CR de Karine Nguyen Thanh - Site académique d`Histoire Géographie

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CR de Karine Nguyen Thanh - Site académique d`Histoire Géographie
L’Inde des Gupta
Conférence donnée Mme A. Okada, Conservateur en chef pour les Arts indiens au
Musée des Arts asiatiques Guimet à l’IUFM de Toulouse le 09/09/2009.
Regards sur des mondes lointains => référence au tps, à l’espace, au méconnu, à l’étranger, à l’étrange.
Thème à croiser avec l’Histoire des Arts.
Mme Okada a non seulement publié des écrits scientifiques mais aussi des livres à destination des
jeunes => volonté de vulgarisation sur cette période.
1- L’Empire, les souverains
Entre les IVème et VIème siècle de notre ère l’Empire Gupta a connu son 1er apogée (le 2ème = aux
XVIème et XVIIème S. = l’Empire Moghol). 320 fondation Empire Gupta par Chandragupta Ier. Leur
territoire s'étend au nord, dans sa partie orientale, il va jusqu'à Calcutta et au sud jusqu’à Madras à
l’apogée de l’empire.La capitale = Patali… L'Inde du Nord, la région entre Gange et Yamunâ c’est-à-dire
la région des 2 fleuves est le coeur de l'empire des Gupta- Gange sera d’ailleurs divinisé.
Territoire de l’Empire Gupta
La numismatique
On connaît les monarques par la numismatique. Les souverains Gupta jalonnaient les frontières et
érigeaient de grandes colonnes avec l'oiseau Garuda, monture de Vishnu. Cet oiseau est figuré sous
une forme semi anthropomorphe. Il tient un serpent (cobra), son ennemi juré (cf sceau de Bithari).
er
Samudragupta 1 , à gauche on reconnaît Garuda sur un socle (voir Magnard 2009 p. 178).
~1~
Quelques monnaies en or très ouvragées marquées par l’influence du monnayage sassanide. Les
souverains dans une attitude héroïque. Un mât peut_être représenté, il marque les frontières de
l'empire, ils sont à cheval, chassant (comme chez les Sassanides) ou parfois sur leur trône avec un
instrument de musique sur les genoux (la vina sorte de luth indien dont on
joue encore
aujourd’hui).
Le souverain
représente alors le protecteur des Arts et des
lettres. Sur l'avers une déesse souvent, ex :
l’épouse du dieu Vishnu, Lakshmî, déesse de la
fortune, protectrice de la royauté et des villes.
Chandragupta II, fin IV ème S.-début V ème S.
Samudragupta jouant de la vina
Ci-dessous : Samudragupta
On peut trouver aussi un cheval, il évoque
un sacrifice royal très important qui affirme
l’hégémonie- Un cheval blanc errait pendant
un an et tous les territoires sur lesquels il
passait étaient annexés ensuite à l'empireCe cheval était, au bout d'un an, immolé- Ce
sacrifice est au coeur de l'hindouisme.
Tout souverain qui procède à ce sacrifice
est un monarque universel. Ce sacrifice existait avant l’époque Gupta.
Sur d’autres monnaies, le monarque est figuré le bras levé, il appelle à la pluie, une pluie de richesses.
Ses attributs = le général en chef de ses l'armée, le ministre, le trésorier, le cheval, l'éléphant, une
colonne qui supporte une roue, l'épouse vertueuse. Ce souverain s'érige ainsi comme un souverain
universel. Rayonnement important de ces monarques.
Les sceaux
Les sceaux sont inscrits en sanskrit, langue de l'Empire Gupta. Dans la partie inférieure, la titulature du
souverain. Dans la partie supérieure l'oiseau Garuda coiffé d'une coiffure à boucle, caractéristique des
IVème et VIème siècles. Il a des pattes d’oiseaux, des ailes, son visage est légèrement
antropomorphisé. Les dieux ont toujours une monture animale en Inde.
Sceau royal avec Garuda, la monture de Vishnu.
~2~
2- La culture et la religion
Les arts et la littérature
Danseuse, dans une posture caractéristique de la danse
indienne avec ce geste bras tendu.
