Intercollégial de danse

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Intercollégial de danse
PRÉSENTATION
Par Magali Jolin
Depuis maintenant 31 ans a lieu un événement nommé l’Intercollégial de danse. Une fois par année, tous les cégeps
membres du RIASQ (Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec) se réunissent dans un des cégeps qui
est nommé hôte. Plus de 400 danseurs se retrouvent alors ensemble pour la fin de semaine afin de partager leur passion
qu’est la danse.
L’événement se divise en deux volets. Le volet production où tous les cégeps, tour à tour, font une prestation sur scène,
devant les autres troupes. Puis, le volet formation puisque des ateliers de tous genres sont donnés par des chorégraphes
au cours de la fin de semaine intensive que vivent les danseurs.
Déroulement de la fin de semaine
Entrevue avec le
porte-parole de cette
année : Samuel
Chouinard
Dans l’après-midi du 10 avril, 26 troupes de danse
venant de chaque coin du Québec sont arrivées à SaintJean-sur-Richelieu.
Plus tard dans la soirée, le premier spectacle débute
avec un mot de la directrice générale, d’un membre du
conseil d’administration du RIASQ ainsi qu’une courte
animation. Suite à cela, le porte-parole Samuel
Chouinard est monté sur scène pour une entrevue
publique avec Caroline Lavoie. Celle-ci a commencé par
une présentation complète de Samuel et de son
parcours, a présenté un court vidéo illustrant ses
créations et a terminé en lui posant quelques questions.
Comment as-tu réagi quand
on t’a approché pour être
porte-parole pour
l'intercollégial?
Pour finir la première partie, la troupe de danse
professionnelle PNT Dance Company s’est produite sur
scène du Théâtre des Deux Rives. Leur prestation mixte
était exceptionnelle. Les danseurs de PNT Dance
Company ont touché à la danse contemporaine et au
Hip-Hop à la fois avec un mixte de plusieurs chansons
très variées et toutes aussi entrainantes. On peut dire
qu’ils ont ouvert le spectacle en beauté.
Après un court entracte, la scène laisse place aux
créations des cégeps en commençant par celle du
collège hôte, le Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu. On
rencontre les filles en coulisse après leur prestation.
Ensuite, les cégeps Gérald-Godin, Montmorency, de
l’Outaouais, du Vieux-Montréal ont performé dans ce
même ordre, donnant une belle alternance entre le
contemporain et le Hip-Hop. Le Collège Lionel-Groulx a
terminé le spectacle en force avec ses deux troupes de
danses qui se sont partagé la scène de façon judicieuse.
©Michel Michaud
Sarah: J’ai aimé qu’on
soit les premiers à
passer, ça nous
stressait moins
Joannie: C’est sûr
qu’il y a des bouts où
on s’est trompé, mais
quant à moi on s’est
vraiment toutes
donné à fond.
Je ne m’attendais vraiment pas
à ce que l’on me demande ça,
mais j'ai été vraiment touché
parce que toutes les autres
personnes qui ont été porteparoles avant c'est vraiment des
grands de la danse. Donc c'était
très flatteur de me demander
ça.
Est-ce que l’enthousiasme
des jeunes à ton égard te
touche encore?
Je ne m’y ferai jamais, je pense.
Mais je me dis, tant mieux si je
peux influencer du monde
positivement. Ça me touche de
savoir que j’ai été capable de les
rejoindre et de leur faire
comprendre que c’est possible,
d’avoir fait une différence pour
eux.
…Suite de l’entrevue
Samedi matin, les étudiants se sont levés tôt
puisqu’une grosse journée les attendait. Après un
échauffement collectif, les élèves devaient choisir deux
ateliers auxquels ils devraient assister en journée. Ils
avaient une grande variété d’ateliers donnés par des
spécialistes dans leur genre : Bollywood, Gumboot,
Dancehall, jazz moderne, introduction au travail de
partenaire ainsi qu’un atelier de comédie musicale,
pour ne nommer que ceux-là.
