fiche pratique - Cabinet Gardan
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rubrique fiche pratique La prostate À lire de l’auteur : La médecine orthomoléculaire, Le régime crétois, La morphopsychologie tous aux Ed. Recto-Verseau CONCLUSION Pour prévenir et traiter précocement une hypertrophie bénigne de la prostate, on associera toujours naturopathie, nutrithérapie et phytothérapie et l’on complètera par les autres approches, ci-dessus étudiées, selon les situations individuelles, afin d’éviter, dans la majorité des cas, l’approche chirurgicale. Chez l’homme, dès 40 ans, la prévention puis l’éventuel traitement de l’adénome de la prostate sont essentiels. Il conviendra cependant de s’assurer, par une surveillance médicale régulière, de l’évolution du vieillissement prématuré de cette petite glande située au carrefour de la vessie et de l’uretère. En effet, il faut différencier l’adénome de la prostate, affection bénigne, qui s’accompagne d’hypertrophie de la glande (augmentation de son volume), d’un cancer de cet organe. Nous nous intéresserons uniquement à cette hypertrophie bénigne de la prostate qui atteint 80% des hommes de plus de 50 ans. Rappelons les premiers symptômes de cette atteinte qui associent des signes obstructifs (surtout la dysurie caractérisée par la faiblesse du jet urinaire) et des signes irritatifs (besoin fréquents et urgent d’uriner, signes très souvent nocturnes). Dès l’apparition de ces symptômes et mieux encore avant leur apparition, plusieurs moyens préventifs simples sont à envisager. 1. La naturopathie Tout d’abord, des exercices respiratoires simples mais réguliers permettront de travailler sur le diaphragme afin d’assurer une prévention de la chute du tonus des viscères abdominaux et une meilleure micro circulation du bassin. Ces exercices respiratoires pourraient être pratiqués lors d’un bain de siège froid d’une durée de 3 mn environ (température 14° environ). Ce bain de siège régulier, plutôt le soir au coucher, favorisera le travail circulatoire du retour veineux du petit bassin. L’exercice physique et en particulier la marche représentent un élément fondamental de prévention pour lutter contre la stase veineuse périphérique. L’alimentation évitera la surcharge en produits animaux (viande, charcuterie, laitages). Elle sera d’inspiration végétale avec beaucoup de graines germées (pour les oligo-éléments comme le zinc). On pourra rajouter quotidiennement quelques noisettes et graines de courge (pour la vitamine E). On luttera bien sûr contre le surpoids et on limitera les habitudes toxiques: alcool, café, tabac… Enfin, on pourra associer une pincée quotidienne de chlorure de magnésium ainsi qu’une cuillère à café d’huile de pépins de courge. 2. La nutrithérapie Le stress oxydatif étant au centre du processus de vieillissement, les antioxydants ont donc leur place dans la stratégie. On fera appel à la prise quotidienne d’un complexe antioxydant orthomoléculaire contenant en autre des caroténoïdes, de la vitamine C, des flavonoïdes, etc. On attachera une attention tout particulière à la présence de vitamine E à dose suffisante (400 UI), qui, si elle n’est pas présente dans le complexe précédent, devra être rajoutée. A côté de ces classiques antioxydants, le lycopène, de la famille des caroténoïdes, est reconnu comme un agent préventif du cancer de la prostate et dans cette perspective, sa prise quotidienne de 25 à 75 mg est souhaitable. Par ailleurs, les phytostérols, composé naturellement présent dans toutes les plantes et de structure similaire à celle du cholestérol, possèdent des propriétés bénéfiques sur l’hyperplasie bénigne de la prostate. Ces antioxydants, très étudiés actuellement, agiraient en autre par compétition sur le métabolisme du cholestérol. Leur indication est donc particulièrement adaptée dans la lutte contre le vieillissement. 3. La phytothérapie Des plantes sont utilisées traditionnellement avec une grande efficacité, seules ou en association synergique. Deux dominent: - le PYGEUM AFRICANUM ou SABAL SERRULATA appelé prunier d’Afrique. - le SERENOA REPENS appelé petit palmier scie d’Amérique. Ces deux plantes possèdent de nombreuses actions sur la glande, en particulier anti-inflammatoire, antioedémateuse et enfin sur le métabolisme de la testostérone (hormone sexuelle masculine). - D’autres plantes sont aussi utilisées, comme les extraits de racines d’ORTIE. Toutes ces plantes sont disponibles en gélules, ce qui facilite leur prise. 4. Les biothérapies La gémmothérapie, avec des Macérats glycérinés de bourgeons de SEQUOIA en première dilution est très efficace. On lui associe parfois le RIBES NIGRUM. La posologie de ces préparations est en moyenne de 50 gouttes par jour dans un peu d’eau. Il existe, par ailleurs, des préparations naturelles d’extraits de pépins de courge, très intéressantes. 5. Les oligo-éléments Un oligo-élément domine la situation, il s’agit du zinc. Son action est multiple sur la croissance des tissus et il intéresse donc tout particulièrement la prostate. On le conseillera donc: - soit sous forme d’oligo-éléments et parfois il sera associé au cuivre - soit sous forme orthomoléculaire, le plus souvent inclus dans le complexe anti-oxydant évoqué dans le paragraphe 2. Sa posologie quotidienne oscillera de 15 à 20 mg. 6. Enfin, l’homéopathie On retiendra quatre principaux remèdes, le SABAL SERRULATA, spécifique du tissu prostatique, PULSATILLA (décongestionnant), le LYCOPODIUM (pour les signes urinaires), BARYTA CARB. (un classique de la sclérose tissulaire). Docteur Jacques Gardan Naturothérapeute RECTOVERSEAU septembre 2002 /13