Une 475
Transcription
Une 475
L’US NO475 ISSN 0751-5839 26 sept. 98 L ’ U N I V E R S I T S Y N D I C A L I S T C L A S S I Q U M O D E R N T E C H N I Q U SNES (FSU) E E E E E SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE Outrances ministérielles Ecrivons à Lionel Jospin Page 8 1000 forums pour gagner l’opinion Remplacements La chasse aux profs est ouverte Page 10 Opération nationale : refus des H.s., action sur effectifs et emplois, page 6 C O U R R I E R BONJOUR LA DÉSINFORMATION Mardi 1er septembre 98, journal de 20 heures de France 2. Veille de prérentrée, le ministre de l’Education nationale est là pour répondre aux questions du présentateur Claude Sérillon. Mais avant cela, deux ou trois reportages pour faire réagir Allègre. Je suis la vedette principale de l’un d’entre eux ! Pauvre T.a. je n’ai pas d’affectation à l’avant-veille de la rentrée des élèves ! Et voilà trois années consécutives que je vis des situations analogues (nominations très tardives, hors discipline, transformation en T.r., etc.). « Victime », comme tant d’autres collègues du mouvement académique, le mouvement déconcentré si cher à notre ministre ! Malheureusement le reportage ne retient pas ce que j’ai dit à ce sujet à la journaliste qui m’a interwievée. Et voilà Allègre pris en flagrant délit de mensonge, devant des millions de télespectateurs : je suis, d’après lui, une victime du mouvement national, si inhumain. Le mouvement national est pourtant fini, nous le savons depuis juin. Et voilà comment on se transforme en un rien de temps : Vedette médiatique j’étais, bouffon je deviens ! Le bouffon d’Allègre ! Bonjour la désinformation. tement insupportable : les parents écrivent que « le professeur sera respecté lorsqu’il cessera d’être toujours absent » et refusent la punition… Un caporalisme certain se met en place dans les établissements à la faveur des propos diffamants du ministre, en provenance des chefs d’établissement et des parents d’élèves. Relever la tête, affirmer que le ministre est un grossier personnage et un menteur, ceci n’est pas accessoire. Certes, nous avons notre presse. Il ne me paraît pas inutile cependant de chercher à occuper le champ des grands médias puisque c’est celui qu’utilise sans vergogne le ministre. (…) P. S., Besançon D.M., Lyon BOUCS ÉMISSAIRES « Les enseignants… sont devenus les boucs émissaires de la « gauche », comme les immigrés le sont à l’extrême droite… Assez d’hypocrisies enfin. Comment Allègre ose-t-il dire qu’il baisse la rémunération des H.s.a. pour financer des emplois-jeunes souspayés, alors que dans le même temps il supprime des postes aux concours ! Autre projet machiavélique d’Allègre (qui était au centre de son attaque contre les agrégés) : déporter les agrégés du secondaire vers le supérieur, de façon à ce que tous les postes du secondaire soient pourvus par des certifiés qui doivent plus d’heures à moindre coût salarial et de façon à ce que les agrégés (les P.r.a.g.) deviennent les « maîtres auxiliaires » du supérieur : une main d’œuvre très bon marché, puisqu’ils « doivent » deux fois plus d’heures annuelles que les maîtres de conférences pour un salaire à peu près identique. Sous couvert de justice, Allègre pense beaucoup aux économies et aux réductions budgétaires. Je note une correction intéressante dans l’U.s. n° 473. Vous parliez jusqu’alors des « contre vérités » d’Allègre. Vous osez écrire maintenant « mensonges ». E.N., Angers UN CAPORALISME CERTAIN SE MET EN PLACE « Je prends la plume brièvement pour vous dire mon étonnement quant à la tactique syndicale adoptée depuis deux ans, et ma rage quant à celui qui se prétend notre ministre de tutelle. Ce faisant, je crois dire le sentiment de nombreux collègues qui se réfugient dans le silence et « la vie privée » faute d’avoir le sentiment de pouvoir peser sur les événements. Je suis ainsi infiniment étonné que la F.s.u. supporte sans broncher les propos scandaleux et réitérés du ministre dans les médias. Le « mammouth », « les absences », « les heures sup. » … Ceci n’est pas sans conséquence dans nos classes, et au quotidien. Un exemple personnel : une élève de Cinquième collée 1 heure pour un compor- NOUS AVONS PERDU L’OCCASION Je crois que jusqu’à un certain point, Allègre est en train de devenir une espèce de boulet pour le P.s. et le gouvernement (voir aussi la bourde à propos de Chevènement). Il commence vraiment « à faire tache » et je ne sais pas si quelque part, ça n’arrangerait pas un peu Jospin d’avoir une bonne raison de le virer. Et nous venons de la lui enlever. … Par sa forte charge symbolique, la grève un jour de rentrée en était une sérieuse. Le fait qu’Allègre ait posé en préalable à toute « discussion » l’annulation de la grève un jour de rentrée montre bien que ça devait le chatouiller quelque part et même qu’il jouait là sa place. Avoir obtenu son report est pour lui une évidente victoire et nous avons laissé passer l’occasion de lui rendre en une fois tous les coups qu’il nous a donnés depuis plus d’un an. AVEC MA GROSSE PAYE D’AGRÉGÉ PARESSEUX C’est vrai qu’il n’est pas évident de comprendre L’US N° 475 2 26 septembre 1998 que les H.s. rémunèrent un service effectué au-delà des heures dues (18 ou 15 heures de cours par semaine, sans oublier bien entendu les heures de préparation, de correction de réunion, de…) mais sous forme d’une somme globale divisée ensuite, pour des raisons de gestion en neuf parties égales… Quant aux vacances… Savez-vous que je me rends un an sur deux depuis vingt ans en Allemagne avec des élèves dans le cadre d’un échange pendant mes vacances de février sans toucher un sou (H.s. gratuites). Savez-vous qu’il m’arrive, comme cette année par exemple, de me rendre en Allemagne (cette fois-ci à l’Université de Bochum du 19 au 29 juillet avec travail de 8 à 10 heures par jour, week-end compris) pour suivre un stage de formation continue sur l’autonomie de l’élève (bien que je ne m’intéresse absolument pas aux élèves, comme tout prof sans scrupules qui se respecte). J’ai payé de ma poche le voyage et je ne touche aucune indemnité. Savez-vous que sur mon temps libre j’administre un site Internet consacré à l’Allemagne et à l’enseignement de l’allemand. J’ai bien entendu payé de ma poche le matériel informatique nécessaire avec ma grosse paye d’agrégé paresseux. J.O. RAS LA CASQUETTE Il est consternant de constater que la tactique de notre « cher » ministre est en train de porter ses fruits ! La technique consiste à balancer une énormité monstrueuse et mensongère du style mammouth à dégraisser, absentéisme des enseignants et pour la dernière, les heures supplémentaires non effectuées et payées. Ce qui déclenche : – la fureur des syndicats ; – la jubilation d’un public mal renseigné et qui aime qu’on tape un peu sur d’autres catégories socioprofessionnelles que la leur ; – la multiplication des articles flous, confus et contradictoires des journalistes. (...) Pendant ce temps, on ne parle pas des autres réformes profondes et dévastatrices qui se préparent en coulisses. Par la suite, le cher Allègre se montre magnanime et revient (un peu) sur ces propos. La démarche est la même au niveau le plus haut de l’Etat où l’on caresse une partie de l’opinion en massacrant une autre partie, puis le bouc émissaire change et ça continue encore et encore (c’est que le début…). Personnellement, en tant que prof : – j’ai ma conscience pour moi ; – j’estime être payé à peu près correctement ; – je mérite mes vacances après le travail épuisant que j’effectue ; – j’en ai ras la casquette (...) R.B. ALLÈGRE MENT ALLÈGREMENT Sa décision tyrannique d’aligner la rentrée des lycées sur celle des collèges lèse les professeurs de Terminale – particulièrement les professeurs de philosophie qui ne sauraient se soustraire au baccalauréat – eux, dont Edith Cresson avait déjà drastiquement diminué le temps de correction de l’épreuve de façon démagogique. Notre travail courageux de correcteur du baccalauréat se verra récompenser de 12 jours de vacances en moins. Il est à ajouter que le rapport Meirieu prévoit purement et simplement la suppression de nos ridicules indemnités de correction. E.N., Angers SOMMAIRE E D I T O TEMPS PRÉSENT Un mouvement qui compte 1 000 forums 4 ACTIONS H.s., effectif, emploi 6 T.A. La flexibilité orchestrée 8 REMPLACEMENTS Chasse aux profs 9 CATÉGORIES 11 NOTRE MÉTIER 13 FORMATION SYNDICALE Le Courrier de S1 n° 2 contient le tableau des stages nationaux organisés par le S.n.e.s. L’Université Syndicaliste, hebdomadaire du Syndicat National des Enseignements de Second degré, SNES, 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07. Tél. standard : 01 40 63 29 00. • Directeur de la publication : Gérard Anthéaume. Tél. 01 42 80 91 04 • Rédacteur en chef : Serge Chatelain. • Collaborateurs permanents : Claudie Barles, Andrée Béhotéguy, Francis Guillout. • Secrétariat de rédaction et maquette : Gabrièle Hübner. • Service publicité : Catherine Pinchaux. Tél. : 01 40 63 29 80. • Photocomposition et photogravure noire et couleur : CAG. • Imprimerie : FAVA PRINT, Les Mureaux (78). • C.P. N° 1578 D 73. • Prix du numéro : 7,80 F • Abonnement : 1) Personnels de l’Education nationale : France : 168 F ; étranger : 263 F. 2) Autres, France : 242 F ; étranger : 335 F. • Petites annonces : (15). • Publicités : Arvel (12), S.c.t. (13, 15), Casden (16). • Photo de couverture : Nicole Joy. Un pointage précis des grévistes du 18 et du 24 septembre fait apparaître, qu’au total, près de 60 % des collègues auront participé à l’action en choisissant parfois de ne faire que l’une des deux grèves. Certes, il y a eu des établissements dans lesquels les collègues ont été moins nombreux et il faut encore que nous débattions avec chacun pour convaincre. Mais à l’issue de ce mouvement, il est clair que le gouvernement doit entendre ce que collectivement nous avons dit dans cette action. Faut-il le redire, pour négocier il faut être deux. Pour notre part, tous nos dossiers sont prêts, aussi bien sur les lycées que sur les collèges, du point de vue des horaires, des contenus et des conditions d’enseignement. Notre argumentation est sans faille sur les heures supplémentaires pour peu que l’on veuille bien se préoccuper de l’avenir à donner aux jeunes étudiants qui ne demandent qu’a devenir enseignants. Nous avons donné tous les éléments pour démontrer que la disparition du mouvement national, c’est moins de mobilité et plus de précarité pour tous. Nous avons fait toutes les propositions nécessaires pour stabiliser les titulaires académiques afin que soit mis fin à leur galère. Et il est urgent de faire accéder les M.a. les plus anciens à un processus de titularisation qui tienne compte de leur expérience. Nous avons eu l’occasion de dire cela publiquement et directement au ministre et à son cabinet. Il faut qu’ils sachent que l’action que nous avons engagée ne s’arrêtera que si les engagements pris sont tenus et si les questions évoquées ci-dessus sont prises en compte. Il faut que le gouvernement prenne conscience que le zéro poste nouveau dans les établissements à la rentrée de 1999, c’est un très, très gros défaut. La France n’aurait-elle plus les moyens d’investir dans l’éducation, alors que ses richesses augmentent, que la croissance se développe ? Pourquoi faut-il qu’un des rares ministères qui voit augmenter ses moyens soit le ministère de la défense dont les effectifs croissent de plus de 5 000 en 1999. Nous voulons la qualité pour tous. C’est une exigence démocratique. Et on nous demande d’accepter des réformes qui se fixent des objectifs bien peu ambitieux, tant au plan des exigences de formation et de qualification, qu’au plan des contenus d’enseignement. On nous presse de renoncer à la formation continue. Que l’on ne vienne pas nous dire que cette ambition-là est corporatiste, que nos demandes se résument à des questions de moyens quand tous nos interlocuteurs ne cessent d’exprimer leur souci de faire tourner le système avec moins de dépenses, de recruter sous forme d’emplois-jeunes plutôt que d’ouvrir tous les postes nécessaires aux concours (or, les emplois-jeunes se substituent progressivement aux surveillants dont le statut permet de combiner études et travail !). Alors faisons-nous entendre. C’est le moment. Monique Vuaillat Secrétaire générale L’US N° 475 3 26 septembre 1998 T E M P S P R E S E N T Ce qu’ils souhaitent pour les collèges et les lycées, les enseignants vont en parler à l’opinion dans « 1 000 FORUMS ». Le guide de la rentrée « Conseils de profs » et le film produit par le S.n.e.s. l’an dernier, « On a tous à gagner à faire gagner l’école » sont déjà disponibles pour aider à organiser ces réunions. 