Télécharger le dossier de presse (PDF 1.70 Mo )

Transcription

PIÈCES MONTRÉES
FRAC ALSACE, 30 ANS DE COLLECTION
COMMISSAIRES INVITÉS :
RAPHAËL ZARKA
ROLAND RECHT
MUSÉE HISTORIQUE, HAGUENAU
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN, STRASBOURG
FRAC ALSACE, SÉLESTAT
FONDATION FERNET-BRANCA, SAINT-LOUIS
OCTOBRE 2013 / MARS 2014
Relations avec la presse :
Musée Historique de la Ville de Haguenau
Emilie Selle-Demongin
[email protected]
Tél. +33 (0)3 88 90 29 34
www.ville-haguenau.fr/musee-historique
Musées de la Ville de Strasbourg
Julie Barth
[email protected]
Tél. +33 (0)3 88 52 50 15
www.musees.strasbourg.eu
Frac Alsace
Christelle Kreder
[email protected]
Tél. +33 (0)3 88 58 87 55
www.frac.culture-alsace.org
Fondation Fernet-Branca
Aurélie Minet
[email protected]
Tél. +33 (0)3 89 69 10 77
www.fondationfernet-branca.org
DOSSIER DE PRESSE « PIÈCES MONTRÉES - FRAC ALSACE, 30 ANS DE COLLECTION » OCTOBRE 2013 - MARS 2014
MUSÉE HISTORIQUE DE HAGUENAU / MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG / FRAC ALSACE / FONDATION FERNET-BRANCA
Sommaire
1. LES FRAC ONT 30 ANS
1.1 Présentation des Frac
1.2 Présentation Les Pléiades
PAGE 2
2. LE PROJET
PAGE 4
3. PRÉSENTATION DES COMMISSAIRES DE L’EXPOSITION
PAGE 6
4. SCÉNOGRAPHIE DE L’EXPOSITION
PAGE 8
5. LE PARCOURS
5.1 Chaud, froid, sec et humide
5.2 Formes et Forces
5.3 Incubus
5.4 La collection impossible
PAGE 9
6. LISTE DES ARTISTES
PAGE 15
7. LIEUX D’EXPOSITION ET INFORMATIONS PRATIQUES
7.1 Musée Historique de la Ville de Haguenau
7.2 Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg
7.3 Frac Alsace, Sélestat
7.4 Fondation Fernet-Branca, Saint-Louis
PAGE 20
8. ÉDITION
PAGE 24
9. AUTOUR DE L’EXPOSITION
PAGE 25
10. PARTENARIATS
PAGE 27
11. VISUELS PRESSE
PAGE 29
1
1. Les Frac ont 30 ans
1.1 Présentation des Frac
Une utopie réalisée
Il y a trente ans naissaient les Frac, les Fonds régionaux d’art contemporain, des éléments moteurs
d'une décentralisation qui, au début des années 1980, amplifiaient la démocratisation culturelle voulue
lors de la création du Ministère de la Culture en 1959. Les Frac, impulsés par le ministère de Jack Lang
en 1982 construisaient l’utopie nécessaire : la culture à la portée de tous. Ces nouvelles structures
inventaient alors un modèle inédit d’institutions, cofinancées par l’État et les Régions puis rejoints par
d’autres collectivités territoriales, entièrement dédiées à la création contemporaine et à sa rencontre
avec des publics sur l'ensemble du territoire français.
Depuis leur origine, les Frac ont trois missions fondatrices : collectionner et promouvoir l’art de notre
temps, permettre la rencontre entre des œuvres et des populations parfois éloignées des centres
urbains, favoriser l’accès aux démarches majeures de l’art contemporain. Davantage que des
institutions culturelles, les Frac sont un dispositif d’aménagement culturel du territoire. Structures
légères et réactives, ils ont su répondre aux mutations de la création contemporaine et aux projets des
artistes, tout en inventant des manières efficaces et uniques pour aller au plus près des publics.
Postulant dès le début des années 1980 une articulation entre le local et le global, une position devenue,
depuis, le mot d'ordre d'un positionnement fécond sur une scène artistique mondialisée, les Frac ont
permis la constitution de collections d'envergure internationale. Elles témoignent de l'activité artistique
de ces structures, de celles des centres d'art et des musées avec qui les Frac entretiennent des
relations soutenues. En retour, elles ont nourri les programmations de chacun et les regards de tous. Si
elles participent de l'écriture d'une histoire mondiale de l'art de ces trente dernières années, ces
collections sont les premiers outils d'actions menées dans des établissements scolaires, universitaires,
des communes rurales, des prisons ou encore des hôpitaux.
En 30 ans, les 23 Fonds régionaux d’art contemporain ont acquis plus de 26 000 œuvres réalisées par
4 200 artistes (dont 56,5% français) et chaque année, l’ensemble de leurs projets (environ 600) s’adresse
à plus d’un million de personnes.
1.2 Présentation Les Pléiades
La programmation des 30 ans des Frac est organisée par les 23 Frac et coordonnée par PLATFORM,
Regroupement des Fonds régionaux d’art contemporain.
Un anniversaire prospectif
Sous l'intitulé Les Pléiades, un titre stellaire et littéraire en écho à l'idée de collection et d'un
regroupement d'éléments individuels lisibles par la force d'une même dynamique, cet anniversaire
prend comme principe fondateur le regard des artistes sur les collections des Frac.
La manifestation s'organise selon deux dynamiques :
23 invitations à des créateurs, dans les régions
Chaque Frac a donné une carte blanche à un ou plusieurs créateurs pour, à partir de sa collection,
imaginer des expositions ou inventer des dispositifs visant à sa présentation. En Alsace, Raphaël
Zarka a opéré le commissariat de deux des espaces de l’exposition Pièces Montrées – Frac Alsace,
30 ans de collection, au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg et au Frac Alsace à
Sélestat.
2
-
Une exposition polyphonique : Aux Abattoirs à Toulouse, du 28 septembre 2013 au 5 janvier
2014. C'est à partir de chacun des projets régionaux que s'est dessinée l'exposition qui, aux
Abattoirs-FRAC Midi-Pyrénées, réunira en un seul lieu l'ensemble de ces regards, transformations et
créations. Reprenant elle aussi le titre Les Pléiades, cette exposition s'approprie ces différences en
les amplifiant. Il n'y aura donc ni thèmes, ni traversées ou regard global, mais bien l'affirmation
commune d'identités irréductibles à travers l'élément premier de l'ensemble de ces collections : les
artistes. À partir des 23 projets nés de l'idée commune d'une collection revisitée par un artiste,
l'exposition nationale regroupera autant de projets et de regards pour proposer non pas une
"exposition de collections" mais bien une "exposition d'expositions". Celle-ci se rêve, à la façon d'une
constellation alignant sur un seul plan des astres situés à des années-lumière, en une "collection de
collections". Cette exposition est une coproduction entre PLATFORM, les Abattoirs-FRAC MidiPyrénées et le Centre national des arts plastiques (CNAP / Ministère de la Culture).
Ce programme sera complété par un projet à l’international en 2014-2015, au Van Abbemuseum à
Eindhoven, Pays-Bas puis à Singapour, et par un projet éditorial consacré aux usages et
expérimentations des Frac à partir de leurs collections.
3
2. Le projet
Pièces Montrées - Frac Alsace, 30 ans de collection
En 2013, les Fonds régionaux d’art contemporain (Frac) fêtent leur 30e anniversaire. Partout en France,
cet anniversaire est l’opportunité d’affirmer leur présence et leurs missions par des actions spécifiques,
d’abord à l’échelle régionale, mais également à l’échelle nationale et internationale.
En Alsace, le Frac célèbre son 30e anniversaire par un vaste programme de diffusion de sa collection,
organisé en deux volets.
Le premier volet est un ensemble de plus d’une trentaine d’expositions sur tout le territoire régional.
Intitulé Elsass Tour, ce programme, commencé en novembre 2012 et prévu sur une année entière,
implique le réseau des acteurs culturels habituellement partenaires de diffusion du Frac : réseau
scolaire, universitaire, bibliothèques et médiathèques, centres culturels, milieus associatifs, musées…
Une exposition en 4 sites
Le second volet est une vaste exposition à caractère institutionnel, déployée simultanément sur 4 sites
et intitulée Pièces Montrées – Frac Alsace, 30 ans de collection. Cette exposition, réalisée à partir de la
collection du Frac, est présentée à la Chapelle des Annonciades du Musée Historique de la Ville de
Haguenau, au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS), au Frac Alsace à Sélestat
et à la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis.
Pour cette exposition, le Frac Alsace met en œuvre le principe commun et fédérateur adopté par
l’ensemble des Frac pour célébrer leur 30e anniversaire, à savoir donner carte blanche à un créateur,
l’artiste Raphaël Zarka, invité à intervenir sur la collection à sa façon : sélection d’œuvres, invention
d’un dispositif original de présentation (scénographique ou performatif, matériel ou immatériel). Cette
invitation témoigne de la volonté des Frac de montrer combien l’artiste est au cœur de leurs activités, de
la collection à la production d’œuvres, en passant par l’exposition, la médiation et la diffusion.
Pièces Montrées - Frac Alsace, 30 ans de collection illustre l’ensemble des missions d’un Frac :
-
soutien aux artistes par l’acquisition d’œuvres, dont on pourra voir ici une large
représentation
diffusion de la collection, et en particulier de la compétence régionale du Frac, avec 4
partenaires qui illustrent du Nord au Sud la dynamique culturelle de l’Alsace
accompagnement du public, grâce aux nombreuses actions de sensibilisation mises en place
sur chaque site.
