Revue de presse (non exhaustive) des articles francophones parus

Transcription

Revue de presse (non exhaustive) des articles francophones parus
Revue de presse (non exhaustive) des articles francophones
parus sur le don de semences hybrides à Haiti par
Monsanto.
Terre 07/06/2010 à 00h00
Les Haïtiens dénoncent l’aide américaine version monsanto
Des milliers de paysans haïtiens ont manifesté samedi (photo) contre leur gouvernement, à qui
ils reprochent de distribuer des semences de la firme multinationale Monsanto. Vêtus de
chemises rouges et de chapeaux de paille, ils arboraient des pancartes et chantaient des
slogans dénonçant le président René Préval et réclamant le départ de Monsanto du pays.
Après le séisme du 12 janvier, l’entreprise de biotech a fait don de 475 tonnes de maïs aux
paysans haïtiens dans le cadre de Project Winner, une initiative de l’Usaid, l’agence publique
américaine d’aide au développement. Selon elle, il ne s’agit pas d’OGM mais de «semences
hybrides conventionnelles déjà utilisées en République dominicaine». De nombreux paysans
craignent pourtant que les semences reçues ne soient une menace pour les variétés locales.
photo afp
Source : Libération http://www.liberation.fr/terre/0101639914-les-haitiens-denoncentlaide-americaine-version-monsanto
Haïti selon Monsanto
Créé le 07.06.10 à 14h00 -- Mis à jour le 07.06.10 à 14h00
Manifestation des paysans haïtiens contre les semences Monsanto le 4 juin 2010. AFP
ENVIRONNEMENT - Les paysans haïtiens manifestent
contre les semences de la firme américaine Monsanto...
Entre 8.000 et 12.000 paysans haïtiens ont manifesté, vendredi 4 juin, contre leur
gouvernement à qui ils reprochent de distribuer des semences de la firme multinationale
Monsanto. Les manifestants ont dénoncé le président René Préval et réclamé le départ de
Monsanto du pays. «Je suis ici car je suis en colère contre Préval, a expliqué Pierre Charité,
un agriculteur de 61 ans qui cultive maïs, plantains, canne à sucre et pistaches. Il a accepté du
maïs qui est mauvais, qui va tuer le maïs haïtien. Je ne vais pas l'utiliser».
475 tonnes de maïs données à Haïti
Le gouvernement haïtien a accepté l’aide de Monsanto pour accroître la productivité agricole
du pays, sévèrement touché par le séisme du 12 janvier qui a fait entre 250.000 et 300.000
morts et laissé près de 1,3 million de personnes sans abri. La multinationale, décriée pour la
commercialisation de semences OGM et ses pratiques peu scrupuleuses, a fait don de 475
tonnes de maïs à Haïti dans le cadre du projet Winner, une initiative de l’agence publique
américaine d’aide au développement.
Mais les paysans craignent que les semences reçues ne soient une menace pour les variétés
locales. Un porte-parole de Monsanto a indiqué à l'AFP que les semences données aux
Haïtiens n'étaient pas génétiquement modifiées mais qu'il s'agissait de «semences hybrides
conventionnelles, déjà utilisées en République dominicaine».
Un facteur de déstabilisation supplémentaire?
Selon un communiqué de presse de la Confédération Paysanne, les paysans haïtiens ont eu
peu recours, jusqu’à présent, aux hybrides F1 de Monsanto, dont ils ne peuvent pas utiliser la
récolte comme semence. L’obligation d’utiliser des engrais et des produits phytosanitaires
pour les cultiver, et celle de racheter les semences chaque année serait une menace contre la
souveraineté alimentaire de Haïti.
«L'arrivée massive de semences hybrides et du paquet technologique qui les accompagnent ne
seront pas un facteur de reconstruction mais de déstabilisation supplémentaire, d'autant qu'il
est très prévisible qu'une vague OGM s'en suivra» déclare le 2ème syndicat agricole français.
Une attaque contre l’environnement haïtien
«Notre objectif est de fournir ces semences à 10.000 agriculteurs pour cette saison, a déclaré
Jean Robert Estimé, le directeur du projet Winner. Les légumes et le grain produits grâce à
ces semences aideront à nourrir les agriculteurs, leurs familles et la communauté toute entière,
et fourniront également des revenus. A long-terme, l’agriculture est une des clés de la
reconstruction.»
Des arguments qui n’ont pas convaincu le Mouvman Peyizan Papay (MPP) qui mène le
mouvement en Haïti contre les semences hybrides de Monsanto. «Le gouvernement haïtien
utilise le séisme pour vendre le pays aux multinationales», a dénoncé Jean-Baptiste
Chavannes, coordinateur du MPP. Pour lui, les dons de Monsanto constituent «une attaque
contre l'agriculture paysanne, contre les fermiers, contre la biodiversité, contre les semences
locales, contre ce qui reste de notre environnement en Haïti».
Audrey Chauvet avec agence
Source : http://www.20minutes.fr/article/576049/Planete-Haiti-selon-Monsanto.php
Mobilisation contre Monsanto
07.06.2010
8 000 à 12 000 paysans haïtiens ont manifesté, le 4 juin, à Hinche, dans le centre du pays,
pour protester contre la distribution par le gouvernement de semences de la firme
internationale Monsanto, rapporte Le Nouvelliste. "Nous devons nous battre pour notre
souveraineté alimentaire et protéger ce qui reste de notre environnement", a indiqué le
coordinateur du mouvement paysan (MPP). La société a fait don de 475 tonnes de semences
aux paysans. Les manifestants ont accusé le président René Préval de "vendre le pays aux
multinationales et d'accepter du mauvais maïs". Un porte parole de Monsanto a précisé que
les semences données aux Haïtiens n'étaient pas génétiquement modifiées, mais qu'il s'agissait
de "semences hybrides conventionnelles, déjà utilisées en République Dominicaine".
Source : Courrier international
http://www.courrierinternational.com/breve/2010/06/07/mobilisation-contre-monsanto
Dimanche 06 Juin 2010
Haïti: des milliers de paysans en colère contre Monsanto et le gouvernement
Photos :
Manifestation de paysans haïtiens contre Monsanto et le gouvernement, le 4 juin 2010 à
Hinche.
