La Voie 07 08/10/2007 100 ans de progrès et d`innovation Les

Transcription

La Voie 07 08/10/2007 100 ans de progrès et d`innovation Les
OCTOBRE 2007
L a voie 07
Le Magazine d’Eiffage Travaux Publics
DOSSIER
100 ANS DE PROGRÈS
ET D’INNOVATION
L’ODYSSÉE DE LA ROUTE
La société EIFFAGE CONSTRUCTION METALLIQUE, anciennement Eiffel Construction
Métallique, a fait l’objet, par décision exécutoire de la Cour d’Appel de Bordeaux en
date du 16 mai 2011, d’une mesure d’interdiction d’usage du nom Eiffel à quelque
titre que ce soit.
Le présent document réalisé antérieurement au prononcé de cette décision comporte
donc encore le nom Eiffel qui n’est plus utilisé à ce jour à titre de marque,
dénomination sociale ou nom commercial par la société EIFFAGE CONSTRUCTION
METALLIQUE.
Il convient donc de noter que le nom Eiffel n’appartient plus et n’est plus utilisé dans
la vie des affaires par la société EIFFAGE CONSTRUCTION METALLIQUE.
EDITO
SOMMAIRE
ACTUALITÉ
Odyssée :
voyage mouvementé et
riche de péripéties
Lorsqu’en 1908, le premier Congrès International
de la Route se tient à Paris, nos chantiers sont
identiques à la photo de couverture que vous
venez de découvrir. L’odyssée des constructeurs
de route ne fait que commencer et il leur faut
concevoir au plus vite une route adaptée à la voiture dont l’invention date de moins de trente ans.
Lorsqu’en 2007, le Congrès Mondial de la Route
rouvre ses portes à Paris, les constructeurs
français ont changé de dimension, la route joue
un rôle économique prépondérant et le développement durable est devenu une préoccupation
incontournable.
Au cœur de cette considérable évolution, je suis
certain que vous trouverez beaucoup d’intérêt à
relire ou à découvrir l’histoire de votre entreprise.
À chaque page, vous constaterez que ces cent
ans d’histoire ont été menés dans le souci permanent de l’innovation et que le palmarès du passé
n’a rien à envier aux lauriers que nous récoltons
aujourd’hui grâce à nos travaux dans le domaine
des enrobés à haute qualité environnementale.
Il est même indéniable que ces derniers succès
n’auraient pas été au rendez-vous sans une longue expérience de recherche et de développement
et sans une forte mobilisation pour vendre puis
réussir ces chantiers aux techniques innovantes.
Bravo à tous !
Louis Maison
Directeur général adjoint
En couverture : premiers goudronnages confiés aux ancêtres
d'Eiffage Travaux Publics au début du XXe siècle en région parisienne.
En dernière de couverture : Biophalt® appliqué sur une piste
cyclable de l'Aude et Biochape® mis en œuvre dans la Sarthe :
deux produits environnementaux élaborés dans les laboratoires
d'Eiffage Travaux Publics.
Perpignan-Figueras : Mistral gagnant !
Un centre commercial “vachement” bien desservi
Ripages en série
Nouvelle étape pour le tramway du Valenciennois
BSI®Céracem : le béton aux nerfs d’acier
dans les poutres d’un pont à Rouen
Route : la Sarthe se met au Bio
Lorient : un pont-promenade sur le Scorff
Balade sur les berges du Rhône
Aménagement urbain : embellir villes et villages
Roissy : Appia Grands Travaux signe les aires du plus grand
satellite d’embarquement de France
Portugal – A24 : 155 km d’autoroute entièrement ouverts à la circulation
A86 : creusements terminés
p. 1
p. 1
p. 2
p. 3
p. 4
p. 4
p. 4
p. 5
p. 6
p. 8
p. 9
p. 9
VIE DE L’ENTREPRISE
Formation : la voie du progrès
Recrutement : pensons Réseaux !
Comité de branche : un nouvel accord signé en juillet
Quid ? Le mémento de l’entreprise
p. 10
p. 12
p. 12
p. 12
DÉVELOPPEMENT DURABLE / INNOVATION
PAGES SPÉCIALES TROPHÉES DE L'INNOVATION EIFFAGE
Eiffage Travaux Publics remporte le 1er Grand Prix de l'Innovation Eiffage
Les 20 projets d'Eiffage Travaux Publics
Palmarès : tous récompensés
p. 13
p. 14
p. 16
ARRÊT SUR IMAGES
p. 17
EIFFAGE INFOS
Eiffage sacré champion de l’innovation sociale
Messagerie : des adresses plus claires
Les jeunes à l’honneur
DOSSIER
100 ANS DE PROGRÈS ET D’INNOVATION
L’ODYSSÉE DE LA ROUTE
p. 18
p. 18
p. 18
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 1
1•
2•
A CTUALITÉ
PERPIGNAN-FIGUERAS
MISTRAL GAGNANT !
Mistral, le premier des deux tunneliers chargés du creusement du tunnel ferroviaire
bitube transpyrénéen de 8,2 km, a revu la
lumière le 1er octobre dernier et son acolyte,
Tramontane, est attendu dans les prochaines
semaines. Une étape importante pour les
équipes d’Eiffage Travaux Publics en charge
des travaux de la plate-forme France de la
LGV qui, en achevant terrassement et génie
civil, avaient ouvert la voie aux machines en
provenance d’Espagne.
Mission accomplie, donc, pour les hommes
de l’entreprise. Ainsi que pour ceux de TPAM
(filiale de Forclum) qui, de leur côté, ont terminé l’installation des caniveaux à câbles et
d’Eiffage Construction Roussillon, qui ont
mené à bien le gros œuvre des sept bâtiments techniques dispersés le long de la
ligne et des trois kilomètres d’écrans antibruit
installés dans les zones urbaines.
Du côté de l’intégration paysagère,
Fougerolle Ballot a procédé au remodelage
des 700 000 m3 de déblais excédentaires.
Lesquels ont été recouverts de terre végétale
et seront enherbés (et plantés d’arbustes)
dans le courant de l’automne.
En charge des assainissements, AER
Méditerranée a, elle aussi, accompli sa mission, tandis qu'Appia Grands Travaux réalisera, dès le mois de décembre, 2 x 8,2 km de
quais et de béton extrudé à l'intérieur des tunnels avant la pose des rails.
Interviendront enfin, les équipes de Wittfeld
pour la pose des voies et celles de Forclum
pour la réalisation de l’ensemble des équipements électriques… avant le grand rendezvous du printemps 2009 pour la mise en
service de la ligne !
UN CENTRE COMMERCIAL
1-2• Lundi 1er octobre, un peu
plus de deux ans après le
lancement officiel des travaux
par les ministres espagnol et
français de Équipement, Mistral,
l'une des deux machines
chargées du creusement du
tunnel bitube transpyrénéen du
Perthus a vu le bout du tunnel.
La fin d'une aventure non-stop
pour les hommes d'Eiffage TP et
de Dragados partis de La
Jonquera en septembre 2005 et
qui devraient prochainement être
rejoints par leurs homologues
pilotes de Tramontane.
3• Acteur de l’aménagement de
la Zac des Portes d’Arcueil qui
abrite le centre commercial,
Eiffage Travaux Publics, aux côtés
de ses partenaires et notamment
d’Eiffage Construction, a soutenu
la réalisation d’une sculpture de
l’artiste brésilien Frans Krajcberg.
Une œuvre en bronze inaugurée
le 29 septembre et qui orne à
présent le parvis de la nouvelle
place de la Vache Noire.
« VACHEMENT »
BIEN DESSERVI
Le tout nouveau centre commercial de la Vache Noire à Arcueil en
banlieue parisienne a été inauguré le 12 septembre dernier. Bâti par
Eiffage Construction, cet important programme a bénéficié du
savoir-faire des hommes d’Eiffage Travaux Publics pour assurer la
réalisation de ses tunnels et rampes d’accès, un point clé en matière
d’urbanisme commercial.
Commandé par la Sadev 94, chargée de l’aménagement de l’ensemble
de la Zac, et placé sous la maîtrise d’œuvre de Coteba Développement,
le chantier comprenait le creusement et le génie civil des trémies – des
ouvrages de 40 à 45 m à ciel ouvert et de 45 à 60 m en souterrain –
et des tunnels d’accès au centre commercial à partir de la RN 20, ainsi
que d’importants travaux de confortement de carrières.
Une opération réussie en dépit de contraintes de réalisation importantes (emprises exiguës du chantier et proximité immédiate de la
nationale très fréquentée) et mise en service dès le 13 septembre
lorsque badauds et chalands se sont pressés en nombre dans ce
nouveau temple de la consommation.
1
3•
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 2
A CTUALITÉ
RIPAGES EN SÉRIE
1•
En l’espace d’un été, les hommes d’Eiffage Travaux Publics se sont transformés en véritables « serial
ripeur » ! Avec six opérations menées à bien au mois d’août, cette activité qui n’a évidemment rien d’illégal,
a réclamé toute l’attention des équipes : un concentré de méthode, d’organisation et de sang-froid !
Permettre la mise en service rapide d’un ouvrage d’art en le construisant aux abords de son emplacement
définitif et en l’y installant au dernier moment, tel est le principe du ripage. Très prisée des opérateurs ferroviaires, à qui elle assure des coupures de lignes très courtes, cette technique a été mise en œuvre cet été à
Boissy-Saint-Léger (94) et Perpignan (66), en groupement, ainsi qu’à Toulon-sur-Allier (03), Saint-Loup (03),
Franois (25) et Le Puy-en-Velay (43).
Commandés par la RATP, RFF ou la SNCF, ces chantiers, liés à des déviations, suppressions de passage à
niveau ou réhabilitations de lignes ont été, partout, réalisés en des temps records.
LE PLUS SPECTACULAIRE
LE PLUS SOUTERRAIN
C’est sans doute à Boissy-Saint-Léger, où deux ponts sont venus se
glisser sous les voies du RER A, qu’a eu lieu le plus spectaculaire
ripage. Une véritable prouesse technique en vérité : l’un des deux
ouvrages pesant quelque 12 500 t, près de deux fois la tour Eiffel,
l’autre 3 500 t ! L’opération, qui aurait requis plusieurs mois d’interruption de trafic si elle avait été réalisée de façon traditionnelle, n’a
demandé que quatre jours de coupure. Ainsi, entre le 4 et le 7 août,
après avoir préalablement évacué quelque 35 000 m3 de terre, les
deux ouvrages construits dans le remblai du RER à une soixantaine
de mètres de leur emplacement définitif ont-ils été ripés : pour le
plus lourd d’entre eux, il s’agit même d’un record puisque jamais
ouvrage d’un tel poids n’avait été mis en place par cette technique.
Plus d’une centaine de personnes, dont la moitié chargée des
terrassements, ont été mobilisées en ces premiers jours d’août sur
ce chantier de déviation de la RN19.
À près de 1 000 km de là, c’est à Perpignan que se sont illustrées
les 12 et 13 août les équipes méditerranéennes du groupe. Ici, point
de déviation mais la suppression d’un passage à niveau avant
l’arrivée du TGV. Un mois et demi de travaux et 48 heures de ripage
pour l’installation d’un ouvrage souterrain à 9 m de profondeur pour
un TGV maintenant attendu de pied ferme !
1 & 4 • Ripage de deux ouvrages
d'art – dont un de 12 500 t, 65 m
de long, 25 m de large et 10 m de
haut – sous les voies du RER A à
Boissy-Saint-Léger (94).
2 & 3 • Ouvrages ripés sous la ligne
de chemin de fer Paris - ClermontFerrand à Toulon-sur-Allier et SaintLoup (03).
5 • Ripage d'un portique et de quatre éléments de murs à Franois (25)
sous la voie SNCF Dole - Belfort.
2•
[ LA VOIE N°7 ]
2
3•
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 3
4-5 •
LES PLUS OXYGÉNÉS
LE PLUS TÉLÉCOMMANDÉ
Dans l’Allier, ce sont deux ponts cadres qui ont été encastrés sous la
voie Paris – Clermont-Ferrand. Des vérins hydrauliques ont ici soulevé
les ouvrages poussés sur coussins d'air par d'autres vérins alors que
des rails métalliques mis en place à l'avancement assuraient le guidage. Outre le ripage de ces ouvrages totalisant 2 600 t, 11 000 m3 de
terre ont été déblayés et 4 500 m3 remblayés. Comme à Perpignan,
l’augmentation de la vitesse sur la ligne était à l’origine de ces travaux
qui ont permis la suppression de deux passages à niveaux.
