YVERDON-LES-BAINS RECONQUIERT SON LAC
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YVERDON-LES-BAINS RECONQUIERT SON LAC
YVERDON-LES-BAINS RECONQUIERT SON LAC Urbanisme Gare-Lac Diffusion des résultats du mandat d’études parallèles Index Introduction et coup de projecteur sur la Ville .................................... 2 Son positionnement .......................................................................... 2 Son développement et quelques chiffres clé pour mémoire ..................... 2 Son développement et quelques chiffres clé pour mémoire ..................... 3 Panorama des institutions .................................................................. 3 Projets d'urbanisme .......................................................................... 4 Yverdon-les-Bains retrouve son lac ..................................................... 5 Mandat d’études parallèles.................................................................. 6 La démarche cantonale........................................................................ 8 Politique cantonale des pôles de développement économique et processus de réactualisation des sites stratégiques................................................... 8 Le projet de territoire comme vecteur du développement économique...... 8 Le concours d'urbanisme pour orienter une nouvelle vision et initier une dynamique de concrétisation .............................................................................. 8 Le site stratégique 13a d'Yverdon-centre: une nouvelle partie de ville ...... 9 Le mandat d’études parallèles (MEP) ................................................ 10 Le déroulement .............................................................................. 10 Conclusion..................................................................................... 10 Vision ................................................................................................ 11 Des friches industrielles à la reconquête du lac ................................... 11 Séquence de strates urbaines........................................................... 11 Structuration flexible du futur bâti .................................................... 11 Mise en valeur du Canal oriental ....................................................... 11 Présentation succincte de Bauart Architectes et Urbanistes SA .............. 12 Contact :....................................................................................... 13 Informations .................................................................................. 13 Annexe .............................................................................................. 14 Yverdon-les-Bains, la ville et l’eau..................................................... 14 -1- Intervention de M. Rémy Jaquier syndic Introduction et coup de projecteur sur la Ville Yverdon-les-Bains, une ville dont la visibilité se confirme, grâce à son dynamisme économique et d’un développement qui se veut maîtrisé et durable. Elle est au service du district Jura-Nord Vaudois et entend contribuer à son rayonnement. Son positionnement Trois mots-clefs identitaires pour construire une image forte et qui guide les actions d'aménagement, de développement et de promotion : • Eau le lac les canaux le thermalisme les sources Proximité zones piétonnes réseau de pistes cyclables espaces de délassement qualité de vie et des services carrefour routier national Compétences et formation parc scientifique et tradition technologique, Y-Parc HES et écoles professionnelles bonnes connexions au réseau national -2- Son développement et quelques chiffres clé pour mémoire Population Avec quelque 25'000 habitants, Yverdon-les-Bains occupe le 2ème rang cantonal et le 24ème rang de Suisse. Croissance démographique prévue: + 5'000 habitants d'ici à 2020. En plus de ces perspectives, Yverdon-les-Bains est appelée à jouer et à développer son rôle de Ville-centre en tant que capitale du district Jura-Nord Vaudois. Pour rappel, le