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Bulle du mois – Janvier 2017
Introduction
Bienvenue à cette toute nouvelle Bulle du mois : Intègre et
vis l’Identité de L’Arche !
Ce mois-ci, c’est avec plusieurs membres de l’équipe de
L’Arche Canada que nous explorons notre Mission et notre
Identité. Hollee nous partage comment l’histoire fondatrice
et l’Identité et Mission de L’Arche l’inspire encore et
toujours. John nous invite à écouter et entendre, à travers
nos rencontres, où sont les besoins aujourd’hui et comment
peut-on répondre à cet appel. Gabrielle, à travers une visite
au Honduras, nous fait découvrir la réalité de nos frères
et sœurs de L’Arche à travers le monde. Lori, Guillaume
et Kevin participent chacun et de façon unique à faire en
sorte que L’Arche puisse s’épanouir et grandir. Finalement,
Amy, Trish, Tammy et Louise mettront en mots et images le
sentier, illustrant ce qui nous inspire à vivre la Mission de
L’Arche tous les jours!
Vous trouverez à l’endos le calendrier complet des
prochaines publications et nous espérons solliciter votre
collaboration pour alimenter les futurs contenus.
Nous espérons que cette Bulle du Mois saura
vous inspirer et je vous invite également à consulter
régulièrement les lettres de nouvelles des années
antérieures sur le Portail pour inspirer vos activités
communautaires, votre temps en équipe et vos moments de
réflexion et de prières ensemble.
Au plaisir de poursuivre la route avec vous !
Identité et Mission : Réflexion de John Guido – Responsable des communications et relations
publiques à L’Arche Canada
Comment vis-tu et
approfondis-tu l’identité
et la mission ?
Comment partages-tu ta vision de
L’Arche dans ton travail?
Il y a quelques années, j’assistais à une
assemblée de mères d’adultes ayant
une déficience intellectuelle, qui me
demandaient : « Qui sera là pour mon
enfant quand je ne serai plus là? ». Elles
parlaient de leur fatigue immense, du
manque de soutien de la part de leurs
familles et leurs communautés de foi, et
de la faiblesse du système de services.
Je n’avais aucune réponse à offrir. Je les
ai simplement encouragées à collaborer
entre elles et avec les prestataires locaux.
Le plus important pour elles a été de
sentir que j’entendais leur souffrance
et leur désir de savoir leur enfant en
sécurité et aimé. L’an dernier, au moment
où je sentais que ma vie allait prendre
une nouvelle direction après 12 ans
comme responsable régional, je me suis
rappelé la détresse de ces femmes. Et il
m’est apparu clairement que je devais
quitter ce qui m’était familier et tenter
de transmettre au monde ce que nous
découvrons à L’Arche.
L’Arche a été fondée pour répondre
au cri des gens qui étaient sans défense,
dévalués et isolés. Lorsqu’il a visité
cette institution en 1964, Jean Vanier
a entendu la détresse des gens, ce qui
l’a incité à agir. Il a eu
l’intuition de partager sa
vie avec les hommes qu’il
accueillait, pour apprendre
et grandir avec eux. Cette
action simple et radicale
a changé de nombreuses
vies. Pour que L’Arche au
Canada continue d’avoir
du sens et maintienne son
objectif, nous devons écouter
la détresse des gens dans
le besoin. Être à l’écoute de
la souffrance n’est pas facile.
Nous ne pourrons pas résoudre tous les
problèmes de notre monde, mais nous
pouvons être à l’écoute des gens que nous
rencontrons, discerner où nous sommes
appelés et agir là où c’est possible.
En tant que responsable des
communications et relations publiques,
je participe à la réponse de L’Arche
Canada à cet appel à créer un monde plus
juste, inclusif et compatissant. Que nous
encouragions les dons et la contribution
des personnes ayant une déficience
intellectuelle, que nous défendions leur
droit à l’inclusion et participions au
dialogue pour créer des communautés
d’accueil et d’appartenance, nous
détenons un pouvoir qui nous est donné
par notre histoire – d’accompagnement
et de respect des personnes vulnérables;
l’ histoire de personnes qui découvrent
leurs dons et les partagent librement; les
1
John et Musa au Kenya
histoires de résilience, de générosité, de
fidélité, de pardon, d’émerveillement et
de pure joie. Moi, auparavant si timide, je
peux contribuer à ce travail parce que ma
vie a été transformée par les relations à
L’Arche qui continuent de me donner vie.
