CR Réunion groupe Sud Ouest - Seine-Saint

Transcription

CR Réunion groupe Sud Ouest - Seine-Saint
Conseil général de la Seine Saint Denis
Accompagnement à l'élaboration du schéma
gérontologique
Réunion du 6 décembre 2012
du groupe Sud Ouest
1. Participants
Nom
Jasinski
Couillot
Prénom
Esther
Marie-France
Secteur
Santé – HAD
Institution universitaire
Cornec
Manoury
Brun
Rémy
Patricia
Adrien
CODERPA
CCAS de Bondy
Est Ensemble
Mairesse
Zvgais
Martin
Camille
Gérard
Déborah
PRIF
ASSIAD
CCAS le Pré Saint Gervais
Didi
Karine
Réseau
Malet Longcôté
Agnès
Santé
Mersilian
Thevenet
Boucher
Cohen
Chapeaucourt
Gendreau
Lemoine
Delhommeau
Catherine
Mamberti
Aurélie
Josette
Bruno
Hélène
Judith
Bruno
Sylvie
Sylvie
Hélène
CRAMIF
Santé
CCAS
Accueil de jour
E-Sages
Santé
ASSIAD
CCAS des Lilas
Santé EMS
Petits Frères des Pauvres
Lawrie
Soria
Rothfuss
Stewart
Jacques
Claire
Petits Frères des Pauvres
Cekoia Conseil
Cekoia Conseil
CR Réunion groupe Sud Ouest - séance 6dec2012
Fonction
AS
Réseau Equipage ; MCU ;
PH René Muret
Membre suppléant
CLIC Bondy
Directeur de la cohésion
sociale
Chargée de mission
Trésorier
Responsable coordination
géronto
Directrice
Médecin directeur de la
santé
AS
Retraitée hôpital
Directeur Dépendance
Directeur
Interne CH/Paris Nord
Infirmier coordinateur
Responsable pôle séniors
Médecin CMS
Responsable implantation
Pantin/Le Pré/Les Lilas
Bénévole à Pantin
Consultant
Consultante
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2. Thématiques traitées
2.1 La coordination
Les manques
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Des difficultés de coordination gérontologique et de mise en place de partenariats avec les partenaires
sociaux et médicaux (direction Action sociale, CCAS, services à domicile, médecins…) sont
constatées sur le territoire (sur les communes de Pantin et de Bagnolet notamment).
Dans ce cadre, un participant note que les structures locales n'identifient pas le Département comme
le chef de file de l'action gérontologique.
Il apparaît que le manque d’harmonisation des dispositifs locaux en place sur l’ensemble des
communes entraîne une dispersion des actions menées dès lors peu lisibles pour les opérateurs ; en
conséquence, les acteurs moteurs sur ces actions sont difficilement repérables.
Selon un intervenant du CODERPA, le manque de lisibilité est tel que certaines actions peuvent se
concurrencer.
Plusieurs participants font état de la nécessité de resserrer les liens entre la psychiatrie et la gériatrie
qui sont insuffisamment développés à ce jour.
Par ailleurs, un participant déplore les lenteurs des procédures notamment dans la mise en œuvre du
retour à domicile des PA d’EHPAD (surtout en ce qui concerne les couples) après hospitalisation.
Propositions d’actions
- Créer des synergies entre les partenaires :
o Entre le Conseil général, les communes et les organismes de protection sociale (régime
général, MSA, RSI, caisse de retraite, etc.) ; ce type d'action est mis en place par le PRIF, par
exemple.
o Mettre en place un plan d’actions en lien avec le Conseil général, les villes, et toute autre
structure en lien avec les personnes âgées, notamment en matière d’évaluation, pour plus de
visibilité et une harmonisation des pratiques.
o Dans ce cadre, décliner les actions en 5 axes : la santé bien-être, la mémoire et les fonctions
cognitives, les activités physiques et l’aménagement du logement.
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Renforcer la concertation entre le Conseil général et les CCAS pour le traitement des dossiers
administratifs d’aide financière.
Regrouper les réunions de concertation (RESAD, RCP, etc.).
o Niveau de mise en œuvre : communal
Créer un label pour les villes qui mettraient en place un projet global personnes âgées sur leur
territoire (aménagements espace, prévention, coordination etc. ; (création d’un cahier des charges).
(Cf. initiative OMS « Ville amie des ainés » )
Garantir une couverture territoriale par les CLIC et plusieurs MAIA :
o Créer un CLIC au niveau de quelques villes ou pour le secteur Est-Ensemble ou une instance
de coordination qui ferait le lien entre les partenaires du territoire.
o Avoir une couverture MAIA sur l’ensemble du Département.