Pièces Montrées - Frac Alsace, 30 ans de collection, ce sont :
-
-
4 lieux, près de 3 000 mètres carrés de surface d’exposition
110 Artistes
14 nationalités représentées : française (65 artistes), allemande (11 artistes), suisse (8
artistes), italienne (6 artistes), belge (5 artistes), britannique (3 artistes), espagnole (3
artistes), autrichienne, chinoise, libanaise, marocaine, grecque…
Plus de 190 œuvres : peintures, sculptures, photographies, installations, vidéos…
4
Une collection sous le feu des regards
Le Frac Alsace a demandé à l’artiste français Raphaël Zarka, dont plusieurs œuvres sont conservées
dans sa collection, de mener un commissariat d’exposition auquel est également associée Estelle
Pietrzyk, directrice du MAMCS. Raphaël Zarka est sculpteur, photographe et vidéaste. Depuis une
dizaine d’années, il développe une œuvre à la croisée des champs du savoir et des sciences, qui dessine
une figure de l’artiste en collectionneur, en sociologue ou encore en archéologue. Sa relecture subjective
de l’histoire de l’art des 30 dernières années au travers de la collection du Frac Alsace sera présentée au
MAMCS et au Frac à Sélestat.
Le commissariat d’exposition à la Chapelle des Annonciades à Haguenau a été mené d’abord avec Pia
Wendling, conservatrice au Musée Historique de la Ville de Haguenau, puis avec Eric Jacob, son
successeur, et le Frac Alsace, avec le renfort de leurs équipes.
Enfin, Roland Recht, directeur honoraire des musées de Strasbourg, professeur au Collège de France et
membre de l’Institut et Olivier Grasser, directeur du Frac Alsace, ont assuré le commissariat pour la
Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis. Roland Recht a été membre du comité technique d’achat du
Frac Alsace de 1986 à 1993.
Une reconnaissance institutionnelle
Pièces Montrées - Frac Alsace, 30 ans de collection est conçue comme l’addition des regards que 3
générations mais aussi 3 types de spécialistes de l’art et de l’art contemporain (artiste, historien d’art,
directeurs d’institution) portent sur la collection du Frac. La partie de l’exposition montrée par chaque
site est pensée de manière autonome, mais en totale complémentarité avec les trois autres. Au travers
d’une exposition qui ne pouvait être que collective, la collection du Frac Alsace apparaîtra ainsi dans
toute sa diversité. Pièces historiques, œuvres d’artistes devenus majeurs, pluralité des langages
artistiques qui constituent la scène contemporaine et multiculturalisme, mais aussi tout l’éventail des
potentiels de la collection (approches thématiques, monographiques, dynamiques d’acquisitions…)
devraient être rendus visibles, d’une manière que la diffusion habituelle, plus parcellaire, ne permet
pas.
Pièces Montrées – Frac Alsace, 30 ans de collection constitue le plus large déploiement jamais organisé
de la collection du Frac Alsace. En contrepoint de l’Elsass Tour qui a mis l’accent sur la capacité du Frac
à porter la création au plus près des territoires et de leur population, cette exposition donne pour la
première fois à la collection l’opportunité d’être présentée dans un cadre institutionnel. Il s’agit d’une
reconnaissance importante. En premier lieu, elle témoigne de la qualité des œuvres patiemment
rassemblées année après année. Mais elle mettra aussi en lumière l’intensité du travail mené depuis 30
ans par les Frac pour construire un patrimoine prospectif sur la richesse de la recherche esthétique à
l’époque contemporaine.
5
3. Présentation des commissaires de l’exposition
Raphaël ZARKA
Né en 1977 à Montpellier, vit et travaille à Paris.
Raphaël Zarka est diplômé de la Winchester School of Art et de l’École Nationale Supérieure des BeauxArts de Paris. Il a reçu le Prix de la Fondation Paul Ricard en 2008 et a été pensionnaire de la Villa
Médicis en 2010. Il fait partie des artistes nommés pour le Prix Marcel Duchamp cette année.
Une façon efficace de caractériser l’œuvre multi-facettes de Raphaël Zarka pourrait se résumer en un
terme : intertextualité.
En effet, le travail de Zarka, qu’il passe par le truchement de la sculpture, de la photographie ou de la
vidéo, peut se lire comme une tentative d’expérimenter, voire d’éprouver, sans relâche la question de la
récurrence des formes dans la nature, dans la science ainsi que dans l’histoire de l’art. Curieux des
investigations de René Huyghe (auquel il emprunte le titre Formes et Forces pour le présent projet, en
référence à l’ouvrage éponyme, publié en 1971), Raphaël Zarka applique aux arts visuels une méthode
proche de celle du chercheur (constitution d’une banque d’informations, utilisation de la photographie
dans un but quasi documentaire, réalisation de répliques à l’échelle agrandie,…) pour mettre en
évidence les occurrences répétées, la « survivance » pour reprendre un terme cher à Aby Warburg, de
certaines formes qui parcourent ainsi son œuvre plastique. Ainsi, le rhombicuboctaèdre du tableau de
Jacopo de Barbari (le portrait du mathématicien Luca Pacioli, 1495), la courbe d’une rampe de skateboard (on notera au passage que Zarka est aussi un connaisseur averti de cette pratique à laquelle il a
consacré plusieurs ouvrages) ou encore l’étirement du monorail de l’aérotrain de l’ingénieur Jean Bertin
sont autant de formes auxquelles Raphaël Zarka va s’intéresser de près pour produire une œuvre nourrie
de sources d’inspiration inhabituelles : l’Art minimal autant qu’Antonello da Messina, le Constructivisme
autant que Galilée, l’Art processuel autant que Borges.
Au fil d’une démarche qui nourrit le débat sur le paragone tant son œuvre brouille les catégories
généralement admises (il parle notamment de « sculpture documentaire »), Zarka désoriente un peu
plus le regardeur en mettant à mal le mythe de l’artiste inventeur et démiurge au profit d’une vision de
l’artiste-chercheur en quête de formes, tel un archéologue sur un chantier de fouilles.
L’œuvre de Zarka ne saurait pourtant se limiter à l’établissement d’un catalogue raisonné et érudit de
formes géométriques, l’artiste interroge non seulement la récurrence des formes mais il questionne
aussi leur origine : la problématique formelle rencontre ainsi la métaphysique. L’œuvre d’art comme
objet ouvert à la transformation et prompt à transcender sa seule matérialité est une autre piste suivie
par Raphaël Zarka : du polyèdre à l’alchimie il n’y a parfois qu’un pas.
Ces deux aspects se retrouvent dans ses choix de commissaire pour l’exposition Formes et Forces : les
« formes », ce sont celles de « l’abstraction dure » d’une peinture d’Aurelie Nemours par exemple, qui
propose une syntaxe formelle et chromatique des plus sommaires ; les « forces », ce sont celles
contenues dans la série de photographies que Dove Allouche réalise sur les lieux du tournage du film
Stalker, où l’on voit que « la zone » filmée 30 ans plus tôt par Andreï Tarkovski a conservé tout son
mystère.
Raphaël Zarka, Cretto , 2005
Vidéo couleur sonore. Durée : 6'45". Édition: 1/3
Collection Frac Alsace
© Raphaël Zarka / Vue de tournage : Cécilia Becanovic
6
Roland RECHT
Après avoir fait toutes ses études à l’université de Strasbourg, sa ville natale, Roland Recht est nommé
assistant en histoire de l’art en 1967. Il soutient son doctorat d’État en 1978, sur l’un des plus grands
sculpteurs de la fin du Moyen Âge, Nicolas de Leyde. Après avoir été professeur à l’université de Dijon
(1980-85), il est nommé en 1986 directeur général des Musées de Strasbourg : tout en conduisant le
projet d’un musée d’art moderne et contemporain, il a programmé une quarantaine d’expositions et a
été le commissaire de plusieurs d’entre elles qui ont fait date, dont Saturne en Europe (1988) et Les
bâtisseurs de cathédrales (1989). Il a mené une importante politique d’acquisitions, en particulier dans
le domaine de l’art du XXe siècle (œuvres de Arp, Schwitters, Broodthaers, Panamarenko, Cornell,
Baselitz, Schönebeck, Penck, Filliou, Penone, Parmiggiani, Gerz, Sarkis, etc.)
À partir de 1993, il occupe une chaire à l’université Marc Bloch de Strasbourg, où il dirige l’institut
d’Histoire de l’art et l’École doctorale des Humanités. Roland Recht a été élu en 2001 au Collège de
France, qui a créé pour lui la chaire intitulée Histoire de l’art européen médiéval et moderne. Depuis
2003, il est également membre de l’Institut (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, dont il sera
président en 2014). En 2007, Europalia (Bruxelles) lui confie la conception et l’organisation d’une
exposition destinée à célébrer le 50e anniversaire du Traité de Rome : ce sera Le grand atelier. Chemins
de l’art en Europe (Ve – XVIIIe siècle). En 2012, il est titulaire d’une chaire d’Historiographie de l’art à
l’USIAS (University of Strasbourg Institute for Advanced Study). La même année, il est co-commissaire
de l’exposition consacrée par le musée de l’œuvre Notre-Dame de Strasbourg à Nicolas de Leyde,
sculpteur du XVe siècle, Un regard moderne.
La Fondation Académie d’Architecture lui a décerné la Médaille de l’Histoire de l’art pour l’ensemble de
ses travaux en 2001, et en 2009 il a obtenu le Prix Reimar Lüst de la Humboldt-Stiftung qui récompense,
au plan international, un chercheur ayant favorisé les contacts scientifiques avec l’Allemagne ; en 2012
il est lauréat du Prix Fond’Action Alsace.
Il a participé à de nombreux colloques et séminaires en France et à l’étranger ; conférences et séjours à
l’étranger, notamment à Yale University (USA) comme lauréat de la Bourse Henri Focillon, ou comme
Visiting Professor à Heidelberg, mais aussi en Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie, Italie, Allemagne,
Belgique, Suisse, Autriche.
