La Voie 07 08/10/2007 100 ans de progrès et d`innovation Les
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La Voie 07 08/10/2007 100 ans de progrès et d`innovation Les
OCTOBRE 2007 L a voie 07 Le Magazine d’Eiffage Travaux Publics DOSSIER 100 ANS DE PROGRÈS ET D’INNOVATION L’ODYSSÉE DE LA ROUTE La société EIFFAGE CONSTRUCTION METALLIQUE, anciennement Eiffel Construction Métallique, a fait l’objet, par décision exécutoire de la Cour d’Appel de Bordeaux en date du 16 mai 2011, d’une mesure d’interdiction d’usage du nom Eiffel à quelque titre que ce soit. Le présent document réalisé antérieurement au prononcé de cette décision comporte donc encore le nom Eiffel qui n’est plus utilisé à ce jour à titre de marque, dénomination sociale ou nom commercial par la société EIFFAGE CONSTRUCTION METALLIQUE. Il convient donc de noter que le nom Eiffel n’appartient plus et n’est plus utilisé dans la vie des affaires par la société EIFFAGE CONSTRUCTION METALLIQUE. EDITO SOMMAIRE ACTUALITÉ Odyssée : voyage mouvementé et riche de péripéties Lorsqu’en 1908, le premier Congrès International de la Route se tient à Paris, nos chantiers sont identiques à la photo de couverture que vous venez de découvrir. L’odyssée des constructeurs de route ne fait que commencer et il leur faut concevoir au plus vite une route adaptée à la voiture dont l’invention date de moins de trente ans. Lorsqu’en 2007, le Congrès Mondial de la Route rouvre ses portes à Paris, les constructeurs français ont changé de dimension, la route joue un rôle économique prépondérant et le développement durable est devenu une préoccupation incontournable. Au cœur de cette considérable évolution, je suis certain que vous trouverez beaucoup d’intérêt à relire ou à découvrir l’histoire de votre entreprise. À chaque page, vous constaterez que ces cent ans d’histoire ont été menés dans le souci permanent de l’innovation et que le palmarès du passé n’a rien à envier aux lauriers que nous récoltons aujourd’hui grâce à nos travaux dans le domaine des enrobés à haute qualité environnementale. Il est même indéniable que ces derniers succès n’auraient pas été au rendez-vous sans une longue expérience de recherche et de développement et sans une forte mobilisation pour vendre puis réussir ces chantiers aux techniques innovantes. Bravo à tous ! Louis Maison Directeur général adjoint En couverture : premiers goudronnages confiés aux ancêtres d'Eiffage Travaux Publics au début du XXe siècle en région parisienne. En dernière de couverture : Biophalt® appliqué sur une piste cyclable de l'Aude et Biochape® mis en œuvre dans la Sarthe : deux produits environnementaux élaborés dans les laboratoires d'Eiffage Travaux Publics. Perpignan-Figueras : Mistral gagnant ! Un centre commercial “vachement” bien desservi Ripages en série Nouvelle étape pour le tramway du Valenciennois BSI®Céracem : le béton aux nerfs d’acier dans les poutres d’un pont à Rouen Route : la Sarthe se met au Bio Lorient : un pont-promenade sur le Scorff Balade sur les berges du Rhône Aménagement urbain : embellir villes et villages Roissy : Appia Grands Travaux signe les aires du plus grand satellite d’embarquement de France Portugal – A24 : 155 km d’autoroute entièrement ouverts à la circulation A86 : creusements terminés p. 1 p. 1 p. 2 p. 3 p. 4 p. 4 p. 4 p. 5 p. 6 p. 8 p. 9 p. 9 VIE DE L’ENTREPRISE Formation : la voie du progrès Recrutement : pensons Réseaux ! Comité de branche : un nouvel accord signé en juillet Quid ? Le mémento de l’entreprise p. 10 p. 12 p. 12 p. 12 DÉVELOPPEMENT DURABLE / INNOVATION PAGES SPÉCIALES TROPHÉES DE L'INNOVATION EIFFAGE Eiffage Travaux Publics remporte le 1er Grand Prix de l'Innovation Eiffage Les 20 projets d'Eiffage Travaux Publics Palmarès : tous récompensés p. 13 p. 14 p. 16 ARRÊT SUR IMAGES p. 17 EIFFAGE INFOS Eiffage sacré champion de l’innovation sociale Messagerie : des adresses plus claires Les jeunes à l’honneur DOSSIER 100 ANS DE PROGRÈS ET D’INNOVATION L’ODYSSÉE DE LA ROUTE p. 18 p. 18 p. 18 mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 1 1• 2• A CTUALITÉ PERPIGNAN-FIGUERAS MISTRAL GAGNANT ! Mistral, le premier des deux tunneliers chargés du creusement du tunnel ferroviaire bitube transpyrénéen de 8,2 km, a revu la lumière le 1er octobre dernier et son acolyte, Tramontane, est attendu dans les prochaines semaines. Une étape importante pour les équipes d’Eiffage Travaux Publics en charge des travaux de la plate-forme France de la LGV qui, en achevant terrassement et génie civil, avaient ouvert la voie aux machines en provenance d’Espagne. Mission accomplie, donc, pour les hommes de l’entreprise. Ainsi que pour ceux de TPAM (filiale de Forclum) qui, de leur côté, ont terminé l’installation des caniveaux à câbles et d’Eiffage Construction Roussillon, qui ont mené à bien le gros œuvre des sept bâtiments techniques dispersés le long de la ligne et des trois kilomètres d’écrans antibruit installés dans les zones urbaines. Du côté de l’intégration paysagère, Fougerolle Ballot a procédé au remodelage des 700 000 m3 de déblais excédentaires. Lesquels ont été recouverts de terre végétale et seront enherbés (et plantés d’arbustes) dans le courant de l’automne. En charge des assainissements, AER Méditerranée a, elle aussi, accompli sa mission, tandis qu'Appia Grands Travaux réalisera, dès le mois de décembre, 2 x 8,2 km de quais et de béton extrudé à l'intérieur des tunnels avant la pose des rails. Interviendront enfin, les équipes de Wittfeld pour la pose des voies et celles de Forclum pour la réalisation de l’ensemble des équipements électriques… avant le grand rendezvous du printemps 2009 pour la mise en service de la ligne ! UN CENTRE COMMERCIAL 1-2• Lundi 1er octobre, un peu plus de deux ans après le lancement officiel des travaux par les ministres espagnol et français de Équipement, Mistral, l'une des deux machines chargées du creusement du tunnel bitube transpyrénéen du Perthus a vu le bout du tunnel. La fin d'une aventure non-stop pour les hommes d'Eiffage TP et de Dragados partis de La Jonquera en septembre 2005 et qui devraient prochainement être rejoints par leurs homologues pilotes de Tramontane. 3• Acteur de l’aménagement de la Zac des Portes d’Arcueil qui abrite le centre commercial, Eiffage Travaux Publics, aux côtés de ses partenaires et notamment d’Eiffage Construction, a soutenu la réalisation d’une sculpture de l’artiste brésilien Frans Krajcberg. Une œuvre en bronze inaugurée le 29 septembre et qui orne à présent le parvis de la nouvelle place de la Vache Noire. « VACHEMENT » BIEN DESSERVI Le tout nouveau centre commercial de la Vache Noire à Arcueil en banlieue parisienne a été inauguré le 12 septembre dernier. Bâti par Eiffage Construction, cet important programme a bénéficié du savoir-faire des hommes d’Eiffage Travaux Publics pour assurer la réalisation de ses tunnels et rampes d’accès, un point clé en matière d’urbanisme commercial. Commandé par la Sadev 94, chargée de l’aménagement de l’ensemble de la Zac, et placé sous la maîtrise d’œuvre de Coteba Développement, le chantier comprenait le creusement et le génie civil des trémies – des ouvrages de 40 à 45 m à ciel ouvert et de 45 à 60 m en souterrain – et des tunnels d’accès au centre commercial à partir de la RN 20, ainsi que d’importants travaux de confortement de carrières. Une opération réussie en dépit de contraintes de réalisation importantes (emprises exiguës du chantier et proximité immédiate de la nationale très fréquentée) et mise en service dès le 13 septembre lorsque badauds et chalands se sont pressés en nombre dans ce nouveau temple de la consommation. 1 3• [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 2 A CTUALITÉ RIPAGES EN SÉRIE 1• En l’espace d’un été, les hommes d’Eiffage Travaux Publics se sont transformés en véritables « serial ripeur » ! Avec six opérations menées à bien au mois d’août, cette activité qui n’a évidemment rien d’illégal, a réclamé toute l’attention des équipes : un concentré de méthode, d’organisation et de sang-froid ! Permettre la mise en service rapide d’un ouvrage d’art en le construisant aux abords de son emplacement définitif et en l’y installant au dernier moment, tel est le principe du ripage. Très prisée des opérateurs ferroviaires, à qui elle assure des coupures de lignes très courtes, cette technique a été mise en œuvre cet été à Boissy-Saint-Léger (94) et Perpignan (66), en groupement, ainsi qu’à Toulon-sur-Allier (03), Saint-Loup (03), Franois (25) et Le Puy-en-Velay (43). Commandés par la RATP, RFF ou la SNCF, ces chantiers, liés à des déviations, suppressions de passage à niveau ou réhabilitations de lignes ont été, partout, réalisés en des temps records. LE PLUS SPECTACULAIRE LE PLUS SOUTERRAIN C’est sans doute à Boissy-Saint-Léger, où deux ponts sont venus se glisser sous les voies du RER A, qu’a eu lieu le plus spectaculaire ripage. Une véritable prouesse technique en vérité : l’un des deux ouvrages pesant quelque 12 500 t, près de deux fois la tour Eiffel, l’autre 3 500 t ! L’opération, qui aurait requis plusieurs mois d’interruption de trafic si elle avait été réalisée de façon traditionnelle, n’a demandé que quatre jours de coupure. Ainsi, entre le 4 et le 7 août, après avoir préalablement évacué quelque 35 000 m3 de terre, les deux ouvrages construits dans le remblai du RER à une soixantaine de mètres de leur emplacement définitif ont-ils été ripés : pour le plus lourd d’entre eux, il s’agit même d’un record puisque jamais ouvrage d’un tel poids n’avait été mis en place par cette technique. Plus d’une centaine de personnes, dont la moitié chargée des terrassements, ont été mobilisées en ces premiers jours d’août sur ce chantier de déviation de la RN19. À près de 1 000 km de là, c’est à Perpignan que se sont illustrées les 12 et 13 août les équipes méditerranéennes du groupe. Ici, point de déviation mais la suppression d’un passage à niveau avant l’arrivée du TGV. Un mois et demi de travaux et 48 heures de ripage pour l’installation d’un ouvrage souterrain à 9 m de profondeur pour un TGV maintenant attendu de pied ferme ! 1 & 4 • Ripage de deux ouvrages d'art – dont un de 12 500 t, 65 m de long, 25 m de large et 10 m de haut – sous les voies du RER A à Boissy-Saint-Léger (94). 2 & 3 • Ouvrages ripés sous la ligne de chemin de fer Paris - ClermontFerrand à Toulon-sur-Allier et SaintLoup (03). 5 • Ripage d'un portique et de quatre éléments de murs à Franois (25) sous la voie SNCF Dole - Belfort. 