Esthétique très raffinée : délicatesse visage, art idéalisé
cf façon dont le sculpteur a représenté un corps idéalisé
même s’il s’inspire de la nature.
Toutes les parures ont aujourd’hui disparu.
Visage de l'honnête homme, le citadin cultivé, l'amateur de théâtre, coiffure masculine caractéristique
douceur regard. Sert d'ex. pour représenter le visage de Bouddha. Raffinement des représentations.
Grands textes de la mythologie hindoue vont se fixer, des traités techniques (musique, danse,
théâtre : le traité des arts du spectacle = Nâtyashâstra) vont être compilés ou fixés sous les
GuptaLe fameux Kama sutra a pris sa forme littéraire définitive à l'époque des Gupta au Vème siècle.
Les sciences
Développement des sciences comme les mathématiques avec des mathématiciens
connus, par ex Aryabatta (Vème S.) : a considéré que la terre était ronde, il a aussi
calculé la valeur de πCe pilier de fer à Delhi (ci-contre) dans la cour d'une grande mosquée aujourd’hui
témoigne de cette grande effervescence- Ce pilier, qui porte des inscriptions à la
gloire d’un monarque Gupta, n'a jamais rouillé alors qu'il est du Vème S. siècle !
A cette époque Aryabatta va comprendre le phénomène des éclipses- Jusque là, on
pensait qu'un démon avait pour vocation de manger la lune ou le soleil.
Importance de l’astronomie, se traduit avec l’émergence du dieu soleil Surya qui entre dans le panthéon
des dieux hindous- Dieu qui vient sans doute d'Iran donc n'a pas de costume indien, chaussé de bottes
de feutres => existe une influence venue de l'extérieur.
Effervescence intellectuelle, scientifique sous les Gupta, qu’en est-il de la religion ?
~3~
La religion
Dans l'hindouisme 3 dieux importants, évoquer la triade auprès des élèves : Brahma, le créateur de
l'univers, peu représenté, n'a pas beaucoup de fidèles, Vishnu divinité d'élection des grands Gupta, dieu
préservateur de l’univers et Shiva, dieu destructeur et créateur d'un nouvel univers.
Vishnu
2 ou 4 bras, coiffé d’une tiare cylindrique, majesté, sobriété, douceur du visage : essence même de l’art
Gupta. La tiare permet de le reconnaître. Ses autres attibuts
= la massue, la conque, le chakra (arme de jet en forme de
disque). Il est figuré, sur ce bas relief, situé dans le temple
de Deogarh (début VIème S.), couché sur les anneaux du
serpent de l'éternité, il dort, il médite le monde pour le
recréer quand il se réveillera. Naissance de la dévotion à
l’époque Gupta, à une divinité donnée, la bhakti, les fidèles
vont choisir à qui ils vont rendre un culte => cela a structuré
l’hindouisme.
Bas relief de Vishnu à Deogarh, début VIème S. (voir Magnard 2009 p.
179 et Hatier 2009 p. 172).
Autre représentation : un relief avec Vishnu sur sa monture avec Garuda appelé par un dévot en danger
qui va voler au secours de la personne qui l'a invoqué. Jusque là ce qui importait, c’était faire un
sacrifice, à partir du Vème siècle, invoquer un dieu permet de l’approcher.
Vishnu prend des formes différentes quand il y a un danger = les avatars (= les descentes du dieu,
qui descend pour venir secourir les hommes)- Cette forme peut-être animale, ou mi-homme mi-bête.
Avatar, c'est la forme que prend le dieu. Hay 10
avatars, 2 sont souvent représentés l'homme lion
pour venir à bout d'un démon et un immense
sanglier, mi-homme mi-sanglier pour sauver la
déesse Terre qu'un démon avait enlevé et entrainé
sous les eaux, c’est donc la fin du monde- La
déesse Terre est personnifiée, elle est accrochée à
la défense du sanglier- Avec sa hure de sanglier il
sonde le fond de l’océan et la ramène et sauve le
monde. Sculpté dans la falaise d'une grotte à
Udayagiri, sur le mur du fond, des saints hommes
en pamoison, en extase devant le prodige du dieu
Vishnu. En bas les naga, les dieux serpents, on les
reconnaît au capuchon, ils sont là car ils sont les
gardiens des trésors. Un homme avec un vase
dans la main, c'est l'Océan personnifié- 2
personnages importants, avec des animaux marins
comme monture, ce sont les 2 grands fleuves
sacrés du Gange et de Yamunâ, ils sont féminisés.