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Mettre en place un guichet/référent unique au niveau départemental pour créer un même dossier pour
toutes les actions ; Créer un guichet unique pour personnes âgées et handicapées.
2.1 L’accès à l’information
Propositions d’actions
- Centraliser et diffusion l’information en direction des personnes âgées et des professionnels :
o Créer une banque d’information (ou de ressources) unique et générale avec tous les référents
(rejoint l’idée de l’annuaire).
o Mettre en place un annuaire informatisé sur le département, sur le modèle MAIA mais à
étendre à l'ensemble de la zone Sud.
o Mettre en place un point info ou un pôle ressources pour les aidants et les personnes âgées
o Concevoir des supports de communication et d’information, tel qu’un journal départemental de
la personne âgée.
o Concevoir et diffuser des supports publicitaires destinés aux personnes âgées dans les boîtes
aux lettres.
o Renforcer la diffusion de l’information en direction des médecins via l’ordre des médecins, la
presse spécialisée (quotidien des médecins, par exemple), les actions de formation initiale et
continue.
2.2 L’accès à l’offre de soins
Les manques
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Plusieurs participants constatent des manques importants en matière de prise en charge psychiatrique
des personnes âgées ; un participant en particulier souligne le besoin d’accompagnement
psychologique de la personne face au deuil pour lui redonner le « goût de la vie ».
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L’accès à l’offre de soins est particulièrement limité pour des publics spécifiques :
o Aucune organisation spécifique ne centralise les demandes (ou fichiers) des personnes
sourdes et muettes.
o La prise en charge des personnes analphabètes est insuffisante, de même que celle des
migrants vieillissants.
o Les jeunes malades d’Alzheimer n’ont pas d’aide financière et ne peuvent être accueillis que
sur dérogation (pour les moins de 60 ans).
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Des difficultés de recrutement de professionnels médicaux et socio-médicaux ont été relevées par
plusieurs participants (IDE, AS, etc.) ; pour les IDE en particulier, ces difficultés s’expliquent
notamment par l’impossibilité de les recruter en catégorie A au sein de la fonction publique territoriale.
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Plusieurs problèmes ont été identifiés par les participants concernant les médecins généralistes :
o Pour plusieurs participants, les médecins libéraux sont en nombre insuffisant ; aussi, certaines
personnes âgées isolées n’ayant pas accès à un médecin traitant peuvent voir leur état de
santé se dégrader rapidement.
o De plus, s’ils restent les interlocuteurs centraux, certains médecins sont peu informés, formés
et n’orientent pas les patients vers les structures adaptées au bon moment.
o Il apparaît que certains médecins ne souhaitent pas forcément prendre en charge les
personnes âgées, en particulier lors des sorties d’hospitalisation. Selon le médecin directeur
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de la santé de Bagnolet, le Centre médico-social est sollicité en cas de rupture de soins
lorsque le médecin généraliste ne veut plus se déplacer à domicile. Est-ce bien au médecin
du CMS de prendre le relais de la médecine libérale en cas de défaillance de l'offre ?
Propositions d’actions
- Effectuer un état des lieux des problèmes de « type psychiatrique » et des ressources existantes sur
le territoire avant de déterminer les réponses à développer (comme les équipes mobiles de psycho
gériatrie).
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Elargir l'accès à l'aide sociales aux moins de 60 ans, et/ou créer des structures qui accueillent sans
restriction d’âge.
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Sensibiliser et former les intervenants à domicile (les bénévoles de gré à gré notamment) et le
personnel des CCAS, dans le cadre de formations spécifiques ciblant la problématique des personnes
âgées ; le besoin porte notamment sur des formations de base (préparation des repas, par exemple).
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Proposer aux autorités compétentes un projet de décret pour créer la catégorie A pour les IDE.
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Mettre en place une équipe mobile pour traiter urgences psy (à domicile).
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Développer les Réunions d’Evaluation des Situations d’Adultes en Difficulté (RESPAD) locales pour
les personnes vieillissantes en situation complexe
2.3 Le maintien à domicile
Les manques
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L’aide administrative (suivi régulier du courrier, paiement des factures, etc.) est insuffisante pour les
personnes qui ne relèvent pas de mesures de protection.
