LA MEMOIRE DE L`EAU I - l`Eau, cette inconnue…
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LA MEMOIRE DE L`EAU I - l`Eau, cette inconnue…
LA MEMOIRE DE L’EAU I - l’Eau, cette inconnue… Depuis les travaux de LAVOISIER, cet élément familier apparaît simple et banal, il est pourtant loin d'avoir livré tous ses secrets, car, présent dans tout l’Univers, ses potentialités physico-chimiques en font le support incontournable de l'architecture biologique. Tous les êtres vivants contiennent de l'eau. Du point de vue quantitatif, le pourcentage peut être variable : 97 % pour la méduse, 70% pour l'homme ou 50 % pour les spores bactériennes. Au niveau cellulaire : 70 % d'eau, 20 % de protéines et 4 % d'acides nucléiques. Mais, du point de vue qualitatif, ce substrat universel du monde vivant joue un rôle fondamental dans tous les mécanismes biochimiques et physico-chimiques de la vie cellulaire. L'eau est sans conteste le liquide le plus abondant de notre planète et cela depuis ses origines. Les premiers coacervats ont trouvé refuge dans l'eau, se sont développés dans l'eau et contenaient de l'eau. Les astrophysiciens l’ont détectée partout dans l’Univers. Il importe donc de bien comprendre ses propriétés physicochimiques. L’Eau : carte d’identité Des études, réalisées à l'aide de spectromètres à infrarouge, ont permis à MARECHAL et son équipe de constater que la fluidité de l'eau est due à des liaisons hydrogène affaiblies et non cassées, les molécules d'eau tournent autour de leur axe en tordant leurs liaisons hydrogène. D'autres études, réalisées au moyen des rayons X, ont révélé que cette molécule possède une forme triangulaire, constituée de deux atomes d'hydrogène associés à un atome d'oxygène (l'angle H-O-H étant approximativement de 105°). Elle présente un fort moment dipolaire, c'est-à-dire que sa molécule comporte deux pôles nettement chargés électriquement, positivement pour l'hydrogène et négativement pour l'oxygène. Eau Identification Nom UICPA eau Synonymes monoxyde de dihydrogène, hydrogénol, hydroxyde d'hydrogène, oxyde dihydrogéné o N CAS 7732-18-5 o N EINECS 231-791-2 PubChem 962 ChEBI 15377 SMILES [Afficher] InChI [Afficher] Apparence liquide incolore1, inodore et insipide Propriétés chimiques Formule brute Masse molaire2 pKa H2O [Isomères] 18,0153 ± 0,0004 g/mol H 11,19 %, O 88,81 %, -1 18,01528 g·mol = pKe = 14.0 dans les CNTP (condition normale de température et de pression) Moment dipolaire 1.8546 D Propriétés physiques T° fusion 0 °C à 1,01325 bar T° ébullition 100 °C à 1,01325 bar3,100,02 °C ± 0.044 Masse volumique 1 000,00 kg·m à 4 °C -3 998,30 kg·m à 20 °C -3 958,13 kg·m à 100 °C(liquide) -3 726,69 kg·m à 300 °C - 15,5 MPa3 Viscosité dynamique 1,002 10 Pa·s à 20 °C −3 0,547 10 Pa·s à 50 °C −3 0,2818 10 Pa·s à 100 °C(liquide) −3 0,0804 10 Pa·s à 300 °C - 15 MPa3 Point critique 374,15 °C 22,12 MPa3,4 Point triple 0,01 °C 611,2 Pa3,4 -3 −3 Conductivité thermique −1 −1 0,604 W·m ·K Vitesse du son à 20 °C -1 1 497 m·s à 25 °C5 Thermochimie -1 Cp 1 - 4 185,5 J·kg ·K à 15 °C et101,325 kPa Propriétés optiques Indice de réfraction 1.33 Constante de Verdet 4,10 rad·T ·m à 480 nm6 -1 -1 Écotoxicologie DL50 -1 > 90 ml·kg (rat, oral) [réf. nécessaire]7 Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. Ses propriétés physico-chimiques sont exceptionnelles. Elle existe sous trois états fondamentaux : solide (glace), liquide (eau) et gazeux (vapeur) ; Sa densité est maximale à 4 °C et non à 0 °C, à l’état solide de glace elle est plus légère, elle permet ainsi à la vie de se maintenir au fond des océans ou des masses d’eau glacés qui sinon seraient gelés sur toute leur épaisseur ! La chaleur de fusion, son point d’ébullition et son point de fusion sont plus élevés que chez les autres liquides. En biologie, sa constante diélectrique anormalement élevée autorise les champs électriques dans les cellules vivantes. Du fait de sa polarité, elle présente la plus forte tension de surface de tous les liquides. Cette propriété explique les phénomènes de capillarité, de montée de la sève chez les végétaux, de rétention dans les aquifères et d’érosion superficielle des roches. L'eau est un liquide surprenant, grâce à sa polarité elle peut