Roland Recht a publié plusieurs centaines d’articles scientifiques et recensions critiques ou chroniques
dans la presse (voir son site www.rolandrecht.org). Ses domaines de recherche se sont d’abord
concentrés sur le Moyen Âge occidental, puis sur les XIXe et XXe siècles, plus récemment sur le XVIIIe
siècle : histoire de l’architecture et de la sculpture, historiographie et théorie de l’art, histoire et théorie
du patrimoine, muséologie.
Il a publié et dirigé de nombreux ouvrages, parmi lesquels :
- Aby Warburg, L’atlas Mnemosyne, avec un essai de Roland Recht, édition L’écarquillé, Paris 2012 ;
- L’image médiévale. Le livre enluminé, éditions de la RMN, Paris 2010 ;
- Point de fuite. Les images des images des images, Essais critiques (1987-2007),
éditions de l’Ensba, Paris 2009 ;
- L’Histoire de l’histoire de l’art en France au XIXe siècle, La Documentation française,
Paris 2008 (en coll.) ;
- Le grand atelier. Chemins de l’art en Europe (Ve – XVIIIe siècle), exposition Europalia, Mercator,
Bruxelles 2007 (en coll.) ;
- À quoi sert l’histoire de l’art ? Entretien avec C. Barbillon, Textuel, Paris 2006 ;
- L’objet de l’histoire de l’art. Leçon inaugurale du Collège de France, Fayard, Paris 2003 ;
- Le Rhin. Vingt siècles d’art au cœur de l’Europe, Gallimard, Paris 2001 ;
- Penser le patrimoine. Mise en scène et mise en ordre de l’art, Hazan, Paris 1999, 2008 ;
- Le croire et le voir. L’art des cathédrales (XIIe – XVe siècle), Bibliothèque des Histoires,
Gallimard, Paris 1999, 2007 ;
- Le dessin d’architecture. Origine et fonctions, Adam Biro, Paris 1995 ;
- Les bâtisseurs des cathédrales gothiques, Strasbourg 1989 (en coll.) ;
- La lettre de Humboldt. Du jardin paysager au daguerréotype, Ch. Bourgois, Paris 1989, 2006 ;
- Le Monde gothique. Automne et Renouveau 1380-1500, L’Univers des Formes, Gallimard,
Paris 1988 (en coll.) ;
- L’Alsace gothique (1300-1365), Alsatia, Colmar 1974.
7
4. La scénographie de l’exposition
Tous deux architectes, Florian Bouziges et Martial Marquet ont une pratique transdisciplinaire allant de
l'image de synthèse à la construction. Ayant collaboré de nombreuses fois sur des projets
d’architectures ou d’installations c’est naturellement qu’ils réunissent leurs savoir-faire pour la
scénographie des expositions dont Raphaël Zarka est commissaire.
Florian Bouziges
Né en 1986. Vit et travaille à Paris.
Diplômé de l'École Spéciale d'Architecture, il est le créateur de l'agence de visualisation architecturale
SHIFT. Il collabore avec des architectes et artistes français et internationaux pour la réalisation
d'images et animations 3D de projets ou d'installations en devenir.
Martial Marquet
Né en 1984. Vit et travaille à Paris et à Limoges.
Diplômé de l'École Spéciale d'Architecture et de l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle
(ENSCI-Les Ateliers), il développe aujourd'hui des projets entre art contemporain, architecture et design
où se confondent utopie et réalité matérielle. Ses champs de recherches plastiques sont variés allant du
rapport au corps et à l'architecture, à des dispositifs interactifs, en passant par le mobilier.
Avec la complicité des architectes-scénographes Florian Bouziges et Martial Marquet, le parcours de
l’exposition du MAMCS ménage une grande fluidité où le visiteur inventera, tel le Promeneur de Walter
Benjamin, son propre chemin.
La scénographie de l’exposition au Frac a également été conçue par les architectes-scénographes
Florian Bouziges et Martial Marquet, affirmant le lien qui relie cette sélection d’œuvres avec celle
présentée au MAMCS. Florian Bouziges et Martial Marquet ont été sollicités par Raphaël Zarka pour
réaliser la mise en espace de cette exposition.
De l’un à l’autre des deux lieux, leur proposition sous-tend le déroulement d’une pensée libre, sensible
et transversale.
MAMCS
8
5. Le parcours
5.1 Chaud, froid, sec et humide
Musée Historique / Chapelle des Annonciades de la Ville de Haguenau
Bertrand Gadenne, Les deux papillons, 1988
Projection d’une diapositive (300 x 100 x 100 cm environ)
© ADAGP, Paris 2013
À la Chapelle des Annonciades à Haguenau, la sélection d‘œuvres de la collection du Frac Alsace a été
réalisée par Pia Wendling, conservatrice au Musée Historique de la Ville de Haguenau puis par son
successeur, Éric Jacob, directeur des musées de la Ville de Haguenau, Olivier Grasser, directeur du Frac
et leurs équipes respectives.
Mettre en relation le sens et l’espace
La dynamique d’exposition privilégiée pour Chaud, froid, sec et humide résulte de la prise en compte de
deux considérations, à savoir la spécificité du lieu d’une part, et une approche thématique d’autre part.
Les commissaires ont voulu souligner le fait que le lieu d’exposition était un espace à vocation
religieuse, en l’occurrence l’unique trace épargnée par la Révolution Française de l’ancien Couvent des
Annonciades, construit en 1717 sur les bases d’un ancien couvent du XIIIe siècle et dédié à SainteCatherine. La relation historique entre art et religion autant que l’architecture de la chapelle ont induit
une réflexion sur le lien entre art et spiritualité, et sur la nature de l’art aujourd’hui.
Quatre éléments…
Le titre Chaud, froid, sec et humide renvoie à la théorie des quatre éléments, théorie de la philosophie
antique fondée par Empédocle vers 460 av. JC et selon laquelle tous les matériaux constituant le monde
seraient physiquement composés d’une combinaison des quatre éléments que sont la terre, l’eau, l’air
et le feu. La théorie des quatre éléments a été fondamentale pour toutes les approches philosophiques
et scientifiques qui se sont développées en Occident. Déclinée par le médecin grec Hippocrate, elle a
donné naissance à la théorie des humeurs (sang, flegme, bile jaune et bile noire), une des bases de la
médecine antique qui pensait le corps humain constitué des quatre éléments fondamentaux, les
individus se différenciant les uns par rapport aux autres par des proportions différentes entre les quatre
qualités propres aux quatre éléments : chaud, froid, sec ou humide. La théorie des humeurs a eu une
grande influence sur les lettres et les arts. À la Renaissance, elle inspire l'iconographie de nombreuses
œuvres peintes ou gravées, à commencer par la célèbre Melencolia I de Dürer, dont l’une des
interprétations serait une représentation du génie créateur.
… quatre tempéraments
Le questionnement sur la nature du geste artistique et sur sa genèse dans l’esprit humain, qui a fait
désigner l’artiste à la Renaissance comme la figure du « mélancolique » ou de « l’atrabilaire », est
donc au centre de la sélection présentée ici. Il a conduit à un choix mettant à chaque fois en scène les
éléments fondamentaux. Certaines œuvres mettent littéralement en scène un de ces éléments, comme
le feu pour Pierre Filliquet, l’air dans la vidéo One second of silence d’Edith Dekyndt ou la terre dans
Cretto de Raphaël Zarka. D’autres sont des combinaisons, entre l’air et l’eau pour Ciel sous-marin de
Marcel Dinahet ou entre l’air, l’eau et le feu des Fumées de Cécile Le Talec.
9
Néanmoins, l’objet de ces œuvres n’est jamais la représentation des éléments pour eux-mêmes. Il s’agit
plutôt, pour chaque œuvre, chaque artiste, de construire un commentaire sur le monde, autour de la
perception de l’élément en question : un point de vue critique pour Marcel Dinahet, l’interrogation sur le
phénomène d’immanence dans la société multimédia pour Clément Cogitore dans Burning Cities, ou
encore le rapport au temps et la mémoire dans A lume spento de Claudio Parmiggiani. Enfin, si Platon,
dans le Timée, associe les éléments à des particules géométriques et s’il les lie aux surfaces des
solides, les œuvres asymétriques et irrégulières de Jean-Gabriel Coignet ou d’Herbert Kerschbaum,
accrochées dans le transept de la chapelle, peuvent être interprétées comme des tentatives de
correspondances entre la forme, enjeu esthétique central de la modernité, le temps et la mémoire.
En écho à la fonction perdue de la chapelle et en dialogue avec les deux tableaux d’autel qui y sont
encore conservés, Chaud, froid, sec et humide rassemble des manières d’interpréter le monde profane,
qui font néanmoins toutes état d’un souci de comprendre comment l’homme s’y inscrit.
5.2 Formes et Forces
Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg
Yvan Salomone, Sans titre, 2001-2003
Aquarelle sur papier (format encadré : 105 x 145 x 4,3 cm)
Au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg, la sélection des œuvres est une proposition de
Raphaël Zarka, en dialogue avec Estelle Pietrzyk, directrice du MAMCS et Olivier Grasser, directeur du
Frac Alsace.