Gange figuré en femme sensuelle, son vêtement
colle à sa peau, porte le vase d'abondance qui
montre la fertilité. La vallée du Gange = coeur de
l'empire Gupta.
Bas relief, avatar du sanglier, caverne 5 à Udayagiri (voir Bordas p. 183).
~4~
A gauche, une autre représentation du Gange, de la déesse
Gangâ, sous les traits d’une femme sensuelle, avec des
vêtements qui adhèrent à son corps comme si elle sortait de
l’eau. Sur sa monture, une sorte de crocodile composite
dont on aperçoit les écailles. Elle porte le vase
d’abondance, signe de fertilité du fleuve nourricier.
Elle participe à l’exaltation de la puissance Gupta comme le
sacrifice du cheval => elle est aussi représentée sur les
monnaies.
Ici, une représentation personnifiée du fleuve Yamunâ sur
sa monture, une sorte de tortue.
Les sources des mythes hindous se retrouvent dans deux grandes épopées : le Mahâbhârata
attribué à Vyâsa (texte clé pour comprendre la pensée hindoue, antérieur à l'ère Gupta, entre le
IVème siècle av. notre ère et le IVème S. ap. notre ère, grand texte théologique et religieux) et le
Ramayana. A la fin du Mahâbhârata, il y a un texte « le chant du bienheureux » (le BhagavadGita) qui est considéré comme le livre le plus saint de tout l'hindouisme, il évoque l’opposition de 2
clans rivaux issus de la même famille pour la possession d'un royaume, texte attribué à Viasa –
Dans cette épopée de plus de 200 000 vers, il y a une scène clé = Vishnu sous son avatar de
Krishna (forme humaine), s'adresse à l'un de ses dévots, un des princes en guerre, Ajurna, qui veut
renoncer à combattre. Il en fait part à son cocher qui est en fait une forme du dieu Vishnu. Ce
dernier lui rappelle qu'en tant que guerrier, il participe au système des castes (brahmanes/guerriers
et monarques/commerçants et artisans/serviteurs)- Un guerrier qui ne combat pas n'est pas digne de
ce nom, il met en danger le système des castes. Krishna le pousse donc à combattre et lui montre
que l’âme est immortelle. Conception d’un dieu qui englobe tous les autres pr la 1ère fois.
~5~
Shiva
Shiva culte protégé aussi par les souverains Gupta. A son
chignon, un 3' œil vertical, celui de la connaissance,
autres attributs : le trident ou la hache, le rosaire, le
tambour. Sa monture = Nandin, le taureau à bosse. Son
épouse est la déesse Pârvatî. Raffinement des coiffures
sculptéesCi-contre, fusion en un seul être androgyne du dieu Shiva
et de son épouse : la partie de droite = dieu Shiva avec
son 3è œil et son chignon, son épouse = la partie de
gauche- Elle va donner naissance à un culte (qui existe
toujours à Calcutta aujourd’hui).
Fils des 2 précédents, Ganesh, à tête
d'éléphant, protège les intellectuels,
balaie les obstacles du chemin de ses
dévots. Son culte et son iconographie
se fixent au Vème S., souverains
Gupta dévots de Vishnu.
A retenir : souverains Gupta vénèrent le dieu Vishnu, théorie des avatars, le principal avatar =
celui du sanglier et le texte du Mahâbhârata.
~6~
Buddha
Le bouddhisme n’est pas une religion d'Etat mais il est protégé par les souverains Gupta. Dates
contradictoires pour l'existence du Bouddha historique, souvent on trouve la date du VIème siècle
av. notre ère, mais depuis 15 ans les savants ont tendance à parler du Vème siècle => dire que c’est
entre les deux.