district Jura-Nord Vaudois compte: 85 communes totalisant 75'000 habitants (la population du canton du Jura) Soit 10 % de la population vaudoise et 1% de la population suisse La croissance de la population du district a été de 25% de 1980 à 2004, soit 2% supérieure à celle du canton de Vaud (23%) Une densité de 125 habitants au km2 (Vaud 228 hab/km2) La surface du district Jura-Nord Vaudois correspond à celle du canton de Neuchâtel 3300 entreprises, commerces et indépendants Secteurs: primaire: 10% ; secondaire: 30% ; tertiaire 60% La Ville d'Yverdon-les-Bains : Emplois sur Yverdon-les-Bains: 11'200 Pendulaires: env. 5'000 sortants pour env. 7'500 entrants Symbole de ce développement, le parc scientifique et technologique Y-PARC qui compte plus de 100 entreprises offrant quelque 1'000 emplois. Pôle d'excellence en micro-technique et en robotique. Formation et recherche Mise en forme : Puces et numéros En 2006, installation de la HEIG (Haute Ecole d'ingénierie et de gestion), porte le nombre d’étudiants à 5'000 sur la commune. Panorama des institutions La HEIG, plus grande HES de Suisse romande, avec 2'000 étudiants économistes et ingénieurs Le CETT (Centre d'études et de transfert de technologies) est au service de la RA&D -3- Le Gymnase du Nord Vaudois qui compte 1'000 étudiants se destinant aux études universitaires Le CPNV (Centre professionnel du Nord Vaudois) offre une formation duale à plus de 2'000 apprentis Campus urbain en formation. Projet de logements pour étudiants Tourisme et culture o Centre Thermal: piscines thermales et centre de bien-être: 280'000 entrées en 2006 Centre ville historique: château, zone piétonne, nombreux commerces Musées: Maison d'Ailleurs (futur espace Jules Verne), Musée de la mode, Musée Yverdon et région Centre de Champittet: nature et environnement, expositions thématiques Depuis plus de 25 ans, Yverdon-les-Bains présente une offre culturelle attrayante, grâce aux théâtres Benno Besson et l'Echandole. Cette offre sera complétée par un cinéma open air (juillet 2007) et un théâtre élisabéthain (été 2008) sur le Parc des Rives. A la belle saison, l'Office du tourisme (OTTY) met sur pied les Festiv'étés sur la Place Pestalozzi, pour le plus grand bonheur des habitants et des vacanciers. Pour compléter l’offre sportive, nous allons inaugurer d’ici deux mois la patinoire, un plan d’eau destiné aux wakeboard et au ski nautique devrait se réalisé au sud de la ville. Projets d'urbanisme ¾ ¾ MEP: mandat d’études parallèles, symbole de rapprochement de la ville vers le lac, avec une première réalisation concrète: Le Parc des Rives, inauguré ce jour! Agglo Y: Projet d'agglomération, avec pour but d'harmoniser et d'articuler l'urbanisation et la mobilité, sur un territoire de 9 communes, dans le respect du développement durable Voir pages suivantes -4- Yverdon-les-Bains retrouve son lac L’eau L’eau est un élément essentiel de l’environnement naturel et du développement économique, urbanistique et touristique d’Yverdon-les-Bains. Baignée par le lac, la cité est parcourue par six cours d’eau : le Bey, le Mujon, le Canal occidental, la Thièle, le Canal oriental et le Buron. L’éloignement du Centre Ville et du Lac est intervenu lors de la correction des eaux du Jura intervenue durant la seconde moitié du XIXe siècle. Cette démarche a eu pour effet non seulement de réguler le niveau des lacs et cours d’eau du bassin des trois lacs, mais a modifié également profondément l’environnement aquatique yverdonnois. Le niveau du lac de Neuchâtel a baissé en effet de plus de deux mètres et 130 hectares de terrain font ainsi surface à Yverdon-les-Bains. Le destin d’Yverdon-les-Bains a toujours été étroitement lié à l’eau, à la fois protectrice et nourricière, désaltérante et bienfaisante, distrayante et ludique, mais aussi parfois menaçante selon les époques, et la ville recèle un patrimoine aquatique méritant d’être mis en valeur. Rémy Jaquier Syndic d'Yverdon-les-Bains ¾ ¾ Annexes : Yverdon-les-Bains, la ville et l'eau: Christian Schulé, juin 2007. Plan