AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS
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4101 RESERVOIR ROAD, NW W ASHINGTON D.C. 20007 TEL : (202) 944-6383 FAX : (202) 944-6392 AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS AGENCE FINANCIÈRE TH 810 SEVENTH AVENUE, 38 FLOOR NEW YORK, N.Y. 10019 TEL : (212) 432 1820 FAX : (212) 432 1822 e-mail : [email protected] FRENCH TREASURY OFFICE AF08-118 CA-MAL-GN-APC-SP New York, le 24 Avril 2008 Rapport du Presidential Working Group (PWG) sur les Hedge funds : une plus grande transparence, mais pas de régulation directe Deux comités de place, représentant respectivement les gérants de fonds alternatifs et leurs investisseurs ont été créé en septembre 2007 par le Presidential Working Group afin d’établir un ensemble de bonnes pratiques pour les participants au secteur. La crise financière débutée à l’été 2007 n’a pour l’heure pas entrainé les faillites massives de hedge funds : si certains fonds ont fait défaut en raison de leur trop fort levier d’endettement, l’industrie dans son ensemble à bien résisté. Les recommandations des deux comités ont été rendues publiques la semaine dernière. Ils visent à accroître la transparence des fonds et à réduire le risque systémique. La méthode retenue est celle de l’édiction de bonnes pratiques, tout en écartant une régulation directe de ces fonds par le superviseur. Néanmoins, le rôle des hedge funds dans la dislocation de certains marchés a été illustré par la crise des fonds d’arbitrage quantitatifs en août ou celle des municipal bonds en mars. 1. L’idée d’une régulation directe des hedge funds ne fait pas encore consensus aux Etats-Unis La pertinence d’une régulation directe des hedge funds, ces fonds privés de capitaux réservés aux investisseurs les plus aisés, fait depuis longtemps débat, en raison de l’importance croissante des fonds au sein du système financier. Les partisans d’une plus grande régulation arguent principalement du risque systémique lié à la taille des fonds alternatifs, qui gèreraient autour de 2.000 milliards USD et sont des acteurs majeurs sur certains marchés peu liquides comme les dérivés de crédit ou la dette émergente. Ce risque systémique pourrait se réaliser en cas de faillites massives de fonds, qui ne pourraient alors assurer leur rôle de contrepartie et provoqueraient une grave crise financière (à l’image de LTCM en 1998), ou par le débouclage simultané des positions de fonds, qui entrainerait la dislocation de certains marchés. Les appels à une plus grande régulation des fonds ont d’abord été émis principalement par des régulateurs et académiques. Le rôle supposé des fonds dans l’accélération de la chute de Bear Stearns le mois dernier a rallié à cette idée certaines banques d’investissement, qui craignent d’être à leur tour la cible de positions vendeuses des fonds. En outre, en contrepartie de l’accès aux ressources de la FED, les banques d’investissement seront soumises à des contraintes plus fortes. Elles craignent alors la concurrence plus forte de ces entités non régulées. Les propositions Paulson sur la réforme de la régulation du système financier prévoient de donner un pouvoir étendu à la Fed pour contrôler le risque systémique et de lui permettre dans ce cadre d’élargir ses compétences aux fonds privés de capitaux. Les fonds privés de capitaux (hedge funds et private equity) ne doivent pas être uniquement regardés du point de vue du risque qu’ils peuvent représenter pour la stabilité financière : ils jouent actuellement un rôle important dans la sortie de la crise bancaire, en se WALL STREET WATCH – Nº 08/16 Ce document est destiné à l’information des personnes auxquelles il est adressé et ne constitue pas l’opinion officielle du gouvernement français. Il ne peut être reproduit ou cité, en partie ou en totalité, sans l’autorisation préalable du Directeur Générale de la DGTPE, Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, 139 rue de Bercy, 75012 Paris, France. portant acquéreurs d’actifs peu liquides qu’ils jugent sous-évalués, détenus jusqu’ici par les grandes banques de la place (Citigroup Deutsche Bank pour n’en citer que quelques unes), contribuant ainsi aux « deleveraging » de ces dernières. 