Des milliers de paysans haïtiens ont participé à une manifestation pour protester contre le
gouvernement, à qui ils reprochent de distribuer des semences de la firme multinationale
Monsanto.
Rassemblés vendredi à Hinche, dans le centre du pays, les manifestants, portant des chemises
rouges et des chapeaux de paille, arboraient des pancartes et chantaient des slogans dénonçant
le président René Préval et réclamant le départ de Monsanto du pays, a constaté une
journaliste de l'AFP.
La compagnie a fait don de 475 tonnes de maïs aux paysans haïtiens dans le cadre de Project
Winner, une initiative de l'agence publique américaine d'aide au développement, l'Usaid.
Selon le ministère haïtien de l'agriculture, le but de cette initiative est d'accroître la
productivité agricole du pays, sévèrement touché par le séisme du 12 janvier qui a fait entre
250.000 et 300.000 morts et laissé quelque 1,3 millions de sans-abri.
Mais de nombreux paysans craignent que les semences reçues ne soient une menace pour les
variétés locales.
"Le gouvernement haïtien utilise le séisme pour vendre le pays aux multinationales", a
dénoncé Jean-Baptiste Chavannes, coordinateur du Mouvman Peyizan Papay (MPP), à la
pointe du mouvement des agriculteurs haïtiens.
Kettly Alexandre, du MPP, a estimé le nombre de participants à la marche de vendredi entre
8.000 et 12.000 personnes. La police n'a pas confirmé ces chiffres.
"Nous devons nous battre pour nos semences locales", a déclaré Jean-Baptiste Chavannes en
s'adressant aux manifestants. "Nous devons défendre notre souveraineté alimentaire".
Un porte-parole de Monsanto aux Etats-Unis a indiqué à l'AFP que les semences données aux
Haïtiens n'étaient pas génétiquement modifiées mais qu'il s'agissait de "semences hybrides
conventionnelles, déjà utilisées en République dominicaine".
Mais pour M. Chavannes, les dons de Monsanto constituent "une attaque contre l'agriculture
paysanne, contre les fermiers, contre la biodiversité, contre les semences locales, contre ce qui
reste de notre environnement en Haïti".
D'autres manifestants tournaient leur colère contre le gouvernement. "Je suis ici car je suis en
colère contre Préval", a expliqué Pierre Charité, un agriculteur de 61 ans qui cultive maïs,
plantains, canne à sucre et pistaches sur le plateau central haïtien. "Il a accepté du maïs qui est
mauvais, qui va tuer le maïs haïtien. Je ne vais pas l'utiliser".
HINCHE (AFP)
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Monde/Haiti-des-milliers-de-paysans-encolere-contre-Monsanto-et-le-gouvernement
Flash actualité - International
Haïti: des milliers de paysans en colère contre Monsanto et le
gouvernement
05.06.2010, 16h21
Des milliers de paysans haïtiens ont participé à une manifestation pour protester contre le
gouvernement, à qui ils reprochent de distribuer des semences de la firme multinationale Monsanto.
Rassemblés vendredi à Hinche, dans le centre du pays, les manifestants, portant des chemises rouges
et des chapeaux de paille, arboraient des pancartes et chantaient des slogans dénonçant le président
René Préval et réclamant le départ de Monsanto du pays, a constaté une journaliste de l'AFP.
La compagnie a fait don de 475 tonnes de maïs aux paysans haïtiens dans le cadre de Project Winner,
une initiative de l'agence publique américaine d'aide au développement, l'Usaid.
Selon le ministère haïtien de l'agriculture, le but de cette initiative est d'accroître la productivité
agricole du pays, sévèrement touché par le séisme du 12 janvier qui a fait entre 250.000 et 300.000
morts et laissé quelque 1,3 millions de sans-abri.
Mais de nombreux paysans craignent que les semences reçues ne soient une menace pour les
variétés locales.
"Le gouvernement haïtien utilise le séisme pour vendre le pays aux multinationales", a dénoncé JeanBaptiste Chavannes, coordinateur du Mouvman Peyizan Papay (MPP), à la pointe du mouvement des
agriculteurs haïtiens.
Kettly Alexandre, du MPP, a estimé le nombre de participants à la marche de vendredi entre 8.000 et
12.000 personnes. La police n'a pas confirmé ces chiffres.
"Nous devons nous battre pour nos semences locales", a déclaré Jean-Baptiste Chavannes en
s'adressant aux manifestants. "Nous devons défendre notre souveraineté alimentaire".
Un porte-parole de Monsanto aux Etats-Unis a indiqué à l'AFP que les semences données aux
Haïtiens n'étaient pas génétiquement modifiées mais qu'il s'agissait de "semences hybrides
conventionnelles, déjà utilisées en République dominicaine".
Mais pour M. Chavannes, les dons de Monsanto constituent "une attaque contre l'agriculture
paysanne, contre les fermiers, contre la biodiversité, contre les semences locales, contre ce qui reste
de notre environnement en Haïti".
D'autres manifestants tournaient leur colère contre le gouvernement. "Je suis ici car je suis en colère
contre Préval", a expliqué Pierre Charité, un agriculteur de 61 ans qui cultive maïs, plantains, canne à
sucre et pistaches sur le plateau central haïtien. "Il a accepté du maïs qui est mauvais, qui va tuer le
maïs haïtien. Je ne vais pas l'utiliser".
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/haiti-des-milliers-de-paysans-en-colere-contremonsanto-et-le-gouvernement-05-06-2010-952200.php
Jeudi 10 juin 2010
Monde
Publié le 05/06/2010 à 16:38 AFP
Haïti: des milliers de paysans en colère contre Monsanto et le
gouvernement
Des milliers de paysans haïtiens ont participé à une manifestation pour protester contre le
gouvernement, à qui ils reprochent de distribuer des semences de la firme multinationale
Monsanto.
Des milliers de paysans haïtiens ont participé à une manifestation pour protester contre le
gouvernement, à qui ils reprochent de distribuer des semences de la firme multinationale
Monsanto.
Rassemblés vendredi à Hinche, dans le centre du pays, les manifestants, portant des chemises
rouges et des chapeaux de paille, arboraient des pancartes et chantaient des slogans dénonçant
le président René Préval et réclamant le départ de Monsanto du pays, a constaté une
journaliste de l'AFP.
