Contexte L`essentiel à retenir en Languedoc

Transcription

Contexte L`essentiel à retenir en Languedoc
FACTEURS
DE RISQUE
DIABÈTE
Contexte
L
e diabète sucré se définit par l’existence d’une hyperglycémie chronique. On distingue
principalement deux groupes de diabétiques. Les premiers sont ceux ayant un diabète de
type 1 reconnus sur des signes cliniques aigus et qui survient plutôt chez les personnes jeunes
(enfants, adolescents ou jeunes adultes) avec perte de poids. Les seconds, qui ont un diabète de
type 2, représentent le groupe le plus important (90 % des cas de diabète). Ils sont classiquement
âgés de 50 ans et plus et présentent un surpoids ou une obésité (dans 80 % des cas) ou ont des
antécédents familiaux de la maladie. Toutefois, le surpoids et l’obésité progressant de manière
importante en France chez les jeunes, le diabète de type 2 apparaît aussi chez l’adolescent et chez
les jeunes adultes.
En 2007, on estime que les personnes traitées pour un diabète représentent 4,0 % de la population.
Cette proportion est en forte augmentation car elle était de 2,7 % en 2000 et de 3,6 % en 2005.
Le diabète est ainsi une des principales causes de prise en charge à 100 % par la sécurité sociale
au titre des affections de longue durée (ALD) : fin 2007, pour le seul régime général d’assurance
maladie, plus de 1,5 millions d’assurés bénéficiaient d’une exonération de ticket modérateur pour
ce motif. Cela place le diabète au 3ème rang des ALD, après les maladies cardio-vasculaires et
presque au même niveau que les tumeurs.
Outre le constat partagé de l’augmentation du diabète de type 2 chez les moins de 50 ans,
notamment chez les enfants et les adolescents, plusieurs études récentes portant sur la population
des diabétiques soulignent quelques informations intéressantes. Ainsi, par exemple, une étude de
la CnamTS montre que la prévalence du diabète de type 2 augmente avec l’âge, principalement
à partir de 40 ans et de façon plus marquée chez l’homme que chez la femme, et atteint son
maximum entre 75 et 80 ans.
L’essentiel à retenir
en Languedoc-Roussillon
► 3,9 % de la population de la région présente un diabète traité.
► Plus de 1 500 décès chaque année liés aux diabètes soit 6 % des décès en région.
► Chaque année, on enregistre plus de 7 500 nouvelles personnes bénéficiant d’une prise en
charge à 100 % par l’assurance maladie pour diabète.
Dans le thème
«Facteurs de risque»
•
•
•
•
•
Surpoids-Obésité.
Alcool.
Tabac.
Toxicomanie.
Vaccinations.
► De forte disparités entre départements concernant les taux de séjours hospitaliers pour
diabète.
Une spécificité
en Languedoc-Roussillon.....
La déclinaison auprès de la population adulte du Programme régional de santé publique en
Languedoc-Roussillon met en avant la prévention du diabète. Trois axes d’intervention ont été
individualisés :
• Promouvoir l’éducation nutritionnelle chez les jeunes et prévenir l’obésité.
• Dépister et révéler plus précocement le diabète.
• Améliorer la prise en charge des diabétiques et l’éducation du patient.
1
3,9 % de diabétiques traités en Languedoc-Roussillon parmi les assurés
du régime général
En Languedoc-Roussillon, un habitant sur 25 bénéficie d’un traitement pour un diabète si on applique à l’ensemble de
la population les chiffres observés au niveau de la population dépendant du régime général. Cela situe le LanguedocRoussillon au niveau du taux moyen observé sur l’ensemble du territoire métropolitain une fois pris en compte les
variations d’âge entre les régions.
Parmi cette population, selon les travaux réalisés par la CnamTS sur ce sujet, un peu plus de la moitié (53,9 %) sont des
hommes et en moyenne, ces personnes ont 66,2 ans, soit un âge un peu plus élevé qu’au niveau national (64,9 ans).