d’agglomération sur www.aggloy.ch -5- Intervention de M. Paul Arthur Treyvaud, Municipal, Urbanisme et Bâtiments Mandat d’études parallèles L’espace inscrit entre la gare et le lac, dont on a le sentiment qu’il a été délaissé par les autorités, a pourtant fait l’objet de plusieurs réglementations. Il y a le Plan directeur des Rives-du-Lac, qui témoignait du souci des autorités de planifier l’avenir de ce secteur. Ce document directeur a été suivi du Plan de quartier des Rives-du-Lac. Il y a aussi un plan de quartier pour la zone qui correspondait aux anciennes usines Hermes, un autre pour la zone située le long de la rue de l’Ancien Stand. Il y a une réglementation particulière pour le secteur des Iris, là où on trouve les cabanes du genre de celles que l’on voit en marge des ports des villes méditerranéennes. Ces planifications successivement introduites depuis les années 60 visaient elles aussi à rapprocher la ville du lac, principe souvent rappelé mais dépourvu d’effets concrets. On constate ainsi que les meilleures réglementations peuvent rester lettres mortes si elles ne sont pas associées à la volonté farouche de les faire suivre de réalisations concrètes. L’espace est à la fois superbe et ingrat. Le bord du lac est magnifique. La surface à disposition est énorme, aussi étendue que la surface de la ville. L’espace est aussi ingrat car il n’est pas facile de jouer avec la barrière que constituent les voies CFF et le passé qui a voulu qu’on mette à cet endroit les services industriels, des travaux, les abattoirs et les dépôts pour les cars postaux. Le génie des habitants du lieu a toutefois permis la réalisation d’une zone de services comportant la salle de la Marive, les bâtiments des pompiers, ainsi qu’une zone sportive richement équipée : piscine, piscine couverte, patinoire, stade d’athlétisme, §salle de badmington, stade de football, et autres terrains, sans parler du camping et du port des Iris et de son futur complément qui pourrait être réalisé avec l’apport d’entités privées. C’est le mérite du Mandat d’études parallèles que d’avoir voulu harmoniser, demain fusionner, les différents plans successivement adoptés par le Conseil communal. Il est vrai qu’il arrive à un moment où : • la zone sportive est réalisée ; • le parc consacré à la détente est réalisé, les bords du lac sont conservés intacts ; • la transformation des anciennes usines Hermes est presque achevée, tous les locaux existants étant loués ; • l’hôpital psychiatrique est en fonction depuis quelques années La démarche essentielle qui vise à rapprocher la ville du lac a un caractère urbanistique dont on vous parlera ultérieurement, notamment par l’utilisation des canaux. Elle a aussi un caractère économique en permettant le développement de l’offre de logements, la réalisation d’un bâtiment administratif communal, de logements pour étudiants. Elle a un effet significatif du point de vue du plan directeur cantonal qui va être soumis au Grand Conseil en ce sens que la création d’habitations à 3 minutes à pied de la gare CFF participe à la volonté de développer l’habitation à proximité des gares. Et dans le cas particulier, le principe sera respecté d’une façon optimale puisque la gare est au -6- centre d’un interface comportant les CFF, les bus, les autocars postaux, le chemin de fer Yverdon-Ste-Croix, les taxis et à proximité immédiate d’une place permettant le stationnement de 500 à 600 véhicules. Cette démarche s’inscrit dans la volonté de développer la mobilité douce dans une ville qui comporte plus de 11'000 bicyclettes. Elle s’inscrit en parfaite corrélation dans l’espace-temps avec le projet d’agglomération, qui vise à développer les transports publics et à désengorger le centre-ville tout en permettant un accès correspondant aux commerçants dont on souhaite qu’ils restent en ville. Cette démarche s’inscrit aussi dans celle de l’Agenda 21 dont la ville se préoccupe puisqu’elle s’est dotée d’une collaboratrice pour développer les principes de cet agenda. Cette zone est donc pleine de