ADFAUJOURD`HUI
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ADF AUJOURD’HUI ADF VIII Jeudi, 25 octobre 2012 Ges t io n e t m o b ilisa t io n d e s re sso u rc e s n a t u re lle s a u s ervi ce d e l a cro i s s a n ce et d u d ével o p p em en t Carlos Lopes, Secrétaire exécutif CEA « L’Afrique a bien du chemin à faire…. » Samuel Nguiffo Parole majeure • Transactions foncières à grande échelle Page 4 Concert • Extra Musica ce soir Page 3 Hors salle • Clin d’œil aux exposants Page 3 P our le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), l’Afrique doit faire en sorte que les ressources naturelles deviennent un tremplin pour sa diversification économique, puis son industrialisation. PAGE 2 Anniversaire Regard Par Doua GOULY Kaberuka tient bien les manettes Au revoir et … Vous tenez entre vos mains, la dernière édition « papier » de ADF Aujourd’hui. Mais l’aventure continue demain avec la version électronique de ce bulletin. Elle sera disponible ce vendredi 26 octobre 2012 sur www. new.uneca.org/fdaviii/accueil_fda8. Par Doua GOULY Les 67 bougies de l’ONU Septième président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), M. Donald Kaberuka a été élu en 2005. Il remplit actuellement son second mandat, de cinq ans. En mai 2010, au siège de la BAD à Abidjan en Côte d’Ivoire, M. Donald Kaberuka a été réélu pour ce second mandat. Avant de rejoindre la BAD, M. Kaberuka avait déjà connu une brillante carrière dans la banque, le commerce international, le développement. Ministre des Finances et de la Planification économique de son pays (le Rwanda) de 1997 à 2005 M. Kaberuka a engagé et mis en œuvre les grandes réformes économiques et introduit de nouveaux systèmes de gouvernance PAGE 4 SUITE PAGE 4 L’équipe conduite par Marie Noëlle Guichi a eu l’immense plaisir de partager ces instants avec vous chers participants à ADF VIII. Nous, les journalistes francophones qui avons eu l’insigne honeur d’être associés à cet événement par la CEA, vous disons merci. M. Donald Kaberuka SUITE PAGE 3 Huitième Forum pour le développement de l’Afrique (ADF VIII) L’événement Gestion des terres Menace sur les pauvres Extraction des ressources naturelles « L’Afrique a bien du chemin a faire ... » Par Marie-Noëlle GUICHI A l’ouverture d’ADF VIII lundi, le Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Carlos Lopes, a relevé avec force le contraste des potentialités naturelles de l’Afrique. Ceci, en quatre points principaux. Son message a été axé sur les mines, le foncier, la pêche et la forêt. Le contraste des mines «L’Afrique représente trois quarts de l’offre mondiale de platine et la moitié de celle de diamant et de chrome. Elle assure jusqu’à un cinquième de l’approvisionnement en or et en uranium, tout en devenant de plus en plus un centre de production pétrolière et gazière avec plus de trente pays devenus désormais producteurs de ces matières », déclaré M. Carlos Lopes. Pourtant, à quelques exceptions près, dit-il, l’Afrique ne consomme pas ces ressources minérales et d’autres qu’elle possède en abondance, pas plus qu’elle n’y ajoute une valeur significative. "Au contraire, le continent est exportateur net de ces matières premières qui alimentent la prospérité et le développement des autres régions", a-t-il déploré, citant l’exemple du Burkina Faso, dont la part du secteur minier dans la croissance des exportations est passée de 2% à 41% au cours des cinq dernières années. Le cas de la terre, tout aussi révélateur "L’Afrique possède 60% des terres arables en friche du monde, la majorité des terres pouvant nourrir une population mondiale en croissance rapide", fait observer le patron de la CEA. Il déplore le fait que les rendements actuels soient faibles et que les questions foncières soient prises dans le tourbillon de l’opposition entre besoins éco- M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA nomiques et droits culturels et historiques. M. Lopes constate que les ressources terrestres sont pourtant exploitées et jusqu’à 754 transactions foncières couvrant plus de 56 millions d’ha ont été conclues. A son avis, « les vastes terres agricoles louées ou vendues pour résoudre le problème de la sécurité alimentaire dans le monde devraient être configurées de façon à satisfaire en premier lieu les besoins alimentaires de l'Afrique et ses autres besoins, aujourd'hui et à l’avenir ». Les forêts, ressources précieuses S’il se réjouit