L`optimisation des compétences passe-t
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L`optimisation des compétences passe-t
Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux Symposium sur la Loi 90 L’optimisation des compétences passe-t-elle par la formation continue? Dominique Bouteiller Professeur - HEC Montréal Service de l’enseignement de la gestion des ressources humaines 18 novembre 2005 - Montréal Propriété intellectuelle Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux Symposium sur la Loi 90 «L’optimisation des compétences passe-t-elle par le formation continue» Montréal – 18 novembre 2005 ---------------------------------------------------------------------Ces diapositives vous sont transmises à titre personnel comme support à cette conférence. Elle appartiennent à Dominique Bouteiller, qui en est l’auteur exclusif. Il est donc strictement interdit, au delà d’un usage interne à l’organisation, de diffuser, d’utiliser, de reproduire, de modifier, de traduire, ou d’adapter sous quelque forme que ce soit, le contenu de ces diapositives, sans obtenir au préalable une autorisation écrite du titulaire du droit d’auteur ci-dessus mentionné. Pour toute information: «[email protected]» 1 La vraie question… (pas souvent posée!) Combien coûte la non-compétence ? Le cercle vicieux de la non-C $ $ $ $ $ $ $ $ $$ $ $ $$$$ $ $$$$ $ $NON Délais Délais Acte Acte professionnel professionnel déviant déviant Erreurs Erreurs Bris Bris Comportement Comportement déplacé déplacé Gaspillage Gaspillage NON COMPÉ ÉTENCE COMP COMPÉTENCE Plaintes Plaintes Tensions Tensions Insatisfactions Insatisfactions $ $$ $$ $ Déterioration Déterioration du du contexte contexte de de professionnalisation professionnalisation Conflits Conflits Poursuites Poursuites © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 2 Comment se pose le problème de la compétence ? Le syndrome du crocodile © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 3 Les compétences : une durée de vie de plus en plus réduite Niveau de pertinence des compétences Niveau d’exigence des emplois E Nouvelle compé compétence Temps Développement Optimisation Déclin © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Le capital-compétence: un actif biodégradable Pertinence des compétences La compétence perd automatiquement de sa pertinence, et donc de son utilité, si rien n’est fait pour l’actualiser, la développer, voire la remplacer Temps © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 4 Des emplois de plus en plus complexes Un travail de plus en plus abstrait Niveau des compétences de base é xit ple m co de u a e Capacité Niv Lecture Écriture Calcul Maîtrise de processus informatisés is plo m e des d’analyse et de diagnostic Niveau d’abstraction des compétences exigées Gestion des interdépendances et des interdisciplinarités Temps et % des emplois touchés © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 La combinaison de deux logiques infernales Niveau de compétence Niv eau is plo m e es es d enc Écart III g i d’ex Écart II Écart I Vale u r du capi tal- t1 Zone de noncompétence com péte nce t2 t3 Temps © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 5 Écart 1 Écart 2 Écart 3 © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Perte d’une promotion Perte d’un emploi Relocalisation à la baisse … CLAP ! Perte d’un nouveau marché Fermeture de l’entreprise Impossibilité de renouveler la technologie © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 6 Quelles stratégies face à la «bête»? yla résignation yla fuite en avant yLe contournement yla lutte à finir avec l’animal © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Les limites de la formation traditionnelle 7 Une action limitée dans le temps et dans l’espace Niveau de compétence Exigences de l’emploi Etc. Activité Activité de formation Temps Obsolescence Mise à niveau Obsolescence © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 La combinaison de deux logiques infernales Niveau de compétence eau N iv Vale u c igen d’ex r du m es e es d capi tal- is plo com péte nce Zone de vulnérabilité de l’entreprise Zone de noncompétence compensée par des activités de formation Temps Activités de formation © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 8 Compétences et Performance Quelles relations entre C et P? VI VI VI VM VM VM VM Compétence VI VI Sous-système causal # 1 P VI Sous-système causal # 2 VI VI Sous-système causal # 3 © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 9 Qu’est ce qu’une compétence de qualité ? (Le Boterf, 1992) La pertinence Performance Performance Résultats Résultats Écarts Enjeu Enjeu