La compagnie a fait don de 475 tonnes de maïs aux paysans haïtiens dans le cadre de Project
Winner, une initiative de l'agence publique américaine d'aide au développement, l'Usaid.
Selon le ministère haïtien de l'agriculture, le but de cette initiative est d'accroître la
productivité agricole du pays, sévèrement touché par le séisme du 12 janvier qui a fait entre
250.000 et 300.000 morts et laissé quelque 1,3 millions de sans-abri.
Mais de nombreux paysans craignent que les semences reçues ne soient une menace pour les
variétés locales.
"Le gouvernement haïtien utilise le séisme pour vendre le pays aux multinationales", a
dénoncé Jean-Baptiste Chavannes, coordinateur du Mouvman Peyizan Papay (MPP), à la
pointe du mouvement des agriculteurs haïtiens.
Kettly Alexandre, du MPP, a estimé le nombre de participants à la marche de vendredi entre
8.000 et 12.000 personnes. La police n'a pas confirmé ces chiffres.
"Nous devons nous battre pour nos semences locales", a déclaré Jean-Baptiste Chavannes en
s'adressant aux manifestants. "Nous devons défendre notre souveraineté alimentaire".
Un porte-parole de Monsanto aux Etats-Unis a indiqué à l'AFP que les semences données aux
Haïtiens n'étaient pas génétiquement modifiées mais qu'il s'agissait de "semences hybrides
conventionnelles, déjà utilisées en République dominicaine".
Mais pour M. Chavannes, les dons de Monsanto constituent "une attaque contre l'agriculture
paysanne, contre les fermiers, contre la biodiversité, contre les semences locales, contre ce qui
reste de notre environnement en Haïti".
D'autres manifestants tournaient leur colère contre le gouvernement. "Je suis ici car je suis en
colère contre Préval", a expliqué Pierre Charité, un agriculteur de 61 ans qui cultive maïs,
plantains, canne à sucre et pistaches sur le plateau central haïtien. "Il a accepté du maïs qui est
mauvais, qui va tuer le maïs haïtien. Je ne vais pas l'utiliser".
Le futur agricole d'Haïti selon l'américain Monsanto
Par Jérôme Brisson | Rue89 | 28/05/2010 | 21H36
La multinationale fait un don de 476 tonnes de semences
aux agriculteurs haïtiens. Un « geste humanitaire » pour le
moins intéressé.
Début mai, la firme américaine Monsanto, leader mondial des OGM, a annoncé
un don à Haïti de 475 947 kilos de graines hybrides de maïs et de légumes. Ils
seront distribués pendant douze mois aux paysans haïtiens avec l'aide d'autres
multinationales (UPS et Kuehne+Nage). Explications sur le site Internet de la firme :
« Après le tremblement de terre, Monsanto a donné de l'argent pour le redressement d'Haïti
mais il était évident que le don de nos produits -des graines de maïs et de légumes de qualitépourrait faire réellement la différence dans la vie des Haïtiens.
Nous pensons que l'agriculture est la clé pour la récupération d'Haïti sur le long terme. »
L'opération est soutenue par le gouvernement américain puisqu'elle s'inscrit dans le cadre du
projet Winner, lancé en octobre dernier par l'Agence américaine d'aide au développement
international (USAID) pour aider à construire une nouvelle infrastructure agricole en Haïti.
Bientôt la fin de l'indépendance ?
En Haïti, les paysans accusent Monsanto de vouloir mettre la main sur l'agriculture locale. La
vague d'indignation a débuté le 10 mai, initiée par un article du curé Jean-Yves Urfié qui
dénonce le « cadeau empoisonné » de Monsanto.
Sa première inquiétude porte sur les graines envoyées par Monsanto, qu'il soupçonne d'être
des OGM accompagnés d'herbicides toxiques (les « Roundup »).
Mais le ministre de l'Agriculture Joana Gué dément cette information lors d'une conférence de
presse deux jours plus tard. Puis c'est au tour de Monsanto de réfuter sur son site une
accusation « erronée ». Jean-Yves Urfié rectifie finalement sa dénonciation.
La seconde inquiétude de Jean-Yves Urfié porte sur la « fin de l'indépendance des
agriculteurs » haïtiens :
« En Haïti, il n'y aura bientôt plus que des semences Monsanto. […]
La multinationale fait toute une publicité autour de ce don de semences qui serait un cadeau
généreux. Mais les agriculteurs haïtiens qui voudront disposer du droit de resemer pour leurs
récoltes futures devront payer des royalties à Monsanto. »
« Un cheval de Troie »
Beverly Bell, coordinatrice de l'association Other Worlds, qui travaille à la reconstruction d'un
« Haïti plus juste », explique à Rue89 les enjeux cachés de ce don :
« Le don de Monsanto n'est pas destiné à aider les Haïtiens, c'est un cheval de Troie de la
firme dans le but de contrôler le futur agricole d'Haiti.
Après le tremblement de terre, 500 000 personnes ont été déplacées vers la campagne. Des
appels aux dons ont été faits pour combler le manque de nourriture.
Il n'est pas surprenant que Monsanto ait profité de l'espace libre pour exploiter les besoins des
Haïtiens et exporter ses graines. »
Les paysans devront racheter les graines à replanter
Le tremblement de terre de janvier dernier avait mis en lumière les difficultés de production
agricole d'Haïti, qui importe 80% de la nourriture qu'il consomme.
Le don de Monsanto risque de nuire aux projets haïtiens de « souveraineté alimentaire » : une
forte production agricole locale pour une consommation locale.
En effet, les graines de maïs de Monsanto ne pouvant être resemées, les agriculteurs devront
en racheter à Monsanto les années suivantes.
Une logique de marché inadéquate avec la culture paysanne d'Haïti, comme nous l'explique
Ricot Jean Pierre, économiste à la PAPDA (Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un
développement alternatif) :
« Les paysans haïtiens ont traditionnellement la capacité de produire et de reproduire leur
propre semence, organique et créole, à destination de leur famille et du marché local.
Monsanto veut intégrer les agriculteurs sur un marché qu'ils ne contrôlent pas en matière de
qualité de semence et de prix.