1000 forums p rès majoritairement, les collègues qui ont répondu à la consultation proposent une action de longue haleine en direction de l’opinion pour nous faire comprendre, pour faire connaître nos propositions et pour rectifier les « mensonges » du ministre. Cette idée a été également fortement exprimée par les 300 sections d’établissement qui ont pris part à la téléconférence de lundi dernier. Il a donc été décidé de retenir cette proposition. Sur le thème « ce qu’ils souhaitent pour les collèges et les lycées, les enseignants parlent à l’opinion » nous lançons donc dans toute la France 1 000 T L’US N° 475 forums avec l’objectif d’organiser des rencontres de proximité avec les parents de nos élèves d’abord, avec les lycéens, avec les habitants du quartier, autour du collège et du lycée. Chaque collègue, en explicitant concrètement ce qu’il fait au quotidien, les difficultés qu’il rencontre dans l’exercice de son métier, ce qu’il souhaiterait, ce qu’il pense de la politique du ministère et des propos et décisions du ministre peut ainsi contribuer à ce que nous soyons collectivement mieux entendus. Toutes les occasions sont bonnes pour cela : les réunions parents professeurs, les conseils d’admi4 26 septembre 1998 Monique Vuaillat « C’est donc sur nous tous que repose la réussite de cette campagne. » © G. AZENSTARCK our s’expliquer nistration, les conseils de classe ainsi que les forums qui peuvent être organisés par la section syndicale de l’établissement, par les sections des établissements d’une ville. Nous disposons déjà pour cela d’un bon outil « Conseils de profs », le magazine que nous avons édité et dont nous avons déjà vendu 30 000 exemplaires en kiosque. Il est en vente jusqu’à la fin octobre. Il contient beaucoup de nos propositions et il présente l’intérêt de servir d’appui pour développer l’information, la discussion, et les conseils en direction des parents. Le film que nous avons fait réaliser « On a tous à gagner à faire gagner l’école », qui est passé dans les salles de cinéma l’an dernier, est toujours d’actualité et il est disponible dans les sections départementales. Naturellement, aux plans national, départemental et académique, nous allons prendre des initiatives pour donner le maximum de retentissement à ce travail en nous exprimant dans les quotidiens régionaux, dans les radios, sur FR3. Plus il y aura de forums, plus cela intéressera les rubriques locales, plus nous réussirons à obtenir des reportages, des expressions dans les journaux télévisés. L’US N° 475 Au plan national, nous éditerons un matériel à distribuer dans les forums ; nous étudions la possibilité de financer des encarts presse; nous allons organiser une conférence de presse-débat sur les programmes et les contenus d’enseignement. C’est donc sur nous tous que repose la réussite de cette campagne qui doit s’inscrire dans la durée et qui doit nous permettre de disputer le terrain au ministre qui a évidemment beaucoup plus de moyens que nous pour se faire entendre. C’est aussi cela qui donnera plus d’efficacité à nos actions. Monique Vuaillat 5 26 septembre 1998 © TH NECTOUX le snes dans les médias Mercredi 14.8.98 • France Inter. 22 h 30 : J.-M. Maillard. Jeudi 20.8 • Europe 1. Matinée : Jean-Marie Maillard. Mardi 25.8 • Canal +. Interview de Monique Vuaillat. Jeudi 27.8 • Conférence de presse du S.n.e.s. Présence de nombreux journalistes : France 2, France Inter, RMC, RTL, RFI, Radio TSF, AFP, AEF (Agence Éducation Formation), Le Monde de l’Éducation, L’Humanité, La Vie, le Nouvel Observateur, Témoignage Chrétien, Libération, Le Figaro, La Lettre de l’Éducation, Les Échos, Le Parisien, Le Monde de l’Éducation, l’Événement du Jeudi. Jeudi 27.8 • France Inter. Interview de Monique Vuaillat. Lundi 31.8 • Europe 1. Interview de Monique Vuaillat. Mardi 1.8 • Le Pèlerin. Entretien avec Monique Vuaillat • Ouest France. Entretien avec Monique Vuaillat • RMC. Interview de Monique Vuaillat. Mercredi 2.9 • TF1. Interview de Monique Vuaillat • France Inter. 12 h : Jean-Marie Maillard • Sud Radio. Interview de Jean-Marie Maillard • Les Echos. 13 h : Entretien avec Monique Vuaillat. Jeudi 3.9 • LCI. Monique Vuaillat • FR3. 13 h 00 : Monique Vuaillat • FR3. 19 h 30 : Jean-Marie Maillard • AFP Audio. Interview de Denis Paget. Vendredi 4.9 • France 2. 7 h 45 : Monique Vuaillat • Radio Beur. Interview de Gérard Aschieri. Lundi 7.9 • LCI. 11 h : Denis Paget • France Inter. 18 h 30 : Interview de Monique Vuaillat • Le Figaro. Entretien avec Monique Vuaillat • TVHK (Japon). Interview de Gérard Aschieri Mardi 8.9 • L’Express. Entretien avec Gérard Aschieri. Mercredi 9.9 • RTL. 19 h : Denis Paget • Elle.Entretien avec Monique Vuaillat • L’Humanité. Entretien avec Monique Vuaillat. Jeudi 10.9 • France 2. Interview de Jean-Marie maillard. Vendredi 11.9 • RFI. Interview de Jean-Hervé Cohen. Lundi 14 .9 • L’Express. Interview de Jean-Hervé Cohen • La Cinquième. Francis Berguin • Arte. 11 h : Louis Weber. Mardi 15.9 • France 2. Interview de Francis Berguin. Mercredi 16.9 • La Croix. Interview de Monique Vuaillat. Dimanche 20.9 • Émission de Stéphane Paoli sur la 5e « Quel prof pour quelle école ? » invitée : Monique Vuaillat. Mercredi 23.9 • RTL : interview de Jean-Hervé Cohen • FR3 : Journal 20 h, collège Paul Bert de Malakoff. Jeudi 24 septembre • LCI : émission de Pierre-Luc Séguillon. Invitée : Monique Vuaillat • M6 - TEVA : Monique Vuaillat à 20 h 30 • France 2 : JT 13 h et 20 h, collège Georges Braque à Reims • Canal + : Reportage Lycée Turgot à Paris • Libération : interview Monique Vuaillat • France Inter : 7 h 30 Monique Vuaillat. En préparation : participation à l’émission de Paul Amar, « D’un monde à l’autre », le 5 octobre avec Ségolène Royal. Sont prévus pour les jours suivants : – un portrait de Monique Vuaillat (La Vie), – un reportage de France 3 sur les classes préparatoires (à Mantes-la-Jolie), – une interview de Monique Vuaillat à La Croix, sa participation à la nouvelle émission de Stéphane Paoli sur ARTE « Brise Glace » dimanche 20 septembre à 18 h 30, à l’émission de Pierre-Luc Séguillon sur LCI le 24.9 à 8 h 10… Vous le voyez, nous nous saisissons de toutes les occasions pour exprimer notre point de vue dans les journaux, les radios, les T.v., pour donner les propositions du S.n.e.s., pour commenter les décisions ministérielles et gouvernementales, pour expliquer le choix de nos modalités d’action. Mais le S.n.e.s. dans les médias, c’est aussi les sections départementales et académiques du S.n.e.s. qui nous ont informés à cette rentrée, d’une exceptionnelle sollicitation de la presse et des radios locales. C’est aussi tous les collègues, T.a., M.a., stagiaires, professeurs de prépa, surveillants, emplois jeunes, qui acceptent de témoigner sur leur métier, leurs conditions de travail et de vie. Nous voudrions à cette occasion les remercier. T E M P S P R E S E N T C’EST PAS MOI, C’EST LES AUTRES (SUITE) ACTIONS L’U.s. a déjà fustigé Claude Allègre qui prétendait mensongèrement que la réduction du taux de rémunération des heures supplémentaires avait été expressément inscrite dans la loi de finances pour 1998 votée par le Parlement. Instructive est la lecture du projet de loi de finances pour 1999 qui intègre cette fois une mesure de suppression de crédits de 774 millions de francs (MF) « au titre de la modification du régime des heures supplémentaires » à compter du 01/01/1999. Le ministre est donc pris en flagrant délit : si cette mesure doit être inscrite au budget de 99 c’est donc qu’elle ne figurait pas à celui de 98. Résumons-nous : en 1998, députés et sénateurs n’étaient pas complices de la réduction de nos traitements. Mais ceux qui voteront le budget de 1999 en deviendront les coauteurs. Opération refus d’H.s., effectifs, emploi Encore un bel exemple de l’ouverture de l’école laïque sur son environnement. Sans doute afin de faciliter « la découverte de Dieu et [d’éveiller] la personnalité [et] l’amour fraternel », le proviseur du lycée-collège Michelet à Vanves a laissé distribuer par les soins de l’administration, à tous les élèves de la Sixième à la Terminale, un tract les invitant à se rendre à l’aumônerie catholique voisine. A cet effet, une salle a été mise à la disposition de l’aumônerie. Prière de ne pas évoquer la mémoire de Michelet. SÉCURITÉ SOCIALE Le projet de loi présenté le 22 septembre reste très marqué par la recherche de l’encadrement administré des dépenses. L’exploration de pistes réellement novatrices pour favoriser de nouvelles pratiques plus coopératives, pour améliorer l’efficacité du système de soins et pour en réformer le financement est encore différée. C’est dans cette direction que le S.n.e.s. et la F.s.u. entendent s’exprimer à l’occasion de la tenue des états généraux de la santé annoncés pour les prochaines semaines pour en faire un véritable débat public sur l’avenir de la protection sociale. n nous impose des heures supplémentaires au lieu de créer des emplois d’enseignant et on prétend les payer moins ; dans nombre de collèges et de lycées les effectifs de classe sont chargés et dans le même temps des T.a. sont rattachés à des établissements et ne peuvent exercer leur métier. Certains sont à cheval sur plusieurs établissements alors qu’ils pourraient exercer dans un seul si les H.s. étaient transformées. Suite à la consultation et à la téléconférence, le conseil national lance une opération nationale de refus des heures supplémentaires et de limitation des effectifs de classe. Comment faire ? O REFUS DES H.S. Nous proposons que, chaque semaine sur un ou deux jours, des opérations s’organisent pour faire apparaître la nécessité de ces transformations en emplois et faire réduire les effectifs. Les exemples d’actions déjà engagées, et que l’U.s. et le forum action sur Internet relatent, suggèrent des modalités. Suivant les situations, le volume des H.s., cela peut prendre