Création du terminal CDG 1

Histoire
Avec CDG 1, l’architecture
aéroportuaire a changé d’ère
D.R.
L’aérogare 1 de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle
est en pleine rénovation . Un lifting qui va lui permettre
d’accroître sa capacité et de mieux répondre aux
nouvelles exigences des passagers et des compagnies.
Vingt-huit ans après la pose de la première pierre…Souvenirs.
Par Franck Farman.
...une plate-forme aéroportuaire de conception
révolutionnaire est sortie de terre.
de structures intelligibles, un lieu à la fois
beau et calme, sécurisant et rationnel”,
déclare Paul Andreu. L’aérogare 1 est la
première aérogare du genre d’où, au
grand désespoir des passagers, on ne voit
les avions qu’au dernier moment, en arrivant sur les satellites. D’Orly Ouest, Paul
Andreu ne reprend que le principe d’une
séparation des niveaux “arrivée” et “départ”.
Comme autour d’une vis, les rocades
d’accès s’enroulent sur l’édifice. L’aérogare
se divise en trois niveaux. Elle est coiffée en son sommet par des parkings. Les
comptoirs d’enregistrement se situent
dans la partie la plus basse. Au-dessus,
le niveau transit (douane, police, commerces détaxés), plus haut les satellites
d’accès aux avions, et enfin les arrivées.
Un vaste patio lumineux occupe le centre
du bâtiment. De longs couloirs mécanisés, en forme de tubes, le traversent et
permettent d’accéder aux différents
étages. Pour le passager, la distance à parcourir à pied est le plus possible réduite.
Impossible pour lui de se perdre grâce
à la forme circulaire du bâtiment. Au pire,
il revient à son point de départ. Avec
CDG 1 apparaît la notion de “flux de passagers”, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre,
celle du transport aérien de masse. Dans
les premières années d’activité, il règne à
Paris-Charles de Gaulle un contraste saisissant entre la modernité de l’architecture
et la technologie vieillissante de certains
appareils comme les DC8, les DC9, les
Boeing 707 et 727,les Caravelle,les Ilyushin
62 et les Tupolev 104. Pour promouvoir ce
nouvel aéroport, la compagnie nationale
Air France quitte Orly en novembre 1974,
et vingt et un ans plus tard y installe son
nouveau siège administratif.
1960
Pierre Donatien Cot, directeur général d’ADP, négocie avec l’État
l’ouverture d’un troisième grand aéroport en région parisienne,
mais doit faire face au refus des agriculteurs de la région réunis en
association.
1963
À Matignon, le projet d’aéroport de Paris-Nord est défendu par un
jeune énarque, alors inconnu, Jacques Chirac.
1er décembre 1966
8 mars 1974
21 janvier 1976
Le Premier ministre Georges Pompidou donne son accord
à la déclaration d’utilité publique.
Début des travaux de construction de la première aérogare de
Paris-Nord, baptisée Charles de Gaulle en 1973.
L’aéroport ouvre ses portes.
Un Concorde d’Air France inaugure la liaison Paris-Rio.
1977
L’aéroport du Bourget est reconverti pour l’aviation d’affaires.
1978
Lancement du programme Roissy 2.
1994
Inauguration de la gare TGV à CDG 2.
ADP
Après un colossal chantier démarré en 1970...
Quelques dates :
13 janvier 1964
D.R.
La construction de l’aérogare 1 de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle a
marqué un véritable tournant dans la
conception des bâtiments aéroportuaires.
Au milieu des années soixante, le transport aérien est en pleine expansion.
La décision de construire un nouvel
aéroport à Paris devient une priorité
nationale pour le gouvernement de
Georges Pompidou, quel qu’en soit le
coût. À 25 km du centre de la capitale,
la vaste plaine de Roissy apparaît comme
le site idéal : 3000 ha de terres agricoles,
loin de toute zone urbaine, mais facilement accessible puisque situé sur le tracé
de l’autoroute du Nord. Le chantier est
confié à Paul Andreu, un jeune architecte
ambitieux de 36 ans. Il y construit un bâtiment rond. CDG 1 est inaugurée le
8 mars 1974 par le Premier ministre
Pierre Messmer. La forme de l’aérogare
surprend et étonne les passagers habitués aux bâtiments plus classiques du
Bourget et d’Orly. “C’est un défi lancé au
progrès et à la modernité, plus qu’un aéroport, j’ai voulu créer et ordonner un ensemble
D.R.
Avril 1972, réunion sur l’avancement des
travaux devant la maquette de l’aérogare.