Les disparités entre départements sont importantes : la prévalence la plus faible est observée en Lozère. Dans l’Aude et
les Pyrénées-Orientales, des valeurs supérieures à la moyenne nationale sont notées.
Taux de prévalence standardisée du diabète traité en 2007 - Régime général
Unité : %
DIABÈTE
France métropolitaine
n 3,9
4,4 - 4,8
3,9 - 4,3
3,4 - 3,8
2,6 - 3,3
Source : CnamTS BEH n°43-2008 - Exploitation ORS L-R
Plus de 1 500 décès chaque année liés au diabète
En moyenne annuelle, sur la période 2003-2005, c’est 1 551 décès liés au diabète qui ont été enregistrés en LanguedocRoussillon. Il s’agit des décès où le diabète est signalé en cause initiale, en cause directe ou en cause associée ayant
contribué au décès.
Avec un taux standardisé de 73,5 décès pour 100 000 hommes, ceux-ci sont 1,7 fois plus touchés que les femmes.
L’Aude se caractérise par une mortalité par diabète plus élevée que la moyenne régionale, ceci étant lié principalement à
une surmortalité féminine par diabète dans ce département. Au contraire, l’Hérault et la Lozère sont plus épargnés que le
reste de la région, en lien principalement avec une sous mortalité féminine.
Taux comparatif de mortalité par diabète (cause initiale, directe ou associée) en 2003-2005 (moyenne annuelle)
Unité : pour 100 000 habitants du même sexe
Chez les hommes
Chez les femmes
Languedoc-Roussillon
n73,5
Languedoc-Roussillon
n43,2
73,7 - 76,9
73,5 - 73,6
73,1 - 73,4
44,6 - 48,9
40,0 - 44,5
38,0 - 39,9
Source : Inserm CépiDc, Insee - Exploitation Fnors
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Près de 7 500 personnes admises en affection de longue durée pour
diabète
En 2005, pour les trois principaux régimes de sécurité sociale (général, agricole et indépendant), 7 462 admissions en
affection de longue durée pour diabète ont été prononcées, entraînant une prise en charge à 100 % des soins pour les
personnes concernées.
Cela correspond à un taux de 296 admissions pour 100 000 habitants. Ce taux est 1,6 fois plus élevé pour les hommes (371)
que pour les femmes (230).
Une fois prises en compte les différences de structure par âge de la population, on constate que les Pyrénées-Orientales
et l’Hérault sont deux départements qui présentent un taux d’admission en ALD pour diabète plus élevé que la moyenne
régionale. Dans les Pyrénées-Orientales, cela concerne aussi bien les hommes que les femmes, alors que dans l’Hérault, ce
sont les hommes uniquement qui sont concernés par ce taux supérieur à la moyenne régionale.
À l’opposé, l’Aude et la Lozère, quel que soit le sexe, présentent des taux d’admissions en ALD pour diabète inférieurs à
la moyenne régionale.
Taux comparatif d’admission en ALD pour diabète en 2005
Unité : pour 100 000 habitants du même sexe
Chez les femmes
Chez les hommes
Languedoc-Roussillon
n229,5
Languedoc-Roussillon
n370,5
237,8 - 246,7
208,4 - 237,7
162,0 - 208,3
Source : Données CnamTS, CCMSA, RSI, Inserm - Exploitation ORS L-R
Plus de 7 100 séjours hospitaliers pour diabète en LanguedocRoussillon chaque année
DIABÈTE
384,5 - 395,6
349,2 - 384,4
290,7 - 349,1
En 2007, 7 136 séjours hospitaliers pour diabète (en cause principale ou associée) ont été enregistrés pour les habitants du
Languedoc-Roussillon. Cela correspond à un taux comparatif de séjour hospitalier de 288 pour 100 000 habitants. Ce taux
est supérieur de 24 % chez les hommes par rapport au taux féminin.
Les disparités entre département sont fortes car les taux de séjour hospitalier varient plus que du simple au double entre la
Lozère (164 séjours pour 100 000 habitants) et l’Aude (386).