Après une pause donnant la chance aux danseurs de
souffler, le deuxième spectacle eut lieu. La première
partie inclut les cégeps de Saint-Jérôme, de BeauceAppalaches, de Rimouski, de Jean-de-Brébeuf ainsi que
celui de Saint-Laurent. Après l’entracte, ce sont les
cégeps Édouard Montpetit, Sainte-Foy, Sherbrooke,
Ahuntsic et finalement Garneau qui ont pris place sur
scène.
La danse contemporaine fût beaucoup exploitée ce
soir-là, que ce soit avec les mises en scènes ou bien
avec l’émotion dégagée lors des prestations. Nous
avons rencontré les élèves du Cégep de Rimouski qui
sont justement de ceux ayant mis en scène une histoire.
Gabriel
Fournier : Notre
chorégraphe,
Valérie Sabbah, est
très près du
théâtre. Dans
chacun de ses
projets, il y a une
question de
recherche
identitaire.
Émile LachanceLandreville : Nous
avons tous laissé
ressortir nos
émotions et
comment on se
sentait dans une
chorégraphie
inspirée de notre
vécu où on finit par
s’accepter soimême.
À 10h, dimanche matin, la dernière présentation devant
public a lieu. Les cégeps n’ayant pas encore fait de
spectacle, c’est-à-dire, ceux de Sorel-Tracy, de SaintHyacinthe, de Lanaudière, de Rouyn-Noranda, puis les
cégeps de Thetford, de Marie-Victorin, de Jonquière et
de Limoilou ont droit à leur moment sur scène.
Ceci a bien conclut la fin de semaine mémorable que les
danseurs comme les organisateurs ont vécu.
©Michel Michaud
Si, pour une quelconque raison, vous avez manqué l’événement, vous pouvez
toujours aller sur la page Facebook du RIASQ afin de visualiser les vidéos des
prestations des cégeps.
Pour avoir touché au volet
formation, comme lorsque tu
parles de la danse, ainsi qu’au
volet performance, comme lorsque
tu danses ou enseignes, que
préfères-tu?
Il faut que je fasse les deux. J'aime
beaucoup enseigner, mais je pense que
dans un cours c'est plus que juste
apprendre une chorégraphie, il faut
quand même que tu sois capable de
laisser des leçons, des outils. J'essaie de
vraiment jumeler les deux en parlant et
en racontant tout le processus, raconter
mon expérience aussi, partager ça. Un
bel accord.
Qu’est-ce qui t’inspire quand tu
danses?
La musique. C'est là-dedans que je vais
chercher mon énergie. Si la musique
vient me chercher, c'est bien plus facile.
Et plus elle est forte, plus je vais être full
out.
Est-ce que tu as toujours su que tu
serais danseur professionnel?
Danseur professionnel non, mais je
savais que j’allais être dans le milieu
artistique parce que j’ai toujours aimé
tout ce qui est artistique (la musique, le
dessin…) Quand j’ai découvert la danse,
je me suis rendu compte que ça pouvait
nous faire voyager, nous faire imaginer
plein de scènes. De plus, j'adore être sur
la scène, et ça, depuis que j’ai 3 ans.
C’est vraiment devenu une passion pour
moi alors je savais que j’allais poursuivre
ça. La passion, je vous la souhaite, dans
n’importe quelle sphère, mais quand on
a une passion je trouve que c'est plus
facile d'avancer.
On a des jeunes ici qui aimeraient
être danseurs professionnels, mais
qui savent que c'est un métier
difficile, qu'est-ce que tu donnerais
comme conseil?
C'est possible, et je me considère très
loin d'être un excellent danseur. J'aime
danser, ça, c'est la première affaire. Pis
l'autre affaire je pense que c'est la
passion, comme je l'ai dit, quand tu es
passionné, tu vas mettre toute ton
énergie dans ça pis après, je pense que
c'est possible de faire n’importe quoi.