Le Soir (11 décembre 2008)

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Le Soir (11 décembre 2008)
Le Soir Jeudi 11 décembre 2008
La PDG du groupe Playboy, Christie Hefner,
56 ans, a décidé de démissionner du groupe fondé
par son père. Playboy a accusé des pertes de
11,5 millions de dollars ces derniers douze mois.
L’action a perdu 80 % de sa valeur en un an. © AP.
l’économie
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Banques
Dexia :
les garanties
des trois Etats
Placements / Un montant de 7,6 milliards d’euros à rembourser
Fortis va ouvrir sa bourse
la suite de l’autorisation de
la Commission européenA
LES DÉTENTEURS
ne en date du 19 novembre, les
Etats belge, français et luxembourgeois ont signé avec Dexia
une convention réglant les modalités de la mise en œuvre du
plan de garantie temporaire octroyé par les trois Etats à Dexia.
Cette convention précise les
modalités pratiques de mise en
œuvre d’un protocole d’accord
conclu le 9 octobre entre les
trois Etats, en présence de
Dexia, et en vertu duquel les
trois gouvernements se sont
conjointement engagés à mettre en place un mécanisme de
garantie couvrant les financements de Dexia SA, Dexia Banque Belgique, Dexia Crédit Local de France et Dexia Banque
Internationale Luxembourg.
Pour la garantie apportée aux
engagements, obligations ou titres contractés, émis ou renouvelés entre le 9 octobre 2008 et
le 31 octobre 2009, les quotesparts des Etats sont de 60,5 %
pour l’Etat belge, de 36,5 %
pour l’Etat français et de 3,0 %
pour l’Etat luxembourgeois.
L’engagement global des
Etats ne peut excéder 150 milliards d’euros, soit 90,75 milliards d’euros pour l’Etat belge,
54,75 milliards pour l’Etat français et 4,5 milliards pour l’Etat
luxembourgeois. (b) ■
d’obligations Fortis peuvent
demander le remboursement
de leurs titres. Mode d’emploi.
urprise, inquiétude, mais
aussi soulagement, c’est
un mélange de sentiments
qu’éprouvent les détenteurs
d’emprunts Fortis à l’annonce
du possible remboursement anticipé de leur placement. Perplexité aussi : sont-ils concernés par
cette opération ? Quelles démarches faut-il entreprendre ? Quelle option prendre ? Procédons
dans l’ordre.
Primo : les obligations, qui sont
concernées par un communiqué, publié mardi par Fortis (Le
Soir de mercredi). Il s’agit des
obligations émises par Fortis Finance NV dans le cadre de son
programme Euro Medium Term
Note (EMTN). Fortis Finance
est une société de droit hollandais, à vrai dire un simple instrument financier basé à Utrecht,
chargé d’assurer le financement
de diverses entités du groupe.
Pour ce faire, elle lance régulièrement des emprunts qui sont garantis par les deux sociétés têtes
de groupe, à savoir Fortis SA/NV
S
(Belgique) et Fortis NV (PaysBas), que l’on regroupe aujourd’hui sous l’appellation « Fortis
Holding ». Son boulot, c’est
donc émettre des emprunts qui
seront placés tantôt auprès des
institutionnels (fonds d’investissement, compagnies d’assurance, etc.) tantôt, via les agences
bancaires du groupe ou d’autres
intermédiaires, dans le grand public.
En 1999, Fortis Finance a lancé un grand programme d’emprunts d’une valeur totale de 15
milliards d’euros. Ce programme a été mis en route par tranches successives, pour atteindre,
aujourd’hui, l’équivalent de 7,6
milliards d’euros. Parmi ces tranches, une grosse majorité d’émissions sont en euros, mais certaines sont en d’autres devises, comme la couronne norvégienne, le
yen japonais, la couronne tchèque, la livre sterling, les dollars
australien et néo-zélandais, etc.
Ces émissions, une cinquantaine au total, lancées à partir de
LE DÉMANTÈLEMENT de Fortis a suscité beaucoup d’émoi parmi les épargnants. © P.-Y. THIENPONT.
1999, ont des échéances variables, de 2009 pour les plus anciennes, à 2014. La liste complète peut être consultée sur le site
www.fortis.com, à la rubrique,
« investor relations », « debt investor Fortis holding », « prospectus publié », OK, et enfin
« liste des émissions sous le programme EMTN Finance ». Chacune des émissions, reprises sur
cette liste, est identifiée avec sa
devise, son taux nominal, sa durée et son code ISIN (par exem11886570
gratuit
ple XS0173164780). On trouvera également, à la même rubrique, le « prospectus de base » et
notamment, en anglais, les articles 7 (a) VII et IX qui prévoient
la possibilité d’un remboursement anticipé.