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Plusieurs participants soulignent les difficultés de transports auxquelles sont confrontées les
personnes âgées :
o Il n’existe en effet pas de mode de transport adapté pour de cours ou moyens trajets afin de
rompre l’isolement (exemple : pour un déplacement de la personne au marché qui se situe à
1,5 km ou pour qu'elle puisse se rendre au centre d'accueil de jour).
o certaines villes (comme le CCAS du Pré Saint Gervais) organisent un transport accompagné
o le service PAM est pour sa part en difficulté et en l'état il ne répond pas à la demande de
transport de proximité.
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Il apparaît que l’offre de soins et sa prise charge est insuffisante à domicile :
o Le plan d’aide d’ADPA ne suffit pas, dans la mesure où il ne couvre que les besoins primaires.
o Les soins buccodentaires des personnes à domicile ne sont pas suffisamment pris en charge.
o Plus généralement, un manque d’accompagnement à domicile (psychologues,
ergothérapeutes, animations de prévention) est constaté sur le territoire.
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Plusieurs problèmes d’aménagement du bâti se posent : l’impossibilité de placer un lit médicalisé pour
couple, ou encore le fait de devoir laisser le lit médicalisé dans le salon (faute de place dans la
chambre), l’absence de douche, un ascenseur inadapté.
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Plusieurs participants font état du nombre insuffisant de places en SSIAD. Concernant ces derniers,
un participant souligne, en outre, une crainte liée à la réforme de la tarification, avec la transformation
des SIAD en HAD qui entrainerait une perte de 30 % de leur budget de fonctionnement.
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D’autres obstacles au maintien à domicile ont été relevés par les participants : le besoin de garde
itinérante de nuit et la garde des animaux des personnes âgées.
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Les participants ont identifié plusieurs facteurs qui impactent sur la mobilité des services de proximité :
o La situation d’insécurité des personnels soignants dans certains quartiers.
o Le surcoût assuranciel pour les personnels qui utilisent leur véhicule personnel.
o L'insuffisance et l'irrégularité des transports en commun
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Enfin, les aidants à domicile ne sont pas suffisamment formés
Propositions d’action :
- Apporter une aide administrative aux PA :
o Elargir les missions de l’aide à domicile au soutien à la gestion administrative au travers d’une
formation des aides à domicile.
Mettre à disposition de la personne âgée une personne se déplaçant à domicile (aides administratives)
pour apporter une aide sans passer par une mesure de protection ; un participant propose de créer un
nouveau métier entre l’auxiliaire de vie et l’assistante sociale, écrivain public et bénévole d’association,
habilité à entrer dans le domicile de la personne âgée pour l’accompagner dans ses démarches
administratives : tri du courrier et rédaction, factures, classement de documents divers, recherche de
documents officiels, etc.
- Développer des transports pour les aides à domicile.
o Niveau de mise en œuvre : intercommunal.
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Améliorer l’aménagement des logements des personnes âgées :
o Faire intervenir des ergothérapeutes pour améliorer l’aménagement des logements.
o Mettre en place un référent HLM au niveau départemental qui recenserait les besoins
(installation d’une douche au lieu d’une baignoire).
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Développer des activités culturelles pour favoriser le maintien à domicile, au-delà de l’aide ménagère :
sorties culturelles, lecture, etc. ; par exemple, des bénévoles d’une association de Montreuil
enregistrent des livres pour les personnes mal voyantes.
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Améliorer la prise en charge médicale à domicile :
o Mettre en place une équipe paramédicale au domicile (psychologues, ergothérapeutes,
animations de prévention) ; Créer une équipe mobile de psychologues.
o Développer la prise en charge de l’aide à la toilette par une aide-soignante libérale par des
financements ARS.
o Développer les soins dentaires à domicile.
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Revaloriser/augmenter la capacité des SSIAD via l’ARS, notamment pour répondre aux besoins des
personnes les plus dépendantes (GIR 1 et 2)
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Augmenter le nombre d’AS en mairie par une révision des conventions avec le Conseil général ;
mettre en place des AS spécialisées pour les personnes âgées au niveau communal ou
intercommunal.
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Revaloriser le salaire des aides à domicile.
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Mettre en place des hébergements alternatifs :
o Développer les logements intergénérationnels de type communautaire au niveau
départemental.
o Développer d’autres types de structures : maison familiale, pension de famille, colocation, etc.
2.4 L’accueil de jour / l’hébergement temporaire
Les manques
- Les patients ayant des troubles du comportement envahissants ou qui sont à un stade sévère de la
maladie d'Alzheimer ne trouvent pas de structure d’accueil de jour, l’institutionnalisation en unité
protégée étant la seule alternative.