la forme d’une grève des heures supplémentaires. On peut alors choisir collectivement un jour de la semaine où l’on arrête le travail pour tout ou partie de la journée avec solidarité financière dans l’établissement. On peut aussi faire appel aux T.a. et M.a. rattachés administrativement à un établissement sans avoir de service complet dans leur discipline pour qu’ils assurent ces heures en complétant si nécessaire par des dédoublements de classes surchargées que l’on aura organisée. Il est possible aussi de faire venir les parents pour qu’ils constatent que nous faisons bien les heures supplémentaires et ainsi apporter un démenti concret à la campagne du ministre. Dans les classes préparatoires les collègues sont appelés à mener des L’US N° 475 actions spécifiques les 15 et 16 octobre prochains. Cela peut être l’occasion de mener ces opérations avec les collègues qui exercent en second cycle. LIMITATION D’EFFECTIFS Dans plusieurs établissements des opérations limitation d’effectifs sont lancées. Les établissements qui le font limitent à 25 ou à 30 élèves, une ou deux classes, sur une ou plusieurs journées, organisent l’accueil des autres, et mènent parallèlement une campagne d’information des parents d’élèves. Il est là aussi possible de faire appel à des collègues qui sont en sous service ou qui n’ont pas d’affectation afin de mettre en relation emploi et conditions d’enseignement et de montrer les besoins. INFORMER L’OPINION Rétablir la vérité Dans tous les cas, que ce type d’initiative soit possible ou ne le soit pas, il est indispensable d’en appeler à l’opinion, en faisant publiquement le bilan sur une ville ou un département du nombre d’emplois que l’on pourrait créer en transformant les H.s. mais aussi en réduisant les effectifs, en dédoublant les classes... Tracts, communiqués de presse, initiatives publiques à l’extérieur des établissements, peuvent être autant de solutions… En n’oubliant pas que nous sommes en période de débat budgétaire et que les députés auront par ce biais à ce prononcer aussi bien sur les créations d’emplois que sur les « économies » réalisées par la réduction du taux des H.s. : autant de raisons de s’adresser à eux, par courrier ou, mieux par délégation. Rechercher l’unité Ces actions auront d’autant plus de portée qu’elles seront unitaires. L’ensemble des organisations représentatives du second degré (à l’exclusion de F.o.) a signé un texte (publié dans l’U.s. n° 471 du 4/9/98) commun appelant au refus des H.s. Depuis, des discussions ont eu lieu dans le cadre du collectif « Tous pour l’emploi » réunissant les syndicats de la F.s.u., F.e.n., S.g.e.n., F.a.e.n., F.e.r.c.-C.g.t. afin d’impulser des initiatives communes, dont les modalités devraient être précisées au cours des prochains jours. Monique Vuaillat © D. MAUNOURY EXTRÊME-ACTION Ces actions auront d’autant plus de portée qu’elles seront unitaires. 6 26 septembre 1998 T E M P S P R E S E N T CLASSES PRÉPARATOIRES CLAUDE ALLÈGRE ET LES TECHNOLOGIES Poursuite de l’action Dans un entretien paru dans « Le petit bleu du Lot-et-Garonne » (1) le philosophe Michel Serres explique combien notre ministre a toujours apporté un soin scrupuleux au développement des technologies modernes dans l’éducation : « Peut-être vous souvenez-vous qu’à l’époque où Edith Cresson était Premier ministre, j’ai été chargé d’une mission concernant l’enseignement à distance. Partout, les collègues des classes préparatoires restent très mobilisés. L scolaire, sur le prétendu vote par l’Assemblée de la baisse de rémunération des heures supplémentaires (voir U.s. n° 473 et 474). Les collègues doivent transmettre au S.n.e.s. toutes les initiatives locales qu’ils envisagent ; rappelons l’adresse de la liste S.n.e.s.-classes prépas : [email protected]. Faites vous inscrire sur cette liste en envoyant un message à la liste elle-même ou à Erreur ! [email protected]. Ainsi, à Lille, un rassemblement académique est prévu samedi 3 octobre, à 13 h 30, avec demande d’audience auprès des élus locaux et du recteur. Cette date pourrait être reprise dans d’autres académies. A coté d’actions locales, les professeurs souhaitent que Nous proposons que deux journées nationales d’information, sur les classes préparatoires et les heures supplémentaires, se tiennent dans chaque lycée les 15 et 16 octobre. Les modalités de ces journées seront définies en concertation avec les associations et les syndicats qui s’y associeraient. © AFP/GERARD FOUET es deux grèves des 10 et 18 septembre ont été massivement suivies en classes préparatoires et, dans les manifestations, les cortèges de professeurs de ces classes ont été remarqués. Il importe de poursuivre tout type d’action afin de faire pression sur le ministre et sur le gouvernement. Ces actions doivent avoir deux directions: heures supplémentaires et défense des classes préparatoires. Sur le dossier des heures supplémentaires, il importe d’élargir la mobilisation à l’ensemble des professeurs des collèges et des lycées. Il faut encore démentir les affirmations du ministre, reprises parfois par d’autres responsables, sur le calcul du nombre de semaines de l’année soient organisés des temps forts nationaux; beaucoup d’idées ont circulé. Les associations de professeurs de classes préparatoires ont ainsi annoncé une manifestation nationale qui pourrait avoir lieu début novembre, le S.n.e.s. s’associe activement à cet appel. Jean-Hervé Cohen Michel SERRES LUNDI 21- TÉLÉCONFÉRENCE GÉANTE ancées à 17h, 10 téléconférences sont menées en parallèle, chacune s’adressant aux S1 de 10 départements environ. Près de 500 établissements au total se sont connectés, même si tous n’ont pas souhaité s’exprimer. La discussion porte sur L le 18, le 24, la consultation, les revendications (H.s., déconcentration, réformes des lycées et collèges) et sur les meilleurs moyens de poursuivre l’action au delà du 24. Le lycée Marcel-Sembat de Vénissieux répond au lycée Saint-Criq de Pau, le collège Le 22 octobre 98 manifestation unitaire des retraités Avec la F.s.u., le S.n.e.s. appelle tous ses adhérents à participer aux manifestations unitaires de retraités à Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nancy, Nantes, Toulouse, le jeudi 22 octobre à l’appel des Unions confédérales de retraités C.g.t., C.f.d.t., F.o., C.t.f.c., C.f.e.-C.g.c. Dans la dynamique née le 22 octobre 1996, continuée le 25 novembre 1997, nous manifesterons « pour la défense du pouvoir d’achat et des régimes de retraite », pour une fiscalité non discriminatoire, pour une véritable prestation autonomie… Le 22 octobre 1998 sera une étape d’une action plus longue pour l’avenir et la consolidation de notre système de retraite. L’US N° 475 © T.I.B. JANE STERRETT Les S1 en direct avec le conseil national Renoir de Neuville-sur-Saône au lycée La Fayette de Clermont… L’ambiance est bonne, les propos plutôt constructifs, ce qui n’ empêche ni la lucidité dans l’analyse des aspects divers de la mobilisation, ni certaines critiques à propos du report de la grève du 10. A 18h une première synthèse des 10 téléconférences est ébauchée. L’accord est général sur la nécessité de réussir d’abord la grève du 24 septembre, sur la nécessité aussi de mener une vigoureuse campagne d’opinion permettant à la fois de faire pièce aux mensonges du ministre et de mieux faire comprendre nos revendications. A 18 h 30 Monique Vuaillat prend la parole pour une nouvelle téléconférence de synthèse qui regroupe cette fois l’ensemble des établissements et des membres du conseil national. Bernard Boisseau 7 26 septembre 1998 Mais il y a un grand tiroir dans lequel les ministres enferment les rapports… A cette époque, c’est l’actuel ministre qui avait la haute main sur l’Education nationale et il n’a même pas lu le rapport. Ce qui lui permet de dire aujourd’hui : la France est en retard. Mais à qui la faute ? En réponse à une autre question, Michel Serres précise, à propos de Claude Allègre : « Il dit trop de mal des enseignants pour être bien à sa place. Il n’est pas populaire et ne l’a jamais été dans l’Education nationale et je partage totalement l’opinion de mes confrères à son égard. Il n’enseigne plus depuis longtemps. C’est un politique pur qui n’a jamais été l’élu du peuple Nous contestons beaucoup qu’il soit un ministre de gauche. Il n’est pas de gauche. Quand on est de gauche, on prend le risque de l’élection. On le considère un peu comme un poujadiste. » (1) Mardi 22/9/98 LE MINISTRE ET LES TECHNOLOGIES (SUITE) Notre sympathique ministre, soucieux d’aider les collègues à s’équiper en matériel informatique, écrivait dans sa lettre du 5 juin 1998 adressée à tous : « Chaque enseignant, s’il le désire, ne devrait-il pas avoir une adresse électronique, un ordinateur chez lui avec des facilités financières pour les acquérir ? » La solution à cette bonne question, génialement trouvée par celui qui l’avait posée, a été diffusée par « Sud-Ouest » du 13 septembre 1998 : « Le ministre a proposé aux enseignants de profiter des rabais sur matériel dans les grandes surfaces pour s’initier à la maison. » Ça fait chaud au cœur, merci encore. T E M P S P R E S E N T ELECTIONS AU C.A. – VOTEZ SNES (FSU) Ecrivons à Lionel Jospin , Monsieur le Premier ministre ttirer votre attention sur les faits suivants d’a Les soussignés ont l’honneur Claude Allègre, ministre de l’Education nationale, de la Depuis sa prise de fonction, M. n’a cessé de multiplier les déclarations publiques met, recherche et de la technologie lycées et des collèges. Ainsi en est-il tout particulièredes ts tant en cause les enseignan ées relatives à l’absentéisme des enseignants et, tout tér ment de ses allégations réi irmant que les professeurs percevraient des indemnités aff récemment encore, de propos s qui ne seraient pas effectuées. ire pour des heures supplémenta à porter atteinte à la considération des corps de fonce De tels propos sont de natur partenons et doivent donc être regardés comme des tionnaires auxquels nous ap s au sens des articles 30 et 31 de la loi du 29 juillet 1881 on outrages, sinon des diffamati 13 juillet 1983 porsur la presse. l’article 11 de la loi 83-663 du blique est tenue de de s me mê s me ter des e ult Or, il rés tivité pu fonctionnaires que « la collec tant droits et obligations des tre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffaprotéger les fonctionnaires con urraient être victimes à l’occasion de leurs fonctions, po mations ou outrages dont ils préjudice qui en est résulté ». le t, s de solliciter de votre et de réparer, le cas échéan au regret de se voir contraint partient le ministre t son és gn ssi sou les i uo urq quel ap C’est po té de chef du gouvernement au bienveillance, en votre quali Recherche et de la Technologie, la protection prévue à la ues de l’Education nationale, de à mettre un terme aux attaq t an vis e sur me te tou re nd l’article 11 précité, et de pre jet. et outrages dont ils sont l’ob eur le Premier ministre, nos respectueuses salutations. nsi Mo Nous vous prions d’agréer, Les projets qui circulent au ministère visent à instituer dans les établissements scolaires d’autres lieux de décision que ceux qui relèvent de l’organisation actuelle des établissements : groupes de personnes choisies par le chef d’établissement, super-chefs à pouvoir accrus