s'associer à des particules ou à d'autres molécules: c'est le phénomène d'hydratation. Au contact du sol par exemple, elle peut s'associer à des cations. Les dipôles vont s'orienter en présentant leur côté négatif vers l'ion. Celui-ci sera alors entouré d'une couronne de dipôles dont le nombre est constant : 4 molécules d'eau autour de l'ion potassium (K+), 8 autour du sodium (Na+) 15 autour du lithium (LI+)... Autre caractéristique, les liaisons hydrogène de l'eau changent très rapidement d'état, en un temps de l'ordre de la picoseconde! Le réseau de liaisons, loin d'être permanent, évolue donc à grande vitesse. En outre, le déplacement des ions, à travers les différents compartiments cellulaires s'accompagnera de déplacements d'eau (par exemple, le fonctionnement de l'ATPase réticulaire impliquera une internalisation d'ions Ca++ hydratés à l'intérieur du réticulum endoplasmique). La structure dipolaire de l'eau lui permettra de s'associer à des macromolécules hydrophiles par attraction électrique. La première couche de molécules d'eau est fortement orientée et correspond à l'eau liée. Cette eau ne peut être enlevée par évaporation qu'en élevant la température à 100°C environ. La seconde est désordonnée et correspond à une hydratation périphérique. L'eau est un bien meilleur solvant que la plupart des autres liquides, en exerçant de très fortes attractions électrostatiques entre les ions positifs et négatifs. Ainsi l'eau dissout le chlorure de sodium cristallisé, car les attractions électrostatiques entre les dipôles de l'eau et les ions Na+ et Cl- sont nettement plus fortes que celles qui existent entre les ions Na+ et Cl-. D'autres composés, non ionisés mais polaires, sont solubles dans l'eau : sucres, alcools, aldéhydes et cétones qui établissent des liaisons hydrogènes entre l'eau et leurs groupements polaires. Ainsi solvatée, une solution macromoléculaire possède une certaine viscosité qui sera fonction de la concentration, de la charge, de la forme et de la dimension des macromolécules. Le contenu cellulaire sera d'autant plus stable que les mouvements d'eau seront régulés car son rôle n'est pas seulement statique mais également réactionnel. C'est ainsi que le pouvoir dissolvant de l'eau est lié à la présence sur certaines substances dites hydrophiles de groupements hydroxyles (-OH), aldéhydes (-CHO), carboxyles (COOH), carbonyles (=CO), amines (-NH2). D'autres groupements ne possèdent aucune affinité pour l'eau : ils sont dits hydrophobes. Comme les (-CH3) ou (=CH2) des hydrocarbures. L'eau est capable de disperser sous forme de micelles des composés renfermant à la fois des groupements hydrophobes et hydrophiles. Ces composés sont des amphipathiques. Le milieu cellulaire étant aqueux, l'hydrophilie aura un rôle prépondérant dans la solvabilité des polymères. Les protéines, les acides nucléiques et les liquides polaires sont amphipathiques et forment des associations dans lesquelles les groupements hydrophobes sont dissimulés par rapport à l'eau. Comme nous l'avons vu plus haut, ces interactions hydrophobes ont un rôle très important. En effet, les protéines contiennent 30 à 50 pour cent d'acides aminés avec des chaînes latérales non polaires (leucine, phénylalanine, méthionine...), les protéines globulaires s'enroulent de façon compacte en laissant à l'intérieur un minimum d'espace pour les molécules d'eau : les chaînes latérales polaires sont orientées vers l'extérieur de la protéine et sont hydratées alors que les acides aminés hydrophobes sont orientés vers l'intérieur. Dans l'ADN les groupements phosphates et les fonctions hydrophiles des pentoses sont orientés à la périphérie de la double hélice et sont donc exposés à l'eau ambiante. La double hélice est stabilisée à la fois par les liaisons hydrogènes entre bases complémentaires et par les interactions hydrophobes entre les bases superposées à l'écart de l'eau à l'intérieur de la structure. Les phospholipides possèdent eux-mêmes un pôle hydrophile et un pôle hydrophobe. Ils peuvent former des couches bimoléculaires qui séparent deux compartiments aqueux, ce sont les constituants inévitables des membranes responsables de la compartimentation cellulaire. Les liquides biologiques sont des