2. Pour éviter la mise en œuvre de régulations plus contraignantes, le Trésor et l’industrie plaide pour une plus grande autorégulation. Les recommandations des deux comités de place désignés établis par le Trésor, rendues publiques la semaine dernière, visent ainsi essentiellement à accroître la transparence des fonds et à réduire le risque systémique. Le comité des gérants de fonds appelle ainsi les hedge funds : - à adopter les futures normes comptables séparant les actifs en différentes classes selon leur difficulté de valorisation, et à rendre publique la répartition de leurs actifs selon ces classes et leur valeur, spécialement lorsqu’il n’existe pas de valeur de marché explicite (hard-to-value assets), - à fournir aux investisseurs des rapports financiers certifiés, conformes aux normes comptables en vigueur, sur le modèle des compagnies publiques, - à mettre en place des procédures de contrôle interne afin de limiter les potentiels conflits d’intérêts et le risque opérationnel, - à améliorer la gestion des risques, spécifiquement de liquidité et de contrepartie. Le comité représentant les investisseurs des fonds a émis deux guides de bonnes pratiques, destinés respectivement : - à juger de la compatibilité d’investissements dans des hedge funds avec les devoirs fiduciaires des fonds d’investissement (fiduciary’s guide), - à optimiser la gestion du portefeuille d’actifs des investisseurs une fois prise la décision d’investir dans des hedge funds (gestion du risque, valorisation, liquidité, frais). Les deux rapports ont été réalisés par d’importants acteurs du marché et sont soumis à commentaires pour une période de 60 jours. Aucune réaction n’a pour l’instant été rendue publique. Ces recommandations du PWG appellent ainsi à une discipline de marché accrue mais rejettent pour l’heure une plus grande régulation directe des fonds. [email protected] Faits saillants de la semaine • Un groupe de banques de Wall Street poussent les feux pour la création d’une bourse des CDS (credit default swaps) avec une alliance Eurex-CME - Le Wall Street Journal rapporte ce matin l’état d’avancement des négociations entre un consortium de grandes banques d’investissement, de chambres de compensation et de bourses, en vue de créer une bourse des produits dérivés. Les banques citées sont Goldman Sachs, Citigroup, JP Morgan, et Deutsche Bank. La chambre de compensation est la firme de Chicago Clearing Group, la bourse citée est la firme germano-suisse d’échanges de contrats à terme Eurex. Ces acteurs seraient sur le point de trouver un accord pour créer une bourse pour les transactions de CDS (credit default swaps). - Depuis l’affaire Bear Stearns, qui avait fait craindre l’effondrement du marché des CDS, l’idée, poussée par les régulateurs, est d’organiser ce marché en commençant par le doter d’une chambre de compensation. La firme de Chicago Clearing Corp. paraît ainsi en bonne place pour assurer le rôle de clearing. Contrairement au système actuel, où les transactions mettent face à face vendeurs et acheteurs de protection, sans contrepartie centrale, la création d’une chambre de compensation obligerait les acteurs de ce marché à déposer auprès d’elle des « marges », lesquelles serviraient à sécuriser leurs transactions. En cas de défaillance d’un vendeur de CDS, la chambre de compensation se substituerait ainsi à ses obligations, ce qui aurait l’avantage d’isoler les autres contreparties des conséquences de cette défaillance. Il en est attendu une plus grande solidité globale du marché. Mais l’établissement de cette « contrepartie centrale » suppose que puissent être connus en permanence le prix de ces contrats (ce qui passe par leur standardisation) et qu’un accord existe entre les vendeurs de protection sur les marges à déposer auprès du compensateur central. - La société