sur un réseau, autonomie de fonctionnement plus grande. Voter au moment des élections au C.a., c’est montrer l’attachement des personnels à une représentation élue, sur des positions d’ensemble claires. C’est dire l’importance de la concertation, de pratiques démocratiques dans les établissements scolaires. C’est réaffirmer la nécessité de faire respecter les droits des personnels et de garantir un service public équitable. Nous n’acceptons pas une remise en cause des principes de transparence et de démocratie sans doute insuffisamment entrés dans la pratique mais fondés en droit dans les textes. Un courrier de S1 vient d’arriver dans les établissements, il contient les derniers éléments d’information, les textes officiels, des conseils pour constituer des listes S.n.e.s. et intersyndicales F.s.u. LES MÉDIAS SOUS PRESSION Le ministre de l’Éducation nationale, qui use et abuse des médias pour jeter les enseignants en pâture à l’opinion, supporte mal que ceux-ci, à leur tour, expriment leur rejet de sa politique et de ses méthodes. Les pressions pour interdire aux médias l’accès aux établissements, notamment quand ils sont en grève, et dont nous avions déjà fait état dans l’U.s. n’ont fait que s’accentuer et se généraliser. Pour les grèves des 18 et 24, des journalistes nous ont fait savoir qu’on leur avait systématiquement refusé l’accès de tous les établissements. C’est sans doute au nom de la transparence et de l’exercice de la citoyenneté que les mouvements sociaux dans l’Éducation nationale n’ont droit de cité qu’hors les murs. CONSULTATION Plus de 5 000 réponses ! Ces nombreuses réponses montrent qu’un large débat est ouvert dans le syndicat et la profession sur les exigences des personnels et les moyens de les faire entendre. uatre-vingt-trois pour cent des réponses considèrent que les propositions des ministres sont insuffisantes, un peu plus de 1 % ne partage pas cette appréciation. L’exigence d’un calendrier précis de négociation est affirmée dans plus de 77% des réponses (moins de 1 % n’y souscrit pas). Les grands dossiers revendicatifs prioritaires : • les heures supplémentaires : annulation du décret, transformation en emplois statutaires, suppression de leur imposition et mesures salariales. • la déconcentration et l’emploi : retrait des textes sur la déconcentration, rétablissement et amélioration du mouvement national, résolution de la scandaleuse situation faite aux Q L’US N° 475 jeunes enseignants titulaires académiques, augmentation des postes aux concours, véritable dispositif de remplacement respectant les personnels et leur qualification, rétablissement des postes de M.i.-S.e. supprimés. • Le système éducatif : abandon des fourchettes horaire en collège et du projet de 26 et 30 heures en lycée, moyens d’un travail en équipe et d’une prise en charge des élèves en difficulté. Cela implique aussi la réduction des effectifs par classe, le rétablissement de dédoublements. C’est donc un budget 1999 qui réponde à ces exigences, développe les recrutements et les titularisations, qu’attendent les personnels. Il est pour l’immédiat une mesure qui ne coûte rien, celle de la vérité et du respect des personnels et de leur 8 26 septembre 1998 métier. C’est sur ces axes et selon des modalités, notamment dégagés par la consultation, que le conseil national du S.n.e.s. a décidé de développer l’action. L’ensemble des collègues est appelé à s’adresser à l’opinion publique pour dire la réalité de son métier et ses difficultés et présenter ses idées pour améliorer la formation et assurer la réussite de tous. Développer l’action dans chaque établissement à partir des points concrètement vécus de refus des H.s., de limitation des effectifs, d’amélioration des conditions d’emploi et de remplacement. Une action nationale qui s’inscrit dans la durée et qui devra connaître d’autres développements. Eugenio Bressan T E M P S TITULAIRES ACADÉMIQUES La flexibilité orchestrée L’imagination des recteurs est au pouvoir quand il s’agit d’utiliser les personnels. attachements sur Z.r., imposition de tâches diverses et variées : la surveillance, la documentation, soutien à raison d’une heure par classe (soit 18 classes !), remplacements, ordre et contrordre en matière d’affectation. La rentrée 98 a été caractérisée par une nouvelle dégradation des conditions d’emploi des T.a. et l’amplification des phénomènes vécus les années précédentes (cf. U.s. 473) Soucieux de se conformer aux directives du rapport Bloch et de réussir un effet d’affichage auprès des parents, dopés par la perspective d’un mouvement déconcentré qui leur donnerait davantage de pouvoirs, les recteurs ont ajouté dans les circulaires organisant le service des T.a. en rattachement à la rentrée 98 la nécessité de leur confier en priorité l’encadrement des élèves qui ne pourraient être pris en charge pour cause d’absence inopinée ou de courte durée. Ainsi, dans l’académie de Lille, ce sont plus de 700 T.a. qui ont été rattachés hors commission le 02/03 pour effectuer une prérentrée en collège le 3 et se trouver sans service, amers, déçus de ne pouvoir exercer, à la sortie de l’I.u.f.m., un métier choisi. Déjà, ces derniers jours, certains se sont vus enjoindre par le chef de l’établissement de rattachement de prendre au pied levé les élèves d’un collègue absent ; outre le caractère non statutaire d’un tel ordre contraire au décret du 30/09/85 relatif à l’exercice des fonctions de remplacement, le fait de pouvoir en quelques jours, sans délais, connaître des élèves, intégrer sa démarche à la progression pédagogique et les objectifs fixés par le collègue absent n’interroge pas le recteur sur l’utilité de remplacements de ce type. Il est vrai que la question du respect des qualifications et la réflexion sur les conditions nécessaires à l’acte d’enseignement ne semblent pas au cœur de la politique éducative prônée par Claude Allègre ... Ces exemples sont éclairants : il s’agit bien, par le biais d’une gestion rectorale qui passe outre les règles définies nationalement, d’étendre la flexibilité à l’ensemble des personnels enseignants, de faire voler en éclats les statuts, de favoriser l’arbitraire des hiérarchies locales. La situation actuellement faite aux T.a. et aux M.a. en rattachement préfigure ce qui attend l’ensemble des collègues si la décision de déconcentration est maintenue : des nominations sans garantie de poste fixe en établissement, ou sans Z.r. définie précisément – sauf à considérer qu’une académie en est une ! – l’imposition de multiples tâches, le poids des petits chefs. Des actions diversifiées ont déjà eu lieu, des révisions d’affectation ont été obtenues ; l’étude de possibilités d’actions juridiques est en cours ; des consignes ont été données aux T.a. dans les sections académiques pour contester les affectations non conformes, demander à l’autorité – chef d’établissement ou recteur – un ordre écrit en cas d’imposition de tâches non statutaires, document indispensable si s’engagent des recours juridiques. Il nous faut maintenant organiser collectivement la solidarité avec les T.a. dans les établissements sous forme de pétitions, de délégations marquant l’opposition de l’ensemble des collègues à une utilisation des personnels que ne respecte ni la qualification ni les statuts. Il nous faut mener campagne pour le respect du décret de 85 © CLÉMENT MARTIN R sur les remplacements en rappelant nos revendications sur le nombre de postes de T.r. à créer. Le dispositif d’action autour du refus des H.s., la dénonciation des effectifs chargés et le recensement des besoins doivent permettre d’articuler la demande d’amélioration des conditions de travail, la possibilité d’exercer leur métier pour les T.a. en attente d’affectation. Le rapprochement des situations faites aux uns et aux autres est souvent particulièrement parlant : ainsi, dans le cadre des journées d’accueil organisées par le rectorat de Lille à destination des nouveaux arrivants : une jeune collègue a pris la parole pour dénoncer l’absurdité d’une situation qui la voyait rattachée dans un collège Z.e.p. nanti de certaines classes à 28 alors qu’elle-même ne disposait que d’un emploi du temps bricolé dans l’attente d’une suppléance. On lui répondit sèchement qu’il n’y avait pas là matière à dédoublement puis le micro lui fut soudain coupé. Pour les autorités rectorales, plus de mots, plus de problèmes, mais le discours avait fait mouche. Partout où le contexte est favorable, il est donc nécessaire de confronter les témoignages des uns et des autres, multiplier les rencontres entre parents et enseignants, exiger les créations de postes nécessaires. L’amélioration qualitative du service public d’éducation passe nécessairement par le développement de l’emploi public et le respect de la qualification. Frédérique Rolet L’US N° 475 9 26 septembre 1998 P R E S E N T RECULADE RECTORALE Une titulaire académique avait été nommée en juillet 1996 et à compter du 1er septembre suivant dans un établissement de Bordeaux. Le 10 septembre, elle recevait un nouvel arrêté daté du 5 septembre qui la nommait rétroactivement au 1er septembre et pour l’année scolaire dans un nouvel établissement situé à 120 km de Bordeaux... Quand elle a sollicité le paiement des indemnités de sujétions spéciales, le rectorat lui a opposé sa nomination à l’année. Elle a déposé un recours indemnitaire devant le tribunal administratif de Bordeaux. Sans attendre le jugement, le recteur a reconnu le bien-fondé de sa demande et lui a versé au titre de l’année scolaire 1996-97 la somme de 71 368 F. Il ressort en effet de l’article 2-2 de la circulaire n° 894565 du 11 décembre 1989 que les I.s.s.j. sont dues à la suite de toute affectation intervenant postérieurement à la rentrée. ALLO ? ICI LE PRINCIPAL... Une titulaire remplaçante reçoit sur son répondeur téléphonique un message inaudible d’un chef d’établissement lui demandant d’effectuer une suppléance. Cela se passe pendant les grèves de novembre-décembre 1995. Le temps d’identifier l’interlocuteur et d’arriver à le joindre, la collègue commence le remplacement quatre jours plus tard. L’administration procède alors à une retenue sur traitement de 4/30e ! Avec l’aide du S.n.e.s., notre collègue saisit le juge administratif d’un recours en annulation. Le juge lui a donné satisfaction considérant que l’affectation n’émanait pas de l’autorité compétente, en l’occurrence le recteur et qu’en l’absence de « notification par tout moyen », il ne pouvait pas être procédé à cette retenue pour service non fait. L’administration devra donc rembourser la retenue opérée et verser en outre 500 F pour les frais de procédure (trib. adm. de Poitiers - 30/06/1998 - Mme F ... c/recteur de l’académie de Poitiers). P R E S E N T REMPLACEMENTS DE L’INAPTITUDE D’UN ARRÊTÉ Le tribunal administratif de Paris a annulé un arrêté du directeur de l’académie de Paris prononçant l’inaptitude définitive aux fonctions d’enseignement d’un collègue à l’issue d’un congé de longue durée. Seul le comité médical avait été consulté préalablement. La consultation tardive de la commission de réforme, comportant notamment la participation de deux représentants du personnel enseignant, a entaché la décision d’inaptitude d’un vice de forme. Le tribunal a en outre accordé 500 F pour