richesses pour les urbanistes. Paul-Arthur Treyvaud Municipal, Urbanisme et Bâtiments -7- Intervention de M. Christian Exquis, responsable GOP / SDT (anciennement SAT) : La démarche cantonale La valorisation du secteur en mutation de la gare au lac à Yverdon-les-Bains se caractérise par le choix d'une démarche urbanistique innovante, encadrée par un partenariat public entre la Commune, la Région et le Canton. L'objectif global est de mettre en scène une vision convergente pour un développement territorial de qualité, qui participe à renforcer l'attractivité de la ville. Politique cantonale des pôles de développement économique et processus de réactualisation des sites stratégiques En 1997, le Grand Conseil vaudois a décidé par décret la création d'un crédit d'engagement d'environ 105 millions pour le soutien à la politique des pôles de développement (PPDE). 38 sites stratégiques, répartis dans 19 pôles intercommunaux ont été identifiés dans le canton. La PPDE met en synergie les objectifs économiques de développement (soutien à la création d'emplois) et les objectifs de l'aménagement du territoire (organisation spatiale de qualité) dans une perspective de développement durable. Un processus de réactualisation des sites stratégiques, identifiés il y a plus de 10 ans, a été engagé afin de les inscrire valablement dans les objectifs annoncés. Par ailleurs le cadre donné par le nouveau plan directeur cantonal incite à la densification dans les centres, proche des interfaces de transports publics et en ouvrant la réflexion aux questions liées au logement. Le projet de territoire comme vecteur du développement économique L'attractivité économique d'un site dépend largement de la qualité de son territoire, d'une part de ses qualités intrinsèques qu'il s'agira de valoriser mais aussi des plusvalues que le projet de développement pourra lui conférer. La notion de projet territorial devient ainsi centrale et déterminante, elle permet de cristalliser une vision spatialisée du développement et mettre en cohérence l'ensemble des solutions relatives aux différents paramètres de l'aménagement du territoire. Le concours d'urbanisme pour orienter une nouvelle vision et initier une dynamique de concrétisation La mise au concours des idées et des propositions de projets de territoire, autour de la problématique de valorisation d'un site, a plusieurs vertus: elle enrichi la réflexion par l'apport, non pas d'une seule, mais de plusieurs propositions émanant de différents groupes pluridisciplinaires à un moment-clef où toute orientation sera déterminante; elle incite à renoncer à l'action "au coup par coup" en permettant de valoriser réellement l'ensemble des solutions proposées à travers la cohérence du projet territorial global; enfin, elle favorise l'appropriation du projet par les représentants des acteurs politiques locaux qui seront amenés ensuite à porter ce projet. -8- Le concours d'urbanisme n'est pas une fin en soi, mais un moyen pour identifier un projet, faire naître un enthousiasme et initier une dynamique de concrétisation. Le soutien du canton dans cette démarche s'inscrit clairement dans cette perspective, où le projet territorial constitue le fil rouge, la référence fondamentale qui va orienter la stratégie de développement par étapes autour de laquelle doit se construire le processus de mise en œuvre. Le site stratégique 13a d'Yverdon-centre: une nouvelle partie de ville La procédure de mandats d'étude parallèles (MEP) va permettre de réactualiser le site 13a Yverdon-centre de la PPDE. Celui-ci était constitué de terrains plus ou moins disponibles pour le développement d'activités. Le nouveau projet territorial va inscrire ce site dans une optique de développement plus large, permettant l'accueil de nouveaux emplois et habitants dans un environnement repensé, notamment autour de la qualification des espaces publics. On est passé d'une situation figée de zoning à une perspective dynamique et de mixité qui fait réellement de ce site une nouvelle partie de ville. L'ensemble