de ce que l’Afrique possède des ressources forestières couvrant plus de 23% de sa superficie, que le bassin du Congo représente la deuxième forêt du monde par sa superficie et nourrisse 60 millions de personnes, M. Lopes se demande pourquoi devant ces immenses ressources « notre continent souffre toujours d’une transformation économique limitée et d’un faible emploi ». Pourtant, poursuit-il, la forêt est une ressource précieuse au regard à la fois des changements climatiques et de la demande mondiale de services forestiers qui devraient augmenter. Il pense que l'exploitation du bois, en particulier celle de produits ligneux non traités et de faible valeur, peut aider à impulser le développement des pays africains. La pêche illégale comme frein La pêche illégale et non déclarée, phénomène fréquent dans les eaux africaines, préoccupe également M. Carlos Lopes. Il déclare que les pertes annuelles représentent 629 millions de dollars, soit le déficit de financement des infrastructures d'un pays comme le Mozambique, qui est fortement tributaire de la pêche. De même, dans le cas de la Somalie, sans le manque à gagner dû à la pêche illégale, il aurait été possible de financer le programme de développement pour 2011 coordonné par les Nations Unies, qui couvre des domaines tels que la réduction de la pauvreté, la gouvernance, l'état de droit, la sécurité, l'égalité des sexes ou encore le VIH/ sida. Par Faouzia DRAOUI Les ressources en terres en Afrique subissent une forte pression sous l’effet de la surexploitation et de la dégradation. En l’absence d’une politique foncière efficace et inclusive, les populations vulnérables sont souvent contraintes à céder leurs droits au profit d’investissements fonciers à grande échelle qui limitent leur accès aux moyens de subsistance de première nécessité tels que l’eau et les produits alimentaires. Intervenant à cette session dédiée au rôle des ressources en terres dans le développement, Mme Rhoda Peace Tumisiime, Commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de l’Union africaine, a tiré la sonnette d’alarme sur la vulnérabilité des communautés locales dans l’accès à la propriété et au droit à la terre ce qui est souvent à l’origine de conflits sociaux. Selon Mme Tumisiime, plusieurs facteurs interviennent dans la gestion des ressources en terres tels que les aspects démographiques, socio-économiques, environnementaux… « Les terres revêtent une importance considérable pour différents secteurs comme l’agriculture, l’industrie, l’exploitation minière, l’urbanisation, ce qui implique plusieurs investissements techniques, financiers et humains », a-t-elle expliqué. Pour sa part, M. Abebe Haile Gabriel, directeur du département de l'économie, rurale et de l'agriculture de la Commission de l'Union africaine, a indiqué que « 60% des peuples africains dépendent de l’utilisation des terres au quotidien ». Vu le caractère particulier des ressources en terres ; celles-ci subissent une forte pression liée aux autres secteurs (eau, extraction minière, industrie, etc.) ; il est nécessaire de prendre en compte cette composante essentielle dans toutes les politiques de développement sectorielles, a-t-il souligné. Exploitation minière La solution viendra de la fusion Par Marie-Noëlle GUICHI Le constat de M. Carlos Lopes est que l’actuel modèle de développement fondé sur les ressources naturelles ne fonctionne pas de manière à assurer l'équité et à stimuler le développement. Il propose la fusion entre les compagnies minières pour sortir la tête de l’eau. D’après lui, la fusion en cours entre Glencore et Xstrata est un bon point de départ pour montrer le bien-fondé de ce constat. Glencore est une société de négoce de matières premières et d'exploitation minière qui a son siège dans le petit village de Baar, dans le canton de Zoug en Suisse, pays sans activité minière. La société opère principalement en République démocratique du Congo et elle est plus riche que ce pays aux immenses ressources naturelles. Une autre société minière, Xstrata, est également basée en Suisse. M. Carlos Lopes souligne que « la fusion en cours des deux donnera naissance à un géant minier de 70 milliards de dollars, qui occupera le quatrième rang mondial ». En plus dit-il, 2 cette situation créera une intégration verticale des activités minières et commerciales qui lui permettra de contrôler plus de la moitié des marchés mondiaux de zinc et