À Franois, les 18 et 19 août, un portique de 1 800 t et 4 éléments de
murs en L ont été installés sur la ligne Dole – Belfort. Réalisé dans le
cadre de la déviation de la ville pour permettre à la départementale 75
de passer sous les voies SNCF, le ripage s’est effectué via des remorques télécommandées spécialement conçues pour déplacer de lourdes charges. Soulevés de quelques centimètres les ouvrages ont été
déplacés sur une cinquantaine de mètres.
LE PLUS URBAIN
Enfin, le Puy-en-Velay a été le théâtre du dernier ripage de ce mois
d’août si chargé. Il s’agissait ici, en plein centre-ville, de remplacer un
pont métallique centenaire par un ouvrage mixte. Une dernière intervention particulièrement complexe en raison de l’exiguïté du site.
NOUVELLE ÉTAPE
POUR LE TRAMWAY
DU VALENCIENNOIS
Un peu plus d’un an après l’inauguration de la première ligne de tramway de Valenciennes,
la ville a vu son réseau prolongé de près de 9 km jusqu’à Denain, le 31 août dernier. Les travaux,
réalisés cette fois encore en groupement par Appia Hainaut, se sont déroulés sur une année.
Au programme des équipes du groupe : aménagement de l’ensemble du tracé, dont 6 km
situés en zone rurale, et surtout, principale difficulté du chantier, réfection intégrale de l’assainissement d’une artère importante de la ville. Denain qui, au milieu des années soixante,
croyait avoir définitivement tourné la page du tramway, renoue avec ce moyen de transport
ultra-modernisé et propre, qui, à l’horizon 2011, et ce sera là sa troisième étape, devrait desservir Condé-sur-l’Escaut, après un petit crochet par la Belgique.
3
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 4
A CTUALITÉ
BSI®CÉRACEM : LE
BÉTON AUX NERFS D’ACIER
DANS LES POUTRES D’UN PONT À ROUEN
UNE SOLUTION PLUS
SÛRE ET PLUS RAPIDE
Pour le maître d’ouvrage
- Pas de risque de chute sur les zones de
circulation
- Pas de coupure de trafic
- Pas d’entretien des poutres
Pour l’entreprise
- Sécurité maximale grâce au talon inférieur
qui forme une dalle intégrale
- Grande rapidité de pose (3 à 4 poutres à l’heure)
- Réduction de 60 % du béton à mettre en œuvre
ROUTE :
Eiffage TP Normandie vient de réaliser le 3e ouvrage d’art français fait de
poutres précontraintes en béton fibré ultra-performant (BFUP).
L’ouvrage routier de 27 m de portée, situé au-dessus de voies SNCF et
initialement prévu en poutrelles enrobées, a été réalisé à partir de poutres
en BSI®Céracem, une variante « béton », capable de concurrencer le métal.
Seul le BSI®Céracem, par ses caractéristiques mécaniques exceptionnelles, permettait de répondre dans des élancements identiques à ceux de
l’acier. Et d’offrir, pour la première fois, au hourdis d’un ouvrage « béton »
une finesse digne de poutrelles métalliques. Une solution innovante qui de
surcroît via le type de poutre proposé – en I à talon élargi (ITE®) – a permis
par une pose à « touche-touche » d’obtenir une sous-face d’ouvrage
comparable à celle d’une dalle pleine.
D’ores et déjà l’entreprise a signé un autre contrat du même type. Ce sont
cette fois les équipes franciliennes qui sont chargées de la réalisation du
chantier : un ouvrage d’art doté de 26 poutres de 28,50 m. À suivre…
Plus d’infos sur le BSI®Céracem : contactez René-Gérard Salé au
01 49 44 90 31 ou Sandrine Chanut au 01 49 44 93 02.
LA SARTHE SE MET AU BIO
Pour la première fois dans le département, un enrobé à haute valeur environnementale a été utilisé cet été en revêtement de chaussées. C'est la
communauté de communes du canton de Pontvallain qui a confié à Appia
Le Mans la mise en œuvre de Biochape® sur ses voies communales.
Début août, près de 800 t de Biochape®, conçues et mises au point
par l'entreprise avec l'aide du service technique régional, ont ainsi
été appliquées à Cérans-Foulletourte et Mansigné. L'occasion pour
Fabrice Mérillon, directeur de l'établissement de Voivres-lès-leMans, de réunir une trentaine d'élus locaux pour promouvoir cette
technique et ce revêtement élaborés à base de gravillons recyclés et
régénérés par des fluxants végétaux.
LORIENT
UN PONT-PROMENADE SUR LE SCORFF
REPÈRES
Entre Lanester et Lorient, le pont sur le Scorff, aussi appelé pont urbain, a été ouvert à la circulation début septembre.
Infrastructure phare du projet Triskell (transport collectif en site propre) réalisé par Eiffage TP, il est prioritairement réservé
aux véhicules de transport en commun et accorde, parallèlement, une large place aux modes de déplacement doux
(piétons, vélos…) qui bénéficient d’aménagements dédiés sur les 260 mètres de l’ouvrage. Ses trottoirs agrémentés
de belvédères abrités permettent en outre aux usagers de découvrir la rade et en font un véritable pont-promenade.
Longueur : 260 m
Largeur : 14 m
Équipements
• 2 voies de circulation mixtes de 3,25 m
pour le site propre avec accessibilité
pour les voitures particulières
• 2 pistes cyclables de 1,50 m de part et
d’autre des voies de circulation
• 1 trottoir amont de 2,40 m, 1 trottoir aval
de 1,50 m, tous deux ponctués de belvédères
[ LA VOIE N°7 ]
4
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 5
À Lyon, promeneurs et sportifs, jeunes et moins jeunes
peuvent, depuis l’été, profiter pleinement des aménagements des berges sur la rive gauche du Rhône.
Îles-jardins plantées de graminées rustiques et d’arbres
en bouquets, pistes de skate/roller, aires de jeux pour les
jeunes enfants, bâteaux-restaurants, café-théâtre ou
discothèques, terrains de boules et de volley, terrasses en
gradins… jalonnent ce parcours piétonnier de 5 km, qui
relie le parc de Gerland, au sud de la ville, à la Cité
internationale, au nord, que l’on peut également sillonner
à bicyclette.
Démarrés en 2005, les travaux de cet important aménagement paysager d’un montant de 26 M€ ont été réalisés par plusieurs marques régionales d’Eiffage Travaux
Publics (Gauthey, Asphalteurs Réunis et Appia Rhône)
aux côtés de Forclum, la branche installation multitechnique du groupe Eiffage. Ils ont été livrés avec 4 mois
d’avance.
BALADE
SUR LES BERGES
DU RHÔNE
5
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 6
A CTUALITÉ
AMÉNAGEMENT URBAIN
EMBELLIR VILLES ET VILLAGES
Au rang des missions majeures confiées à Eiffage Travaux Publics, l’aménagement urbain – qui conjugue
plusieurs savoir-faire des hommes du groupe – arrive en bonne place.
Dans ce domaine, il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas – ou plus – lorsque les travaux sont achevés.
Avant d’appliquer de nouveaux revêtements, avant d’installer une fontaine ou de réaliser de nouvelles
plantations, il est en effet indispensable de s’intéresser en profondeur au terrain et de procéder à la
réhabilitation des réseaux fréquemment enfouis sous la chaussée.
Ces derniers mois, un peu partout en France, les équipes d’Eiffage
Travaux Publics ont été confrontées à cette problématique. Elles
ont de surcroît dû, partout, faire preuve de pédagogie et de
discrétion à l’égard de riverains parfois impatients devant les
inévitables adaptations inhérentes à ce type de projets.
Heureusement, à la fin des travaux, les désagréments du chantier
sont vite oubliés et seule demeure la satisfaction de voir son cadre
de vie embelli.
Parmi les nombreux chantiers réalisés ces derniers mois, nous
avons choisi de vous en présenter cinq. Pas vraiment
spectaculaires, mais représentatifs de l’apport quotidien d’une
entreprise de proximité – rappelons que nous comptons quelque
500 implantations, réparties dans toutes les régions françaises –
aux collectivités locales soucieuses de l’entretien de leur
patrimoine.
JOIGNY :
DÉMOLITION INCLUSE
Savoir s’adapter, telle est la devise de l’entreprise et de ses équipes. Et à
Joigny il y a quelques semaines, les hommes d’Appia Bourgogne ont eu une
nouvelle occasion de prouver qu’elle était bien leur.
Chargés de la réhabilitation de la vieille-ville, ils ont en effet, outre des
opérations traditionnelles de réfection des réseaux (eau, assainissement,
électricité basse tension, éclairage public, téléphone) et de travaux de voirie
(mariant pavés et enrobés), dû démolir un ancien café, en combler les caves
et, un peu plus loin, renforcer un puits de quelque 48 mètres de profondeur.
SALIES-DE-BÉARN : VITE
La ville nous avait donnés 3 mois, nous avons mis
9 semaines ; et n’avons pas coupé la circulation. De quoi
satisfaire riverains et touristes de cette petite cité thermale
des Pyrénées-Atlantiques qui bénéficie désormais, grâce à
Appia Sud-Aquitaine d’un centre-ville réhabilité. 600 t
d’enrobés, 2 000 m de bordures, 100 m2 de pavés et
3 500 m2 de béton désactivé ont ici été appliqués pour un
coût total de 0,75 M€.
[ LA VOIE N°7 ]
6
ET BIEN
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 7
LEUCATE : ENTRE
Entre Narbonne et Perpignan, c’est à Leucate
que se sont installées les équipes d’Appia
Aude-Roussillon au printemps dernier.
Objectif : procéder à la réhabilitation de la plus
importante place du village et à la mise en
valeur de ses statues centenaires tout en assurant, en permanence, l'accès des riverains et
l'ouverture des commerces. Une tâche délicate
lorsque l’on prend en compte les quelque
160 000 mordus de windsurf présents à
l’occasion du Mondial du Vent et, quelques
semaines plus tard, les aficionados du spectacle de rue venus, en nombre, assister au festival international Sol y Fiesta !
VENT ET FIESTA
Imaginé par un grand cabinet d'architectes
espagnol, le projet ne demandait cependant
qu’à devenir réalité. Nos équipes s’en sont
chargées en s’attelant à la réfection de l'ensemble des réseaux, au déplacement et à la
réhabilitation de deux statues, à l’aménagement d'une fontaine, à la plantation d'arbres de
plus de 12 m de haut, à la mise en œuvre de
bétons désactivés et, last but not least, à la
construction d'un gradin en marbre de 120 m
de long.
LE CHEYLARD :
4 CAMPAGNES SUCCESSIVES ?
Second pôle industriel d’Ardèche, Le Cheylard est depuis plusieurs années le théâtre
d’opérations d’aménagement urbain. Budget oblige, la commune, maître d’ouvrage, a en
effet divisé en quatre l’intégralité d’un projet imaginé par le cabinet 3A, maître d’œuvre.
Très implantée localement Appia Isardrôme a d’ores et déjà exécuté trois de ces campagnes – la dernière en date concernait, entre décembre 2006 et avril 2007, la fourniture et
la pose de pavés, de caniveaux pavés et de lignes de pavés, ainsi que la mise en œuvre
de béton bitumineux et désactivé dans la vieille-ville. Une nouvelle intervention réussie qui
laisse espérer l’obtention de la dernière tranche qui doit démarrer cet hiver.
LA BRIDOIRE :
RECONSTITUTION HISTORIQUE
À La Bridoire, dans l’avant-pays savoyard, les
équipes de Gauthey ont effectué un véritable
voyage dans le temps. Ce village abrite en effet un
vestige unique et exceptionnel : quelques dizaines
de mètres de la voie Sarde1, qu’il s’agissait de
réhabiliter. C’est aujourd’hui chose faite. Reliant
l’église à l’école, la voie a retrouvé tout son cachet.
1- Autrefois incontournable pour entrer dans la
plaine de Chambéry et rejoindre l'Italie et les autres
vallées de Savoie, cette voie royale pavée, voulue
par les Romains au cœur d’un défilé, sera réhabilitée et achevée au XVIIe siècle par Charles Emmanuel
II, duc de Savoie. Abandonnée au XIXe siècle au profit du tunnel Napoléon, la voie Sarde fait aujourd’hui
partie des grands sites classés de Savoie.
