FÊTE DU PÈRE ANDRÉ COINDRE

Fête Coindre Prière du matin
-1–
30 MAI
FÊTE DU PÈRE ANDRÉ COINDRE
1787 - 1826
Fondateur des Frères du Sacré-Coeur
PRIÈRE DU MATIN
Prier pour les jeunes avec le Père André Coindre
Note 1 : Comme il était d’usage à son époque, le Père André Coindre
utilisait le “vous” de majesté pour s’adresser à Dieu. Pour
rendre les textes plus accessibles, nous utilisons le “tu”, plus
contemporain.
Note 2 : Lorsqu’une citation est du Père André Coindre, elle est
indiquée par AC suivit d’un nombre qui permet de retrouver
la référence complète à la fin de ce cahier.
ACCUEIL (supérieur local)
Les circonstances de sa mort et la mentalité de l’époque nous ont trop
longtemps fait mettre de côté notre fondateur, le P. André Coindre. Il
convient de souligner communautairement son action missionnaire
et son dévouement pour la jeunesse défavorisée en célébrant sa
naissance au ciel, un peu comme on célèbre la fête d’un saint. Pour
nous conformer aux directives de l’Église, nous ne pouvons pas
l’invoquer communautairement mais nous pouvons rendre grâce à
Dieu pour ce qu’il a accompli.
Laissons-nous saisir par son ardeur missionnaire et pensons que
l’amour et l’attachement qu’il portait aux Frères nous rejoint
aujourd’hui. Du haut du ciel, comme il le disait autrefois à ses Frères,
il pourrait dire à chacun de nous personnellement: “Comptez sur moi
comme sur le plus tendre de vos amis et sur le père le plus zélé pour
votre bonheur.” (AC 1)
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INVITATOIRE ET OFFRANDE DE LA JOURNÉE
Frères, adorons notre Sauveur et prions au nom du Père, + et du Fils
et du Saint-Esprit.
-- Amen.
Je viens te rendre grâce, Seigneur, d’avoir suscité en ton Église un
apôtre de la trempe du Père André Coindre, notre fondateur.
-- Je viens te rendre grâce pour son action en faveur des jeunes
déshérités et pour la fondation de deux Instituts, dont le nôtre,
pour leur venir en aide.
M’inspirant d’une de ses prières, avec mes Frères, je t’offre ma
journée:
-- “Mon divin Sauveur, je me présente devant toi, au nom de
tous mes confrères, au nom de toute la chrétienté dont je me
regarde comme le délégué.”
“Je viens te prier, aimable Sauveur, pour tous les besoins des êtres
humains: les peuples, le pape, les évêques, nos supérieurs, nos
élèves, notre Institut et à toutes les intentions recommandées.”
-- “Je viens te prier pour les justes et pour les pécheurs.”
“Je viens te prier pour mes parents, mes amis, ma famille et pour les
défunts.” (AC 2)
-- Je te prie pour que cette journée et toutes mes actions servent
à ta gloire, au bien des jeunes et à ma sanctification. Amen.
CHANT: Sois loué Jésus, pour notre fondateur (P: Conrad, s.c.; M:
d’après Gélineau) (cf. en PDF)
PSALMODIE
MONITION
Ce qui a été l’élément déclencheur de l’action apostolique du P.
Coindre en faveur des jeunes, ce fut de constater leur détresse. Pour
entrer dans les mêmes sentiments que le Père Coindre, mettonsnous un moment dans la peau d’un jeune abandonné de ses parents
et rejeté de tous et, paraphrasant la prière du Christ en croix,
adressons notre prière au Père.
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PSAUME D’UN JEUNE ABANDONNÉ (paraphrase du psaume 21)
Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi ai-je été abandonné?
On dirait que la joie et le bonheur,
ce n’est pas fait pour moi.
À longueur de jour, j’appelle à l’aide
mais personne ne répond.
Suis-je condamné à demeurer
un de ces “enfants sans ressources,
exposés à errer, sans éducation et sans principes,
sur les quais et les places publiques,
et à être témoins de tous les scandales?” (AC 3)
Pourtant, Seigneur, on m’a dit que tu es saint,
que tu prends soin même des moineaux,
que ceux et celles qui crient vers toi,
tu les écoutes, tu le secoures.