de cuivre. Il y a donc lieu de se demander dans quelle mesure la valeur créée par cette fusion bénéficiera à la République démocratique du Congo. Par ailleurs, le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), soutient que « la fusion entre Glencore et Xstrata souligne la nécessité d'aborder l'importante question de la propriété et du contrôle des ressources, ainsi que de la distribution des profits tirés de l'exploitation minière. » Appropriation locale marginale Il regrette que sur les vingt grandes sociétés minières opérant actuellement en Afrique, seule Anglo-Gold Ashanti soit locale. « En outre, si l'État a la propriété des ressources minérales, presque toutes les opérations minières sont sous contrôle étranger, avec une appropriation locale marginale », remarque-t-il, observant que le modèle d'exploitation actuel est essentiellement celui d'une industrie enclavée, n’ayant que des liens très faibles avec les autres secteurs socioéconomiques. Les entreprises importent la quasi-totalité de leurs intrants et exportent la quasi-totalité de leurs produits sans les transformer. Les recettes d'exportation alimentent rarement l'économie nationale et les tâches les plus importantes sont effectuées par une main-d'œuvre expatriée. Un secteur évoluant dans ces conditions n'est certainement pas viable à terme et il ne peut pas soutenir la transformation socioéconomique de l'Afrique à long terme, pense M. Lopes pour qui ce modèle d'extraction doit faire l’objet d’un examen sobre et réaliste. « Il faut comprendre que la recherche d'une part accrue des bénéfices découlant du patrimoine national ne peut être ramenée à un simple nationalisme des ressources », déclare-t-il. Part minuscule à l’Afrique Au cours des dix dernières années, les prix des matières premières ont atteint des sommets. Pour autant, la part de l'Afrique dans les recettes exceptionnelles dégagées a été minuscule, comparée aux profits réalisés par les sociétés minières. Les bénéfices nets des 40 plus grandes sociétés minières ont augmenté en moyenne de 156 % en 2010, alors que la part des pays n’a progressé que de 60 %, dont l’essentiel est allé à l'Australie et au Canada, deux pays qui sont prêts à partager leur expérience avec l’Afrique. « Bien sûr, la plupart des pays africains ont eu des parts nettement moindres en raison des généreuses exonérations accordées aux entreprises minières », décrie M. Carlos Lopes qui indique que, abordés sous un autre angle, « les bénéfices réalisés par le même ensemble de sociétés minières en 2010 étaient de 110 milliards de dollars, soit l’équivalent des exportations de marchandises de tous les PMA africains la même année. » « Il est donc juste de dire que le modèle de développement fondé sur les ressources désavantage sérieusement les fournisseurs de matières premières. », conclut-il. Huitième Forum pour le développement de l’Afrique (ADF VIII) M. Lopes a dit: Au revoir et … S'attaquer à la pauvreté suite de la page 1 « La façon dont nous utilisons les abondantes ressources naturelles du continent sera déterminante (…). Dans l’état actuel des choses, l'Afrique a bien du chemin à faire pour pouvoir tirer pleinement parti de son potentiel en ressources naturelles. Il est évident que nous n’en sommes pas encore là. Nous nous préparons à faire face à la hausse de la demande mondiale de ressources naturelles dans un contexte de préoccupations internationales quant à la durabilité de l'environnement et aux changements climatiques. Il faut donc des changements de notre part. Il faudrait améliorer les processus d’accès aux ressources minérales et d’exploitation de ces ressources de façon à s'attaquer à la pauvreté et à promouvoir l'équité entre générations. Il faudrait aussi mieux utiliser nos ressources terrestres et marines » Renforcer les capacités humaines … « Nous ne pouvons cesser de renforcer les capacités humaines et institutionnelles, afin de créer des secteurs des ressources naturelles fondés sur le savoir et compétitifs. Pour cela, nous devons renforcer notre poids dans les négociations afin d’obtenir de meilleurs contrats. Les exemples marquants sont notamment des exonérations fiscales temporaires injustifiables, des flux financiers illicites ou des ressources mal articulées pour des échanges ressources-infrastructures. Cela voudrait aussi dire de renforcer les capacités et les compétences intérieures pour participer à la chaîne de