Burundi Réalité
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Rentrée scolaire : Les classes sont toujours surpeuplées. Burundi Réalité Bujumbura, 2008-09-16 (Burundi Réalité) - New Page 2 Rentrée scolaire : Les classes sont toujours surpeuplées. BR, 15-09-2008. La rentrée scolaire 2008-2009 a eu lieu ce lundi 15 septembre 2008 dans les écoles primaires et secondaires publiques du Burundi. Elle s’est caractérisée par un surpeuplement des locaux notamment au primaire. Selon la directrice de l’Ecole Primaire Kanyosha III en mairie de Bujumbura, les difficultés se rencontrent surtout au niveau de la 4 ème année. Il s’agit de la promotion qui a débuté avec la mesure du président Nkurunziza décrétant la gratuité de l’enseignement de base. Dans cet établissement, les élèves ont été scindés en quatre groupes de 80 chacun. Mais chaque classe n’a que 25 pupitres. Cinq écoliers n’ont pas de place assise, a-t-elle dit. En 1 ère année, chaque groupe comprend 90 écoliers. Un livre est partagé par six écoliers. Elle a également signalé que les latrines de l’école ont été démolies. Elle craint qu’il puisse y avoir des accidents. Elle a par ailleurs indiqué que la plupart de parents n’ont pas encore acheté les cahiers. Ils attendent les cahiers promis par le chef de l’Etat. A l’Ecole Primaire Kanyosha I, une encadreuse a indiqué que le problème de l’augmentation des effectifs a été résolu grâce à l’intervention d’un prêtre espagnol qui a construit douze salles de classe et qui a offert des uniformes aux enfants de la maternelle. A l’école primaire de Kinama, les enseignants ont indiqué que les classes ne peuvent pas contenir le flot d’écoliers. Le même problème a été signalé à l’école primaire Sainte Famille et à Kamenge où les parents attendaient impatiemment les cahiers promis par le chef de l’Etat. Un parent de Kamenge a indiqué que c’est la première fois qu’un cahier de 100 feuilles coûte jusqu’à 1.000 Fbu. La spéculation a dépassé les limites du tolérable. Au mois d’août 2008, le même cahier se vendait à 500 Fbu. Dans les écoles secondaires, le problème criant de livres a été noté. A Muramvya (centre-ouest), tous les établissements primaires et secondaires, ont commencé ce lundi matin sauf les lycées de Bukeye et de Muramvya qui hébergent des candidats enseignants en formation pédagogique sur le tas jusqu’au 20 septembre. Ces enseignants sont supposés combler la carence d’enseignants qui s’est aggravée de puis la mesure du président Nkurunziza de décréter l’enseignement primaire gratuit au Burundi. La qualité des enseignants (et de la celle de leur enseignement) formés dans ces conditions est douteuse pour dire le moins. Concernant les cahiers offert par le gouvernement, ils vont être distribués dès ce lundi. A Mwaro (centre-ouest), l’on signale l’insuffisance en personnel, en bancs pupitres et en salles de classe. 169 professeurs manquent au secondaire. Dans les collèges communaux certains professeurs ne sont pas qualifiés. Au primaire, on a besoin de 147 nouveaux enseignants. Il est prévu 700 salles de classe au primaire et 247 salles au secondaire dans cette province. Les nouvelles salles de classes construites par le gouvernement avec les fonds PPTE (pays pauvres très endettés) ne seront pas utilisées cette année suite au manque d’enseignants et de bancs pupitres. La Coopération Technique Belge (CTB) aurait promis de donner 675 bancs pupitres. Concernant le matériel scolaire des élèves du primaire promis par le gouvernement, on attend sa distribution le 19 septembre. A Gitega (centre), il manque 405 enseignants au niveau des écoles primaires et 237 au secondaire. La province a besoin de 21.753 bancs pupitres dans les écoles primaires et 3.000 dans les lycées publics et collèges communaux. Dans les 20 écoles primaires et 11 collèges communaux nouvellement construits, il manque le mobilier. A Muyinga (nord-est), l’année scolaire a aussi débuté avec une insuffisance criante d’enseignants. 324 enseignants sont à recruter au primaire et 172 devraient être trouvés pour le secondaire. Les 26 nouvelles écoles primaires et les 10 collèges communaux attendent impatiemment les bancs promis. On a un effectif de 100 écoliers dans chaque classe du 1 er degré. A Cibitoke (nord-ouest), les deux classes de la 1ère année pédagogique du lycée de Cibitoke dépassent chacune 100 élèves. Il en est de même en 3ème lettre moderne Cet établissement à régime d’internat qui avait au départ une capacité d’accueil de 600 élèves hébergera cette année 763 déjà inscrits sur les listes. BR