2• [ LA VOIE N°7 ] 2 3• mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 3 4-5 • LES PLUS OXYGÉNÉS LE PLUS TÉLÉCOMMANDÉ Dans l’Allier, ce sont deux ponts cadres qui ont été encastrés sous la voie Paris – Clermont-Ferrand. Des vérins hydrauliques ont ici soulevé les ouvrages poussés sur coussins d'air par d'autres vérins alors que des rails métalliques mis en place à l'avancement assuraient le guidage. Outre le ripage de ces ouvrages totalisant 2 600 t, 11 000 m3 de terre ont été déblayés et 4 500 m3 remblayés. Comme à Perpignan, l’augmentation de la vitesse sur la ligne était à l’origine de ces travaux qui ont permis la suppression de deux passages à niveaux. À Franois, les 18 et 19 août, un portique de 1 800 t et 4 éléments de murs en L ont été installés sur la ligne Dole – Belfort. Réalisé dans le cadre de la déviation de la ville pour permettre à la départementale 75 de passer sous les voies SNCF, le ripage s’est effectué via des remorques télécommandées spécialement conçues pour déplacer de lourdes charges. Soulevés de quelques centimètres les ouvrages ont été déplacés sur une cinquantaine de mètres. LE PLUS URBAIN Enfin, le Puy-en-Velay a été le théâtre du dernier ripage de ce mois d’août si chargé. Il s’agissait ici, en plein centre-ville, de remplacer un pont métallique centenaire par un ouvrage mixte. Une dernière intervention particulièrement complexe en raison de l’exiguïté du site. NOUVELLE ÉTAPE POUR LE TRAMWAY DU VALENCIENNOIS Un peu plus d’un an après l’inauguration de la première ligne de tramway de Valenciennes, la ville a vu son réseau prolongé de près de 9 km jusqu’à Denain, le 31 août dernier. Les travaux, réalisés cette fois encore en groupement par Appia Hainaut, se sont déroulés sur une année. Au programme des équipes du groupe : aménagement de l’ensemble du tracé, dont 6 km situés en zone rurale, et surtout, principale difficulté du chantier, réfection intégrale de l’assainissement d’une artère importante de la ville. Denain qui, au milieu des années soixante, croyait avoir définitivement tourné la page du tramway, renoue avec ce moyen de transport ultra-modernisé et propre, qui, à l’horizon 2011, et ce sera là sa troisième étape, devrait desservir Condé-sur-l’Escaut, après un petit crochet par la Belgique. 3 [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 4 A CTUALITÉ BSI®CÉRACEM : LE BÉTON AUX NERFS D’ACIER DANS LES POUTRES D’UN PONT À ROUEN UNE SOLUTION PLUS SÛRE ET PLUS RAPIDE Pour le maître d’ouvrage - Pas de risque de chute sur les zones de circulation - Pas de coupure de trafic - Pas d’entretien des poutres Pour l’entreprise - Sécurité maximale grâce au talon inférieur qui forme une dalle intégrale - Grande rapidité de pose (3 à 4 poutres à l’heure) - Réduction de 60 % du béton à mettre en œuvre ROUTE : Eiffage TP Normandie vient de réaliser le 3e ouvrage d’art français fait de poutres précontraintes en béton fibré ultra-performant (BFUP). L’ouvrage routier de 27 m de portée, situé au-dessus de voies SNCF et initialement prévu en poutrelles enrobées, a été réalisé à partir de poutres en BSI®Céracem, une variante « béton », capable de concurrencer le métal. Seul le BSI®Céracem, par ses caractéristiques mécaniques exceptionnelles, permettait de répondre dans des élancements identiques à ceux de l’acier. Et d’offrir, pour la première fois, au hourdis d’un ouvrage « béton » une finesse digne de poutrelles métalliques. Une solution innovante qui de surcroît via le type de poutre proposé – en I à talon élargi (ITE®) – a permis par une pose à « touche-touche » d’obtenir une sous-face d’ouvrage comparable à celle d’une dalle pleine. D’ores et déjà l’entreprise a signé un autre contrat du même type. Ce sont cette fois les équipes franciliennes qui sont chargées de la réalisation du chantier : un ouvrage d’art doté de 26 poutres de 28,50 m. À suivre… Plus d’infos sur le BSI®Céracem : contactez René-Gérard Salé au 01 49 44 90 31 ou Sandrine Chanut au 01 49 44 93 02. LA SARTHE SE MET AU BIO Pour la première fois dans le département, un enrobé à haute valeur environnementale a été utilisé cet été en revêtement de chaussées. C'est la communauté de communes du canton de Pontvallain qui a confié à Appia Le Mans la mise en œuvre de Biochape® sur ses voies communales. Début août, près de 800 t de Biochape®, conçues et mises au point par l'entreprise avec l'aide du service technique régional, ont ainsi été appliquées à Cérans-Foulletourte et Mansigné. L'occasion pour Fabrice Mérillon, directeur de l'établissement de Voivres-lès-leMans, de réunir une trentaine d'élus locaux pour promouvoir cette technique et ce revêtement élaborés à base de gravillons recyclés et régénérés par des fluxants végétaux. LORIENT UN PONT-PROMENADE SUR LE SCORFF REPÈRES Entre Lanester et Lorient, le pont sur le Scorff, aussi appelé pont urbain, a été ouvert à la circulation début septembre. Infrastructure phare du projet Triskell (transport collectif en site propre) réalisé par Eiffage TP, il est prioritairement réservé aux véhicules de transport en commun et accorde, parallèlement, une large place aux modes de déplacement doux (piétons, vélos…) qui bénéficient d’aménagements dédiés sur les 260 mètres de l’ouvrage. Ses trottoirs agrémentés de belvédères abrités permettent en outre aux usagers de découvrir la rade et en font un véritable pont-promenade. Longueur : 260 m Largeur : 14 m Équipements • 2 voies de circulation mixtes de 3,25 m pour le site propre avec accessibilité pour les voitures particulières • 2 pistes cyclables de 1,50 m de part et d’autre des voies de circulation • 1 trottoir amont de 2,40 m, 1 trottoir aval de 1,50 m, tous deux ponctués de belvédères [ LA VOIE N°7 ] 4 mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 5 À Lyon, promeneurs et sportifs, jeunes et moins jeunes peuvent, depuis l’été, profiter pleinement des aménagements des berges sur la rive gauche du Rhône. Îles-jardins plantées de graminées rustiques et d’arbres en bouquets, pistes de skate/roller, aires de jeux pour les jeunes enfants, bâteaux-restaurants, café-théâtre ou discothèques, terrains de boules et de volley, terrasses en gradins… jalonnent ce parcours piétonnier de 5 km, qui relie le parc de Gerland, au sud de la ville, à la Cité internationale, au nord, que l’on peut également sillonner à bicyclette. Démarrés en 2005, les travaux de cet important aménagement paysager d’un montant de 26 M€ ont été réalisés par plusieurs marques régionales d’Eiffage Travaux Publics (Gauthey, Asphalteurs Réunis et Appia Rhône) aux côtés de Forclum, la branche installation multitechnique du groupe Eiffage. Ils ont été livrés avec 4 mois d’avance. BALADE SUR LES BERGES DU RHÔNE 5 [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 6 A CTUALITÉ AMÉNAGEMENT URBAIN EMBELLIR VILLES ET VILLAGES Au rang des missions majeures confiées à Eiffage Travaux Publics, l’aménagement urbain – qui conjugue plusieurs savoir-faire des hommes du groupe – arrive en bonne place. Dans ce domaine, il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas – ou plus – lorsque les travaux sont achevés. Avant d’appliquer de nouveaux revêtements, avant d’installer une fontaine ou de réaliser de nouvelles plantations, il est en effet indispensable de s’intéresser en profondeur au terrain et de procéder à la réhabilitation des réseaux fréquemment enfouis sous la chaussée. Ces derniers mois, un peu partout en France, les équipes d’Eiffage Travaux Publics ont été confrontées à cette problématique. Elles ont de surcroît dû, partout, faire preuve de pédagogie et de discrétion à l’égard de riverains parfois impatients devant les inévitables adaptations inhérentes à ce type de projets. Heureusement, à la fin des travaux, les désagréments du chantier sont vite oubliés et seule demeure la satisfaction de voir son cadre de vie embelli. Parmi les nombreux chantiers réalisés ces derniers mois, nous avons choisi de vous en présenter cinq. Pas vraiment spectaculaires, mais représentatifs de l’apport quotidien d’une entreprise de proximité – rappelons que nous comptons quelque 500 implantations, réparties dans toutes les régions françaises – aux collectivités locales soucieuses de l’entretien de leur patrimoine. JOIGNY : DÉMOLITION INCLUSE Savoir s’adapter, telle est la devise de l’entreprise et de ses équipes. Et à Joigny il y a quelques semaines, les hommes d’Appia Bourgogne ont eu une nouvelle occasion de prouver qu’elle était bien leur. Chargés de la réhabilitation de la vieille-ville, ils ont en effet, outre des opérations traditionnelles de réfection des réseaux (eau, assainissement, électricité basse tension, éclairage public, téléphone) et de travaux de voirie (mariant pavés et enrobés), dû démolir un ancien café, en combler les caves et, un peu plus loin, renforcer un puits de quelque 48 mètres de profondeur. SALIES-DE-BÉARN : VITE La ville nous avait donnés 3 mois, nous avons mis 9 semaines ; et n’avons pas coupé la circulation. De quoi satisfaire riverains et touristes de cette petite cité thermale des Pyrénées-Atlantiques qui bénéficie désormais, grâce à Appia Sud-Aquitaine d’un centre-ville réhabilité. 600 t d’enrobés, 2 000 m de bordures, 100 m2 de pavés et 3 500 m2 de béton désactivé ont ici été appliqués pour un coût total de 0,75 M€. [ LA VOIE N°7 ] 6 ET BIEN mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 7 LEUCATE : ENTRE Entre Narbonne et Perpignan, c’est à Leucate que se sont installées les équipes d’Appia Aude-Roussillon au printemps dernier. Objectif : procéder à la réhabilitation de la plus importante place du village et à la mise en valeur de ses statues centenaires tout en assurant, en permanence, l'accès des riverains et l'ouverture des commerces. Une tâche délicate lorsque l’on prend en compte les quelque 160 000 mordus de windsurf présents à l’occasion du Mondial du Vent et, quelques semaines plus tard, les aficionados du spectacle de rue venus, en nombre, assister au festival international Sol y Fiesta ! VENT ET FIESTA Imaginé par un grand cabinet d'architectes espagnol, le projet ne demandait cependant qu’à devenir réalité. Nos équipes s’en sont chargées en s’attelant à la réfection de l'ensemble des réseaux, au déplacement et à la réhabilitation de deux statues, à l’aménagement d'une fontaine, à la plantation d'arbres de plus de 12 m de haut, à la mise en œuvre de bétons désactivés et, last but not least, à la construction d'un gradin en marbre de 120 m de long. LE CHEYLARD : 4 CAMPAGNES SUCCESSIVES ? Second pôle industriel d’Ardèche, Le Cheylard est depuis plusieurs années le théâtre d’opérations d’aménagement urbain. Budget oblige, la commune, maître d’ouvrage, a en effet divisé en quatre l’intégralité d’un projet imaginé par le cabinet 3A, maître d’œuvre. Très implantée localement Appia Isardrôme a d’ores et déjà exécuté trois de ces campagnes – la dernière en date concernait, entre décembre 2006 et avril 2007, la fourniture et la pose de pavés, de caniveaux pavés et de lignes de pavés, ainsi que la mise en œuvre de béton bitumineux et désactivé dans la vieille-ville. Une nouvelle intervention réussie qui laisse espérer l’obtention de la dernière tranche qui doit démarrer cet hiver. LA BRIDOIRE : RECONSTITUTION HISTORIQUE À La Bridoire, dans l’avant-pays savoyard, les équipes de Gauthey ont effectué un véritable voyage dans le temps. Ce village abrite en effet un vestige unique et exceptionnel : quelques dizaines de mètres de la voie Sarde1, qu’il s’agissait de réhabiliter. C’est aujourd’hui chose faite. Reliant l’église à l’école, la voie a retrouvé tout son cachet. 1- Autrefois incontournable pour entrer dans la plaine de Chambéry et rejoindre l'Italie et les autres vallées de Savoie, cette voie royale pavée, voulue par les Romains au cœur d’un défilé, sera réhabilitée et achevée au XVIIe siècle par Charles Emmanuel II, duc de Savoie. Abandonnée au XIXe siècle au profit du tunnel Napoléon, la voie Sarde fait aujourd’hui partie des grands sites classés de Savoie. 