Moi, à certains moments, j’ai l’impression
de n’être pas même un humain.
Ceux de mon âge me taxent,
les adultes se méfient et me regardent de travers,
“les maisons honnêtes ne veulent point me recevoir.” (AC 4)
Je n’ai pas demandé à naître,
ma mère et les miens m’ont rejeté dès ma naissance.
Je vais d’un foyer d’accueil à un autre
quand je ne couche pas carrément dans la rue.
Je n’ai personne pour m’aider
mais toi, mon ami, reste près de moi.
J’ai le sentiment de vivre dans une jungle hostile,
je me sens comme la gazelle que cernent des chiens...
Je t’ai appelé, tu m’as répondu, Seigneur.
Je ne peux le clamer dans la rue,
on me prendrait pour un idiot.
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Pourtant, je suis sûr que tu m’écoutes
même quand ta réponse se fait attendre.
Tu ne me juges pas,
tu sais, toi, “qu’à mon âge,
on est plus léger que méchant
et qu’il ne faut point désespérer
de mon changement.” (AC 5)
La seule consolation qui me reste, Seigneur,
c’est la certitude que tu m’aimes
malgré ce que je suis,
malgré ce qu’on dit que je suis,
malgré ce qui m’arrive.
Cela me réconforte
de pouvoir te le dire.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen.
MONITION
On peut penser, sans être accusé de prétention, que la fondation de
l’Institut et l’action des Frères du Sacré-Coeur, depuis le Père
Coindre jusqu’à nos jours, est une réponse de Dieu à la prière de tous
ces “jeunes pauvres et sans espérance”. (6) En paraphrasant le
psaume 131, rendons grâce à Dieu pour notre fondateur et prions
pour notre Institut.
PRIÈRE POUR L’INSTITUT (paraphrase du psaume 131)
Souviens-toi, Seigneur
du Père André Coindre, notre fondateur.
Il écrivait à ses Frères: ¯
“Le repos n’est pas sur la terre” (AC 7)
“il faut souffrir avec toi pour entrer dans la gloire”. (AC 8)
Il est auprès de toi, qu’il se repose en toi.
Il parcourait la France,
Il annonçait ta parole à Monistrol, à Lyon...
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On le retrouvait bientôt au Puy, à Blois...
Il aurait voulu être partout pour toi.
Il nous redit encore:
“Mes fils, reprenez mon charisme,
les enseignements que je vous ai transmis,
et vous prospérerez.” (9)
Que ses Frères aujourd’hui soient habités de son zèle.
Qu’ils se réjouissent de ta protection et de la sienne.
Pour l’amour de celui qui t’a servi
en servant les autres,
bénis aujourd’hui son Institut.
C’est toi, Seigneur, qui as voulu cet Institut
et par ton Église, tu lui confies
d’être témoin de ton amour
pour la jeunesse trop souvent désemparée. (10)
Bénis le travail de ses Frères.
Rends-les compatissants pour les jeunes
et assure à sa communauté
une relève abondante et de qualité.
Nous pourrons ainsi travailler à ta gloire
en éduquant les jeunes dans la foi,
leur apprenant à aimer ton Coeur Sacré
en qui se trouve le véritable repos.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles. Amen.
LA PAROLE DE DIEU
MONITION
La résurrection de la fille de Jaïre est une belle illustration de la
confiance que le P. André avait dans les jeunes. Beaucoup de gens
croyaient que les jeunes délinquants étaient comme morts, perdus à
jamais mais le Père Coindre savait, comme Jésus, réveiller chez ces
jeunes une vie nouvelle.
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ÉVANGILE DE J-C SELON ST LUC: 8, 41-42. 49-55
Arriva un homme du nom de Jaïre ; c'était le chef de la synagogue.
Tombant aux pieds de Jésus, il le suppliait de venir dans sa maison,
parce qu'il avait une fille unique, d'environ douze ans, qui était en
train de mourir.
Comme il parlait encore, quelqu'un arrive de la maison de Jaïre pour
lui dire : “Ta fille est morte. Ne dérange plus le maître.” Jésus, qui
avait entendu, répondit : “Ne crains pas. Crois seulement, et elle sera
sauvée.”
