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33ème RALLYE AERIEN TOULOUSE - SAINT LOUIS DU SENEGAL
26 SEPTEMBRE – 9 OCTOBRE 2015
L’équipage
parrainé par
Bernard MELLETON
Christophe MACHON
Claude PERRUCHET
vous présente la troisième étape du rallye
Lundi 28 septembre 2015
Tanger - Essaouira
Les parrains et marraines du jour
Cléa
Lenny
Cécile
Alexandre
L’étape du jour
Nous sommes maintenant en Afrique. Et l’étape d’aujourd’hui nous emmène un peu plus vers le sud,
environ 650 kilomètres, à Essaouira.
Nous avons retrouvé ce matin les mêmes conditions météo qu’hier : un fort vent sur le terrain de
Tanger. Nous avons tout de même pu partir, vers 11h en ce qui nous concerne, c'est-à-dire en
antépénultième position.
Nous vous devons une explication sur ce point. Pour des raisons de sécurité, à savoir éviter un
« empilement » de tous les avions après quelques minutes de vol, ce sont les plus rapides qui partent
les premiers, ce qui permet un échelonnement « sécuritaire », mais avec l’inconvénient, pour les plus
lents, dont nous sommes, d’une part de partir les derniers, et d’autre part d’arriver également très
largement les derniers, souvent plus d’une heure après les plus rapides.
Et c’est donc, aujourd’hui, après 3 heures 40 de vol que nous sommes arrivés à Essaouira.
Cette étape est traditionnellement assez délicate car il nous faut suivre scrupuleusement des
cheminements imposés très précis, de point en point, notamment pour contourner la région de
Rabat et Casablanca, avec des contrôleurs aériens très vigilants.
Et d’autant plus délicate aujourd’hui qu’après le fort vent de Tanger, nous avons trouvé la pluie et un
plafond assez bas pour rejoindre la côte à Safi.
Un rapide calcul vous montre que, finalement, nous sommes arrivés sur le terrain d’Essaouira en
début d’après-midi, ce qui nous a donné du temps pour faire un peu de tourisme dans la ville, avec
ses remparts et son port coloré.
En guise d’apéritif, avant le dîner, nous avons écouté une très intéressante conférence consacrée à
Marcel Dassault, à l’initiative d’un équipage participant.
1
Les épreuves du jour
Deux épreuves nous ont été proposées aujourd’hui :
1) la reconnaissance de deux photos sur le parcours des cheminements imposés par le contrôle
aérien entre Tanger et Safi. Nous vous donnons ci-dessous ces deux photos, et, pour ceux qui
voudraient faire des recherches, les coordonnées géographiques que nous avons pointées, car nous
pensons avoir bien identifié ces deux endroits.
34° 30’ 30’’ Nord / 006° 19’ 30’’ Ouest
33° 54’ 10’’ Nord / 006° 20’ 3’’ Ouest
2) La détermination de l’orientation magnétique d’une flèche située sur le tarmac de l’aéroport
d’Essaouira. Là aussi nous pouvons vous donnez une photo de l’objectif et le principe de l’épreuve.
Mais l’exercice d’aujourd’hui n’était pas aussi simple que dans cet exemple.
N ord
magnétique
α
Nous avons « mesuré » 305°
2
Le classement
Rien de nouveau officiellement. Nos investigations et la diffusion des résultats partiels de chaque
épreuve du jour nous confirment que nous avons bien identifié les deux photos et montrent que
nous avons commis une erreur de 8° dans l’orientation de la flèche qui était en réalité de 313°. C’est
donc 24 points de pénalité supplémentaires.
Nos concurrents directs ayant « manqué » une photo et ayant également fait une erreur de 7°sur
l’orientation de la flèche, écopent, eux, de 71 points de pénalité supplémentaires.
Ils n’avaient que 10 points d’avance sur nous. Nous devrions être deuxièmes ce soir.
La journée de demain sera donc décisive pour le classement intermédiaire à Tarfaya, très recherché
pour sa valeur symbolique.
L’anecdote historique du jour
En route vers Dakar
L’homme de la situation est Joseph ROIG, capitaine mis en congé par l’armée pour deux ans, que
Beppo de MASSIMI avait nommé au Maroc en 1921.
La reconnaissance des 2760 kilomètres du tronçon Casablanca – Dakar s’est faite en deux phases, au
début de 1923.
Ce sont 2760 kilomètres d’interrogations et
d’incertitude. Entre l’oued Draa et le cap Blanc, il n’y
a pas un village, aucune route. Dans cette région du
Rio de Oro, l’Espagne a installé deux fortins, mipénitenciers, mi-garnisons : Cap Juby, à cinq cent
cinquante kilomètres au sud d’Agadir, et Villa
Cisneros, six cent vingt kilomètres plus loin. Ce sont
deux escales possibles, avec Port Etienne et
Nouakchott plus au sud.
La première phase est effectuée en janvier 1923, par
bateau, la goélette Frasquita, à partir des Canaries.
Une épuisante croisière qui conduit Joseph ROIG, accompagné du capitaine CERVERA, émissaire de
LATECOERE aux Canaries, tout au long de la côte africaine afin de la reconnaître et d’évaluer la
faisabilité des aéroplaces au bord de l’océan. Ainsi furent créées des aires d’atterrissage à Cap Juby
(Tarfaya) et Villa Cisneros (Dakhla).
La deuxième phase est effectuée par voie aérienne. Le 3 mai 1923, la mission quitte Casablanca à 4h
du matin avec trois Breguet XIV volant de concert pour gagner Dakar d’étape en étape Le premier est
confié au pilote Louis DELRIEU, au mécanicien LEFROID et à Joseph ROIG. Le deuxième à Robert
CUEILLE, au mécanicien BONNARD et au journaliste Georges LOUIS. Victor HAMM, enfin, est chargé
de convoyer le ravitaillement et le matériel.
L’équipée ne va pas sans encombre. Dès Agadir, LEFROID est contraint de renoncer : une hélice lui a
sectionné deux doigts. Gêné par le brouillard, HAMM ne parvient pas à atterrir à Villa Cisneros.
Obligé de poursuivre sa route, il se pose quelques dizaines de kilomètres plus loin. Le 5 mai, ROIG,
CUEILLE et LOUIS atterrissent enfin à Dakar après vingt-deux heures de vol effectif. Le trajet inverse
apporte encore quelques surprises. Trois des six rescapés déclarent forfait et décident de rentrer par
bateau.
Qu’importe ! L’essentiel est assuré et, surtout, la faisabilité d’un service régulier jusqu’au Sénégal est
bel et bien démontrée. Georges LOUIS rédige des commentaires flatteurs pour son journal, La Vigie
marocaine.
Ce premier service régulier Casablanca – Dakar est inauguré le 1er juin 1925 par Émile LECRIVAIN et
Edmond LASSALLE, suivis, quelques jours plus tard par André DUBOURDIEU, qui devait être le
premier chef d’aéroplace de Cap Juby, avant Pierre JALADIEU et Pierre PICARD, lui-même suivi par
Antoine de SAINT EXUPERY.
3
La charade du jour
Mon premier n’est pas de bonne heure
Mon deuxième est le quatrième degré de la gamme
Mon troisième acquiesce outre-Rhin
Mon tout est l’âme du rallye
Et la solution d’hier : LATECOERE (La / Thé / Cow / Erre)
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