La révélation du secret de François V de la Rochefoucauld

Transcription

La révélation du secret de François V de la Rochefoucauld
JEUX D'ÉCRITURE AU CHÂTEAU
DE LA ROCHE-GUYON
6ème ex-aequo chez les Benjamin(e)s
La révélation du secret de François V de La Rochefoucauld
par Adam Ferraz, 11 ans
Collège Robespierre – Goussainville
Il était une fois un jeune duc qui s’appelait François V de la Rochefoucauld. Il était
lieutenant général et gouverneur du Château de La Roche-Guyon. Il eut un fils et le
nomma François de la Rochefoucauld.
Quand son fils eut quatre ans, il lui raconta quelques-unes de ses histoires merveilleuses et
fantaisistes dont la « Journée ensoleillée ». Le duc passait en effet toutes ses journées
enfermé dans sa chambre à écrire des histoires merveilleuses et fantaisistes et consacrait peu
de temps à son fils unique.
Un jour, celui-ci vit son père partir dans sa chambre pour la sixième fois de la journée, ce qu’il
trouva bizarre. Il attendit qu’il sorte de sa chambre pour y rentrer. Après huit heures d’attente
dans les escaliers, il entra enfin dans la chambre de son père et vit un coffre. Il y avait un
cadenas qui fermait ce coffre. Seul son père en avait la clé. De loin, il l’entendit marcher dans
le couloir et approcher. Il s’élança à toute vitesse vers sa propre chambre mais en passant, il
cassa avec son épaule la poignée de celle de son père.
Celui-ci entra dans sa chambre et vit la poignée de la porte qui était cassée. Il ne pouvait point
la refermer et soupçonna tout de suite son fils. Il l’appela :
– Fils, viens me voir.
– Pourquoi, père ?
– Est-ce toi qui a cassé la poignée de la porte ?
Le petit François répondit :
– Euh !!! Oui...
Son père demanda :
– Pourquoi as-tu cassé la poignée ?
Son fils lui répondit :
– J’étais en train de jouer et je l’ai cassée sans faire exprès...
Le père le gronda :
– Fais attention la prochaine fois quand tu joues, d’accord fils ?
– Entendu, père ! répondit François.
– Tu peux disposer, conclut le père.
Le fils partit dans sa chambre et continua à jouer pendant que son père réparait la poignée
pour protéger son secret. Mais le soir même, quand il en sortit, il oublia de refermer le cadenas
du coffre. C’était une occasion rêvée pour le fils qui était curieux.
Quand son père sortit de sa chambre, il entra dans la pièce sombre, s’avança prudemment
mais sûrement du coffre. Lorsque la porte derrière lui claqua, François, effrayé, plongea sous
le lit mais ce n’était que le vent froid et brutal qui avait claqué la porte. Le vent se calma et le
fils put continuer sa petite enquête. Il s’avança vers le coffre et l’ouvrit. Il vit plein de livres, en
prit un au hasard et commença à le lire. Il lut à haute voix la première phrase de la page 104 :
–
Un jour, la magie nous emportera dans un monde d’histoires.
Et tout à coup, il entra dans le livre, le livre tomba au sol, le père entendit ce bruit, s’aperçut
qu’il venait de sa chambre, courut, entra et vit le livre de magie dont il était l’auteur sur le sol.
Il le prit, l’ouvrit et vit qu’il avait été changé en une personne. Maintenant il y avait des images,
plus aucune phrase n’était pareille. Il y vit son fils qui faisait une potion et dit :
– C’est mon fils qui est entré dans le livre !
Pour la première fois, le duc était triste.
Un mois plus tard, le père cherchait toujours une solution pour que son fils sorte du livre. Un
jour, il lut la première phrase de la page 104. Il vit que cette phrase avait été écrite avec
l’écriture de son fils. Il lut à haute voix :
– Un jour, père, tu me sortiras de ce livre.
Et le fils, comme par magie, sortit du livre et dit :
– Merci père, mais pourquoi m’avez-vous caché votre deuxième métier ?
Son père lui répondit :
– Je te l’ai caché car j’avais peur que tu deviennes comme moi quand tu serais grand.
Son fils répondit :
– Entendu, père.
Quand François grandit, il devint duc et grand écrivain, il écrivit un livre qui s’appelle Les
Maximes.

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