Écarts C Plan Plan Enjeu Enjeu Une compétence est «pertinente» si elle a un effet discriminant sur la performance, à court, moyen ou long terme Il doit s’agir de la bonne compétence, au bon endroit dans l’organisation et chez la bonne personne Elle doit être en lien direct avec des enjeux opérationnels ou stratégiques, à court, moyen ou long terme, de sa zone d’influence Écarts Objectifs Acteur Acteur Enjeu Enjeu La pertinence exige un ciblage très précis de l’activité formative, et dans le temps, et dans l’espace © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 10 t+1 Trop tard Coûts de non compétence to Juste à temps C Coûts de l’obsolescence t-1 Trop tôt Le délai Développer de la compétence, sauf exception, prend toujours du temps, parfois même, beaucoup de temps En matière d’apprentissage, le temps peut être vu à la fois comme un facteur de coût et comme un facteur d’investissement Le non-respect des délais de livraison peut se payer très cher, tant sur le plan opérationnel que stratégique Le juste-à-temps des compétences exige un minimum de gestion prévisionnelle et préventive du dossier formation © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 La masse critique P P N2 N1 Niveau d’optimisation de la compétence C La masse critique correspond à la quantité de compétences pertinentes qu’Il faut développer pour obtenir un effet significatif sur la performance Elle peut s’appliquer simultanément. . . . - au nombre et aux catégories d’employés touchés - au nombre et aux types de compétences développées - à la répartition et à l’intensité de la formation donnée Chaque activité de formation a son seuil critique d’optimisation Son repérage suppose une analyse très fine du lien «compétence-performance» © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 11 La concordance L’entreprise doit être vue comme un «système de compétences» Qu’elles soient en synergie totale, en complémentarité ou en concurrence, les compétences sont en intéraction les unes avec le autres C Ce raisonnement s’applique tout autant au niveau l’indivdu que de l’organisation La réflexion sur un besoin de formation et les activités de développement qu’elle commande ne devraient jamais se faire sans prendre en compte la nature du système de compétences qui est concerné © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 $ $$$$ $$$$ $ $ $$ $ s$es$ $Dépeu$ntile$s$ in $$ $$ $ $ $ $$ $ $$ $$ $ $ $ $ $ C Maté riels Déplacements Sal Matérielsation a ocents InsircersipeLm u Éq tio ux Consulta Lnosca nts Fo Dé rmateurs pla eurs caetm m S r Fo a l e n Locatioanirests Locaux riptions Insc Le coût En général, la formation coûte cher! Il n’est pas du tout évident qu’elle va coûter moins cher, et tout de suite, avec le recours au numérique et à la distance L’optimisation financière risque de passer par : - la recherche d’économies d’échelles dans des approches réseau - des nouveaux partages de responsabilités entre l’individu et l’organisation Ce n’est pas uniquement en contrôlant les dépenses que l’on va réduire les coûts, mais en misant sur le caractère qualifiant du travail luimême et sur l’implication active des acteurs © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 12 La maintenance ? Il n’existe en général aucun poste budgétaire dans les plans de formation pour cette activité Or, un contenu de formation acquis, mais non transféré, à court, moyen ou long terme, n’est absolument d’aucune utilité! C On sait souvent assez bien «vendre» la compétence, mais il n’y a pas de service aprèsvente! C Une maintenance réussie des compétences suppose de repenser l’ensemble du processus formatif et d’intervenir directement dans l’exercice de la supervision et l’organisation du travail C C © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Masse critique Délai Pertinence Concordance Coûts Maintenance 100% 100% Syst ème formatif d éconnecté Système déconnecté © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 13 911 - COMPÉTENCES © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Les fausses garanties ! o Hypothèse Hypothèse NNo 11 Problème Problème de de performance performance Formation Formation o Hypothèse Hypothèse NNo 22 PERFORMANCE PERFORMANCE Compétences Compétences o Hypothèse Hypothèse NNo 33 © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 14 Formation = système de production de compétences Qualité Qualité d’orientation Qualité Qualité de conception Qualité Qualité d’interface Qualité Qualité de mise en oeuvre Qualité Qualité des compé compétences Moment Politique Moment Ingénierie Moment de programmation des compétences Moment de construction des compétences C Moment d’évaluation des compétences et leurs impacts Qualité Qualité de la boucle de retour Le Boterf, 1998 © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Analyse des besoins… de formation ou de compétences? 