7 [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 8 A CTUALITÉ ROISSY APPIA GRANDS TRAVAUX SIGNE LES AIRES DU PLUS GRAND SATELLITE D’EMBARQUEMENT DE FRANCE 1• Le 25 juin 2007, sur l'aéroport de Roissy, le satellite S3 ainsi que l'ensemble de ses aires de stationnement associées ont été livrés à ADP. Ce nouveau satellite, conçu pour accueillir la génération des nouveaux gros porteurs, dispose de postes d'accueils avion pour l'Airbus A380. Une maquette partielle de ce géant des airs a d’ailleurs été utilisée sur le chantier afin de régler les passerelles mobiles, permettant, dès le samedi 2 juin, au premier Airbus A380 d’accoster sans encombre. Appia Grands Travaux, mandataire d’un groupement d’entreprises avec Roland et Routière Morin, a réalisé l'ensemble des aires aux contacts de ce satellite. Eiffage TP est venu compléter cette synergie de groupe en assurant la réalisation d'ouvrages de soutènement et de divers massifs. Ce chantier dont les premiers terrassements ont eu lieu en octobre 2005 aura duré près de 23 mois et représenté un chiffre d'affaires final dépassant les 25 M€. Le rôle de mandataire assuré par Appia Grands Travaux a consisté à gérer la coordination du projet, en particulier les modifications successives permettant de répondre à l'évolution des exigences réglementaires ou venant des entreprises hébergées par ADP ainsi que la planification des interventions des différents corps de métiers. À noter la solution proposée par l’entreprise et retenue par le maître d’ouvrage, dont la plateforme de Roissy est certifié Iso 14001, de concasser – via le concasseur mobile d’Appia Eure-et-Loir – les bétons provenant des différents chantiers de démolition et de fournir des matériaux de remblais ou de la grave traitée à 100 % recyclée. Un dispositif grâce auquel plus de 76 000 t de béton ont pu être recyclées. Une preuve supplémentaire de la prise en compte du développement durable au sein du groupe. REPÈRES Démolition : 74 000 m3 Terrassement : 150 000 m3 Traitement de couche de forme : 141 000 m2 Recyclage des bétons de démolition : 76 000 t Fourniture et mise en œuvre de GT : 120 000 t Fourniture et mise en œuvre de béton : 142 000 m3 Joints : 36 700 m Goujons : 32 000 unités Mise en œuvre de l'enrobé : 62 000 m2 Réseau d'assainissement : 12 km Réseau multi : 10 km Dépose et repose clôture de 4 m : 13 km Ecran anti-souffle : 115 unités Séparateur béton modulaire : 5 km Signalisation horizontale et verticale 2• 1 • Inauguré par le président de la République le 26 juin dernier, S3, dont une partie de la construction a par ailleurs été confiée à Eiffel, la branche construction métallique du groupe Eiffage, est le plus grand satellite d’embarquement de France. Dédié aux vols long-courriers, il peut accueillir de très gros-porteurs et permet d’accroître la capacité de l’aéroport de Roissy de quelque 8,5 millions de passagers par an. 2 • Une maquette partielle de l'A380 a été utilisée par l'entreprise pour régler les passerelles mobiles. [ LA VOIE N°7 ] 8 mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 9 PORTUGAL A24 : 155 KM D’AUTOROUTE ENTIÈREMENT OUVERTS À LA CIRCULATION Le 24 juin dernier, en présence du Premier ministre portugais, José Sócrates, le dernier tronçon de Norscut, l’autoroute de 155 km qui relie Viseu, au sud, à Pedras Salgadas près de la frontière espagnole, au nord, via Villa Real, à travers le vignoble de Porto, a été mis en service. Concédée pour 30 ans au groupe Eiffage, qui en a assuré le financement, la construction – via Norinter – et va désormais l’exploiter et la gérer, cette infrastructure a requis plus de 6 ans de travaux. Six années au cours desquelles les bâtisseurs de Norinter ont terrassé quelque seize millions de mètres cubes de terre et construit dix kilomètres de viaducs, parmi lesquels le viaduc de Vila Pouca de Aguiar, le plus long du tracé (1 350 m), ouvert à l’occasion de cette ultime inauguration. 1• 2• 3• A 86 : CREUSEMENTS TERMINÉS Le 23 août dernier, le creusement de la seconde section du Duplex A86, reliant Jouy-en-Josas à Vaucresson, s’est achevé avec la sortie du tunnelier au niveau de l’échangeur A13. À la veille de l’ouverture de la première section de ce gigantesque programme routier – le tronçon Rueil-Malmaison - A13 devrait être mis en service au printemps 2008 – les équipes d’Eiffage Travaux Publics et leurs confrères chargés des travaux ont franchi là une nouvelle étape vers l’ouverture totale de cette artère innovante dotée de deux chaussées superposées. Démarré il y a près de 10 ans, Duplex A86 permettra dès l’année prochaine de rallier, très rapidement, l’A13 depuis Rueil-Malmaison et inversement. Et, en 2010, de poursuivre jusqu’à Versailles grâce au bouclage du « super-périphérique » francilien. Ce dernier trajet, que le tunnelier a parcouru en un peu plus de deux ans et qui demande chaque jour quelque 45 mn aux automobilistes, s’effectuera alors en 10 petites minutes seulement ! 4• 1 • Aux côtés du Premier ministre portugais, Bertrand d'Hérouville, alors président de Norscut et actuel président d'A'liénor, a dévoilé la plaque inaugurale de l'A24. 2 • Le viaduc de Vila Pouca de Aguiar – 1 350 m – est le plus long du tracé. 3-4 • À pied d’œuvre depuis près de 10 ans, les équipes d’Eiffage Travaux Publics ont vu le bout du tunnel le 23 août dernier. Elles attendent désormais impatiemment la mise en service du premier tronçon de Duplex A86 : le premier tunnel à deux étages (un par sens de circulation) qui doit avoir lieu au printemps prochain. 9 [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 10 V IE DE L’ENTREPRISE FORMATION LA VOIE DU PROGRÈS Facteur évident de progrès social, la formation professionnelle est prise très au sérieux chez Eiffage Travaux Publics. L’entreprise y consacre plus de 3 % de sa masse salariale chaque année, là où l’obligation légale n’est que de 1,6 %. « Donner à chacun les moyens de ses ambitions », telle pourrait être la devise de la branche, qui, au-delà des aspects sociaux et sociétaux, y voit aussi un excellent moyen de fidéliser les plus jeunes, de s’assurer du transfert des compétences des plus anciens et de tirer tout le monde vers le haut. Chaque année, en fonction de l’évolution de la conjoncture, des métiers et des besoins, Eiffage Travaux Publics communique à l’ensemble de ses filiales les grandes lignes à prendre en compte dans leurs plans de formation. Dans certains domaines tels que la prévention, la technique, la qualité et l’environnement des formations sont systématiquement proposées, certaines étant même obligatoires (SMS, Caces, GPS1, cursus Nouveaux embauchés). D’autres revêtent un caractère plus conjoncturel. Ainsi, pour 2008, sont encouragées les formations au tutorat – l’objectif étant d’améliorer nos pratiques en matière de transfert de compétences et d’intégration des nouveaux arrivants –, les formations renforçant les savoirfaire liés à la préparation de chantier ainsi que l’accompagnement des salariés sans qualification initiale dans des démarches de validation des acquis (VAE) ou de certification des qualifications professionnelles (CQP). DES SESSIONS ADAPTÉES À CHACUN La lutte contre l’illettrisme fait également partie des combats que la branche entend bien mener, via la formation. D’ores et déjà, les formations aux SMS, dont le développement se poursuit (cf. La Voie N° 6), permettent de détecter les personnes concernées à qui devront être proposées des solutions adaptées. La motivation individuelle étant bien évidemment prise en compte, tout salarié peut également, s’il en ressent le besoin, demander son inscription à un parcours d’alphabétisation. Dans un tout autre registre, les nouveaux embauchés bénéficient pour leur part d’un cursus particulier. Pour les cadres, il est articulé en deux phases et comprend un séminaire de deux jours organisé à proximité d’un chantier emblématique, ainsi qu’un parcours de formation en trois modules de deux jours reprenant l’ensemble des thèmes de formation récurrents en place dans l’entreprise (prévention, qualité, gestion contractuelle et administrative, matériel, techniques travaux publics). 7 MOIS POUR PRÉPARER LES PLANS Entre septembre et novembre, sont recensés les besoins sur le terrain. Il s’agit alors de confronter les objectifs de formation et la qualification du salarié au moment où il suit cette formation. Pour les cadres et Etam, les bilans des entretiens annuels sont passés au peigne fin, ils serviront de base de travail. Quant aux ouvriers, qui représentent 80 % des bénéficiaires du plan de formation, on utilise, notamment, l’entretien d’évaluation des compétences (Banque Nationale de Données et de Compétences – BNDC)2, qui permet d’analyser, d’adapter et de gérer les compétences des salariés LE DIF EN DÉTAILS Le Droit individuel à la formation (Dif) est une modalité d’accès à la formation qui permet aux salariés, sous certaines conditions d’ancienneté, de cumuler, chaque année, un crédit d’heures de formation à utiliser, à leur initiative, après accord de l’employeur sur le choix de la formation. Ainsi, grâce à ce dispositif, chaque salarié peut, après au moins un an d’ancienneté, capitaliser chaque année 20 heures de formation, cumulables sur 6 ans (soit 120 h de formation au total). Un droit calculé prorata-temporis pour les salariés en CDD ou à temps partiel. [ LA VOIE N°7 ] 10 Sont accessibles au Dif : - les actions de promotion, d’acquisition, d’entretien ou de perfectionnement des connaissances ; - les formations qualifiantes ; - les bilans de compétence et les programmes de Validation des acquis de l’expérience (VAE). Chez Eiffage Travaux Publics, le Dif doit, dans la mesure du possible, être évoqué lors de l’entretien annuel ou d’évaluation des compétences. Sa demande ne devient toutefois officielle qu’une fois confirmée par écrit au service Formation, lequel dispose alors, après accord de votre chef de service, d’un mois pour vous formuler sa réponse. mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 11 V IE DE L’ENTREPRISE 1 • De g. à dr. Christelle Forestier, Lydie Vancouvert et Sirazoudine Nour. 2 • Laurence Labonne et Fabrice Gaucher, formateur. FORMATION UNE ÉQUIPE À VOTRE SERVICE Laurence Labonne et Sirazoudine Nour sont responsables de la formation chez Eiffage Travaux Publics. Ils ont en charge le développement de l’offre de formation de l’organisme interne en liaison avec l’ensemble des directions fonctionnelles et opérationnelles, la sélection des organismes extérieurs, les budgets et financements, le droit à la formation, les relations avec les syndicats professionnels, la réflexion sur le tutorat – menée conjointement avec Thomas Parmentier, responsable de la politique Jeunes – ; et le développement d’une formation spécifique de lutte contre l’illettrisme. Ils organisent, par ailleurs, le suivi des plans de formations, le recensement des besoins sur le terrain et participent au développement de logiciels spécialisés. Ils sont pour cela assistés dans leurs tâches par Christelle Forestier et Lydie Vancouvert. 