les frais de procédure. L’action juridique du S.n.e.s. comptabilise désormais un certain nombre de succès dans le domaine souvent méconnu du fonctionnement des comités médicaux et des commissions de réforme (trib. adm.de Paris, 18 décembre 1997, Mr. S... c/directeur de l’académie de Paris). COLLABORATION EXEMPLAIRE ? Dans l’académie de Lyon, l’Education nationale est-elle chargée d’assurer la promotion politique de Charles Millon ? Telle est la question que l’on peut en effet se poser. Vendredi 18 septembre avait lieu la pose de la première pierre du gymnase du lycée Blaise-Pascal de Charbonnières, en présence de Charles Millon, sous la protection de dizaines et de dizaines de policiers lourdement armés. Ni les professeurs, ni les membres du conseil d’administration du lycée n’avaient été informés de cette manifestation, à laquelle des élèves ont été contraints de participer sur désignation de l’administration du lycée, ainsi que plusieurs d’entre eux l’ont confirmé devant des journalistes de la presse locale. Le S.n.e.s. soutient la protestation des enseignants du lycée de Charbonnières devant cette invraisemblable atteinte à la laïcité. Une telle opération, avec un tel déploiement de forces policières, n’a pu se réaliser sans l’accord exprès du préfet, et l’on n’imagine pas que le recteur de l’académie de Lyon n’ait pas été tenu informé. Le S.n.e.s. exige que le ministre s’exprime sur cette affaire et qu’une enquête soit diligentée sans délai afin d’établir les responsabilités, et que les initiateurs de cette opération soient rappelés aux devoirs de leur charge. La chasse aux profs est ouverte Motif : « pas de classe sans enseignant ». ôté jardin, le ministre poursuit sa campagne sur le fait que l’on a assez d’enseignants – quand il ne dit pas que l’on en a trop –, et qu’il est ringard et archaïque de revendiquer toujours plus d’enseignants, toujours plus de postes. Côté cour, il donne à ses recteurs des consignes draconienne pour pallier les manques de personnels déjà avérés, ou prévisibles, pour assurer les remplacements. La chasse aux profs est ouverte. Premiers visés, les collègues qui ont l’audace d’user de leur droit à la formation continue. Dans telle académie (Aix) une lettre aux organisations syndicales du secrétaire général du rectorat les informe, dès le 15 juin, que les congés de formation professionnelle seront refusés aux collègues de lettres classiques, anglais, espagnol, éducation musicale, E.p.s., économie et gestion comptable et aux C.o.-psy. A cette liste sont venus rapidement s’ajouter les collègues de S.v.t. Motif : il ne sera pas possible de les remplacer. Dans telle autre (Dijon), le responsable du service de la formation informe les chefs d’établissement qu’en septembre et octobre, seuls les stages ayant lieu le mercredi aprèsmidi sont maintenus. Exit tous les autres. Motif : respect du principe « pas de classe sans enseignant » ! Interrogé par le S.n.e.s., le recteur affirme que cette lettre « n’existe pas » ! Visés ensuite, tous les collègues en poste. La circulaire du recteur de Reims est un bon exemple. Toutes les réunions institutionnelles auront lieu le mercredi après-midi, les voyages scolaires pendant les congés, les conseils de classe après la fin des cours et à des heures accessibles aux parents (18 h ? 19 h ? 20 h ?). Quant aux appariements avec des établissements étrangers, ils seront soumis, s’ils ne se situent pas pendant les congés, à l’obligation de remplacement des collègues accompagnateurs. Cela entrera dans le cadre de ce que C © P. PHILIPON T E M P S la circulaire rectorale définit comme les remplacements « courts «, c’est-àdire inférieurs à 15 jours, et qui sont de la responsabilité des chefs d’établissement. Ceux-ci devront utiliser « les ressources internes » de leur établissement (enseignants de la discipline, des disciplines voisines, M.i.S.e. titulaires d’une licence), mais aussi les « ressources extérieures » (notamment l’intervention d’enseignants d’établissements voisins), le tout payé en H.s.e. ! Mêmes consignes à Dijon, mais oralement, cette fois, au cours d’une réunion de chefs d’établissement. Cerise sur le gâteau dijonnais, la multiplication des contrôles médicaux pour faire la chasse « aux tire-au-flanc ». Voilà qui éclaire singulièrement la notion de « gestion des ressources humaines » dont Claude Allègre a fait un de ses chevaux de bataille. A Nice, la situation frise l’ubuesque. La crainte de ne pas disposer d’un nombre de personnes suffisant pour les remplacements, conduit le rectorat à refuser d’affecter sur des postes restés vacants des M.a. qu’il a, dans un L’US N° 475 10 26 septembre 1998 premier temps, affectés sur zone de remplacement. Conséquence : il recherche plusieurs dizaines de nouveaux précaires pour assurer les enseignements à l’année. La plupart des mesures prises par les recteurs sont l’application directe du rapport Bloch « Pas de classe sans enseignant ». Ce rapport devait faire l’objet d’une concertation avec les organisations syndicales avant toute décision sur les problèmes de remplacement. Il n’en a rien été. Le conseil national appelle les collègues à réagir vigoureusement et à rétablir la vérité face aux propos, mensongers et réitérés à cette rentrée, du ministre sur l’absentéisme, en informant les parents d’élèves, les élus et la presse de ces situations, et en refusant collectivement l’imposition des remplacements en sus du service. Il s’agit d’une tentative de plus de contourner nos statuts et de dégrader nos conditions de travail. Ce sont également les recrutements futurs et donc l’emploi des jeunes diplômés candidats aux concours qui sont en jeu. Jean-Marie Maillard C A T E G O R I E S LISTE D’APTITUDE DÉCRET 72 A la tête du client ? Les C.a.p.n. examinant les candidatures à l’accès au corps des certifiés par liste d’aptitude ne se sont tenues que les 16 et 17 juillet. La semaine précédente, en refusant de siéger, les syndicats représentés avaient protesté contre l’effet des points de mérite introduits autoritairement dans le barème du décret 72. Rappelons que les recteurs pouvaient, dans la limite de 30 points en cas de cumul, « récompenser » l’exercice en Z.e.p. ou sensible ainsi que des « fonctions spécifiques ». Ces points n’ont pas été octroyés selon les mêmes critères, ni dans la même proportion par tous les recteurs : tel a poussé ses candidats en jouant le cumul et le haut de la fourchette, tel autre a voulu s’en tenir à des critères objectifs et n’a pas ou peu utilisé toutes les bonifications. La D.p.e. du ministère s’est émue des disparités et a enquêté sur les choix de répartition et sur la nature des fonctions spécifiques : pas de réponses claires ou satisfaisantes. A titre d’exemple, un rectorat a justifié des points de fonctions spécifiques par « une excellente manière de servir »... De l’aveu même de l’administration, il fallait recadrer pour l’année suivante. Qu’avons-nous pu mettre en évidence ? Dans nos disciplines, sur 1417 nominations possibles, ce sont 161 candidats qui n’auraient été promus que grâce à ces bonifications alors que d’autres collègues reculaient dans la liste par rapport à l’an passé. Dans une déclaration commune à laquelle F.o. a refusé de s’associer, le S.n.e.s., le S.n.a.l.c. et le S.g.e.n. ont demandé que les listes soient corrigées par suppression des points attribués sans critère clair : on aurait pu conserver, en attendant l’ouverture d’une réelle concertation pour les textes 1999, ceux liés à l’exercice effectif en Z.e.p. dans la mesure où ils sont justifiables et quantifiables de la même façon pour tous les candidats. Les listes finalement présentées en C.a.p.n. ont été très partiellement modifiées : seul le cumul des bonifications Z.e.p. et spécifiques a été supprimé par le ministère, permettant de récupérer 11 nominations pour des collègues initialement privés de promotion. Nous avons dit en préalable que le compte n’y était pas et que l’arbitraire entachait cette campagne 98, d’autant que nous nous sommes heurtés à un refus de discussion véritable. Nous avons dénoncé la volonté ministérielle de transformer les C.a.p. en chambres d’enregistrement et, ne nous satisfaisant pas de ce rôle, nous avons systématiquement proposé au vote de la C.a.p. une « contre-liste » sans bonification. Cette expérience est, grandeur nature, celle d’une gestion sans cadrage national suffisant pour écarter les dysfonctionnements de la déconcentration puisque le barème est partiellement laissé à l’appréciation des recteurs. Nous avons tout de même pris acte de la volonté de la D.p.e. d’ouvrir la concertation sur les notes de service 99 afin de supprimer les effets de cumul et de réduire le poids des fonctions spécifiques dans le barème : nous sommes prêts à la discussion. Le 11 septembre, une cinquantaine de nominations supplémentaires ont été présentées à la C.a.p.n. au titre des décrets 72 et 93 : elles résultent des désistements de l’été. Le tableau, ci-contre, en tient compte : ce sont les barres définitives. Annie Faurissou Jean-Claude Richoilley EMPLOIS-JEUNES LEURS DROITS La circulaire n° 98-150 du 17/07/98 parue au B.o. n° 30 du 23/07/98 précise les conditions de travail des emploisjeunes au sein de l’Éducation nationale. Au bout d’une année scolaire, le ministère s’est enfin résolu à prendre en compte une part des multiples interventions que nous avions faites et des revendications qui se faisaient jour. Mais le texte publié reste marqué encore par de multiples ambiguïtés et in- suffisances. Les congés sont fixés à 7 semaines par an à compter du 1er septembre. Obligation est faite de les prendre durant les périodes de vacances scolaires et 4 semaines consécutives en été. La durée du travail est fixée à 1 575 heures par an sur 45 semaines, les 200 heures de formation devant être déduites de ce total (la formation a fait l’objet d’une circulaire le 30/03/98 parue au B.o. n° 15 du 05/04/98). On obtient ainsi des semaines de 35 heures mais ce n’est qu’une moyenne. Toutefois un maximum horaire de DECRETS : BARRES DEFINITIVES APRES C.A.P.N. DU 11/09/98 – DECRET 72 Disciplines Education musicale Arts plastiques Arts appliqués Philosophie Lettres classiques Lettres modernes Histoire-Géographie S.e.s. Mathématiques Sciences physiques Sciences naturelles Biotechnologie A (Biochimie) Allemand Anglais Espagnol Italien Russe Portugais Hébreu Chinois Langue d’Oc Arabe Technologie Génie mécanique Génie civil Génie industriel Génie électrique S.t.m.s. Biotechnologie B (Santé et environnement) Hôtellerie Economie et gestion Informatique de gestion Documentation DECRET 89 TOUS PRIS L’US N° 475 11 26 septembre 1998 Barres Tous 169 (5/07/55) Tous Tous 192 (07/09/56) 193 (27/01/55) 193 (08/08/55) 167 (02/06/55) 181 (15/03/53) Tous 193 192 193 (06/05/55) 192 (15/04/49) 192 (16/08/51) 172 181 Tous Tous Tous Tous Tous Tous Tous Tous Pas de candidat Tous 169 169 Tous Tous Tous 193 (25/02/54) DECRET 93 100 PTS (11/08/54) 39 heures est fixé. La pauserepas est de 45 minutes minimum. Par ailleurs, les emplois-jeunes ont droit à 56 heures d’autorisation d’absence pour examens et concours. La dimension éducative au sens large est réaffirmée. Seules les activités prévues dans le contrat de travail sont à effectuer. Les emplois-jeunes demeurent dans le cadre de l’Éducation