Le numéro de février du Pouce

Transcription

Le numéro de février du Pouce
L’édito du moment
Cerg’in love
Le Pouce profite de ce mois de février pour vous proposer son traditionnel dossier Saint-Valentin. C’est ainsi l’Amour,
avec un grand A s’il-vous-plait et traité sous toutes ses formes, qui sera mis à l’honneur dans ce nouveau mensuel du Pouce.
La Saint-Valentin abordée sous plusieurs angles donc, avec le désormais traditionnel Quiz du Pouce, un article sur l’amour
version 2.0, et quelques chroniques des plus croustillantes que je vous laisse découvrir.
Et la Nuit passée –et quelle Nuit !- c’est un, si ce n’est l’évènement majeur de cette année d’ESSEC qui vient d’avoir lieu
! Peut être y avez-vous d’ailleurs rencontré votre Roméo ou votre Juliette, à moins que vous n’ayez plutôt joué la carte
séducteur à la Dom Juan ou Mata Hari. Quoi qu’il en soit, nous vous en ferons un bilan côté organisationnel dans les
prochaines semaines, c’est promis.
En attendant nous avons choisi de nous focaliser sur un autre évènement, d’un tout autre ordre : le lancement de la nouvelle version d’Esseclive, ce vieux serpent de mer que l’on avait fini par ne plus attendre ! Nous avons ainsi réalisé une
interview remarquable de la présidente d’Esseclive, Marie Samba, qui nous en dira davantage sur cet Esseclive nouveau.
Bien d’autres articles rafraichissants au sommaire mais je n’en dirai pas plus, je vous laisse profiter de ce numéro et de ses
mille et une autres surprises, et on se retrouve dans à peine un mois pour notre prochaine publication !
par CI
Qu’il est facile de rire de Cergy
quand on n’en connait que le sol
collant du Foys et les clichés sur
les banlieues, souvent intacts après
4 ans passés sur le campus. Mais
pour la Saint-Valentin, que vas-tu
acheter à ta belle ? Une pinte dans
ce bar lounge très intime qu’est le
Foys ? Et toi, où vas-tu déclarer
ta f lamme à l’homme de ta vie ?
Au milieu de la cafet’ ? Avoue que
ce serait surtout une belle déclaration de f lemme, la f lemme de
découvrir la ville dans laquelle tu
habites pourtant, la f lemme de
dépasser le cadre étroit de l’Essec.
Paris te manque mais le RER fait
encore des siennes ? C’est peutêtre le moment de voir briller Cergy dans les yeux de ta target.
Au sommaire
L’édito
Cerg’in love
Vive le Tibet libre!
Wikistage
Amour 2.0
Love knows no language
Test Saint Valentin
1
2
3
4
5/7
8
9
10/11
12/13
14
15/16
17
18
19
Assos
Prez d’Esseclive
Stages de merde
Chronique narcissique
Rubrique jeux-vidéos
Résultats du test
Horscope Amour
Ont contribué à ce numéro
Remercions nos chers amis Céline, Elias, Chloé, Richard, Anthony, MA, Shreyans Jain, Estelle, Christophe, Wladimir, Jade,
Cyrielle et Elias pour leurs magnifiques articles, mis en page avec goût, raffinement, élégance, acuité, sensualité et bonne humeur
par Marion et Roland. Vive la Presse, vive le Pouce.
lepoucejournal
@Lepouce_essec
1
[email protected]
peux te promener en paix.