Les paysans devront racheter les graines à replanter, les pesticides et les engrais de Monsanto
[nécessaires à la productivité de ces graines, ndlr], alors qu'ils n'ont pas de ressources.
Monsanto veut faire du paysan haïtien un assisté plutôt qu'un producteur. »
Les agriculteurs n'ont d'ailleurs pas manqué de réagir à l'annonce du don. Le leader du
Mouvement paysan papaye (MPP), Chavannes Jean-Baptiste, a qualifié le don de Monsanto
de « nouveau tremblement de terre », enjoignant les agriculteurs à brûler toutes les graines de
maïs provenant du ministère de l'Agriculture. Une marche de protestation est prévue pour le 4
juin.
Les OGM à suivre ?
Le geste de Monsanto s'inscrit dans une politique d'expansion agressive de la multinationale.
La compagnie, qui a vu ses profits reculer de 19% pour le deuxième trimestre de l'exercice
2009-2010, tente d'ouvrir de nouveaux marchés.
Pour l'USAID, ce don ne conduira pas à une main mise de Monsanto sur l'agriculture locale,
puisqu'il ne représente qu'une petite partie de l'aide internationale :
« D'autres organisations ont fait des dons de semences, comme Pioneer Hybrid ou le FAO des
Nations unies, et le don de Monsanto ne représente qu'une petite portion du total des
semences utilisées pendant la saison de croissance.
Le projet Winner s'assure que les graines soient équitablement distribuées aux paysans
haïtiens. »
Monsanto pense distribuer ces graines à 10 000 paysans. Pour Beverly Bell, il y a un risque
que ces graines hybrides laissent place à des OGM les années suivantes, « comme cela a été le
cas dans d'autre pays » :
« Les paysans seront obligés de racheter des graines même si ce sont des OGM. »
Les soupçons sont d'autant plus forts que Monsanto, premier producteur mondial d'OGM, a
un lourd passé de pratiques douteuses (agents oranges, pollution des pesticides, absences de
tests sur les OGM), sur lesquelles Marie-Monique Robin avait enquêté dans son documentaire
« Le monde selon Monsanto ».
En outre, les Haïtiens n'ont pas manqué de remarquer que le directeur général du projet Winne
n'est autre que Jean-Robert Estimé, qui fut ministre des Affaires étrangères pendant 29 ans
sous la dictature des Duvalier.
Photo : un germe de maïs sous une serre Monsanto de Chesterfield, dans le Missouri, aux
Etats-Unis, le 9 octobre 2009 (Peter Newcomb/Reuters).
Source : Rue 89 http://www.rue89.com/planete89/2010/05/27/le-futur-agricole-dhaiti-selonlamericain-monsanto-152649
Haïti: Manifestation contre Monsanto
Par Europe1.fr
Publié le 05 Juin 2010 à 18h28 Mis à jour le 05 Juin 2010 à 18h30
Des milliers de paysans haïtiens ont manifesté samedi pour protester contre le gouvernement,
à qui ils reprochent de distribuer des semences de Monsanto. La firme multinationale a fait
don de 475 tonnes de maïs aux paysans haïtiens dans le cadre de Project Winner, une
initiative de l'agence publique américaine d'aide au développement, l'Usaid. Pour le ministère
haïtien de l'Agriculture, l'initiative est destinée à doper la productivité agricole du pays,
sévèrement amoindrie par le séisme.
http://www.europe1.fr/International/Haiti-Manifestation-contre-Monsanto-209072/
Samedi, 5 juin 2010 18:05
Des milliers de manifestants ont gagné les rues dans le haut plateau central
Plusieurs milliers de paysans ont manifesté vendredi dernier à Hinche ,
dans le Haut plateau Central, contre la distribution de semences
provenant de la firme multinationale américaine, Monsanto.
La manifestation a été organisé le Mouvman Peyizan Papay (MPP), mais
elle a été supportée par un coalition qui regroupe Greenpeace, L'union Paysanne et Action
SOS Haïti.
Les manifestants qui portaient des chemises rouges et des chapeaux de paille, ont lancé des
slogans hostiles à l'endroit du Président René Préval qu'ils accusent de vouloir détruire la
production nationale en faisant venir sur le territoire haïtien des Organismes génétiquement
Modifiés (OGM)
« Les dons de Monsanto représentent un danger pour l'agriculture haïtienne et les semences
locales », a déclaré le codonateur du Mouvman Peyizan Papay (MPP), Chavannes Jean
Baptiste qui se montre très critique contre le pouvoir en place.
Alors que d'autre manifestants ont clairement exprimé leurs désaccords par rapport au
gouvernement Préval /Bellerive qu'ils souhaitent le départ.
Rappelons que le ministre haïtien de l'agriculture Joanas Gué avait démenti les informations
selon lesquelles les semences fournies par la firme Monsanto , étaient génétiquement
modifiées. EJ/Radio Métropole Haïti
Source : http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_poli_fr.php?id=17808
Haïti: des milliers de paysans en colère contre Monsanto
PORT-AU-PRINCE | Des milliers de paysans haïtiens ont participé à une manifestation pour
protester contre le gouvernement, à qui ils reprochent de distribuer des semences de la firme
Monsanto. De nombreux paysans craignent que les semences reçues ne soient une menace pour
les variétés locales.
ats | 05.06.2010 | 18:07
Des milliers de paysans haïtiens ont participé à une manifestation pour protester contre le
gouvernement, à qui ils reprochent de distribuer des semences de la firme Monsanto. De nombreux
paysans craignent que les semences reçues ne soient une menace pour les variétés locales.
Monsanto a fait don de 475 tonnes de maïs aux paysans haïtiens dans le cadre de Project
Winner, une initiative de l'agence publique américaine d'aide au développement, l'Usaid. "Le
gouvernement haïtien utilise le séisme pour vendre le pays aux multinationales", a dénoncé
Jean-Baptiste Chavannes, coordinateur du Mouvman Peyizan Papay (MPP), à la pointe du
mouvement des agriculteurs haïtiens.
Rassemblés vendredi à Hinche, dans le centre du pays, les manifestants arboraient des
pancartes et chantaient des slogans dénonçant le président René Préval et réclamant le départ
de Monsanto du pays.