mélanges d'électrolytes. La présence de protéines, dissociées en ions, modifie le déplacement des autres ions et donc la conductivité. Les organismes biologiques étant conducteurs d'électricité, la migration des ions dans un champ électrique a des conséquences importantes. Elle permet la pénétration des ions dans une cellule et modifie leur répartition, donc leur concentration dans les différents compartiments cellulaires, par création de potentiels membranaires. La constante diélectrique de l'eau, qui est de l'ordre de 80, traduit son pouvoir ionisant. La conduction des protons (attirés par l'oxygène d'une molécule d'eau adjacente) à travers les molécules d'eau, liées par des liaisons hydrogène, joue un rôle déterminant dans les mécanismes physico-chimiques des systèmes biologiques au niveau cellulaire. La mobilité électrique des protons est, en effet, supérieure à celle des autres cations en milieu aqueux. L'eau intracellulaire serait plus structurée, la vitesse du son y est plus grande que dans l'eau volumique. L’eau dans tous ses états. Liquide, l'eau peut changer d'état par congélation ou vaporisation. Elle congèle à 0°C. Les mesures montrent qu'un litre d'eau donne, à 0°C, 1,098 litre de glace: elle est plus dense dans son état liquide que dans son état solide, un glaçon flotte sur l'eau, le passage de la glace à l'eau s'accompagne d'une augmentation de la densité. La congélation entraîne donc une augmentation de volume : cette dilatation, qui ne s'observe qu'avec l'eau, peut avoir des conséquences dramatiques pour les cellules vivantes : pour des températures négatives, le développement de cristaux aciculaires de glace détruit les systèmes endomembranaires par dilacération et entrainent la mort cellulaire. L'eau s'évapore à 100°C et présente en conséquence une amplitude optimale pour le développement de la vie par rapport aux autres liquides. Contrairement aux hydrocarbures et à l'ammoniaque, l'eau ne gèle que superficiellement formant une couche de glace protectrice sous laquelle la vie peut continuer à se maintenir. Certains chercheurs, n'hésitent pas à avancer l'hypothèse d'une vie microscopique sous la calotte glacée des comètes: elle pourrait alors contribuer à la panspermie. L'ammoniaque liquide présente une amplitude thermique nettement inférieure à celle de l'eau, puisqu'il ne demeure sous cette forme que dans une fourchette de température comprise entre -33°C et -72°C. La vaporisation de l'eau joue un rôle important dans les phénomènes de régulation: respiration, transpiration... C'est également dans l'eau que se réalisent les réactions enzymatiques d'hydrolyse, impliquées dans la dégradation de macromolécules (sucres, protéines) en petites molécules réutilisables dans le métabolisme. L'hydrolyse consiste dans la rupture d'une liaison osidique ou peptidique, par exemple, avec fixation de chaque côté de la molécule rompue des radicaux H+et OH-. Les hydrolases catalysent de telles réactions dont les produits serviront à de nouvelles biosynthèses. A l'inverse de l'hydrolyse, les biosynthèses nécessitent le départ de molécules d'eau. C'est ainsi que sera réalisée la liaison peptidique -CO-NH- entre deux acides aminés à partir d'un groupement carboxyle et d'un groupement aminé. Dans les mitochondries, l'eau peut être produite au cours de la respiration cellulaire, par combustion totale d'une molécule de glucose. Dans les chloroplastes, en revanche, elle peut être détruite par apport de l'énergie photonique et libérer de l'hydrogène et de l'oxygène. Elle constitue une protection contre les ultraviolets solaires. Mais si des molécules sont brisées par ce rayonnement, certains atomes d'oxygène, comme nous l'avons déjà décrit, s'assemblent pour former de l'ozone dont la couche, stabilisée dans la stratosphère, protège la vie terrestre des ondes électromagnétiques létales. Enfin, les océans de la Terre primitive ont considérablement contribué, qualitativement et quantitativement, à la formation des sols émergés que la vie a ensuite colonisés. L’eau source de vie : pas de biogenèse sans eau ! Il faut bien admettre que, jusqu'à Pasteur, on pensait que la vie naissait spontanément. Le grand Aristote lui-même y fut pour beaucoup. Pasteur, lui, démontra