1• vis-à-vis d’emplois-types et d’anticiper leurs compétences futures en leur proposant de faire en permanence évoluer leurs acquis au travers de différentes formations. C’est au moment de ce recensement que sont également précisées les prérogatives de chacun, certaines formations étant gérées au niveau de la branche, d’autres au niveau de la filiale. Cette seconde étape franchie, chaque entité saisit son plan prévisionnel de formation chiffré. Elle peut également obtenir de l’aide auprès de l’Association régionale paritaire pour le développement de la formation continue dans le BTP (Aref) dont elle dépend, pour connaître les subventions susceptibles de lui être accordées. Ce plan est ensuite présenté au comité d’entreprise, qui, de concert avec la direction, procédera à d’éventuels arbitrages. Nous sommes alors en fin d’année et tout est prêt pour organiser les premières sessions dès janvier. LES FORMATIONS INTERNES PRIVILÉGIÉES Longtemps sous-traitées clés en main à des organismes extérieurs, les formations proposées par Eiffage Travaux Publics sont de plus en plus souvent organisées en interne ou en « intra », c’est-à-dire en externe mais en exclusivité et personnalisées. L’objectif est de fournir des prestations sur-mesure et d’y intégrer des notions propres aux valeurs et à la culture d’Eiffage Travaux Publics. C’est ce qui a présidé à la création d’un organisme de formation maison, en partie certifié par l’Afaq et qui regroupe à ce jour quatre formateurs à temps plein. Lesquels sont relayés, pour certaines formations très spécifiques, par plusieurs chefs de service qui interviennent ponctuellement. Plans de formations soigneusement préparés, sessions personnalisées, chez Eiffage Travaux Publics tout est mis en œuvre pour faire de la formation un véritable outil au service de la performance de l’entreprise et du progrès individuel de chacun. L’un, n’allant évidemment pas sans l’autre. 1- SMS : Savoirs minimaux de sécurité. Caces : Certificat d’aptitude à la conduite d’engins en sécurité. GPS : Guide prévention sécurité. 2- À l’instar de la systématisation de l’entretien annuel, tous les ouvriers de la branche doivent être reçu pour un entretien d’évaluation des compétences enregistré dans un logiciel organisé autour de la BNDC d’ici à l’horizon 2009. Entretiens qui par la suite devront avoir lieu, au minimum, tous les deux ans. 11 2• ATTENTION : ON NE PLAISANTE PAS AVEC LA FORMATION Désistements de dernière minute, absences non justifiées… l’absentéisme est la bête noire des formateurs. D’autant plus que certaines sessions exigent un minimum de participants et qu’il est extrêmement désagréable d’être pris en otage par le manque de rigueur et de politesse des uns et des autres. La formation, lorsqu’elle est programmée, n’est pas facultative. C’est pourquoi désormais, qu’il s’agisse de formation externe, ou de formation interne, une facture sera adressée à l’entreprise que le collaborateur ait participé à la session ou non ! [ LA VOIE N°7 ] 15/10/07 11:16 Page 12 V IE DE L’ENTREPRISE RECRUTEMENT PENSONS RÉSEAUX ! Fin octobre, tous les cadres d’Eiffage Travaux Publics recevront un questionnaire sur leurs réseaux professionnels. L’objectif est simple : permettre au service Recrutement de la direction des Ressources humaines de constituer une base de données regroupant les noms de recrues potentielles. En effet, alors que notre branche se trouve confrontée à des difficultés de recrutement, les réseaux de connaissances des collaborateurs sont peu exploités. Pourtant, il est certain que chacun d’entre nous peut contribuer à résoudre cette situation en mettant en contact la branche avec des relations désireuses de donner une nouvelle orientation à leur carrière. La population cadre est la première avec laquelle cette méthode va être expérimentée. Mais chacun a ses propres réseaux, notamment via ses activités extraprofessionnelles (sport, culture, associations…) et si vous êtes ouvrier ou Etam, vous pouvez, vous aussi, nous transmettre d’éventuelles candidatures. Grâce à vous et en « secouant » nos méthodes de recrutement, nous rencontrerons, c’est certain, des profils inattendus et augmenterons nos potentiels. 1 • Au sein du service Recrutement, Cécile Kleiner a en charge le dossier du recrutement par réseaux. COMITÉ DE BRANCHE UN NOUVEL ACCORD SIGNÉ EN JUILLET Favoriser le dialogue social sur des thèmes économiques, organisationnels et sociaux, tel est l’objectif que l’entreprise et les élus d’Eiffage Travaux Publics se sont fixés via la création du Comité de branche (Cobra). Cette institution s’est enrichie de 8 membres supplémentaires cet été, avec l’intégration de représentants des entités de génie civil et de terrassements de la branche. L’occasion d’un avenant à l’accord sur sa constitution, signé le 19 juillet. Ce dernier comprend notamment l’attribution, aux membres du bureau du Cobra, d’un crédit d’heures, en plus du temps passé en réunion. Ainsi que la prise en charge par la direction générale de frais, à hauteur de 10 000 € par an. Le nouvel accord prévoit également l’engagement d’un dialogue avec la direction générale qui pourra demander un avis à cette instance, et le transmettre aux Comités concernés. Avis qui ne pourra toutefois, ni porter atteinte aux prérogatives du chef d’entreprise, ni faire obstacle au déroulement des procédures d’information/ consultation légales ou conventionnelles susceptibles d’être menées au niveau des entités concernées. Parallèlement, la direction générale recevra tous les deux mois le secrétaire et le secrétaire adjoint du Cobra, accompagnés le cas échéant de membres du bureau, pour évoquer ensemble les sujets d’actualité jugés opportuns de façon réciproque. Intégration des différentes composantes d’Eiffage Travaux Publics en son sein, dotation financière supplémentaire, crédit d’heures plus important accordé à ses membres, le nouvel accord signé en juillet renforcera le dialogue social déjà bien établi dans l’entreprise. QUID ? LE MÉMENTO DE L’ENTREPRISE Le Quid Siège, qui décrit l’organisation de la branche, des services du siège ainsi que les interfaces entre services ou entre le siège et les régions vient de paraître. Édité par la direction Qualité-Environnement et diffusé à l’ensemble du personnel mensuel dans les prochaines semaines, il est destiné à créer un langage commun et fédérateur. Il décline, en effet, le Qui fait quoi ? et reflète les règles d’Eiffage Travaux Publics. [ LA VOIE N°7 ] 12 Il sera complété très prochainement par des Quid régionaux, réalisés au sein de chaque DR. Lesquels décriront les procédures spécifiques de fonctionnement des régions avec leurs filiales et établissements. Parallèlement, le Guide Prévention Sécurité (GPS) est lui aussi en phase de mise à jour. L’ensemble : Quid Siège + Quid Région + GPS sera le référentiel complet et incontournable de notre fonctionnement. PAGES SPÉCIALES : TROPHÉES DE L’INNOVATION EIFFAGE mag_lavoie_7 PAGES SPÉCIALES : TROPHÉES DE L’INNOVATION EIFFAGE mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 13 D ÉVELOPPEMENT DURABLE / INNOVATION EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS REMPORTE LE 1ER GRAND PRIX DE L'INNOVATION EIFFAGE Le 4 octobre dernier, devant quelque 700 personnes – jeunes embauchés et dirigeants –, réunies à Paris, Benoît Heitz, directeur général du groupe, et Geneviève Ferone, directeur du développement durable, ont remis les premiers Trophées de l’Innovation Eiffage. Grands vainqueurs de la compétition : Eiffage, dont les branches se sont mobilisées à plein et Eiffage Travaux Publics, qui remporte le Grand Prix pour ses Enrobés à basse température (EBT®). Créée pour valoriser et récompenser la créativité, partager les savoir-faire et les idées, dans le but de, notamment, renforcer l’image du groupe et en améliorer l’offre et l’attractivité, la compétition, ouverte à l’ensemble des filiales d’Eiffage, a connu un succès exceptionnel dans toutes les branches et suscité l’enthousiasme des collaborateurs d’Eiffage Travaux Publics. Preuve de cet engouement : le nombre de dossiers présentés au préjury d’Eiffage Travaux Publics qui, au total, ne pouvait en déposer que 20 auprès d’Eiffage ! Répartis en 5 catégories – hors Grand Prix –, 25 sujets – sur une centaine proposée – ont in fine été retenus pour l’ensemble des branches du groupe, dont 8 sélectionnés parmi nos dossiers. Récompensées par le Grand Prix, nos équipes peuvent afficher fierté et satisfaction. Mais la concurrence était rude et le palmarès (cf. p. 16), qui réunit toutes les branches du groupe, démontre la vitalité et l’imagination des 63 000 collaborateurs d’Eiffage en matière d’innovation. « Mettre en valeur l’adaptabilité, le partage et la reconnaissance que chacun doit mettre en œuvre dans sa vie professionnelle », tels sont les termes choisis par Benoît Heitz pour évoquer ces Trophées, remis en marge du Carrefour des Jeunes auxquels il souhaitait du même coup adresser un message fort sur l’importance accordée à l’innovation chez Eiffage. D’ores et déjà, la première édition du concours semble bien avoir tenu toutes ses promesses, tant la diversité et la richesse des projets primés sont grandes. Et tant ils illustrent, tous, les trois principes soulignés par Benoît Heitz. Désormais, chacun attend la suite avec impatiente. L’émulation est en marche et source de progrès pour tous. Alors, rendez-vous l’année prochaine pour la seconde édition de ces Trophées ? On dit que plusieurs dossiers sont déjà prêts ! Jean-Pierre Antoine, directeur de la recherche et du développement, Marc Courtehoux, directeur de l'établissement Mazza Grands Travaux et JeanMarc L'Huillier, responsable du laboratoire de cette même entité, sont venus retirer le Grand Prix Eiffage de l'Innovation remporté par Eiffage Travaux Publics pour ses Enrobés à basse température (EBT®). Un trophée remis par Benoît Heitz, en présence de Geneviève Ferone et Jean Guénard. 13 [ LA VOIE N°7 ] 15/10/07 11:16 Page 14 D éveloppement Durable 1ERS TROPHÉES EIFFAGE DE L’INNOVATION LES 20 PROJETS D’EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS Plusieurs dizaines de projets soumis au préjury d’Eiffage Travaux Publics, 20 projets sélectionnés et transmis à Eiffage, 8 nominés aux premiers Trophées de l’Innovation et le Grand Prix décroché… Présentation de ces sujets innovants. CATÉGORIE FONCTION SUPPORT 1. Management des risques dans une opération de concession Dossier nominé Mise en place d’un système performant de gestion des risques avec ajustement du pilotage en fonction des évolutions du dossier pour assurer une prise de décision efficace, concentrée sur les aspects les plus sensibles du projet. Démarche appliquée à l’opération A65 Langon-Pau. Dossier présenté par Bruno Becker, Patrick Laboureur, Michel Oleo, Rachel Terminaux-Rossa, Ammar Triche et l’ensemble des intervenants du GIE constructeur A65 2. Monitoring des postes d’enrobage Dossier nominé Système d’acquisition et de transfert des données à distance permettant de recueillir tous les paramètres de production d’un poste d’enrobage (débit, consommation d’énergie, températures…) ou les indicateurs environnementaux (rejets gazeux). Dossier coprésenté par Claude Le Noan, avec la société Sten (Forclum) 3. GPS - Sécurité Guide reprenant les principaux documents Sécurité utiles à l’ensemble de l’encadrement pour réaliser les chantiers en toute sécurité. Dossier présenté par Erick Lemonnier et Jean-François Lebreton 4. Gestion de projet avec Build on Line Plate-forme d’échange et de gestion des documents par Internet, adaptée aux projets complexes associant de nombreux intervenants. Utilisation dans le cadre du projet de l’autoroute A65. Dossier présenté par Bruno Becker et Emmanuel Rossignol 5. Veille environnementale Mise à disposition d’un outil informatique permettant d’accéder à l’information réglementaire pour maîtriser les risques environnementaux par domaines d’activité Dossier coprésenté par Linda Ghezali et la direction Qualité / Environnement d’Eiffage Construction CATÉGORIE ENVIRONNEMENT 1. Valorisation des enrobés recyclés par traitement aux liants hydrauliques - Dossier nominé Recyclage en place ou en centrale des enrobés avec un liant hydraulique pour la reconstruction des chaussées à fort trafic. Dossier présenté par Laurent Creton, Marc Jourdan, Jean-Marcel Rivière et Jean-Claude Vaniscote 2. Unité mobile de traitement des eaux polluées Matériel développé