15 AB: la qualité du «filtre» Problème de performance 100% % %des des causes causes reliées reliéesààun un manque manquede de compétence compétence Autres Autresfacteurs facteurs non nonreliés reliésààun un manque manquede de compétence compétence % %pouvant pouvantêtre êtreréglé réglé par pardes desactivités activitésde de formation formation Autres... Autres... Autres solutions Solution Solution formation formation Sans ciblage précis -Æ pas de pertinence! © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 IMPACT et Transfert 16 L’impitoyable logique du transfert Compé étences Comp Objectifs de la formation Acquis de formation Acquis de formation transférés $ 100% Écart 1 82% Perte? Perte? OBJ Écart 2 AF 27% AFT © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Gain? Gain? Temps Un raisonnement bi-polaire Situation d’apprentissage FN Apprenant Situation de travail Employé Mesure du transfert TRF Gestion du transfert © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 17 Un phénomène à gérer en « continu » Pendant Au moment de la diffusion/ livraison f Maximiser la prise en compte du futur transfert dans l’interface pédagogique Avant Après Au moment de la planification et de la conception Durant toute la période de suivi liée au retour au travail f Anticiper la situation de transfert et en tenir compte dans l’ingénierie des activités f Optimiser l’interface exécution du travail/suite de l’apprentissage T-1 FN T T+1 © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Quel partage des responsabilités? 18 Gérer les compétences… quelle partage des responsabilités? 100 % 0 80/20 Individus 50/50 Employeur 20/80 100 % 0 ? Performance ? Promotion Adaptation ? ? ? Mobilité Qualification Développement Employabilité © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Les enjeux de la compétence Employeur 100 % 0 Performance Emploi 0 Syndicat La compétence optimise le maintien dans l’emploi, augmente le salaire et améliore la transférabilité et l’employabilité Personne 100 % La compétence garantit la réalisation d’un travail de façon performante… et diminue l’incertitude sur le processus Processus © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 19 Formation = ¾ terrain de jeux politiques ¾ lieu de stratégies d'influence ¾ champ de négociation et de compromis ¾ zone potentielle de tensions et de conflits © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Quel partage des responsabilités? Ordre professionnel Institutions d’enseignement DRH Espace d’implication au sein du système formatif Fournisseurs 3 2 Syndicats 1 0 Professionnels Gestionnaires Employeurs © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 20 Et pourtant! même si… La combinaison de deux logiques infernales Niveau de compétence Nive s em s de e c en ’exig au d Vale u r du capit a l-com p s ploi éten ce Zone de vulnérabilité de l’entreprise Zone de noncompétence compensée par des activités de formation Temps Activités de formation © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 21 La formation classique n’est que l’un des vecteurs du développement du capital compétence individuel et organisationnel Formation Formation action Formation diplômante Capital compétence Organisation qualifiante Auto Formation Apprentissage en direct © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 Formation Formation action Formation diplômante Org. qualifiante Auto Formation Apprentissage en direct © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 22 En conclusion À ne pas oublier… Un système qualité est un système qui doit rester «sous tension» Or, la formation est trop souvent un univers de certitudes, d’habitudes et de routines 1 2 3 4 © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 23 À ne pas oublier… Il y a mille et une façons en formation d’obtenir des compétences sans obtenir des compétences de qualité 1 2 3 4 © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 À ne pas oublier… Il y a mille et une façons de saboter, neutraliser, tuer une compétence de qualité dans un environnement de travail qui ne l’est pas! 1 2 3 4 © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 24 À ne pas oublier… L’action de formation ne peut être dissociée de l’acte d’apprendre. Il y a chaque fois coproduction entre les prestataires et les apprenants la qualité de la compétence est une responsabilité partagée 1 2 3 4 © Dominique Bouteiller – HEC Montréal, 2005 MERCI DE VOTRE ATTENTION 25