nationale et n’ont pas à intervenir pour les collectivités locales ou les associations, sauf si cette activité s’inscrit dans le cadre du projet d’établissement. Seuls les emplois-jeunes recrutés par l’Éducation nationale sont à même d’exercer dans les écoles et autres E.p.l.e. Il est rappelé qu’il ne doit y avoir aucun effet de substitution. Nous pouvons donc relever des avancées intéressantes sur la définition des conditions de travail des emplois-jeunes, notamment en termes horaire, mais, il faut noter dans le même temps des flous sur les missions des emplois-jeunes, audelà des grands principes, et une annualisation dangereuse du temps de travail. Il importe donc de veiller à ce que l’application de ces dispositions sur le terrain se fasse de la manière la plus favorable : c’est la responsabilité notamment des S1 en liaison avec les emploisjeunes. Eric Roulet RETRAITE CFPT, CO-PSY, PEGC Nous avons reçu courant août, la réponse du ministère de l’Education nationale à nos dernières interventions sur la prise en compte pour la retraite des années de formation des professeurs de lycée technique (C.f.p.t.), des P.e.g.c. et des conseillers d’orientation psychologues régis par le décret n° 72-310 du 21 avril 72. Ces personnels ont passé un premier concours donnant accès à une formation, d’un ou deux ans, effectuée en qualité d’élè- ve professeur ou d’élève conseiller. Ensuite la réussite à un second concours leur conférait la qualité de stagiaire. La prise en compte de cette (ou de ces) année(s) pour la retraite se heurte à l’absence de texte, dans le Code des Pensions, prévoyant les périodes de scolarité pour des élèves professeurs n’ayant pas la qualité de stagiaire. La réponse du ministère ouvre une porte pour les C.f.p.t. : « La situation des professeurs techniques de l’enseignement technique a toutefois fait l’objet d’une dérogation à ce principe. En effet, les élèves professeurs du cycle préparatoire au concours interne de recrutement des professeurs techniques de lycée technique ont été depuis 1964 assimilés à tort à des fonctionnaires stagiaires. Cette situation a engendré des difficultés notamment pour la réaffiliation des intéressés au régime général d’assurance vieillesse de la Sécurité sociale. Par ailleurs, à l’occasion de la réforme des concours d’accès au professorat de l’enseignement technique, le décret n° 86-488 du 14 mars 1986 a modifié le décret n°75-1161 du 16 décembre 1975 et a reconnu aux élèves professeurs du cycle préparatoire la quali- té de fonctionnaire stagiaire. Cette période est donc désormais prise en compte dans la constitution du droit à pension. L’ensemble de ces éléments a conduit le ministre chargé du Budget à prendre une décision exceptionnelle à l’égard des personnels recrutés au titre du décret du 16 décembre 1975 en leur maintenant le bénéfice de leur affiliation au régime de retraite des fonctionnaires. » Il nous reste à faire préciser au service des pensions si l’ensemble des C.p.t. est bien concerné et quelles seront les modalités pratiques de prise en compte des années de formation pour le calcul ou le recalcul des pensions. Par contre, le blocage reste complet pour les C.o.-psy et les P.e.g.c. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette situation et nous continuerons à intervenir auprès du ministère et des élus pour faire avancer ce dossier. François Moreau AGRÉGÉS DES RETARDS INACCEPTABLES La plupart des promotions 97-98 n’ont pas encore été finalisées et les collègues sont toujours en attente de leur promotion. Les CALENDRIER : CAPA DES AGREGES (Hors-classe - liste d’aptitude) selon les informations disponibles à ce jour Hors-classe : Aix-Marseille, 29 septembre ; Amiens, 25 septembre ; Besançon, octobre ; Bordeaux, début octobre ; Caen, 7 juillet ; Clermont, ? ; Corse, juillet ; Créteil, ? ; Dijon, ? ; Grenoble, 19 septembre ; Guadeloupe, juillet ; Guyane, ? ; Lille, 20 septembre ; Limoges, juillet ; Lyon, ? ; Martinique, juillet ; Montpellier, ? ; Nancy-Metz, fin septembre/début octobre ; Nantes, ? ; Nice, 10 juillet ; Orléans-Tours, 30 septembre ; Paris, ? ; Poitiers, ? ; Reims, 23 septembre ; Rennes, 7 juillet ; Réunion, 6 juillet ; Rouen, 21 septembre ; Strasbourg, 6 juillet ; Toulouse, ? ; Versailles, 15 octobre . Liste d’aptitude : Aix-Marseille, 29 septembre ; Amiens, 25 septembre ; Besançon, octobre ; Bordeaux, début octobre ; Caen, 7 juillet, Clermont, ? ; Corse, juillet ; Créteil, ? ; Dijon, ? ; Grenoble, 19 septembre ; Guadeloupe, juillet ; Guyane, ? ; Lille, 15 juillet ; Limoges, juillet ; Lyon, ? ; Martinique, juillet ; Montpellier, ? ; Nancy-Metz, fin septembre/début octobre ; Nantes, ? ; Nice, 10 juillet ; Orléans-Tours, 30 septembre ; Paris, 10 juillet ; Poitiers, ? ; Reims, 23 septembre ; Rennes, 7 juillet ; Réunion, 6 juillet ; Rouen, 21 septembre ; Strasbourg, 6 juillet ; Toulouse, ? ; Versailles, 15 octobre. ? : date encore non fixée. promotions 98-99 à la hors-classe et au corps des agrégés par liste d’aptitude (effet au 1/9/98) prennent unretard considérable et inacceptable. La responsabilité en incombe au ministère du Budget (contrôle financier) et au ministre lui-même pour ce qui concerne les promotions de corps et de grade. Avancement d’échelon 9798 : les arrêtés de promotion au choix et au grand choix, enfin validés, sont en cours d’édition et vont pouvoir être enfin transmis aux rectorats. Rappelons que la C.a.p.n. s’est tenue au printemps dernier. Le contrôleur financier contestait certains reclassements et refusait aussi de valider des promotions au titre d’années antérieures correspondant à des réparations d’erreurs de l’administration. Pour ces situations, les arrêtés doivent cependant être édités manuellement, ce qui va occasionner un retard supplémentaire. Accès au corps des agrégés au 1/9/97 : après avoir dû combattre la tentative de coup de force du ministre qui a retardé la tenue de la C.a.p.n. à l’automne dernier, c’est le contrôleur financier qui a bloqué l’ensemble des promotions sous prétexte de contestation de reclassements pourtant effectués selon les règles établies en 1989 pour les certifiés hors classe. Après de nouvelles interventions, la situation s’est finalement débloquée début juillet (cf. U.s. no 469). Plus d’un an après la date d’effet, les collègues reçoivent enfin leur arrêté ! Ils devront veiller à ce que les rappels financiers auxquels ils ont droit leur soient bien versés sans erreur ni oubli (s’adresser si besoin à votre section académique). Accès à la hors-classe et au corps des agrégés (au 1/9/98) : dans la plupart des académies, les C.a.p.a. ne se sont pas encore tenues et dans de nombreux cas les dates ne sont pas encore fixées (cf. tableau). Faute de personnels en nombre suffisant et d’outils informatiques fiables, les services rectoraux sont dans l’incapaL’US N° 475 12 26 septembre 1998 cité d’assurer en même temps ces opérations et les affectations rectorales (T.a. et M.a.) qui s’achèvent à peine à la miseptembre dans de nombreuses académies. C’est dire que le retard sera considérable. La responsabilité appartient au ministre qui, choisissant le retour à l’arbitraire, a bloqué la note de service publiée ainsi très tardivement fin mai. Pour la horsclasse, un appel à candidatures et le principe du barème ont été sauvegardés à la suite de nos interventions. Néanmoins, la vigilance s’impose pour que l’appel à candidatures ne soit pas vidé de son sens par les recteurs et pour que les éléments d’arbitraire introduits dans le barème soient combattus dans les C.a.p.a. L’action collective des personnels est indispensable pour appuyer les interventions des élus dans les commissions. Nous demandons que les C.a.p.a. se tiennent sans retard supplémentaire et que les C.a.p.n. se réunissent ensuite au plus vite. Si vous ne l’avez pas encore fait et si la C.a.p.a. vous concernant ne s’est pas encore réunie, adressez à votre section académique votre fiche syndicale. Nicole Sergent N O T R E M E T I E R PROGRAMMES SCOLAIRES LYCÉES De l’artisanat au bricolage Une troisième rencontre sur la réforme des lycées a eu lieu le 17 septembre à la direction des enseignements scolaires. Elle portait sur le travail personnel des lycéens. Le S.n.e.s. a exposé ses conceptions autour de quatre idées essentielles : • Le travail personnel des lycéens est étroitement lié à l’activité de la classe ; les conditions du travail en classe peuvent conduire à reporter l’essentiel de l’activité intellectuelle des élèves en dehors d’elle ; c’est pourquoi nous préconisons d’abord des pratiques et des conditions d’enseignement qui utilisent pleinement les heures d’enseignement pour un travail actif écrit, oral, expérimental, pratique... La réduction des effectifs est essentielle, de même que les dédoublements travaux dirigés, travaux pratiques, d’atelier ou de laboratoire. • Il faut conduire les lycéens à une véritable autonomie et éviter une guidance permanente comme le préconisait le rapport Meirieu : le S.n.e.s. a proposé qu’on développe l’usage des C.d.i., des technologies de l’information en libre-service. En proposant de généraliser des travaux personnels interdisciplinaires, le S.n.e.s. veut pousser à l’usage de ces lieux et inciter les lycéens à lire et à chercher. Cela suppose des documentalistes plus nombreux, des équipements, du personnel technique. • Le S.n.e.s. a proposé le renforcement du travail de l’équipe éducative. Tous les problèmes des lycéens ne sont pas purement scolaires. Les C.o.psy, les C.p.e., les infirmières, les assistantes sociales, doivent resserrer leurs liens de travail au service des élèves, pour mieux détecter leurs problèmes. Des créations d’emplois sont nécessaires. Les M.i.