L`Express du Madagascar Madagascar: Menace militaire du

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L`Express du Madagascar Madagascar: Menace militaire du
Madagascar: Menace militaire du Comesa
L'Express du Madagascar
Victoria Falls (Zimbabwe), 2009-06-09 (L'Express du Madagascar) - Untitled 1
Madagascar: Menace militaire du Comesa
par
L'Express du Madagascar
06/08/2009
Le Comesa, le plus grand marché commun de l’Afrique australe, a
évoqué hier au Zimbabwe, la possibilité d’une intervention militaire à
Madagascar. Une décision prise à l’issue d’un sommet à Victoria Falls
(Zimbabwe).
Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa) s'est
prononcé, hier, sur la crise malgache, en condamnant fermement le
„changement anticonstitutionnel à Madagascar«, lors de son 13e
sommet, tenu à Victoria Falls au Zimbabwe. Il a évoqué la possibilité
d'une intervention militaire pour rétablir la démocratie dans la Grande
île. La communauté a consacré soixante quinze minutes à l'examen du
cas Madagascar, lundi.
Dans un communiqué final, rapporté par l'Agence France Presse
(AFP), les 19 pays membres du Comesa ont déclaré qu'ils soutenaient
les „efforts pour rétablir l'ordre constitutionnel à Madagascar en
examinant toutes les options, y compris la possibilité d'une
intervention militaire«.
Mais pour la mise en œuvre de la résolution, le Comesa ne dispose pas
de moyens militaires pour gérer des crises. Il a soulevé ainsi son
soutien aux efforts de médiation de l'Union africaine (UA) et de la
Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).
Invité par le Comesa pour assister à la réunion, Marc Ravalomanana, a
eu l'occasion de présenter la situation de la crise politique dans le
pays, suite aux rapports des Conseils des ministres sur les affaires
administratives et financières, ainsi que sur la paix et la sécurité dans
la région.
Intégration régionale
De son côté, le président zambien Rupiah Banda n'a pas tardé
d'exprimer son adhésion à la position du Comesa. Toujours selon
l'AFP, le chef d'État a déclaré que l'intégration régionale était difficile
si les pays membres continuent d'être confrontés à une instabilité
politique. „En tant que Comesa, nous n'avons pas à chercher d'excuses
aux changements anticonstitutionnels d'un gouvernement«, a-t-il
soutenu.
Dans le camp de la Haute autorité de la transition (HAT), le ministre
des Affaires étrangères, Ny Hasina Andriamanjato, n'a pas voulu
réagir dans l'immédiat sur la résolution du Comesa. „Je viens juste de
sortir de la rencontre des négociations au Carlton. Je ne dispose pas,
pour le moment, des données sur cette question«, a-t-il répondu, hier
soir.
D'autres personnalités de la Transition, dont, entre autres, le Premier
ministre Monja Roindefo, le ministre des Forces armées Noël
Rakotonandrasana, et le président de la commission Sécurité et
défense auprès de la HAT, Alain Ramaroson, n'ont pas pu être joints
au téléphone.
Encadré
Un nouveau bureau à la tête du Comesa
Le Zimbabwe, ainsi que le Swaziland, deux pays qui sont fréquentés
par l'ancien président de la République, Marc Ravalomanana, pendant
son exil en Afrique, se mettent, respectivement, à la présidence et à la
vice-présidence du Comesa, depuis dimanche. Sa présence au sommet
du Comesa n'est pas ainsi fortuite.
Parmi les 19 pays participants sur les 24 membres, le Djibouti, le
Kenya, l'Ouganda, le Swaziland, le Soudan, la Zambie et les
Seychelles, ont été représentés par leurs chefs d'État à Victoria Falls.
Burundi et Malawi ont été représentés par leurs vice-présidents, tandis
que l'Éthiopie, la Libye, l'Érythrée, le Rwanda, Maurice, l'Égypte, la
République démocratique de Congo et la Tanzanie ont envoyé des
ministres.
La réunion s'est tenue aussi en présence des représentants de la
Commission de l'Union africaine, du secrétariat exécutif de la SADC
et de la présidence de la Banque africaine de développement.