7
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 8
A CTUALITÉ
ROISSY
APPIA GRANDS TRAVAUX
SIGNE LES AIRES DU
PLUS GRAND SATELLITE
D’EMBARQUEMENT
DE FRANCE
1•
Le 25 juin 2007, sur l'aéroport de Roissy, le satellite S3 ainsi que l'ensemble de ses aires de
stationnement associées ont été livrés à ADP. Ce
nouveau satellite, conçu pour accueillir la génération des nouveaux gros porteurs, dispose de
postes d'accueils avion pour l'Airbus A380. Une
maquette partielle de ce géant des airs a d’ailleurs
été utilisée sur le chantier afin de régler les passerelles mobiles, permettant, dès le samedi 2 juin, au
premier Airbus A380 d’accoster sans encombre.
Appia Grands Travaux, mandataire d’un groupement d’entreprises avec Roland et Routière Morin,
a réalisé l'ensemble des aires aux contacts de ce
satellite. Eiffage TP est venu compléter cette
synergie de groupe en assurant la réalisation
d'ouvrages de soutènement et de divers massifs.
Ce chantier dont les premiers terrassements ont
eu lieu en octobre 2005 aura duré près de 23
mois et représenté un chiffre d'affaires final
dépassant les 25 M€.
Le rôle de mandataire assuré par Appia Grands
Travaux a consisté à gérer la coordination du
projet, en particulier les modifications successives
permettant de répondre à l'évolution des exigences réglementaires ou venant des entreprises
hébergées par ADP ainsi que la planification des
interventions des différents corps de métiers.
À noter la solution proposée par l’entreprise et
retenue par le maître d’ouvrage, dont la plateforme de Roissy est certifié Iso 14001, de concasser
– via le concasseur mobile d’Appia Eure-et-Loir –
les bétons provenant des différents chantiers de
démolition et de fournir des matériaux de remblais
ou de la grave traitée à 100 % recyclée. Un dispositif grâce auquel plus de 76 000 t de béton ont
pu être recyclées. Une preuve supplémentaire de
la prise en compte du développement durable au
sein du groupe.
REPÈRES
Démolition : 74 000 m3
Terrassement : 150 000 m3
Traitement de couche de forme : 141 000 m2
Recyclage des bétons de démolition : 76 000 t
Fourniture et mise en œuvre de GT : 120 000 t
Fourniture et mise en œuvre de béton : 142 000 m3
Joints : 36 700 m
Goujons : 32 000 unités
Mise en œuvre de l'enrobé : 62 000 m2
Réseau d'assainissement : 12 km
Réseau multi : 10 km
Dépose et repose clôture de 4 m : 13 km
Ecran anti-souffle : 115 unités
Séparateur béton modulaire : 5 km
Signalisation horizontale et verticale
2•
1 • Inauguré par le président de la République le 26 juin dernier, S3, dont une partie de la construction a par ailleurs été confiée à Eiffel, la branche construction métallique du
groupe Eiffage, est le plus grand satellite d’embarquement de France. Dédié aux vols long-courriers, il peut accueillir de très gros-porteurs et permet d’accroître la capacité de
l’aéroport de Roissy de quelque 8,5 millions de passagers par an.
2 • Une maquette partielle de l'A380 a été utilisée par l'entreprise pour régler les passerelles mobiles.
[ LA VOIE N°7 ]
8
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 9
PORTUGAL
A24 : 155 KM D’AUTOROUTE ENTIÈREMENT
OUVERTS À LA CIRCULATION
Le 24 juin dernier, en présence du Premier ministre portugais, José Sócrates, le dernier tronçon de Norscut, l’autoroute de 155 km qui relie Viseu, au sud, à Pedras Salgadas près de la
frontière espagnole, au nord, via Villa Real, à travers le vignoble de Porto, a été mis en service.
Concédée pour 30 ans au groupe Eiffage, qui en a assuré le financement, la construction
– via Norinter – et va désormais l’exploiter et la gérer, cette infrastructure a requis plus
de 6 ans de travaux.
Six années au cours desquelles les bâtisseurs de Norinter ont terrassé quelque seize
millions de mètres cubes de terre et construit dix kilomètres de viaducs, parmi lesquels
le viaduc de Vila Pouca de Aguiar, le plus long du tracé (1 350 m), ouvert à l’occasion de
cette ultime inauguration.
1•
2•
3•
A 86 :
CREUSEMENTS TERMINÉS
Le 23 août dernier, le creusement de la seconde section du Duplex A86, reliant
Jouy-en-Josas à Vaucresson, s’est achevé avec la sortie du tunnelier au niveau de
l’échangeur A13.
À la veille de l’ouverture de la première section de ce gigantesque programme
routier – le tronçon Rueil-Malmaison - A13 devrait être mis en service au printemps
2008 – les équipes d’Eiffage Travaux Publics et leurs confrères chargés des
travaux ont franchi là une nouvelle étape vers l’ouverture totale de cette artère
innovante dotée de deux chaussées superposées.
Démarré il y a près de 10 ans, Duplex A86 permettra dès l’année prochaine de
rallier, très rapidement, l’A13 depuis Rueil-Malmaison et inversement. Et, en 2010,
de poursuivre jusqu’à Versailles grâce au bouclage du « super-périphérique » francilien. Ce dernier trajet, que le tunnelier a parcouru en un peu plus de deux ans et
qui demande chaque jour quelque 45 mn aux automobilistes, s’effectuera alors en
10 petites minutes seulement !
4•
1 • Aux côtés du Premier ministre portugais, Bertrand d'Hérouville, alors président de Norscut et actuel président d'A'liénor, a dévoilé la plaque inaugurale de l'A24.
2 • Le viaduc de Vila Pouca de Aguiar – 1 350 m – est le plus long du tracé.
3-4 • À pied d’œuvre depuis près de 10 ans, les équipes d’Eiffage Travaux Publics ont vu le bout du tunnel le 23 août dernier. Elles attendent désormais impatiemment
la mise en service du premier tronçon de Duplex A86 : le premier tunnel à deux étages (un par sens de circulation) qui doit avoir lieu au printemps prochain.
9
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 10
V IE DE L’ENTREPRISE
FORMATION
LA VOIE DU PROGRÈS
Facteur évident de progrès social, la formation professionnelle est prise très au sérieux chez
Eiffage Travaux Publics. L’entreprise y consacre plus de 3 % de sa masse salariale chaque année,
là où l’obligation légale n’est que de 1,6 %. « Donner à chacun les moyens de ses ambitions »,
telle pourrait être la devise de la branche, qui, au-delà des aspects sociaux et sociétaux, y voit aussi
un excellent moyen de fidéliser les plus jeunes, de s’assurer du transfert des compétences des plus
anciens et de tirer tout le monde vers le haut.
Chaque année, en fonction de l’évolution de la conjoncture, des
métiers et des besoins, Eiffage Travaux Publics communique à l’ensemble de ses filiales les grandes lignes à prendre en compte dans
leurs plans de formation. Dans certains domaines tels que la prévention, la technique, la qualité et l’environnement des formations
sont systématiquement proposées, certaines étant même obligatoires (SMS, Caces, GPS1, cursus Nouveaux embauchés). D’autres
revêtent un caractère plus conjoncturel. Ainsi, pour 2008, sont
encouragées les formations au tutorat – l’objectif étant d’améliorer
nos pratiques en matière de transfert de compétences et d’intégration des nouveaux arrivants –, les formations renforçant les savoirfaire liés à la préparation de chantier ainsi que l’accompagnement
des salariés sans qualification initiale dans des démarches de validation des acquis (VAE) ou de certification des qualifications professionnelles (CQP).
DES SESSIONS ADAPTÉES À CHACUN
La lutte contre l’illettrisme fait également partie des combats que la
branche entend bien mener, via la formation. D’ores et déjà, les
formations aux SMS, dont le développement se poursuit (cf. La Voie
N° 6), permettent de détecter les personnes concernées à qui
devront être proposées des solutions adaptées. La motivation
individuelle étant bien évidemment prise en compte, tout salarié
peut également, s’il en ressent le besoin, demander son inscription
à un parcours d’alphabétisation.
Dans un tout autre registre, les nouveaux embauchés bénéficient
pour leur part d’un cursus particulier. Pour les cadres, il est articulé
en deux phases et comprend un séminaire de deux jours organisé
à proximité d’un chantier emblématique, ainsi qu’un parcours de
formation en trois modules de deux jours reprenant l’ensemble des
thèmes de formation récurrents en place dans l’entreprise (prévention, qualité, gestion contractuelle et administrative, matériel, techniques travaux publics).
7 MOIS POUR PRÉPARER LES PLANS
Entre septembre et novembre, sont recensés les besoins sur le terrain. Il s’agit alors de confronter les objectifs de formation et la qualification du salarié au moment où il suit cette formation. Pour les
cadres et Etam, les bilans des entretiens annuels sont passés au
peigne fin, ils serviront de base de travail. Quant aux ouvriers, qui
représentent 80 % des bénéficiaires du plan de formation, on utilise, notamment, l’entretien d’évaluation des compétences (Banque
Nationale de Données et de Compétences – BNDC)2, qui permet
d’analyser, d’adapter et de gérer les compétences des salariés
LE DIF EN DÉTAILS
Le Droit individuel à la formation (Dif) est une modalité d’accès à
la formation qui permet aux salariés, sous certaines conditions
d’ancienneté, de cumuler, chaque année, un crédit d’heures de
formation à utiliser, à leur initiative, après accord de l’employeur
sur le choix de la formation.
Ainsi, grâce à ce dispositif, chaque salarié peut, après au moins
un an d’ancienneté, capitaliser chaque année 20 heures de
formation, cumulables sur 6 ans (soit 120 h de formation au total).
Un droit calculé prorata-temporis pour les salariés en CDD ou à
temps partiel.
[ LA VOIE N°7 ]
10
Sont accessibles au Dif :
- les actions de promotion, d’acquisition, d’entretien ou de perfectionnement des connaissances ;
- les formations qualifiantes ;
- les bilans de compétence et les programmes de Validation des
acquis de l’expérience (VAE).
Chez Eiffage Travaux Publics, le Dif doit, dans la mesure du possible,
être évoqué lors de l’entretien annuel ou d’évaluation des compétences. Sa demande ne devient toutefois officielle qu’une fois confirmée
par écrit au service Formation, lequel dispose alors, après accord de
votre chef de service, d’un mois pour vous formuler sa réponse.
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 11
V IE DE L’ENTREPRISE
1 • De g. à dr. Christelle Forestier, Lydie Vancouvert et Sirazoudine Nour. 2 • Laurence Labonne et Fabrice Gaucher, formateur.
FORMATION
UNE ÉQUIPE À VOTRE SERVICE
Laurence Labonne et Sirazoudine Nour sont responsables de la
formation chez Eiffage Travaux Publics. Ils ont en charge le développement de l’offre de formation de l’organisme interne en liaison
avec l’ensemble des directions fonctionnelles et opérationnelles, la
sélection des organismes extérieurs, les budgets et financements,
le droit à la formation, les relations avec les syndicats professionnels, la réflexion sur le tutorat – menée conjointement avec
Thomas Parmentier, responsable de la politique Jeunes – ; et le
développement d’une formation spécifique de lutte contre l’illettrisme. Ils organisent, par ailleurs, le suivi des plans de formations,
le recensement des besoins sur le terrain et participent au développement de logiciels spécialisés. Ils sont pour cela assistés dans
leurs tâches par Christelle Forestier et Lydie Vancouvert.
1•
vis-à-vis d’emplois-types et d’anticiper leurs compétences futures
en leur proposant de faire en permanence évoluer leurs acquis au
travers de différentes formations.
C’est au moment de ce recensement que sont également précisées
les prérogatives de chacun, certaines formations étant gérées au
niveau de la branche, d’autres au niveau de la filiale.
Cette seconde étape franchie, chaque entité saisit son plan prévisionnel de formation chiffré. Elle peut également obtenir de l’aide
auprès de l’Association régionale paritaire pour le développement
de la formation continue dans le BTP (Aref) dont elle dépend, pour
connaître les subventions susceptibles de lui être accordées. Ce
plan est ensuite présenté au comité d’entreprise, qui, de concert
avec la direction, procédera à d’éventuels arbitrages. Nous sommes
alors en fin d’année et tout est prêt pour organiser les premières
sessions dès janvier.