Clearing Group a perdu une grande partie de ses parts de marché sur le marché organisé des contrats à terme à la suite de la fusion entre CME en 2003 (Chicago Mercantile Exchange) et le CBTO (Chicago Board of Trade). Elle s’était alors reportée sur le marché en essor des instruments dérivés échangés en OTC (over the counter). Elle pourrait, à travers l’instauration de cette bourse des CDS, conquérir un rôle leader sur un marché représentant près de 62 000 milliards de dollars. NYSE-Euronext, qui a régulièrement évoqué sa volonté de rentrer sur ce marché, semble aujourd’hui plus en retrait. • - Le sénat presse la SEC de dévoiler ses projets concernant la réforme des agences de notation Le comité des affaires bancaires du Sénat a tenu une audition le 22 avril dernier sur les agences de notation. Cette audition était surtout l’occasion de faire le point sur les intentions de la SEC quant à la réforme des agences de notation. Les principaux points à en retenir sont les suivants : o o o o le suivi de l’activité des agences de notation mobilise aujourd’hui 40 personnes au sein de la SEC et mobilisent trois directions différentes : la division Echanges et Marchés, la Direction de la Compliance, et la Direction de l’Analyse Economique à ce stade, la SEC n’a pas encore terminé son rapport : elle précise que son rôle est de vérifier dans quelle mesure les pratiques des agences se sont ou non écartées des méthodes et principes consignées auprès de la SEC, mais en aucun cas de se substituer au jugement des agences pour la notation des produits de dette, notamment ceux adossés au subprime Evoquant ses premières conclusions, la SEC a constaté des fortes différences entre les différentes agences au cours des derniers mois sur ces produits : à la date de février 2008, Moody’s avait abaissé 54% des RMBS subprime émis en 2006 et 40% pour ceux émis en 2007 ; en date de mars 2008, S&P a abaissé 44% des RMBS subprime émis entre 2006 et 2007. Fitch apparait la plus conservatrice avec 34% de baisses de notes pour ces produits. Au-delà des travaux menés dans les enceintes internationales (modification du code de conduite en lien avec l’IOSCO), les premières pistes évoquées par Christopher Cox pour réformer le travail des agences porteraient sur : Le renforcement des informations sur les méthodes utilisées par les agences pour construire leurs notations, pour permettre aux investisseurs de mieux comparer les agences entre elles ; • L’interdiction de certaines pratiques (prestations de services de consulting) pour prévenir les conflits d’intérêt Une plus grande transparence sur la description des caractéristiques des actifs sous-jacents aux produits de dette complexe faisant l’objet d’une notation, afin d’améliorer l’information des investisseurs ; Une information plus fournie sur la signification des notes entre les différentes classes de dette : à noter, l’idée d’une différenciation des échelles de notes entre dette entreprises et produits dérivés ne semble plus, à l’heure actuelle, figurer dans l’agenda de la SEC. La création d’une base de données publique (public database) regroupant les informations utilisées par les agences pour construire leurs notations, de façon à ouvrir la concurrence sur ce marché. Les banques continuent d’annoncer des pertes et annoncent des levées de (quasi) fonds propres - Citigroup a annoncé une perte nette de 5,1 milliards de dollars et des dépréciations de 14 milliards de dollars pour le 1er trimestre 2008. La deuxième banque américaine Bank of America a vu son bénéfice net plonger de 77% à 1,21 milliard de dollars en raison de fortes dépréciations de 5,2 milliards au 1er trimestre. - Suite à ces pertes, les banques américaines accroissent leurs efforts en vue de lever des capitaux. Merrill Lynch déclare avoir levé 9,6 milliards de dollars dont 7 milliard en obligations et 2,6 milliards de dollars en actions préférentielles. Cette levée s’ajoute à la vague de recapitalisation de Citigroup et JP Morgan, qui ont levé 6 milliards chacune, et aussi