Deuxio : la procédure à suivre
pour obtenir le remboursement. Ces emprunts ont été émis
par Fortis Finance NV., sous la
garantie des deux sociétés mères. C’est donc, actuellement,
Fortis Holding qui en est le débiteur. Ce dernier vient d’assurer
qu’elle disposait amplement des
liquidités nécessaires pour faire
face aux demandes. Le remboursement s’effectuera donc, en Belgique, par le canal de Fortis Banque Belgique. Les détenteurs de
telles actions peuvent s’adresser
à leur agence bancaire Fortis ou
à leur intermédiaire financier.
Les demandes sont à introduire
à partir du mardi 16 décembre,
soit au guichet soit par voie élec-
tronique. Il restera alors à Fortis
Banque la tâche de centraliser
les demandes, de les évaluer et
d’effectuer les remboursements.
Ceux-ci seront calculés sur la base de la valeur nominale (y compris en devises), majorée de la
quotité de l’intérêt promérité jusqu’à la date du paiement effectif.
Tertio : l’opportunité de l’opération. Le remboursement est facultatif. Le détenteur peut très
bien décider de garder ses titres.
Il faut se déterminer en fonction
du taux d’intérêt offert par l’emprunt (par exemple 9,125 %
pour une tranche en dollars néozélandais) et des taux actuellement pratiqués, ainsi que de la
confiance que l’on a dans la solvabilité de Fortis Holding. Précisons enfin qu’un certain nombre
d’émissions sont assorties d’un
taux d’intérêt flottant, qui varie
en fonction de l’évolution des
taux sur les marchés financiers. ■
MARC CHARLET
Le Soir 11/12/2008 ID
Industrie / Centre d’entreprises à Libin
Rendez-vous spatial
chez Galaxia
es techniques de construction utilisées ici sont semblaL
bles à celles que j’ai mises en œu-
© Le Lombard (Dargaud-Lombard SA) 2008.
1NL
Vendredi 12 décembre, Le Soir vous offre le poster
de l’Année 2009 de la bande dessinée.
Blake et Mortimer, Bob Morane, Benoît Brisefer, Chick Bill, Cubitus, Chlorophylle, Clifton, Dan Cooper, Les Schtroumpfs,
Michel Vaillant, Luc Orient, IRS, Modeste et Pompon, Olivier Rameau, Ric Hochet, Thorgal, Yakari. Une cinquantaine de héros
franco-belges de la BD réunis dans une fresque d’anthologie signée Johan De Moor! Le poster de l’Année 2009 de la BD, c’est
gratuit ce vendredi 12 décembre dans votre journal Le Soir.
Midi - Zuid
vre pour la Station polaire internationale ». L’architecte Philippe Samyn n’y est pas allé par quatre chemins pour ériger à Transinne en bordure de la E411
(Luxembourg) le premier centre
d’entreprises dédié aux applications spatiales. La structure de
bureaux en bois est logée sous
une verrière grande comme la
moitié d’un terrain de football.
Les 4400 m2 de panneaux photovoltaïques, l’autosuffisance énergétique et les reproductions cubiques d’images du télescope spatial Hubble achèvent de donner à
l’ensemble une allure futuriste.
Une belle coquille donc… mais
qui n’a rien de vide. Un premier
ensemble de bureaux de
2000 m2 est d’ores et déjà occupé à 100 %. Un second, qui prendra place au-dessus du premier
en 2009, est réservé à 57 %.
Le projet, largement financé
par le ministre wallon André Antoine, est sorti de terre en quelques mois. L’idée est née mi2007 lorsque Vitrociset – l’opérateur de l’Agence spatiale européenne évincé de Redu par son
concurrent Astra – a manifesté
une volonté de poursuivre ses activités en Belgique. C’est que le
groupe, italien installé en provin-
ce de Luxembourg depuis 25 ans,
est largement impliqué dans
« le » dossier spatial du moment : la réalisation du programme Galiléo (le GPS européen).
Galaxia – c’est le nom de ce centre d’entreprises – étant directement relié par fibre optique à la
station voisine de l’ESA, Vitrociset pourra donc poursuivre ses activités liées à l’application domestique des données provenant des
satellites contrôlés par l’ESA.
Son concurrent SES Astra n’est
pas en reste. Il vient également
de s’installer sur le site. Dans la
foulée, il y implante sa filiale
« Redu Space services ».
Outre ces majors du secteur,
Galaxia a pour vocation l’accueil
de PME et de spin-off en collaboration avec Wallonia Space Logistics (WSL) à Liège. Trois entreprises répondent présent : M3
systems Belgium (une boîte toulousaine spécialisée dans les applications spatiales du transport), Waltec Biometric (active
dans les services et l’intégration
biométriques) et Sit Group (consultance et solutions IT).
A court terme, ce sont 70 personnes qui devraient travailler
sur place (50 à ce jour). Si l’on y
ajoute le site de l’ESA à Redu, le
spatial emploiera alors dans la région une centaine de personnes. ■
ERIC BURGRAFF
www.lesoir.be