que tout organisme vivant naît d'un organisme préexistant qui l'a engendré, et réfuta donc la théorie de la génération spontanée. Des expériences de biogenèse impliquant des sources énergétiques autres que le postulat de Pasteur ont donné des résultats surprenants malheureusement aujourd’hui tombés dans l’oubli. Dès 1924, OPARINE puis HALDANE, émirent l'hypothèse que des structures d'intérêt organique pouvaient se former en l'absence d'êtres vivants préexistants. Il fallut pour cela, admettre que l'atmosphère primitive de notre planète ne renfermait ni oxygène, ni azote, mais un mélange de gaz plutôt réducteurs comme l'hydrogène, l'ammoniac, le méthane, l'hydrogène sulfureux... Ce mélange était alors soumis à l'action de différentes sources énergétiques : les ondes électromagnétiques dures en provenance du soleil (rayons x, uv, ...), l'énergie de la foudre libérée par les orages, l'énergie thermique des volcans. Ces énergies étaient suffisamment puissantes pour rompre les liaisons moléculaires qui attachent les atomes d'hydrogène à l'azote de l'ammoniac, au carbone du méthane, au soufre de l'hydrogène sulfureux et à l'oxygène de la vapeur d'eau. Ces radicaux libres se sont recombinés pour donner des molécules telles que le dioxyde de carbone, des acides aminés, de l'acide cyanhydrique, des sucres simples... Tombées dans des flaques d'eau, ces molécules se sont alors spontanément organisées en espaces clos, ou coacervats, ou cellules primitives, capables de se diviser et de se maintenir, en utilisant l'énergie disponible régulée dans des abris naturels. Ces hypothèses furent confirmées expérimentalement 29 ans plus tard. En effet, en 1953, un chercheur américain Stanley MILLER, reconstitua dans un ballon de verre l'atmosphère primitive et, simulant la foudre, la soumit à des décharges électriques. L'examen des molécules recueillies dans l'eau, au fond du ballon, révéla l'existence de structures organiques simples : de l'acide cyanhydrique, du formaldéhyde, de l'urée et... des acides aminés. Dans la foulée de cette découverte fondamentale, PAVLOVSKAYA obtint le même résultat à l'aide de rayons ultraviolets. FOX, en utilisant la chaleur, c'est-à-dire l'équivalent de l'énergie thermique des volcans, fit la même constatation : c'est à partir de conditions particulièrement hostiles à la vie, et dans une atmosphère très différente de la nôtre, que les composés de base nécessaires à son développement ont vu le jour ! FOX étudia ces structures organiques thermiques et constata que les acides aminés obtenus, chauffés à 130 °C ou à 60° C mais en présence de polyphosphates, s'associaient pour donner des sortes de protéines : les protéinoïdes thermiques. Pour fabriquer de tels protéinoïdes, il est nécessaire d'apporter un gain énergétique de 2 à 4 Kcalories. Dans la matière vivante, une telle synthèse est génétiquement codée donnant naissance à des copolymères. Dans le cas de la biogenèse, l'association entre les acides aminés est spontanée et se fait en l'absence de gènes. Nous savons que les acides nucléiques ne peuvent être fabriqués sans enzymes. Les enzymes, étant elles-mêmes des glycoprotéines, ne peuvent être fabriquées sans l'intervention des acides nucléiques. PONNAMPERUMA obtint cependant des acides nucléiques après avoir irradié une atmosphère réductrice avec un faisceau d'électrons. Cependant, aucune expérience n’a pu à ce jour reproduire la complexité du vivant dans ses formes, ses fonctions et ses régulations. Les propriétés singulières de l’eau. Il n'y a pas de vie possible sans eau. Depuis les travaux de Lavoisier, cet élément familier apparaît simple et banal, il est pourtant loin d'avoir livré tous ses secrets, car ses potentialités physico-chimiques en font le support incontournable de l'architecture biologique. L’eau supercritique Les conditions physiques, (pression et température), ont influé considérablement sur le comportement de l'eau et le développement de la vie lors des premiers âges de notre Terre. En effet, expérimentalement, on a pu démontrer que, au-delà d'une pression de 221 bars et pour une température de 374 °C, l'eau entre dans un état particulier : ni vapeur, ni liquide, elle adopte un état dit "supercritique". Elle