Cergy c’est moche ? Lâche un peu
les 3F, ce repère du capitalisme
dépravé, et suis les petits chemins
qui serpentent au bord de l’Oise
et dans les champs. Rares sont les
villes de cette taille où l’on peut si
facilement se retrouver à la campagne ! N’as-tu jamais remarqué
que des chevreuils et des faisans
s’égaient dans les champs ? Et les
chemins qui glissent, là, juste au
bord de l’eau, ne sont-ils pas une
bonne occasion d’attraper la main
de Target et de ne plus la lâcher
jusqu’à voir le soleil de coucher
sur les étangs ? Tu préfères la ville
? As-tu vu Cergy Saint Christophe
? La perspective vaut le détour, et
tu pourras même pousser jusqu’au
cinéma de CLH pour te blottir au
chaud devant un film. Un désaccord avec ta moitié ? Cergy village
t’offrira un bon compromis : vous
y oublierez vite la ville, entre le
clocher et les maisons de pierre…
Cergy c’est cheap ? Les petits chemins, c’est nul, tu veux du grand
Cergy c’est triste ? Allons, enfourche ta joie de vivre et embrasse ta target sur chaque passerelle, serre-là dans tes bras quand
elle a peur, serre-lui le bras quand
il f lippe. Cergy, c’est la joie du
piéton : pas de voiture, des arbres
partout, un parc bien éclairé… Tu
2
standing ? C’est entendu. Dans ce
cas, direction rue des Acacias : Ici
et ailleurs te servira le meilleur de
la cuisine française dans un cadre
verdoyant et aéré. La carte change
avec les saisons, si ton histoire dure
au-delà du 14 février, tu pourras
même y retourner sans craindre la
routine.
Pas convaincu ? L’agglomération
a pourtant servi de lieu de tournage pour Un long dimanche de
fiançailles (Jeunet), La môme
(Dahan) ou encore On a retrouvé
la septième compagnie (Lammoureux, nom de circonstances)…
par Céline
Vive le Tibet libre!
Depuis mars 2011, 120 tibétains se sont immolés pour protester
contre ce qu’ils appellent l’occupation chinoise. La plupart n’étaient pas
des moines, mais des gens comme
vous et moi. 150 000 des 6 millions
de tibétains vivent actuellement en
exil, tout comme leur gouvernement,
qui demande l’autonomie. La plupart habitent en Inde. Quelques-uns
ont été jusqu’en France. J’ai eu la
chance d’en rencontrer quelques-uns.
Le Tibet oscille entre indépendance et domination politique
chinoise depuis le XIIIème siècle, mais
pendant des centaines d’années, aucune atteinte n’a été faite à son identité.
En 1951, l’armée de Mao Zedong pénètre au Tibet, théocratie bouddhiste
à l’époque, dont l’armée n’est pas de
taille à opposer une résistance, et des
accords sont conclus, dans lesquels le
nouveau leader communiste s’engage
à respecter l’identité du Tibet. Cependant, les tibétains se soulèvent en 1956,
et le dalaï-lama fuit en Inde au moment
de l’insurrection de Lassa, en 1959. La
répression est sévère. Le gouvernement
en exil parle de génocide, avançant le
chiffre de près d’un million de morts.
La révolution culturelle lancée en 1966
est sans merci pour la culture tibétaine,
les temples et les monuments historiques sont durement touchés. Depuis,
les troubles se succèdent, les tibétains
luttant – de manière pacifique, la majorité du temps –contre la sinisation systématique mise en place par la Chine.
Le pays a été fermé aux touristes autres
que chinois. Les tibétains sont durement censurés, et ils n’ont pas accès aux
informations sur le reste du monde.
Ils vivent dans un isolement croissant.
Aujourd’hui, le peuple tibétain appelle à l’aide, principalement
par la voix de ses exilés. Ils sont souvent
jeunes. Le plus jeune que j’aie rencontré n’avait qu’un an de plus que moi.
Ils fuient leur pays, ils quittent leur famille, parfois leurs femmes et leurs enfants, pour se mettre à l’abri : les droits
de l’homme, cela fait longtemps qu’ils
ne sont plus respectés là-bas. Meurtres.
Détentions arbitraires. Morts en garde
à vue. Sentences disproportionnées.
Procès menés en secret et sans témoins.
Des noms, des visages, que l’on ne
connaitra jamais. Le Panchen Lama,
reconnu par le dalaï-lama comme son
futur successeur, avait 6 ans lorsque
les Chinois l’ont enlevé, en 1995. Aucune nouvelle depuis. Ceux qui se
savent menacés partent quand ils le
peuvent –sans retour. Les autres…
Wikistage
de leurs frères restés au pays. Free Tibet,
telle est leur seule demande. Free Tibet.