L’exposition Formes et Forces réunit une trentaine d’œuvres d’artistes nés entre 1899 (Henri Michaux) et
1978 (Ziad Antar) aux pratiques diverses (peinture, sculpture, photographie, installation, vidéo) et aux
propos, a priori, très dissemblables. Figures tutélaires et créateurs d’aujourd’hui se rencontrent ainsi au
fil d’un cheminement qui tient davantage du voyage que du parcours muséal : ni chronologique ni
thématique, l’ordre qui préside à l’agencement des œuvres relève d’une subjectivité qui ouvre sur des
moments de tension, de crise ou de grâce. La disparité apparente des artistes retenus, expression d’un
parti pris de l’artiste-commissaire, n’ôte rien à la cohérence de cet ensemble où se lisent les
préoccupations de Raphaël Zarka, voire ses « obsessions », pour reprendre la terminologie d’Harald
Szeemann dont l’héritage a accompagné la formation de son regard.
Les rencontres produites par l’accrochage dessinent en effet des directions que l’on peut lire comme
des topoï que Zarka développe depuis longtemps dans son travail, faisant de l’exercice de l’exposition
une œuvre en elle-même.
Parmi ces directions, disséminées dans toute l’exposition, on peut retenir le questionnement inlassable
de la forme, le tropisme vers l’indicible ou encore la présence réelle ou fantomatique de la peinture.
La forme en question
Plusieurs formes géométriques, dans le plan ou dans l’espace, ponctuent l’exposition : l’Angle noir
d’Aurelie Nemours, le cône évasé de Richard Monnier, les éléments du Mobile Home de Franck Scurti en
sont quelques exemples. Toutefois, bien vite, la notion de géométrie pure se confronte aux formes
naturelles, créant une ambiguïté sur l’origine des formes régulières : l’Aile de faucon de Balthasar
Burkhard propose un motif d’une régularité quasi parfaite, les sentiers d’herbes folles d’Henri Cueco
sont circonscrits dans un triangle et un trapèze s’agence comme une pointe de flèche. En mettant en
présence des formes données par la nature avec des formes qui sont des créations mentales,
l’exposition pose la question de la réelle aptitude de l’homme, et donc de l’artiste, à être un inventeur.
10
Montrer l’invisible
C’est le lecteur de Roger Caillois qu’est Raphaël Zarka qui s’exprime dans cette autre voie tracée par
l’exposition. Moins que le sacré, c’est la question de ce qui n’est pas de ce monde qui affleure dans
nombre des œuvres présentées ici. Les artistes explorent la piste de l’œuvre comme contribution à
l’étude de présences impalpables (The Stream de Laurent Montaron, One second of silence d’Edith
Dekyndt), au bord de l’effacement (Marie Cool, Fabio Balducci), voire de nature extra-terrestre (Le
Temps scellé de Dove Allouche). L’artiste-chercheur devient parfois visionnaire (le dessin mescalinien
d’Henri Michaux) ou celui qui donne à voir une lecture contemporaine de l’art le plus ancien (l’attrait de
Mario Merz pour l’art paléolithique se lit dans Mulino di Lanzo).
La rémanence de la peinture
Si la peinture n’est pas quantitativement le medium le plus représenté dans l’exposition, elle est en
revanche disséminée de façon allusive ou directe tout au long du parcours, témoignant de la curiosité de
Zarka pour cette discipline, sans hiérarchie de genres ni de préférence avouée pour l’abstraction ou la
figuration. En effet, ce sont bien des qualités d’ordre pictural qui habitent le travail de Jean-Marc
Bustamante (Tableau n°39) ou de Karl Kels (Flusspferde). L’unique œuvre de Raphaël Zarka exposée
dans Formes et Forces est elle-même à la croisée de plusieurs pratiques. Gibellina Vecchia est une
vidéo tournée sur le site du village sicilien du même nom, il s’agit plus exactement d’une déambulation
dans l’œuvre monumentale d’Alberto Burri réalisée en mémoire des victimes du tremblement de terre
qui a ravagé le site en 1968. Ces chemins de béton vus du ciel dessinent les craquelures d’un tableau
géant dans lequel le regardeur est invité à se perdre.
Ce parcours s’achève avec la vidéo de Ziad Antar (Wa) dans laquelle deux enfants entonnent une
chanson qui sonne comme un générique de fin.
5.3 Incubus
Frac Alsace à Sélestat
Edith Dekyndt, Major Tom, 2009
Polypropylène, hélium, oxygène (diamètre : 150 cm)
Édition : 1/5
© Edith Dekyndt - Universal Research of Subjectivity
Au Frac Alsace à Sélestat, la sélection des œuvres est une proposition de Raphaël Zarka, en dialogue
avec Olivier Grasser, directeur du Frac.
Des fragments en résonance
Les œuvres rassemblées ici prolongent la réflexion développée à Strasbourg. Si la dynamique du
commissariat s’est traduite au MAMCS par une promenade sensible et intime dans l’histoire et le
développement du cheminement personnel de Raphaël Zarka, il s’agit davantage au Frac d’une mise en
perspective de sa propre réflexion formelle et théorique. Cette manière de penser l’exposition procède
de la nature fondamentalement fragmentaire d’une collection de Frac, qui s’accroît au fil des directions
et des projets artistiques par l’adjonction d’œuvres n’ayant pas de relation immédiatement directe les
unes avec les autres. Les choix opérés par Raphaël Zarka procèdent alors d’un écho entre son propre
univers artistique et les pièces qu’il a découvertes dans la collection du Frac Alsace. La sélection
échappe à nouveau à tout désir de classification historique ou plastique. Un artiste renommé comme
Ulrich Rückriem ou une jeune « pointure » internationale comme l’Allemande Peggy Buth côtoient le
groupe français B.P., actif dans les années 80 et aujourd’hui dissous, identifié par son positionnement
critique et ironique.
11
Ordre et géométrie
Croisant les genres et les médiums, les œuvres ont toutes pour point commun d’être structurellement
fondées sur l’application de la règle géométrique. Très présente dans le travail de Raphaël Zarka, et à
plusieurs niveaux (principe formel, force symbolique, intemporalité, capacité à être réinterprétée,
représentation abstraite et spirituelle du monde…), la géométrie apparaît ici comme référence, signe et
avatar dans la représentation d’une pensée cartésienne reposant sur l’ordre, la mesure et la rationalité.
Même formellement asymétriques, les dessins de Jean-Gabriel Coignet comme la sculpture d’Ulrich
Rückriem relèvent directement d’une inspiration minimaliste, reflétant une pensée théorique fortement
influencée par la règle et la série. Les maisons photographiées à Mulhouse par Frédéric Lefever, qui
appartiennent à un type courant de constructions populaires d’après-guerre, témoignent dans leur
pauvreté formelle de l’impact dans l’architecture de la géométrie, qui apparaît aussi, mais de manière
plus élégante et autoritaire, dans l’utopie urbaine de Ulrich Rückriem, en Italie, photographiée par
Michel Martin. Enfin, le Dancing de Didier Marcel est la remise en maquette d’un bâtiment industriel
typique des années 60.
Une géométrie perturbée
Mais la pertinence d’un système n’a de valeur que dans sa transformation, et l’époque contemporaine a
engagé une profonde relecture critique de la modernité et de ses principes. Les œuvres présentées ici,
en même temps qu’elles peuvent sembler être dans le fil de la ligne géométrique, en portent les signes
qui la contredisent. L’exposition est parcourue, suivant une organisation duelle presque régulière, par
une sorte de jeu formel illustrant la thèse et l’antithèse de la formule.
Ainsi s’explique le titre de l’exposition, emprunté à une pièce de l’artiste italien Luciano Fabro
(« Incubo »), un cube, dont un texte de l’historien de l’art Didier Semin met en avant le double sens de
cube et de cauchemar. On peut imaginer ce que le modèle de ce cube, décliné en architecture, peut avoir
de cauchemardesque ou de démoniaque.
Ainsi l’installation Riding Modern Art, de Raphaël Zarka, qui montre comment la génération du skate et
de la glisse s’empare librement des sculptures d’art minimal installées dans l’espace public. L’œuvre
repose sur un principe d’appropriation, puisque les photos sont des emprunts de Zarka à la presse
spécialisée du milieu du skateboard. En regard du Dancing, Peuplier à deux entailles de Didier Marcel
est une réinterprétation élégante du paysage, pensé désormais davantage comme une représentation
culturelle qu’une réalité environnementale. Ce qui, dans les maisons mulhousiennes, avait arrêté le
regard de Frédéric Lefever est autant la régularité de leur dessin que la manière dont leurs architectes
autant que leurs habitants s’en sont émancipé par des effets de décoration, de mise en peinture ou
d’aménagement. Certes, la sphère de Major Tom, d’Edith Dekyndt, est une parfaite figure géométrique
dans l’espace, mais son déplacement lent et irrégulier autour du visiteur obéit en réalité à de
microphénomènes physiques éphémères bien plus qu’à la stabilité d’un principe mécanique. Enfin, la
performance Projet pour une jurisprudence de Patrick Bernier et Olive Martin est une œuvre à caractère
social et politique, l’hypothétique et utopique démonstration d’une mise en faillite du droit administratif
par le droit d’auteur, revendiquant la responsabilité de l’artiste dans le paysage social.
5.4 La collection impossible
Fondation Fernet-Branca, Saint-Louis
Stéphane Thidet, Sans titre (Je veux dire qu’il pourrait très bien
exister, théoriquement, au milieu de cette table […]), 2008
Billard, plafonnier, matériaux divers (200 x 400 x 180 cm)
© Stéphane Thidet / photo : Marc Domage
12
Le plus grand des sites de l’exposition Pièces Montrées - Frac Alsace, 30 ans d’art contemporain offre
l’opportunité d’opérer un choix à la fois large et complexe dans la collection du Frac, orchestré par
Roland Recht, directeur honoraire des Musées de Strasbourg, professeur au Collège de France et
membre de l’Institut, et Olivier Grasser. Roland Recht est historien d’art spécialisé dans l’art médiéval.
