Nom : Evaluation histoire Prénom : Classe : 3e 22 août 1914

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Nom : Evaluation histoire Prénom : Classe : 3e 22 août 1914
Nom :
Evaluation histoire
Prénom :
Classe : 3e
22 août 1914
Combat commencé au point du jour. Toute la journée je me bats, je suis blessé très légèrement une première fois.
[…] Je continue le combat, lorsque mon camarade Loiseau est atteint à la jambe. Je vois aussi mon lieutenant
tomber, traversé par une balle. Le combat continue, une grande quantité de mes camarades sont couchés morts ou
blessés autour de moi. Vers les trois heures de l’après-midi, alors que je suis en train de tirer sur l’ennemi qui occupe
une tranchée à deux cents mètres de moi, je suis atteint d’une balle au côté gauche, je ressens une grande douleur,
comme si l’on me brisait les os. La balle m’a traversé dans toute ma longueur en passant par le bassin et s’est logée
au-dessus de mon genou. […] Je fais donc tout mon possible pour me trainer dans un trou. […] Le combat est
terminé, tous mes camarades ont battu en retraite, et nous les blessés, nous restons abandonnés, sans soin,
mourant de soif.
Quelle affreuse nuit !
Rien que la fusillade, car à chaque bruit que fait un blessé, la fusillade reprend, au beau milieu de la nuit, la
mitrailleuse balaye le terrain, les balles me passent par-dessus la tête, mais elles ne peuvent plus m’atteindre dans
mon trou, la soif me torture de plus en plus, j’arrache des poignées d’avoine que je mâche.
Le canon ne cesse de gronder car les Allemands bombardent la ville de Longwy. […]
Vers deux heures de l’après-midi, […] deux jeunes filles de la Croix-Rouge et deux infirmières […] me prennent par les
bras et les jambes, et veulent m’emporter. […] Quelques minutes après, je suis en sûreté, à l’entrée de Longwy l’on
m’installe dans une automobile qui m’emporte à l’asile Marlame qui est un orphelinat où plusieurs salles ont été
aménagées pour recevoir et soigner des blessés. […] Je passe une bien mauvaise nuit, et les obus qui éclatent tout
près me font bien souffrir […] Lorsque, le 25 août à midi, un obus vient tomber dans la salle, personne ne s’y
attendait, il fait donc un affreux massacre. […] Le vieux jardinier et une petite infirmière viennent nous chercher, un
par un, ils nous descendent dans la cave. […] Le bombardement continue jusqu’au lendemain à 2 heures de l’après midi ; le fort est complètement détruit, l’hôpital aussi, […] le bombardement ininterrompu a duré six jours et cinq
nuits. [La ville] n’est plus qu’un monceau de ruines, pas une maison ne reste, là où s’élevait quelques jours avant la
belle ville de Longwy. […]
Extrait d’un carnet de Désiré Renault, soldat dans la 10 e compagnie du 77 e régiment d’infanterie, publié dans paroles de Poilus,
lettres et carnets du front 1914 – 1918, sous la direction de Jean-Pierre Guéno et d’Yves Laplume, Librio, 1998.
1- Identifiez l’auteur de ce document et donnez la date à laquelle il a été écrit. (2 pt)
2- Le témoignage de ce soldat vous paraît-il représentatif des violences subies par les militaires pendant les
combats de la Première Guerre mondiale ? Justifiez votre réponse à l’aide trois exemples que vous
soulignerez en rouge dans le texte. (3 pt)
3- Qui est gagnant dans la bataille d écrite dans le document ? Finalement, quels sont les vainqueurs lors de
cette guerre et à quelle date ? (3 pt)
4- Dans le document quel est le rôle des femmes ? D’après vos connaissances quels autres rôles vont-elles
jouer ? (4 pt)
5- Si le texte montre les souffrances des soldats sur le front, expliquez les souffrances que rencontreront les
populations civiles au cours de ce conflit. (3 pt)