LES FORMATIONS INTERNES
PRIVILÉGIÉES
Longtemps sous-traitées clés en main à des organismes extérieurs,
les formations proposées par Eiffage Travaux Publics sont de plus
en plus souvent organisées en interne ou en « intra », c’est-à-dire
en externe mais en exclusivité et personnalisées. L’objectif est de
fournir des prestations sur-mesure et d’y intégrer des notions propres aux valeurs et à la culture d’Eiffage Travaux Publics. C’est ce
qui a présidé à la création d’un organisme de formation maison, en
partie certifié par l’Afaq et qui regroupe à ce jour quatre formateurs
à temps plein. Lesquels sont relayés, pour certaines formations très
spécifiques, par plusieurs chefs de service qui interviennent ponctuellement.
Plans de formations soigneusement préparés, sessions personnalisées, chez Eiffage Travaux Publics tout est mis en œuvre pour faire
de la formation un véritable outil au service de la performance de
l’entreprise et du progrès individuel de chacun. L’un, n’allant évidemment pas sans l’autre.
1- SMS : Savoirs minimaux de sécurité. Caces : Certificat d’aptitude à la conduite d’engins en sécurité. GPS : Guide prévention sécurité.
2- À l’instar de la systématisation de l’entretien annuel, tous les ouvriers de la branche doivent être reçu pour un entretien d’évaluation des compétences enregistré dans
un logiciel organisé autour de la BNDC d’ici à l’horizon 2009. Entretiens qui par la suite
devront avoir lieu, au minimum, tous les deux ans.
11
2•
ATTENTION : ON NE PLAISANTE
PAS AVEC LA FORMATION
Désistements de dernière minute, absences non justifiées…
l’absentéisme est la bête noire des formateurs. D’autant plus que
certaines sessions exigent un minimum de participants et qu’il est
extrêmement désagréable d’être pris en otage par le manque de
rigueur et de politesse des uns et des autres.
La formation, lorsqu’elle est programmée, n’est pas facultative.
C’est pourquoi désormais, qu’il s’agisse de formation externe, ou
de formation interne, une facture sera adressée à l’entreprise que
le collaborateur ait participé à la session ou non !
[ LA VOIE N°7 ]
15/10/07
11:16
Page 12
V IE DE L’ENTREPRISE
RECRUTEMENT
PENSONS
RÉSEAUX !
Fin octobre, tous les cadres d’Eiffage Travaux
Publics recevront un questionnaire sur leurs réseaux
professionnels. L’objectif est simple : permettre au
service Recrutement de la direction des Ressources
humaines de constituer une base de données
regroupant les noms de recrues potentielles.
En effet, alors que notre branche se trouve
confrontée à des difficultés de recrutement, les
réseaux de connaissances des collaborateurs sont
peu exploités.
Pourtant, il est certain que chacun d’entre nous peut
contribuer à résoudre cette situation en mettant en
contact la branche avec des relations désireuses de
donner une nouvelle orientation à leur carrière.
La population cadre est la première avec laquelle
cette méthode va être expérimentée. Mais chacun a
ses propres réseaux, notamment via ses activités
extraprofessionnelles (sport, culture, associations…) et si vous êtes ouvrier ou Etam, vous pouvez, vous aussi, nous transmettre d’éventuelles
candidatures.
Grâce à vous et en « secouant » nos méthodes de
recrutement, nous rencontrerons, c’est certain, des
profils inattendus et augmenterons nos potentiels.
1 • Au sein du service Recrutement, Cécile Kleiner a en charge le dossier du recrutement par réseaux.
COMITÉ DE BRANCHE
UN NOUVEL ACCORD
SIGNÉ EN JUILLET
Favoriser le dialogue social sur des thèmes
économiques, organisationnels et sociaux, tel
est l’objectif que l’entreprise et les élus
d’Eiffage Travaux Publics se sont fixés via la
création du Comité de branche (Cobra).
Cette institution s’est enrichie de 8 membres
supplémentaires cet été, avec l’intégration de
représentants des entités de génie civil et de
terrassements de la branche. L’occasion d’un
avenant à l’accord sur sa constitution, signé le
19 juillet.
Ce dernier comprend notamment l’attribution,
aux membres du bureau du Cobra, d’un crédit
d’heures, en plus du temps passé en réunion.
Ainsi que la prise en charge par la direction
générale de frais, à hauteur de 10 000 € par an.
Le nouvel accord prévoit également l’engagement d’un dialogue avec la direction générale
qui pourra demander un avis à cette instance,
et le transmettre aux Comités concernés. Avis
qui ne pourra toutefois, ni porter atteinte aux
prérogatives du chef d’entreprise, ni faire obstacle
au déroulement des procédures d’information/
consultation légales ou conventionnelles susceptibles d’être menées au niveau des entités
concernées.
Parallèlement, la direction générale recevra
tous les deux mois le secrétaire et le secrétaire
adjoint du Cobra, accompagnés le cas échéant
de membres du bureau, pour évoquer ensemble
les sujets d’actualité jugés opportuns de façon
réciproque.
Intégration des différentes composantes
d’Eiffage Travaux Publics en son sein, dotation
financière supplémentaire, crédit d’heures
plus important accordé à ses membres, le
nouvel accord signé en juillet renforcera le dialogue social déjà bien établi dans l’entreprise.
QUID ?
LE MÉMENTO DE L’ENTREPRISE
Le Quid Siège, qui décrit l’organisation de la branche, des services du siège ainsi que les interfaces entre services ou entre
le siège et les régions vient de paraître.
Édité par la direction Qualité-Environnement et diffusé à l’ensemble du personnel mensuel dans les prochaines semaines,
il est destiné à créer un langage commun et fédérateur. Il
décline, en effet, le Qui fait quoi ? et reflète les règles d’Eiffage
Travaux Publics.
[ LA VOIE N°7 ]
12
Il sera complété très prochainement par des Quid régionaux,
réalisés au sein de chaque DR. Lesquels décriront les procédures spécifiques de fonctionnement des régions avec leurs
filiales et établissements.
Parallèlement, le Guide Prévention Sécurité (GPS) est lui aussi
en phase de mise à jour.
L’ensemble : Quid Siège + Quid Région + GPS sera le référentiel complet et incontournable de notre fonctionnement.
PAGES SPÉCIALES : TROPHÉES DE L’INNOVATION EIFFAGE
mag_lavoie_7
PAGES SPÉCIALES : TROPHÉES DE L’INNOVATION EIFFAGE
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 13
D ÉVELOPPEMENT DURABLE / INNOVATION
EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS
REMPORTE LE 1ER GRAND PRIX DE L'INNOVATION EIFFAGE
Le 4 octobre dernier, devant quelque 700 personnes – jeunes embauchés et dirigeants –, réunies à
Paris, Benoît Heitz, directeur général du groupe, et Geneviève Ferone, directeur du développement
durable, ont remis les premiers Trophées de l’Innovation Eiffage.
Grands vainqueurs de la compétition : Eiffage, dont les branches se sont mobilisées à plein et
Eiffage Travaux Publics, qui remporte le Grand Prix pour ses Enrobés à basse température (EBT®).
Créée pour valoriser et récompenser la créativité, partager les
savoir-faire et les idées, dans le but de, notamment, renforcer
l’image du groupe et en améliorer l’offre et l’attractivité, la compétition, ouverte à l’ensemble des filiales d’Eiffage, a connu un succès
exceptionnel dans toutes les branches et suscité l’enthousiasme
des collaborateurs d’Eiffage Travaux Publics.
Preuve de cet engouement : le nombre de dossiers présentés au
préjury d’Eiffage Travaux Publics qui, au total, ne pouvait en
déposer que 20 auprès d’Eiffage !
Répartis en 5 catégories – hors Grand Prix –, 25 sujets – sur une
centaine proposée – ont in fine été retenus pour l’ensemble des
branches du groupe, dont 8 sélectionnés parmi nos dossiers.
Récompensées par le Grand Prix, nos équipes peuvent afficher
fierté et satisfaction. Mais la concurrence était rude et le palmarès
(cf. p. 16), qui réunit toutes les branches du groupe, démontre la
vitalité et l’imagination des 63 000 collaborateurs d’Eiffage en
matière d’innovation.
« Mettre en valeur l’adaptabilité, le partage et la reconnaissance
que chacun doit mettre en œuvre dans sa vie professionnelle », tels
sont les termes choisis par Benoît Heitz pour évoquer ces Trophées,
remis en marge du Carrefour des Jeunes auxquels il souhaitait du
même coup adresser un message fort sur l’importance accordée à
l’innovation chez Eiffage.
D’ores et déjà, la première édition du concours semble bien avoir tenu
toutes ses promesses, tant la diversité et la richesse des
projets primés sont grandes. Et tant ils illustrent, tous, les trois principes soulignés par Benoît Heitz. Désormais, chacun attend la suite
avec impatiente. L’émulation est en marche et source de progrès pour
tous. Alors, rendez-vous l’année prochaine pour la seconde édition de
ces Trophées ? On dit que plusieurs dossiers sont déjà prêts !
Jean-Pierre Antoine, directeur de la recherche et du développement, Marc Courtehoux, directeur de l'établissement Mazza Grands Travaux et JeanMarc L'Huillier, responsable du laboratoire de cette même entité, sont venus retirer le Grand Prix Eiffage de l'Innovation remporté par Eiffage Travaux
Publics pour ses Enrobés à basse température (EBT®). Un trophée remis par Benoît Heitz, en présence de Geneviève Ferone et Jean Guénard.
13
[ LA VOIE N°7 ]
15/10/07
11:16
Page 14
D éveloppement Durable
1ERS TROPHÉES EIFFAGE DE L’INNOVATION
LES 20 PROJETS
D’EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS
Plusieurs dizaines de projets soumis au préjury
d’Eiffage Travaux Publics, 20 projets sélectionnés
et transmis à Eiffage, 8 nominés aux premiers
Trophées de l’Innovation et le Grand Prix décroché…
Présentation de ces sujets innovants.
CATÉGORIE FONCTION SUPPORT
1. Management des risques dans une opération de concession
Dossier nominé
Mise en place d’un système performant de gestion des risques avec
ajustement du pilotage en fonction des évolutions du dossier pour assurer une prise de décision efficace, concentrée sur les aspects les plus
sensibles du projet. Démarche appliquée à l’opération A65 Langon-Pau.
Dossier présenté par Bruno Becker, Patrick Laboureur, Michel Oleo,
Rachel Terminaux-Rossa, Ammar Triche et l’ensemble des intervenants
du GIE constructeur A65
2. Monitoring des postes d’enrobage
Dossier nominé
Système d’acquisition et de transfert des données à distance permettant de recueillir tous les paramètres de production d’un poste d’enrobage (débit, consommation d’énergie, températures…) ou les
indicateurs environnementaux (rejets gazeux).
Dossier coprésenté par Claude Le Noan, avec la société Sten (Forclum)
3. GPS - Sécurité
Guide reprenant les principaux documents Sécurité utiles à l’ensemble
de l’encadrement pour réaliser les chantiers en toute sécurité.
Dossier présenté par Erick Lemonnier et Jean-François Lebreton
4. Gestion de projet avec Build on Line
Plate-forme d’échange et de gestion des documents par Internet, adaptée aux projets complexes associant de nombreux intervenants.
Utilisation dans le cadre du projet de l’autoroute A65.
Dossier présenté par Bruno Becker et Emmanuel Rossignol
5. Veille environnementale
Mise à disposition d’un outil informatique permettant d’accéder à l’information réglementaire pour maîtriser les risques environnementaux
par domaines d’activité
Dossier coprésenté par Linda Ghezali et la direction Qualité /
Environnement d’Eiffage Construction
CATÉGORIE ENVIRONNEMENT
1. Valorisation des enrobés recyclés par traitement aux liants
hydrauliques - Dossier nominé
Recyclage en place ou en centrale des enrobés avec un liant hydraulique pour la reconstruction des chaussées à fort trafic.
Dossier présenté par Laurent Creton, Marc Jourdan, Jean-Marcel
Rivière et Jean-Claude Vaniscote
2. Unité mobile de traitement des eaux polluées
Matériel développé pour le traitement simultané des effluents pollués
aux hydrocarbures et aux métaux lourds. Une unité très mobile qui se
déplace sur camions polybennes.
Dossier présenté par Marine Alili, Carole Ascensi, Denis Guillermard
et Marina Perquin-Truchet
3. La route de la chimie verte
Développement d’une gamme de produits issus de l’agroressource,
renouvenables et respectueux de l’environnement :
- Oleoflux® : fluxant d’origine végétale (Tournesol) ;
- Emulgreen® : tensioactif fabriqué à partir d’alcools gras et de dérivés
de la betterave ;
[ LA VOIE N°7 ]
14
- Biophalt® : liant routier végétal, substitut du bitume, fabriqué à partir
de dérivés de pin.