Mais il a depuis longtemps fait preuve d’un profond intérêt pour la création moderne et actuelle, à
l’occasion des expositions remarquées qu’il a montées tout au long des trente dernières années et de
son engagement critique sur la scène de l’art contemporain. Son œil est celui d’un connaisseur cultivé et
son esprit celui d’un humaniste : pour lui, le regard que nous portons sur l’art d’aujourd’hui renouvelle à
chaque fois notre rapport au passé. Ce qui signifie que notre expérience à partir de notre position
singulière modifie l’histoire de l’art, et que celle-ci est toujours à réécrire. Il est animé d’un profond sens
éthique et déroule une pensée qui affirme le pouvoir rayonnant de l’art, qu’il soit contemporain ou
ancien, au-delà du clivage des époques. Son regard a ici croisé celui d’un directeur d’institution
spécialisé en art contemporain, fortement impliqué dans un rôle public de l’art et soucieux de valoriser
les relations entre la création et la société au sein de laquelle elle émerge.
Au fil des salles se déploient plusieurs critères qu’il s’agissait de prendre en considération :
- Montrer la richesse de la collection du Frac autant que la diversité des directions
esthétiques qui y sont présentes
- Affirmer certaines thématiques repérables dans la collection et sa dynamique
d’enrichissement
- Organiser la diversité en proposant au visiteur des séquences de pièces qui fassent sens,
d’un point de vue visuel et esthétique.
La collection impossible
Le titre de l’exposition traduit une réalité première des Frac. Si le terme couramment employé à leur
propos est celui de collection, cet ensemble d’œuvres n’obéit pourtant pas au suivi régulier d’une
logique précise d’acquisition. Même après 30 ans de réflexion sur les processus d’enrichissement, les
« collections » des Frac demeurent des ensembles hétérogènes, dont l’intérêt est justement de
refléter la diversité croissante des expressions artistiques polymorphes d’un présent en constant
renouvellement. La succession des projets artistiques qui guident les acquisitions d’un Frac ouvre
autant de pistes qu’elle en renforce, donnant à penser que si les œuvres des Frac retracent 30 ans
d’histoire du goût, c’est davantage dans la prise en compte globale des 23 collections de Frac que cela
pourrait s’interroger, plutôt que dans chacune individuellement. Le principe de collection s’avère ici
impossible à tenir, et toute exposition organisée à partir de cette réalité se heurte à la difficulté
d’articuler ensemble des œuvres dont le lien les unes avec les autres apparaît souvent plus distendu
que serré. Que signifie collectionner l’art d’une époque ? C’est certainement un défi impossible !
Pépites, ensembles et curiosités…
Chaque Frac possède ses pépites, des œuvres dont la cote a augmenté pour en faire des trésors, ou qui
se sont révélées de qualité muséale, ainsi le très bel ensemble Natural History Part I de Cy Twombly, qui
ouvre l’exposition, ou encore Tableau n°103 de Jean-Marc Bustamante, une œuvre à valeur de manifeste
théorique, à l’articulation de la photographie et de la peinture. Chaque collection de Frac est aussi un
espace d’expérimentation, où des paris sont pris sur des œuvres sur la foi de la confiance accordée à
l’artiste, de l’intuition ou du goût. Que deviennent-elles quand on les regarde rétrospectivement ? Les
Frac ont la chance de pouvoir conserver de telles pièces, paradoxales, surprenantes et intrigantes en
même temps que marquées par un ancrage profond dans leur époque, comme le monumental triptyque
pictural Vue dans la rue de Bernard Quesniaux. Une collection s’enrichit par ailleurs par l’acquisition
ponctuelle d’œuvres rares, que l’on sait d’emblée allier la force plastique à la richesse du sens, comme
l’installation Sans titre (Je veux dire qu'il pourrait très bien exister, théoriquement, au milieu de cette
table [...]) de Stéphane Thidet, ou l’incroyable Sections of a Happy Moment du vidéaste belge David
Claerbout.
Un éventail de thématiques
La collection impossible est l’occasion de déployer certains axes thématiques qui ont néanmoins été
tracés au fil de ces 30 années dans la collection du Frac. La question du paysage, naturel ou urbain, se
voit ici abordée de manière transversale. D’une part elle apparaît sous l’angle esthétique du rapport
entre le végétal et l’ornemental, confrontant les œuvres de Jean-Marc Bustamante et de Bernard
Quesniaux à l’ensemble Étrangers anonymes de la photographe Fernande Petitdemange.
13
D’autre part, le thème de l’architecture apparaît comme motif autant qu’environnement ou qu’objet
critique, par exemple dans le travail du peintre Christophe Cuzin, dans la photographie Monument-Séoul
n°1 de Stéphane Couturier ou dans la série Dead Set de Sophie Ristelhueber. Par ailleurs, au paysage
fait écho un intérêt pour la place de l’individu dans la société, acteur de sa propre conscience
individuelle - Dread (08/2019) de Marc Bauer - autant que du jeu collectif - Vedretta Piana III de Walter
Niedermayr. Enfin, l’exposition se clôture par une imposante installation multimédia, Tu crois que je
voulais te tuer ?, de la série labOratoire / labOfilm, une œuvre à quatre mains de la danseuse et
chorégraphe Olga Mesa et du plasticien Francisco Ruiz de Infante. Invité à se déplacer librement dans
des faisceaux d’images qui bousculent et déplacent son point de vue, le visiteur devient protagoniste
d’une mise en abyme du corps dans l’espace.
L’enchaînement des salles de La collection impossible est donc pensé comme autant de propositions
relatives à l’expérience par les artistes d’un temps présent mouvant et complexe. D’œuvres plus
spectaculaires en pièces intimes s’y déroule une pensée organique du monde, qui associe la
représentation à l’abstraction (Erased Drawings de Susan Morris), qui allie le poétique (Traversées,
d’Étienne Pressager) au politique (Save Manhattan 01, mounir fatmi). Mais au-delà des thèmes qu’elles
évoquent, les œuvres sont rassemblées de manière à affirmer avant tout leurs qualités esthétiques.
14
6. Liste des artistes
Adam ADACH
1962, Nowy Dwór Maz (Pologne)
X
Dove ALLOUCHE
1972, Sarcelles (France)
X
Eleftherios AMILITOS
1962, Athènes (Grèce)
Ziad ANTAR
1978, Saïda (Liban)
John ARMLEDER
1948, Genève (Suisse)
B.P.
Renaud Layrac
1962, Monaco
Frédéric Pohl
1962, Nice (France)
Richard Bellon
1962, Antibes (France)
Patrick BAILLY-MAÎTRE-GRAND
1945, Paris (France)
Marc BAUER
1975, Genève (Suisse)
Pascal BERNIER et
Olive MARTIN
1972, Liège (Belgique)
Gerd BONFERT
1953, Blaj (Roumaine)
Jean-Baptiste BRUANT
Frédéric LORMEAU
Maria SPANGARO
1962, L’Aigle (France)
1964, Boulogne-Billancourt (France)
1944, Berne (Suisse) 2010, Berne (Suisse)
Balthasar BURKHARD*
Jean-Marc BUSTAMANTE
1952, Toulouse (France)
Peggy BUTH
1971, Berlin (Allemagne)
Damien CABANES
1959, Suresnes (France)
CHEN ZHEN
1955, Shanghai (Chine) 2000, Paris (France)
David CLAERBOUT
1969, Courtrai (Belgique)
Clément COGITORE
1983, Colmar (France)
15
FONDATION
FERNET-BRANCA
Saint-Louis
FRAC ALSACE
Sélestat
MAMCS
Strasbourg
ARTISTES (Collection Frac Alsace, sauf mention contraire)
MUSÉE HISTORIQUE
Haguenau
110 artistes participent à l’exposition, parmi lesquels :
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
FONDATION
FERNET-BRANCA
Saint-Louis
FRAC ALSACE
Sélestat
MAMCS
Strasbourg
MUSÉE HISTORIQUE
Haguenau
Jean-Gabriel COIGNET
1951, Aurec-sur-Loire (France)
Marie COOL
Fabio BALDUCCI
1961, Valenciennes (France)
1964, Ostra (Italie)
Didier COURBOT
1967, Hazebrouck (France)
X
Stéphane COUTURIER
1957, Neuilly-sur-Seine (France)
X
Henri CUECO
1929, Uzerche (France)
Bill CULBERT
Christophe CUZIN
X
X
X
X
1935, Port Chalmers (NouvelleZélande)
1956, Saint-Siméon-de-Bressieux
(France)
X
X
Edith DEKYNDT
1960, Ypres (Belgique)
X
Marcel DINAHET**
1943, Plouigneau (France)
X
Helmut DORNER
1952, Gengenbach (Allemagne)
Hubert DUPRAT ***
1957, Nérac (France)
X
Jan FABRE
1958, Anvers (Belgique)
X
Sylvie FANCHON
1953, Nairobi (Kenya)
mounir fatmi
1970, Tanger (Maroc)
X
Jean-Louis FAURE
X
Pierre FILLIQUET
1970, Bourges (France)
Joan FONTCUBERTA
1955, Barcelone (Espagne)
Gregory FORSTNER
1975, Douala (Cameroun)
X
Maïder FORTUNÉ
1973, Toulouse (France)
X
Bertrand GADENNE
1951, Proverville (France)