valeur des ressources naturelles. De la même façon, nos cadres institutionnels et nos processus politiques doivent orienter le secteur des ressources naturelles de façon à lui permettre de venir en appui à la transformation. » Mettre fin aux revendications Un partenariat gagnant pour l’Afrique liées aux problèmes d'accès, aux droits, à la perception d'une répartition inéquitable des bénéfices, voire au business de la guerre luimême. Les exemples bien connus sont notamment les conflits liés aux diamants en Angola, en Sierra Leone et au Libéria, le cas de l'or, des diamants, du coltan et d'autres ressources minières en République démocratique du Congo, etc. L’insurrection et les tensions dans le delta du Niger sont elles aussi dues à des facteurs similaires. » Donner des résultats rapides « Des mesures structurelles pour résoudre les causes d’animosité et améliorer la transparence et la gouvernance globale du secteur demanderont du temps et des efforts concertés de la part de toutes les parties prenantes. Certaines mesures à court terme peuvent donner des résultats rapides. Au plan international, nous nous félicitons de la loi Dodd Frank et d'initiatives similaires prises par la Commission de l'Union européenne pour adopter une législation aux termes de laquelle les entreprises publiques et privées de l'Union devront rendre publiques les sommes versées aux gouvernements en échange de pétrole, de gaz et de ressources minérales ou forestières. Ces mesures doivent devenir une réalité et ne pas être qu’un vœu pieux. « Il existe aussi un lien indéniable entre l'exploitation des ressources naturelles et les conflits, qui se répercute forcément sur le développement. La mauvaise gouvernance du secteur des ressources naturelles a entraîné des conflits alimentés par de nombreuses revendications. Ces dernières sont le fait de groupes exclus ou laissés pour compte et sont Développer à long terme Ça se passe hors salle relles éthiopiennes apporte son grain de sel en exposant ses œuvres au hall du centre de conférence des Nations Unies. Les mines éthiopiennes au rendez-vous Par Thérèse ISSEKI L e huitième forum pour le développement de l’Afrique démarré lundi à Addis-Abeba, ne se focalise pas seulement sur les communications des experts et les échanges d’intellectuels de tous bords. Hors salles, « Ethiopia Mineral Developpement », une structure de promotion des ressources natu- « Il y a quand même une bonne nouvelle, c’est que l'Afrique a nettement progressé et formulé des plans crédibles comme la Vision africaine des mines et l'Initiative en matière de politiques foncières qui, une fois mises en œuvre, permettront une croissance inclu- sive et la transformation économique. Nous devons maintenant commencer à rendre ces cadres opérationnels. En résumé, nous devons passer d’une optique privilégiant le court terme et n’offrant que des avantages financiers limités à des options de développement à long terme. Il s’agit d’une responsabilité commune des pouvoirs publics, du secteur privé, des organisations de la société civile et des citoyens ordinaires, des actionnaires comme des travailleurs. C'est dans ce contexte que je voudrais remercier les partenaires qui nous ont apporté un appui considérable pour la création du Centre africain de mise en valeur des ressources minières. » Combattre les stéréotypes « Ce Forum (ADF, Ndlr) est resté fidèle à son objectif qui est de mieux faire comprendre les enjeux clefs du développement de l'Afrique. Il offre aux parties prenantes un cadre pour combattre les stéréotypes. Il permet de débattre activement de nouvelles idées susceptibles d’accélérer la transformation du continent. Nos délibérations se déroulent dans un contexte de renouveau et de renaissance pour l’Afrique. Le continent abrite sept des dix économies dont la croissance est la plus rapide dans le monde. Pour autant, nous comptons six des dix sociétés les plus inégalitaires de la planète. Le défi pour nous va bien au-delà de la consolidation de nos bons résultats en matière de croissance: il nous faut aussi tenir compte des intérêts des groupes les plus vulnérables. » Rassemblés par Marie-Noëlle GUICHI Mais, nous serons davantage heureux, si les résolutions des travaux de ce Forum se traduisent en réalité. L’Afrique, notre cher continent, en a besoin. Et notre équipe a confiance en chacun de vous. Pour que ce Forum dont le thème est plus que révélateur, déclenche