André Marchand, Groupement Commercial du Bas-Rhin
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André Marchand, Groupement Commercial du Bas-Rhin
GROUPEMENT COMMERCIAL DU BAS-RHIN Intervention d’André Marchand Président du Groupement Commercial du Bas-Rhin Le Groupement : une association, une des seules en France, qui regroupe toutes les formes de commerce : Indépendants Succursalistes Franchisés Grande et moyenne distribution Hard Discount Rôle : en premier lieu défendre les intérêts du commerce de nos centres villes et de nos bourgs centres valoriser le métier de commerçant équilibre du commerce sur le département (ROPPENHEIM, EUROSTADIUM, Zone de MOLSHEIM DORLISHEIM). Quelques explications de texte sur notre action aujourd’hui et depuis quelques semaines : La Loi sur la Modernisation de l’Economie du 4 août 2008 dite loi LME a eu pour conséquence : la suppression des CDEC – Commission Départementale d’Equipement Commercial pour les projets de plus de 300 m² la mise en place des CDAC – Commission Départementale d’Aménagement Commercial pour les projets de plus de 1 000 m² Changement radical on ne tient plus compte de l’environnement économique on ne tient plus compte du contexte économique seul comptent les critères urbanistiques ou de développement durable conformes au SCOT ou au PLU. Les Chambres consulaires ne sont plus consultées Les Associations de Commerçants ne sont plus consultées Aucun travail en amont au niveau économique 10, PLACE GUTENBERG - 67081 STRASBOURG.CEDEX - ' 03.88.32.38.43 - FAX 03.88.75.91.44 Email : [email protected] Site internet : www.groupement-commercial.fr Association inscrite au Registre des Associations Volume n°46 - SIRET 302 330 923 00012 Composition de la CDEC : - Le maire de la commune d’implantation ; - - Le représentant de l'intercommunalité du territoire concerné ou à défaut le conseiller général, Le maire de la commune la plus peuplée de l’arrondissement, autre que la commune d’implantation ; - Le président de la chambre de commerce et d’industrie ou son représentant ; - Le président de la chambre de métiers ou son représentant ; - Le représentant des associations de consommateurs du département. Composition de la CDAC : - Le maire de la commune d’implantation, - Le président de l’intercommunalité dont est membre la commune d’implantation, ou à défaut, le conseiller général du canton d’implantation, - Le maire de la commune la plus peuplée de l’arrondissement autre que celle d’implantation, - Le président du Conseil général ou son représentant, - Le président du syndicat mixte ou de l’établissement public de coopération intercommunale chargé du SCOT auquel adhère la commune d’implantation ou son représentant ou, à défaut, un adjoint au maire de la commune d’implantation - 3 personnalités désignées par le Préfet et qualifiées en matière de consommation, d’urbanisme, de développement durable et d’aménagement du territoire. Et vous l’avez bien compris dans l’exposé de Valentin, il y a une énorme différence dans la présentation du projet de la zone Trèfle de Dorlisheim depuis cette année. Les élus, décideurs de tout désormais en terme d’aménagement commercial ne sont plus obligés de parler de commerce complémentaire !! Le rôle du Groupement Commercial en collaboration étroite avec les associations locales est de travailler sur une répartition équitable du commerce. Il ne s’agit en aucun cas d’un combat de personnes. Nous nous battons uniquement sur un point de vue économique. Nous sommes tous des élus, chacun doit jouer son rôle…. N’étant plus partie prenante dans les discussions, nous sommes bien obligés de nous faire entendre autrement (campagne d’affichage dans nos vitrines et à travers la presse). Devrions-nous rester silencieux et avaler des couleuvres en observant nos élus disposés du commerce comme bon leur semble. 2 Pour rentrer rapidement dans le vif du sujet, je dirai que la zone commerciale envisagée par la Communauté de Communes de MolsheimDorlisheim est à la fois, incohérente, inutile, démodée et dangereuse. PROJET INCOHERENT : Comment peut-on prétendre mettre en place un FISAC au centre ville de Molsheim pour dynamiser le commerce intra muros et installer une zone commerciale de 10 000 m² à 5 kms de là ? Je ne vais pas intervenir pour les commerçants de Molsheim, Patrick Feidt le fera tout à l’heure. Le centre de ville de Molsheim a besoin d’une véritable politique de développement de centre ville. Au lieu de cela l’on oppose les commerçants en annonçant que certains types de commerce ne sont pas concernés par la future zone commerciale, sous prétexte de mettre des gardes fous. Y A-T-IL DES COMMERCES SACRIFIES A MOLSHEIM ?? Il serait plus intelligent par exemple d’installer un commerce de vêtements pour homme au centre ville…. Incohérent encore car cette zone annoncée qui s’appuie sur le cinéma est située au carrefour de deux axes routiers qui traversent le Piémont des Vosges et le Pays Bruche - Mossig – Piémont. Incohérent car cette zone va entrer en concurrence directe avec tous les commerces de nos villes et villages installés sur ce périmètre. En concurrence directe avec la zone de l’Atrium qui faut-il encore le rappeler est sur le territoire de la communauté de communes de Dorlisheim-Molsheim. Bel exemple de solidarité. Question : pourquoi la com com de Dorlisheim-Molsheim ne prévoit pas d’OCM sur tout son territoire, plutôt que d’installer une zone commerciale ? Plus facile… D’où notre mobilisation à tous, ce projet dépasse largement le cadre de la ville de Molsheim, du territoire de la Communauté de communes de Molsheim-Dorlisheim. 