Selon le ministère haïtien de l'agriculture, le but de cette initiative est d'accroître la
productivité agricole du pays. L'île a été sévèrement touchée par le séisme du 12 janvier qui a
fait entre 250'000 et 300'000 morts et laissé quelque 1,3 million de sans-abri.
Un porte-parole de Monsanto aux Etats-Unis a de son côté affirmé que les semences données
aux Haïtiens n'étaient pas génétiquement modifiées, mais qu'il s'agissait de "semences
hybrides conventionnelles, déjà utilisées en République dominicaine".
http://www.tdg.ch/depeches/monde/haiti-milliers-paysans-colere-contre-monsanto
Des milliers de paysans haïtiens protestent contre la firme
Monsanto qui leur distribuent des semences
05 juin 2010 19:17
Des milliers de paysans haïtiens ont participé à une manifestation pour protester contre le
gouvernement, à qui ils reprochent de distribuer des semences de la firme multinationale
Monsanto. De nombreux paysans craignent que les semences reçues ne soient une menace
pour les variétés locales.
http://www.tsr.ch/info/monde/2079535-des-milliers-de-paysans-haitiens-protestentcontre-la-firme-monsanto-qui-leur-distribuent-des-semences.html
Haïti: des milliers de paysans en colère contre Monsanto et le gouvernement
HINCHE (Haïti) - Des milliers de paysans haïtiens ont participé à une manifestation pour
protester contre le gouvernement, à qui ils reprochent de distribuer des semences de la firme
multinationale Monsanto.
Rassemblés vendredi à Hinche, dans le centre du pays, les manifestants, portant des chemises
rouges et des chapeaux de paille, arboraient des pancartes et chantaient des slogans dénonçant
le président René Préval et réclamant le départ de Monsanto du pays, a constaté une
journaliste de l'AFP.
La compagnie a fait don de 475 tonnes de maïs aux paysans haïtiens dans le cadre de Project
Winner, une initiative de l'agence publique américaine d'aide au développement, l'Usaid.
Selon le ministère haïtien de l'agriculture, le but de cette initiative est d'accroître la
productivité agricole du pays, sévèrement touché par le séisme du 12 janvier qui a fait entre
250.000 et 300.000 morts et laissé quelque 1,3 millions de sans-abri.
Mais de nombreux paysans craignent que les semences reçues ne soient une menace pour les
variétés locales.
"Le gouvernement haïtien utilise le séisme pour vendre le pays aux multinationales", a
dénoncé Jean-Baptiste Chavannes, coordinateur du Mouvman Peyizan Papay (MPP), à la
pointe du mouvement des agriculteurs haïtiens.
Kettly Alexandre, du MPP, a estimé le nombre de participants à la marche de vendredi entre
8.000 et 12.000 personnes. La police n'a pas confirmé ces chiffres.
"Nous devons nous battre pour nos semences locales", a déclaré Jean-Baptiste Chavannes en
s'adressant aux manifestants. "Nous devons défendre notre souveraineté alimentaire".
Un porte-parole de Monsanto aux Etats-Unis a indiqué à l'AFP que les semences données aux
Haïtiens n'étaient pas génétiquement modifiées mais qu'il s'agissait de "semences hybrides
conventionnelles, déjà utilisées en République dominicaine".
Mais pour M. Chavannes, les dons de Monsanto constituent "une attaque contre l'agriculture
paysanne, contre les fermiers, contre la biodiversité, contre les semences locales, contre ce qui
reste de notre environnement en Haïti".
D'autres manifestants tournaient leur colère contre le gouvernement. "Je suis ici car je suis en
colère contre Préval", a expliqué Pierre Charité, un agriculteur de 61 ans qui cultive maïs,
plantains, canne à sucre et pistaches sur le plateau central haïtien. "Il a accepté du maïs qui est
mauvais, qui va tuer le maïs haïtien. Je ne vais pas l'utiliser".
(©AFP / 05 juin 2010 18h06)
Des semences controversées
Mise à jour le samedi 5 juin 2010 à 5 h 35
Des écologistes et des syndicats agricoles québécois ont manifesté devant le consulat d'Haïti à
Montréal.
Le mois dernier, la multinationale Monsanto a annoncé qu'elle allait donner 475 tonnes de
semences hybrides à Haïti pour l'aider à relancer son économie dévastée. La valeur des
semences fournies atteint 4 millions de dollars américains.
Or, plusieurs agriculteurs haïtiens n'en veulent pas, craignant une perte de souveraineté
alimentaire et un contrôle du géant américain spécialisé dans les biotechnologies végétales.
Des manifestations ont été organisées vendredi en Haïti pour dénoncer les dons de Monsanto
réclamer la destruction des semences.
Des organisations canadiennes appuient ces paysans, qualifiant d'« intéressé » et
d'« empoisonné » le cadeau qui leur a été donné.
Des groupes écologistes et des représentants de syndicats agricoles québécois ont d'ailleurs
manifesté vendredi devant le consulat général d'Haïti à Montréal. Ils ont pu exprimer leurs
préoccupations au consul haïtien Pierre-Richard Casimir et lui ont remis une lettre dénonçant
la situation, le film Le Monde selon Monsanto ainsi que, dans un geste symbolique, une
éprouvette de semences biologiques.
Le consul a dit aux manifestants que Monsanto avait initialement offert des semences
génétiquement modifiées, mais que le ministère de l'Agriculture avait rejeté son offre.
Mais, à l'instar d'agriculteurs haïtiens, Greenpeace craint que le don de Monsato entraîne une
dépendance accrue à l'endroit des multinationales étrangères, autant pour les semences que
pour les produits chimiques. Les semences données nécessitent habituellement l'épandage de
pesticides, que produit également Monsanto.
En outre, plusieurs semences de Monsanto ne peuvent pas être plantées à nouveau les années
suivantes, obligeant les agriculteurs à renouveler leurs achats chaque année.