Dossier présenté par Jérôme Marcilloux et le CER de Corbas
4. Biochape®
Valorisation des enrobés recyclés avec une émulsion de bitume fluxé
avec Oleoflux®.
Dossier présenté par Laurent Creton, Marc Jourdan, Luc Valéry,
Jean-Claude Vaniscote et le CER de Corbas
5. Chantier pilote environnemental en Casamance
Réalisation d’un chantier maritime en site isolé (île de Carabane en
Casamance) en privilégiant les principes du développement durable et
les objectifs des cibles HQE®. Utilisation des énergies renouvelables
pour l’alimentation de la base de vie.
Dossier présenté par Samuel Demolliens et Gérard Sénac
PAGES SPÉCIALES : TROPHÉES DE L’INNOVATION EIFFAGE
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 15
PAGES SPÉCIALES : TROPHÉES DE L’INNOVATION EIFFAGE
mag_lavoie_7
CATÉGORIE INITIATIVES SOCIALES ET SOCIÉTALES
1. École Eiffage Travaux Publics – Dossier nominé
Créée avec l’Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) pour répondre à la problématique de recrutement des
ouvriers et des compagnons, l’École vise un recrutement local, la transmission de la culture d’entreprise et la formation complémentaire.
Dossier présenté par Thierry Marchal, Thomas Parmentier et
Jean-Luc Trottin
2. Accompagner la mobilité géographique du personnel
Dossier nominé
Aide à la mobilité géographique du personnel sur les chantiers de
grands travaux par la recherche de logements proches du chantier, l’assistance à l’installation via l’affectation des fonds du 1 % patronal et de
Cocitra Mobilité.
Dossier présenté par Sonia Chevalier et Jean-Pierre Thieffry
3. Support audiovisuel au test théorique du Certificat d’aptitude à
la conduite d’engins en sécurité (Caces®) pour lever le handicap de
la non-maîtrise de la lecture et de l’écriture et permettre l’accès aux
tests de ce diplôme délivré par Eiffage Travaux Publics
Dossier présenté par Laurence Labonne, Philippe Descormes et
Fabrice Gaucher
4. Lutte contre le VIH - Sida
Programme de lutte contre le VIH – Sida avec sensibilisation et surveillance médicale du personnel après dépistage volontaire et anonyme.
Dossier présenté par Missira Keita et Gérard Sénac
CATÉGORIE CŒUR DE MÉTIER
1. Enrobés à basse température (EBT®)
Dossier nominé et primé
Enrobés fabriqués à une température inférieure à 100°C et mis en
œuvre jusqu’à 70°C présentant de remarquables avantages environnementaux.
Ce procédé exclusif – qui aurait pu être primé dans toutes les catégories que comprenait le concours – conjugue les économies d’énergies
et la diminution des émissions de gaz à effet de serre avec l’amélioration des conditions de travail pour les équipes d’application.
Dossier présenté par Claude Le Noan, François Olard, les laboratoires et les régions
2. Tunnel à protection incendie intégrée – Dossier nominé
Conception d’un nouveau type de voussoir de tunnel associant béton
classique et béton à ultra-hautes performances (BSI®Céracem) et intégrant de ce fait sa propre protection au feu.
Dossier présenté par Sandrine Chanut, Emmanuel Gérald, Ziad Hajar,
René-Gérard Salé, Alain Simon et Thierry Thibaux
3. SMS : Savoir Minimaux de Sécurité – Dossier nominé
Définition d’un standard de connaissances Sécurité et mise en place
d’une formation destinée à assurer son acquisition par le personnel
ouvrier.
Dossier coprésenté par Erick Lemonnier et Jean-Louis Marotel
(Eiffage Construction)
15
4. Les équipages mobiles et coffrages outils.
Formation et sécurité par simulation en 3D ; visualisation de l’outil en
3D pour décrire le phasage et analyser les aspects sécurité ; création
d’un DVD pédagogique pour la formation du personnel et l’intégration
du programme dans la démarche « Zéro accident ».
Dossier présenté par Patrick Charlon et Vincent Bonnefous
5. Procédé Nemo – 6e Pont de Rouen
Réalisation de la structure au-dessus de l’eau sur pieux provisoires ou
définitifs. Assemblage de type Lego, à partir d’éléments préfabriqués.
Immersion de la structure avec un système de vérins synchronisés.
L’ensemble permettant de s’affranchir de parois provisoires type palplanches et d’éviter l’effet de houle ou de courant.
Dossier présenté par Georges Azar, Louis Dufau, Marco Novarin et
Thierry Thibaux
6. Enrobés percolés à grand rendement
Mise au point d’un nouveau procédé permettant de mécaniser la mise
en œuvre des enrobés percolés, jusque-là réalisés manuellement, avec
à la clé une moindre pénibilité des tâches, une augmentation des rendements journaliers et une meilleure homogénéité du revêtement.
Dossier présenté par Olivier Bezaud, Olivier Clemensat, Emmanuel
Deya, Hervé Dumont et Didier Riffault
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 16
D éveloppement Durable
PALMARÈS : TOUS
RÉCOMPENSÉS !
Toutes les branches d’Eiffage ont été récompensées par un Trophée de l’Innovation. Les jurys (cf. encadré)
se sont attachés à retenir des sujets dont les applications pratiques avaient déjà été mises en œuvre, au
détriment de projets encore sur le papier, qui pourront, eux, tenter leur chance dans les années à venir !
TROPHÉE FONCTION
1•
SUPPORT/NOMINÉS
1. Management des risques dans une opération de concession – Eiffage Travaux Publics
2. Monitoring des postes d’enrobage – Eiffage Travaux Publics
3. Utilisation du GPS sur des opérations de façades – Eiffel
4. Site Web recrutement – Eiffel
5. Guide HQE® - Eiffage Construction – Dossier primé
6. Site Internet de partage des rapports d'entretien avec les clients – Eiffage Europe / Eiffage Energía Catalunya – Dossier primé
TROPHÉE ENVIRONNEMENT/NOMINÉS
1. Extraction de la grande faune sur autoroute – APRR
2. Végétalisation de l’éclairage – Forclum – Dossier primé
3. Futur siège Eiffage Rhône-Alpes – Bâtiment à haute performance énergétique – Eiffage Construction
4. Valorisation des enrobés recyclés par traitement aux liants hydrauliques – Eiffage Travaux Publics
TROPHÉE INITIATIVES
SOCIALES ET SOCIÉTALES/NOMINÉS
1. École de la 2e chance – Eiffage Construction
2. Accès des familles aux chantiers via Internet – Eiffage Construction
3. École Eiffage Travaux Publics – Eiffage Travaux Publics
4. Accompagner la mobilité géographique du personnel – Eiffage Travaux Publics
5. Aménagement d’un poste de travail pour handicapés – Eiffel – Dossier primé
TROPHÉE CŒUR
DE MÉTIER/NOMINÉS
1. SMS : Savoirs Minimaux de Sécurité – Eiffage Travaux Publics / Eiffage Construction
2. Tunnel à protection incendie intégrée – Eiffage Travaux Publics
3. Enrobés à basse température (EBT®) – Eiffage Travaux Publics
4. Support de glissement pour train transrapide – Eiffage Europe / Wittfeld – Dossier primé
5. Suiveur solaire appliqué à la technique éolienne – Eiffage Europe / Eiffel Ibérica
TROPHÉE AMÉLIORATIONS
TECHNIQUES TERRAIN/NOMINÉS
1. Flèche lumineuse de rabattement – Area – Dossier primé
2. Prise de batterie à l’avant des véhicules – APRR
3. Changement d’ampoules par aspiration – Forclum
4. Caméra de casque pour la formation – Forclum
5. Utilisation architectonique du BSI®Céracem – Eiffage Construction
6. Demi-écrou de précontrainte utilisé sur le 6e pont de Rouen – Eiffel
GRAND PRIX 2007 :
LES ENROBÉS À BASSE TEMPÉRATURE EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS
JURYS :
INDÉPENDANTS ET INTRANSIGEANTS !
Deux jurys ont présidé aux destinées des équipes concurrentes.
Le premier était composé, autour de Geneviève Ferone, de trois personnalités extérieures au groupe :
• Dominique Bidou, président du Centre d’information et de documentation sur le bruit (CIDB), ingénieur des Mines et géographe, membre du
Conseil général des Ponts et Chaussées (collège environnement), ancien
directeur de la Qualité de la vie au ministère de l'Environnement et président d'honneur de l'Association HQE® ;
• André Colson, directeur technique et de la recherche à la Fédération
nationale des travaux publics (FNTP), professeur d’université à l’École
normale supérieure (ENS) de Cachan ;
[ LA VOIE N°7 ]
16
• Alain Chauvet, enseignant à l'École Centrale de Paris, spécialiste de
la méthodologie de projets innovants, ancien directeur d'un cabinet de
consultants en innovation, auteur de plusieurs ouvrages aux Éditions
d'Organisation.
Quant au second, amené à décerner le Grand Prix, il réunissait les présidents de branche, ainsi que les membres du comité exécutif d’Eiffage
à savoir Benoît Heitz, Max Roche, Guy Lacroix, Sylvia Fonseca et
Geneviève Ferone.
4•
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 17
A RRÊT SUR IMAGES
1•
2•
4•
5•
3•
6•
PRIX EN CASCADE
La rentrée 2007 restera pour Eiffage Travaux Publics incontestablement synonyme de succès reconnus.
L’entreprise a en effet été à l’honneur à quatre reprises en recevant un prix mondial, un trophée européen et
en se voyant octroyer un cadre d’expérimentation pour deux de ses innovations en situation réelle sur des
chantiers de l’État. Retour en images.
1 à 4• En marge du Congrès mondial de la route, organisé à Paris du
17 au 21 septembre et où l’entreprise avait un stand, François Olard
(direction Recherche & Développement) et Claude Le Noan (direction
Matériel), ont reçu pour leurs travaux sur les Enrobés basse température (EBT®) le prix mondial du Développement durable décerné par
l’Association internationale permanente pour le congrès de la route
(AIPCR). Ce procédé environnemental exclusif, élaboré et mis en œuvre
depuis deux ans par Eiffage Travaux Publics sur de nombreux chantiers,
a été présenté aux visiteurs du Congrès mondial, lors d’applications
spécialement organisées à leur attention en banlieue parisienne.
5 • Également à l’occasion du Congrès mondial de la route, Patrice
Parisé, directeur général des routes au ministère de l’Écologie, du
Développement et de l’Aménagement durables, a rendu publiques les
17
6 propositions retenues pour faire l’objet d’expérimentation sur les
chantiers au titre du soutien à l’innovation dans le domaine routier.
Parmi ces dossiers : deux présentés par Eiffage Travaux Publics.
Éfème : un Enrobé à forte économie de matériaux et d’énergie ; et
STGV : un béton bitumineux très mince (BBTM) « semi-tiède » mis en
œuvre à grande vitesse.
6 • À Luxembourg, le 13 septembre, c’est au titre du pont GustaveFlaubert – 6e pont de Rouen –, un ouvrage levant conçu et réalisé par
Eiffage Travaux Publics et Eiffel, notamment, que l’entreprise s’est vue
attribuer un prix européen de la construction métallique. Décernées,
tous les deux ans par la Convention Européenne de la Construction
Métallique (CECM), ces récompenses avaient distingué le viaduc de
Millau en 2005.
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 18
E IFFAGE INFOS
EIFFAGE SACRÉ CHAMPION
DE L’INNOVATION SOCIALE
Eiffage s’est vu décerner par l’Expansion, le Grand Prix de l’Innovation sociale 2007.
Le jury, composé entre autres du cofondateur du journal, Jean Boissonnat, de l’académicien Erik
Orsenna et de la présidente de l’Association des actionnaires minoritaires (Adam), Colette Neuville, a
choisi notre groupe pour son action originale en faveur de l’actionnariat salarié.
Le trophée a été remis à Jean-François Roverato à l’occasion d’une manifestation organisée pour le
quarantième anniversaire du magazine, le mercredi 26 septembre au musée des Arts premiers à Paris.
Aux côtés d’Eiffage sur le podium, l’Oréal, Grand Prix de la Performance économique et Lafarge, Grand
Prix du Développement durable.
MESSAGERIE :
DES ADRESSES PLUS CLAIRES
La direction des systèmes d’information d’Eiffage met en place un nouveau standard pour nos adresses de messagerie.
Progressivement, d’ici au printemps prochain, les adresses actuelles seront remplacées au profit de coordonnées ainsi
rédigées : [email protected]
Cette solution apportera, en outre, de nouvelles fonctionnalités aux utilisateurs comme l’agenda partagé ou un annuaire
de messagerie unique et global mis à jour automatiquement.