Mais si les autorités leur accordent facilement l’asile politique, elles refusent de
prendre position officiellement en leur
faveur. La Chine est un partenaire commercial qu’il convient de ménager. Ils
sont donc seuls. Seuls à défendre cette
culture millénaire, ce mode de vie en
péril, cette identité en danger. Le 10 décembre, à Nation, ils se sont réunis par
centaines pour danser et défiler en souvenir du jour où le Prix Nobel de la Paix
a été attribué au dalaï-lama. Ils sont
seuls mais ils sont fermes. Pacifiques.
Persévérants. Passionnés. Etant donnée
la situation actuelle, je ne verrai peutêtre jamais le Tibet, et en voyant les
photos, je me dis que c’est regrettable.
Mais j’ai vu les tibétains, et c’est déjà
un voyage immense de les entendre raconter leur combat. Ils sont pudiques,
ils n’étalent pas leur vie. Mais lorsqu’ils
pensent à leur pays, on aimerait pouvoir dire avec eux… vive le Tibet libre.
par Céline
Mais ils n’abandonnent pas
leur pays. Ils se retrouvent, aux quatre
coins du monde, animés par l’amour de
leur patrie. J’ai pu éprouver l’extraordinaire solidarité qui unit la communauté de réfugiés tibétains en région parisienne. Un tibétain seul, ça n’existe pas.
Ils partagent leurs tuyaux, leurs repas,
dorment sous les mêmes ponts… Et ils
rappellent au monde la dure condition
3
WikiStage, vous connaissez ?
WikiStage, qu’est ce que c’est ? Il
s’agit en fait d’une nouvelle façon
d’organiser et de voir des conférences,
sous un format innovant. On peut
assister à ces mini-conférences de
manière classique mais surtout,
on peut les visionner sur le site. Le
principe est donc simple : créer une
bibliothèque de vidéos gratuites dans
lesquelles des experts répondent à
une question, dans un thème donné,
de 3, 6 ou 12 minutes. L’univers a-til connu l’instant zéro ? Qu’est ce
que le bonheur ? Peut-on penser le
temps sans la mort ? C’est ce genre
de questions qui sont traitées dans
les vidéos, disponibles notamment
sur Youtube. Elles sont enregistrées
lors des évènements WikiStage
que tout le monde peut organiser.
En plus des grands évènements
où s’enchaînent plusieurs experts
sur scène, il existe aussi des plus
petits évènements, les WikiStage
Sessions, des sortes de conférences
en petit comité, et il est également
possible d’enregistrer une question
grâce aux WikiStage Studios.
Créé seulement l’année dernière,
ce projet français a des origines
allemandes puisque son créateur
et président, Johannes Bittel, nous
vient d’outre Rhin. L’association est
affiliée à l’ESCP (mais bon, on peut
quand même en parler) qui a accueilli
le premier évènement l’année
dernière au mois de mars. Depuis, les
évènements se multiplient sur tous
les continents. Pour participer, il
suffit d’avoir une idée de conférence
et de contacter WikiStage. Après
WikiStage ESCP Paris, sont ainsi
apparus
WikiStage
Centrale
Paris, WikiStage Dauphine, mais
aussi WikiStage York en Grande
Bretagne ou WikiStage Stanford
aux Etats-Unis. Et, oui, WikiStage
ESSEC arrive. Et il n’attend que
vous. Alors si vous avez une idée
de sujet de conférence à lancer,
ou si vous voulez vous lancer dans
cette aventure, allez sur les pages
facebook WikiStage ou sur le site
internet, www.wikistage.org. Le
but est bien sûr à la fois de donner
libre accès au savoir et d’éveiller la
curiosité du plus grand nombre,
grâce au partage gratuit des vidéos
sur internet. La curiosité, qui est
d’ailleurs présente dans le slogan de
l’association, « celebrate curiosity ».
Et comme l’a dit Albert Einstein,
organisés par des organisateurs
indépendants sur les cinq continents.
Durant les trois dernières semaines,
nous avons par exemple reçu pas
moins de vingt nouvelles demandes
de personnes voulant organiser leur
propre évènement. Il est difficile
de prédire combien d’évènements
auront lieu cette année étant
donné que le nombre de projets
en préparation est quasiment
exponentiel.