National City (7 milliards de dollars), Washington Mutual (7 milliards de dollars) et Wachovia (8 milliards de dollars). - Au total, les levées de capital depuis le début de la crise atteindraient selon certaines estimations près de 160 milliards de dollars. - Toutefois, les agences de notation relèvent que ces émissions, pour la plupart, se font sous la forme d’actions préférentielles et non d’actions simples. Le recours à ces titres hybrides (qui sont en fait de la dette) représentent pour elles un sujet de préoccupation. Elles exigent que le pourcentage des actions préférentielles dans le capital total ne dépasse pas 25-30 % pour maintenir un triple AAA; or, plusieurs banques ont déjà largement dépassé cette limite. • Selon Credit Suisse, les pertes annoncées par les banques sont à interpréter avec prudence en raison des différences de traitement comptable appliquées à certains titres Selon une analyse de la banque Credit Suisse, les banques exploitent le cadre comptable pour minimiser l’impact de leurs pertes potentielles sur leur compte de résultat. Les règles comptables prévoient en effet que les banques peuvent classer un titre (security) en trois catégories : - titre détenu à maturité (hold until maturity) titre disponible à la vente (available for sale) titre activement échangé (actively traded) Or, en cas de gain ou de pertes latente sur ce titre, chacune de ces catégories a un impact différent sur le compte de résultat : les titres détenus jusqu’à maturité peuvent être inscrit à leur coût historique d’acquisition, les pertes/gains potentiels ne remontant pas dans le compte de résultat ; les titres activement échangés doivent être comptabilisés en valeur de marché (mark to market) et impactent directement le profit ; les titres disponibles à la vente sont inscrits en valeur de marché et impactent le résultat, mais à condition que le gain ou la perte ait un caractère permanent. Selon l’analyste de Crédit Suisse, les banques peuvent interpréter de manière sensiblement différente cette notion de « permanence » et disposent d’une marge de liberté pour « piloter » leur compte de résultat. A fin décembre 2007, les entreprises du S&P auraient au total 80 milliards de pertes sur profit non réalisées : les assurances en porteraient la moitié (40 milliards de dollars), les sociétés de crédit immobilier 21 milliards, les banques commerciales 5,5 milliards et les banques d’investissement 6 milliards de dollars. • Le Trésor envisage d’élargir les compétences du Comité sur les investissements étrangers (CFIUS) - - - • le Trésor a annoncé lundi qu’il envisageait de supprimer le seuil de 10% de participation qui déclenche aujourd’hui la compétence du Comité sur les investissements étrangers (Committee on Foreign Investments in the US, CFIUS), le comité chargé de vérifier que les investissements étrangers ne constituent pas une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis. Cette modification vise à satisfaire une demande du Congrès. Celui-ci craint en effet que les fonds souverains ne maintiennent leur participation juste au-dessous du seuil des 10% pour échapper à l’examen du CFIUS. Mais la suppression de ce seuil pourrait inciter les fonds souverains à dépasser les 10% et à accroître leur participation dans les entreprises ou les banques américaines. La proposition du Trésor vise également à fournir une feuille de route au CFIUS de manière à clarifier les critères d’examen des opérations soumises à son contrôle et d’éviter de nouvelles polémiques sur ses décisions (Cf. polémique déclenchée lors du refus de l’acquisition de ports américains par le porte de Dubaï) Les prêts étudiants, victimes de la crise du crédit Le marché des prêts étudiants (80 milliards USD d’émissions en 2007) subit actuellement les effets de la crise du crédit : ces derniers mois, 43 institutions financières représentant au moins 13% du marché se sont retirés de l’activité. Les perturbations actuelles sur le marché des Asset-Backed Securities (ABS) rendent difficile la titrisation