LES JEUNES
À L’HONNEUR
Six cents jeunes venus de toute la galaxie Eiffage se
sont retrouvés les 4 et 5 octobre à Paris à l’occasion
d’un Carrefour organisé pour eux.
L’Europe, les femmes dans le groupe, nos valeurs…
ont fait partie des thèmes évoqués lors de cette
rencontre, par ailleurs l’occasion de la remise des
1ers trophées de l’Innovation Eiffage (cf. cahier central).
[ LA VOIE N°7 ]
18
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 19
"/4%&130(3É4&5%µ*//07"5*0/
-µ0%:44c&%&-"3065&
B[i ¼ hekj_[hi ½ Z[i j[cfi ceZ[hd[i iedj WffWhki Wk ZƒXkj Zk NN[ i_„Yb[" _b o W jekj `kij[ Y[dj
Wdi$ I_cfb[i Z_ij_bbWj[khi Z[ ]ekZhed } bÊeh_]_d[" _bi i[ iedj fhe]h[ii_l[c[dj ijhkYjkhƒi WÓd
Z[ cW‰jh_i[h jekj[ bW Y^W‰d[ Z[i cƒj_[hi Z[ bW YedijhkYj_ed hekj_„h[$ 7l[Y kd Ób YedZkYj[kh
gk_ dÊW Y[iiƒ Z[ cej_l[h b[khWYj_ed0bÊ_ddelWj_ed$KdZecW_d[ZWdib[gk[b;_\\W][JhWlWkn
FkXb_Yif[kji[fhƒlWbe_hZÊkd[[nfƒh_[dY[iƒYkbW_h[$PeecWhh_„h[ikhkd¼heWZcel_[½
kd_gk[[died][dh[[jZWdib[gk[bb[iijWhicedZ_Wb[iiedj\hWd‚W_i[i$
19
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:16
Page 20
D OSSIER
as de doute. À peine trois ans après son inauguration, le viaduc de Millau (Aveyron) représente un
symbole unique en son genre de ce qui peut être
réalisé en matière d’infrastructure routière. Mais
au-delà des piles, des pylônes et des haubans
unanimement plébiscités pour leur esthétique par les amateurs
d’ouvrages d’art, un élément essentiel passe généralement inaperçu
aux yeux du grand public : l’enrobé. Et pourtant ! Pour résister aux
effets combinés de la circulation des véhicules et de la dilatation du
tablier en acier, les laboratoires d’Eiffage Travaux Publics ont travaillé
d’arrache-pied pendant plusieurs mois pour mettre au point une
formule adaptée à des contraintes antagonistes d’élasticité et de
résistance à l’orniérage : l’Orthochape®. Depuis son application,
plus de dix millions de véhicules ont franchi le viaduc, et cet enrobé
« high-tech » a parfaitement répondu aux sollicitations auxquelles
il a été soumis. Mais attention ! Pour concevoir des produits aussi
aboutis que celui déployé en 2004 sur le plus haut pont du monde,
pas question d’improvisation. Les équipes d’Eiffage Travaux Publics
se sont appuyées sur une longue tradition routière. Cent ans exactement. Un siècle durant lequel recherche a rimé en permanence avec
innovation technologique.
A:HE>DCC>:GH:CIG:CI:CH8ÝC:
Il faut remonter en 1904 pour trouver les racines de ce qui fait
aujourd’hui la puissance et la réputation d’un groupe – Eiffage
Travaux Publics – reconnu non seulement en France, mais également
à travers l’Europe, l’Afrique et l’Océan Indien. Le début d’une histoire
à succès qui tient à la fabrication d’un matériau : le goudron. Cette
année-là, Jules Lassailly et Eugène Bichebois – précurseurs de la
construction routière des temps modernes – déposent leur brevet
pour l’emploi du goudron distillé à partir de gaz et de houille sur
les routes. Les pionniers sont à l’œuvre : le premier épandage
est réalisé à Issy-les-Moulineaux l’année suivante (1905), avec
comme tout matériel une citerne à goudron tirée par un cheval. Les
quelques dizaines de mètres carrés ainsi goudronnées vont donner
le « top départ » d’une véritable révolution des transports routiers
en supprimant l’un des principaux problèmes lié à la montée en
puissance de l’automobile : la poussière.
Dans la foulée du chantier mené en banlieue parisienne, les deux
entrepreneurs gagnent de nombreux marchés, dont le plus emblématique est certainement le goudronnage du circuit des 24 Heures
du Mans (Sarthe).
L’innovation perpétuelle représente la clé de la réussite des Établissements Lassailly et Bichebois. Toujours en avance d’une longueur
1905 : premier goudronnage à Issy-les-Moulineaux.
'&&7DI:;HEKJ;
1890
1891
Panhard
Levassor
Pneu
Michelin
VÉHICULES EN CIRCULATION
1922
1900
1910
1920
2 897
53 000
90 000
Routes
traditionnelles
ÉVOLUTION DU RÉSEAU
Naissance
du permis
de conduire
1930
1M
4 Mm
routes
(800
Pavage
Macadam
Terre
NOMBRE DE KM D'AUTOROUTE
Routes
sans poussière
ATTENTES DE L'USAGER
MATÉRIEL
RÉPONSES
D'EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS
[ LA VOIE N°7 ]
MATÉRIAUX
20
Poste
Premier
goudronnage
Emulsion
de bitume
anionique
mag_lavoie_7
15/10/07
11:17
Page 21
sur leurs concurrents, de multiples brevets sont déposés : goudronneuses mécaniques, « monte jus » permettant l’épandage régulier
(et en une seule passe) du goudron, procédés spécifiques de réalisation de routes et de trottoirs, etc.
Au cours de cette période pionnière naissent deux grandes compagnies qui marqueront également le XXe siècle : la « Gironde »,
future Screg, et la Société chimique de Gerland (1911)1, issue de la
reprise en 1908 par Joseph Courbier de l’entreprise Gentzsch. Cette
dernière possède une unité de distillation en région lyonnaise et son
nouveau patron mise, lui aussi, en tout premier lieu sur la production
et la commercialisation de goudron.
Parallèlement, la création d’entreprises chimiques, dont la route ne
représente pour certaines qu’une part mineure de leur activité, se
multiplie jusqu’au déclenchement du conflit mondial de 1914-1918.
Mais dès le début du siècle, la France apparaît comme le pays disposant du plus beau réseau routier, ce qui l’amène à organiser le
premier Congrès international de la route à Paris en 1908.
1- Gerland rejoindra Eiffage en 1992.
Du Circuit des 24 Heures du Mans au début du XXe siècle à celui de Nogaro, près de Toulouse, en 2006 (photo de gauche), en passant par la boucle d’Aix-les-Bains dans les années 60 (photo
de droite), Eiffage Travaux Publics fait bénéficier, au fil des ans, le sport automobile de ses avancées technologiques en matière d’enrobés.
930
1940
1M
2M
on
me
que
4 Mm2 de
routes revêtus
(800 km)
1950
1955
1971
1991
2000
Sortie
de la
Citroën DS
1res
limitations
de vitesse
Port obligatoire
de la ceinture
Naissance
de la voiture
électrique
1960
1970
1,7 M
1980
13 M
1990
1995
2000
31 M
32 M
22 M
2007
35 M
25 000 km
de RN
25
200
Adhérence
des chaussées
1 125
Postes d'enrobage. Finisseurs
Enrobés à chaud
Emulsions
cationiques
3 980
Routes plus sûres et unies,
confort de conduite,
chaussées sans orniéres
Table HPC
Premier
autograde
Exclusivité des
"Slurry"
5 850
8 290
Revêtements
silencieux
Alimentateurs
Bitumes polymères
Drainants
Techniques minces
Enrobés silencieux
21
11 000
Prise en compte
de l'environnement,
et de la santé
Routes
intelligentes
Guidage des engins
Recyclages
à fort taux
[ LA VOIE N°7 ]
Huiles végétales
Techniques à froid
Recyclage
Produits bio
EBT®
Enrobés basse
température
Recyclage
Agroressources
Économies
d'énergie
mag_lavoie_7
15/10/07
11:17
Page 22
D OSSIER
9:H 8=6JHHw:H :C 7wIDC
9: 8>B:CI
La fin de la Grande Guerre ira de pair avec le
développement de techniques routières innovantes.
Celles-ci portent, entre autres, sur la mise en œuvre
de chaussées en béton de ciment qui font leur
apparition en Amérique dès le début des années
1920. À la même époque, en France, Lucien
Gailledrat reprend l’entreprise paternelle jusqu’alors
spécialisée dans le pavage des artères parisiennes.
Il devient très rapidement un farouche partisan
des chaussées en béton de ciment. Après s’être
perfectionné dans ce domaine, il ouvre une
agence dans le Nord en 1921. Expert reconnu
sur ce créneau, il est impliqué dans le consortium
chargé de la réalisation d’un chantier représentant
une première en France : l’autoroute de l’Ouest.
Deux centrales sont montées pour fournir le béton
nécessaire à la réalisation d’une chaussée en dalles
de 24 cm d’épaisseur. Toujours du côté du matériel,
les bétonnières allemandes se déplaçant sur des
coffrages rails pénètrent le marché français en 1938.
Toutefois, après avoir été lancés en 1939, les travaux
sont stoppés net quelques mois plus tard lorsque
l’armée du IIIe Reich envahit l’Hexagone.
A:H9wG>KwH9JEwIGDA:
6GG>K:CI:C;DG8:
La suprématie du goudron sera rapidement contestée par les dérivés du pétrole. Huiles
lourdes de pétrole émulsionnées et saponifiées par des eaux ammoniacales, mazout
chauffé à 90°C étalé au balai… : si parfois les techniques de mise en œuvre conservent un côté artisanal, les ingénieurs rivalisent d’inventivité pour trouver « la » formule
idéale capable de résister à un trafic routier qui ne cesse d’augmenter. Toutefois, le
prix élevé du pétrole limite le déploiement de tels procédés dans les pays d’Europe de
l’Ouest. En revanche, ceux-ci trouvent très vite toute leur application dans les contrées
du globe où la matière première est abondante et bon marché. C’est le cas notamment
aux États-Unis et en Afrique du Nord, où les premiers essais d’enduits de bitume sont
réalisés sur la route nationale reliant Oran à Mers El-Kebir. Pour éviter l’arrachage des
enduits routiers superficiels, des liants de plus en plus épais sont mis en œuvre. Le
sable disparaît au profit des gravillons calcaires, eux-mêmes rapidement remplacés
par des granulats durs de nature siliceuse, ces derniers garantissant une meilleure
adhérence des revêtements. Les bétons bitumineux – mélanges de gravillon, de sable,
de filler et de bitume de pétrole – sont employés dès 1923 pour pallier l’insuffisance
des enduits superficiels existants. Plusieurs sociétés pétrolières s’organisent alors pour
importer les bitumes, un préalable à la création de raffineries destinées à les produire
directement. Celles-ci voient le jour en 1929. Appelés à remplacer le bitume naturel
dit de « Trinidad », les premiers bitumes raffinés sont issus de bruts principalement
originaires d’Amérique (Mexique et Venezuela). Leur mélange avec des fluxants lourds
permet d’obtenir les quatre catégories prévues par les spécifications routières. Parmi
elles, deux grades de bitume sont particulièrement employés : le 180/200 pour la
fabrication des émulsions et le 40/50 pour la préparation des enrobés à chaud.
