1 000 DEFIEURS LE RECORD !
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1 000 DEFIEURS LE RECORD !
G IN F E I R DEB GO! DEFI WIND. 29/30/31 mai et 1er JUIN. Plage des Châlets, Gruissan, Aude. JEUDI 29 MAI Participation record pour ce 14ème DEFI WIND qui vient de démarrer à Gruissan. 1 000 compétiteurs, 1 000 « DEFIEURS » venus de 27 pays braver la Tramontane, ce vent bien connu en région Languedoc-Roussillon. Les records s’ajoutent aux records et le DEFI WIND confirme son statut de plus grand rassemblement MONDIAL de windsurfers. Une incroyable réussite française, due à une poignée d’organisateurs passionnés. 1 000 DEFIEURS LE RECORD ! Ils ont les cheveux blonds, ils ont les cheveux blancs. Le plus jeune a 13 ans, l’ainé de la course est né en 1941. Certains ont fait quelques kilomètres, d’autres des milliers. Tous sont venus pour les promesses de la Tramontane et du Défi Wind, la vitesse, les kilomètres de mer à dévaler, et une course unique au monde. Ils sont plus de mille, c’est un record, l’épreuve se jouera d’ailleurs à guichet fermés. 27 nations sont représentées. Il y a des champions du monde, des légendes de la discipline, des amateurs, des femmes et des hommes avec un point commun, leur passion pour la planche à voile. Ils sont venus, ils sont tous là sur la plage des chalets à Gruissan, immortalisée jadis par le film 37.2°le matin, pour quatre jours de compétition mais aussi de partage et de fête. La scène et les nombreux groupes et DJ qui vont s’y produire donnent même à ce grand rendez-vous un air de festival. Le DEFI WIND est à sa manière le Woodstock de la glisse. Ils seront tous fiers de dire « j’y étais » La Tramontane à laquelle ils sont tous venus se mesurer, est également fidèle au rendez-vous. Dès ce matin elle souffle à plus de 30 nœuds. Pour ce premier jour de course, les concurrents continuent d’arriver sur le spot. Dans le parc coureurs plane un grand sentiment de convivialité, même si la plupart des concurrents préparent leur matériel avec concentration. Avoir fait le bon choix de taille de voile sera déterminant. Si chacun vient là faire sa course, se mesurer à lui-même, sans pression, tous ont tout de même à cœur de se classer le mieux possible. Pour autant, la partie ne sera pas facile. La course porte bien son nom. C’est un Défi, un vrai, mental et physique. Le windsurfer est un marin en contact direct avec les éléments. Il tient le vent à bout de bras. Quand la Tramontane souffle à force 7 ou 8, c’est effectivement une épreuve. Ils sont nombreux cette année à vivre leur baptême du feu, près de quatre cent à faire le Défi Wind pour le première fois, preuve que l’épreuve se renouvelle et se régénère sans cesse. Tous n’ont pas l’habitude du vent violent, si les anémomètres s’affolent, ils vivront une expérience forte, ils le savent. debriefing la meute est lachée... A 15 heures le départ de l’unique manche du jour est donné, dans un vent qui oscille entre 22 et 27 nœuds soit force 6 sur l’échelle de Beaufort. Un vent considéré comme soutenu pour le commun des mortels, mais que les windsurfers qui ont déjà connu les colères de la Tramontane trouvent modéré. On peut dire que pour une mise en jambe, c’est parfait. Le bateau lièvre qui matérialise la ligne lâche donc les mille concurrents pour un parcours de 40 kilomètres entre Gruissan et Port-la-Nouvelle. La lumière est magnifique et le spectacle fabuleux. En quelques secondes, malgré des conditions de vent délicates car irrégulières, les voiles sont bordées, les corps se tendent, tous et toutes se propulsent vers l’avant comme autant de diables sortant de leur boite. L’heure n’est pas à la stratégie, et si le parcours est long, on s’aperçoit vite que le Défi Wind est surtout une course de vitesse. Il faut foncer. Aux avants postes on retrouve