trouvé et rencontré Jenne Mesnage, aussi jeune fille à

Transcription

trouvé et rencontré Jenne Mesnage, aussi jeune fille à
trouvé et rencontré Jenne Mesnage, aussi jeune fille à marier,
sur les neuf heures du soir, quy alloit, comme fille du clercq de
l'église, en la place de son père, sonner la cloche de neuf heures,
quy se sonne journellement pour l'establissement de la police
dudict lieu, l'arresta pour deviser ensemble, et Jean Gouthier, qui
estoit de la compaignie du remonstrant, prit les clefs de l'église
pour aller sonner au lieu de ladicte fille, comme il fit ; et ce
pendant survint, au lieu où estoient ledict remonstrant et ladicte
fille s'entretenants, à présent deffunct Jacques Coulen, aussy à
marier, quy, se faschant de ce que ledict remonstrant entretenoit
sy longtemps ladicte fille, luy diet fort aigrement en colère s'il
n'y avoit pas moïen de parler aussy à elle, et luy respondant
qu'ouy, ledict Jacques Coulen luy reprochât qu'il avoit mal parlé
de luy et qu'il failloit qu'il luy payât cejourd'huy ; sur quoy les
paroles s'aigrirent et vindrent à se donner des desmentis, ce que
voyant ladicte fille s'en allât à ladicte église rappeller ledict
Gouthier pour y mettre le bien, et continuant ledict Coulen
d'injurier etappelerle remonstrant pour se battre, injuria avecq
aussy ledict Gouthier pour ce qu'il taschoit de l'empescher ; le
remonstrant le suivit, et ledict Coulen, prenant son temps, donna
au diet remonstrant deux coups de baston, l'un desquelz luy
tombât sy rudement sur la teste, qu'il le fist chanceler et tomber
en terre, ce quy l'obligeât de se défendre du baston qu'il avoit en
main et d'un cousteau, duquel il luy inféra un coup au costé
gauche, duquel il seroit décédé peu de jours après ; » à Clément
Poot, de Dix-mude, à Pierre Prost, de Longchaumois, en
Bourgogne, à Guillaume Puisefelle, d'Hondschoote ; — à
Nicolas Quentyn, de Langemarck ; — à Pierre Raes, d'Hcppignies, qui a tué d'un coup de fusil un voyageur inconnu, par
lequel il avait été attaqué, lorsqu'il revenait par la chaussée de la
porte de Bruxelles, après avoir « comme escolte (escorte)
conduict du chasteau dudict Eppignies en la ville de Namur
deux chariots chargés de mœubles appartenant au seigneur
dudict lieu pour les mettre en asseurance, à cause des ennemys
françois qui lors s'avoi-sinoient dudict chasteau ; » à Jacques
Baewel, d'Honde-ghem, à Mathieu Ranchart, d'Ertvelde, au
quartier d'Assenede, à Martin Rummens, de Vichte au quartier
de Courtrai ; — à François Satet, d'Ougney, ressort de Dôle, à
Germain Sauvage, « commandeur à la tour de Sçay (Scey),
appartenant au comte de Saint-Amour, bailliage d'Amont en
Bourgoigne ; » à Pierre Scheurs, de Worteghem, à Jacques Set,
de Bixschote, à Hubert Sibille, d'Amougies, à Josse de Smet, de
Sweveghem, à Adrien Streck, de Dunkerque ; — à Henri
Thomas, « natif de Stenay, cy devant volontaire dans les armées
du ducq de Lorraine ; » à Mathieu Top, de Dunkerque, à Jean
Tournant, d'Epinoy ; — à Mathieu Van Belle, de Wercken, à
Pierre Van Caneit, de Coolscamp, à Remy Van Damme, de
Malines, à Jean Van den Messines, à Corneille Van den
Driessche, de Renaix, à Arnould Van der Straeten, de
Waerschoot, à Josse Van de Putte, de Cruyshautem, à Marc Van
de Walle, d'Oudezeele, à Simon Van Hecke, d'Ypres, à Renier
Van Heye, de Zout-Leeuw, en la chàtellenie de Courtrai, à
André Van Hove, de Wichelen, à Pierre Van Leeuwe, de Gand,
à Pierre Van Loochene, de Lande-gem, à Jean Van Rolaert, de
Zeggerscappel, à Gilles Van Thoor, de Remmersaecke,
dépendance de la seigneurie de Gavere, à François Varet, de
Hinges-lez-Béthune, à Jean Vercruce, de Gravelines, à Etienne
Verhouve, de Bruges, àGuillame Verstraete, de Bailleul, à Jean
Vilain, « valet de brasserie à Tournay, lequel, au mois de mars
1642, retournant de travailler sur le soir et entrant en sa maison
pour y prendre sa réfection, y trouva sa belle-mère seulle, et
sans aultre compaignie que d'un sien petit enffant, à laquelle il
demanda où estoit sa femme ; elle respondit que, dois le matin,
elle luy avoit donné quelque argent pour acheter un peu de
poisson pour disner ou soupper, et que depuis lors elle n'estoit
retournée, ains s'estoit mise en une taverne guaire long de sa
maison appellee le Bel Enffant, où elle avoit beu et ivrongné
avecq diverses personnes assez d'inutil gouvernement, et pour
lors elle y estoit encoires, admonestant le remonstrant, comme
mère de ladicte femme, de l'aller chercher et à son retour bien
bastonner ; suivant quoy ledict suppliant s'estant transporté en
ladicte taverne et trouvé le dire de sa belle-mère véritable, auroit
fait sortir sa dicte femme, et retournée qu'elle fut en sa maison,
après luy avoir imputé sa mauvaise vie, et elle au contraire, yvre
et escervelée, l'injurié en beaucoup de façons, l'auroit, après
beaucoup de patience, non frappé, mais seulement poussé,.d'un
baston sur la teste, duquel coup elle auroit esté légèrement
blessée, et s'en pouvoit faire aisément guérir ; mais comme elle
estoit de mauvais comportement, n'ayant voulu suivre ny
observer le régime des médecins, au contraire continuant en son
yvrongnerie et notamment à boire continuélement du brandevin
(qu'elle vendoit en sa maison ) et mangeant des viandes
totalement contraires à un blessé, elle seroit enfin au bout de
quelques jours venu à décéder ; » — à Adrien