du processus contribue à générer une nouvelle identité, de la gare au lac, qui participera à renforcer celle de la ville d'Yverdon-les-Bains et de sa région. Christian Exquis, Responsable du Groupe Opérationnel des Pôles, Services de l’Aménagement du Territoire Etat de Vaud -9- Intervention de M. Markus Baertschi, architecte de la Ville Le mandat d’études parallèles (MEP) Le déroulement Afin d’avoir une vision globale et promouvoir une démarche qualité un concours d’urbanisme structuré en deux tours, communément appelé Mandat d’Etudes Parallèles (MEP) a été mis sur pied conjointement avec l’Etat de Vaud. Quatre groupes de mandataires pluridisciplinaires y ont participé. A l’issue du premier tour, seul deux concurrents ont été invités à participer au deuxième tour. Lors du jury final, présidé par M. Karl Fingerhuth, ancien architecte cantonal de Bâle, le bureau d’architecture et d’urbanisme Bauart SA a été retenu. Conclusion Yverdon-les-Bains a donc une occasion unique de requalifier tout le territoire situé entre la gare et le lac et de se réapproprier son lac. La valorisation de ces sites prendra plusieurs années. Il s’agit de fixer des priorités et de hiérarchiser les projets en commençant avec ceux qui vont permettre de poser les premiers jalons facilitant une valorisation du site. A court terme (5 ans) : • Mettre en valeur le Canal Oriental comme élément de liaison entre le Centre Ville et le lac, sorte de colonne vertébrale et développer le projet de nouveau port aux Iris. • Créer un nouveau bâtiment administratif pour les besoins de l’administration communale dans la ville nouvelle afin de soutenir le développement urbanistique et jouer le rôle de déclencheur de la dynamique de la Ville nouvelle. • Créer des nouveaux locaux pour le Service communal des Energies afin de libérer les terrains. • • Moyen terme (10 -20 ans) : Changer d’affectation successivement des friches industrielles et compléter les îlots bâtis. Créer des nouveaux locaux pour le Service communal des Travaux et de l’Environnement afin de libérer les terrains. Les investissements à consentir par la Ville sont importants et se chiffrent à quelque dizaine de millions. Une partie du financement est assurée par la valorisation et le changement d’affectation des terrains propriétés de la Ville. Markus BAERTSCHI Architecte de la Ville Yverdon-les-Bains - 10 - Intervention de Monsieur Emmanuel Rey, Bauart Architectes et Urbanistes SA Vision Des friches industrielles à la reconquête du lac Le projet de l'équipe pilotée par le bureau Bauart pour la valorisation du secteur de la gare au lac à Yverdon-les-Bains vise à renforcer le cœur de l'agglomération en étendant le centre urbain vers le lac. Basé sur une lecture précise du territoire et du paysage, le concept propose - entre vision et pragmatisme - une série de mesures s'inscrivant dans l'histoire du lieu et dont la concentration génère un projet ambitieux, une forte identité et une grande qualité de vie au quotidien. S'implantant à proximité immédiate de la gare et s'ouvrant sur un parc généreux, une nouvelle portion de ville se déploie ainsi par strates pour accueillir de nouveaux habitants et emplois. Séquence de strates urbaines Partant d'une lecture attentive de traces perceptibles dans ce territoire urbain, le concept se base sur la déclinaison de strates structurantes, qui s'étendent successivement du centre historique jusqu'au lac : • La vieille ville et la Place de la Gare constituent les premières strates historiques de la ville et sont reconnues comme points d'accrochage du concept. • La ville neuve - à la fois dense, contemporaine, urbaine et écologique - accueillent les nouveaux secteurs bâtis, en intégrant certains immeubles existants et en proposant de nouvelles volumétries. • Le Parc des Rives est un espace arborisé, dont la configuration spécifique en toit d'arbres et clairières thématiques, permet de créer une unité paysagère tout en intégrant une multitude d'activités sportives et culturelles. • La plage se décline enfin