des prêts (le nombre d’émissions a chuté de 65% au premier trimestre). En outre le College Cost Reduction and Access Act passé en septembre 2007 a réduit les subventions accordées aux fournisseurs de prêts étudiants, tandis que les taux d’intérêt de ces prêts restent fixés par le gouvernement, ce qui en diminue la profitabilité. Afin d’éviter une crise majeure lors du pic de demandes de prêts cet été, le Congrès étudie actuellement plusieurs propositions de loi, visant notamment à : - permettre à l’Education Department de racheter leurs créances aux prêteurs privés pour favoriser l’origination de nouveaux prêts ; - augmenter le plafond des prêts bénéficiant d’une garantie fédérale ; - alléger les conditions d’accès aux prêts étudiants pour les familles à l’historique de crédit déficient ; - permettre aux agences publiques garantes des prêts (dans le cadre du Federal Family Education Loan Program) d’être également prêteurs de dernier recours. Ces différentes mesures constitueraient ainsi une nouvelle intervention publique sur les marchés financiers. • Les pertes trimestrielles d’Ambac attisent les craintes sur les assureurs monolines Ambac, deuxième plus important assureur monoline, a publié des pertes de 1,66 milliards USD au premier trimestre 2008, largement supérieures aux attentes des analystes. Les pertes sont dues à des dépréciations comptables de 1,7 milliards USD liées aux garanties de CDO ainsi qu’à des provisions pour pertes de 1 milliard USD liées à la couverture de RMBS. Ces résultats inquiétants mettent en doute la capacité de l’assureur à maintenir à terme sa notation AAA en l’absence de nouvelles levées de capitaux, qui devraient être difficiles. En l’attente de la publication des résultats des autres assureurs, ils indiquent que la crise des monolines est loin d’être terminée et pourrait s’avérer encore plus sévère que prévue. Le cours de bourse de la compagnie a chuté de 42% dans la journée, après avoir cédé plus de 93% depuis le 1er juin 2007. [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] sté[email protected] MARCHÉS FINANCIERS AMÉRICAINS du 18 au 24 avril 2008 CHANGES - PETROLE EURO / DOLLAR (échelle inversée) CT (2 sem.) 1.55 En fin de semaine, le dollar s’apprécie contre toutes monnaies tandis que le pétrole, après avoir atteint des sommets, se replie. 24 avr. 17 avr. Euro / US dollar 1.56 91 1.59 08 - 0.02 US dollar / Yen 104 3 102 5 + Pétrole WTI (à un mois) 116 114 9 + 1.56 1.57 1.58 évolution var. (%) 17 USD -1.4 1 8 JPY 1.7 1 1 USD 1.0 1.59 appréciation du dollar 1.60 1.61 DOLLAR / YEN 106 105 104 103 102 101 100 Contrat WTI à un mois 120 118 USD / baril 116 114 112 110 108 24 Apr 23 Apr 22 Apr 21 Apr 18 Apr 17 Apr 16 Apr 15 Apr 14 Apr 11 Apr 106 Mis à jour le 24 Apr 2008 à 16 h 54 mn L’euro a dépassé la marque des 1,6 dollars mardi (1,602 EUR/USD en séance), la décision de la banque du canada de baisser son taux directeur soulignant pour les cambistes la différence de sensibilité entre les autorités européennes et nord-américaines face à une menace de stagflation. La résistance du seuil des 1,6 EUR/USD, mercredi, a incité les cambistes à des prises de bénéfices, ramenant la parité aux alentours de 1,59 EUR/USD. Ce contexte technique d’affaiblissement de la monnaie unique a offert une caisse de résonnance aux mauvais indicateurs d’activité en Europe publiés ce jeudi, si bien que l’euro est repassé temporairement sous la barre des 1,56 EUR/USD. L’appréciation du dollar vis-à-vis du yen (+1,7% sur la période, à 104 yens pour un dollar) traduit une hausse du goût du risque alors que le rebond boursier rend les opérations de portage plus attrayantes. Le mouvement de renchérissement du pétrole observé depuis le début du mois s’est poursuivi sur la période, soutenu notamment en début de période par les perturbations de production au Nigeria. Le contrat à un mois sur le brut WTI a inscrit un nouveau record mardi, en séance, à 119,9 USD le baril. L’annonce d’une hausse inattendue des stocks américains ce mercredi a eu un effet limité sur les marchés. La confusion actuelle sur les conditions et perspectives d’équilibre offre-demande, a été entretenu cette semaine par les déclarations des producteurs et des consommateurs lors du Forum International sur l’Energie. ACTIONS DOW JONES Industial Average 14 500 Long Terme (1 an) Les marchés d’actions surfent sur la vague de résultats trimestriels globalement rassurants. 