Vidya GASTALDON
1974, Besançon (France)
X
Sylvain GOURAUD
X
Philippe GRONON
1964, Rochefort (France)
Thomas HIRSCHHORN****
1957, Berne (Suisse)
X
Valérie JOUVE
1964, Saint-Etienne (France)
X
16
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
FONDATION
FERNET-BRANCA
Saint-Louis
FRAC ALSACE
Sélestat
MAMCS
Strasbourg
MUSÉE HISTORIQUE
Haguenau
Klaus JUNG
1955, Solingen (Allemagne)
Naji KAMOUCHE
1968, Mulhouse (France)
Karl KELS
1960, Düsseldorf (Allemagne
Herbert KERSCHBAUM
1952, Vienne (Autriche)
Jan KOPP
1970, Francfort-sur-le-Main
(Allemagne)
X
Marcus KREISS
1961, Hambourg (Allemagne)
X
Ange LECCIA
1952, Minerviu (France)
X
Frédéric LEFEVER
1965, Charleroi (Belgique)
Philippe LEPEUT
1957, Nantes (France)
Cécile LE TALEC
Andrew LEWIS
1968, Londres (Royaume-Uni)
Didier MARCEL
1961, Besançon (France)
X
Dorit MARGREITER
1967, Vienne (Autriche)
X
Fabian MARTI
1979, Fribourg (Suisse)
Michel MARTIN
1952, Scherwiller (France)
Olivier MASMONTEIL
1973, Romilly-sur-Seine (France)
Charles MASON
1962, Exeter (Royaume-Uni) 2013, Londres (Royaume-Uni)
X
Nelly MASSERA
1974, Strasbourg (France)
X
1970, Conflans-Sainte-Honorine
(France)
1925, Milan (Italie) Mario MERZ
2003, Turin (Italie)
Olga MESA et
1962, Avilés (Asturies - Espagne)
Francisco RUIZ de INFANTE ***** 1966, Vitoria-Gasteiz (Espagne)
1899, Namur (Belgique) Henri MICHAUX
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Mathieu MERCIER
X
X
X
X
Anita MOLINERO
1953, Floirac (Gironde)
Richard MONNIER
X
Laurent MONTARON
1972, Verneuil-sur-Avre (France)
X
17
X
X
X
FONDATION
FERNET-BRANCA
Saint-Louis
FRAC ALSACE
Sélestat
MAMCS
Strasbourg
MUSÉE HISTORIQUE
Haguenau
Susan MORRIS
1962, Birmingham (Royaume-Uni)
Aurelie NEMOURS
1910, Paris (France) 2005, Paris (France)
Patrick NEU
1963, Bitche (France)
X
Walter NIEDERMAYR
1952, Bolzano (Italie)
X
Astrid NIPPOLDT
1973, Giessen (Allemagne)
X
PANAMARENKO
1940, Anvers (Belgique)
X
Claudio PARMIGGIANI
1943, Luzzara (Italie)
Gaetano PESCE
1939, La Spezia (Italie)
X
Fernande PETITDEMANGE
1959, Épinal (France)
X
Étienne PRESSAGER
1958, Épinal (France)
X
Marie PRUNIER
1979, Mulhouse (France)
X
Bernard QUESNIAUX
1953, La Flèche (France)
X
Sophie RISTELHUEBER
X
Didier RITTENER
1969, Lausanne (Suisse)
X
Peter RÖSEL
1966, Rockenhausen (Allemagne)
X
Ulrich RÜCKRIEM
1938, Düsseldorf (Allemagne)
Yvan SALOMONE
1957, Saint-Malo (France)
Jean-Michel SANEJOUAND
1934, Lyon (France)
Emmanuel SAULNIER
Pierre SAVATIER
1954, Poitiers (France)
Daniel SCHLIER
1960, Dannemarie (France)
Franck SCURTI
1965, Lyon (France)
X
Vladimir SKODA
1942, Prague (République Tchèque)
X
Kristina SOLOMOUKHA
1971, Kiev (Ukraine)
Gerda STEINER
Jörg LENZLINGER
1967, Ettiswil (Suisse)
1964, Uster (Suisse)
1896, Kolin (Autriche-Hongrie) 1976, Prague (République Tchèque)
Josef SUDEK ******
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Benjamin SWAIM
X
Stéphane THIDET
X
18
Stefanos TSIVOPOULOS
1973, Prague (Tchécoslovaquie)
Cy TWOMBLY *******
1928, Lexington (États-Unis) 2011, Rome (Italie)
Clemens von WEDEMEYER
1974, Göttingen (Allemagne)
Petra WERLÉ
1956, Strasbourg (France)
Raphaël ZARKA
1977, Montpellier (France)
Gilberto ZORIO
1944, Andorno Micca (Italie)
FONDATION
FERNET-BRANCA
Saint-Louis
FRAC ALSACE
Sélestat
MAMCS
Strasbourg
MUSÉE HISTORIQUE
Haguenau
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
* Balthasar BURKHARD : Collection Frac Alsace et Collection MAMCS
** Marcel DINAHET : Collection Frac Alsace et Collection de l'artiste
*** Hubert DUPRAT : Collection de l'artiste, Courtesy Art : Concept, Paris
**** Thomas HIRSCHHORN : Dépôt de Monsieur Jean Brolly (Paris) au Frac Alsace
***** Olga MESA et Francisco RUIZ de INFANTE : Collection des artistes - coproduction Frac Alsace
****** Josef SUDEK : Collection Musée d'Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg
******* Cy TWOMBLY : Collection Frac Alsace et Collection MUDAM Luxembourg - Musée d’Art Moderne
Grand-Duc Jean / Donation Melva Bucksbaum en l’honneur de M. Raymond Learsy J.
19
7. Lieux d’exposition et informations pratiques
Le musée, installé dans un bâtiment de style néo-Renaissance,
rappelle l’architecture d’un Hôtel de Ville rhénan du XVIe siècle. Au
sous-sol sont présentées d’importantes collections archéologiques
parmi lesquelles il convient de signaler le mobilier de plus de 750
sépultures de l’Âge du Bronze et du Fer provenant de la forêt de
Haguenau. La période romaine est également bien représentée par de
beaux objets en bronze : casque de légionnaire, jambière provenant
d’une armure d’apparat, divinités gallo-romaines, des sculptures en
grès et de nombreux objets à usage domestique. Au rez-de-chaussée,
sculptures, vitraux, orfèvrerie, céramiques et armes du XVe au XVIe
siècle illustrent la vie civile et religieuse du Moyen Âge à la
Renaissance. Le premier étage est consacré à l’histoire de la ville au
travers des chartes, sceaux, monnaies, gobelets d’échevins, etc… du
XIIe au XIXe siècle. Une salle est dédiée aux faïences produites par la famille Hannong au XVIIIe siècle,
rappelant qu’une de leurs manufactures était installée à Haguenau. Un ensemble de plus de 80 verres :
vases, lampes et coupes, de style Art Nouveau et Art Déco, réuni par le collectionneur David Henninger,
témoigne de l’importante production verrière de l’Est de la France. La production artistique régionale est
également représentée au travers de peintures, sculptures et céramiques d’artistes alsaciens.
Depuis 2013, le Musée Historique confronte régulièrement ses collections à la création
contemporaine dans le cadre d’expositions temporaires à la Chapelle des Annonciades et à l’Espace
Saint-Martin.
Informations pratiques
Coordonnées :
Place Albert Schweitzer - 67500 Haguenau
Tél. : +33 (0)3 88 90 29 39
www.ville-haguenau.fr/musee-historique
Dates et horaires :
Du 12 octobre 2013 au 9 février 2014
Du mercredi au dimanche de 14h à 18h
Fermé les 1er novembre, 25 décembre et 1er janvier
Tarif : 3,20€ (réduit : 1,60€)
Gratuité : moins de 14 ans, publics scolaires, détenteurs du Pass Musées, du Passeport gourmand…
Visites guidées : Sur demande auprès de l'Office de Tourisme de Haguenau au +33 (0)3 88 06 59 99
Museums Pass Musées - 1 an, 250 musées : tarif individuel 79 €, tarif familial 144 €
(accès à plus de 250 musées en Alsace, Lorraine, Suisse et Allemagne).
20
© Musée de Haguenau
7.1 Musée Historique / Chapelle des Annonciades de Haguenau
Photo © Mathieu Bertola
77.2 Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg
Inauguré en 1998, le Musée d'Art moderne et contemporain
s'élève au bord de l'Ill au cœur du quartier historique de
Strasbourg. Œuvre des Ateliers d'architecture AFA, Adrien
Fainsilber et Associés, l’édifice, qui s’élève au bord de l’Ill et
au cœur du centre historique de la ville, occupe une
superficie d’environ 13 000 m², divisée en deux parties : l’une
donnant sur le quartier de la Petite France, l’autre parallèle
au quartier de la gare. Entre les deux, une vaste nef vitrée
sert de hall d’accueil et d’articulation entre les salles et
favorise la transparence entre l’intérieur du musée et la ville.
Sa conception repose sur la lisibilité et l'ouverture, offrant
un accès privilégié aux différents départements du musée :
espaces d'exposition, collections permanentes, cabinets d'Arts graphiques et de photographie, service
éducatif, bibliothèque, Auditorium, ainsi qu'à un restaurant et une librairie-boutique.
Les collections, enrichies de plusieurs dépôts d'institutions et de particuliers, couvrent la période allant
de 1870 à nos jours et un domaine géographique principalement centré sur l'Europe occidentale.
Le parcours proposé s'articule autour de plusieurs temps forts : impressionnisme, art déco,
primitivisme, abstraction, surréalisme, Nouveau Réalisme, Support(s)/Surface(s), Fluxus, Arte povera.
Le musée est également largement ouvert sur la production la plus actuelle. Parmi les artistes
représentés on relève Gustave Doré, Jean Arp, Max Ernst, Victor Brauner, Frantisek Kupka, Vassily
Kandinsky, Baselitz, Robert Filliou, Daniel Buren, Sarkis, Bertrand Lavier. De nombreuses expositions et
manifestations (projections, concerts, conférences, performances) en font un lieu vivant et résolument
ouvert.