se comporte alors comme un super solvant capable de dissoudre les hydrocarbures, d'extraire des produits polluants, comme le benzène qui n'est pas miscible à l'eau à une température et une pression normales. Certains chercheurs avancent même l'hypothèse que cette eau supercritique, capable de dissoudre des acides aminés, a joué un rôle fondamental dans les processus de la Biogenèse. Les clusters de l’eau De nombreuses recherches tentent actuellement d’expliquer certains comportements inexpliqués de l’eau. La chimie s’intéresse aux micro-clusters qui sont des ensembles ou agrégats, de molécules d’eau (en forme de cage) liées par des ponts hydrogènes. Mais leur étude est très difficile en raison de la très courte durée ( 1 picoseconde, soit 10 -12 sec ) des liaisons hydrogène. Le réseau moléculaire au sein de l’eau ne cesse en permanence de se construire puis de se détruire. Appréhender le comportement de l’eau n’a de sens que d’un point de vue dynamique (remaniement permanent des liaisons hydrogène) et non statistique (clusters, eau dimère, trimère…) Pour certains chercheurs les arrangements moléculaires seraient constitués de deux à plusieurs centaines de molécules d’eau disposées en anneaux, cages ou simplement en longues chaînes ou cordes. Le professeur Henry, de l’Université de Strasbourg, conteste la réalité de ces arrangements moléculaires de l’eau qui seraient une interprétation erronée de la spectroscopie Raman laser.: « L’eau trimère n’existe pas en tant que telle dans l’eau liquide. Ce trimère n’existe que parce que l’on utilise la technique Raman/laser et disparaît complètement quand on regarde avec une autre lorgnette (rayons X, neutrons, RMN…)… Ce n’est qu’un modèle commode pour interpréter les spectres Raman et vouloir lui attribuer une réalité biologique relève du pur fantasme ou de l’escroquerie intellectuelle. » L’eau dynamique Un certain nombre d’expériences mettent en avant la nécessité de « mettre l’eau en mouvement » pour qu’elles puissent être réalisées avec efficacité. L’eau doit être, agitée, énergisée, dynamisée ou potentialisée sont les termes utilisés par les différents chercheurs. Jacques Benveniste homogénéise ses hautes dilutions à l’aide d’un vortex, Luc Montagnier fait de même. En Biodynamie, Rudolf Steiner biodynamise ses préparations en utilisant une agitation qui crée un vortex. Pour une bonne efficacité, les préparations doivent être utilisées quatre heures avant le brassage. Il semblerait donc que l’eau doit impérativement être agitée pour pouvoir acquérir une mémoire. Le japonais Masuru Emoto s’est rendu célèbre en photographiant des cristaux de glace obtenus sur différents types d’eau provenant de sources pures ou contaminées, ou ayant subi l’action d’ondes sonores (musique de Mozart, Beethoven …) ou encore d’ondes électromagnétiques. Ces expériences furent fortement critiquées quant à leur rigueur scientifique et le choix des photos. Pour Victor Schauberger, forestier autrichien, quand l’eau s’écoule en mouvement tourbillonnaire, elle induit la structure qui lui est nécessaire pour véhiculer des informations constructives ; c’est par le mouvement du vortex qu’elle est apte à transformer les éléments qu’elle transporte. Il existerait un lien étroit entre champ électromagnétique et le mouvement tourbillonnaire de l’eau. Les travaux de Benveniste et de Montagnier s’inscrivent donc dans ces découvertes maudites qui heurtent les canons déontologiques de la science établie. Cependant, elles constituent, qu’on le veuille ou non, le progrès le plus spectaculaire réalisé au cours des cent dernières années. Schrödinger lui-même n’aurait pas osé envisager une telle application au phénomène biologique. En effet, l’ensemble de leurs résultats confortent l’hypothèse que des nanostructures ou des structures supramoléculaires de l’eau et leurs résonances magnétiques peuvent transmettre l’information liée à un ADN à l’eau d’un organisme. D’autre part, les processus biochimiques cellulaires pourraient être le résultat de l’effet de champs électromagnétiques endogènes ou exogènes qui agiraient sur les systèmes vivants par l’intermédiaire de l’eau. Problème : les liaisons hydrogène de l'eau changent très rapidement d'état, en