Dans l’Aude, ces taux de séjour supérieurs à la moyenne régionale concernent aussi bien les hommes que les femmes. La
même situation est observée dans les Pyrénées-Orientales mais de manière moins marquée.
Dans le Gard, le taux de séjour hospitalier des hommes voisine la moyenne régionale mais celui des femmes est plus élevé.
Dans les deux derniers départements, l’Hérault, et surtout la Lozère, les taux observés, tant pour les hommes que pour les
femmes, sont nettement inférieurs aux taux régionaux.
Taux comparatif de séjours hospitaliers pour diabète en 2007
Unité : pour 100 000 habitants du même sexe
Chez les femmes
Chez les hommes
Languedoc-Roussillon
n259,5
Languedoc-Roussillon
n323,1
406,1 - 429,1
245,7 - 406,0
150,0 - 245,6
298,0 - 349,3
191,6 - 297,9
178,0 - 191,5
Source : ATIH - Inserm - Exploitation ORS L-R
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Méthodologie
►Le diabète correspond aux maladies codées E10 à E14 selon la dixième révision de la classification internationale des
maladies (CIM10) de l’OMS.
►Le taux standardisé est le taux que l’on observerait dans la région (ou le département) si elle avait la même structure par
âge et par sexe que la population de référence (France métropolitaine lors du recensement de 1990).
►Affection de longue durée (ALD) : affection nécessitant un traitement prolongé et une thérapeutique coûteuse entraînant
une prise en charge à 100 % par l’assurance maladie.
Précisions
souvent elles qui sont notées comme cause principale du décès sur les certificats de santé. L’analyse de la mortalité par
diabète ne se limite donc pas aux seuls décès ayant le diabète comme principale mais aussi à tous les décès où le diabète
est mentionné aussi bien dans la 1ère partie (causes directes de décès) que dans la 2ème partie (autres causes ayant contribué
au décès) des certificats de décès.
►Modalités d’élaboration et limites des statistiques médicales de décès : voir fiche «Mortalité générale et espérance de
vie» dans le thème «Pathologies».
►Les données sur les ALD figurant dans ce document concernent les assurés et les ayants droits du régime général, du
régime agricole et du régime des professions indépendantes. Elles ont été fournies par les services médicaux de ces
trois régimes. Les données disponibles sont des données par affection et non par individu : plusieurs individus peuvent
apparaître autant de fois qu’ils sont admis pour une ALD (effet de la loi d’août 2004).
►Les données sur les séjours hospitaliers proviennent de l’exploitation de la base PMSI (programme de médicalisation
des systèmes d’information), mesure médico-économique de l’activité hospitalière. Cette base rassemble des données de
séjour dans les services de soins de courte durée (médecine, chirurgie, obstétrique) des établissements de santé publics
et privés. Les données sont domiciliées. L’unité de base est le séjour, un même patient ayant pu effectuer plusieurs
séjours.
Pour en savoir plus :
•Impact du vieillissement de la population et de l’obésité sur l’évolution de la prévalence du diabète
traité : situation de la France métropolitaine à l’horizon 2016.
Bonaldi C., Romon I., Fagot-Campagna A. Bulletin épidémiologique hebdomadaire, INVS, n° 10,
2006, pp. 69-76
•Diabète traité en France en 2007 : un taux de prévalence proche de 4 % et des disparités
géographiques croissantes.
Kusnik-Joinville O., Weill A., Ricordeau Ph. et al. Bulletin épidémiologique hebdomadaire, INVS,
n° 43, 2008, pp. 409-413
•Les maladies cardio-vasculaires dans les régions de France : mortalité, affections de longue durée,
hospitalisations, registres.
Fnors, 2006, 83 p.
•Diabète : échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques (Entred).
InVS, mise à jour 2008/09,.http://www.invs.sante.fr/entred/
•Base nationale des causes médicales de décès 2003-2005, Inserm CépiDc
•Base nationale des affections de longue durée (ALD) 2005, Cnamts, MSA, RSI
•Base nationale PMSI 2007, Drees
•L’état de santé de la population en France en 2007 : indicateurs associés à la loi relative à la
politique de santé publique.