-S.e. peuvent jouer un rôle pédagogique plus important s’ils sont également plus nombreux. • Pour les aides ponctuelles à certains élèves, à certains mo- L’élaboration des programmes est un élément essentiel du système éducatif. Claude Allègre ne s’y trompe d’ailleurs pas puisqu’il ne cesse de porter ses attaques contre « l’excès des programmes », leur ambition prétendument excessive, pour imposer une école où l’on n’apprendrait plus grandchose. Le projet de réforme de l’école primaire ou l’audit sur les collèges vont plus loin encore en prétendant que les programmes ne devraient plus être que des objectifs généraux, des cadres de référence plutôt qu’un énoncé des savoirs indispensables. Pour parvenir à ses fins, le ministre semble avoir trouvé la solution : donner le pouvoir de rédaction des programmes au Conseil national des programmes, mis en veilleuse depuis plusieurs années et dont on ne sait plus exactement qui le compose ; remplacer les groupes de travail disciplinaires par deux ou trois rédacteurs à partir du postulat que, plus les rédacteurs sont nombreux, plus les programmes seraient chargés. Que deviendraient les consultations de tous les personnels ? Elles disparaîtraient purement et simplement et seraient remplacées par la consultation de quelques experts. On est aussi aux antipodes de ce qu’il faudrait faire si l’on voulait prendre au sérieux la question des savoirs et de la culture à transmettre. Nous avons proposé que le ministère se dote d’une infrastructure solide et pluraliste permettant d’évaluer, d’expérimenter, de recueillir des avis, de mener des débats scientifiques, didactiques et pédagogiques absolument nécessaires pour sélectionner les connaissances à apprendre et les pratiques qui permettent de le faire pour un très grand nombre. Nous voulons qu’on évalue avant de changer, qu’on associe, dans les académies, tous les personnels à un suivi des programmes, aux débats nécessaires pour les changer. On sortirait ainsi des débats sommaires sur la lourdeur ou l’allégement des programmes ou des manuels ; on associerait étroitement ceux qui traduisent ces programmes dans les classes au travail de ceux qui doivent prendre des décisions d’évolution. Loin de prendre cette voie, le ministre réduit même à néant le peu qui était mis en place ces dernière années. Le dispositif qui se dessine fait courir le risque que les contenus soient pilotés par des chapelles qui n’auront pas même la compétence scientifique reconnue de l’inspection générale. Ce serait revenir à la préhistoire. Denis Paget REFORME L’US N° 475 13 26 septembre 1998 S.v.t. séries L et E.s. Suite au travail de l’an dernier et à la situation catastrophique de notre enseignement, le groupe S.v.t. prépare un dossier solide et novateur à l’attention de l’I.g. et du M.e.n. Nous avons pour cela besoin de vos témoignages, attentes et propositions. Nous comptons sur vous. ments, le S.n.e.s. a proposé de mettre 1 h 30 par exemple à la disposition des équipes éducatives. Le S.n.e.s. a demandé qu’on desserre les contraintes qui pèsent sur les modules. C’est sur cette question que les divergences apparaissent. Le ministère compte toujours redéployer les moyens (ou une part de ces moyens) consacrés aux modules pour les redistribuer seulement à une partie des élèves. Il propose que la D.h.g. comporte une partie enseignement et une partie « aide individualisée » distribuée sur projet dans le cadre de relations contractuelles entre les établissements et les académies (le montant de cette aide varierait en fonction de critères divers, sociaux et autres). Le S.n.e.s. a dit son hostilité à une formule qui fera disparaître les 6 heures consacrées aux modules en Seconde dans de très nombreux établissements. L’expérience du collège est, à cet égard, édifiante. Le directeur de la D.e.s.c.o. distingue quatre sortes d’aides : – aide à tous les élèves type modules pour l’aide méthodologique ; – aide à l’initiative de l’équipe pédagogique mais pas pour tous les élèves (petits groupes pour soutien en une ou plusieurs disciplines ou en interdisciplinarité) ; – aide à la demande des élèves type S.o.s. math ; – autoformation, type accès libre. Enfin, un bref échange a eu lieu sur les programmes. Le ministère affirme que les allégements ne pourraient entrer en vigueur qu’à la rentrée 99 et non pas à la Toussaint comme l’a affirmé le ministre. Les procédures d’élaboration des programmes redonneraient le pouvoir de rédaction au C.n.p. et excluraient toute participation de l’I.g. Les consultations des enseignants seraient remplacées par la consultation de quelques personnes chargées de tester les projets. Les G.t.d. seraient remau x m EX em CL bre U s d SIF uS S .n. e.s . Voyages au Canada CIRCUITS MONTRÉAL, QUÉBEC, CHARLEVOIX, SAGUENAY, ACCOMPAGNÉS EN FRANÇAIS Incl. : vol, autocar, hébergement 3★, visites dont 1 jour de motoneige et 1/2 journée traîneau à chiens, repas chez les Indiens hurons, et bien d’autres choses… • Saint-Sylvestre au Canada (9 jours, 7 nuits) : départ 26, 27 déc. 99. A partir de 9 850 F. Réveillon de la Saint-Sylvestre avec animation québécoise, demi-pension, taxes. • Février au Canada (9 jours, 7 nuits) : départ 6, 13, 22, 23 fév. 99. A partir de 8 850 F. Soirée avec animation québécoise, demi-pension, taxes. CIRCUITS MOTONEIGE ET TRAÎNEAU À CHIENS (9 jours, 7 nuits) • Départ quotidiens. Individuel ou groupe. A partir de 8 900 F. Incl. transfert, hébergements 3★, 3 jours de motoneige, 1 jour de traîneau à chiens, Québec, Montréal, demi-pension, taxes et vol aérien inclus. SCT Tourisme étudiants. CP 51, 135, Cote-Bellevue, Pointe au Pic/La Malbaie, GOT 1MO QUÉBEC Tél. : 1 418 665 4766 – Fax : 1 418 665 4766 EMAIL [email protected] Le B.o. spécial no 7 du 3 septembre 1998 contient toutes les informations relatives aux inscriptions aux concours de la session 1999. Date de clôture des inscriptions : le vendredi 6 novembre 1998 à 17 heures. La prochaine U.s. précisera les modalités d’inscription, les conditions de titre, d’ancienneté de service pour les concours internes et réservés… LYCÉES REFORME Une troisième rencontre sur la réforme des lycées a eu lieu le 17 septembre à la direction des enseignements scolaires. Elle portait sur le travail personnel des lycéens. Le S.n.e.s. a exposé ses conceptions autour de quatre idées essentielles : • Le travail personnel des lycéens est étroitement lié à l’activité de la classe ; les conditions du travail en classe peuvent conduire à reporter l’essentiel de l’activité intellectuelle des élèves en dehors d’elle ; c’est pourquoi nous préconisons d’abord des pratiques et des conditions d’enseignement qui utilisent pleinement les heures d’enseignement pour un travail actif écrit, oral, expérimental, pratique... La réduction des effectifs est essentielle, de même que les dédoublements travaux dirigés, travaux pratiques, d’atelier ou de laboratoire. • Il faut conduire les lycéens à une véritable autonomie et éviter une guidance permanente comme le préconisait le rapport Meirieu : le S.n.e.s. a proposé qu’on développe l’usage des C.d.i., des technologies de l’information en libre-service. En proposant de généraliser des travaux personnels interdisciplinaires, le S.n.e.s. veut pousser à l’usage de ces lieux et inciter les lycéens à lire et à chercher. Cela suppose des documentalistes plus nombreux, des équipements, du personnel technique. • Le S.n.e.s. a proposé le renforcement du travail de l’équi- pe éducative. Tous les problèmes des lycéens ne sont pas purement scolaires. Les C.o.psy, les C.p.e., les infirmières, les assistantes sociales, doivent resserrer leurs liens de travail au service des élèves, pour mieux détecter leurs problèmes. Des créations d’emplois sont nécessaires. Les M.i.-S.e. peuvent jouer un rôle pédagogique plus important s’ils sont également plus nombreux. • Pour les aides ponctuelles à certains élèves, à certains moments, le S.n.e.s. a proposé de mettre 1 h 30 par exemple à la disposition des équipes éducatives. Le S.n.e.s. a demandé qu’on desserre les contraintes qui pèsent sur les modules. C’est sur cette question que les divergences apparaissent. Le ministère compte toujours redéployer les moyens (ou une part de ces moyens) consacrés aux modules pour les redistribuer seulement à une partie des élèves. Il propose que la D.h.g. comporte une partie enseignement et une partie « aide individualisée » distribuée sur projet dans le cadre de relations contractuelles entre les établissements et les académies (le montant de cette aide varierait en fonction de critères divers, sociaux et autres). Le S.n.e.s. a dit son hostilité à une formule qui fera disparaître les 6 heures consacrées aux modules en Seconde dans de très nombreux établissements. L’expérience du collège est, à cet égard, édifiante. Le directeur de la D.e.s.c.o. distingue quatre sortes d’aides : – aide à tous les élèves type modules pour l’aide méthodologique ; – aide à l’initiative de l’équipe pédagogique mais pas pour tous les élèves (petits groupes pour soutien en une ou plusieurs disciplines ou en interdisciplinarité) ; – aide à la demande des élèves type S.o.s. math ; – autoformation, type accès libre. Enfin, un bref échange a eu lieu sur les programmes. Le minis- tère affirme que les allégements ne pourraient entrer en vigueur qu’à la rentrée 99 et non pas à la Toussaint comme l’a affirmé le ministre. Les procédures d’élaboration des programmes redonneraient le pouvoir de rédaction au C.n.p. et excluraient toute participation de l’I.g. Les consultations des enseignants seraient remplacées par la consultation de quelques personnes chargées de tester les projets. Les G.t.d. seraient remplacés par des groupes restreints à trois personnes au plus. Le S.n.e.s. a fait savoir qu’un tel dispositif serait une véritable régression et conduirait à éliminer tout débat pluraliste au profit de quelques chapelles. Un prochain rendez-vous a été pris la semaine prochaine pour examiner la grille horaire de Seconde et les différentes séries. Tout montre que la mobilisation des personnels doit rester entière. D. P. © JEAN TEXIER Concours 1999 CAMPAGNE SUR LES ENSEIGNEMENTS TECHNOLOGIQUES ET PROFESSIONNELS Le rapport Marois, issu de la table ronde sur les enseignements technologiques et professionnels du printemps dernier, préconisait, entre autres mesures, une grande campagne nationale d’information sur ces enseignements. Le ministre, qui a fait sa rentrée dans un L.p. a annoncé l’organisation de cette campagne comme une décision arrêtée. Le recteur de l’académie de Nantes (Daniel Bloch), nous a confirmé, dans une entrevue récente, la tenue de cette campagne à l’heure actuelle en préparation, et qui doit se tenir courant janvier, dans l’académie de Nantes. Il paraît important de suivre les préparatifs de cette campagne et de préparer des initiatives pour que le S.n.e.s. soit présent à l’occasion de cette campagne et fasse entendre ses propositions spécifiques sur la voie technologique des lycées et du post-bac. On ne peut, en effet, éliminer le risque d’une camL’US N° 475 14 26 septembre 1998 pagne axée exclusivement sur les enseignements professionnels, alors que la voie technologique n’apparaîtrait pas dans toutes ses dimensions et ses potentialités, complémentairement à la voie professionnelle. Dans le contexte actuel de la F.s.u., il paraît aussi important que ces initiatives associent les syndicats de la F.s.u. concernés par la formation professionnelle, le S.n.e.s., le S.n.e.Sup. pour la voie technologique supérieure, le S.n.e.t.a.p. pour l’enseignement technique agricole (qui rassemble voie professionnelle et voie technologique) et le S.n.e.t.a.a. pour les lycées professionnels. Dans le cadre de la campagne d’opinion et des mille forums impulsés par le S.n.e.s., chaque lycée technologique est incité à prendre des initiatives spécifiques. Un nouvel essor de la démocratisation du système éducatif passe nécessairement par une redynamisation de l’ensemble des voies de formation, de façon complémentaire. Pierre Narbonne S, session 1999 : parties du programme qui ne feront l’objet d’aucun exercice lors de l’épreuve du bac, pour 1999. • Rappels : – les nouveaux programmes de Quatrième dans toutes les disciplines sont applicables à cette rentrée – B.o. hors série n°1 du 13 février 1997 (deux volumes) et n°9 du 9 octobre 1997 pour les L.v.2. Ils sont en vente dans les C.d.d.p. et C.r.d.p. dans des brochures éditées par le C.n.d.p., ainsi que les documents d’accompagnement. Exigez-les dans votre établissement ; – histoire-géographie : de nouvelles épreuves du bac sont mises en place pour la session 1999. B.o. n°12 du 20 mars 1997. • A venir : les nouveaux programmes de Troisième applicables à la rentrée 1999 seront publiés dans un prochain B.o. Un dossier de l’U.s. reviendra sur ce sujet courant octobre. Hélène Latger BAC La note de service annuelle devait paraître au B.o. du 