3 PROJET INUTILE, POURQUOI. La communauté de communes porteuse du projet, qui faut-il le rappeler ne parle plus de commerces complémentaires, mais prétend répondre à une forte demande de la clientèle. Il est illusoire de le penser, car ces commerces existent déjà, et sur la communauté de communes porteuse du projet, et sur tout le pays Bruche – Mossig – Piémont. Et cela le consommateur l’a compris depuis bien longtemps et pioche ça et là en fonction de ses intérêts. Quelles sont les enseignes annoncées ? HALLE AUX CHAUSSURES - HALLE AUX VETEMENTS – GIFI - DISCOUNT ELECTRO-MENAGER – JE JOUE - BEBE 9 - ORCHESTRA – MEUBLES – JOUETS - AMBIANCE ET STYLE. Toutes ces grandes et moyennes surfaces, appelées GMS sont déjà présentes. Rien que sur le triangle Molsheim/ Dorlisheim/ Mutzig, nous avons : EQUIPEMENT DE LA PERSONNE : 9 GSS qui représentent 7 399 m² sur les trois communes molsheim/ dorlisheim/ mutzig - Molsheim cache cache 400 m² - Dorlisheim intersport 1500 m², gémo chaussures et habillement 2600 m², pix chaussures 860 m². - Mutzig mode et style 755 m², CHT 470 m², hyper aux chaussures 400 m². - Et j’en oublie certainement ARRETONS LE MASSACRE. Et toujours sur ce triangle Molsheim/ Dorlisheim/ Mutzig, nous comptons 5 GSS en équipement de la maison qui représentent une surface de 5890 m². Est-ce que les molsheimois ne vont pas dans ces moyennes surfaces, faut-il vraiment en rajouter d’autres. Que l’on arrête de nous prendre pour des imbéciles !! D’autre part les anciennes CDEC et les CDAC ont accordé des agrandissements importants sur tout le secteur. A Rosheim le Simply va passer à 2500 m², pareil à Mutzig, le Super U de Molsheim également et ainsi de suite, Lidl à Obernai, Match à Molsheim. Il est grand temps que tout cela s’arrête, quel avenir peut-on encore prédire dans ces conditions au commerce de centre ville. Nous plaidons et nous militons pour une complémentarité sur tout notre secteur. En Rajoutant 10 000 m² de surfaces commerciales à cet endroit on parlera simplement de cannibalisation du commerce. Dans ces conditions osera t’on encore parler avec beaucoup de verve qu’il existe une dynamique économique dans le Pays Bruche- Mossig – Piémont si souvent montré en exemple. Car ce sont souvent les mêmes personnes qui sont à la tête de toutes ces structures superposables qui sont mises en place pour améliorer le quotidien de ses habitants, en faisons nous encore partie ?? 4 Nous comptons 1 659 petits commerces et services dont 40 % de commerces. Nous avons 84 magasins d’habillement, des commerçants indépendants qui emploient en moyenne (on va dire 3 personnes.) Ce qui représente près de 252 personnes uniquement pour l’équipement de la personne. Est-ce tellement négligeable. Ce sont autant d’emplois qui sont directement menacés avec tous les drames que cela comporte. PROJET DEMODE POURQUOI : Pour plusieurs raisons : Parce que l’on nous propose un projet conçu encore sous le règne du « Tout Automobile », sans prise en compte des aspects environnementaux, excentré, obligation de prendre le véhicule pour s’y rendre, pollution, engorgement. - pas de souci d’insertion du projet dans l’environnement et dans le paysage : quelle image pour l’entrée de la vallée et du Piémont : des bâtiments de style industriel comme on en trouve à l’entrée de nombreuses agglomérations. Nous n’avons que des commentaires de soutien de la part de nos clients depuis le lancement de notre campagne d’affichage et ils se retrouvent pleinement dans nos actions. Ils redoutent d’autant plus : - une banalisation et homogénéisation de l’offre commerciale. - pas de préservation de l’environnement et de l’aménagement de l’espace. - la recherche de la consommation de masse au détriment d’un cadre de vie. Le consommateur est de plus en plus attaché à son centre ville. Une récente étude dans le magazine LSA montre que les français sont, je cite, « fortement attachés aux commerces intra-muros, la moitié des personnes interviewées associent la qualité de vie et l’attractivité à leur centre ville, générateur d’emplois et de vertu sociale. » Le centre ville doit être avant tout un lieu vivant, qui doit être aménagé pour les échanges et pour les relations humaines. Et que nous propose-t-on, une zone commerciale totalement impersonnelle où l’on retrouvera des enseignes nationales qui dépendront de décisions prises dans leurs sièges à des centaines de kms de là !! Un projet démodé dans sa conception, consommateur d’espace en contradiction avec les grandes orientations retenues pour l’aménagement du territoire (Grenelle de l’environnement, au Code de l’urbanisme et des grandes lois et principes d’aménagement). - au recyclage urbain : d’abord réutiliser l’espace bâti pour conserver et préserver des espaces non-bâtis en périphérie des communes. La Communauté de Communes offre ses terrains sur un plateau à un opérateur privé extérieur et délaisse les commerçants implantés sur son territoire et qui font son dynamisme. 5 UN PROJET DANGEREUX POURQUOI : Dangereux pour nos entreprises, nos familles, nos employés. Que l’on ne nous parle pas d’emplois créés, ce sera toujours au détriment d’emplois existants. On le regrette avidement dans l’industrie mais on semble s’en moquer dans le commerce. Dangereux pour nos villes : Paupérisation des villes Cités dortoirs Disparition des associations d’artisans commerçants Isolement des commerçants Plus de soutien aux animations sportives culturelles économiques. Dangereux pour tout notre secteur : Désertification des campagnes Maintien d’activités dans des secteurs où il n’y a plus d’industrie. 6