Nous
attendons
toutefois dans la région parisienne
plusieurs évènements déjà prévus à
Centrale Paris, Sorbonne-Nouvelle,
la Maison de l’Europe, Dauphine,
« la chose importante est de ne pas
cesser de s’interroger. La curiosité
a sa propre raison d’exister. »
3 questions à… Johannes Bittel,
fondateur et président de WikiStage
Comment
t’est
venue
l’idée
de
WikiStage ?
Je
pense
qu’on
devrait
fondamentalement changer la
façon dont on apprend aujourd’hui,
que ce soit dans les écoles ou
dans les universités. Nous nous
devons de valoriser les étudiants
et d’éveiller leur curiosité plutôt
que de créer des hiérarchies et des
parcours standardisés. WikiStage
est ainsi notre contribution
dans le but d’entraîner une
révolution
dans
l’éducation.
Combien d’évènements pensestu pouvoir organiser en 2014 ?
Les évènements WikiStage sont
Université de Cergy-Pontoise,
ESCP Europe, ESSEC… Et
d’autres qui arrivent probablement.
Quelles
sont
les
ambitions
de
WikiStage
?
Nous avons pour but de créer
une bibliothèque gratuite et
collaborative de connaissances, un
peu comme Wikipedia, mais avec
des vidéos. Là où Wikipedia publie
des articles, WikiStage publie des
WikiTalks. Nous savons qu’il s’agit
là d’une ambition démesurée et c’est
pour cela que nous avons besoin de
centaines d’organisateurs partout
dans le monde, pour réaliser ce rêve.
C’est en tout cas bien parti grâce
à un format qui nous semble être
le plus approprié à nos ambitions.
4
par Anthony
L’amour 2.0
L’étude de l’impact des sites de rencontres sur notre vie amoureuse n’est
pas un sujet spécialement nouveau.
On peut déplorer la virtualisation des
relations, quand d’autres au contraire
se réjouissent de la rationalisation économique de la rencontre amoureuse.
Meetic a été crée en 2001 et est même
côté en bourse depuis 2005. On trouve
des sites de rencontres pour tous les
goûts et toutes les catégories sociales,
de l’agriculteur aux végétariens en passant par les personnes mariées ou de
même confession religieuse. Les plus
vieux se rappelleront aussi des tentatives de création d’un site de rencontres
pour ESSECs qui n’a visiblement pas
eu le succès escompté. La différence,
c’est qu’avant, les sites de rencontres
étaient, au choix, pour les vieux, ou les
désespérés. Or, en l’espace d’un mois,
j’ai découvert que plusieurs de mes
amies s’étaient inscrites sur Adopte
un mec, amies ni vieilles, ni désespérées (merci pour elles), passant leurs
journées dans des écoles mixtes et fréquentant régulièrement bars et soirées
étudiantes. Alors pourquoi passer par
internet pour rencontrer quelqu’un ?
Simple curiosité ? Désir d’aller voir si
l’herbe est plus verte ailleurs ? Sommesnous devenus à ce point des handicapés de la communication verbale et
physique, qu’il nous faille passer par
l’anonymat d’un pseudo et la protection de nos écrans pour réussir à former
une relation satisfaisante avec autrui ?
Les sites de rencontres nous offrent-ils
quelque chose de plus, de différent ?
//Quelques chiffres//
Je ne suis personnellement pas
une grande accro à la technologie. J’ai
eu un téléphone à clapet jusqu’en 2010,
de mon plein gré (si, si) et je refuse
d’acheter un iPhone. Je ne trouve pas la
communication en ligne ou par texto
plus facile qu’IRL , au contraire même.
Mais si on regarde les chiffres, il est indéniable que notre génération (la génération Y ou millenials, suivant les termes)
est bien de plus en plus accro aux portables et aux réseaux sociaux, les uns allant aujourd’hui avec les autres. D’après
une étude américaine de 2011 , près de
33% des répondants préfèreraient renoncer au sexe pendant une semaine
plutôt que de lâcher leur smartphone
pour la même période, et plus de la
moitié préfèreraient renoncer, au choix
: à l’alcool, au café, au chocolat ou au
sport plutôt que d’être coupés de leur
portable. D’après ce sondage, les utilisateurs d’iPhone seraient d’ailleurs plus
attachés à leurs joujoux que les utilisateurs d’Android ou de Blackberry. Notre génération a plus ou moins
grandi avec les réseaux sociaux, mais
aussi avec les sites de rencontres. De
Myspace à Facebook, Twitter et Instagram, mais aussi de Meetic à Adopte
un mec et Tinder, nous avons vécu les
balbutiements des sites communautaires. Nous n’en avons plus peur. Une
étude de 2013 montre que 59% des utilisateurs adultes d’internet interrogés
pensent que les sites de rencontres sont
un bon moyen de rencontrer des gens.