pour le traitement simultané des effluents pollués aux hydrocarbures et aux métaux lourds. Une unité très mobile qui se déplace sur camions polybennes. Dossier présenté par Marine Alili, Carole Ascensi, Denis Guillermard et Marina Perquin-Truchet 3. La route de la chimie verte Développement d’une gamme de produits issus de l’agroressource, renouvenables et respectueux de l’environnement : - Oleoflux® : fluxant d’origine végétale (Tournesol) ; - Emulgreen® : tensioactif fabriqué à partir d’alcools gras et de dérivés de la betterave ; [ LA VOIE N°7 ] 14 - Biophalt® : liant routier végétal, substitut du bitume, fabriqué à partir de dérivés de pin. Dossier présenté par Jérôme Marcilloux et le CER de Corbas 4. Biochape® Valorisation des enrobés recyclés avec une émulsion de bitume fluxé avec Oleoflux®. Dossier présenté par Laurent Creton, Marc Jourdan, Luc Valéry, Jean-Claude Vaniscote et le CER de Corbas 5. Chantier pilote environnemental en Casamance Réalisation d’un chantier maritime en site isolé (île de Carabane en Casamance) en privilégiant les principes du développement durable et les objectifs des cibles HQE®. Utilisation des énergies renouvelables pour l’alimentation de la base de vie. Dossier présenté par Samuel Demolliens et Gérard Sénac PAGES SPÉCIALES : TROPHÉES DE L’INNOVATION EIFFAGE mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 15 PAGES SPÉCIALES : TROPHÉES DE L’INNOVATION EIFFAGE mag_lavoie_7 CATÉGORIE INITIATIVES SOCIALES ET SOCIÉTALES 1. École Eiffage Travaux Publics – Dossier nominé Créée avec l’Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) pour répondre à la problématique de recrutement des ouvriers et des compagnons, l’École vise un recrutement local, la transmission de la culture d’entreprise et la formation complémentaire. Dossier présenté par Thierry Marchal, Thomas Parmentier et Jean-Luc Trottin 2. Accompagner la mobilité géographique du personnel Dossier nominé Aide à la mobilité géographique du personnel sur les chantiers de grands travaux par la recherche de logements proches du chantier, l’assistance à l’installation via l’affectation des fonds du 1 % patronal et de Cocitra Mobilité. Dossier présenté par Sonia Chevalier et Jean-Pierre Thieffry 3. Support audiovisuel au test théorique du Certificat d’aptitude à la conduite d’engins en sécurité (Caces®) pour lever le handicap de la non-maîtrise de la lecture et de l’écriture et permettre l’accès aux tests de ce diplôme délivré par Eiffage Travaux Publics Dossier présenté par Laurence Labonne, Philippe Descormes et Fabrice Gaucher 4. Lutte contre le VIH - Sida Programme de lutte contre le VIH – Sida avec sensibilisation et surveillance médicale du personnel après dépistage volontaire et anonyme. Dossier présenté par Missira Keita et Gérard Sénac CATÉGORIE CŒUR DE MÉTIER 1. Enrobés à basse température (EBT®) Dossier nominé et primé Enrobés fabriqués à une température inférieure à 100°C et mis en œuvre jusqu’à 70°C présentant de remarquables avantages environnementaux. Ce procédé exclusif – qui aurait pu être primé dans toutes les catégories que comprenait le concours – conjugue les économies d’énergies et la diminution des émissions de gaz à effet de serre avec l’amélioration des conditions de travail pour les équipes d’application. Dossier présenté par Claude Le Noan, François Olard, les laboratoires et les régions 2. Tunnel à protection incendie intégrée – Dossier nominé Conception d’un nouveau type de voussoir de tunnel associant béton classique et béton à ultra-hautes performances (BSI®Céracem) et intégrant de ce fait sa propre protection au feu. Dossier présenté par Sandrine Chanut, Emmanuel Gérald, Ziad Hajar, René-Gérard Salé, Alain Simon et Thierry Thibaux 3. SMS : Savoir Minimaux de Sécurité – Dossier nominé Définition d’un standard de connaissances Sécurité et mise en place d’une formation destinée à assurer son acquisition par le personnel ouvrier. Dossier coprésenté par Erick Lemonnier et Jean-Louis Marotel (Eiffage Construction) 15 4. Les équipages mobiles et coffrages outils. Formation et sécurité par simulation en 3D ; visualisation de l’outil en 3D pour décrire le phasage et analyser les aspects sécurité ; création d’un DVD pédagogique pour la formation du personnel et l’intégration du programme dans la démarche « Zéro accident ». Dossier présenté par Patrick Charlon et Vincent Bonnefous 5. Procédé Nemo – 6e Pont de Rouen Réalisation de la structure au-dessus de l’eau sur pieux provisoires ou définitifs. Assemblage de type Lego, à partir d’éléments préfabriqués. Immersion de la structure avec un système de vérins synchronisés. L’ensemble permettant de s’affranchir de parois provisoires type palplanches et d’éviter l’effet de houle ou de courant. Dossier présenté par Georges Azar, Louis Dufau, Marco Novarin et Thierry Thibaux 6. Enrobés percolés à grand rendement Mise au point d’un nouveau procédé permettant de mécaniser la mise en œuvre des enrobés percolés, jusque-là réalisés manuellement, avec à la clé une moindre pénibilité des tâches, une augmentation des rendements journaliers et une meilleure homogénéité du revêtement. Dossier présenté par Olivier Bezaud, Olivier Clemensat, Emmanuel Deya, Hervé Dumont et Didier Riffault [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 16 D éveloppement Durable PALMARÈS : TOUS RÉCOMPENSÉS ! Toutes les branches d’Eiffage ont été récompensées par un Trophée de l’Innovation. Les jurys (cf. encadré) se sont attachés à retenir des sujets dont les applications pratiques avaient déjà été mises en œuvre, au détriment de projets encore sur le papier, qui pourront, eux, tenter leur chance dans les années à venir ! TROPHÉE FONCTION 1• SUPPORT/NOMINÉS 1. Management des risques dans une opération de concession – Eiffage Travaux Publics 2. Monitoring des postes d’enrobage – Eiffage Travaux Publics 3. Utilisation du GPS sur des opérations de façades – Eiffel 4. Site Web recrutement – Eiffel 5. Guide HQE® - Eiffage Construction – Dossier primé 6. Site Internet de partage des rapports d'entretien avec les clients – Eiffage Europe / Eiffage Energía Catalunya – Dossier primé TROPHÉE ENVIRONNEMENT/NOMINÉS 1. Extraction de la grande faune sur autoroute – APRR 2. Végétalisation de l’éclairage – Forclum – Dossier primé 3. Futur siège Eiffage Rhône-Alpes – Bâtiment à haute performance énergétique – Eiffage Construction 4. Valorisation des enrobés recyclés par traitement aux liants hydrauliques – Eiffage Travaux Publics TROPHÉE INITIATIVES SOCIALES ET SOCIÉTALES/NOMINÉS 1. École de la 2e chance – Eiffage Construction 2. Accès des familles aux chantiers via Internet – Eiffage Construction 3. École Eiffage Travaux Publics – Eiffage Travaux Publics 4. Accompagner la mobilité géographique du personnel – Eiffage Travaux Publics 5. Aménagement d’un poste de travail pour handicapés – Eiffel – Dossier primé TROPHÉE CŒUR DE MÉTIER/NOMINÉS 1. SMS : Savoirs Minimaux de Sécurité – Eiffage Travaux Publics / Eiffage Construction 2. Tunnel à protection incendie intégrée – Eiffage Travaux Publics 3. Enrobés à basse température (EBT®) – Eiffage Travaux Publics 4. Support de glissement pour train transrapide – Eiffage Europe / Wittfeld – Dossier primé 5. Suiveur solaire appliqué à la technique éolienne – Eiffage Europe / Eiffel Ibérica TROPHÉE AMÉLIORATIONS TECHNIQUES TERRAIN/NOMINÉS 1. Flèche lumineuse de rabattement – Area – Dossier primé 2. Prise de batterie à l’avant des véhicules – APRR 3. Changement d’ampoules par aspiration – Forclum 4. Caméra de casque pour la formation – Forclum 5. Utilisation architectonique du BSI®Céracem – Eiffage Construction 6. Demi-écrou de précontrainte utilisé sur le 6e pont de Rouen – Eiffel GRAND PRIX 2007 : LES ENROBÉS À BASSE TEMPÉRATURE EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS JURYS : INDÉPENDANTS ET INTRANSIGEANTS ! Deux jurys ont présidé aux destinées des équipes concurrentes. Le premier était composé, autour de Geneviève Ferone, de trois personnalités extérieures au groupe : • Dominique Bidou, président du Centre d’information et de documentation sur le bruit (CIDB), ingénieur des Mines et géographe, membre du Conseil général des Ponts et Chaussées (collège environnement), ancien directeur de la Qualité de la vie au ministère de l'Environnement et président d'honneur de l'Association HQE® ; • André Colson, directeur technique et de la recherche à la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), professeur d’université à l’École normale supérieure (ENS) de Cachan ; [ LA VOIE N°7 ] 16 • Alain Chauvet, enseignant à l'École Centrale de Paris, spécialiste de la méthodologie de projets innovants, ancien directeur d'un cabinet de consultants en innovation, auteur de plusieurs ouvrages aux Éditions d'Organisation. Quant au second, amené à décerner le Grand Prix, il réunissait les présidents de branche, ainsi que les membres du comité exécutif d’Eiffage à savoir Benoît Heitz, Max Roche, Guy Lacroix, Sylvia Fonseca et Geneviève Ferone. 4• mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 17 A RRÊT SUR IMAGES 1• 2• 4• 5• 3• 6• PRIX EN CASCADE La rentrée 2007 restera pour Eiffage Travaux Publics incontestablement synonyme de succès reconnus. L’entreprise a en effet été à l’honneur à quatre reprises en recevant un prix mondial, un trophée européen et en se voyant octroyer un cadre d’expérimentation pour deux de ses innovations en situation réelle sur des chantiers de l’État. Retour en images. 1 à 4• En marge du Congrès mondial de la route, organisé à Paris du 17 au 21 septembre et où l’entreprise avait un stand, François Olard (direction Recherche & Développement) et Claude Le Noan (direction Matériel), ont reçu pour leurs travaux sur les Enrobés basse température (EBT®) le prix mondial du Développement durable décerné par l’Association internationale permanente pour le congrès de la route (AIPCR). Ce procédé environnemental exclusif, élaboré et mis en œuvre depuis deux ans par Eiffage Travaux Publics sur de nombreux chantiers, a été présenté aux visiteurs du Congrès mondial, lors d’applications spécialement organisées à leur attention en banlieue parisienne. 5 • Également à l’occasion du Congrès mondial de la route, Patrice Parisé, directeur général des routes au ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables, a rendu publiques les 17 6 propositions retenues pour faire l’objet d’expérimentation sur les chantiers au titre du soutien à l’innovation dans le domaine routier. Parmi ces dossiers : deux présentés par Eiffage Travaux Publics. Éfème : un Enrobé à forte économie de matériaux et d’énergie ; et STGV : un béton bitumineux très mince (BBTM) « semi-tiède » mis en œuvre à grande vitesse. 