14 000 13 500 13 000 12 500 24 avr. 17 avr. évolution var. (%) 12 620 + 228 pt 1.8 1 389 1 366 + 23 pt 1.7 Nasdaq Comp. 2 429 2 342 + 87 pt 3.7 Volatilité impl. VIX 20 - 0 Dow Jones 12 849 S&P 500 1 20 4 3 -1.5 12 000 Apr Mar Feb Jan Dec Nov Oct Sep Aug Jul Jun May 11 500 Court Terme (2 sem.) 13 000 Max 12 900 Min Clôture 12 800 12 700 12 600 12 500 12 400 Les marchés d’actions ont de nouveaux été portés par la vague de résultats trimestriels meilleurs que prévu, notamment dans le secteur des technologies de l’information. En particulier, Google et Apple ont surpris agréablement les marchés. Les valeurs technologiques mènent ainsi le rebond boursier de la semaine avec une croissance de 4,6%, soit une contribution de 0,9 point à la hausse globale de la capitalisation (cf. indice AFWS ci-dessous). De même, la confirmation par Merrill Lynch du versement de son dividende a soutenu, ce jeudi, les valeurs financières après les résultats en demi-teinte du début de semaine (Citigroup et Bank of America). La capitalisation du secteur financier surperforme le marché sur la période avec une hausse de 2,2%. 12 300 12 200 NASDAQ 2 450 2 400 2 350 2 300 2 250 24 Apr 23 Apr 22 Apr 21 Apr 18 Apr 17 Apr 16 Apr 15 Apr 14 Apr 11 Apr 2 200 Mis à jour le 24 Apr 2008 à 16 h 54 mn Au total, sur les 257 entreprises du S&P 500 ayant déjà publié leurs comptes pour le premier trimestre (dont 162 sur la période), 60% ont surpris positivement les marchés. Si les sociétés financières continuent de souffrir des conséquences de la crise immobilière et pèsent sur les profits consolidés (-19% par rapport à l’année précédente), les autres entreprises affichent, en l’état actuel des annonces, une croissance globale supérieure à 10% de leurs profits par rapport à l’année précédente (contre 4% lors du point de jeudi dernier). Dans ce contexte, la capitalisation boursière (indice AFWS) a progressé de 1,5% sur la période et l’indice VIX de volatilité implicite a poursuivi son repli, touchant un plus bas depuis le début d’année (20,1). Contrairement à la quinzaine précédente, les valeurs énergétiques n’expliquent plus l’intégralité de la hausse globale de la capitalisation globale. Elles ont en effet pâti de prises de bénéfices sur la période (-0,7%). OBLIGATIONS Courbe des taux hebdomadaire 5 rendement annuel (%) 4.5 Les anticipations de politique monétaire se cristallisent autour d’un scénario de baisse de 25 pb la semaine prochaine puis d’une stabilité du taux directeur à 2% jusqu’à la fin de l’année. 4 24 avr. structure passée (1 semaine) structure actuelle structure passée (1 an) 17 avr. évolution 3.5 Taux à 2 ans 2 39 2 11 + 28 3 Taux à 10 ans 3 83 3 73 + 9 6 pb Taux à 30 ans 4 54 4 53 + 1 5 pb Spread 2 -10 ans 143 8 162 2 - 18 4 pb Inflation impl. TIPS 232 5 233 9 - 1 4 pb 2.5 pb 2 0 5 10 15 (an) maturité 20 25 CT (2 sem.) Rendements à 2 et à 10 ans 240 30 220 4. rendement annuel (%) 3.5 spreads 2/10 ans (pb) 200 taux à 2 ans (%) 3. taux à 10 ans (%) pb 180 2.5 160 2. 140 Inflation implicite anticipée (TIPS) 24 Apr 23 Apr 22 Apr 21 Apr 18 Apr 17 Apr 16 Apr 15 Apr 14 Apr 1.5 11 Apr 120 LT(1 an) 260 inflation anticipée à 10 ans inflation anticipée à 5 ans 250 240 230 pb 220 210 200 Source : Bloomberg Mis à jour le 24 Apr 2008 à 16 h 54 mn Apr Mar Feb Jan Dec Nov Oct Sep Aug Jul Jun May 190 L’inflation anticipée à long terme (déduits des TIPS à 10 ans) reste proche de 230 pb. Celle à 5 ans s’est en revanche sensiblement réduite, revenant aux alentours de 2,2%. Les contrats Fed Funds Futures valorisent comme la semaine dernière très majoritairement (probabilité de 80%) une baisse de 25 pb (à 2%) du taux directeur