GRÂCE À L GRÂCE À LA BOTANIQUE, JEANNE
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GRÂCE À L GRÂCE À LA BOTANIQUE, JEANNE
Thème : Histoire - Date : 18 mars 2002 2002 ANNÉE TIN CALME DU MA MATIN ANT LEVANT ET DU SOLEIL LEV Expositons [ Plantes d'Extrême Orient [ Arts et traditions en Corée du 27 mars au 29 avril [ Bonsaïs du 27 mars au 1er avril à la Maison de l'Erdre sur l'île de Versailles Ouvert : du lundi au vendredi de 11h30 à 17h45 samedi et dimanche de 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 17h45. Fermé le mardi L e dernier numéro de “ Hommes et plantes ” consacré à l’Hortensia, évoque Philibert Commerson qui envoya en France les premiers échantillons d’Hortensia, récoltés en 1771 à l’île Bourbon (La Réunion) et en 1773 à l’Ile de France (Maurice). Il était arrivé dans les Mascareignes avec l’expédition de Bougainville. Parmi les nombreuses plantes et animaux découverts au cours de ce tour du monde il dédia au chef de l’expédition le bougainvillier découvert en Amérique du Sud et à Jeanne Barret le Baretia bonnafidia (devenu en suite Turraea). - N° 1171 GRÂCE À LLA A BO BOTTANIQUE, BARRET JEANNE FUT LA 1 ÈRE FEMME À FFAIRE AIRE LE TOUR DU MONDE En novembre 1766, la frégate La Boudeuse partit de Nantes pour l’expédition autour du monde commandée par Bougainville et le 1er février suivant, la flûte L’Etoile appareilla de Rochefort pour la rejoindre. A son bord était monté Commerson, accompagné d’un jeune valet imberbe et de bonne mine. Le valet Barret suivit Commerson dans toutes ses herborisations “ portant les provisions de bouche, les armes, les cahiers de plantes avec un courage Jeanne Barret doit à la botanique d’avoir été la première femme à faire le tour du monde ! Et ce fut une aventure pas banale… Née le 27 juillet 1740 à La Commelle près d’Autun, elle était domestique à Toulon-sur-Arroux (Saône-et-Loire) en 1764 lorsque Philibert Commerson y était médecin. Il l’engagea lorsqu’il partit à Paris en 1764. SEVEINFO MANUSCRIT DE BOUGAINVILLE et une force qui lui avaient mérité du naturaliste le surnom de sa bête de somme ” (Bougainville). Après les îles Malouines, Rio, Montevideo, le détroit de Magellan et 14 mois de voyage, l’expédition arrive à Tahiti. C’est là, au cours d’une escale de 9 jours, que Bougainville relate, dans son journal de bord, un incident concernant Commerson et son valet : “A peine le domestique est-il sur le rivage que les Cythéréens (les tahitiens) l’entourent, crient que c’est une femme et veulent lui bien faire les honneurs de l’île. Il fallut que l’officier de garde vint le dégager. J’ai donc été obligé, suivant les ordonnances du roi, de m’assurer si le soupçon était fondé. Barret, les yeux plein de larmes, m’a avoué qu’elle était fille, qu’elle avait trompé son maître en se présentant à lui sous des habits d’homme à Rochefort au moment de son embarquement, qu’elle avait déjà servi comme laquais un genevois à Paris, que, née en Bourgogne et orpheline, la perte d’un procès l’avait réduite dans la misère et qu’elle avait pris le parti de déguiser son sexe, qu’au reste elle savait en s’embarquant qu’il était question de faire le tour du monde et que ce voyage avait piqué sa curiosité. Elle sera la seule de son sexe [à le faire] et j’admire sa résolution, d’autant qu’elle s’est toujours conduite avec la plus scrupuleuse sagesse. J’ai pris des mesures qu’elle n’essuyât rien de désagréable. La Cour, je crois, lui pardonnera l’infraction aux ordonnances. L’exemple ne saurait être contagieux". Il paraît incroyable qu’elle ait pu tromper son monde pendant plus d’un an sur un bateau ! Et on a encore plus de mal à croire que pendant 4 ans, elle ait pu se faire passer pour un homme auprès de son maître… Bougainville autorisa Jeanne Barret à poursuivre le voyage. Elle accompagna Commerson jusqu’à l’île de France (Maurice) où elle demeura gnes du Détroit de Magellan et les plus profondes forêts des Iles Australes. Armée d’un arc, telle Diane, armée d’intelligence et de sérieux, telle Minerve, salvatrice et vertueuse, inspirée par quelque dieu propice, elle déjoua les pièges des bêtes et des hommes, non sans risquer maintes fois sa vie et son honneur. Elle sera la première femme à avoir fait le tour complet du globe terrestre, en ayant parcouru plus de quinze mille lieues. COMMERSON avec lui jusqu’à son décès en 1773. Il lui légua quelques biens. Elle se maria alors avec Dubernat , un exmilitaire, et rentra en France, bouclant ainsi le tour du monde que Philibert Commerson n’a pas pu achever. Quand elle mourut, elle légua à son tour tout ses biens aux héritiers de Commerson. Le botaniste dédia le Baretia “ à la vaillante jeune femme qui, prenant l’habit et le tempérament d’un homme, eut la curiosité et l’audace de parcourir le monde entier, par terre et par mer, nous accompagnant sans que nous-mêmes nous ne sachions rien. Tant de fois, elle suivit les pas de l’illustre Prince de Nassau, et les nôtres, traversant avec agilité les plus hautes monta- Jeanne Barret est rentrée aussi dans la légende de l’hortensia, car pour certains auteurs “Commerson avait consacré la rose du Japon à Hortense Barré, sa maîtresse”. Mais Jeanne ne se prénommait pas Hortense et l’origine du nom de l’hortensia reste un mystère… B. LESNE NB : Jeanne Barret n’a vraisemblablement aucun lien de parenté avec Françoise Barret, une autre aventurière bien connue… SOURCES : . HOMMES & PLANTES N°39 . LA CANNELLE ET LE PANDA – JM PELT – ÉDITION FAYARD . SITE INTERNET DE L’ ECOLE PHILIBERT COMMERSON (ILE DE LA RÉUNION) : WWW. AC -REUNION . FR /PEDAGOGIE 1/CIRCONS/ STDENIS2/ECOLES/9740117J/ LE TOUR DU MONDE DE JEANNE BARRET Rochefort Rio de la Plata Monte Video Rio de Janeiro Buenos Aires Detroit de Magellan Terre de Feu Quiros Patagonie Tahiti Nouvelle Bretagne Papouasie Moluques Java Batavia Mascareignes Madagascar Ile de France SEVEINFO