L’Arche a débuté en pleine guerre
froide, moins de 20 ans après les horreurs
d’Auschwitz et d’Hiroshima. L’Arche
répondait aussi à une soif pour un monde
de paix et de justice. Aujourd’hui, 15
années après le 11 septembre, nous vivons
dans un monde où l’écart se creuse, où
le nationalisme et l’hostilité envers les
gens qui sont différents sont de plus en
plus présents. Le monde a encore besoin
du témoignage de personnes qui créent
communauté, où tous, incluant les plus
vulnérables et marginalisés ont une place
à table. Avec ses partenaires, L’Arche
cherche à créer ce monde. C’est un appel
digne de nos vies.
ͨPour moi, une façon de vivre l’Identité et Mission de
l’Arche c’ĞƐƚƐĞƌĂƉƉĞůĞƌĚĞĐƌŽŝƌĞƋƵĞůĞƐƉĞƚŝƚĞƐĞƚ
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et l’importance de prendre le
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Le sentier est illustré par des membres de l’équipe de
L’Arche Canada : Trish, Amy, Louise et Tammy
L’histoire de L’Arche : Réflexion de Hollee Card – Responsable nationale à L’Arche Canada
Que vous inspire
l’histoire fondatrice
d’Identité et Mission?
Imaginer un monde
différent
Après avoir fait des courses et trouvé la
robe de chambre qu’elles cherchaient,
deux amies entrent dans un restaurant
pour prendre un café et une pointe de
tarte. Elles sont heureuses de ce moment
passé ensemble à ne rien faire. Les gens
autour d’elles sont intrigués par leurs
rires et les attentions qu’elles ont l’une
pour l’autre. Incapable de résister, une
femme s’approche et demande : « Est-ce
indiscret de vous demander d’où vous
venez? ». Les amies se regardent et
disent en souriant : « Nous sommes à
L’Arche ». La femme répond : « Eh bien,
on voit que vous êtes de vraies copines.
Vous voir ensemble a mis du soleil dans
ma journée. »
Notre expérience de vie et de travail
en communauté nous permet d’imaginer
un monde différent. En vivant avec
Raphaël et Philippe, Jean Vanier a
découvert qu’il avait besoin d’eux autant
qu’ils avaient besoin de lui, qu’ensemble
ils partageaient la même humanité.
Cette découverte continue de se
révéler à chacun de nous à L’Arche.
Nous avons la responsabilité de sortir
de nos foyers, de nos ateliers et de nos
communautés pour annoncer ce message
à la société qui nous entoure. Dans
ma vie, j’ai souvent dû faire face à mes
erreurs. Je me souviens de cette fois où le
premier ministre de notre province a dû
démissionner suite à un scandale. Mon
attitude a été de le condamner du haut
de ma rectitude, lui et ses supporters.
L’un d’eux qui était mon colocataire m’a
dit durant un échange : « Cet homme
est un être humain et il a besoin qu’on
le laisse tranquille pour soigner ses
2
plaies ». J’ai été
profondément
secouée. Dans
mon monde, les
politiciens et
d’autres n’étaient
pas considérés
comme des
individus
mais comme
Hollee
un groupe
homogène. Ne vivons-nous pas ce
même défi, moi, vous et nous tous?
Reconnaissons-nous avoir notre place
dans notre quartier, dans nos villes
et dans la famille humaine? Chaque
personne que nous croisons, de loin ou
de proche, a besoin d’être considérée et
traitée comme faisant partie de la même
humanité. Dans un monde où les gens
construisent des murs et mettent les
autres à l’écart, ce message devient de
plus en plus important.
L’Arche dans le monde : Réflexion de Gabrielle Beaulieu, vice-responsable
nationale à L’Arche Canada
Comment soutiens-tu la
Fédération internationale
de L’Arche?