de la Fed mardi prochain puis un statu quo monétaire jusqu’à la fin de l’année. Le biais à ce scénario est même redevenu positif (absence de baisse de 25 pb la semaine prochaine). L’adjudication, ce jeudi, de 19 milliards de dollar de bons du Trésor à 2 ans a reçu un accueil très mitigé : elle n’a attiré que 29% d’investisseurs non captifs de second rang (indirect bidders), contre 34% lors de la dernière adjudication. Dans le même temps, l’offre par la Fed de 75 milliards de dollar de bonds du Trésor dans le cadre du Term Securities Lending Facility n’a été souscrite qu’à hauteur de 79% (59,46 milliards de dollar). Les taux se sont ainsi sensiblement tendus de jeudi. Les rendements à deux se sont tendus 28 pb sur la période, à 2,39%, contre 10 pb pour ceux à 10 ans. La courbe s’aplatit donc sur la période. INTERBANCAIRE Courbe des taux interbancaires (Libor $) 3.2 Les tensions se renforcent sur la partie longue des marchés interbancaires. 3.1 0 3 6 maturité (mois) 9 Libor Overnight et à 3 mois 70 1 18 1 21 - 3 2.7 Overnight 2 42 2 66 - 24 5 pb 2.6 3 mois 2 91 2 82 + 8 9 pb 2.5 1 an 3 08 2 91 + 16 6 pb 2.4 Libor o/n - Fed Fund. 16 8 41 3 - 24 5 pb Libor 3m-o/n 48 9 15 5 + 33 4 pb Libor - T-Bill 3m 172 7 160 8 + 11 9 pb CT (2 sem.) 3.0 rendement annuel (%) 2.4 0 2.3 24 Apr 10 23 Apr 2.5 22 Apr 20 21 Apr pb 2.6 18 Apr 30 17 Apr 2.7 16 Apr 40 15 Apr 2.8 14 Apr 50 Primes de risque - marché interbancaireLT(1 an) 300 spread Libor T-Bill 3 mois Spead Libor O/N - FeD rate 250 200 pb 150 100 50 0 Source : Bloomberg Mis à jour le 24 Apr 2008 à 16 h 54 mn Apr Mar Feb Jan Dec Nov Oct Sep Aug Jul -50 Jun pb 2.9 Libor 3 Mois 11 Apr pb 12 Libor O/N (%) May + Fed T-Bill à 3 mois 2 25 Libor USD 2 spreads 3M - O/N (pb) 60 évolution Fed Fund 2.8 structure actuelle 17 avr. 25 2.9 structure passée (1 semaine) 24 avr. Spread rendement annuel (%) 3 Sur les maturités élevées, les rendements interbancaires se sont tendus. Le Libor à trois mois s’est tendu de 9 pb sur la période, peut-être en lien avec l’annonce que les fausses déclarations pourraient biaiser à la baisse le Libor. La prime de risque par rapport aux T-Bills à 3 mois dépasse les 170 pb, soit un nouveau point haut pour l’année 2008, mis à part l’épisode lié à la crise Bear Sterns. En revanche, les rendements sur les taux interbancaires overnight (Libor US) ont sensiblement baissé depuis mercredi. Ils perdent 25 pb sur la période et reviennent sur leurs niveaux du début de semaine dernière. Indice AFWS - CONTRIBUTIONS SECTORIELLES A LA CROISSANCE BOURSIERE AFWS Période du 18/4/2008 au 24/4/2008 #Entr. Poids unités TOTAL % 3824 100 S&P 500 Evol. Vites. Relat. Contrib. % fois pts de croiss. 1.5 #Entr. Poids % 462 100 Evol. Vites. Relat. Contrib. % fois pts de croiss. 1.7 100 Vites. Relat. Contrib. % fois pts de croiss. 1.8 #Entr. Poids % 2229 +0.02 100 Evol. Vites. Relat. Contrib. % fois pts de croiss. 3.7 -0.25 -0.30 45 3.4 -0.7 -0.4x -0.02 11 3.6 -1.0 -0.6x -0.04 2 5.5 0.3 0.2x +0.02 2 0.1 -2.2 -0.6x 17.3 -0.6 -0.4x -0.10 56 17.4 -0.2 -0.1x -0.04 2 8.6 -1.2 -0.6x -0.10 16 0.2 0.3 0.1x 33 4.1 -1.8 -1.2x -0.08 32 5.6 -1.8 -1.1x -0.10 2 7.9 -1.9 -1.0x -0.15 1 0.3 -5.7 -1.5x -0.01 544 19.7 0.9 0.6x +0.17 103 20.7 0.8 0.5x +0.17 7 19.9 2.4 1.3x +0.47 32 3.1 -0.6 -0.2x -0.02 15 5.1 0.7 0.5x +0.04 15 6.9 0.7 0.4x +0.05 3 8.4 1.6 0.9x +0.13 Santé 258 6.5 0.0 38 5.5 -0.0 6 0.3 10.4 2.8x +0.03 Distribution 249 5.6 1.7 1.1x +0.10 28 4.9 1.6 1.0x +0.08 2 5.7 1.9 1.0x +0.11 23 2.1 -0.8 -0.2x -0.02 22 2.5 1.5 0.9x +0.04 22 3.4 1.5 0.9x +0.05 2 5.9 3.9 2.1x +0.23 3 0.7 -4.1 -1.1x -0.03 14 1.1 1.3 0.8x +0.01 14 1.5 1.3 0.8x +0.02 1 5.2 4.1 2.3x +0.22 2 0.8 3.1 0.8x +0.02 Energie, Ressources naturelles Chimie SERVICES Pharmacie Loisirs par SECTEUR d'activité % Evol. 296 Agroalimentaire Bâtiment 918 15.6 2.2 1.4x +0.34 66 14.5 2.7 1.6x +0.39 4 10.7 3.0 1.7x +0.32 602 9.7 1.0 0.3x +0.10 Banques généralistes 469 6.1 2.8 1.8x +0.17 22 7.1 3.2 1.9x +0.23 2 4.6 5.2 2.9x +0.24 450 5.4 0.6 0.2x +0.03 Banques spécialisées 19 2.9 3.4 2.2x +0.10 19 