En arrivant à la maison, il ne laissa personne entrer avec lui, sinon
Pierre, Jean et Jacques, ainsi que le père et la mère de l'enfant. Tous
pleuraient sa mort en se frappant la poitrine. Mais Jésus dit : “Ne
pleurez pas ; elle n'est pas morte : elle dort.” Mais on se moquait de
lui, en voyant qu'elle venait de mourir. Quant à lui, saisissant sa
main, il dit d'une voix forte : “Mon enfant, lève-toi !” L'esprit lui
revint, à l'instant même elle se mit debout, et Jésus ordonna de lui
donner à manger. (11)
MOT DU PÈRE COINDRE
“Les autres (jeunes du Pieux-Secours) sont de jeunes prisonniers
qui, après avoir subi une réclusion plus ou moins longue, ne
trouvent aucun moyen de se placer. Cependant ils sont dignes d’un
intérêt spécial par les soins particuliers que l’on prend depuis
quelque temps pour les ramener à leur devoir.
Coupables dans un âge où l’on est plus léger que méchant, plus
étourdi qu’incorrigibles, il fallait ne point désespérer de leur
changement; il fallait les environner de secours pour les former au
bien... Cependant tous ces soins seraient bientôt infructueux, si l’on
ne poursuivait la bonne oeuvre au-delà de la prison même...
On leur apprend une profession honnête; on les établit de plus en
plus dans la connaissance et dans la pratique de leurs devoirs
religieux; on en fait de bons chrétiens, de bons ouvriers qui
deviendront un jour des pères de famille édifiants et des sujets
fidèles.” (AC 12)
RÉFLEXION
ou
ÉCHANGE SUR CES DEUX TEXTES
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PRIÈRE DE LOUANGE ET D’INTERCESSION
Nous inspirant de la lettre que SS. Jean-Paul II nous a adressée à
l’occasion du 175e anniversaire de la Fondation de l’Institut, louons
le Seigneur pour le Père Coindre et pour son action qui se perpétue à
travers les Frères.
Une voix puis tous
“Pour le Père André Coindre qui fonda l’Institut des Frères du SacréCoeur après avoir fondé l’Institut des Religieuses de Jésus-Marie;
deux fondations inspirées par la même préoccupation d’éduquer
chrétiennement la jeunesse pauvre de l’époque”. (13)
-- Nous te louons, Seigneur.
“Pour le Père André Coindre, qui s’est lui-même dépensé jusqu’à
l’épuisement pour le service de l’Église avec “courage et confiance”
selon sa devise, et qui demeure un exemple pour les membres de
l’Institut.” (id)
-- Nous te louons, Seigneur.
Pour le Père André Coindre qui nous a laissé la dévotion au Coeur de
Jésus, “une école admirable pour notre vie personnelle comme pour
notre apostolat”. (id.)
-- Nous te louons, Seigneur.
Pour le Père André Coindre “qui faisait de l’écoute et de la méditation
de la Parole de Dieu sa plus constante et sa plus chère étude.” (id.)
-- Nous te louons, Seigneur.
Pour le Père André Coindre qui souhaitait “que les Frères soient très
unis entre eux”; (14) “par leur vie fraternelle, les Frères du SacréCoeur montrent aux hommes de notre temps que le Christ est le
ferment de leur unité.” (15)
-- Nous te louons, Seigneur.
Pour le Père André Coindre dont l’action fondatrice se répercute par
ses Frères jusqu’aux “jeunes qui, en de nombreux pays, manquent
d’entourage familial, d’affection et de structures d’encadrement pour
leur instruction et leur maturation intérieure.” (id.)
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-- Nous te louons, Seigneur.
Pour le Père André Coindre qui “a confié l’Institut naissant à NotreDame de Fourvière; elle continue de nous accompagner dans notre
apostolat”. (id)
-- Nous te louons, Seigneur.