Drees, 2008, 244 p.
•Relations entre caractéristiques socio-économiques et état de santé, recours aux soins et qualité des
soins des personnes diabétiques, Entred 2001.
Bulletin épidémiologique hebdomadaire, INVS, n° 45, 2006, pp. 347-350
•Les affections de longue durée au 31 décembre 2007.
Païta M., Weill A. Points de repères, Cnamts, n° 20, 2008, 8 p.
•Diabète traité : quelles évolutions entre 2000 et 2005 ?
Kusnik-Joinville O., Weill A., Salanave B. et al. Pratiques et organisation des soins, vol. 38, n° 1,
2007, pp. 1-12
•La coopération entre médecins généralistes et infirmières pour le suivi des patients diabétiques de
type 2. Evaluation médico-économique de l’expérimentation ASALEE.
Bourgueil Y., Le Fur Ph., Mousquès J., et al., IRDES, 2008, 148 p.
•Annuaire nutrition Languedoc-Roussillon-Aude-Gard-Hérault-Lozère-Pyrénées-Orientales.
ORS LR, 2008, 120 p., 33 p., 43 p., 66 p., 29 p., 35 p.
FÉVRIER 2009
DIABÈTE
►Le diabète étant une maladie entraînant de nombreuses complications cardio-vasculaires, rénales, oculaires,... ce sont
Gard
-Association gardoise des diabétiques •48, rue de la République 30900 Nîmes Tél : 04 66 29 47 65
-Réseau diabète RESEDALES • Maison de la santé 9, rue du Docteur Serres 30100 Alès
Tél : 04 66 34 51 05
[email protected]
Hérault
-Association régionale des diabétiques de l’Hérault • 11, rue de la Méditerranée 34070 Montpellier
Présidente Mme Geneviève Sauvat Tél : 04 67 65 51 26
-Club des familles des jeunes diabétiques de l’Hérault AJD34 • 241 rue du Mas de Villaret 34070
Montpellier Tél : 09 75 44 92 83 [email protected] http://www.ajd34.fr
-Réseau DIABEDUC URML LR • 285, rue Alfred Nobel 34000 Montpellier Tél : 04 99 52 44 88
[email protected] - http://www.diabeduc.org
Lozère
Association régionale des diabétiques de Lozère • BP 121 48000 Mende
Mme Monique Masseguin Tél : 04 66 49 11 81
Pyrénées-Orientales
Association catalane des diabétiques • Polyclinique Médipôle Saint Roch Chemin du Mas Anglade
66330 Cabestany Tél : 04 68 66 10 99
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’élaboration d’un atlas de santé Languedoc-Roussillon, projet financé par
le conseil régional et l’État (Drass).
Comité de relecture : Sylvia Maille (Drass L-R), Béatrice Rougy (Conseil régional L-R), les responsables des
programmes du PRSP et les experts régionaux.
Rédaction de la fiche : Dr Bernard Ledésert, directeur (ORS L-R).
Conseil régional
Hôtel de Région
201 avenue de la Pompignane
34064 Montpellier cedex 2
www.cr-languedocroussillon.fr
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Associations et réseau régionaux :
Aude
Association régionale des diabétiques de l’Aude (ADA) • BP 225 11102 Narbonne cedex
Présidente Mme Carbonnel Tél : 04 68 33 74 17
RESEAU AUDIAB http://www.audiab.com
Observatoire régional de la santé
du Languedoc-Roussillon
Parc Euromédecine
209 rue des Apothicaires
34196 Montpellier cedex 5
www.ors-lr.org
Direction régionale des affaires sanitaires et
sociales du Languedoc-Roussillon
28 – Parc-Club du Millénaire
1025, rue Henri Becquerel – CS 30001
34067 Montpellier cedex 2
www.languedoc-roussillon.sante.gouv.fr