Bouddha est né dans la vallée du Gange. Sur son corps, à sa naissance, il portait les marques du
grand homme soit du monarque universel soit d'un grand religieux. Ses parents ont occulté de sa vie
la dureté de l'existence humaine pendant 30 ans pour qu’il ne devienne pas un religieux afin qu’il
succède à son père. Le prince Siddhârta ne connaît rien du monde mais en s'échappant du palais, il
rencontre un vieillard, un malade, un mort et un renonçant apparemment heureux, détaché des
biens de ce monde. Bouddha quitte alors le palais pour essayer de parvenir au même état de
sérénité que ce vieillard. Il y parvient sous un figuier, l’arbre de l’Eveil.
A l'époque Gupta, il y a des sculptures qui représentent les
épisodes de la vie de Bouddha.
En bas, la naissance de Shâkyamuni, il sort du flanc droit de
sa mère la reine Mâyâ, sans la blesser ni la meurtrir.
Au dessus, il médite jusqu’à obtenir l'Eveil sous l’arbre de
l’Eveil.
A l’étage supérieur, il prêche son sermon, ds le parc de
Sârnâth.
Au sommet de cette sculpture, en position horizontale, il entre
dans le Nirvana
= les 4 grands miracles de la vie du Buddha.
Bouddha assis à l'européenne, il esquisse de
ses mains le geste de mise en mouvement de la
roue de la loi. C'est une mudra = Codification
des gestes des mains. En fonction de ses
gestes, on sait à quel épisode de sa vie cela fait
réf.
~7~
Images majestueuses, sculpture en grès rouge ou beige- Bouddha a un corps canoniquement
parfait, reflet suprématie spirituelle. Marques de reconnaissance d’un Bouddha = il a de petites
boucles de cheveux enroulés sur la droite, une
protubérance cranienne comme un chignon, loupe entre les
sourcils, les oreilles étirées = souvenir de la vie princière du
Bouddha quand il était
enfermé dans le palais
de son père car il portait
des boucles d'oreilles
très lourdes- Yeux miclos, retranché en lui
même, quand il médite
son esprit est concentré
en lui même. Celui qui
médite doit regarder la
pointe de son nez, les
yeux baissés- Ainsi il
atteint
l'Eveil.
Délicatesse
geste
mains, pureté, douceur
visage,
immense
auréole, Sur socle les 5
premiers disciples qui lui
rendent hommage
A Sârnâth, haut lieu du bouddhisme, près de Bénarès, Bouddha a prononcé son 1er sermon, il a
mis en mouvement la roue de la loi. C’est là qu’est née la doctrine bouddhique. Subsistent les ruines
des bâtiments conventuels et un grand stupa, monument reliquaire, emblématique, funéraire. Lieu
très fréquenté à l'époque Gupta, des milliers d’étudiants- Stupa, monument commémoratif, à
l'intérieur on mettait des reliques corporelles des grands moines ou du Bouddha- Site Sârnâth = parc
aux gazelles, il y avait des saints hommes qui méditaient, pacifiques, végétariens => gazelles
n’avaient pas peur et erraient autour de ces hommes.
Dans les niches (vides aujourd’hui) il y avait des statues de Bouddha.
Stupa de Sârnâth
~8~
Main droite levée = geste d’absence de crainte, sérénité
du visage, mains du Bouddha palmées, c’est une
marque corporelle qui souligne sa suprématie spirituelle.
Autres marques corporelles = chignon. Il existe env. 30
marques canoniques pour reconnaître Bouddha, toutes
ne sont pas représentées en même temps. Sculptures
peintes rehaussées de couleurs. Bodisattva est un être
promis à l'Eveil, il retarde son salut pour venir en aide
aux hommes.
Pour le sens des attitudes de Bouddha voir Nathan
2009 p. 167, pour les gestes de l’enseignement voir
Bordas 2009 p. 193
Bronze représentant Bouddha, 2
ème
moitié du VIème S.
