la révélation juin 2010

Transcription

la révélation juin 2010
En présence de la journaliste et auteur
Florence Hartmann
(Vente de livres à l’issue de la séance)
Florence Hartmann est ancienne porte-parole de la Procureure Carla Del
Ponte au TPIY (Tribunal Pénal International pour la Yougoslavie) et exjournaliste au Monde en charge des Balkans. Elle comparait pour "outrage à la
cour" par ce même Tribunal après avoir publié une information censément
confidentielle dans "Paix et châtiments : les guerres secrètes de la Justice et
de la Politique internationales." .
« La Révélation est un film exigeant, juste dans la manière dont il dépeint le fonctionnement de l’instance internationale qui va juger Karadzick.
L’histoire très émouvante de cette femme et de son témin m’a entièrement replongée dans mes 6 années passées au TPIY. » Florence Hartmann
Autres séances :
LA REVELATION
Film de Hans-Christian Schmid avec Kerry Fox, Anamaria Marinca, Stephen Dillane… Durée : 1H50
La Révélation a reçu plusieurs prix et a fait partie de la sélection officielle du dernier Festival de Berlin.
2009, Tribunal Pénal International de La Haye. Goran Duric, ex-Général en passe d'accéder à la présidence Serbe, comparaît pour
crimes contre l'humanité. En charge de l'accusation, la Procureure Hannah Maynard est très vite discréditée par les déclarations
mensongères d'Alen Hajdarevic, son unique témoin. Elle réalise alors que Mira, la soeur d'Alen, en sait beaucoup plus sur l'accusé
qu'elle ne veut bien l'avouer. Malgré les risques encourus pour sa vie rangée en Allemagne, Mira cède aux pressions d'Hannah et
décide de témoigner. Mais c'est là sans compter sur les rouages juridiques du Tribunal et autres collusions politiques auxquels elles
se retrouvent bientôt toutes deux confrontées. Jusqu'à mettre à l'épreuve leur complicité...
Un film sanglé comme une camisole, qui mêle la folie aveugle de la bureaucratie et l'obstination des justiciers, le lien entre deux femmes
éprises de vérité et l'individualisme meurtrier. Du grand travail. Marianne
Communiqué de soutien à la journaliste Florence Hartmann
La Ligue des droits de l’Homme apporte son soutien à la journaliste Florence Hartmann, correspondante du Monde à Belgrade
jusqu’en 1994, réputée pour ses reportages sans complaisance pendant la guerre en ex-Yougoslavie. De 2000 à 2006, elle fut porte
-parole de Carla Del Ponte, procureure au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).
Mme F. Hartmann encourt devant ce même Tribunal, une condamnation pour « attempt to court » – « outrage au Tribunal » –
pour avoir fait référence dans un livre et un article à des documents classés confidentiels, alors qu’ils ont trait à des crimes contre
l’Humanité et qu’ils avaient déjà été cités publiquement à plusieurs reprises. La LDH réaffirme que la mission du TPIY est précisément de juger des crimes de guerre et des crimes contre l’Humanité, non de faire comparaître une journaliste pour un hypothétique et contestable délit de presse.
La LDH estime que la comparution de Florence Hartmann nourrit la confusion quant au rôle du TPIY, devant lequel comparaissent
les auteurs des crimes les plus graves ; un Tribunal dont l’opinion internationale attend plutôt qu’il puisse enfin juger d’autres
prévenus encore libres, tel le général Mladic. La LDH s’étonne que le Tribunal soit dans le même temps juge et partie, et que les
exigences rédactionnelles imposées aux avocats de la défense ne leur permettent pas d’exposer tous leurs arguments.
Nous savons que Mme Florence Hartmann a exercé sa profession de journaliste avec une haute conscience. Informer l’opinion sur
les crimes commis en temps de guerre concourt à la protection des victimes. Aussi, nous appelons les associations, les syndicats,
les partis politiques ainsi que les élus à soutenir et rendre public leur soutien. La Ligue Des Droits de l’Homme Paris, le 24 février 2010