comme un grand pré, libre et ouvert, et une nouvelle surface de sable permettant un accès direct au lac. Il est également proposé de développer un nouveau port qui devient, avec son restaurant panoramique, un lieu particulièrement attractif à l'extrémité du canal. Structuration flexible du futur bâti Denses et mixtes, les secteurs bâtis de la ville neuve sont structurés selon le concept d'îlots ouverts. Leurs périmètres généraux sont basés dans un premier temps sur la définition d'aires spécifiques, dont les limites reprennent les tracés du lieu ou répondent à la volonté de créer de nouveaux fronts bâtis. La proposition prévoit ensuite une liberté d'interprétation volumétrique et une variété des perforations, afin d'offrir une perméabilité des vues, une multiplicité des parcours et une grande flexibilité des affectations. L'intégration des critères de développement durable fait partie intégrante de la démarche. La ville neuve se conçoit notamment avec un soin particulier en matière de mobilité douce, une gestion écologique des eaux pluviales, des espaces verts et des constructions aux standards énergétiques élevés. Mise en valeur du Canal oriental - 11 - L'axe que représente le Canal oriental est retravaillé pour devenir une liaison forte entre la ville et le lac. Valorisant la mobilité douce, il offre une nouvelle promenade qui reflète - du château au nouveau port - la séquence des différentes strates urbaines. Dans la vieille ville, ce sont avant tout des interventions ponctuelles qui sont proposées : mobilier urbain, aménagement de placettes, évolution progressive des affectations. Dans la ville neuve, le tissu bâti se dilate spécifiquement pour créer de part et d'autre du canal une nouvelle place publique, à la fois dynamique et porteuse d'identité. Comprenant notamment des gradins donnant sur le canal et un pavillon avec restaurant, ce nouvel espace urbain est prédestiné à accueillir d'édifices à vocation publique ou institutionnelle, afin de générer une nouvelle polarité dans la ville. Dans le parc, le canal est à l'inverse aménagé de manière plus végétale. Son aménagement permet d'articuler à son extrémité les différents équipements proposés en lien avec le nouveau port. Par cette approche sur mesure, le Canal oriental devient ainsi à la fois un élément d'unité et de diversité, reflet d'un nouveau destin pour la ville d'Yverdon-les-Bains. Présentation succincte de Bauart Architectes et Urbanistes SA Basé à Berne et Neuchâtel, le bureau Bauart Architectes et Urbanistes SA a été fondé en 1987 et compte aujourd'hui environ 45 collaborateurs, dont plus de 25 architectes. Willi Frei, Peter C. Jakob, Emmanuel Rey et Marco Ryter en sont les 4 associés. Les activités du bureau Bauart couvrent les multiples champs liés à l‘architecture et à l‘urbanisme, aussi bien dans le cas de constructions neuves que de transformations d‘édifices existants. L‘étude de toute problématique liée à l‘environnement construit, les travaux de recherches, l‘architecture d‘intérieur, les expertises, le management de projets, la participation à des jurys de concours et la collaboration dans différentes associations spécialisées font également partie des activités du bureau. Le quartier Ecoparc et l'Office fédéral de la statistique à Neuchâtel, la construction du bâtiment pour Energie Thoune SA, ainsi que la rénovation des bureaux de Visana à Berne, comptent parmi les réalisations les plus emblématiques du bureau. S'y ajoutent la construction de multiples édifices privés et publics, plusieurs projets de densification urbaine actuellement en cours de développement et de multiples études urbanistiques. Bauart Architectes et Associés SA - 12 - Contact : Bauart Architectes et Urbanisme SA Espace de l’Europe 3a, CH-2002 Neuchâtel Tél : 032 / 724 24 60 Fax : 032 / 724 24 65 [email protected] www.bauart.ch Willi Frei, associé Emmanuel REY, associé Etat de Vaud Christian Exquis, Responsable l’Aménagement du Territoire Tél : 021 / 316 74 55 du Groupe Opérationnel Ville d’Yverdon-les-Bains Hôtel