6 • À Luxembourg, le 13 septembre, c’est au titre du pont GustaveFlaubert – 6e pont de Rouen –, un ouvrage levant conçu et réalisé par Eiffage Travaux Publics et Eiffel, notamment, que l’entreprise s’est vue attribuer un prix européen de la construction métallique. Décernées, tous les deux ans par la Convention Européenne de la Construction Métallique (CECM), ces récompenses avaient distingué le viaduc de Millau en 2005. [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 18 E IFFAGE INFOS EIFFAGE SACRÉ CHAMPION DE L’INNOVATION SOCIALE Eiffage s’est vu décerner par l’Expansion, le Grand Prix de l’Innovation sociale 2007. Le jury, composé entre autres du cofondateur du journal, Jean Boissonnat, de l’académicien Erik Orsenna et de la présidente de l’Association des actionnaires minoritaires (Adam), Colette Neuville, a choisi notre groupe pour son action originale en faveur de l’actionnariat salarié. Le trophée a été remis à Jean-François Roverato à l’occasion d’une manifestation organisée pour le quarantième anniversaire du magazine, le mercredi 26 septembre au musée des Arts premiers à Paris. Aux côtés d’Eiffage sur le podium, l’Oréal, Grand Prix de la Performance économique et Lafarge, Grand Prix du Développement durable. MESSAGERIE : DES ADRESSES PLUS CLAIRES La direction des systèmes d’information d’Eiffage met en place un nouveau standard pour nos adresses de messagerie. Progressivement, d’ici au printemps prochain, les adresses actuelles seront remplacées au profit de coordonnées ainsi rédigées : [email protected] Cette solution apportera, en outre, de nouvelles fonctionnalités aux utilisateurs comme l’agenda partagé ou un annuaire de messagerie unique et global mis à jour automatiquement. LES JEUNES À L’HONNEUR Six cents jeunes venus de toute la galaxie Eiffage se sont retrouvés les 4 et 5 octobre à Paris à l’occasion d’un Carrefour organisé pour eux. L’Europe, les femmes dans le groupe, nos valeurs… ont fait partie des thèmes évoqués lors de cette rencontre, par ailleurs l’occasion de la remise des 1ers trophées de l’Innovation Eiffage (cf. cahier central). [ LA VOIE N°7 ] 18 mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 19 "/4%&130(3É4&5%µ*//07"5*0/ -µ0%:44c&%&-"3065& B[i ¼ hekj_[hi ½ Z[i j[cfi ceZ[hd[i iedj WffWhki Wk ZXkj Zk NN[ i_Yb[" _b o W jekj `kij[ Y[dj Wdi$ I_cfb[i Z_ij_bbWj[khi Z[ ]ekZhed } bÊeh_]_d[" _bi i[ iedj fhe]h[ii_l[c[dj ijhkYjkhi WÓd Z[ cWjh_i[h jekj[ bW Y^Wd[ Z[i cj_[hi Z[ bW YedijhkYj_ed hekj_h[$ 7l[Y kd Ób YedZkYj[kh gk_ dÊW Y[ii Z[ cej_l[h b[khWYj_ed0bÊ_ddelWj_ed$KdZecW_d[ZWdib[gk[b;_\\W][JhWlWkn FkXb_Yif[kji[fhlWbe_hZÊkd[[nfh_[dY[iYkbW_h[$PeecWhh_h[ikhkd¼heWZcel_[½ kd_gk[[died][dh[[jZWdib[gk[bb[iijWhicedZ_Wb[iiedj\hWdW_i[i$ 19 [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:16 Page 20 D OSSIER as de doute. À peine trois ans après son inauguration, le viaduc de Millau (Aveyron) représente un symbole unique en son genre de ce qui peut être réalisé en matière d’infrastructure routière. Mais au-delà des piles, des pylônes et des haubans unanimement plébiscités pour leur esthétique par les amateurs d’ouvrages d’art, un élément essentiel passe généralement inaperçu aux yeux du grand public : l’enrobé. Et pourtant ! Pour résister aux effets combinés de la circulation des véhicules et de la dilatation du tablier en acier, les laboratoires d’Eiffage Travaux Publics ont travaillé d’arrache-pied pendant plusieurs mois pour mettre au point une formule adaptée à des contraintes antagonistes d’élasticité et de résistance à l’orniérage : l’Orthochape®. Depuis son application, plus de dix millions de véhicules ont franchi le viaduc, et cet enrobé « high-tech » a parfaitement répondu aux sollicitations auxquelles il a été soumis. Mais attention ! Pour concevoir des produits aussi aboutis que celui déployé en 2004 sur le plus haut pont du monde, pas question d’improvisation. Les équipes d’Eiffage Travaux Publics se sont appuyées sur une longue tradition routière. Cent ans exactement. Un siècle durant lequel recherche a rimé en permanence avec innovation technologique. A:HE>DCC>:GH:CIG:CI:CH8ÝC: Il faut remonter en 1904 pour trouver les racines de ce qui fait aujourd’hui la puissance et la réputation d’un groupe – Eiffage Travaux Publics – reconnu non seulement en France, mais également à travers l’Europe, l’Afrique et l’Océan Indien. Le début d’une histoire à succès qui tient à la fabrication d’un matériau : le goudron. Cette année-là, Jules Lassailly et Eugène Bichebois – précurseurs de la construction routière des temps modernes – déposent leur brevet pour l’emploi du goudron distillé à partir de gaz et de houille sur les routes. Les pionniers sont à l’œuvre : le premier épandage est réalisé à Issy-les-Moulineaux l’année suivante (1905), avec comme tout matériel une citerne à goudron tirée par un cheval. Les quelques dizaines de mètres carrés ainsi goudronnées vont donner le « top départ » d’une véritable révolution des transports routiers en supprimant l’un des principaux problèmes lié à la montée en puissance de l’automobile : la poussière. Dans la foulée du chantier mené en banlieue parisienne, les deux entrepreneurs gagnent de nombreux marchés, dont le plus emblématique est certainement le goudronnage du circuit des 24 Heures du Mans (Sarthe). L’innovation perpétuelle représente la clé de la réussite des Établissements Lassailly et Bichebois. Toujours en avance d’une longueur 1905 : premier goudronnage à Issy-les-Moulineaux. '&&7DI:;HEKJ; 1890 1891 Panhard Levassor Pneu Michelin VÉHICULES EN CIRCULATION 1922 1900 1910 1920 2 897 53 000 90 000 Routes traditionnelles ÉVOLUTION DU RÉSEAU Naissance du permis de conduire 1930 1M 4 Mm routes (800 Pavage Macadam Terre NOMBRE DE KM D'AUTOROUTE Routes sans poussière ATTENTES DE L'USAGER MATÉRIEL RÉPONSES D'EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS [ LA VOIE N°7 ] MATÉRIAUX 20 Poste Premier goudronnage Emulsion de bitume anionique mag_lavoie_7 15/10/07 11:17 Page 21 sur leurs concurrents, de multiples brevets sont déposés : goudronneuses mécaniques, « monte jus » permettant l’épandage régulier (et en une seule passe) du goudron, procédés spécifiques de réalisation de routes et de trottoirs, etc. Au cours de cette période pionnière naissent deux grandes compagnies qui marqueront également le XXe siècle : la « Gironde », future Screg, et la Société chimique de Gerland (1911)1, issue de la reprise en 1908 par Joseph Courbier de l’entreprise Gentzsch. Cette dernière possède une unité de distillation en région lyonnaise et son nouveau patron mise, lui aussi, en tout premier lieu sur la production et la commercialisation de goudron. Parallèlement, la création d’entreprises chimiques, dont la route ne représente pour certaines qu’une part mineure de leur activité, se multiplie jusqu’au déclenchement du conflit mondial de 1914-1918. Mais dès le début du siècle, la France apparaît comme le pays disposant du plus beau réseau routier, ce qui l’amène à organiser le premier Congrès international de la route à Paris en 1908. 1- Gerland rejoindra Eiffage en 1992. Du Circuit des 24 Heures du Mans au début du XXe siècle à celui de Nogaro, près de Toulouse, en 2006 (photo de gauche), en passant par la boucle d’Aix-les-Bains dans les années 60 (photo de droite), Eiffage Travaux Publics fait bénéficier, au fil des ans, le sport automobile de ses avancées technologiques en matière d’enrobés. 930 1940 1M 2M on me que 4 Mm2 de routes revêtus (800 km) 1950 1955 1971 1991 2000 Sortie de la Citroën DS 1res limitations de vitesse Port obligatoire de la ceinture Naissance de la voiture électrique 1960 1970 1,7 M 1980 13 M 1990 1995 2000 31 M 32 M 22 M 2007 35 M 25 000 km de RN 25 200 Adhérence des chaussées 1 125 Postes d'enrobage. Finisseurs Enrobés à chaud Emulsions cationiques 3 980 Routes plus sûres et unies, confort de conduite, chaussées sans orniéres Table HPC Premier autograde Exclusivité des "Slurry" 5 850 8 290 Revêtements silencieux Alimentateurs Bitumes polymères Drainants Techniques minces Enrobés silencieux 21 11 000 Prise en compte de l'environnement, et de la santé Routes intelligentes Guidage des engins Recyclages à fort taux [ LA VOIE N°7 ] Huiles végétales Techniques à froid Recyclage Produits bio EBT® Enrobés basse température Recyclage Agroressources Économies d'énergie mag_lavoie_7 15/10/07 11:17 Page 22 D OSSIER 9:H 8=6JHHw:H :C 7wIDC 9: 8>B:CI La fin de la Grande Guerre ira de pair avec le développement de techniques routières innovantes. Celles-ci portent, entre autres, sur la mise en œuvre de chaussées en béton de ciment qui font leur apparition en Amérique dès le début des années 1920. À la même époque, en France, Lucien Gailledrat reprend l’entreprise paternelle jusqu’alors spécialisée dans le pavage des artères parisiennes. Il devient très rapidement un farouche partisan des chaussées en béton de ciment. Après s’être perfectionné dans ce domaine, il ouvre une agence dans le Nord en 1921. Expert reconnu sur ce créneau, il est impliqué dans le consortium chargé de la réalisation d’un chantier représentant une première en France : l’autoroute de l’Ouest. Deux centrales sont montées pour fournir le béton nécessaire à la réalisation d’une chaussée en dalles de 24 cm d’épaisseur. Toujours du côté du matériel, les bétonnières allemandes se déplaçant sur des coffrages rails pénètrent le marché français en 1938. Toutefois, après avoir été lancés en 1939, les travaux sont stoppés net quelques mois plus tard lorsque l’armée du IIIe Reich envahit l’Hexagone. A:H9wG>KwH9JEwIGDA: 6GG>K:CI:C;DG8: La suprématie du goudron sera rapidement contestée par les dérivés du pétrole. Huiles lourdes de pétrole émulsionnées et saponifiées par des eaux ammoniacales, mazout chauffé à 90°C étalé au balai… : si parfois les techniques de mise en œuvre conservent un côté artisanal, les ingénieurs rivalisent d’inventivité pour trouver « la » formule idéale capable de résister à un trafic routier qui ne cesse d’augmenter. Toutefois, le prix élevé du pétrole limite le déploiement de tels procédés dans les pays d’Europe de l’Ouest. En revanche, ceux-ci trouvent très vite toute leur application dans les contrées du globe où la matière première est abondante et bon marché. C’est le cas notamment aux États-Unis et en Afrique du Nord, où les premiers essais d’enduits de bitume sont réalisés sur la route nationale reliant Oran à Mers El-Kebir. Pour éviter l’arrachage des enduits routiers superficiels, des liants de plus en plus épais sont mis en œuvre. Le sable disparaît au profit des gravillons calcaires, eux-mêmes rapidement remplacés par des granulats durs de nature siliceuse, ces derniers garantissant une meilleure adhérence des revêtements. Les bétons bitumineux – mélanges de gravillon, de sable, de filler et de bitume de pétrole – sont employés dès 1923 pour pallier l’insuffisance des enduits superficiels existants. Plusieurs sociétés pétrolières s’organisent alors pour importer les bitumes, un préalable à la création de raffineries destinées à les produire directement. Celles-ci voient le jour en 1929. Appelés à remplacer le bitume naturel dit de « Trinidad », les premiers bitumes raffinés sont issus de bruts principalement originaires d’Amérique (Mexique et Venezuela). Leur mélange avec des fluxants lourds permet d’obtenir les quatre catégories prévues par les spécifications routières. Parmi elles, deux grades de bitume sont particulièrement employés : le 180/200 pour la fabrication des émulsions et le 40/50 pour la préparation des enrobés à chaud. A6BJI6I>DC9:H>C9JHIG>:H 8=>B>FJ:H L’utilisation de revêtements agglomérés prend son essor aux environs de 1925, même si les mentions de tarmacadam (nom générique désignant aussi bien le calcaire de carrière enrobé de goudron que le laitier des hauts-fourneaux) et de bétons bitumineux apparaissent dans les circulaires gouvernementales à la fin de la guerre, en 1918. Pour accompagner l’arrivée de ces nouveaux produits, les industriels routiers historiques accomplissent de considérables efforts d’adaptation afin de ne pas disparaître et les principaux d’entre eux amorcent alors le passage du goudron au bitume. C’est notamment le cas de la Gironde dès 1921, suivie quelques années plus tard par [ LA VOIE N°7 ] 22 les Établissements Lassailly et