17/9/98. Mais, le projet est bloqué au cabinet du ministre de l’Education nationale depuis plusieurs semaines. La date de sa publication est donc inconnue. Dès que cette note sera signée nous donnerons des indications pratiques dans l’U.s. Dès à présent, les collègues qui envisagent de postuler à l’étranger peuvent retirer un dossier de candidature auprès du rectorat (ou des services culturels à l’étranger). PROGRAMMES ET EPREUVES • Parus au B.o. n°33 du 10 septembre 1998 : – le programme de S.e.s. de la terminale E.s. (p.1936 à 1941) ; – les programmes de latin et grec applicables à titre transitoire en Troisième pour l’année 1998/99 (p. 1942 à 1948) épreuves de physique-chimie au baccalauréat général, série Affectation à l’étranger P E T I T E S LOCATIONS Cadix, gde villa ds parc naturel, vue pano. except. sur mer, pins, phare Trafalgar, calme absolu, 3 500 F/qz. sept. à juin. Tél. : 02 40 60 44 85. Andorre, Baléares, Canaries, Costa Blanca, F4 tte saison, 2 000 F/s. vac. scol. rés. maint. Tél. : 03 83 82 54 28. Loc. Paris 2 p. 60 m 2, 4 000 F. Tél. : 03 27 61 08 96. Loue Paris 18e 2 p. 40 m2, tt équipé, nbx rgts, prox. Saint-Lazare et R.e.r. 3 600 F c.c. Tél. : 01 40 59 04 02. Loue Paris 11e square Gardette, T2 36 m2, 5e sur cour, asc. calme, libre 1er oct. 3 600 F/mois charg. comprises. Tél. : 01 43 55 23 70. Loue F2 30 m2, Paris Bastille, 3 500 F c.c. Tél. : 01 43 54 62 84. Coll. loue Paris 17e, 3 pièces, 52 m2 refait neuf, cuisine équipée, 5 000 F c.c. Tél. : 01 42 28 80 69. Bretagne (29) Plozevet loc. mais. 2/3 pers. calme, prox. mer. Tél. : 00 493 04 11 00 17. Urgent, professeurs retraités cherchent acheter pour couple enfants ingénieurs appartement 3 chambres quartier Denfert si possible. Tél. : 01 45 88 00 39. Coll. recherche Paris centre à acheter ou louer studio 25 m2. Tél. : 02 99 28 76 25, h. de b. A louer, Saint-Denis, F4 env. 60 m2, parking, ascenseur, prox. métro. 3500F + charges. Tél. : 03 27 98 62 46. Paris, coll. ch. loc. 2 p. fin oct. 3 500 F, calme, soleil, sol. transp. Tél. : 06 81 43 21 70. A N N O N C E S (85) Brétignolles , coll. loue T2 (4-8 pers.) 100 m plage. Tél. : 02 51 98 01 07. Loue studio 28 m 2 Lagny (77), 2 800 F c.c. dans résidence neuve, place de parking souterrain. Proche toutes commodités. Libre de suite. Tél. : 01 64 17 04 29. Arc 1800 stud. Sud. 5 pers. Tél. : 01 39 51 54 75. Coll. loue Paris-Censier (5e) studio s.d.b. cuis. équip., balcon, cave. Imm. stand. Tél. : 01 46 24 78 50. Paris 18e, coll. loue 3/4 pièces 60 m2, 4 800 F + ch. Tél. : 01 42 22 03 20. Périgord-Quercy, mais. mblée, 6 ch. tt confort, jdin. Ttes saisons. Tél. : 02 98 40 68 59. Ile de Ré, loue ms cft 6 p., vélo, port, Toussaint. Tél. : 05 46 35 97 56 (soir). Loue Sainte-Anne, Guadeloupe, plage 8 mn, bung. 2/6 pers, jardin, confort, calme. Tél. : 05 90 88 20 60, fax. : 85 41 30. Combloux-Megève, loue duplex meublé, 4 pièces, 1 s.d.b., 1 c. d. toil., 1 couch., ds chalet, 100 m de pistes, exp. sud. Libre Noël et hiver. Tél. : 02 98 40 33 95 (le soir). Coll. loue Vincennes T2 43 m2, 3 500 F c.c. Tél. : 02 96 74 38 41 (soir). Toscane, maison. Tél. : 02 48 77 01 71. Rome, appart. Tél. : 02 48 77 01 71. Collègue loue Viroflay (78) 4/5 p. duplex (85 m2) prox. ts transports, (15’ Montparnasse) et commerces, 6 200 F/m. Tél. : 01 39 49 42 41. Ht-Jura, frontière suisse loue gîtes, alt. 1 000 m, tarif Toussaint, 1 000 F/7 j. Tél. : 03 84 60 61 83. Voyages scolaires au Canada (7 nuits-9 jours) • Tours opérateurs québécois composé d’enseignantes et enseignants. • Echanges et circuits au Canada pour groupes scolaires. • Garantissons tarif le plus bas. Rencontre à votre école sur demande. Tarifs Congés hiver 99 1 990 F + 2 200 F (billet d’avion) Congés printemps 99 1 990 F + 2 200 F (billet d’avion) Congés automne 99 1 990 F + 2 200 F (billet d’avion) Voyages professionnels 1 990 F + 2 200 F (billet d’avion) Incluant autocar, hébergement, visites et demi-pension SCT Tourisme étudiants. CP 51, 135, Cote-Bellevue, Pointe au Pic/La Malbaie, GOT 1MO QUÉBEC Tél. : 1 418 665 4766 – Fax : 1 418 665 4766 EMAIL [email protected] Corse, golfe Ajaccio, loue villa, 4/5 pers. site except. ttes périodes. Tél. : 04 91 49 22 81. Paris 16e métro + R.e.r., studio nf standing, confort, balcon, cave, gardien, 3 000 F + charges. Tél. : 01 45 80 55 78. Coll. loue Paris 11e, rés. 2 p. vac. Toussaint. 1 800 F. Tél. : 01 43 38 70 94. Loue du lun. au vend. apt. meublé tt confort, Paris XIe à col. soigneux. 1 700 F/mois + élec. Tél. : 05 55 03 84 58. Dijon, coll. loue studio 26 m2 avec gara. Wilson 2 400 F ch. comp. Prox. fac. Tél. : 03 84 22 66 31. Loue Paris 16e, proche I.u.f.m., studio 33 m2 état neuf. Tél. : 01 45 72 33 15. Loue Saint-Ouen, Garibaldi, 2/3 p. 63 m2. Asc., 4 400 F c.c. Tél. : 01 39 62 44 68. Prague, coll. loue appts, sem. Tél. : 01 60 72 62 48, soir. Paris 14e, coll. loue 3 pièces, 70 m2, 5 000 F/mois. Tél. : 00 351 606 98 64. Paris 7e, 8e, 15e, 17e loue studios entièrement meublés et équipés tél., t.v., ling, à partir de 1 200 F par semaine. Tél. : 01 30 43 84 36. Paris 17e, loue petit F2, refait neuf, cuisine équipée, très clair, vue dégagée, 3 200 F c.c. libre 1er septembre. Tél. : 01 40 12 41 53. IMMOBILIER L’Aigle (61), vds sur ter. ent. clos 1 500 m2 mais. 5 ans, plain-pied 6 p. (130 m2), cuis. éq. et aménagée, 1 s.d.b., 1 s. d’eau, 2 w.c., garage carrelé 42 m2, piscine 7 x 4 m. Près c. ville, ttes comm., 1 h 15 Paris. Prix : 985 000 F. Tél. notaire : 02 33 84 26 10. Villard-de-Lans (38) studio au pied des pistes 26 m2 + balcon, plein sud. Meublé, coin cuisine équipée, séjour, coin nuit, s. de b., w.c. 220 000 F. Tél. : 04 90 09 53 80. Coll. vd centre Grenoble, bel appt ancien rénové, 154 m2, g. séjour, 3 ch., cuis. équip. chauf. ind. gaz. 1,080 KF. Tél. : 04 76 78 61 70. Eragny-sur-Oise (95), vends très bel appartement ensoleillé (108 m2 + terrasse 12 m2), au 1er étage : entrée, double séjour 35 m2, cuisine équipée, 3 chambres, salle de bains, salle d’eau, w.c., débarras, box fermé en soussol, chauffage collectif, 30’ Paris St-Lazare, près gare S.n.c.f. et gare R.e.r., commerces, crèches, écoles, collèges. 690 000 F. Tél. : 01 30 37 14 82. Bégerac (24), vend ter. 910 m2, s. habitable, 116 m2, pl. pied, chauff. gaz neuf, 4/5 p. Puit, garage, chmée. Tél. : 01 40 37 72 28, après 20 h, p/rens. L’US N° 475 15 26 septembre 1998 Tél. 01 40 63 27 11 - S.n.e.s., 7, rue de Villersexel, 75007 Paris LOISIRS DIVERS Classe patrimoine, Tours ville royale XVe-XVIe archéo., moyen-âgen, renaissance, danses, taille pierre, vitrail. 5 jours. 5e. Doc. au 02 47 54 48 90. Vac. automne rando. pédestre à thème chateaux cathares, P. Jarige . 38880 Autrans. Tél. : 04 76 95 36 55. SEJOURS NEIGE 1999 Pied de pistes Val-Cenis 217 à 235 F/jour Info Doc. Vidéo : CIS 73480 Val-Cenis – Tél. : 04 79 05 92 30 300 pianos de concert et d’étude en exposition, neufs, px importateur. Ex. : 1er prix 7 500 F. Livraison ds tte la France, Beschstein, Kimball, Seiler, Rameau... Ets Bion, 4, imp. du Moulin, 60510 Therdonne (5 km de Beauvais). Tél. : 03 44 07 70 12, ouv. 7/7. CHAMPAGNE CHARPENTIER Fils collègue, propose brut mil., rue des Ecoles, 02310 Charly-sur-Marne, 1 heure de Paris. Tél. : 03 23 82 10 72 TARIF E.N. S.n.e.s.-Echanges Depuis plusieurs années, S.n.e.s.-Echanges offre aux syndiqués du S.n.e.s. la possibilité d’entrer en contact avec des enseignants et établissements scolaires étrangers : correspondance personnelle, correspondance scolaire et professionnelle, échange de séjour et de logement, accueil… Voici comment nous procédons : nous utilisons le canal de la presse des syndicats qui acceptent de coopérer avec nous. Les demandes qui nous parviennent de l’étranger sont publiées anonymement dans la rubrique S.n.e.s.-Echanges (ne pas confondre avec les petites annonces payantes de l’U.s.). Nous communiquons les adresses aux collègues qui nous les demandent et ils ont ensuite toute liberté pour entrer en contact avec le demandeur. Les échanges se font sous la responsabilité des uns et des autres. Cette formule rencontre un vif succès, mais la diversité des demandes est telle qu’elle oblige parfois à des délais d’attente assez longs. Mais nous traitons toutes les demandes qui nous parviennent en nous efforçant de les satisfaire au mieux des souhaits de chacun. Des contacts ont pu s’établir avec le Québec, l’Ontario, l’Espagne, la Suède, la Norvège, la République tchèque, l’Australie, le Japon… Des possibilités existent en Italie, en Irlande, en Grèce et dans les pays africains. La diversité des demandes est telle qu’elle oblige à des délais d’attente assez longs car nous restons tributaires des possibilités de collaboration des autres syndicats. Un regret toutefois : celui de ne pas être informés du résultat de ces échanges dont nous savons - incidemment - qu’ils sont fructueux et sympathiques. Alors n’hésitez pas à nous solliciter et à nous faire part de vos expériences ! Bonne rentrée à tous. Annette Bigaud S.n.e.s.-Echanges vous propose Québec : Echanges de logement • Enseignante orthopédagogue souhaite échanger auto, maison avec une famille d’Alsace. Habite un beau « condominium », 2 chambres (4, voire 5 personnes). • Couple avec fillette (4 ans) échangerait l’une ou l’autre de ses résidences : 1° appartement à Montréal (2 ch.) confortable, lumineux, face à un parc et très central, ou 2° grande maison (3 ch., salle de jeu, jardin, vue magnifique) dans le très beau village de North Hatley, près de Sherbrooke (1 h 1/2 de Montréal), contre appartement ou maison à Paris. De septembre 1998 à juin 1999 (flexible). • Québec : échangerait beau condo, dans résidence de construction récente « Porte des Laurentides » à Saint-Jérôme (30 mn de Montréal). 4e étage, 2 chambres à coucher (dont une chambre d’enfant) salle de bains. Belle vue. Voiture : Toyota Camry LE V6 1992, 4 portes, climatisée. (non-fumeurs) Echange scolaire • Le collège protestant « Royal West Academy » de Montréal, discipline stricte, entrée sur concours, souhaite organiser un échange d’élèves et de 3 professeurs avec un collège d’Alsace ou de Lorraine : 20 à 25 élèves de 12 à 16 ans, anglophones mais suivant divers cours en français. Durée de l’échange : 2 semaines, dates à discuter, de préférence vacances des voyageurs et scolarité des receveurs. Accueil réciproque dans les familles des élèves et des professeurs. • Urgent, réponse avant le 30 sept. 98 Le Collège Saint-Louis à Québec, souhaite organiser un échange de séjours avec un établissement français, région parisienne de préférence mais accepterait tout autre proposition vu l’urgence, pour une trentaine d’élèves de 15 et 16 ans (ni plus, ni moins) pour échange culturel, social, touristique, géographique, historique. Période souhaitée pour le séjour en France : 20 février au 6 mars, ou 27 février au 13 mars, ou 27 mars au 10 avril. Accueil réciproque dans les familles. Propose visite de Montréal et ses environs, Québec, Ottawa, Laurentides, sports d’hiver (traîneaux à chiens, glissades, pêche sur glace, patinage etc.). Contact direct tél. : 514 595 2045, télécopie : 514 595 2131. Si vous êtes intéressé(e) , écrivez pour demander les coordonnées de l’établissement, en joignant une enveloppe timbrée à votre adresse à : S.n.e.s.-Echanges, 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07.