Coordonnées :
1, place Hans Jean Arp - 67000 Strasbourg
Tram : Musée d’Art moderne et contemporain
Tél. : +33 (0)3 88 23 31 31
www.musees.strasbourg.eu
Dates et horaires :
Du mardi au dimanche de 10h à 18h, fermé les 1er et 11 novembre, 25 décembre et 1er janvier.
Tarif : 7 € (réduit : 4 €)
Gratuité : moins de 18 ans / carte Culture / carte Atout Voir / carte Museums Pass Musées /
carte Édu’Pass / visiteurs handicapés / étudiants en art, en histoire de l’art et en architecture /
personnes en recherche d’emploi / bénéficiaires de l’aide sociale /
agents de la CUS munis de leur badge
Gratuité pour tous : le 1er dimanche de chaque mois
Accueil des groupes :
Pour toute visite de groupe de plus de 10 personnes, la réservation est obligatoire au :
+33 (0)3 88 88 50 50 (du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30)
Pass 1 jour : 12 € (réduit : 6 €)
(accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs expositions temporaires)
Pass 3 jours : 18 € (réduit : 12 €)
(accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs expositions temporaires)
(accès à plus de 250 musées en Alsace, Lorraine, Suisse et Allemagne).
21
Dans le cadre de la politique de décentralisation culturelle
mise en œuvre dans les années 80 et qui a planifié l’ouverture
d’un Fonds régional d’art contemporain (Frac) dans chaque
région française, le Frac Alsace a été créé en 1982 à
l'initiative du Ministère de la Culture et de la Communication
et du Conseil Régional d'Alsace. Implanté à Sélestat, en
centre Alsace, et identifié par son architecture
contemporaine imposante et transparente, le Frac Alsace a
rassemblé dès 1996 toutes les caractéristiques de ce que l’on
appelle aujourd’hui les Frac « de seconde génération », à
savoir des bâtiments conçus comme des signes
architecturaux forts et concentrant tous les équipements professionnels nécessaires à leurs missions. Il
est un département de l'Agence culturelle d'Alsace, dont il partage les missions de structuration
culturelle du territoire régional.
À l'instar des autres Frac, les missions du Frac Alsace sont :
 Le soutien et la promotion de la création contemporaine dans le champ des arts plastiques et
visuels, s'opérant en premier lieu par la constitution d'une collection, ainsi que par un programme
régulier, en ses murs, d'expositions temporaires.
 La diffusion de cette collection, par le biais de partenariats tant artistiques que pédagogiques, à
l'échelle régionale pour une large part, mais aussi au niveau national et international.
 La sensibilisation du public le plus large à la création actuelle, par une vaste diversité d'outils et de
moyens.
La collection du Frac Alsace est composée de près de 1000 œuvres de 539 artistes, datées de 1956 à nos
jours et regroupant des pratiques diversifiées. Des œuvres d’artistes de renommée internationale
comme Aurelie Nemours, Olivier Debré, Mario Merz, Gilberto Zorio ou Panamarenko sont aujourd’hui
considérées comme étant de qualité muséale. La politique d’acquisition est définie par un projet
artistique de direction renouvelé tous les quatre ans. Le projet engagé en 2011, intitulé « Espaces et
identités », aborde les relations entre sphère privée et espace public. Sur cette base et en
complémentarité avec l’existant, le Frac Alsace poursuit une dynamique de prospective et de recherche
en direction des formes de création les plus actuelles, dans un engagement de soutien aux artistes et
d'ouverture aux arts visuels dans leur globalité. La collection s’enrichit ainsi par des achats d’œuvres
d’artistes importants sur la scène de l’art contemporain (Gianni Motti, Didier Marcel, Mathieu Mercier…),
d’œuvres de certains artistes plus spécifiquement accompagnés (Raphaël Zarka, Jan Kopp), et avec une
attention particulière portée à la création en Suisse et en Allemagne.
Le Frac Alsace au sein de l’Agence culturelle d’Alsace est financé par le Ministère de la Culture et de la
Communication / DRAC Alsace et le Conseil Régional d’Alsace. Il bénéficie du soutien des Conseils
Généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, de l’Académie de Strasbourg et de la Ville de Sélestat. Il est
membre de VERSANT EST - réseau art contemporain Alsace et de PLATFORM - regroupement des Fonds
régionaux d’art contemporain et structures assimilées.
Coordonnées :
Agence culturelle d’Alsace - 1, espace Gilbert Estève - route de Marckolsheim - 67600 Sélestat
Tél. : +33 (0)3 88 58 87 55
www.frac.culture-alsace.org
Dates et horaires :
Du mercredi au dimanche de 14h à 18h, fermé le 1er novembre et du 23 décembre au 1er janvier inclus
Tarif : entrée libre, visites guidées sur rendez-vous
22
Photo © JB Dorner
7.3 Frac Alsace, Sélestat
L'idée est née en février 2003 de transformer l'ancienne
distillerie Fernet Branca en musée d'art contemporain et
de l'inscrire dans l'environnement transfrontalier de SaintLouis avec à Bâle, la Fondation Beyeler, le musée Tinguely,
le Schaulager, l'exposition annuelle ArtBasel et à Weil am
Rhein, en Allemagne, le Vitra Design Museum. Avec cette
réalisation, il s'agissait de doter Saint-Louis et sa région
d'un lieu d'exposition d'art contemporain qui complète
l'offre culturelle proposée en plein centre ville de SaintLouis par les équipements structurants existants : la
médiathèque Le Parnasse, le cinéma et le théâtre La
Coupole et le Caveau du Café littéraire.
Dorénavant, grâce à Saint-Louis, son territoire occupera
une belle place dans ce magnifique réseau culturel trinational autour de Bâle.
La transformation des lieux fut confiée à l'architecte Jean-Michel Wilmotte qui conçut les plans du futur
espace d'exposition en deux temps : une première phase de travaux qui consistait à aménager l'espace
pour y accueillir des expositions et rendre le bâtiment accessible au public. Une deuxième phase
prévoyait le réaménagement du 1er étage et du sous-sol, dans l'ancien chai où se trouvent toujours les
fûts d'origine.
Pour l'ouverture de ce nouvel espace, Saint-Louis a eu la chance d'accueillir une exposition d'œuvres du
grand artiste coréen Lee Ufan lauréat du Praemium Impérial Prize. L'ouverture a eu lieu le 15 juin 2004.
La même journée, Art Basel ouvrait ses portes. 23 expositions ont eu lieu entre 2004 et 2013. Le 27 avril
2012 a été créée la Fondation Fernet-Branca, en présence de Jean-Jacques Aillagon et Jacques Toubon.
Coordonnées :
2, rue du Ballon - 68300 Saint-Louis
Tél. : +33 (0)3 89 69 10 77
www.fondationfernet-branca.org
Dates et horaires :
Du 20 octobre 2013 au 23 mars 2014
Tous les jours, de 14h à 19h sauf lundi et mardi
Tarif : 7 € (réduit : 6€)
(accès à plus de 250 musées en Alsace, Lorraine, Suisse et Allemagne)
23
© Fondation Fernet-Branca
7.4 Fondation Fernet-Branca, Saint-Louis
8. Édition
Pièces Montrées - Frac Alsace, 30 ans de collection
Coédition Frac Alsace et Musées de la Ville de Strasbourg
ISBN Musées : 9782351251072
ISBN Frac Alsace : 9782911963568
Ouvrage broché
176 pages, 200 illustrations
Prix : 28 €
Collection : Art moderne et contemporain
Contenu du livre
30 ans de collection, 30 ans d’art contemporain, 30 ans de relations ininterrompues avec les artistes…
Cet ouvrage se veut le reflet d’une certaine histoire de l’art des trois dernières décennies, en France
comme au niveau international. À partir d’illustrations, de commentaires d’œuvres et d’analyse de
collection, ce livre propose le regard de trois générations de spécialistes de l’art contemporain :
l’historien d’art et membre de l’Institut, Roland Recht, l’artiste Raphaël Zarka et les directeurs
d’institution, Estelle Pietrzyk et Olivier Grasser. Il constitue le bilan d’une institution ancrée dans la
création et la diffusion de l’art contemporain, en relation avec son territoire.
Plus qu’un simple catalogue d’exposition, il s’agira d’un ouvrage consacré à la dynamique d’une
collection publique d’art contemporain telle que celle d’un Frac, et tel que le programme de diffusion
mis en œuvre en 2013 en donne la vision. Il permettra de valoriser les choix artistiques opérés durant ces
30 dernières années et de démontrer la qualité à la fois expérimentale et patrimoniale de cette
collection. Il sera également un outil d’affirmation de la réussite du Frac dans ses missions d’expertise
artistique et d’aménagement culturel du territoire régional.
En partenariat avec le Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS), le Musée
Historique de Haguenau / Chapelle des Annonciades et la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis, le
Frac Alsace présente à partir de sa collection une exposition en quatre lieux intitulée Pièces Montrées.
Le catalogue de l’exposition offre aux lecteurs un moment clé de l’histoire des Frac, de leur implantation
territoriale auprès de nombreuses institutions culturelles et notamment de leur action de
collectionneurs d’art contemporain.
Auteurs
Avec les contributions de Roland Recht, Raphaël Zarka, Estelle Pietrzyk et Olivier Grasser
Points forts
- Un moment clé de l’histoire de l’art contemporain et de la politique culturelle en France
- Un panorama de la création actuelle (plus de 100 artistes présentés)
24
9. Autour de l’exposition
Tout au long de l’exposition, les partenaires de Pièces Montrées proposent de nombreux rendez-vous et
temps forts autour de l’art contemporain : visites commentées, conférences, interventions d’artistes,
ateliers, etc. (programmation en cours).
