cremation et cendres_communique de presse

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cremation et cendres_communique de presse
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Site internet : www.afif.asso.fr
ASSOCIATION DÉCLARÉE SANS BUT LUCRATIF - LOI 1901 -
COMMUNIQUE DE PRESSE - MARS 2014
Crémation et cendres cinéraires : rumeurs et désinformations.
A ce jour et après une mise en cercueil, seule l’inhumation en cimetière ou la
crémation est autorisée en France.
- 1963 : fin de l’excommunication par l’église catholique pour le choix de la
crémation.
- 1975 : 7 crématoriums répondent à 0,4 % des demandes.
- 1998 : date de disparition du monopole funéraire, on ne compte que 70
crématoriums.
Aujourd’hui, 150 établissements autorisent ce départ choisi par 34 % de notre
population. Ce taux dépassera 40 % en 2020.
La France vient enfin de rattraper son retard en nombre de crématoriums.
Pour une bonne compréhension de la suite de ce communiqué, Il faut souligner
que la dépense pour des obsèques avec crémation et remise de l’urne à la famille
est moins élevée que celle avec l’inhumation du défunt.
Cela s’explique par l’emploi d’un cercueil moins onéreux et non obligatoirement en
bois massif, l’absence ou le peu de commande florale, une conservation du corps
non conseillée par l’emploi du formol, la possible économie de frais de cimetière,
une fréquente volonté de simplicité, etc.
Le puissant lobby funéraire ainsi que des personnes en recherche de publicité ou
de reconnaissance expriment régulièrement leurs dépits pour la crémation et son
manque à gagner.
Cette amertume se retrouve dans des déclarations inconvenantes dont l’objectif
est d’amener les familles à revenir sur un choix parfois décidé de longue date. De
plus et avec hypocrisie, ces messages sont habilement présentés comme étant
des vérités scientifiques.
Bien entendu, les médias sont manipulés afin qu’ils reproduisent avec avantage
cette désinformation.
Pour exemples :
« Le travail du deuil ne peut pas se faire normalement après une crémation »
« Les cercueils premiers prix en matériau recyclable agréés présentent un danger
et encrassent les fours »
« Une grande quantité d’urnes cinéraires viennent s’échouer sur les plages
niçoises »
Très récemment :
Concernant la dispersion de cendres en mer (octobre 2013) :
« Parfois assez peu digne, dans les conditions de vent et de mer de la pointe
bretonne ou de la pleine de mer. Les retours de cendres sur les proches, à
l'occasion d'une risée soudaine, ne sont pas une légende réservée à la littérature.
(...) les traces grisâtres de cendres au niveau de la ligne de flottaison du bateau ne
sont pas non plus du meilleur effet."
Commentaire de l’Association française d’information funéraire :
1) Les propos exprimés par le salarié d’un service funéraire parisien sont peu
sérieux et culpabilisent les proches qui réalisent une volonté de dispersion.
2) Ce discours populiste est une insulte à l’ensemble des professionnels de la mer
qui mettent en œuvre leurs connaissances du milieu maritime et de l’aérologie,
formation et science manifestement ignorées de cet administratif francilien.
3) J’invite toute capitainerie de port qui aurait pu être témoin d’un tel évènement à
contacter sans délai notre organisme !
A propos du transport d’une urne par la poste (janvier et février 2014)
Un franchiseur funéraire a diffusé un appel à signature et des recommandations
aux sociétés de pompes funèbres.
« Des cendres répandues dans la sacoche du facteur, le carton contenant l’urne
s’était ouvert et les scellés manquants… Des urnes arrivaient en mauvais état,
pleines de poussières, voire de cendres qui avaient fui. »
« Un ancien directeur de centre de tri nous a même confié avoir surpris des
employés en pleine partie de football avec des paquets en guise de ballon »
« N’acceptez plus ce mode de transport, même si la famille vous le demande, et
même si la législation funéraire ne l’interdit pas de manière précise… Le transport
par un membre de la famille ou un véhicule funéraire est le minimum que nous
puissions faire pour la dignité du défunt »
« Un créneau à prendre ? Un marché à étudier ?... »
Commentaire de l’Association française d’information funéraire :
1) Depuis plus de 15 années notre organisme aide et conseille lors d’un désir de
dispersion en pleine nature.
Il a été constaté, très exceptionnellement, que des cendres soient remises dans
une urne biodégradable dont en sel, onéreuse et très fragile, bien que l’entreprise
ait été informée d’un envoi postal suivi d’une cérémonie en mer. Est-ce la
conséquence d’une grande incompétence ou d’un acte volontaire et malhonnête ?
Un avertissement approprié s’impose donc aux professionnels, les organismes de
formation et les syndicats peuvent s’y employer.
Une urne métallique - même de premier prix - est d’une très grande résistance.
Avec un colisage soigneux, notre organisme n’a jamais eu à déplorer d’incident
lors d’un acheminement en recommandé.
Le transfert des cendres dans une urne biodégradable est effectué au dernier
moment dans le cas d’une immersion à plus de 6 kilomètres des côtes. Une
dispersion au-delà des 300 premiers mètres ne nécessite pas l’acquisition d’une
urne spécifique.
2) La législation française ne s’exprime pas sur le transport cinéraire et ne limite
donc en rien un envoi postal. Ecrire que « la législation ne l’interdit pas de manière
précise » est loin d’être la Vérité.
Le fait de suggérer un transport funéraire, à savoir un véhicule spécialisé et son
chauffeur, pourrait faire sourire si celui-ci n’était facturé 2.000 euros ou plus pour
un Paris-Cannes !
3) Il n’est fait aucune remarque sur les accusations portées contre la Poste et ses
collaborateurs.
Toute communication liée au contexte des obsèques doit exclure l’utilisation de
techniques agressives et de faits rarissimes ou éloignés de toute véracité.
« Calomnier, calomnier, il en restera toujours quelque chose » doit être banni au
nom de la douleur des personnes endeuillées.
Bien entendu, les pompes funèbres qui se sont engagées sur la charte d’éthique
et de qualité funéraire s’interdisent de faire l’écho de ces propos insidieux. Une
volonté de respect et d’empathie exclue tout cautionnement par ces entreprises à
ces déclarations.
Depuis 1992, l’AFIF dénonce régulièrement les techniques employées pour
influencer les familles déstabilisées à s’engager sur des choix très onéreux et
parfois non désirés.
Le devenir d’une urne cinéraire et des cendres ne doit pas être encore plus limité
en réponse aux exigences lucratives de pompes funèbres militantes du « business
des obsèques ».
Cette liberté âprement désirée de la majorité des français a déjà été restreinte en
2008…
L’Association française d’information funéraire - AFIF - unique organisme
spécialisé impartial et indépendant apporte gracieusement son soutien par la mise
à disposition d’une permanence téléphonique 01 45 44 90 03 et du site internet
www.afif.asso.fr
Michel KAWNIK
Président