projet_film_GDA_2012..

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Concours Le Goût des autres 2012/2013
Fiche pédagogique « Son projet de film pas à pas »
TROIS GRANDES ĖTAPES
Le but final de votre projet est de permettre la réalisation d'un court-métrage de fiction de 5 à 10
minutes. Pour y parvenir trois grandes étapes:
1- Proposer pour le 21 décembre 2012 une idée de court métrage, c’est-à-dire imaginer une
histoire qui puisse être racontée au cinéma. Et une nouvelle fois : Il n’y a pas de petite
histoire !
2- Il y aura 20 projets présélectionnés. On vous aidera à développer votre idée pour la
transformer en scénario.
3- Il y aura 1 scénario lauréat. Une équipe professionnelle préparera le tournage en vous y
associant. Vous le tournerez avec elle.
REFLEXIONS AUTOUR DE SON HISTOIRE
1. Discussions et recherches personnelles
Il faut commencer par réfléchir et échanger sur la thématique du concours. A partir des
questionnements soulevés par cette réflexion et ces échanges, il est utile de faire un travail de
documentation où on essaiera à la fois, de recueillir autour de soi anecdotes et témoignages et
de rechercher plus largement des informations dans la presse, sur internet et autres (voir rubrique
Parlons du vivre ensemble).
Dans tous les cas il s’agit de s’inspirer de la réalité qui nous entoure pour donner de la crédibilité
et de l’authenticité à notre histoire. Songez à quelque chose que vous avez vécu et qui vous a
transformé(s). Puis le travail de fiction permettra de prendre du recul pour remettre en scène
cette réalité, non pour la fausser, mais pour la faire mieux partager et la faire mieux comprendre.
2. Choisir un type d’action et un type de lieu
Au cinéma, et quel que soit le genre de film, les personnages sont toujours en action ! Avant toute
chose, on les voit évoluer (et on les écoute !) dans leurs gestes, leurs paroles, leurs attitudes,
leurs comportements, leurs mouvements, leurs déplacements. C’est en suivant ce qu’ils font que
le spectateur accède à ce qu’ils sont « à l’intérieur ».
Ici, nous suggérons de choisir un « mot-action » que l’on articulera à un type de lieu pour donner
une orientation à son histoire:
Mots-action
Arriver
Avancer
Changer
Commencer
Quitter
Risquer
Rencontrer
Mots-lieu
Chez moi
En bas de chez moi
Au coin de la rue
Dans le quartier
Dans le village
À l’autre bout de la ville
No man’s land
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Exemples d’articulations possibles (attention, ce ne sont que des exemples !):
Arriver… à temps chez soi
Avancer… au coin de la rue
Changer... de travail à l’autre bout de la ville
Commencer... par découvrir le quartier
Quitter… le village
Risquer… de se perdre dans un no man’s land
Rencontrer… en bas de chez moi
3. Identifier deux personnages
Deux personnages, c'est par là que commencent toutes les histoires. Ces deux personnages sont
ceux au travers desquels on va suivre l’histoire et il y en aura un qui nous la fera vivre plus
intensément et, par ce qu’il va « vivre », c'est lui qui va porter l’émotion du film.
4. Construire un récit
Une fois que l’on a ses personnages, son lieu et son type d’action on peut construire l’histoire,
c’est-à-dire un récit avec un début, un milieu et une fin. Rappel : l’histoire doit se passer
aujourd’hui. Dans tous les cas la simplicité est un gage de clarté et d’efficacité de son récit.
Envisager 3 parties dans son récit:
•
•
•
L'exposition de l’histoire: C'est faire entrer le spectateur dans l’histoire, c'est à dire qu'il
va faire connaissance avec nos personnages. L'exposition pose d’emblée un enjeu.
Le développement de cette histoire : Le personnage principal va vivre un moment
particulier de sa vie, essentielle pour sa vie future. Ce moment appellera une série de
péripéties correspondant à peu près au nombre de scènes du futur film (entre 5 et 10 pour
la durée du film que nous visons).
La conclusion de l’histoire : Que retire notre personnage de l’histoire qui lui est
arrivée ? Est-il transformé ?
5. Réfléchir par exemple autour du mot « Rencontrer »
On peut choisir d’orienter et développer son récit en fonction d’une situation de rencontre entre
deux personnages :
•
•
•
soit elle est au début et lance l’intrigue du film,
soit elle est à la fin comme un but à atteindre pour les personnages,
soit elle est un obstacle à franchir dans le parcours du personnage.
La rencontre place le plus souvent les personnages dans une situation nouvelle. On rejoint ici
l’idée d’un questionnement nécessaire dans la construction d’un récit : pour faire avancer l’histoire
il faut confronter son personnage à de l’inattendu pour lui, le faire « sortir de chez lui » ! Voilà
donc une manière d’avancer dans son idée : réfléchir à toutes les pistes d’histoire autour d’une
situation de rencontre.
6. Comment réagissent les personnages ?
Le cinéma, c'est le jeu des possibles. Même si on s’inspire d’une réalité connue, on réinvente les
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choses et on est libre d’orienter les personnages et leurs actions dans la direction que l’on
souhaite pour faire évoluer la situation de départ. On a à chaque instant une question importante
à se poser: devant telle ou telle situation comment réagit le personnage et que va-t-il faire ?
Les meilleures options seront celles qui ne seront pas attendues par le spectateur et qui éviteront
les clichés ! La discussion autour de ces diverses options est toujours passionnante et on en
retient une qui amène à une nouvelle situation. Et ainsi de suite, on mène les personnages
comme l'on manipule des marionnettes.