Ça à l’air évident mais ce pourcentage
n’était que de 44% en 2005. A la même
époque, 29% des sondés pensaient que
les utilisateurs de ces sites étaient « désespérés », contre 21% aujourd’hui.
Au total, près de 38% des répondants
« célibataires et recherchant un partenaire » déclarent utiliser un site de
rencontres ou une application mobile.
Ces rencontres ne restent pas que virtuelles puisque 66% des utilisateurs
déclarent avoir rencontrés « en vrai
» au moins une personne rencontrée
en ligne, et près de 23% disent s’être
5
L’amour 2.0
engagés dans une relation longue avec
quelqu’un qu’ils ont rencontré en ligne.
Le revers de la médaille ? Plus
de la moitié des utilisateurs de sites
de rencontres déclarent avoir déjà eu
l’impression que quelqu’un avait sérieusement menti sur son profil, et
près de 32% des personnes interrogés
pensent que les rencontres en ligne
« empêchent les individus de se poser » : l’offre gigantesque de partenaires potentiels disponibles en ligne
donnerait l’impression que l’on peut
toujours « trouver mieux » ailleurs,
alors pourquoi cesser de chercher si
la personne en face n’est pas parfaite
? Au risque de rencontrer toujours le
même type de personne et d’éliminer
des « gens biens » a cause de leur couleur de cheveux ou de leur profession,
tandis que quelqu’un correspondant
exactement à tous nos critères peut se
révéler être un(e) parfait(e) abruti(e).
compte de la grande popularité du
site Adopte un mec, qui est vu comme
« jeune, et les gens qui y sont inscrits
ne cherchent pas forcément le grand
amour, ce n’est pas Meetic », me dit
Louise* , une amie qui y est inscrite depuis deux ans. Un autre atout du site
est justement qu’il permet aux filles de
contrôler qui peut leur parler, ce qui
est rafraîchissant et permet de filtrer la
majorité des importuns (mais pas tous,
voyez l’encadré pour la rigolade). Les
hommes, qui sont les seuls à payer leur
inscription sur le site, doivent demander aux filles la permission de leur parler. « J’ai toujours du mal à comprendre
comment les hommes peuvent accepter de payer pour le service. D’ailleurs,
la quantité de faux profils, de profils
de « fille » tenus par des hommes, m’a
surprise, même s’ils disparaissent assez
vite. Ce qui est rédhibitoire, ce sont les
profils sans photo ou une orthographe
désastreuse ». Même son de cloche du
côté d’Amandine*, qui a choisi Adopte
« car il est gratuit […], simple, clair et
moderne, leur stratégie marketing est
intéressante et jeune », et pour qui le
tri des profils « se faisait assez vite et
toujours de la même manière : la photo et l’âge en éliminaient la moitié, puis
//adopte un mec//
Cher lecteur, je vais maintenant répondre à une question que tu te
poses peut-être depuis le début de cet
article : non, je n’ai pas fait d’observation participative pour cette mini-enquête sur les sites de rencontres. Je me
suis dit que je rencontrais suffisamment de dragueurs du dimanche dans
le RER et dans la rue sans avoir besoin
d’aller les chercher de mon plein gré en
ligne. Mais je suis allée interroger mes
courageuses amies, bêta-testeuses de la
drague en ligne, pour savoir ce qui leur
plaisait dans les sites de rencontres et
surtout ce qu’elles allaient y chercher.
D’abord, je me suis rendue
leur profil prouvant que 75% des mecs
sur le site (et 75% des filles) parlent très
mal français faisait le reste ». Avis aux
intéressés, n’allez pas sur Adopte sans
votre Bescherelle et votre dictionnaire.
Mais pourquoi un site de rencontres, alors ? Toutes les deux avaient
déjà vécu des histoires longues aussi
bien que des coups d’un soir avant
leur inscription. Qu’apporte le site ?