de Ville 1400 Yverdon-les-Bains Rémy Jaquier, Syndic Tél : 024 / 423 62 23 Paul-Arthur Treyvaud, Municipal Urbanisme et Bâtiment Tél : 024 / 423 62 41 Markus Baerschi, Architecte de la Ville Tél : 024 / 423 62 40 Aude Brenzikofer, Déléguée à la Communication Tél : 079 / 231 67 55 www.yverdon-les-bains.ch Informations Plan d’agglomération, www.aggloy.ch Illustrations http://www.yverdon-les-bains.ch/index.php?id=730 - 13 - des Pôles, Services de Annexe Yverdon-les-Bains, la ville et l’eau L’eau est un élément essentiel de l’environnement naturel et du développement économique, urbanistique et touristique d’Yverdon-les-Bains. Baignée par le lac, la cité est parcourue par six cours d’eau : le Bey, le Mujon, le Canal occidental, la Thièle, le Canal oriental et le Buron. Sa source thermale est connue et exploitée depuis les premiers siècles de notre ère et le nom de l’eau minérale Arkina est devenu indissociable de celui de la ville. Alors qu’une série de 45 menhirs datant de l’âge du Néolithique (environ 4'000 ans avant Jésus-Christ) a été mise à jour à proximité immédiate du rivage, les embarcations galloromaines exposées au Musée d’Yverdon-les-Bains et région attestent de l’importance des transports par voie fluviale et lacustre. La navigation contribue alors au développement de la petite cité d’Eburodunum. Dès l’Antiquité, les destinées d’Yverdon-les-Bains sont liées à sa position stratégique entre la plaine marécageuse de l’Orbe et le lac de Neuchâtel, que l’on appelait également lac d’Yverdon jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle. Bâtie sur des cordons littoraux constitués d’alluvions déposés par les flots du lac, la ville est dès l’origine entourée d’eau et son urbanisme est déterminé par l’élément aquatique omniprésent. Les comtes de Savoie puis Leurs Excellences de Berne mettent à profit cet avantage naturel. Alors que le réseau hydrographique yverdonnois subit de nombreuses modifications au cours des siècles, les cours d’eau sont intégrés dans le système défensif de la cité qui prend des allures insulaires. Ils fournissent par ailleurs l’énergie hydraulique indispensable au fonctionnement des moulins et industries de la ville. Les marchandises arrivent au cœur de la cité par voie d’eau. L’eau façonne également le paysage urbain et de nombreux voyageurs évoquent la « vue marine » qui s’offre au regard depuis les rives yverdonnoises. Située à l’extrémité méridionale du bassin versant de la mer du Nord, Yverdon-les-Bains constitue également un point de départ ou de transbordement des biens et des personnes voyageant en direction des contrées traversées par le Rhin ou de l’Angleterre. Le canal d’Entreroches, dont la construction commencée en 1638 reste inachevée, tente de créer une voie navigable entre le lac de Neuchâtel et le Léman, dont les eaux s’écoulent en direction de la Méditerranée. La correction des eaux du Jura intervenue durant la seconde moitié du XIXe siècle a pour effet non seulement de réguler le niveau des lacs et cours d’eau du bassin des trois lacs, mais modifie également profondément l’environnement aquatique yverdonnois. Le niveau du lac de Neuchâtel baisse en effet de plus de deux mètres et 130 hectares de terrain font ainsi surface à Yverdon-les-Bains. Les Bains d’Yverdon acquièrent pour leur part une notoriété internationale dès le XVIIIe siècle. Les vestiges d’époque gallo-romaine mis à jour sur le site attestent cependant que l’eau thermale est captée depuis deux millénaires. Elle pourrait même avoir été canalisée afin d’alimenter les thermes romains situés à quelques centaines de mètres de là. Au fil des siècles, la source sulfureuse suscite le développement d’activités et d’infrastructures touristiques et hôtelières atteignant leur extension maximale durant les premières années du XXe siècle. Yverdon devient progressivement Yverdon-les-Bains même si cette appellation ne sera officialisée qu’en 1978 pour marquer la renaissance du thermalisme Christian Schulé, juin 2007. yverdonnois après 16 ans d’inactivité. - 14 -