« Bien sûr, ça peut être un don désintéressé, mais Monsanto n'est pas ce genre de
compagnie », a déclaré Éric Darier, de Greenpeace. « Je pense qu'on peut remplacer les [dons]
de Monsanto par des semences que les agriculteurs locaux veulent et auxquelles ils font
confiance. »
« Monsanto veut profiter du tremblement de terre pour prendre pied à Haïti », a de son côté
affirmé Chavannes Jean-Baptiste, du Mouvement Peyizan Papay. « C'est inadmissible pour
nous. Si les pays donateurs se mettent à envoyer des semences hybrides, c'est la fin de
l'agriculture en Haïti. »
« Le problème, c'est que Monsanto va s'approprier certaines semences dans le pays, et que le
paysan devra lui payer une redevance s'il souhaite les cultiver sur ses terres », a renchéri
Sébastien Rioux, coordinateur de l'organisme Haïti, une semence, un pays. « On les rend donc
dépendants du reste du monde, et c'est ça qui me choque. »
Une ONG américaine avait illustré les craintes exprimées par les groupes écologistes en
voyant dans les semences offertes de Monsanto « un cheval de Troie de la firme dans le but
de contrôler le futur agricole d'Haiti ».
Monsanto répond que le don de semence est un geste humanitaire. Quant au gouvernement
haïtien, il remercie Monsanto de sa générosité et se dit convaincu que son don aidera à la
relance de production maraîchère dans le pays.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne et Rue 89
Source : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/06/04/013-haitimonsanto.shtml
Séisme en Haïti - Un don de semences de Monsanto soulève la colère
Fabien Deglise 5 juin 2010 Actualités internationales
Tous unis contre Monsanto. Une coalition formée de plusieurs organismes caritatifs et écologiques a
dénoncé hier un don en semences offert par la multinationale américaine aux agriculteurs haïtiens
afin de favoriser la reprise de leur activité, et ce, près de six mois après l'important séisme qui a
frappé la Perle des Antilles. Le groupe a voulu ainsi apporter son appui à une manifestation
d'agriculteurs qui s'est tenue hier à Haïti afin de protester contre cette «aide intéressée».
«Ce n'est pas comme ça, avec des semences qui vont rendre les agriculteurs dépendants de
Monsanto, que l'on va aider Haïti à se sortir de la pauvreté, a résumé Jean-Louis Thémis, fondateur
de Cuisiniers sans frontières, qui a pris part à cette coalition formée également de Greenpeace, de
l'Union paysanne, d'Action SOS Haïti et du mouvement Peyizan Papay. Ces semences vont contribuer
à l'appauvrissement de l'agriculture haïtienne plutôt qu'à son développement sur des bases
durables.»
Au total, 475 tonnes de graines en provenance des laboratoires du géant américain des
biotechnologies sont sur le point d'être distribuées dans les prochains mois aux agriculteurs haïtiens
par l'entremise de l'Agence américaine de l'aide internationale (USAID). Il ne s'agit pas d'organismes
génétiquement modifiés (OGM), a souligné la coalition, mais plutôt de semences hybrides de maïs
ainsi que de semences ordinaires d'oignons, de tomates, de choux, de carottes, d'aubergines, de
cantaloups, d'épinards et de melons d'eau. Ce don est évalué à 4 millions de dollars par la
multinationale.
«C'est un cadeau empoisonné, a résumé Lucy Sharratt, du Réseau canadien d'action sur les
biotechnologies (RCAB). Les semences hybrides nécessitent l'utilisation de pesticides et doivent être
rachetées chaque année. On ne peut pas réutiliser les mêmes d'une année à l'autre. Ce sont des
semences "corporatives" qui vont à l'encontre de la souveraineté alimentaire d'un pays. C'est aussi la
porte grande ouverte à l'introduction d'OGM en Haïti, où Monsanto cherche à s'implanter aussi. Et ça
pourrait être un autre désastre pour ce pays.»
Joint par Le Devoir, Trish Jordan, porte-parole canadienne de la multinationale, a vertement critiqué
les accusations des groupes environnementaux, précisant que ce don «était simplement de l'aide
humanitaire et rien d'autre». «La livraison de ces semences ne s'accompagne d'aucune obligation de
la part des agriculteurs haïtiens et nous tenons à le rappeler sur le terrain. D'ailleurs, la majorité des
agriculteurs n'y sont pas opposés», a-t-elle assuré.
La coalition, qui a tenu son point de presse devant le consulat général d'Haïti sur le boulevard RenéLévesque à Montréal, a d'ailleurs livré en fin de matinée une lettre au consul, Pierre Richard Casimir,
dans laquelle elle déplore le geste humanitaire de Monsanto et incite le gouvernement à s'y opposer.
La lettre était accompagnée d'un contenant de semences biologiques, «plus aptes à permettre aux
Haïtiens de reprendre le contrôle de leur agriculture», estime Sébastien Rioux, du groupe Haïti une
semence, un pays.
http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/290328/seisme-en-haiti-un-donde-semences-de-monsanto-souleve-la-colere
Greenpeace dénonce le «don intéressé» de semences hybrides à Haïti
La Presse canadienne 4 juin 2010 15h29 Amérique Latine
Photo : La Presse canadienne (photo) Robin Utrecht
Des enfants jouant cette semaine dans un camp de Port-au-Prince
L’organisme environnemental Greenpeace a dénoncé aujourd’hui le «don intéressé» de semences
hybrides de l’entreprise américaine Monsanto aux agriculteurs haïtiens.
Ces semences, qui nécessitent habituellement l’épandage de pesticides — également produits par
Monsanto —, entraîneraient une dépendance accrue des paysans envers les multinationales, leurs
semences et leurs produits chimiques, selon Éric Darier, de Greenpeace.
«Bien sûr, ça peut être un don désintéressé, mais Monsanto n’est pas ce genre de compagnie, a
déclaré M. Darier. Je pense qu’on peut remplacer les (dons) de Monsanto par des semences que les
agriculteurs locaux veulent et auxquelles ils font confiance.»
Monsanto n’offrirait actuellement aux agriculteurs haïtiens que des semences de maïs et de légumes
hybrides, selon M. Darier. Ces dons ouvriraient toutefois la porte à une plus grande variété de
semences hybrides, qui doivent être achetées chaque année.
Le tremblement de terre meurtrier qui a secoué Haïti le 12 janvier dernier a également contribué à
fragiliser le pays, qui est plus dépendant que jamais des dons internationaux, selon Chavannes JeanBaptiste, du Mouvement Peyizan Papay.