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L’accès à l’accueil de jour est limité pour deux raisons :
o Le coût reste élevé pour la plupart des PA, ce qui ne permet pas de garantir l’égalité d’accès
aux soins ni le nombre de séances suffisant.
o Certaines personnes âgées ne peuvent se déplacer et il n’existe pas de services de transport.
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L’accueil de jour étant un soin non médicamenteux, les possibilités d’accès sont inégales pour les PA.
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Le nombre de places en accueil temporaire est insuffisant (42 lits et 50 personnes inscrites sur la liste
d’attente).
Propositions d’action :
- Mettre en place un système de transport au niveau des communes.
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Rendre l’hébergement temporaire et l’accueil de jour, à la demande, plus souples et donc plus
accessibles pour les personnes ne pouvant rester seules.
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Créer des structures de remise en forme comme un lieu de passage et de transition avant l'entrée en
maison de retraite avec des professionnels (organisation d’ateliers à thèmes).
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Créer des structures d’accueil de jour d’accompagnement et de répit pour l’aidant et de socialisation
pour le patient (par exemple comme l’action (plate forme de répit) de la fondation Sainte Marie) sans
objectif thérapeutique, non médicalisé, avec plus d’activités de loisirs (financées par les caisses de
retraites ( ?) et le Conseil général), permettant de bénéficier d’une aide très ponctuelle (17)
2.5 Les logements foyers
Les manques
- Le besoin de construire et de moderniser les logements foyers est constaté par certains participants.
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D'autres estiment que le coût n'est pas toujours accessible pour les personnes âgées et qu'il est
souvent inaccessible pour les moins de 60 ans. Cette situation abouti à certains endroits à une
relative désaffection des ces établissements.
2.6 Les évaluations de l’ADPA
Les manques
- Les procédures d’instruction des dossiers sont trop lourdes et les délais trop longs ; ainsi, pour un
changement d’aide à domicile, une nouvelle demande d’évaluation est nécessaire.
-
La prise en charge financière est trop faible pour permettre de réelles actions de maintien à domicile
dès lors que la dépendance augmente et que le besoin dépasse la simple aide ménagère.
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De plus, si l’APA est attribuée de façon rétroactive, la personne âgée doit faire l’avance des fonds, ce
qui peut la mettre en difficultés.
Propositions d’action :
- Mise en place d’un forum de discussions ou blog clarifiant les procédures administratives.
o Niveau de mise en œuvre : départemental.
2.7 La prévention
Les manques
- La prévention primaire à domicile est insuffisante sur le plan nutritionnel, prévention des chutes, etc.,
de même que l’éducation thérapeutique. En conséquence, un manque d’anticipation et de repérage
des situations à risques à domicile est constaté.
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La personne de plus de 75 ans n’est pas soumise à un bilan de santé, comme la sécurité sociale est
censée le faire pour les personnes actives.
Propositions d’action :
- Actions à mener dans le champ de la prévention par le Conseil général, les communes et les
organismes de protection sociale (régime général, MSA, RSI, caisse de retraite, etc.), à la fois sur le
plan physique (exercices physiques) et mental (stimulation de la mémoire).
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Développer des actions de prévention buccodentaire pour les personnes âgées (le montage et le
financement restent problématiques).
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Proposer à la personne âgée de 75 ans ou plus un bilan de santé.
2.8 Les personnes âgées isolées/accès à l’information
Manques
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Plusieurs participants soulignent la difficulté de repérage des personnes âgées isolées ; Il n’y a pas de
structure d’alerte pour les personnes isolées et dépendantes.
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En particulier, aucune organisation ne cible et centralise l’information sur la population des personnes
sourdes et muettes.
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Les CLIC sont trop peu nombreux pour assurer un service de proximité et il apparaît que la personne
âgée ne sait pas à qui s’adresser, aucune structure ne centralisant les demandes.
Propositions d’action :
- Créer des lieux ou structures d’information sur la problématique personne âgée pour les
professionnels et usagers sur le territoire (Cf. guichet intégré MAIA)
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Concevoir un petit livret personnes âgées qui rassemblerait toutes les infos sur les services et
associations, etc. existants (à l’instar de ce qui se fait déjà dans le champ de la petite enfance et de la
parentalité).
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Créer des supports traduits dans d’autres langues pour faciliter la communication avec les personnes
qui ne parlent pas le français et supports picto avec des images, des signes, etc.
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Développer des actions pour impulser des réseaux d’entraide pour rompre l’isolement (club de
loisir…) et ainsi être plus en alerte en cas de besoin.
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Identifier les personnes ressources qui souhaiteraient travailler avec les personnes âgées ; Favoriser
le bénévolat des jeunes envers les personnes âgées.
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