un temps de l'ordre de la picoseconde! Le réseau de liaisons, loin d'être permanent, évolue donc à grande vitesse. Quel serait alors le rôle de l’agitation qui manifestement est nécessaire ? Il est important de noter que le transfert quantique d’informations génétiques a été réalisé en Russie, avant Montagnier par l’intermédiaire de rayons lumineux. Budakovski, en utilisant un laser rouge, a réussi le tour de force de faire passer des informations d’œufs de grenouille dans des œufs de salamandre qui ont donné naissance à des grenouilles ! Gariev a montré qu’une molécule d’ADN, après avoir séjourné dans de l’eau pure y laisse son empreinte pendant un mois. Les ondes sonores paraissent, elles aussi, avoir des potentialités informationnelles sur l’eau, certaines fréquences sont susceptibles d’induire sur un film d’eau pure des « images » qui correspondent à des formes vivantes naturelles comme des fleurs, des arthropodes… Le Japonais Masuru Emoto, obtint des cristaux d’eau gelée informée par différents morceaux de musique (Bach, Mozart, Goldberg, Chopin…). Ces cristaux paraissent alors traduire dans leurs formes la beauté de ces chefs-d’œuvre musicaux. Des expériences simples ont pu mettre en évidence la création de formes structurées par des ondes sonores agissant sur du sable fin en milieu aqueux sur une plaque de métal que l’on fait vibrer à une fréquence donnée. Alexander Lauterwasser a ainsi obtenu des images sonores représentant des carapaces de tortue, des fleurs ou des spirales. On ne peut s’empêcher de penser que les ondes à des fréquences déterminées pourraient être à l’origine des formes de l’Univers matériel. Images sonores d’eau obtenues par Alexander Lauterwasser Pour le biologiste Rupert Sheldrake le cosmos possèderait une force créatrice qui fait qu’il serait capable de s’autodéterminer : « Des systèmes autorégulateurs, quel que soit leur niveau de complexité (cristaux, molécules, cellules, tissus, organismes, sociétés d’organismes) sont organisés par des champs morphiques. Les champs morphogénétiques représentent un type particulier de champs morphiques, ils sont concernés par le développement et la préservation des corps des organismes…le développement des cristaux est façonné par les champs morphogénétiques qui disposent de la mémoire inhérente aux cristaux antérieurs de même type. Les substances telles que la pénicilline ont une cristallisation particulière, non parce qu’elles sont régies par des lois mathématiques intemporelles, mais parce qu’elles se sont cristallisées de la sorte par le passé ; elles respectent les habitudes établies par répétition… La manière dont les molécules d’hémoglobine, les cristaux de pénicilline ou les girafes passés influencent les champs morphiques génétiques présents dépend d’un processus appelé « résonance morphique » lequel se fonde sur la similitude à travers l’espace et le temps. La résonance morphique ne s’épuise pas avec la distance. Elle n’implique pas un transfert d’énergie, mais d’information. Ainsi, quand on cristallise pour la première fois une substance chimique, il n’y a pas de résonnance morphique de cristaux antérieurs de ce type. Un nouveau champ morphique voit le jour. La prochaine fois que ce type de cristallisation sera réalisée dans le monde, la résonnance morphique des premiers cristaux rendra plus probable ce type de cristallisation et ainsi de suite. Une mémoire cumulative se construira au fur et à mesure que les schèmes deviendront plus habituels. Selon l’hypothèse de la causalité formative, les champs morphiques sont non seulement à l’œuvre dans les organismes vivants, mais encore dans les cristaux, les molécules et autres systèmes physiques. Ceux-ci sont également organisés par des champs dotés d’une mémoire inhérente. Il existe sans aucun doute d’autres planètes identiques à la nôtre, voilà qui soulève « l’éventualité sidérante que notre planète soit en résonance morphique avec des planètes similaires en d’autres régions de l’Univers ». L’eau en astrophysique Il serait imprudent de croire que l'eau est une exclusivité de la planète Terre. Les astrophysiciens ont détecté la présence d'eau, sur les comètes et dans le cosmos, sous la forme de glace susceptible d'être