«Monsanto veut profiter du tremblement de terre pour prendre pied à Haïti. C’est inadmissible pour
nous, a dit M. Jean-Baptiste. Si les pays donateurs se mettent à envoyer des semences hybrides, c’est
la fin de l’agriculture en Haïti.»
Sébastien Rioux, coordinateur de l’organisme «Haïti, une semence, un pays», a d’ailleurs exhibé une
liste des types de semences demandées aux différents pays donateurs qu’il affirme provenir du
ministère haïtien de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural. Le nom de la
compagnie Monsanto est le seul à y apparaître à plusieurs reprises.
«Je dénonce cette liste, et je me demande s’il existe des liens entre Monsanto et le gouvernement
haïtien», a dit M. Rioux, qui a envoyé plus de 15 000 $ en semences biologiques pour assurer la
souveraineté alimentaire d’Haïti.
«Je n’irai pas jusque-là, c’est à vous d’en tirer des conclusions, mais je crois qu’il y a une raison pour
laquelle Monsanto est là-bas. Le problème, c’est que Monsanto va s’approprier certaines semences
dans le pays, et que le paysan devra lui payer une redevance s’il souhaite les cultiver sur ses terres.
On les rend donc dépendants du reste du monde, et c’est ça qui me choque», a ajouté M. Rioux.
Ces préoccupations ont été soulevées dans le cadre d’une manifestation qui s’est déroulée devant le
consulat général d’Haïti à Montréal. M. Darier, ainsi que des représentants de syndicats agricoles et
de groupes écologistes du Québec et du Canada, ont également remis symboliquement une
éprouvette de semences biologiques au consul haïtien Pierre-Richard Casimir, ainsi qu’une lettre
dénonçant la situation.
La rencontre a été qualifiée de «surprenante» et de «productive» par M. Darier, même si M. Casimir
n’aurait offert aucune promesse aux écologistes.
Plusieurs manifestations ont été organisées aujourd’hui à Haïti pour dénoncer les dons de Monsanto,
qui a offert jusqu’ici cette année 475 tonnes de semences au pays le plus pauvre d’Amérique.
http://www.ledevoir.com/international/amerique-latine/290265/greenpeace-denonce-le-doninteresse-de-semences-hybrides-a-haiti
Greenpeace dénonce le «don intéressé» de semences hybrides à Haïti
ALEXANDRE GEOFFRION-MCINNIS
04 juin 2010 14:02
MONTREAL - L'organisme environnemental Greenpeace a dénoncé vendredi le «don intéressé» de
semences hybrides de l'entreprise américaine Monsanto aux agriculteurs haïtiens.
Ces semences, qui nécessitent habituellement l'épandage de pesticides _ également produits par
Monsanto _, entraîneraient une dépendance accrue des paysans envers les multinationales, leurs
semences et leurs produits chimiques, selon Éric Darier, de Greenpeace.
«Bien sûr, ça peut être un don désintéressé, mais Monsanto n'est pas ce genre de compagnie, a
déclaré M. Darier. Je pense qu'on peut remplacer les (dons) de Monsanto par des semences que les
agriculteurs locaux veulent et auxquelles ils font confiance.»
Monsanto n'offrirait actuellement aux agriculteurs haïtiens que des semences de maïs et de légumes
hybrides, selon M. Darier. Ces dons ouvriraient toutefois la porte à une plus grande variété de
semences hybrides, qui doivent être achetées chaque année.
Source : http://www.journalmetro.com/linfo/article/542732--greenpeace-denonce-le-don-interessede-semences-hybrides-a-haiti
Monsanto en Haïti : un nouveau tremblement de terre !
Nouvelles générales - International
Écrit par Jessica Nadeau
Jeudi, 03 juin 2010 23:02
Mise à jour le Vendredi, 04 juin 2010 05:57
Des organisations d’agriculteurs haïtiens, appuyés par des groupes québécois et canadiens,
dénoncent la multinationale Monsanto, qui «profite» du tremblement de terre pour s’implanter
dans le pays dévasté grâce à un don de 475 tonnes de semences de maïs et légumes hybrides
distribués aux agriculteurs haïtiens par l’Agence américaine d’aide internationale (USAID).
Un «don» considéré comme un «cadeau mortel» par Chavannes
Jean Baptiste du Mouvement paysan de Papaye (MPP), qui lance un appel à la solidarité
internationale pour dénoncer «Monsanto et ses complices» à travers l’organisme Mouvement
paysan international Via Campesina.
«Monsanto profite de la catastrophe qui est arrivé chez nous et de l’ignorance des paysans,
explique l’agronome de réputation en entrevue téléphonique avec RueFrontenac.com Chez
nous, jamais on n’avait entendu parler de Monsanto et de ses produits agro-toxiques avant le
tremblement de terre. Et soudain, ils débarquent avec leur cadeau empoisonné, leur cadeau
mortel qui attaque l’environnement, la biodiversité, qui empoisonne l’eau des puits et les
micro-organismes dans le sol. Et ils disent qu’ils viennent nous aider...»
Malgré la situation très difficile qui sévit en Haïti depuis le tremblement de terre du 12
janvier, les paysans haïtiens ne sont pas intéressés à obtenir de l’aide de Monsanto, le géant
américain qui se spécialise dans les OGM et qui est à l’origine du fameux «agent orange»
utilisé pendant la guerre du Vietnam.
Au contraire, plusieurs d’entre eux estiment que l’arrivée de maïs et de légumes hybrides
offerts par Monsanto portera atteinte à l’agriculture locale à long terme et évoquent même la
«fin de l’agriculture» en Haïti.
«Que ce soit des semences OGM ou des semences hybrides, pour nous, c’est du pareil au
même, répond Chavannes Jean Baptiste. Les conséquences vont être très nocives car la
pollinisation va détruire les semences locales et donc va tuer l’agriculture paysanne.»
«Le nouveau tremblement de terre»
Il affirme par ailleurs qu’Haïti n’a pas de laboratoires de contrôle pour vérifier la qualité des
semences offertes par Monsanto et il redoute plus que tout d’avoir à «traiter avec des produits
hautement toxiques interdits aux États-Unis et qui vont nous empoisonner, en plus de tous les
malheurs que l’on vit déjà».