Site Ajanta = site classé au patrimoine mondial par l'UNESCO- Fondé au 1er et 2è siècle de notre
ère. Site tombé en déclin à partir VII ème- VIII ème S. Eboulis, la nature avait recouvert le site.
Redécouvert au XIX ème S en 1819 par des soldats britanniques partis chasser le Tigre. Leur chien
disparait, les soldats le poursuivent et tombent sur ce site- Site toujours étudié aujourd’hui et
aménagé pour les touristes- Forme un arc de cercle, situé dans l'arrière pays Bombay. Env. 30
monastères, une grande cascade : grande quiétude. Peintures et sculptures à l’intérieur- Au centre
hay les monastères les plus anciens sanctuaires, ont 1 forme en abside, on y vénère l’image de
Bouddha. Les autres sont des monastères dans lesquels vivaient les moines-
Site d’Ajanta
~9~
Les peintures d’Ajanta ont 1500 ans. On y résidait de façon temporaire ou définitive. C’était un
refuge pendant les mois de la mousson pour certains moines.
On peut y voir Bouddha représenté avec ses vies antérieures, les jataka. Les hindous croient en la
réincarnation : quand une personne meurt, son âme s’envole pour se réincarner dans une autre
personne en train de naître. C’est une renaissance immédiate, alors que le cycle de vie et de mort
dure une éternité.
Récit : le Bouddha historique marchait dans une rue, un enfant l'aperçoit, et reste tétanisé par cet
être. Cet enfant a envie de faire une offrande, la seule chose qu'il puisse offrir = 1 poignée de
poussière. Cet enfant de 5 ans renaîtra dans une vie exemplaire. Explication : le karma est la
somme cumulée des bonnes et des mauvaises actions qui vont déterminer ce qui va se passer dans
la prochaine vie. L’objectif est d’être réincarné à un niveau (de caste) supérieur. Si les mauvaises
actions sont trop nombreuses alors la réincarnation se fera à un niveau inférieur, cela peut aller
jusqu’à l’animal. L’objectif ultime = avoir « accumulé » suffisamment de bonnes actions pour ne plus
se réincarner et atteindre l’Eveil.
Le grand relief dans le monastère n° 26 entrée dans le Nirvana- Couché sur le flanc droit, tête
tournée vers l'Est, les fidèles sont tristes. Son disciple le plus fidèle Ananda, au pied de son maître,
est triste alors qu’il croit en la réincarnation.
Bouddha couché
à Ajanta
~ 10 ~
L'intérieur est entièrement peint- Colonnes très lourdes, très ornementées. Plafonds à caissons- Sur
les murs, peintures- Ce sont les uniques ex de peintures Gupta qui subsistent : animaux composites,
compositions florales, natures mortes, pigments minéraux et végétaux. Les parties hautes sont plutôt
décoratives.
Ajanta
Jataka animalier sous la forme du bovidé ou du singe. Jataka du cerf doré : pelage constellé de
pierres précieuses, épouse roi Bénarès a voulu ce cerf. Le roi l'a ramené à Bénarès- Roi furieux veut
mettre à mort chasseur et cerf intervient entre les 2- Cerf est le futur bouddha, bienveillance à l'égard
d'autrui.
Jataka du cerf doré
~ 11 ~
Jeu des yeux = reflet codification des arts de la scène. Une expression pour un état d'esprit
donné. Pas de césure entre les scènes => difficultés pour les reconnaître. Lumière dorée, yeux en
forme de lotus, lèves charnues. Artistes pour éclairer opp clair/obscur. Rehauts de couleur sur les
ailes du nez, lèvres supérieures.
Peintures d’Ajanta
A l'époque Gupta, art éthéré, raffiné et subtil, cf la grâce des personnages féminins représentés.
