Les implants titane-zirconium
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Les implants titane-zirconium
De nouvelles normes en matière de qualité de l’ostéointégration – Les implants titane-zirconium Les résultats d’études menées sur des animaux ont montré qu’il existe des différences en termes de qualité de l’ostéointégration autour des implants en TiZr par rapport à ceux en titane. Introduction : De par ses propriétés physiques et sa biocompa- plants et des tissus environnants) et des tests de couple de retrait tibilité, le titane est un matériau largement utilisé pour les implants ont été effectués après 4 semaines. dentaires. De plus, on a montré que les implants en titane associés à la surface SLActive® confèrent une meilleure prédictibilité A B au traitement dans les situations délicates. Cependant, certaines preuves suggèrent que les propriétés mécaniques du titane seraient légèrement limitées, en particulier lorsque l’on utilise des implants de petit diamètre. La surface disponible pour l’ostéointégration étant réduite, les implants de diamètre réduit seraient plus susceptibles aux effets préjudiciables des forces de mise en charge. Pour y remédier, un nouvel implant en alliage de titane-zir- Fig. 1 : Les conceptions des implants pour évaluation histologique (A) et test du couple de retrait (B) 3. conium (TiZr) a été mis au point pour le domaine de l’implanto- Une étude plus récente (Wen et al. 2013) 4 portait sur des la- logie dentaire. Ce nouveau matériau, le Roxolid , a fait preuve pines ovariectomisées (groupe ovariectomisé) ou sur d’autres d’une excellente, résistance à la traction rassurant sur l’utilisation lapines subissant une intervention chirurgicale similaire, mais d’implants de petit diamètre et fournissant d’excellents résultats sans ovariectomie (groupe subissant une opération fictive, cliniques en terme de prédictibilité du traitement. Mais contraire- SHAM). L’ovariectomie a provoqué une ostéoporose chez les ment à d’autres alliages de titane, Roxolid® a également démon- lapines, une maladie squelettique souvent observée chez les tré de meilleures capacités d’ostéointégration, comparables à femmes post-ménopausées qui réduit la densité minérale os- celles des implants en titane.1,2 seuse. Chaque groupe s’est vu poser des implants en Roxolid® Mais le Roxolid® est-il seulement comparable au titane lorsqu’il ou en titane, tous avec surface SLActive®. Des tests de couple s’agit d’ostéointégration, ou peut-on dire qu’il serait même meil- de retrait et des analyses histomorphométriques ont été menés leur ? Existe-t-il des signes selon lesquels le Roxolid pourrait être après 3 et 6 semaines. le nouveau matériau de choix pour les implants dentaires, non Finalement, une autre étude récente (Anchieta et al. 2013) 5 a seulement pour ceux de petit diamètre mais aussi, plus généra- été conçue pour évaluer les propriétés mécaniques de l’os pé- lement, pour les autres implants à surface réduite (par ex. les ri-implantaire. Dans le cadre de cette étude, des implants en implants courts), ou utilisés dans le cadre de protocoles critiques ? Roxolid® ou en titane, tous munis de la surface SLActive®, ont Les résultats de certaines études précliniques récentes, visant à été placés dans les mandibules de cochons nains et évalués, étudier l’ostéointégration et la cicatrisation osseuse péri-implan- d’un point de vue histologique, après 4 semaines. ® ® taire autour d’implants Roxolid® avec surface SLActive® ont apporté un nouvel éclairage sur ces questions. Résultats : Dans l’étude Gottlow et al., les valeurs de couple de retrait (la force nécessaire pour retirer les implants) étaient si- Études précliniques : Dans la première étude (Gottlow et al. gnificativement plus élevées par les implants en Roxolid® que 2012) , des implants en Roxolid ou en titane, tous deux dotés pour les implants en titane (moyenne 230,9 ± 22,4 Ncm contre de la surface SLActive , ont été placés dans les mandibules de 204,7 ± 24,0 Ncm ; p = < 0,05), indiquant une plus grande sta- cochons nains . Les implants étaient soit du type chambre de bilité biomécanique autour du Roxolid®. Dans les analyses his- collecte osseuse (pour évaluation histologique), soit standard tologiques, la zone osseuse dans la chambre de collecte était avec une tête carrée (pour évaluation du couple de retrait). Les également significativement plus grande pour les implants en analyses histologiques (à l’aide de biopsies au niveau des im- Roxolid® par rapport à ceux en titane (zone osseuse moyenne 3 ® ® 