REGLEMENTATION DES CHIENS DANGEREUX (280714)
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REGLEMENTATION DES CHIENS DANGEREUX (280714)
Règlementation des chiens dangereux Les chiens dangereux sont désormais classés en deux catégories : la première regroupe les chiens d’attaque ; la seconde, les chiens de défense (art. L. 211-12 du code rural). Outre les races répertoriées, la première catégorie englobe aussi les chiens batards qui ont une morphologie les assimilant à des races dangereuses. La classification de la seconde catégorie est plus simple car le chien doit appartenir à une race reconnue et donc disposer de papiers l’attestant. La classification dans l’une de ces deux catégories entraîne des restrictions. Les chiens de la seconde catégorie doivent être tenus en laisse et muselés dans les lieux publics et les transports en commun. Les chiens relevant de la première catégorie ne peuvent pas accéder aux transports en commun, ni aux lieux publics, à l’exception de la voie publique où ils doivent être muselés et tenus en laisse (art. L. 211-16 du code rural). Contrôle des chiens d’attaque ou de défense La détention d’un chien d’attaque ou de défense est subordonnée à la délivrance d’un permis de détention par le maire de la commune où le propriétaire/détenteur réside. (art. L. 211-14 du code rural). Pour obtenir ce permis, l’intéressé doit fournir un document identifiant le chien et une évaluation comportementale ; sur la base de celle-ci, le maire peut refuser de délivrer le permis. En cas de défaut du permis de détention, le propriétaire/ détenteur est mis en demeure par le maire. Il dispose alors d’un mois pour régulariser la situation. En cas de doute sur la classification du chien, c’est au propriétaire/ détenteur d’apporter la preuve de la non-appartenance du chien à une catégorie réglementée. Cette preuve résultera d’un diagnostic établi à ses frais, par un vétérinaire. L’article L. 214-8 du code rural impose, en cas de vente ou de cession gratuite d’un chien, la délivrance d’un certificat vétérinaire. Ce certificat doit établir l’identification de l’animal et le cas échéant, l’appartenance du chien à l’une des deux catégories de l’article L. 211-12 du code rural. Le contrôle général pour tous les chiens La loi a aussi renforcé les pouvoirs du maire pour faire cesser une situation de danger liée à la garde d’un chien, qu’il soit ou non en catégorie réglementée. Si le maire estime qu’un chien présente un danger, il peut notamment prescrire une évaluation comportementale du chien, aux frais du propriétaire/ détenteur. Cette évaluation doit être faite par un vétérinaire agréé sur une liste départementale. En cas de refus du propriétaire ou du détenteur d’appliquer les mesures prescrites, le maire peut faire placer l’animal en fourrière, aux frais du propriétaire/ détenteur. Si dans les huit jours après ce placement, le propriétaire/détenteur ne présente pas les garanties prescrites, le maire peut autoriser le gestionnaire de la fourrière à disposer de l’animal (euthanasie, don…). L’urgence est également prise en compte puisque l’article L. 211-11 prévoit qu’« en cas de danger grave et immédiat pour les personnes ou les animaux domestiques, le maire ou à défaut le préfet peut ordonner par arrêté, que l’animal soit placé dans un lieu de dépôt adapté à la garde de celui-ci et le cas échéant, faire procéder à son euthanasie».