4. Rédiger un texte libre qui résume l’histoire du film que l’on a imaginée
La base de son récit à peu près définie, on peut rédiger le résumé approfondi de son histoire. On
y retrouve le déroulement chronologique des actions du début à la fin. La longueur de ce texte ne
doit pas excéder une page.
Soumettez votre histoire en remplissant et en envoyant le formulaire intitulé Il n’y a pas de petite
histoire !
RÉDACTION D’UN SCENARIO
Après avoir imaginé les personnages et la structure de l’histoire (le récit), on passera (à partir de
janvier 2013) à l’écriture du scénario pour les projets présélectionnés. L’équipe de Gindou
Cinéma accompagnera chaque porteur de projet dans cette étape. La rubrique qui suit donne par
avance quelques repères sur ce travail d’écriture de scénario.
1. Le séquencier
Le séquencier est une sorte de plan détaillé du récit que l’on peut faire sans encore écrire les
dialogues. C'est une étape utile avant la rédaction du scénario. Il est organisé en grandes
séquences et permet notamment de bien tester les enchaînements et l’équilibre du récit. On peut
se reporter à l’exemple de celui qui avait été écrit en 2006 par la classe de Gaillac avec le
réalisateur Yves Caumon dans le cadre du projet La terre est à tout le monde devenu le film
Amsterdam.
2. Rédiger un scénario
Le scénario est le déroulement du film scène par scène (voir les exemples à la rubrique éditions
précédentes). On l'appelle également « continuité dialoguée ». Chacune des scènes est
numérotée et comporte en principe :
•
•
•
Des indications sur l’endroit et le moment (Lieu de l’action, Extérieur ou Intérieur, Jour ou
Nuit),
La description des personnages et de leur action,
Le développement des dialogues au style direct.
Il est recommandé d’écrire de manière concise (les mots devant par la suite laisser place aux
images !) et on considère en général qu’une page de scénario A4 tapée en police 12 de caractère
Times new roman correspond à une minute de film.
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Il n’est pas inutile non plus d’avoir en tête quelque petites choses simples :
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Penser à ce qui sera possible de tourner ou ne le sera pas.
La notion d’ellipse au cinéma est décisive : on ne peut pas tout raconter et c’est le
spectateur qui reconstituera la continuité de l’histoire.
A l’écran, un regard peut être plus « parlant » qu’un dialogue, donc il ne faut pas abuser
des longues tirades et ne pas hésiter à dire à voix haute les dialogues pour entendre s’ils
sonnent « juste ».
Les lieux créent l’ambiance et ont donc une influence forte sur la manière de réagir et
d’agir des personnages.
Enfin, un scénario s'écrit au présent car il décrit l'action en train de se dérouler.
IMPORTANT !
Un scénario est une base indispensable au film car il en définit l’histoire et la façon de la raconter,
mais il ne donne aucune indication sur la manière de filmer chaque scène qui sera décidée après
par le réalisateur lors du découpage technique.
Le découpage technique, comme son nom le laisse entendre, c’est la façon dont on va
« découper » le scénario en un certain nombre de plans qui vont s’enchainer les uns aux autres
pour constituer les scènes puis les séquences du film. C’est à cette étape que le réalisateur
détermine la manière dont il va filmer. Comme un écrivain écrit des phrases on peut dire qu’un
réalisateur va, après le scénario, « écrire » des plans.
Sur cette page Internet, le magazine Court-Circuit d'Arte, reprend de façon ludique ce que
nous venons de vous exposer :
http://php.arte-tv.com/court-circuit-off/flash/ateliers/scenar/le_scenar.html
PASSER A L’ACTE DE LA REALISATION : QUI FERA QUOI ?
La réalisation du film sera dirigée par un réalisateur et une équipe de techniciens professionnels.
Le ou les lauréat(s) seront étroitement associés à cette réalisation.
Le réalisateur : Il a la charge de transformer le scénario en film, donc de passer de l’écrit à des
images et des sons (en passant par le travail du découpage technique), c’est lui qui a la
responsabilité artistique du film – il choisit les comédiens – et il travaillera ici dès les préparatifs
avec les jeunes (en particulier pour le choix des décors).
Le chef opérateur : C’est le responsable de l’image du film (lumières et cadrage), sur le tournage
que nous envisageons c’est lui qui manipulera la caméra.
L’assistant à la mise en scène : Sur le tournage, il répartit et organise le travail de toute l’équipe
jour après jour (le plan de travail).
L’électricien-machiniste : Ici nous aurons un technicien qui cumulera deux fonctions, celle d’une
part d’être responsable des branchements électriques, de l’installation et du fonctionnement des
projecteurs et de tous les accessoires qui servent à fabriquer la lumière, et celle d’autre part
d’être responsable de la pose et de l’installation de tout ce qui permet les mouvements de
caméra.
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Le régisseur : Il est responsable de l’organisation matérielle et administrative du tournage : les
autorisations, les locations, la logistique et le confort de l’équipe (logement et nourriture).
L’ingénieur du son : Il est responsable de tous les enregistrements des sons du film (les voix
des personnages et les bruits d’ambiance).
Le monteur : Après le tournage c’est lui qui assemble les plans du film en respectant les
intentions du réalisateur, c’est-à-dire qu’il choisit parmi les prises des plans tournés (ce qu’on
appelle les rushes) celles qui conviendront le mieux et les relie entre elles scène par scène pour
faire un tout cohérent ; dans notre projet de film c’est le réalisateur qui fera ce travail de montage.
Les comédiens : Ils ont une immense responsabilité, celle de faire vivre les personnages. Ils
doivent être capables au moment du tournage de se mobiliser plan par plan pour donner les
nuances les plus intimes de l’évolution de ces personnages alors que le film est rarement tourné
dans l’ordre chronologique de l’action.
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