La fécondation in vitro: un nouveau facteur de risque potentiel?
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La fécondation in vitro: un nouveau facteur de risque potentiel?
Informations Vol. 24 No. 1 2013 La fécondation in vitro: un nouveau facteur de risque potentiel? Christian Balmer, Zurich, Nicole Sekarski, Lausanne Introduction Les enfants qui ont été conçu par fécondation in vitro (FIV) montrent des signes d’une dysfonction endothéliale des vaisseaux systémiques et pulmonaires. Cette relation a été mise en évidence récemment par un groupe de chercheurs suisses et publiée dans un journal renommé (Scherrer U et al. Circulation 2012; 125: 1890–1896). Résumé de l’étude 65 enfants conçus par FIV ont été comparé prospectivement avec un groupe contrôle. L’âge moyen lors de l’examen était de 11 ans. La fonction endothéliale systémique a été quantifiée par des mesures non invasives: la dilatation flux-médiée de l’artère brachiale, la vélocité de l’onde de pouls et par l’épaisseur intima-média de l’artère carotide. La fonction vasculaire pulmonaire a été évaluée par l’estimation échocardiographique de la pression pulmonaire en haute altitude (3450 m). Le groupe d’enfants nés après FIV a montré des signes d’altération de la fonction vasculaire endothéliale artérielle, une augmentation de la rigidité artérielle, une augmentation de l’épaisseur intima-média carotidienne et une pression pulmonaire plus élevée en altitude que le groupe contrôle. Une différence significative entre les 2 groupes a pu être démontrée. En comparant des sous-groupes les auteurs ont pu montrer que ces effets ne dépendaient pas de facteurs parentaux ou de stimulation hormonale mais qu’ils étaient directement liés au processus de FIV. (et enfants) concernés devraient être informés lors du suivi pédiatrique préventif ou lors de la discussion avant d’effectuer la FIV. La quantification de la dysfonction vasculaire est techniquement faisable mais n’est pas recommandée car il s’agit d’examens complexes dont les valeurs ne sont pas interprétables avec certitude et pour laquelle il n’y a actuellement aucune prophylaxie ou thérapie. Un contrôle en cardiologie pé diatrique n’est pas non plus nécessaire si l’examen clinique est normal. L’hypertension artérielle, le diabète, les hyperlipidémies, l’obésité et le tabagisme restent les facteurs de risque connus et influençable. Ce sont ceux-ci qu’il faut prioritairement rechercher et traiter. Correspondance Dr. Christian Balmer, PD Président SSCP [email protected] Prise de position de la Société suisse de cardiologie pédiatrique (SSCP) La signification de cette dysfonction vasculaire dans un petit collectif à long terme est inconnue, il pourrait s’agir d’un nouveau facteur de risque cardiovasculaire qui est néanmoins non influençable. Les parents 27