licencié en droit (1870) mais il choisit à cette périodes de se consacrer à la peinture. 1872 le porche d’entrèe de la propriété 1875 potager 1875 le parc 4 VENTE DE LA PROPRIETE À l'automne 1878, la mère de Gustave Caillebotte décède. La propriété familiale d'Yerres est vendue en 1879. A partir de 1886, Caillebotte peint de moins en moins. Il s'adonne à ses passions que sont le bateau et le jardinage Gustave Caillebotte s'installe au Petit-Gennevilliers, dans une demeure qu'il avait acheté vers 1880 après la vente du domaine familial d'Yerres. Caillebotte peint alors les alentours du Petit-Gennevilliers. Le 21 février 1894, le peintre frappé par une congestion cérébrale décède, après avoir pris froid alors qu'il travaillait dans son jardin à un paysage. Il avait 45 ans. Le peintre est inhumé au cimetière du Père-Lachaise. La perte de Caillebotte affecte beaucoup les impressionnistes. Ils perdent à la fois un protecteur et un compagnon. Pissarro écrit à son fils Lucien : « Nous venons de perdre un ami sincère et dévoué... En voilà un que nous pouvons pleurer, il a été bon et généreux et, ce qui ne gâte rien, un peintre de talent »3. La maison et le parc qu'il possédait à Yerres, en bordure de la rivière homonyme, sont aujourd'hui propriété communale, et le parc est ouvert au public. C'est là qu'il a peint certaines scènes de périssoires. La périssoire est un canot long d'environ 4 mètres pour la périssoire monoplace destinée à la ballade, à près de 8 mètres pour la "périssoire de course".Sa construction est le plus souvent très simple, parfois deux planches pour les côtés et une pour le fond du bateaux suffisent. C'est en général un bateau étroit et instable donc périlleux, d’où son nom. La périssoire a constitué un sujet de tableaux pour Gustave Caillebotte, très adepte de nautisme.