Grand poète Kâlidâsa : le plus grand poète de l'Inde. Il a été traduit dans la Pléiade, grand
raffinement de sa langue, il utilise beaucoup métaphores, chantre de la beauté féminine, une beauté
conceptualisée- Une belle femme doit avoir la forme de la lune, les yeux en pétale de lotus, le nez
en forme de grain de sésame, les lèvres rouges comme Bimba, bras graciles, jambes fuselées
comme la trompe de l'éléphant etc... par réf à ces métaphores, on forme le beau idéal dans peinture
indienne. Même chose pour les hommes. Citation de Kâlidâsa : 1 gentil démon exilé loin de son
épouse aperçoit 1 nuage, il lui confie un message pour elle "je reconnais dans la liane ton corps ; ton
regard dans les yeux de la gazelle craintive ; la beauté de ton visage dans celui de la lune ; ta
chevelure dans le plumage des paons et, dans les rives légères des cours d’eau, le jeu de tes
sourcils : hélas ! amie timide, à lui seul aucun objet ne suffit à te ressembler"
Grande tolérance religieuse, les souverains ont aussi protégé les autres religions présentes
dans l'empire.
~ 12 ~
Questions =
- Pourquoi les parures et autres objets en or … ont-ils disparu ?
Il ne reste rien car ils ont été refondus
- Bibliographie sommaire
A. Okada, Th. Zephyr, L'âge d'or de l'Inde classique, Gallimard Découvertes
M. Angot, L’Inde classique, éditions Belles Lettres, 2001.
Edition Gallimard jeunesse pr se 6è, 5è, 4è, Sur les traces du Bouddha, collection sur les traces
de... Vie romancée mais exacte. Il y a des cahiers entre chaque chapitre qui font le point avec des
photosIntroduction du catalogue de l'expo de 2007 au musée Guimet « L’âge d’or de l’Inde classiqueL’Empire des Gupta »
- Quelle est l'organisation politique?
Il y a des ministres et des conseillers autour du souverain. En ce qui concerne l’exercice au quotidien
du pouvoir, pas de témoignages historiques. (cf Gallimard Découvertes, Eloge sculpté, d'une façon
idéalisée).
- l'art représente à 90% la vie religieuse
Il existe quelques sujets profanes, des objets décoratifs. Pour l’architecture, ce n'est pas parvenu
jusqu'à nous. Les demeures étaient en bois. Cependant, évocation de la vie quotidienne dans
Kâlidâsa.
- Existe-t-il une influence occidentale?
Pas de l'Egypte mais plutôt de la Grèce hellénistique (art du Gandhâra au nord-ouest de l’Inde)
après la reconquête d'Alex le Grand : ont le nez, la même cambrure du pied, traitement des cheveux
et drapés hellénistique mais l'essence est indienne il y a toujours des signes canoniques. Au
printemps prochain au musée Guimet, expo sur l'art du Gandhâra.
- Comment faire son cours?
Il faut commencer par ce que l'on sait :
3 souverains, monnaies, quelques dates, un sacrifice important,
Apogée culture car grande tolérance religieuse.
Il y a des moyens, des hommes et des souverains éclairés, cf Vishnu sanglier
On peut évoquer que la brillance de la civilisation est due à leur tolérance cf bouddhisme => rappel
vie de Bouddha, co-existence avec Vishnuisme.
Puis étude d’Ajanta
ou
Vie du Bouddha historique
Ce site = exaltation du bouddhisme
Evocation notion des vies antérieures
Sârnâth
Site directement lié à la légende dorée de Bouddha
(naissance, 1er sermon, …)
Insister sur : dynastie stable, tolérante, grande culture.
Epanouissement religieux, grande tolérance
- Où trouver des illustrations ?
Dans le livre de chez Gallimard Découvertes, L'âge d'or de l'Inde classique,
Le catalogue de l’exposition au Musée Guimet, Paris 2007 pour les photos
- Pourquoi y a-t-eu un déclin ?
Après 2 siècles d’apogée, déclin car les souverains étaient moins éclairés, et arrivée des Huns
hephtalites (460)
- Qu'y a-t-il au sud de l'Inde?
Des dynasties indépendantes, pas de liens avec l'Empire Gupta (dravidiennes). Hindouisme et
quelques poches du bouddhisme dans le sud.
~ 13 ~
- Peut-on parler de polythéisme?
non, ce sont les différentes manifestations divines d'une même personne, parler de la triade hindoue
[email protected]
~ 14 ~

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