A6BJI6I>DC9:H>C9JHIG>:H
8=>B>FJ:H
L’utilisation de revêtements agglomérés prend son essor aux environs de 1925, même si les mentions de tarmacadam (nom générique désignant aussi bien le calcaire de carrière enrobé de goudron
que le laitier des hauts-fourneaux) et de bétons bitumineux apparaissent dans les circulaires gouvernementales à la fin de la guerre, en
1918. Pour accompagner l’arrivée de ces nouveaux produits, les industriels routiers historiques accomplissent de considérables efforts
d’adaptation afin de ne pas disparaître et les principaux d’entre eux
amorcent alors le passage du goudron au bitume. C’est notamment
le cas de la Gironde dès 1921, suivie quelques années plus tard par
[ LA VOIE N°7 ]
22
les Établissements Lassailly et Bichebois qui transforment leurs usines pour la fabrication d’émulsion de bitume à partir de 1927. Cette
nouvelle orientation les amène rapidement à faire partie des cinq
plus gros fabricants de l’Hexagone. Durant la période 1925-1930,
de nombreux revêtements agglomérés spéciaux sont mis au point et
les brevets afférents sont déposés. À chaque fois, ou presque, une
société est créée. Au cours de ces quelques années, une émulsion
de bitume, qui marquera l’histoire routière, est mise au point : le
Coldspray, mariage d’eau et de bitume répandu à froid. Renommée
Cold Asphalt – ou « Colas » – en 1927, elle sera à l’origine de la
constitution de la société Colas, aujourd’hui numéro 1 mondial de la
construction routière.
mag_lavoie_7
15/10/07
11:17
Page 23
A:H7>IJB:HE6HH:CI:CwBJAH>DC
Pendant ce temps, trois ingénieurs chimistes lyonnais mettent en
commun leurs compétences pour travailler sur un projet industriel
qui leur tient à cœur. Convaincus que le bitume représente le seul
revêtement routier valable, ils décident de le mettre en émulsion
alcaline avec de l’acide abiétique provenant de la résine de pin
(ou de la colophane) et du silicate de soude (formule « été ») ou du
silicate de potasse (formule « hiver »). Le 4 mai 1928, le brevet du
Micmell est déposé à Lyon. Six mois après, le 21 novembre 1928,
la Société chimique de la route (ou la « Chimique ») est portée sur
les fonds baptismaux. Pierre Meunier en est le gestionnaire, Michel
Trux, inventeur du Micmell, est chargé de la recherche de nouveaux
produits, et Maurice Sellier en assure le développement commercial.
Leur objectif ? Distribuer le Micmell et développer d’autres émulsions
de bitume. Quelques semaines plus tard, la Chimique met au point
son deuxième liant routier : le Mictar A. Cette émulsion alcaline
réalisée avec de l’eau se compose de 60 % de bitume fluxé avec
du fuel léger et de l’huile de houille. Réalisée à une température de
60°C, sa très haute résistance à l’usure en fait un produit phare
jusque dans les années 1960. En 1932, l’inventivité débordante
des trois ingénieurs les amène également à concevoir un mélange
original de goudron, de bitume et de gel de silice, permettant la mise
en œuvre de gravillons de gros calibre. Son nom ? Le Targel. Ces trois
produits totalement innovants vont faire le succès de l’entreprise. Six
unités de production et plusieurs centres de travaux (dont plusieurs
sont toujours exploités par Eiffage Travaux Publics) sont construits à
travers le territoire national. Mais bien vite, les qualités d’innovation
de la Chimique dépassent les frontières de la France et l’exploitation
de brevets déposés à travers l’Europe lui procure de confortables
revenus.
;?<<7=;JH7L7KNFK8B?9I
:;IEH?=?D;IIx9KB7?H;I
AVhhV^aanZi
7^X]ZWd^h
HdX^‚i‚X]^b^fjZ
YZaVgdjiZ
<V^aaZYgVi
7Zj\cZi
<ZgaVcY
Gdji^ƒgZBdg^c
&.'-
&-.*
&-,&
&.&&
&.**
&-.'
&.+,
H8G
&.-%
6Xfj^h eVg :^[[V\Z
Zc &..*
H8G
<ZgaVcY GdjiZh
6Xfj^h eVg :^[[V\Z
Zc &..'
&..+
H8G"7Zj\cZi
&...
6ee^V
'%%'
&.,(
;dj\ZgdaaZegZcYaZXdcigaZ
YZaVHdX^‚i‚X]^b^fjZYZaVgdjiZ
&..'
:^[[V\ZcVˆiYZaV[jh^dcZcigZ
aZ\gdjeZ;dj\ZgdaaZZiH6:
6ee^V
'%%*
23
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:17
Page 24
D OSSIER
9JB6IwG>:A9:EAJH:CEAJH
E:G;DGB6CI
La montée en puissance des émulsions de bitume impose la création
de matériels de plus en plus performants pour leur fabrication et leur
application sur les routes. Les malaxeurs, les pompes centrifugeuses
puis les turbines, permettent la mise en émulsion du liant dans
un milieu aqueux contenant des agents chimiques stabilisateurs.
Pompes, vannes, régulateurs de température, doseurs de matières
premières, etc. vont de pair avec la fabrication de liants dont
la composition est parfaitement stabilisée et donc de meilleure
qualité. En ce qui concerne la mise en œuvre des liants routiers, les
premières répandeuses font leur apparition dès 1928. Fonctionnant
par gravité, elles imposent des produits très fluides (goudron fluide,
cut-back, émulsion de bitume). Gravillonneuses mécaniques,
9:AÉ>C9JHIG>:9:HA>6CIH
¿AÉ:CIG:EG>H:GDJI>ÝG:
A:GwH:6JGDJI>:G
9:;G6C8:BwIGDEDA>I6>C:
L’exemple de la Société chimique de la route, qui cherche à élargir
ses domaines de compétences, fait école auprès de la plupart des
entreprises concurrentes. Toutes ont compris qu’elles jouaient là, leur
survie et que le temps était venu pour elles d’accomplir une mutation
en profondeur. Leur objectif ? Dépasser le simple stade d’industriels
spécialisés dans la production et la commercialisation de liants, leur
vocation d’origine, pour se tourner résolument vers une activité prenant en compte la totalité de la « chaîne routière »… et devenir
ainsi des sociétés de travaux publics à part entière. Gerland suit le
même chemin que la Chimique. Elle lance ses essais d’enrobés en
1948 et réalise ses premiers chantiers routiers. Autre exemple, les
Établissements Lassailly et Bichebois qui, après avoir « migré » du
goudron au bitume, leur emboîtent le pas deux ans plus tard. De la
maîtrise des sources d’approvisionnement à la réalisation de voies
de communication, l’intégration parfaitement aboutie des différents
métiers de la route qui se met en place au début des Trente Glorieuses permet aux entreprises françaises de se positionner en tant que
leaders mondiaux sur leur créneau d’activité.
IdiVa/&%%-%%%`b
6jidgdjiZh
&&%%%`b
Kd^Zh
XdbbjcVaZh
+%)%%%`b
GdjiZhcVi^dcVaZh
.%%%`b
GdjiZh
Y‚eVgiZbZciVaZh
(-)%%%`b
Zhi^bVi^dchJH>G;[^c'%%+
[ LA VOIE N°7 ]
rouleaux compresseurs et cylindres Diesel, améliorent la qualité des
chaussées tout en facilitant la vie des ouvriers. Quelques années plus
tard, la montée en puissance des enrobés dans la réalisation des
routes va, elle aussi, se conjuguer avec la conception de matériel de
plus en plus pointu. Les centrales d’enrobage sont mises au point.
En 1933, le prototype du finisseur moderne est présenté aux ÉtatsUnis et les premiers matériels performants d’enrobage d’origines
américaine, suisse et britannique, font leur apparition en France.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale apparaissent des techniques
routières encore inconnues en Europe mais couramment utilisées
aux États-Unis. Avec les troupes américaines arrivent également de
nouveaux engins permettant d’améliorer très rapidement les routes :
motorgraders (ou niveleuses), compacteurs à pneus, etc. Dès 1947,
la Chimique fait l’acquisition de son premier finisseur Barber Greene
ainsi que de sa première centrale d’enrobage à chaud.
24
mag_lavoie_7
15/10/07
11:17
Page 25
AÉ>CCDK6I>DC!EG>DG>Iw67HDAJ:
9:H»GDJI>ÝG:H¼
L’innovation reste un axe de progrès permanent des « routières » durant toute la période d’après guerre. Certains produits
mis au point dans les années 1950 feront le tour de la planète. Ainsi, en 1954, la Chimique se distingue une nouvelle
fois en concevant la première émulsion cationique, Actimul,
suivie de près par Actifix et Actimix. Grâce au succès de ces
trois produits et à sa politique de développement, elle se place au deuxième rang des producteurs d’émulsions routières,
et ce qui n’était qu’une PME à la fin de la Seconde Guerre
mondiale, devient l’un des acteurs routiers de tout premier
plan en France. De son côté, Gerland multiplie les dépôts de
brevets concernant les émulsions acides, comme Actiger,
Stabilger ou encore Gerflux. Autant de noms qui marqueront
la décennie. À cette même période, une nouvelle catégorie
de produits se développe à côté des enrobés denses et des
émulsions cationiques (ou acides de bitume) : les enrobés
fins. Cette dernière technique permettra aux laboratoires des
Établissements Lassailly et Bichebois de mettre au point un
procédé routier original et de le déployer sur plusieurs chantiers tests : le Tapisable. Cet enrobé, qualifié « d’épaisseur
nulle », se compose de sable naturel, de sable concassé et
de liants hydrocarbonés, dans lesquels sont incorporés des
activants spéciaux conférant une grande facilité de mise en
œuvre et d’importantes économies de matériaux par rapport
aux enrobés denses. Le produit sera utilisé dans plusieurs
dizaines de pays.
6wGDEDGIH:I6JIDGDJI:H/
AÉÝG:9:H<G6C9HIG6K6JM
La Guerre Froide représente une véritable aubaine pour toutes les entreprises de travaux publics. En effet, suite aux incidents de Corée de 1950, l’Otan lance la construction
de dix-sept aéroports sur l’Hexagone. Ces travaux sont à réaliser en moins de cinq ans
et ils constituent une manne pour la profession à un moment où les grands projets
d’équipements routiers peinent à voir le jour. Pour la réalisation des pistes, le béton est
généralement préféré aux enrobés, plus sensibles aux impacts des carburants d’avion.
La décision de l’Otan redonne un nouvel élan aux activités de Gailledrat, spécialiste
de chaussées en béton de ciment, qui se voit confier les chantiers de pistes et d’aires
de stationnement de plusieurs aéroports de l’Organisation. Forte de cette expérience,
l’entreprise poursuivra ensuite sa lancée en se concentrant sur de nombreux chantiers d’aéroports civils, le béton de ciment étant délaissé au profit des enrobés pour
la construction des routes, celui-ci étant d’un entretien plus facile et moins coûteux.
D’autres entreprises de travaux publics, parmi lesquelles la Société chimique de la route
et Beugnet, sont également fortement présentes sur ces chantiers.
Le 30 mars 1960, le lancement par le Gouvernement du premier schéma directeur
autoroutier, signe le démarrage de plus de deux décennies de chantiers majeurs qui vont
permettre à la France de rattraper son retard dans ce domaine. Les travaux à effectuer
coïncident avec la fin de la réalisation des aéroports de l’Otan et ouvrent de nouvelles
perspectives aux entreprises routières. Ils donnent l’occasion aux sociétés innovantes
de tirer leur épingle du jeu et, à ce titre, Beugnet est certainement l’une des plus performantes. Elle devient même très vite le principal opérateur de l’effort de construction
autoroutière lancé par l’État. Dans ses ateliers, l’entreprise conçoit et construit ses
propres engins et son laboratoire met au point des produits et des procédés révolutionnaires. Plusieurs d’entre eux seront d’ailleurs primés dans les années 1980, comme la
membrane au bitume caoutchouc Flexochape®, l’enrobé au bitume caoutchouc Drainochape® et l’Arc 700® (Atelier de retraitement de chaussée), une machine unique en
son genre. En 1994, Beugnet fête son 3 000e km d’autoroute construit, soit 40 % du
réseau de l’époque. Eiffage, majoritaire dans Gerland, crée alors le pôle SCR-Beugnet
et devient le premier constructeur autoroutier de l’Hexagone.
De haut en bas : réfection de la piste 4 de l’aéroport d’Orly destinée à accueillir les avions
gros porteurs - Autoroute A29 - Autoroute A51.
25
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:17
Page 26
D OSSIER
A68DCHI>IJI>DC9:<G6C9H
<GDJE:HGDJI>:GH
Les grands travaux routiers qui se déroulent de 1960 à 1980 accroissent la compétition entre les entreprises du secteur. Sur fond
de choc pétrolier lié à la guerre du Kippour en 1973 et de crise
du début des années 1980, cette lutte entraîne immanquablement
une concentration des acteurs de la profession. Le préambule aux
grandes manœuvres est lancé par la Société chimique de la route
en 1967. Celle-ci absorbe les Établissements Lassailly et Bichebois, victimes de pertes importantes sur des chantiers de revêtements de berges de canaux. Les rachats et fusions s’enchaînent
ensuite au fil du temps. En 1973, SCR passe sous le contrôle du
groupe Fougerolle1 avant d’absorber Gailledrat en 1980. Eiffage fait
l’acquisition de Beugnet en 1995, avant de la céder à SCR pour
créer SCR-Beugnet. Lors de la fusion avec Gerland en 1999, cet
ensemble deviendra Appia. La Générale Routière rejoindra le groupe
en 2002 et Eiffage Travaux Publics prend son appellation actuelle
fin 2005. Aujourd’hui, Colas (ex-Colas-Sacer-Screg), Eurovia (exCochery-Bourdin-Chaussé-Viafrance et Entreprise Jean Lefebvre) et
Eiffage Travaux Publics représentent les leaders de la profession.Tous
trois sont rattachés à des majors du BTP, à savoir respectivement
Bouygues, Vinci et Eiffage.