Bichebois qui transforment leurs usines pour la fabrication d’émulsion de bitume à partir de 1927. Cette nouvelle orientation les amène rapidement à faire partie des cinq plus gros fabricants de l’Hexagone. Durant la période 1925-1930, de nombreux revêtements agglomérés spéciaux sont mis au point et les brevets afférents sont déposés. À chaque fois, ou presque, une société est créée. Au cours de ces quelques années, une émulsion de bitume, qui marquera l’histoire routière, est mise au point : le Coldspray, mariage d’eau et de bitume répandu à froid. Renommée Cold Asphalt – ou « Colas » – en 1927, elle sera à l’origine de la constitution de la société Colas, aujourd’hui numéro 1 mondial de la construction routière. mag_lavoie_7 15/10/07 11:17 Page 23 A:H7>IJB:HE6HH:CI:CwBJAH>DC Pendant ce temps, trois ingénieurs chimistes lyonnais mettent en commun leurs compétences pour travailler sur un projet industriel qui leur tient à cœur. Convaincus que le bitume représente le seul revêtement routier valable, ils décident de le mettre en émulsion alcaline avec de l’acide abiétique provenant de la résine de pin (ou de la colophane) et du silicate de soude (formule « été ») ou du silicate de potasse (formule « hiver »). Le 4 mai 1928, le brevet du Micmell est déposé à Lyon. Six mois après, le 21 novembre 1928, la Société chimique de la route (ou la « Chimique ») est portée sur les fonds baptismaux. Pierre Meunier en est le gestionnaire, Michel Trux, inventeur du Micmell, est chargé de la recherche de nouveaux produits, et Maurice Sellier en assure le développement commercial. Leur objectif ? Distribuer le Micmell et développer d’autres émulsions de bitume. Quelques semaines plus tard, la Chimique met au point son deuxième liant routier : le Mictar A. Cette émulsion alcaline réalisée avec de l’eau se compose de 60 % de bitume fluxé avec du fuel léger et de l’huile de houille. Réalisée à une température de 60°C, sa très haute résistance à l’usure en fait un produit phare jusque dans les années 1960. En 1932, l’inventivité débordante des trois ingénieurs les amène également à concevoir un mélange original de goudron, de bitume et de gel de silice, permettant la mise en œuvre de gravillons de gros calibre. Son nom ? Le Targel. Ces trois produits totalement innovants vont faire le succès de l’entreprise. Six unités de production et plusieurs centres de travaux (dont plusieurs sont toujours exploités par Eiffage Travaux Publics) sont construits à travers le territoire national. Mais bien vite, les qualités d’innovation de la Chimique dépassent les frontières de la France et l’exploitation de brevets déposés à travers l’Europe lui procure de confortables revenus. ;?<<7=;JH7L7KNFK8B?9I :;IEH?=?D;IIx9KB7?H;I AVhhV^aanZi 7^X]ZWd^h HdX^iX]^b^fjZ YZaVgdjiZ <V^aaZYgVi 7Zj\cZi <ZgaVcY Gdji^gZBdg^c &.'- &-.* &-,& &.&& &.** &-.' &.+, H8G &.-% 6Xfj^h eVg :^[[V\Z Zc &..* H8G <ZgaVcY GdjiZh 6Xfj^h eVg :^[[V\Z Zc &..' &..+ H8G"7Zj\cZi &... 6ee^V '%%' &.,( ;dj\ZgdaaZegZcYaZXdcigaZ YZaVHdX^iX]^b^fjZYZaVgdjiZ &..' :^[[V\ZcViYZaV[jh^dcZcigZ aZ\gdjeZ;dj\ZgdaaZZiH6: 6ee^V '%%* 23 [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:17 Page 24 D OSSIER 9JB6IwG>:A9:EAJH:CEAJH E:G;DGB6CI La montée en puissance des émulsions de bitume impose la création de matériels de plus en plus performants pour leur fabrication et leur application sur les routes. Les malaxeurs, les pompes centrifugeuses puis les turbines, permettent la mise en émulsion du liant dans un milieu aqueux contenant des agents chimiques stabilisateurs. Pompes, vannes, régulateurs de température, doseurs de matières premières, etc. vont de pair avec la fabrication de liants dont la composition est parfaitement stabilisée et donc de meilleure qualité. En ce qui concerne la mise en œuvre des liants routiers, les premières répandeuses font leur apparition dès 1928. Fonctionnant par gravité, elles imposent des produits très fluides (goudron fluide, cut-back, émulsion de bitume). Gravillonneuses mécaniques, 9:AÉ>C9JHIG>:9:HA>6CIH ¿AÉ:CIG:EG>H:GDJI>ÝG: A:GwH:6JGDJI>:G 9:;G6C8:BwIGDEDA>I6>C: L’exemple de la Société chimique de la route, qui cherche à élargir ses domaines de compétences, fait école auprès de la plupart des entreprises concurrentes. Toutes ont compris qu’elles jouaient là, leur survie et que le temps était venu pour elles d’accomplir une mutation en profondeur. Leur objectif ? Dépasser le simple stade d’industriels spécialisés dans la production et la commercialisation de liants, leur vocation d’origine, pour se tourner résolument vers une activité prenant en compte la totalité de la « chaîne routière »… et devenir ainsi des sociétés de travaux publics à part entière. Gerland suit le même chemin que la Chimique. Elle lance ses essais d’enrobés en 1948 et réalise ses premiers chantiers routiers. Autre exemple, les Établissements Lassailly et Bichebois qui, après avoir « migré » du goudron au bitume, leur emboîtent le pas deux ans plus tard. De la maîtrise des sources d’approvisionnement à la réalisation de voies de communication, l’intégration parfaitement aboutie des différents métiers de la route qui se met en place au début des Trente Glorieuses permet aux entreprises françaises de se positionner en tant que leaders mondiaux sur leur créneau d’activité. IdiVa/&%%-%%%`b 6jidgdjiZh &&%%%`b Kd^Zh XdbbjcVaZh +%)%%%`b GdjiZhcVi^dcVaZh .%%%`b GdjiZh YeVgiZbZciVaZh (-)%%%`b Zhi^bVi^dchJH>G;[^c'%%+ [ LA VOIE N°7 ] rouleaux compresseurs et cylindres Diesel, améliorent la qualité des chaussées tout en facilitant la vie des ouvriers. Quelques années plus tard, la montée en puissance des enrobés dans la réalisation des routes va, elle aussi, se conjuguer avec la conception de matériel de plus en plus pointu. Les centrales d’enrobage sont mises au point. En 1933, le prototype du finisseur moderne est présenté aux ÉtatsUnis et les premiers matériels performants d’enrobage d’origines américaine, suisse et britannique, font leur apparition en France. À la fin de la Seconde Guerre mondiale apparaissent des techniques routières encore inconnues en Europe mais couramment utilisées aux États-Unis. Avec les troupes américaines arrivent également de nouveaux engins permettant d’améliorer très rapidement les routes : motorgraders (ou niveleuses), compacteurs à pneus, etc. Dès 1947, la Chimique fait l’acquisition de son premier finisseur Barber Greene ainsi que de sa première centrale d’enrobage à chaud. 24 mag_lavoie_7 15/10/07 11:17 Page 25 AÉ>CCDK6I>DC!EG>DG>Iw67HDAJ: 9:H»GDJI>ÝG:H¼ L’innovation reste un axe de progrès permanent des « routières » durant toute la période d’après guerre. Certains produits mis au point dans les années 1950 feront le tour de la planète. Ainsi, en 1954, la Chimique se distingue une nouvelle fois en concevant la première émulsion cationique, Actimul, suivie de près par Actifix et Actimix. Grâce au succès de ces trois produits et à sa politique de développement, elle se place au deuxième rang des producteurs d’émulsions routières, et ce qui n’était qu’une PME à la fin de la Seconde Guerre mondiale, devient l’un des acteurs routiers de tout premier plan en France. De son côté, Gerland multiplie les dépôts de brevets concernant les émulsions acides, comme Actiger, Stabilger ou encore Gerflux. Autant de noms qui marqueront la décennie. À cette même période, une nouvelle catégorie de produits se développe à côté des enrobés denses et des émulsions cationiques (ou acides de bitume) : les enrobés fins. Cette dernière technique permettra aux laboratoires des Établissements Lassailly et Bichebois de mettre au point un procédé routier original et de le déployer sur plusieurs chantiers tests : le Tapisable. Cet enrobé, qualifié « d’épaisseur nulle », se compose de sable naturel, de sable concassé et de liants hydrocarbonés, dans lesquels sont incorporés des activants spéciaux conférant une grande facilité de mise en œuvre et d’importantes économies de matériaux par rapport aux enrobés denses. Le produit sera utilisé dans plusieurs dizaines de pays. 6wGDEDGIH:I6JIDGDJI:H/ AÉÝG:9:H<G6C9HIG6K6JM La Guerre Froide représente une véritable aubaine pour toutes les entreprises de travaux publics. En effet, suite aux incidents de Corée de 1950, l’Otan lance la construction de dix-sept aéroports sur l’Hexagone. Ces travaux sont à réaliser en moins de cinq ans et ils constituent une manne pour la profession à un moment où les grands projets d’équipements routiers peinent à voir le jour. Pour la réalisation des pistes, le béton est généralement préféré aux enrobés, plus sensibles aux impacts des carburants d’avion. La décision de l’Otan redonne un nouvel élan aux activités de Gailledrat, spécialiste de chaussées en béton de ciment, qui se voit confier les chantiers de pistes et d’aires de stationnement de plusieurs aéroports de l’Organisation. Forte de cette expérience, l’entreprise poursuivra ensuite sa lancée en se concentrant sur de nombreux chantiers d’aéroports civils, le béton de ciment étant délaissé au profit des enrobés pour la construction des routes, celui-ci étant d’un entretien plus facile et moins coûteux. D’autres entreprises de travaux publics, parmi lesquelles la Société chimique de la route et Beugnet, sont également fortement présentes sur ces chantiers. Le 30 mars 1960, le lancement par le Gouvernement du premier schéma directeur autoroutier, signe le démarrage de plus de deux décennies de chantiers majeurs qui vont permettre à la France de rattraper son retard dans ce domaine. Les travaux à effectuer coïncident avec la fin de la réalisation des aéroports de l’Otan et ouvrent de nouvelles perspectives aux entreprises routières. Ils donnent l’occasion aux sociétés innovantes de tirer leur épingle du jeu et, à ce titre, Beugnet est certainement l’une des plus performantes. Elle devient même très vite le principal opérateur de l’effort de construction autoroutière lancé par l’État. Dans ses ateliers, l’entreprise conçoit et construit ses propres engins et son laboratoire met au point des produits et des procédés révolutionnaires. Plusieurs d’entre eux seront d’ailleurs primés dans les années 1980, comme la membrane au bitume caoutchouc Flexochape®, l’enrobé au bitume caoutchouc Drainochape® et l’Arc 700® (Atelier de retraitement de chaussée), une machine unique en son genre. En 1994, Beugnet fête son 3 000e km d’autoroute construit, soit 40 % du réseau de l’époque. Eiffage, majoritaire dans Gerland, crée alors le pôle SCR-Beugnet et devient le premier constructeur autoroutier de l’Hexagone. De haut en bas : réfection de la piste 4 de l’aéroport d’Orly destinée à accueillir les avions gros porteurs - Autoroute A29 - Autoroute A51. 