3.9 3.4 2.0x +0.14 1 3.0 1.1 0.6x +0.03 3 1.7 5.6 1.5x +0.10 Assurances 69 2.1 1.2 0.8x +0.03 14 2.5 1.4 0.8x +0.04 1 3.1 1.7 1.0x +0.05 56 1.3 0.1 371 4.8 1.3 0.9x +0.06 14 1.5 1.7 1.0x +0.03 103 3.0 2.2 0.6x +0.07 753 20.2 4.6 3.0x +0.93 90 21.5 4.7 2.8x +1.01 6 19.7 2.3 1.3x +0.45 656 59.8 6.0 1.6x +3.56 Informatique (matériel) 475 7.7 3.8 2.4x +0.29 39 7.9 3.6 2.1x +0.28 3 12.8 1.4 0.8x +0.18 460 25.7 4.5 1.2x +1.17 Informatique (logiciel) 164 5.7 4.0 2.6x +0.23 19 5.6 4.4 2.6x +0.25 1 1.9 8.3 4.6x +0.16 110 19.6 5.2 1.4x +1.01 29 2.4 8.7 5.6x +0.21 21 3.1 8.8 5.2x +0.28 13 7.0 10.1 2.7x +0.71 199 6.1 3.9 2.5x +0.23 22 6.1 3.4 2.0x +0.21 2 4.9 2.2 1.2x +0.11 186 16.1 5.3 1.4x +0.86 Transports 187 5.7 2.2 1.4x +0.12 25 5.3 2.7 1.6x +0.15 4 15.0 5.9 3.2x +0.88 62 2.3 1.1 0.3x +0.02 INDUSTRIE 1031 13.4 1.2 0.8x +0.16 67 10.3 0.9 0.5x +0.09 2 7.5 -0.6 -0.4x -0.05 900 30.7 1.1 0.3x +0.32 38 5.7 1.0 0.7x +0.06 38 7.6 1.0 0.6x +0.08 2 7.5 -0.6 -0.4x -0.05 2 0.1 8.8 2.4x +0.01 995 7.8 1.3 0.8x +0.10 31 2.7 0.6 0.4x +0.02 900 30.7 1.1 0.3x +0.32 53 0.4 -0.0 3 0.3 0.1 0.1x 13 0.1 1.1 0.3x 10 < K < 500 milliards USD 299 73.7 1.6 1.1x +1.21 262 91.4 1.7 1.0x +1.58 30 100.0 2.1 1.1x +2.06 43 57.8 5.3 1.4x +3.08 100 < K < 500 milliards USD 25 27.7 2.8 1.8x +0.77 25 37.3 2.8 1.6x +1.04 16 53.8 1.5 0.8x +0.80 6 28.1 8.7 2.3x +2.45 30 < K < 100 milliards USD 77 24.0 0.7 0.5x +0.17 69 28.3 0.9 0.5x +0.26 12 42.5 2.7 1.5x +1.15 10 15.6 0.9 0.2x +0.14 10 < K < 30 milliards USD 197 22.0 1.2 0.8x +0.27 168 25.7 1.1 0.6x +0.27 2 3.7 2.9 1.6x +0.11 27 14.1 3.5 0.9x +0.49 Moyennes 2 < K < 10 milliards USD 648 18.0 1.3 0.8x +0.23 181 8.4 1.2 0.7x +0.10 159 21.9 3.0 0.8x +0.65 M+ 5 < K < 10 milliards USD 207 9.2 1.4 0.9x +0.13 98 6.0 1.1 0.6x +0.06 52 11.6 3.0 0.8x +0.35 M- 2 < K < 5 milliards USD 441 8.8 1.1 0.7x +0.10 83 2.4 1.6 0.9x +0.04 107 10.2 2.9 0.8x +0.30 Petites 0 < K < 2 milliards USD 2874 8.3 1.3 0.8x +0.11 19 0.2 1.1 0.6x 2024 20.4 1.5 0.4x +0.30 1 < K < 2 milliards USD 435 3.9 1.6 1.0x +0.06 17 0.2 1.0 0.6x 160 6.9 2.1 0.6x +0.15 XS 0.2 < K < 1 milliards USD 1199 3.8 1.1 0.7x +0.04 2 0.0 2.8 1.7x 735 10.8 1.4 0.4x +0.15 XXS 0 < K < 0.2 milliards USD 1240 0.6 0.1 1129 2.7 -0.0 FINANCES Autres instititutions financières TIC Média, Internet Télécomunications Conglom., Mach. Elec. Autres industries Autres Larges par TAILLE (capitalisation) #Entr. Poids 30 effet structure NASDAQ Dow Jones XXL XL L S Notes de lecture Contrib. : contribution d’un secteur à la croissance (évolution du secteur pondérée par son poids dans l’indice). La somme des contributions égale la croissance globale de l’indice. Effet structure : évalue l’impact de la prise en compte des évolutions de la composition de chaque indice sur la croissance de cet indice. Les contributions sont, en effet, calculées selon les poids connus en début de période alors que les poids sectoriels évoluent tout au long de l’année en fonction des entrées/sorties d’entreprises et de l’évolution du nombre d’actions. Vites. Relat. ou la vitesse relative : rapport de l’évolution des entreprises du secteur représentées dans l’indice à l’évolution globale de l’indice (positive/négative lorsque la valorisation du secteur croît/décroît) Poids : la pondération (%) du secteur dans l’indice est donnée par la part de la capitalisation des entreprises du secteur dans la capitalisation totale de l’indice en début de période. Les poids du DJIA sont calculés sur la base des prix des actions et non de la capitalisation. #Entr. : nombre d’entreprises du secteur présentes dans l’indice et pour lesquelles sont connues (source Bloomberg) les informations nécessaires au calcul des contributions (prix de l’action en début et fin de période, nombre d’actions sur le marché en début de période) Contribution uniforme théorique : Contribution qu’un secteur donné aurait eue dans l’indice, compte tenu de son poids, s’il avait évolué exactement comme l’indice global. Cette valeur permet de visualiser graphiquement la sur/sous performance d’un secteur.