note d`intention
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note d`intention
2 ème 1ère partie : Les "P e t i t s r i e n s " ballet pantomime partie : "D o n J u a n o u l e F e s t i n d e P i e r r e " ballet d’action ou ballet dramatique note d’intention Gageure, curiosité, goût du risque, esprit de découverte, chorégraphier ces ballets aujourd’hui relève un peu de tout cela. C’est aussi mettre en regard deux œuvres composées par de grands personnages de l’histoire de l’art : Mozart et Gluck, Noverre et Angiolini (les chorégraphes). Si ces oeuvres s’opposent par leur caractère radicalement différent - l’une reste légère et libertine, l’autre devient sombre et tragique - , nous avons l’audace de les marier pour ces raisons mêmes : goût ô combien baroque, pour le contraste et la complémentarité. Elles représentent aussi deux étapes majeures de l'histoire de la danse. Vers 1750 le ballet cherche son autonomie. Tout d’abord avec les symphonies chorégraphiques de Rebel (les Elemens), puis à travers le ballet d’action et enfin le ballet pantomime, il devient désormais possible de raconter une histoire uniquement par le mouvement de la danse et du geste avec le seul concours de la musique. La voie fût ouverte vers le ballet romantique. « Les Petits Riens » furent créés à l’Opéra à Paris le 11 juin 1778. La musique et les trois thèmes qui composent ce ballet respirent la légèreté et l’esprit libertin qui règnent en cette période pré révolutionnaire. Oublieux du climat préoccupant, Noverre et Mozart nous parlent d’amour avec humour et un rien de provocation libertine. Nous retiendrons donc ces caractéristiques sur lesquelles reposent ce divertissement dansé par les plus grands solistes de cette fin de siècle (Vestris le Jeune, la Guimard, d’Auberval, Melle Allard). « Don Juan » est le premier ballet d'action ou ballet dramatique, il fût créé au Burgtheater de Vienne le 17 octobre 1761. le chorégraphe Angiolini, maître de ballet à la cour de Vienne et rival de Noverre en rédigea le synopsis en français. La chaconne finale est le bijou de cette partition de Gluck très descriptive et grâce à laquelle la musique devient un élément important du ballet et non un simple fond sonore d'accompagnement. Très peu de documents sur les « Petits Riens » et aucune trace des chorégraphies ni de l’un ni de l’autre des ballets ne sont parvenues jusqu’à nous. Nous les re-créons ici pour vous les présenter avec humilité dans un esprit sinon d’authenticité du moins de respect. Respect du sens et de la dynamique, utilisation du vocabulaire chorégraphique du 18ème siècle basé sur une relation rythmique musique/danse propre à ce style. Par goût de l’harmonie et pour faire revivre les extraordinaires moyens scéniques de l’Opéra Gabriel de Versailles, un décor est re-créé spécialement pour ces « Petits Riens ». Décors de toiles peintes, de châssis, utilisation des trappes et d’un vol …de l’Amour… Chorégraphies et conception : Marie-Geneviève Massé Direction musicale : Patrick Cohen-Akenine Décor : Château de Versailles Costumes : Olivier Bériot Eclairages : Carlos Perez Assistante chorégraphie : Marie Blaise Recherches danses sur les Petits Riens : Guillaume Jablonka Régisseur général : ? Coiffure/maquillage : Véronique Désir Habilleuse : Marie-Claude Garcin 11 danseurs de la cie l’Eventail 28 instrumentistes des « Folies Françoises »