25 [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:17 Page 26 D OSSIER A68DCHI>IJI>DC9:<G6C9H <GDJE:HGDJI>:GH Les grands travaux routiers qui se déroulent de 1960 à 1980 accroissent la compétition entre les entreprises du secteur. Sur fond de choc pétrolier lié à la guerre du Kippour en 1973 et de crise du début des années 1980, cette lutte entraîne immanquablement une concentration des acteurs de la profession. Le préambule aux grandes manœuvres est lancé par la Société chimique de la route en 1967. Celle-ci absorbe les Établissements Lassailly et Bichebois, victimes de pertes importantes sur des chantiers de revêtements de berges de canaux. Les rachats et fusions s’enchaînent ensuite au fil du temps. En 1973, SCR passe sous le contrôle du groupe Fougerolle1 avant d’absorber Gailledrat en 1980. Eiffage fait l’acquisition de Beugnet en 1995, avant de la céder à SCR pour créer SCR-Beugnet. Lors de la fusion avec Gerland en 1999, cet ensemble deviendra Appia. La Générale Routière rejoindra le groupe en 2002 et Eiffage Travaux Publics prend son appellation actuelle fin 2005. Aujourd’hui, Colas (ex-Colas-Sacer-Screg), Eurovia (exCochery-Bourdin-Chaussé-Viafrance et Entreprise Jean Lefebvre) et Eiffage Travaux Publics représentent les leaders de la profession.Tous trois sont rattachés à des majors du BTP, à savoir respectivement Bouygues, Vinci et Eiffage. La logique industrielle à l’origine de la création des sociétés fondatrices du groupe s’est poursuivie avec de nombreuses acquisitions. Eiffage Travaux Publics possède, en dehors des centres de travaux, un réseau industriel unique. Présent dans 169 postes d’enrobage, le groupe a produit, en 2006, près de 11 millions de tonnes d’enrobés et ses 70 carrières 21,5 millions de tonnes de granulats. Les usines de liants fournissent aux chantiers les émulsions, les bitumes fluxés et les bitumes modifiés. Eiffage Travaux Publics est aussi un producteur de chaux et de liant hydraulique routier. 1- Fougerolle sera à l’origine du groupe Eiffage, avec Forclum et SCR, puis SAE en 1992. :>;;6<:IG6K6JMEJ7A>8H/ JC:»<G6C9:¼ EGD8=:9JI:GG6>C Le 1er janvier 2006, les deux entités du groupe Eiffage que sont Appia (routes et assainissement) et Eiffage TP (génie civil, ouvrages d’art et terrassements) se sont rapprochées pour donner naissance à Eiffage Travaux Publics, une structure apte à apporter une solution globale à toutes les demandes des donneurs d’ordre. Aujourd’hui, près de deux ans après sa création, cette branche du groupe Eiffage regroupe environ 20 000 collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 3,64 MdE en 2006. Major de la profession, Eiffage Travaux Publics tient à rester proche de ses clients. Pour cela, elle dispose de 500 unités opérationnelles réparties sur tout le territoire. Chaque année, l’entreprise intervient sur plus de 30 000 chantiers, en France, en Europe et OutreMer. Poste d’enrobage de Monthyon (Seine-et-Marne). [ LA VOIE N°7 ] 26 mag_lavoie_7 15/10/07 11:17 Page 27 De g. à dr. : revêtement lumineux Lumichape® appliqué dans le tunnel de l’Épine en Savoie. Laboratoire national de Ciry-Salsogne. Chantier Granuchape® sur le pont de Rochefort (Charente-Maritime). :CGDJI:EDJGA:;JIJG Un siècle après l’époque des pionniers, les entreprises routières prennent un nouveau tournant à l’aube du XXIe siècle, celui du développement durable. Préservation des ressources fossiles, recherche de matières premières renouvelables, recyclage des matériaux, prise en compte de la toxicité éventuelle des produits utilisés jusqu’alors, économies d’énergie, etc. : tous ces aspects représentent autant de moteurs d’innovation en matière de produits routiers… et de véritables atouts pour Eiffage Travaux Publics. L’entreprise peut faire valoir l’expertise et le savoir-faire d’un réseau de laboratoires centraux et de centres régionaux d’études et de recherches (CRER) auprès de donneurs d’ordre de plus en plus sensibles aux facteurs écologiques. Les axes principaux des travaux entrepris portent sur l’élaboration de solutions alternatives aux ressources fossiles, les économies d’énergie et le recyclage des matériaux. Parallèlement à ces thématiques environnementales, des programmes ponctuels sont conduits afin de mettre au point des enrobés devant répondre à des contraintes spécifiques, comme dans le cas particulier du viaduc de Millau (Orthochape®). EMF 200 (Enrobeuse mobile à froid) à gauche et Arc 700® (Atelier de retraitement de chaussées) ci-dessus : deux procédés spéciaux exclusifs développés par Eiffage Travaux Publics. CDJK:AA:HG:HHDJG8:H :IG:8N8A6<:9:HB6IwG>6JM Les programmes de recherche en relation avec le développement durable confiés aux équipes techniques d’Eiffage Travaux Publics, semblent prendre un essor encore inconnu jusqu’à présent. Sans cesse, de nouvelles ressources sont testées dans les laboratoires du groupe et leurs propriétés mises en évidence dans le domaine routier. Sous-produits industriels, laitiers d’aciéries, cendres volantes d’incinération et de papeteries, font l’objet de toutes les attentions. Ainsi, le liant Sidmix, issu des laitiers de la sidérurgie, pallie les pénuries actuelles de liants hydrauliques. Et pour assurer un confort acoustique maximal aux automobilistes et aux riverains, deux nouveaux produits ont vu le jour : Nanophone®, un revêtement urbain 27 particulièrement silencieux, et Innophone®, un enrobé coulé à froid avec poudrette de caoutchouc. Face à la pénurie annoncée des granulats de carrières, le recyclage des agrégats d’enrobés à l’émulsion de bitume fluxé devient non seulement un enjeu environnemental mais également un atout économique. Le procédé Biochape® permet de réutiliser à 100 % les enrobés en place. Le recyclage des chaussées s’effectue grâce à des matériels adaptés, comme l’Arc 700® (Atelier de retraitement de chaussée) et l’EMF 200 (Enrobeuse mobile à froid). Fort d’une solide expérience dans le recyclage à fort taux (> 50 %) des enrobés, le groupe vient d’investir dans un nouveau poste, le HPR 450, qui a prouvé son efficacité : jusqu’à 65 % de matériaux recyclés. [ LA VOIE N°7 ] mag_lavoie_7 15/10/07 11:17 Page 28 D OSSIER w8DCDB>H:GAÉwC:G<>:6K6CIIDJI Eiffage Travaux Publics affiche sa volonté de promouvoir les enrobés à basse température (EBT®) qui représentent un axe majeur de la politique environnementale du groupe. Fabriqués à des températures avoisinant 100°C et mis en œuvre aux environs de 80°C, ces matériaux innovants favorisent les économies d’énergie (de 30 % à 50 % par rapport aux matériaux classiques). De plus, ils limitent les émissions de solvants et le recours aux produits de nettoyage du matériel, tout en présentant une qualité comparable à celle des enrobés à chaud. Depuis leur première application en 2005, les EBT® connaissent un succès qui dépasse le cadre hexagonal : des entreprises italiennes et américaines se montrent particulièrement intéressées par cette technique. Pour assurer leur promotion, Eiffage Travaux Publics a créé, en partenariat, la société Lea-Co (www.lea-co.com). Application d’EBT® (Enrobés basse température) dans l’Hérault en 2006. Ce procédé environnemental, breveté par Eiffage Travaux Publics, permet de réduire très sensiblement les émissions de gaz à effet de serre et de faire de conséquentes économies d’énergie. Aussi performant qu’un enrobé traditionnel, il améliore de surcroît les conditions de travail des équipes de chantier. A6GDJI:H6CH;GDCI>ÝG:H La diversification géographique, bien que « raisonnée », constitue l’un des axes de développement d’Eiffage Travaux Publics depuis de nombreuses années. Dès 1979, la Société chimique de la route se porte acquéreur de l’entreprise espagnole Panasfalto. La présence du groupe sur la péninsule ibérique se renforcera en 2003 avec le rachat d’une « routière » familiale espagnole bien implantée en Andalousie, Salvador Rus Construcciones. En 2005, l’entreprise prend le contrôle de la Gravera del Jarama, gisement majeur situé au sud de Madrid. En 2007, le groupe fait l’acquisition de Teodoro Gomes Alho. Au Portugal, la présence ancienne de Fougerolle a permis d’apporter les carrières de Solusel et d’Adifer au groupe et de participer au grand chantier autoroutier « Norscut » qui vise à désenclaver le nord du pays et dont Eiffage est le concessionnaire (photo ci-contre). [ LA VOIE N°7 ] 28 I:GG6HH:B:CI/ 9:A6(: 9>K>H>DC¿A6A><J:& L’intégration des métiers de la route, du génie civil et des terrassements permet à Eiffage Travaux Publics de proposer des réponses globales aux problématiques des maîtres d’ouvrage. Mais cela a également représenté un vecteur de développement très fort pour les activités de terrassement. Résultat : l’entreprise fait aujourd’hui partie du « top 3 » en France. Un bond en avant considérable réalisé en une trentaine d’années seulement, une époque où elle ne jouait encore qu’en troisième division sur ce créneau d’activité. Pour Eiffage, l’histoire du terrassement a commencé avec le rachat de la Forézienne par SAE en 1979, puis de Roland par SCR dans les années 1980. Ballot a ensuite été reprise par Fougerolle et lorsque Beugnet a rejoint le groupe, deux sociétés de terrassement – SGTN et TP Tinel – faisaient également partie de la corbeille de la mariée ! En 2000, la création d’un pôle spécialisé a donné le départ des grands travaux dans ce domaine. A39, A41, A89, route des Tamarins (Réunion), lignes à grande vitesse… : les références se sont alors accumulées, amenant Eiffage Travaux Publics à faire partie de la cour des grands. C’est-à-dire de la première division. Biophalt®, premier liant clair d’origine végétale issu de la recherche d’Eiffage Travaux Publics, appliqué ici grandeur nature sur une piste cyclable à Narbonne en juillet 2007. 9:B6>C!A:H»6<GDG:HHDJG8:H¼ L’utilisation de ressources agricoles prend peu à peu sa place dans l’industrie routière. En prévision de l’épuisement annoncé de « l’or noir », les sous-produits pétroliers utilisés pour fluxer le bitume sont progressivement remplacés par des dérivés d’huiles végétales (Oleoflux®). Cette solution possède plusieurs avantages : renouvelable, elle n’émet pas de solvant dans l’atmosphère tout en améliorant les conditions de travail des compagnons. Oleoflux® s’utilise également pour fluxer les émulsions et trouve ainsi un nouveau champ d’application. D’autres « agrosolutions » ont vu le jour. Emulgreen® est un émulsifiant à base de betteraves et d’alcool gras jugé prometteur. Biophalt® représente un premier liant clair issu de la transformation de dérivés du pin. Comme quoi, plus de cent ans après la première application de goudron à Issy-lesMoulineaux par des compagnons des Établissements Lassailly et Bichebois, l’innovation reste toujours la vocation, le moteur et la force de leurs lointains successeurs, à savoir les quelque 20 000 collaborateurs d’Eiffage Travaux Publics. JC:6HHD8>6I>DC9:GDJI>:GH L’Association mondiale de la route, ou l’AIPCR*, représente la première source d’information au monde pour l’échange des connaissances sur la route, le transport routier et leurs pratiques dans le contexte d’un transport durable et intégré. Elle a été créée suite au premier congrès routier qui s’est tenu à Paris en 1908. Son centenaire sera fêté également à Paris, lors du 23e Congrès mondial de la route, du 17 au 23 septembre 2007. Depuis 2004, le plan stratégique de l’AIPCR est orienté autour de quatre thèmes : gouvernance et gestion des réseaux, mobilité durable, sécurité routière et exploitation, qualité des infrastructures routières. * la déclinaison exacte d’AIPCR est Association internationale permanente pour le congrès de la route. La voie Le Magazine d’Eiffage Travaux Publics 2, rue Hélène-Boucher BP 92 - 93337 Neuilly-sur-Marne cedex - Tél. 01 49 44 92 00 Directeur de la publication : Jean Guénard Rédactrice en chef : Sandra Weigand Rédaction : Dominique Duchemin - Jean-Claude Roeland Conception - Édition : Agence Bonnecarrère, Tél. 01 56 79 26 26 Crédit photos : C. Bailleul – A. Béraud – R. Bouchu / Actophoto – Christo Photo – S. Dhote – V. Fayolle – E. Gérard – J.-L. Girod – F. Hédelin – P. Jacquelin– D. Jamme – B. Laurent – Multi Development – G. Tordjman – J.-B. Vetter – F. Vigouroux – J. Zindel – Photothèque Eiffage Travaux Publics – DR. Le Magazine qui vous ouvre la voie