La logique industrielle à l’origine de la création des sociétés fondatrices du groupe s’est poursuivie avec de nombreuses acquisitions.
Eiffage Travaux Publics possède, en dehors des centres de travaux,
un réseau industriel unique. Présent dans 169 postes d’enrobage, le
groupe a produit, en 2006, près de 11 millions de tonnes d’enrobés
et ses 70 carrières 21,5 millions de tonnes de granulats. Les usines
de liants fournissent aux chantiers les émulsions, les bitumes fluxés
et les bitumes modifiés. Eiffage Travaux Publics est aussi un producteur de chaux et de liant hydraulique routier.
1- Fougerolle sera à l’origine du groupe Eiffage, avec Forclum et SCR, puis SAE en
1992.
:>;;6<:IG6K6JMEJ7A>8H/
JC:»<G6C9:¼
EGD8=:9JI:GG6>C
Le 1er janvier 2006, les deux entités du groupe Eiffage que sont
Appia (routes et assainissement) et Eiffage TP (génie civil, ouvrages d’art et terrassements) se sont rapprochées pour donner
naissance à Eiffage Travaux Publics, une structure apte à apporter
une solution globale à toutes les demandes des donneurs d’ordre.
Aujourd’hui, près de deux ans après sa création, cette branche
du groupe Eiffage regroupe environ 20 000 collaborateurs et a
réalisé un chiffre d’affaires de 3,64 MdE en 2006. Major de la
profession, Eiffage Travaux Publics tient à rester proche de ses
clients. Pour cela, elle dispose de 500 unités opérationnelles réparties sur tout le territoire. Chaque année, l’entreprise intervient
sur plus de 30 000 chantiers, en France, en Europe et OutreMer.
Poste d’enrobage de Monthyon (Seine-et-Marne).
[ LA VOIE N°7 ]
26
mag_lavoie_7
15/10/07
11:17
Page 27
De g. à dr. : revêtement lumineux Lumichape® appliqué dans le tunnel de l’Épine en Savoie. Laboratoire national de Ciry-Salsogne. Chantier Granuchape® sur le pont de Rochefort (Charente-Maritime).
:CGDJI:EDJGA:;JIJG
Un siècle après l’époque des pionniers, les entreprises routières
prennent un nouveau tournant à l’aube du XXIe siècle, celui du
développement durable. Préservation des ressources fossiles,
recherche de matières premières renouvelables, recyclage des
matériaux, prise en compte de la toxicité éventuelle des produits
utilisés jusqu’alors, économies d’énergie, etc. : tous ces aspects
représentent autant de moteurs d’innovation en matière de produits routiers… et de véritables atouts pour Eiffage Travaux Publics.
L’entreprise peut faire valoir l’expertise et le savoir-faire d’un
réseau de laboratoires centraux et de centres régionaux d’études
et de recherches (CRER) auprès de donneurs d’ordre de plus en
plus sensibles aux facteurs écologiques. Les axes principaux des
travaux entrepris portent sur l’élaboration de solutions alternatives
aux ressources fossiles, les économies d’énergie et le recyclage des
matériaux. Parallèlement à ces thématiques environnementales, des
programmes ponctuels sont conduits afin de mettre au point des
enrobés devant répondre à des contraintes spécifiques, comme dans
le cas particulier du viaduc de Millau (Orthochape®).
EMF 200 (Enrobeuse mobile à froid) à gauche et Arc 700®
(Atelier de retraitement de chaussées) ci-dessus : deux
procédés spéciaux exclusifs développés par Eiffage Travaux
Publics.
CDJK:AA:HG:HHDJG8:H
:IG:8N8A6<:9:HB6IwG>6JM
Les programmes de recherche en relation avec le développement
durable confiés aux équipes techniques d’Eiffage Travaux Publics,
semblent prendre un essor encore inconnu jusqu’à présent. Sans
cesse, de nouvelles ressources sont testées dans les laboratoires
du groupe et leurs propriétés mises en évidence dans le domaine
routier. Sous-produits industriels, laitiers d’aciéries, cendres volantes
d’incinération et de papeteries, font l’objet de toutes les attentions.
Ainsi, le liant Sidmix, issu des laitiers de la sidérurgie, pallie les
pénuries actuelles de liants hydrauliques. Et pour assurer un confort
acoustique maximal aux automobilistes et aux riverains, deux nouveaux produits ont vu le jour : Nanophone®, un revêtement urbain
27
particulièrement silencieux, et Innophone®, un enrobé coulé à froid
avec poudrette de caoutchouc.
Face à la pénurie annoncée des granulats de carrières, le recyclage
des agrégats d’enrobés à l’émulsion de bitume fluxé devient non
seulement un enjeu environnemental mais également un atout économique. Le procédé Biochape® permet de réutiliser à 100 % les
enrobés en place. Le recyclage des chaussées s’effectue grâce à
des matériels adaptés, comme l’Arc 700® (Atelier de retraitement de
chaussée) et l’EMF 200 (Enrobeuse mobile à froid).
Fort d’une solide expérience dans le recyclage à fort taux (> 50 %)
des enrobés, le groupe vient d’investir dans un nouveau poste, le
HPR 450, qui a prouvé son efficacité : jusqu’à 65 % de matériaux
recyclés.
[ LA VOIE N°7 ]
mag_lavoie_7
15/10/07
11:17
Page 28
D OSSIER
w8DCDB>H:GAÉwC:G<>:6K6CIIDJI
Eiffage Travaux Publics affiche sa volonté de promouvoir les enrobés
à basse température (EBT®) qui représentent un axe majeur de la
politique environnementale du groupe. Fabriqués à des températures avoisinant 100°C et mis en œuvre aux environs de 80°C, ces
matériaux innovants favorisent les économies d’énergie (de 30 %
à 50 % par rapport aux matériaux classiques). De plus, ils limitent
les émissions de solvants et le recours aux produits de nettoyage
du matériel, tout en présentant une qualité comparable à celle des
enrobés à chaud. Depuis leur première application en 2005, les
EBT® connaissent un succès qui dépasse le cadre hexagonal : des
entreprises italiennes et américaines se montrent particulièrement
intéressées par cette technique.
Pour assurer leur promotion, Eiffage Travaux Publics a créé, en partenariat, la société Lea-Co (www.lea-co.com).
Application d’EBT® (Enrobés basse température) dans l’Hérault en 2006. Ce procédé environnemental,
breveté par Eiffage Travaux Publics, permet de réduire très sensiblement les émissions de gaz à effet de
serre et de faire de conséquentes économies d’énergie. Aussi performant qu’un enrobé traditionnel, il
améliore de surcroît les conditions de travail des équipes de chantier.
A6GDJI:H6CH;GDCI>ÝG:H
La diversification géographique, bien que « raisonnée », constitue l’un des axes de développement d’Eiffage Travaux Publics depuis de nombreuses années. Dès 1979, la Société chimique de
la route se porte acquéreur de l’entreprise espagnole Panasfalto. La présence du groupe sur la
péninsule ibérique se renforcera en 2003 avec le rachat d’une « routière » familiale espagnole bien
implantée en Andalousie, Salvador Rus Construcciones. En 2005, l’entreprise prend le contrôle de la
Gravera del Jarama, gisement majeur situé au sud de Madrid. En 2007, le groupe fait l’acquisition de
Teodoro Gomes Alho. Au Portugal, la présence ancienne de Fougerolle a permis d’apporter les carrières
de Solusel et d’Adifer au groupe et de participer au grand chantier autoroutier « Norscut » qui vise à
désenclaver le nord du pays et dont Eiffage est le concessionnaire (photo ci-contre).
[ LA VOIE N°7 ]
28
I:GG6HH:B:CI/
9:A6(: 9>K>H>DC¿A6A><J:&
L’intégration des métiers de la route, du génie civil et des terrassements permet à Eiffage Travaux Publics de proposer des réponses
globales aux problématiques des maîtres d’ouvrage. Mais cela a
également représenté un vecteur de développement très fort pour
les activités de terrassement. Résultat : l’entreprise fait aujourd’hui
partie du « top 3 » en France. Un bond en avant considérable
réalisé en une trentaine d’années seulement, une époque où elle
ne jouait encore qu’en troisième division sur ce créneau d’activité.
Pour Eiffage, l’histoire du terrassement a commencé avec le rachat
de la Forézienne par SAE en 1979, puis de Roland par SCR dans les
années 1980. Ballot a ensuite été reprise par Fougerolle et lorsque
Beugnet a rejoint le groupe, deux sociétés de terrassement – SGTN
et TP Tinel – faisaient également partie de la corbeille de la mariée !
En 2000, la création d’un pôle spécialisé a donné le départ des
grands travaux dans ce domaine. A39, A41, A89, route des Tamarins
(Réunion), lignes à grande vitesse… : les références se sont alors
accumulées, amenant Eiffage Travaux Publics à faire partie de la
cour des grands. C’est-à-dire de la première division.
Biophalt®, premier liant clair d’origine végétale issu de la recherche d’Eiffage Travaux
Publics, appliqué ici grandeur nature sur une piste cyclable à Narbonne en juillet 2007.
9:B6>C!A:H»6<GDG:HHDJG8:H¼
L’utilisation de ressources agricoles prend peu à peu sa place
dans l’industrie routière. En prévision de l’épuisement annoncé
de « l’or noir », les sous-produits pétroliers utilisés pour fluxer le
bitume sont progressivement remplacés par des dérivés d’huiles
végétales (Oleoflux®). Cette solution possède plusieurs avantages :
renouvelable, elle n’émet pas de solvant dans l’atmosphère
tout en améliorant les conditions de travail des compagnons.
Oleoflux® s’utilise également pour fluxer les émulsions et trouve
ainsi un nouveau champ d’application. D’autres « agrosolutions »
ont vu le jour. Emulgreen® est un émulsifiant à base de betteraves et
d’alcool gras jugé prometteur. Biophalt® représente un premier liant
clair issu de la transformation de dérivés du pin. Comme quoi, plus
de cent ans après la première application de goudron à Issy-lesMoulineaux par des compagnons des Établissements Lassailly et
Bichebois, l’innovation reste toujours la vocation, le moteur et la
force de leurs lointains successeurs, à savoir les quelque 20 000
collaborateurs d’Eiffage Travaux Publics.
JC:6HHD8>6I>DC9:GDJI>:GH
L’Association mondiale de la route, ou l’AIPCR*, représente la
première source d’information au monde pour l’échange des
connaissances sur la route, le transport routier et leurs pratiques
dans le contexte d’un transport durable et intégré. Elle a été créée
suite au premier congrès routier qui s’est tenu à Paris en 1908. Son
centenaire sera fêté également à Paris, lors du 23e Congrès mondial
de la route, du 17 au 23 septembre 2007. Depuis 2004, le plan
stratégique de l’AIPCR est orienté autour de quatre thèmes : gouvernance et gestion des réseaux, mobilité durable, sécurité routière et
exploitation, qualité des infrastructures routières.
* la déclinaison exacte d’AIPCR est
Association internationale permanente
pour le congrès de la route.
La voie
Le Magazine d’Eiffage Travaux Publics
2, rue Hélène-Boucher BP 92 - 93337 Neuilly-sur-Marne cedex - Tél. 01 49 44 92 00
Directeur de la publication : Jean Guénard
Rédactrice en chef : Sandra Weigand
Rédaction : Dominique Duchemin - Jean-Claude Roeland
Conception - Édition : Agence Bonnecarrère, Tél. 01 56 79 26 26
Crédit photos : C. Bailleul – A. Béraud – R. Bouchu / Actophoto – Christo Photo –
S. Dhote – V. Fayolle – E. Gérard – J.-L. Girod – F. Hédelin – P. Jacquelin– D. Jamme – B. Laurent – Multi Development – G. Tordjman – J.-B. Vetter – F.
Vigouroux – J. Zindel – Photothèque Eiffage Travaux Publics – DR.
Le Magazine qui vous
ouvre la voie

Documents pareils