vite les vieux briscards et les meilleurs compétiteurs du moment dont la vitesse va très rapidement faire la différence : Nicolas Warembourg, plusieurs fois Champion de France, gaillard qui vient de Grande-Synthe dans le nord, Pascal Boulanger, figure emblématique du sud, Patrice Belbéoch, vainqueur l’an passé, Valentin Brault de la Rochelle et Sébastien Bonhomme. Ils ont beau être sur l’engin à voile le plus élémentaire, sans doute le moins cher, les windsurfers sont parmi les plus rapides. Ils filent a plus de trente nœuds vers Port La Nouvelle, des vitesses que seuls les voiliers de course hors de prix sont capables d’atteindre. Derrière, une autre réalité se dessine. La meute s’étire très rapidement. Dans le sillage des super-spécialistes, chacun fait sa course. Sur le parcours, on voit des concurrents avec des voiles d’un autre âge mais peu importe, c’est le principe même du Défi Wind, épreuve hautement démocratique où chacun a sa place et où le classement final n’est pas une fin en soi. Pascal Boulanger est rattrapé par Patrice Belbéoch à la première bouée, les autres sont dans leurs pas. Les membres du groupe de tête vont connaître des fortunes diverses, les choix tactiques vont faire la différence. On retiendra de cette première journée la belle victoire de manche de Nicolas Warembourg devant Valentin Brault et Sébastien Bonhomme, ainsi la domination de Marion Mortefon chez les femmes. On pensera aussi à tous les concurrents pour qui cette première manche relativement peu exigeante aura constitué une bonne mise en jambe. Certes, comme le soulignait Cécile qui court de Défi depuis 2006, « Le vent a beaucoup tourné et était assez irrégulier, il a fallu faire pas mal de près et du coup, c’était un peu plus technique, un peu moins fun ». Edouard, 13 ans, a pu boucler un allerretour. Avant d’abandonner parce que le vent était trop fort. Compte-tenu de son gabarit, c’est déjà un exploit. Antoine, la trentaine sportive, venu de Paris avec une vingtaine d’amis passionnés de windsurf tout comme lui, a fini sa manche sans encombre. A l’arrivée, il n’avait aucune idée de son classement, mais à en juger par sa mine réjouie, ce n’était pas un problème, il s’en soucierait plus tard. Deux manches sont prévues demain et deux manches supplémentaires devraient également être lancées samedi dans un vent très fort. Naviguer dans le « baston » est en même temps l’espoir secret et la crainte de beaucoup de compétiteurs. Qui vaincra ses démons ? PETITE HISTOIRE DE LA GLISSE En 1968, Hoyle Schweitzer, surfeur et Jim Drake, ingénieur aéronautique, veulent de nouvelles sensations et prendre plus de vagues. Ils trouvent enfin le moyen idéal de greffer une petite voile sur un Malibu, les grandes planches de surf en vogue à l’époque sur la côte californienne. Ils s’inspirent du cardan venu de l’automobile pour articuler le mât sur le flotteur et créent également le wishbone, cet arceau qui permet la tension et le maniement de la voile. Schweitzer et Drake déposent un brevet. La planche à voile va connaître un succès fantastique comme loisir de plage à la fin des années 70, notamment en France où on la retrouve sur tout le littoral. Elle se transforme ensuite en un véritable sport sous l’influence, à nouveau, des surfers. Dési- reux de se lancer à l’assaut des vagues d’Hawaii, ils raccourcissent les planches, posent des sangles pour bloquer leurs pieds, et inventent le harnais qui permet de mieux maitriser le gréement sans se fatiguer. WIND magazine à l’origine de la création du DEFI WIND, témoigne dès cette époque d’un engouement dont la vigueur ne se dément pas. Prod : Ilago Event /Création graphique © beach concepts © Bernard Biancotto/windmag/defiwind © Jean Marc Cornu © Nicolas Graziano © Jean Souville Ne pas jeter sur la voie publique