véritablement le développement de l’industrie et de la transformation des ressources naturelles de l’Afrique. Décideurs politiques, organisations de la société civile, secteur privé, simples citoyens… faites les vôtres, les décisions d’Addis-Abeba. On se reverra peut être à la prochaine édition d’ADF. D’ici là, faites bon retour chez vous. ... À bientôt ! Ce soir Extra Musica en concert contre le pillage Le groupe congolais de musique « Extra Musica » se produira jeudi au Centre des Conférences des Nations Unies dans le cadre du huitième forum pour le développement de l’Afrique. Les quinze artistes congolais qui ont fait le déplacement d’Addis-Abeba tiennent à apporter leur contribution à la gestion des ressources naturelles pour le développement de l’Afrique. Cette animation musicale est organisée à l’occasion du huitième forum pour le développement en Afrique doit l’essentiel des discussions ont porté sur la bonne gouvernance des ressources naturelles. Roga Roga et ses pairs se produiront devant des centaines de personnes dont des Chefs d’État et de gouvernement, décideurs des États membres africains, partenaires au développement, organisations intergouvernementales et non gouvernementales, intellectuels et universitaires, spécialistes du développement, organisations de la société civile et du secteur privé. Roga-Roga : « L’Afrique doit s’unir pour défendre ses ressources naturelles » « Ethiopian Mineral Dvpt » apporte à l’ADF VIII, la touche concrète qui manque habituellement aux grandes rencontres sur le développement. Sur ce stand tenu de main de maître par Yewubdar Mamo, la transformation des ressources minérales éthiopiennes a tout son sens et se décline sous plusieurs formes. Boucles d’oreilles, pendentifs, bagues, « pins » , objets de décoration, de toutes sortes n’ont aucun secret pour les mains expertes des artisans de « Ethiopian Minerals » . L’or, le Kaolin, le quarts, le platine, le marbre, tantalite, le cuivre, la potasse, la soude, le zinc, le nickel, le fer et le gaz naturel, tout est mis en exergue d’une manière ou d’une autre par « Ethiopian Minerals Dvpt». Aucune ressource minière de l’Ethiopie n’est oubliée et tout est pris en compte dans le projet de valorisation de l’entreprise. Outre les objets issus de la transformation, cette entreprise expose des tableaux montrant les différents sites de mines, ses explorations et ses laboratoires et ateliers. 3 Huitième Forum pour le développement de l’Afrique (ADF VIII) Les 67 bougies de l’ONU célébrées Par Doua GOULY La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a célébré hier la Journée des Nations Unies (UNDAY) qui marque l’anniversaire de la fondation des Nations Unies. Il y a en effet 67 ans que naissait l’Organisation des nations unies. Au printemps de 1945 (le 24 octobre précisément), des représentants de 50 pays se sont réunis à San Francisco pour mettre la dernière main à un document d’une portée considérable - la Charte des Nations Unies. Et cette date marque le jour où un nombre suffisant de ratifications ont été réunies pour lancer officiellement la nouvelle organisation. La nouvelle institution mondiale qui émergeait du chaos et des ravages de la Seconde guerre mondiale visait préserver les générations futures du fléau de la guerre, à proclamer de nouveau la foi dans les droits fondamentaux de l’homme, et favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande. A Addis-Abeba, la célébration de cet anniversaire a réuni le personnel de la CEA autour du Secrétaire général adjoint et Secrétaire exécutif de la CEA, M. Carlos Lopes qui a relayé le message du Ban Ki-moon dont l’un des points forts a été : «Nous vivons une époque profondément troublée de transition et de bouleversements, marquée par la propagation de l’insécurité, des inégalités et de l’intolérance. C’est une mise à l’épreuve pour les institutions mondiales et nationales. Face à l’ampleur des enjeux, l’Organisation des nations unies ne doit faiblir sur aucun front : paix, développement, droits de l’homme, état de droit et autonomisation des femmes et de la jeunesse du monde entier». La cérémonie d’Addis-Abeba a été rehaussée par la présence de M. Wu Hongbo, le Secrétaire général de département des affaires économiques et sociales des Nations Unies. L’an 67 de l’ONU a été organisé, faut-il le rappeler, à Addis-Abeba au moment où se tient le 8ème Forum pour le développement de l’Afrique (ADF). Parole Majeure M. Wu Hongbo et M. Carlos Lopes (debout) plantant un arbre à l’occasion Transactions foncières à grande échelle: Kaberuka tient bien les manettes Intégrer les préoccupations environnementales Par Samuel NGUIFFO La tendance actuelle à la hausse de la demande en terres arables se poursuivra, si l’on en croit les perspectives de la demande en produits agricoles pour l’alimentation humaine ou animale, pour l’industrie, et pour la production de biocarburants. La demande de terres arables s’intensifiera donc, et se diversifiera sur le continent, avec le développement annoncé des transactions sur le carbone. L’abondance supposée de terres arables sur le continent, les conditions climatiques globalement favorables, la faiblesse du coût de la terre et des autres facteurs de production, par comparaison aux autres régions de la planète présentant des conditions écologiques similaires, font du continent un acteur incontournable dans les futures transactions foncières, et lui donnent un pouvoir de négociation important. En ce moment, les pays africains ne disposent pas de standards environnementaux particuliers susceptibles de tenir compte des spécificités des impacts potentiels des transactions foncières à grande échelle. On retrouve plutôt, parfois, des clauses contractuelles exonérant les investisseurs du secteur de leurs obligations légales en matière d’environnement… Relever les standards sociaux et environnementaux, et œuvrer afin que les transactions foncières à grande échelle s’inscrivent mieux dans les stratégies de développement du continent ne devrait, en principe, pas constituer un obstacle aux investissements. Cette mesure permettra de séparer le bon grain (les investisseurs responsables) de l’ivraie de la spéculation. Il faudrait avoir une stratégie régionale de développement de ces standards, pour éviter que les disparités ne défavorisent certains Etats qui seraient amenés, par l’adoption de règles plus souples, à tirer moins d’avantages que les autres des transactions foncières à grande échelle. suite de la page 1 structurelle, monétaire et fiscale, en mettant un accent particulier sur l’indépendance de la banque centrale du Rwanda. Au cours de cette période, il a dirigé avec succès la reconstruction de l’économie du Rwanda après la fin de la guerre civile dans le pays. Ces réformes ont débouché sur la renaissance de l’économie rwandaise, et sur la croissance économique durable qui a permis au Rwanda d’obtenir, en avril 2005, l’annulation de la dette au titre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés. Pendant le mandat de M. Kaberuka, la BAD est devenue la première institution de financement du développement de l’Afrique. En 2009, en réponse à la crise économique mondiale, la Banque africaine de développement a atteint son chiffre record d’approbations de prêts et dons, pour un total de plus de 12,6 milliards de dollars américains. La BAD lui doit une réorientation importante de la stratégie en matière de développement et de réduction de la pauvreté en Afrique. A cette fin, la BAD, avec M. Donald Kaberuka à sa tête, a accentué le rôle du secteur privé et l’importance du développement des infrastructures dans des domaines tels que les routes, les chemins de fer, les centrales électriques et les communications, particu- lièrement dans leur fonction de promotion de l’intégration régionale en Afrique. Donald Kaberuka a étudié dans les universités de Tanzanie et d’Ecosse. Il est titulaire d’un PhD en économie obtenu à l’Université de Glasgow. ADF Aujourd’hui est produit par une équipe de journalistes africains Rédacteurs en Chef: Marie-Noëlle Guichi, Conseiller assistante du Directeur de publication, Le Messager, Cameroun. Emmanuel K. Dogbevi, Chef de la rédaction en ligne, Ghana Business News Journalistes: Doua Gouly, Grand Reporter, Fraternité Matin, Côte d’Ivoire; Faouzia Draoui, Consultante en communication, Maroc; Groum Abate, Rédacteur, Capital, Éthiopie; Omer Redi, Correspondant, Panapress, Éthiopie; Samson Haileyesus, Rédacteur, Sub-Saharan Informer, Éthiopie; Therese Isseki, Correspondant, Panapress, Bénin. Photographes: Antonio Fiorente et Yohannes Zirotti. Mise en page et impression: Groupe de publication et de distribution des documents, CEA. Samuel Nguiffo, Directeur du Centre pour l’environnement et le développement (Cameroun) 4 Pour accéder à la version en ligne du journal: www.uneca.org/adfVIII