Vernissages
Le vendredi 4 octobre à 18h30 au Musée d’Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg
Le samedi 5 octobre à 11h au Frac Alsace à Sélestat
Le vendredi 11 octobre à 18h30 au Musée Historique / Chapelle des Annonciades de la Ville de Haguenau
Le samedi 19 octobre à 17h à la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis
Parcours en bus
2 parcours en bus seront programmés pour faire découvrir aux publics les 4 lieux d’exposition
(dates à préciser).
Rendez-vous avec Raphaël Zarka
X Samedi 30 novembre (horaire à préciser)
Découverte des expositions du MAMCS et du Frac en compagnie de Raphaël Zarka, artiste et
commissaire. Un bus conduira le public de Strasbourg à Sélestat.
LES RENDEZ-VOUS À HAGUENAU - Musée Historique / Chapelle des Annonciades
Rencontre avec Emmanuel Saulnier, artiste
X Dimanche 17 novembre à 15h
LES RENDEZ-VOUS À STRASBOURG - Musée d’Art moderne et contemporain
Visites commentées de l’exposition
X Le dimanche à 11h
X Le jeudi à 12h30
Une heure / une œuvre : vendredi à 12h30
X 18 octobre : Natural History Mushrooms 1974, Cy Twombly
X 15 novembre : One second of silence, 2009, Edith Dekyndt *
X 6 décembre : Sans titre, 1996, Sylvie Fanchon
X 10 janvier : Sans titre, 2001-2003, Yvan Salomone
X 17 janvier : Gibellina Vecchia, 2010, Raphaël Zarka *
X 24 janvier : Sans titre, 1968, Henri Michaux
X 7 février : The Stream, 2007, Laurent Montaron
* Ces deux rendez-vous peuvent être complétés par des ateliers du regard (à partir de 15 ans) au Frac
Alsace à Sélestat le samedi suivant (16 novembre et 18 janvier à 14h30)
Temps d’une rencontre
X Vendredi 22 novembre à 18h30 (lors de la nocturne)
Rencontre avec les co-commissaires de l’exposition Olivier Grasser, directeur du Frac Alsace, et Estelle
Pietrzyk, directrice du MAMCS
X Samedi 30 novembre (horaire à déterminer)
Rencontre avec Raphaël Zarka, artiste, commissaire de l’exposition au MAMCS et au Frac Alsace
Nocturne
X Vendredi 22 novembre de 18h à 22h
Programmation spécifique avec interventions d'artistes de l'exposition
Musée en familles
X Dimanche 9 février à 15h à l’Auditorium des Musées
Spectacle Le Mystère du Papillon d’Andersen par la Compagnie Mosca (une séance tout public)
25
Auditorium des Musées
Pendant toute la durée de l’exposition une programmation interdisciplinaire sera proposée à
l’Auditorium des Musées. Certaines séances seront consacrées à des films et à des vidéos des artistes
de l’exposition ou présentant un regard documentaire sur leur travail. Une discussion publique
rassemblera Raphaël Zarka et plusieurs artistes de l’exposition, tandis qu’au mois de janvier une table
ronde permettra de revenir sur le rôle des Frac dans l’art contemporain français.
X Mercredi 20 novembre 2013 à 19h, cinéma
Outre Flusspferde (Hippopotames), présenté dans l'exposition « Formes et Forces », Karl Kels mène
une pratique de cinéma expérimental depuis le début des années 1980. Assurant lui-même l’image et le
montage de ses films, il n'a de cesse de montrer en plans fixes l’étrangeté du monde et celle de ses
habitants, les animaux et les humains
X Mercredi 4 décembre 2013 à 19h, cinéma
Balthasar Burkhard de Bernhard Giger, 2004, 12’
Jean-Marc Bustamante de Marie-Dominique Dhelsing, 1999, 13’
Mario Merz de Thierry Benizeau, 1988 , 41'
LES RENDEZ-VOUS À SÉLESTAT - Frac Alsace
Rencontre au jardin
X Dimanche 13 octobre à 17h
En partenariat avec la Biennale d’Art contemporain de Sélestat et en présence de ses commissaires,
Julien Fronsacq et Marc Bembekoff, le Frac Alsace et Olivier Grasser proposent une soirée de
découverte autour du Clos du Frac, jardin d’artiste de Nicolas Boulard et du projet de portail conçu pour
cet espace par Elmar Trenkwalder.
Ateliers du regard
Animés par le service éducatif du MAMCS (à partir de 15 ans)
X Samedi 16 novembre de 14h30 à 16h : autour de l’œuvre d’Edith Dekyndt
X Samedi 18 janvier de 14h30 à 16h00 : autour de l’œuvre de Raphaël Zarka
Ces deux rendez-vous peuvent être complétés par des rendez-vous « Une heure / une œuvre » au
MAMCS les vendredis précédant les ateliers, à savoir : le vendredi 15 novembre à 12h30 et le vendredi 17
janvier à 12h30.
Art-tea-time
X Dimanche 26 janvier à 15h
Visite commentée de l’exposition, suivie d’un temps d’échanges et de discussions à l’heure du thé !
Performance de Patrick Bernier et Olive Martin
« Plaidoirie pour une jurisprudence »
X Vendredi 7 février à 20h
LES RENDEZ-VOUS À SAINT-LOUIS - Fondation Fernet Branca
Rencontre avec Stéphane Thidet, artiste
x Vendredi 6 décembre à 20h
EN SAVOIR + :
WWW.FRAC.CULTURE-ALSACE.ORG, RUBRIQUE « LES 30 ANS DES FRAC »
S’INSCRIRE À LA NEWSLETTER « PIÈCES MONTRÉES » :
[email protected]
26
10. Partenariats
Des Frac et des gares
Leur 30e anniversaire est l’occasion pour les Frac de s’arrêter pour regarder ce qui a été accompli. Il leur
permet aussi de se retrouver autour d’un projet commun destiné à donner une impulsion nouvelle à leur
dynamisme et à leur inventivité.
Un partenariat a été engagé entre chaque Frac, l’association PLATFORM (Regroupement des Fonds
régionaux d’art contemporain) et Gares & Connexions. Ce partenariat est totalement en accord avec les
objectifs de l’anniversaire et les missions des Frac telles qu’elles existent depuis leur création, avec la
volonté de créer quelque chose de nouveau et de rayonner sur l’ensemble du territoire français, à la
rencontre des publics les plus divers.
Cette collaboration inédite consiste en une présentation d’œuvres d’art des collections des Frac dans
les espaces publics des gares. Au total, une soixantaine d’œuvres emblématiques de leurs collections
seront sélectionnées, tandis que d’autres sont créées spécialement pour l’événement, et seront
associées à plus de quarante gares. D’envergure à la fois régionale et nationale, cette aventure a poussé
chacun à inventer des moyens d’occuper des espaces qui ne l’avaient encore jamais été, familiers à tous
et ouverts au public le plus diversifié et le plus large qui soit.
Dans la collection du Frac Alsace, ont été sélectionnées les œuvres suivantes :
- Bonne nuit les petits de Pierre Ardouvin, qui sera exposée en gare de Mulhouse
- Le Chat bowling d’Alain Séchas, qui sera exposée en gare de Strasbourg
Deux œuvres d’Alain Bernardini, produites pour l’occasion, seront présentées en gare d’Haguenau.
Enfin, grâce au mécénat de l’entreprise Barrisol-Normalu, le Frac Alsace a l’opportunité d’inviter des
artistes de la collection à présenter des reproductions de leurs œuvres sur 9 modules habillés en toile
tendue Barrisol :
- Didier Courbot, Marie Prunier et Vincent Leroux, en gare de Strasbourg
- Philippe Lepeut, en gare de Sélestat
- Elina Brotherus, en gare de Colmar
- Yvan Salomone et Patrick Bailly-Maître-Grand, en gare de Mulhouse
- Fernande Petitdemange, en gare de Saint-Louis
Ces présentations auront lieu de septembre à novembre 2013, en parallèle de l’exposition Pièces
Montrées - Frac Alsace, 30 ans de collection.
27
Partenaires médias
Partenaires opérationnels
28
Fonds régional d’art contemporain Alsace / Sélestat
7. Edith Dekyndt, Major Tom, 2009
Polypropylène, hélium, oxygène
Diamètre : 150 cm
© Edith Dekyndt - Universal Research of Subjectivity
8. Ulrich Rückriem, (Sans titre), 1981
Granit bleu de Normandie
90 x 175 x 265 cm
© Ulrich Rückriem
9. Peggy Buth, Monument, 2005
Techniques mixtes
215 x 220 x 245 cm environ
© Peggy Buth / Courtesy KLEMM’S (Berlin)
Fondation Fernet-Branca / Saint-Louis
10. Jan Kopp, Le Tourniquet, 2009
Animation vidéo noir et blanc sonore
Durée : 4'48"
11. David Claerbout, Sections of a Happy Moment, 2007
Projection vidéo noir et blanc sonore
Durée : 26’
Capture vidéo
© David Claerbout and Bick Productions
12. Stéphane Thidet, Sans titre (Je veux dire qu'il pourrait très bien
exister, théoriquement, au milieu de cette table [...]), 2008
Billard, plafonnier, matériaux divers
200 x 400 x 180 cm
© Stéphane Thidet / Courtesy galerie Aline Vidal (Paris). Photo : Marc Domage

Télécharger le dossier de presse (PDF 1.70 Mo )

Transcription

Documents pareils

Exposition « Pièces montrées – Frac Alsace, 30 ans de collection »

Télécharger l`article en pdf

Communiqué de presse_Tales of the city

Le Populaire – Limousin – Limoges – 25 mars 2013

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

dove allouche - Gaudel de Stampa

programme des expositions 2016

Xtreme Bike Club Description: Le VTT autrement à Strasbourg, en