utilisée pour les voyages intergalactiques. L'extrême abondance de l'hydrogène dans l'Univers permet de supposer, sans trop de risque, que ce substrat de la vie est lui-même universel. En effet, partout où l'oxygène est présent et lorsque la température le permet, il y a formation d'eau. Cependant, dans les espaces galactiques, la température très basse et la faible densité en particules entraînent une chimie beaucoup plus lente que sur notre planète. L'observation à l'aide des radiotélescopes terrestres est d'autant plus difficile que notre atmosphère, saturée de vapeur d'eau, interfère et produit un "bruit de fond" parasite. L'envoi d'un satellite spécialement équipé, permettant de se libérer de cette contrainte, est à l'étude. Mais, pour que la vie se développe, l'eau doit être sous la forme liquide. Dans l'état actuel de nos connaissances, seule la Terre en dispose en abondance et ce depuis des milliards d'années. Les océans actuels occupent un volume de 1,3 milliard de km3. Dans le domaine de l’astrophysique, les recherches ont donc démontré l’existence de l’eau dans les espaces interstellaires. Elles ont révélé l’existence pour l’isotope 1H216O, deux isomères : l’eau para et l’eau ortho. L’eau ortho représente les trois quarts du volume naturel, l’eau para, un quart. La molécule d’eau ortho ne s’arrête jamais de tourner, quelle que soit la température : elle est toujours en mouvement. Au contraire, l’eau para a la propriété de s’immobiliser, c’est l’eau dite « interfaciale » qui constitue la presque totalité de l’eau présente dans les cellules vivantes. Elle forme un film aqueux qui percole la cellule et est indissociable des molécules dont elle module l’activité. Ces deux types d’eau n’ont donc pas les mêmes propriétés physicochimiques et électromagnétiques. La physique a permis de réaliser des progrès importants sur cette inconnue qu’est l’eau et en particulier la physique quantique: biologie, médecine et chimie devront impérativement les intégrer pour ouvrir les portes fermées à la science classique. L’apport de la physique quantique. L’effet des champs électromagnétiques sur les cellules vivantes est à ce jour très mal connu voire ignoré et même rejeté par les chercheurs biologistes, chimistes et physiciens classiques. Des résultats prometteurs ont été obtenus par Philippe Vallée qui présenta en 2004, à l’Université de Paris VI, une thèse sur « l’effet des champs électromagnétiques à basse fréquence sur les propriétés physico-chimiques de l’eau ». Sa découverte est intéressante car il conclut que « les champs électromagnétiques de basse fréquence pulsée agiraient sur l’interface gaz/eau, principalement en perturbant la double couche ionique qui stabilise les nanobulles de gaz dans l’eau ». De surcroît, il a observé que douze jours après avoir subi le traitement, l’eau continue à se comporter comme si elle venait de le recevoir. Autrement dit, elle aurait enregistré l’information sous la forme d’une mémoire : la mémoire de l’eau ! Ce résultat est à rapprocher de ceux de Jacques Benveniste puis de Luc Montagnier, que nous aborderons plus loin, qui provoquèrent une polémique, violente car idéologique, déclenchée par les tenants des conceptions classiques résolument figées dans un matérialisme surprenant, car leurs résultats indiqueraient que la molécule d’eau aurait des propriétés de nature ondulatoire ! Une révolution aussi exceptionnelle que les révolutions copernicienne et einsteinienne ! Selon Massimo Teodorani, l’eau et les systèmes vivants possèdent des propriétés quantiques macroscopiques qui peuvent donner lieu à une forme de « mémoire » pour les fréquences, avec des effets à grande échelle, et à des phénomènes d’intrication entre des systèmes séparés. Il s’agirait de bio-information. Ce mécanisme pourrait être à la base de la fameuse « mémoire de l’eau » du biochimiste Benveniste. Il s’agirait d’un phénomène d’intrication macroscopique. La mémoire de l’eau peut être expliquée comme le résultat de l’intrication de substances qui sont diluées dans l’eau et de l’intrication successive de l’eau avec des entités quantiques dans les processus biochimiques qui sont responsables de la production d’un certain résultat visible ou mesurable.