Lorsque je suis devenue assistante
à L’Arche Beloeil en 1995, j’ai été
rapidement fascinée par la dimension
internationale de L’Arche. À l’époque,
l’information sur notre famille
élargie n’était pas aussi facile d’accès
qu’aujourd’hui, avec internet et les
médias sociaux. C’est surtout grâce
aux Lettres de L’Arche et aux visites
régulières de Jean Vanier au Québec
que j’apprenais un peu l’histoire des
communautés d’ailleurs. Après quelques
années de vie en foyer, j’ai formé le rêve
de passer un an à L’Arche au Honduras.
Ce rêve ne s’est jamais réalisé, mais
je suis demeurée attachée à l’idée de
découvrir la réalité de mes frères et
sœurs de L’Arche à travers le monde,
d’aller à leur rencontre.
En novembre dernier, j’ai eu la chance
de participer à une session de Foi et
Erika et Sandra
Culture au Honduras et ai prolongé mon
séjour pour saisir l’occasion de visiter
les communautés de Tegucigalpa et de
Choluteca. Mon cœur est encore plein
de la rencontre avec Sandra, qui m’a
invitée à son anniversaire, avec Santos,
l’un des fondateurs de la communauté
de Choluteca, avec Esly, Carlos et tant
d’autres. Comment mettre des mots sur
cette expérience sans que cela devienne
une série de clichés ? Je reste surtout
émerveillée de constater, encore une
fois, à quel point il est naturel et facile
de célébrer ensemble, malgré la dure
réalité des personnes qui présentent
une déficience intellectuelle. Au
Honduras, par exemple, avoir accès à
des soins de santé pour les personnes
accueillies représente un combat de
tous les instants. Plusieurs d’entre elles
ont vécu dans la rue avant de venir à
L’Arche. Cette réalité contraste avec
l’atmosphère qui régnait durant la soirée
d’anniversaire de Sandra. Il y avait des
décorations, un bon repas, beaucoup
Elsy et Carlos
d’invités et
de joie dans
l’air. J’ai
compris qu’au
Honduras la
fête est une
affaire sérieuse
Gabrielle
lorsque j’ai vu
qu’on apportait un énorme haut-parleur
et des micros. Avant la danse, chacun
a pu exprimer au micro ses souhaits et
son appréciation à Sandra. Son sourire
illuminait la terre.
De retour à Montréal, la vie a repris
son cours. Je ne pense plus aussi
souvent à mes frères et sœurs de L’Arche
au Honduras. J’attends une lettre de
Pipe, qui a promis de m’écrire après
que j’eus enfin compris qu’il voulait
mon adresse. Sans que cela occupe
constamment mon esprit, je sais que
mon engagement à L’Arche est plus
complet, plus réel à cause du sourire de
Sandra. La joie d’être ensemble à L’Arche
à Choluteca, avec tous les défis que cela
représente, elle est vécue à travers le
monde. Cette joie tendre et fragile nous
unit tous et toutes.
Selon moi, la solidarité est une affaire
de cœur et d’action. Oui à la curiosité,
qui pousse à s’intéresser à ce qui se
passe ailleurs. Oui à la rencontre, lorsque
c’est possible. Oui aux petites et grandes
actions qui donnent un coup de main,
comme Francis dans ma communauté,
qui a ramassé des milliers de bouteilles
et de cannettes pour soutenir L’Arche en
Haïti. C’est un modèle et une inspiration
pour moi.
Inviter les autres à contribuer : Une réflexion de Lori Vaanholt et Guillaume
Richard, de l’équipe du développement à L’Arche Canada
Comment aider L’Arche
à s’épanouir et croître en
apprenant des autres dans le monde?
Comment garder notre porte ouverte au
changement?
Je suis venue à L’Arche à 19 ans, alors que
je m’apprêtais à terminer l’école secondaire.
J’avais entendu parler de L’Arche par mes
enseignants et d’autres personnes de mon
entourage ; ils pensaient que ce serait
pour moi un bon endroit pour acquérir de
nouvelles compétences. Vingt-cinq ans plus
tard, Kevin Lyttle arrivait à L’Arche, âgé de
21 ans et sur le point de terminer l’école
secondaire. Kevin avait entendu parler de
L’Arche par ses enseignants et d’autres
personnes de son entourage ; ils pensaient
que ce serait pour lui un bon endroit pour
acquérir de nouvelles compétences.
