Des «moutondeuses» pour les espaces verts de Lyon ! La ville de
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Des «moutondeuses» pour les espaces verts de Lyon ! La ville de
n° 107 09.2004 le magazine de l’environnement sonore g Echo Bruit Écho des villes Des «moutondeuses» pour les espaces verts de Lyon ! Fini le bruit des tondeuses sur les pentes escarpées des contrebas du cimetière de Loyasse à Lyon (5e). La direction des espaces verts de Lyon vient de lâcher dix moutons pour s’occuper des herbes sur les deux hectares du parc, dont une grande partie en forte pente. Originaires d’Ecosse et très résistants, ces moutons Soay sont l’illustration de la nouvelle politique de « gestion évolutive durable différenciée» des espaces verts (390 ha) lancée en 2002. « Le but est de réduire la pollution sonore, d’éliminer l’usage de phytosanitaires et de baisser la consommation d’eau », explique Gilles Buna, adjoint chargé du Développement durable. Selon le service des espaces verts, le troupeau permet de dégager le travail d’une équipe de huit jardiniers, dans une zone d’intervention dangereuse. Les achats de pesticides et d’insecticides ont déjà diminué de 80 %. Ce sont désormais des coccinelles qui règlent leur sort aux pucerons sur les rosiers. La ville de Lyon élève aussi des lombrics pour produire des engrais organiques et décompacter les sols. Prochaine étape, l’emploi d’animaux de trait pour le ramassage des déchets. ■ La ville de Dax prône la sérénité Après l’éco-label pavillon bleu, récompensant les stations balnéaires les plus propres et les plus respectueuses de l’environnement, voici le «Passeport sérénité» créé à l’initiative de la ville de Dax pour les stations thermales. Pour obtenir cette marque de référence, les villes candidates devront se conformer à un certain nombre d’exigences. Le passeport représente la garantie de bénéficier lors de son séjour d’un cadre de vie qui limite notamment les nuisances sonores, d’un capital santé avec des équipements performants, d’une grande variété d’activités. La Charte « Passeport 38 Sérénité» est constituée d’un certain nombre d’engagements définis par l’ensemble des parties prenantes (les professionnels, mais aussi les institutionnels locaux et nationaux et les représentants des consommateurs), auxquels doit répondre toute ville candidate à son attribution (soit au total plus de 50 exigences et 150 critères observables).Il est demandé entre autre si la ville a une politique de réduction des nuisances automobiles et si des actions sont mises en œuvre pour maîtriser des nuisances relatives aux activités de loisirs. Environ deux cents stations sont concernées et dix dont, la ville de Dax, seront référencées d’ici à la fin 2004. L’objectif de Dax est de faire du passeport sérénité une référence européenne. www.passeport-serenite.com. ■ Mulhouse : Baissons le volume pour mieux nous entendre Pour faire suite aux nombreuses plaintes relatives aux nuisances sonores enregistrées par la Mairie de Mulhouse au cours de l’été 2003, JeanMarie Bockel a souhaité, en 2004, lancer une campagne de sensibilisation à destination de l’ensemble des habitants de la ville. La Ville de Mulhouse avait d’ores et déjà mis en place une série de mesures visant à réduire les nuisances sonores : • Le contrôle des scooters effectué par le service d’hygiène publique et de santé, en lien avec la Police Municipale. • La sensibilisation des commerçants ayant une terrasse ou un bar, au respect de la réglementation et du voisinage à travers la campagne «Achille Talon». • La sensibilisation des locataires Mulhouse-Habitat par l’affichage dans n° 107 09.2004 le magazine de l’environnement sonore g Echo Bruit les halls d’immeubles, voire l’envoi individualisé, de fiches par le bailleur dès qu’un problème spécifique est identifié. • L’intervention de la police municipale lorsqu’elle est sollicitée. Ces actions sont donc complétées par une campagne de communication afin de sensibiliser les habitants en leur faisant comprendre que toute activité Écho des villes génère du bruit, qui peut se transformer en nuisance lorsque le niveau sonore est trop élevé. Il a semblé au maire de Mulhouse nécessaire de faire comprendre à ses concitoyens que ces nuisances peuvent être réduites grâce à une implication citoyenne. Renseignements : Ville de Mulhouse Tél. : 03 89 46 88 21 ■ Communauté Urbaine du Grand Nancy sur écoute Manifestation le 1er juillet 1999 pour la piétonisation de la place Stanislas La Place Stanislas à Nancy sera bientôt offerte aux piétons. Cette réorganisation des accès au centre-ville et la révision du Plan de Déplacements Urbains sont autant de projets qui auront des impacts sur l’environnement quotidien. Fluidité du trafic en centre-ville, meilleure qualité de l’air et diminution des nuisances sonores liées au flux automobile sont les enjeux qui accompagnent la piétonnisation de la fameuse place. Cependant, avant la métamorphose de celle-ci et la mise en place du nouveau plan de circulation, la Communauté Urbaine du Grand Nancy, a souhaité 40 établir un état «O» en matière de qualité de l’air et de bruit. Une campagne de mesures a ainsi été réalisée par Airlor en février dernier pour apprécier la qualité de l’air. Mijuin, c’est le bureau d’études Véritas qui a démarré la deuxième campagne concernant le bruit. Il s’agit d’un dispositif important, témoignant d’une préoccupation environnementale forte, puisque des sonomètres ont été implantés sur 50 sites de mesures. Les associations qui réclamaient depuis de nombreuses années la piétonnisation de la place semblent ■ avoir été entendues. Silence, on fête ! La belle saison est propice aux manifestations et aux fêtes en tout genre. Haut-parleurs et chahuts sont souvent de la partie, parfois un peu trop au regard des normes existantes ou de la protection de l’ouïe… Pourtant, les rassemblements ne sont pas forcément synonymes de bruit : le Département de l’intérieur, de l’agriculture et de l’environnement (DIAE) de l’État de Genève a réalisé deux plaquettes afin de réconcilier le respect de la tranquillité des riverains et le plaisir des participants… pour que tout le monde soit à la fête ! Quels sont les seuils sonores qui écartent tout danger pour les oreilles des noctambules ? Quelles sont les solutions qui permettent de réduire le bruit tout en continuant de s’amuser ? Quelles sont les responsabilités des communes ou des organisateurs de soirées en matière de nuisances sonores ? Destinés à la fois aux organismes mettant à la disposition du public des espaces de rencontres et aux locataires de salles, les deux brochures répondent à ces questions susceptibles de faciliter l’organisation de manifestations. La première, «Les bruits de la fête», est destinée aux propriétaires et