Autres intentions si on le désire
RENOUVELLEMENT DE NOTRE ADHÉSION À L’INSTITUT
ET À SA MISSION AUPRÈS DES JEUNES (en deux choeurs)
Seigneur, en réponse à ton amour manifesté à notre Institut que tu
as fait naître de l'élan apostolique du Père André Coindre, que tu as
refondé par le Vénérable Frère Polycarpe et sauvé par le Frère
Xavier et nos premiers Frères, je renouvelle aujourd'hui mon
engagement à croire en ton amour, à en vivre et à le répandre, pour
être Frère du Sacré-Coeur jusqu'au fond du cœur. (RdV n° 13)
Contemplant ton Coeur ouvert, j'y découvre un signe et une
manifestation de ton amour trinitaire pour les humains, (RdV n° 14)
c'est pourquoi:
Je crois vraiment que tu m'aimes puisque tu m'as fait naître à la vie
humaine et divine, que tu as sacrifié ta liberté et ta vie pour me
sauver (16) et que tu m'as appelé par ton Esprit Saint à me
consacrer à toi dans l'Institut des Frères du Sacré-Coeur. (RdV n° 3)
Je veux vivre de ton amour, en faisant de la charité le tout de ma vie
et l'inspiration de mon activité apostolique et missionnaire. (RdV n° 12)
Je veux répandre ton amour en m'efforçant par la simplicité, l'accueil
et la fraternité, d'être le reflet de ton Coeur doux et humble. (RdV n° 15)
Je m'engage à cultiver si bien l'esprit de famille que chacun de mes
Frères se sentira aimé pour ce qu'il est . (RdV n° 15)
Je veux, à la suite de notre fondateur, le Père André Coindre,
contribuer selon mes moyens et mon âge, à l’évangélisation en
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particulier par l’éducation de la jeunesse.
(RdV n° 13)
Je veux privilégier une pédagogie de la confiance qui s’exprimera par
l’accueil du jeune, le respect de ce qu’il est et la foi en sa capacité de
changement et de croissance. (17) Amen.
BÉNÉDICTION ET SOUHAIT FINAL
Que le Seigneur nous bénisse, qu’il nous garde en son amour et nous
conduise à la vie éternelle.
-- Amen.
“Sois donc à jamais béni et aimé, ô mon Dieu, puisque c’est Toi qui
nous as créés et qui es notre véritable Père.” (18) -- Amen.
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RÉFÉRENCES COMPLÈTES
PRIÈRE DU MATIN
1. André Coindre. Écrits et documents, n° 1: Lettres. Rome, 2000. Lettre VI, p.
75.
2. André Coindre. Notes de prédication. Frères du Sacré-Coeur. Rome 1963. p.
152-153.
3. Prospectus de 1829 pour le Pieux-Secours. Cahier n° 3. Écrits et documents.
Rome 2002. p. 93.
4. Prospectus de 1818 pour le Pieux-Secours. André Coindre, Écrits et
documents, n° 3. Rome, 2002. p. 29.
5. Prospectus de 1818 pour le Pieux-Secours. André Coindre, Écrits et
documents, n° 3. Rome, 2002. p. 29.
6. cf. Règle de Vie, préambule.
7. André Coindre. Écrits et documents, n° 1. Rome, 2002. p. 142.
8. André Coindre. Écrits et documents, n° 1. Rome, 2002. p. 142.
9. cf. Ps 131, 12.
10. cf. Règle de Vie 11.
11. Traduction liturgique.
12. André Coindre, Écrits et documents, n° 3. Rome, 2002. Prospectus de 1818
pour le Pieux-Secours. p. 29-30.
13. Jean-Paul II, Lettre au F. Bernard Couvillion à l’occasion du 175e
anniversaire de l’Institut. Osservatore romano, 1996.
14. André Coindre. Écrits et documents, n° 1: Lettres. Rome, 2000. Lettre VI, p.
60.
15. Jean-Paul II, Lettre au F. Bernard Couvillion à l’occasion du 175e
Fête Coindre Prière du matin
- 10 –
anniversaire de l’Institut. Osservatore romano, 1996.
16. Notes de prédication. op. cit. p. 31.
17. Chapitre général de 2000, ordonnance 1.2. “Seigneur, quand t’avons-nous
vu?” p. 27.
18. Notes de prédication. op. cit. p. 45.