1) celle de Jean-Pierre Caron-Cardoso (doctorant Paris 8 en

Conférences 2011-2012 du Pr Antonia Soulez sur “Langage et vie” (2), série « Lire l’Album », collab. MSH
Paris Nord et Fondation MSH articulées à la thématique de l’Axe Innovant, équipe C, LLCP de l’université
de Paris 8 St-Denis et Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord
Deux interventions se tiendront le 23 mai prochain à la MSH Paris nord:
1) celle de Jean-Pierre Caron-Cardoso (doctorant Paris 8 en cotutelle avec le
Brésil) dont le sujet portera sur : sur morphologie et ontologie de l'œuvre
musicale
2) Celle d'Olivier Capparos (doctorant Paris 8, travaux sur Fernando Gil) dont
le résumé est le suivant : " Geste musical, intuition et stratégie
compositionnelles"
A la recherche des indices, marqueurs, embrayeurs souvent indiscernables et cependant
nécessaires à toute composition musicale – à tout acheminement d'une idée, d'un matériau vers
une forme – il s'agit de décrire les passages, les mouvements et les limites du figurable et de
l'audible au coeur même d'une stratégie compositionnelle. Notre exigence de description se veut
concrète. Par exemple, la « projection morphologique de la main » (hors analyse harmonique,
contrapuntique, rythmique) peut-elle s'avérer inaugurale d'une oeuvre pianistique de Beethoven?
La graphie d'une partition peut-elle conduire le compositeur à informer le matériau embryonnaire
d'une écoute intérieure? La dégradation du support (altérations matérielles, accidents) et les
modes de médiatisation technologique induisent-ils des manières radicalement distinctes de «
donner forme » à une oeuvre de musique concrète? Une analyse fine nous conduirait aussi vers les
moments d'une dramaturgie intime où l'oreille, l'oeil, la main tendent à former un seul geste
continu de la composition. Voir et saisir un instrument, capturer un son, lever la main pour
diriger un ensemble, relever sur une portée ce qu'on entend en « voyant » - se figurant – les sons
imaginés (perception interne directe ou remémorative) et les sons notés.. Mais on ne saurait
minimiser l'écart et la tension entre « gestuel » et « compositionnel ». « Dramaturgie intime » :
pour le musicien comme pour le dramaturge voué à l'écriture du théâtre, la détermination du
matériau commence souvent par des formes d'empathie ou de déréalisation des perceptions
coutumières. Ces expériences initiales d'un musicien inaugurent un geste, sans pour autant, dès
l'abord, initier une stratégie compositionnelle ou une oeuvre.
Un sémioticien noterait que nos questions tentent de cerner une logique du signifiant à l'intérieur
d'un langage proprement musical (même si celui-ci relève en partie d'un langage figural). Nos
descriptions et exemplifications relèvent donc d'une phénoménologie descriptive brève des
pratiques et usages du matériau sonore et de son « information » en oeuvre.
Horaire
12 h - 15h Salle B (probablement sinon ce sera affiché à l'entrée)
Lieu
3 rue de la Procession, Plaine St Denis, (Quartier Montjoie), station du RERB, St Denis La
Plaine/Stade de France