45,5 ± 13,2 % contre 40,2 ± 15,2 %; p < 0,023). Le degré de les excellentes propriétés biomécaniques du Roxolid®, pour la contact os-implant (la quantité d’os en contact direct avec la sur- première fois dans un modèle compromis. Le couple de retrait face de l’implant, BIC) été similaire pour les implants en titane plus élevé, qui suggère une meilleure qualité osseuse autour des et en Roxolid®. Même si le niveau d’ostéointégration autour des implants en Roxolid®, peut être associé à une teneur et des dé- implants en Roxolid® n’est pas différent de celui autour des im- pôts de minéraux plus importants. plants en titane, les conclusions de l’étude suggèrent que le SHAM Ti SHAM TiZr couple plus important nécessaire à leur retrait indique une qua- OVX Ti OVX TiZr 100 lité biomécanique de l’os potentiellement meilleure. 80 RTQ (Ncm) Couple de retrait (Ncm) 300 250 200 150 40 20 100 0 50 3 semaines 0 TiZr Ti Fig. 1 : Valeurs de couple de retrait pour les implants en TiZr (Roxolid®) versus Ti (*p < 0,05)5 TiZr 100 Surface osseuse et contact (%) 60 Ti 6 semaines Fig. 3 : Valeurs de couple de retrait supérieures pour les implants en TiZr (Roxolid®) et en titane chez des animaux ovariectomisés et ceux subissant une opération fictive 4 Enfin, les résultats de l’étude par Anchieta et al. ont montré que le module d’élasticité et la dureté de l’os autour des implants, 90 après 4 semaines, étaient similaires pour les implants en Roxolid® 80 et en titane, mais légèrement supérieurs pour le Roxolid®. Dans 70 la lignée de l’étude de Gottlow et al. (2012), qui impliquait que 60 50 la plus grande surface osseuse pouvait contribuer à la meilleure 40 résistance biomécanique, les résultats de l’étude d’Anchieta sug- 30 gèrent que cette plus grande surface osseuse péri-implantaire 20 contribue potentiellement à la stabilité de l’implant. 10 0 Surface osseuse Contact osseux Conclusions: Les excellentes valeurs d’ostéointégration des im- Fig. 1 : Surface osseuse et valeurs de contact osseux pour les implants en TiZr (Roxolid®) et en Ti (*p = 0,023) 5 plants en Roxolid® avec surface SLActive ® ont été démontrées L’étude de Wen et al. a abouti à des conclusions similaires pour la première fois dans un modèle animal compromis, les valeurs le couple de retrait, avec des valeurs significativement plus éle- de couple de retrait plus élevées montrent de meilleures capa- vées pour les implants en Roxolid par rapport à ceux en titane, cités d’ostéointégration pour les implants en Roxolid® avec sur- aussi bien dans le groupe ovariectomisé que dans le groupe face SLActive ®, pouvant traduire une meilleure qualité osseuse SHAM. Le pic de couple augmentait dans tous les groupes après autour des implants en Roxolid® par rapport à ceux en Ti. 6 semaines. Le BIC augmentait dans le groupe SHAM des se- L’étude sur modèle animal compromis suggère que les implants maines 3 à 6, de même que la densité osseuse ; les deux va- en Roxolid® peuvent potentiellement partiellement compenser leurs étaient légèrement supérieures pour le Roxolid , mais les la défaillance du système de cicatrisation osseuse par rapport différences n’étaient pas significatives. Cette étude a démontré aux animaux sains. ® ® dans ces trois études. En plus de démontrer ces propriétés pour International Headquarters Institut Straumann AG Peter Merian-Weg 12 CH-4002 Basel, Switzerland Phone+41 (0)61 965 11 11 Fax +41 (0)61 965 11 01 www.straumann.com 06/13 Références 1 Thoma DS, Jones AA, Dard M, Grize L, Obrecht M, Cochran DL. Tissue integration of a new titanium-zirconium dental implant: a comparative histologic and radiographic study in the canine. J Periodontol 2011;82:1453-1461. 2 Saulacic N, Bosshardt DD, Bornstein M, Berner S, Buser D. Bone apposition to a titanium-zirconium alloy implant, as compared to two other titanium-containing implants. Eur Cell Mater 2012;23:273-286. 3 Gottlow J, Dard M, Kjellson F, Obrecht M, Sennerby L. Evaluation of a new titanium-zirconium dental implant: a biomechanical and histological comparative study in the mini-pig. Clin Implant Dent Relat Res 2012;14:538-545. 4 Wen B, Zhu F, Li Z, Zhang P, Lin X, Dard M. The osseointegration benhavior of titanium-zirconium implants in ovariectomized rabbits. Clin Oral Implants Res 2013; [Epub ahead of print]. 5 Anchieta RB, Baldassarri M, Guastaldi F, Tovar N, Janal MN, Gottlow J, Dard M, Jimbo R, Coelho PG. mechanical property assessment of bone healing around a titanium-zirconium alloy dental implant. Clin Implant Dent Relat Res 2013; [Epub ahead of print].