Malgré la situation très difficile qui sévit en Haïti depuis le
tremblement de terre du 12 janvier, les paysans haïtiens ne sont pas
intéressés à obtenir de l’aide de Monsanto. Photo d'archives Martin
Bouffard
L’agronome va même jusqu’à évoquer la catastrophe pour comparer l’ampleur des
dommages. «Monsanto, c’est le nouveau tremblement de terre. Nous avons eu 300 000 morts
en janvier. Mais si Monsanto réussit à détruire les semences locales et la biodiversité et à nous
empoisonner à petites doses, ce sera encore pire.»
Il dénonce ce projet criminel et entend bien faire entendre sa voix en organisant une immense
marche dans les rues de Hinse en Haïti vendredi.
«Nous allons faire une grande marche avec quelque 10 000 paysans, nous allons distribuer des
semences locales pour informer les paysans des dangers des semences hybrides que Monsanto
est déjà en train de distribuer un peu partout dans les boutiques agricoles. Monsanto trompe
les paysans haïtiens. On leur dit que les semences ont un meilleur rendement, mais ce qu’on
ne leur dit pas, c’est que ces semences doivent être accompagnées d’engrais chimiques et de
pesticides - produits vendus par Monsanto.»
Solidarité québécoise et canadienne
Leur appel de solidarité a été entendu par plusieurs groupes québécois et canadiens qui
supportent l’initiative des agriculteurs haïtiens. Ils se regrouperont vendredi matin devant le
bureau du consulat d’Haïti, boulevard René-Lévesque à Montréal.
«Ce soi-disant "don" est une atteinte aux agriculteurs haïtiens et à la survie de leurs variétés
locales», précise Benoît Girouard de l’Union paysanne dans un communiqué écrit
conjointement avec les autres supporteurs du mouvement paysan haïtien.
«La souveraineté alimentaire ne peut pas s’acquérir par des semences hybrides ou
génétiquement modifiées», précise à son tour Sébastien Rioux de l’organisation HAÏTI, une
semence un pays. Nous dénonçons grandement l’envoi de semences provenant de la
compagnie Monsanto, qui mettra en péril la pérennité de l’agriculture haïtienne.»
Quelque 60 tonnes de graines de maïs, de choux, de carottes,
d’oignons, de tomates et d’épinards ont déjà été envoyées par
Monsanto au début du mois de mai. Photo d'archives Reuters
«Monsanto veut envoyer ses semences en Haïti pour assurer son propre avenir, non pas
l’avenir des agriculteurs haïtiens », dit Lucy Sharratt, coordinatrice du Réseau canadien
d’action sur les biotechnologies (RCAB), qui dénonce notamment la «dépendance accrue»
future des paysans envers la multinationale, ses semences et ses produits chimiques.
La réponse de Monsanto
Pour sa part, Monsanto affirme sur son site Web que «le ministre de l’Agriculture haïtien a
approuvé notre don et nous a assuré que les graines sélectionnées étaient appropriées pour les
conditions de culture et les pratiques agricoles en Haïti».
Quelque 60 tonnes de graines de maïs, de choux, de carottes, d’oignons, de tomates et
d’épinards ont déjà été envoyées par Monsanto au début du mois de mai. Le reste devrait
suivre dans les semaines qui suivent. L’envoi et la distribution sont orchestrés en Haïti par le
projet WINNER de l’Agence américaine d’aide internationale (USAID), qui donne les
semences aux marchés d’association d’agriculteurs qui, eux, pourront vendre ces graines à
moindre coût aux agriculteurs locaux.
Le projet WINNER et Monsanto estiment qu’ils pourront rejoindre quelque 10 000
agriculteurs haïtiens cette saison.
http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/international/23619-monsanto-haiti
Le tremblement de terre meurtrier qui a secoué Haïti le 12 janvier dernier a également contribué à
fragiliser le pays, qui est plus dépendant que jamais des dons internationaux, selon Chavannes JeanBaptiste, du Mouvement Peyizan Papay.
«Monsanto veut profiter du tremblement de terre pour prendre pied à Haïti. C'est inadmissible pour
nous, a dit M. Jean-Baptiste. Si les pays donateurs se mettent à envoyer des semences hybrides, c'est
la fin de l'agriculture en Haïti.»
Sébastien Rioux, coordinateur de l'organisme «Haïti, une semence, un pays», a d'ailleurs exhibé une
liste des types de semences demandées aux différents pays donateurs qu'il affirme provenir du
ministère haïtien de l'Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural. Le nom de la
compagnie Monsanto est le seul à y apparaître à plusieurs reprises.
«Je dénonce cette liste, et je me demande s'il existe des liens entre Monsanto et le gouvernement
haïtien», a dit M. Rioux, qui a envoyé plus de 15 000 $ en semences biologiques pour assurer la
souveraineté alimentaire d'Haïti.
«Je n'irai pas jusque-là, c'est à vous d'en tirer des conclusions, mais je crois qu'il y a une raison pour
laquelle Monsanto est là-bas.
«Le problème, c'est que Monsanto va s'approprier certaines semences dans le pays, et que le paysan
devra lui payer une redevance s'il souhaite les cultiver sur ses terres. On les rend donc dépendants
du reste du monde, et c'est ça qui me choque», a ajouté M. Rioux.
Ces préoccupations ont été soulevées dans le cadre d'une manifestation qui s'est déroulée devant le
consulat général d'Haïti à Montréal. M. Darier, ainsi que des représentants de syndicats agricoles et
de groupes écologistes du Québec et du Canada, ont également remis symboliquement une
éprouvette de semences biologiques au consul haïtien Pierre-Richard Casimir, ainsi qu'une lettre
dénonçant la situation.
La rencontre a été qualifiée de «surprenante» et de «productive» par M. Darier, même si M. Casimir
n'aurait offert aucune promesse aux écologistes.
Plusieurs manifestations ont été organisées vendredi à Haïti pour dénoncer les dons de Monsanto,
qui a offert jusqu'ici cette année 475 tonnes de semences au pays le plus pauvre d'Amérique.