Kevin et moi sommes à la fois
semblables et très différents. Je raconte
mon histoire principalement par les mots;
quand les gens écoutent, un lien se crée et
ils s’ouvrent au dialogue. Kevin raconte son
histoire principalement par l’art; quand les
gens voient ses œuvres, un lien se crée et ils
s’ouvrent au dialogue.
3
Guillaume a
grandi à Joliette
et sa famille est
liée à L’Arche
depuis son
enfance. Encore
Lori
dans la vingtaine,
il a déménagé à Montréal et commencé une
carrière qui l’a amené au rôle de directeur
des opérations de L’Arche Canada.
En 2015, Guillaume et moi avons été
appelés à partager la responsabilité
de diriger la nouvelle initiative de
développement (suite à la page suivante)
Kevin raconte son histoire principalement
par l’art; quand les gens voient ses œuvres,
un lien se crée et ils s’ouvrent au dialogue.
suite…
pour soutenir la croissance de L’Arche Canada.
Nous partageons la passion d’aider les gens à
grandir, mais nous sommes deux personnes
vraiment différentes. J’aime parler des gens
et des idées qui me touchent, aborder les
choses de façon large et profonde tout à la fois.
Guillaume écoute. Il peut aller en profondeur, mais en s’assurant
que cela reste compréhensible pour tous. Dans notre travail
commun, Guillaume et moi trouvons des façons créatives de nous
rencontrer.
Gary Sim avait également une carrière avant de venir à L’Arche ;
il est passé du monde des affaires à la collecte de fonds pour des
organismes à but non lucratif. Après plusieurs années consacrées à
une autre fondation soutenant les personnes ayant une déficience
intellectuelle, il s’est joint récemment à la Fondation L’Arche
Canada en tant que président et chef de la direction.
Cette année, nous avons commencé à travailler en étroite
collaboration avec Gary et la Fondation, qui génèrent les ressources
financières investies dans l’initiative de développement. Son
équipe et lui-même travaillent directement avec les donateurs et
les invitent à devenir des partenaires de la mission. Ensemble, nous
écoutons les préoccupations et les intérêts de nos donateurs et leur
faisons partager ce que nous essayons d’accomplir – voilà ce que
signifie être des partenaires.
Un dialogue consiste à parler et écouter en se montrant ouvert
aux possibilités de nouveaux apprentissages. Lorsque deux
personnes recherchent quelque chose ensemble, il ne s’agit pas
que l’une d’elles révèle la réponse à l’autre, mais que toutes deux
cheminent ensemble et découvrent progressivement la voie
à suivre. Aujourd’hui, L’Arche au Canada participe à plusieurs
dialogues visant à élargir l’éventail des façons de vivre en commun
avec plus de personnes en exerçant un impact plus grand dans le
monde. Cela se vit par l’entremise de l’exercice de conversation
spirituelle avec des compagnons au sein des communautés ainsi
que par des dialogues avec nos donateurs et les nombreuses
personnes qui partagent leurs approches novatrices avec nous.
Inviter les autres à offrir leurs histoires et nous montrer ouverts à
leurs idées et expériences contribue à élargir notre compréhension
et notre expérience collectives. Échanger des histoires est un
moyen puissant et utile de tisser des liens.
Cela nous aide à nous épanouir et grandir.
Bulles du Mois 2016-2017 – Calendrier
Date de parution
Qui/perspective de
Bulle
3 octobre 2016
Équipes de coordination
Assume ton rôle dans la communauté
3 novembre 2016
Foyers
Célèbre la valeur unique de chaque personne
1er décembre 2016
Équipes régionales
Mets ta confiance en Dieu
3 janvier 2017
Équipe nationale
Intègre et vis l’Identité et Mission
1er février 2017
Assistants
Sois ouvert à des relations mutuelles
1er mars 2017
Conseil d’Administration
Bâtis une société plus humaine
1er avril 2017
Responsables de foyer et responsables
d’Atelier
Marche avec un cœur humble
1er mai 2017
Coordonnateurs des assistants
Nourris les dons et la croissance de chacun
1er juin 2017
Coordonnateurs des foyers
Cheminons ensemble avec respect
Été 2017
Personnes accueillantes
Vis avec joie
Si vous avez des questions, commentaires ou suggestions à propos de cette lettre de nouvelle ou sur le Leadership de service, svp n’hésitez pas à contacter Amy
DeMoulin ou Louise Provost à [email protected].
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