Louise, 23 ans, est une amie
de longue date. Aujourd’hui en doctorat de sociologie à l’EHESS, elle est
sur Adopte depuis plus de deux ans et
a rencontré « en vrai » environ 20 personnes rencontrées sur le site. Pour remettre les choses dans leur contexte, au
moment où elle s’inscrit, elle sort d’une
série de relations longues (plus d’un an)
s’étant toutes terminées de la même façon (dans les larmes, pour lui, essentiellement). Elle décide alors de rester célibataire quelques temps pour travailler
sur ses propres problèmes. Ayant commencé sa vie sexuelle depuis longtemps,
elle n’envisage pas d’y renoncer lors de
son célibat et c’est explicitement dans
ce but qu’elle s’inscrit sur le site. « Je
suis assez timide. J’aurais pu rencontrer
6
des partenaires dans des fêtes ou dans
des bars, mais le ratio temps consacré/
réussite aurait été plus faible ». Elle
ajoute que « les hommes doivent dire
sur leur profil s’ils recherchent un CDI,
un CDD, ou un one-shot, mais pas les
femmes. Ça a pu poser problème avec
quelques mecs qui ne voulaient pas
comprendre que je ne recherchais pas le
grand amour sur ce site. Ça oblige aussi
à définir ce que l’on attend de la relation très vite, avant même qu’elle n’ait
débuté, c’est assez cynique. Dans la
réalité, c’est une conversation qui peut
arriver finalement plus tard dans la relation, après plusieurs rendez-vous. »
Amandine, 23 ans, en école de
commerce, s’est inscrite au contraire
« sur un coup de tête (et surtout pour
m’amuser). Deux de mes amies s’y
étaient inscrites avec des avis mitigés
et l’idée m’est venue de me faire mon
propre avis sur ce site. J’avais aussi envie de parler à d’autres personnes, des
personnes différentes de celles que je
côtoie tous les jours. Je suis restée inscrite un mois, comme je l’avais prévu.
Mais je ne répondais plus aux mails au
bout d’une semaine. » En effet, elles
sont toutes les deux d’accord sur un
point : le site est très chronophage. «
Consulter les demandes de charme,
les profils, répondre aux mails, prend
beaucoup de temps ». L’offre est certes
plus riche et plus diversifiée que dans
la vie réelle, mais on peut vite crouler
sous les demandes et le jeu de la séduction en ligne est peut-être moins drôle
qu’il n’y paraît. « Le tout premier mail
est particulier, » raconte Amandine. «
Au début, on essaye de créer une «alchimie virtuelle», mais à la septième
conversation je n’avais plus envie de
jouer. Imaginez-vous devoir en un mail,
et toujours le même, vous présenter et
être intéressée par votre interlocuteur.
C’est difficile, pour les premiers on
L’amour 2.0
joue le jeu, pour les suivants à moins
que l’approche ne soit originale, on a
la même impression que celle qu’on
a à notre entretien pour notre énième
école lors des oraux face à la question «présentez-vous» : impression
de redite, de lassitude et de propos
mécaniques ». Pas très glamour. Les
candidats qui veulent réussir, comme
aux oraux, doivent sortir du lot : pour
Louise, « les messages copiés-collés,
les profils mal ou pas remplis et les descriptions bateaux, c’est rédhibitoire.
Un mec avait carrément mis « top 50
» dans ses goûts musicaux, ça fait pas
rêver... » Amandine a « gardé contact
et parlé surtout avec deux mecs, tous
les deux étudiants, intelligents, drôle et
charmants. Pourquoi eux ? Justement
parce que l’approche initiale, le premier mail a été différent ». Il faut accrocher l’attention, en plus du regard.
Toutes les deux s’accordent
également sur autre chose: il faut quitter le virtuel rapidement. La rencontre
a lieu finalement après assez peu de
mails : 7 en moyenne pour Louise, et
Amandine enfonce le clou en soulignant qu’il faut« proposer une rencontre assez rapide, histoire de voir si
un feeling réel peut exister, car je pense
qu’on peut passer à côté de jolies histoires à force de seulement développer
un lien virtuel ». De façon assez intéressante, Louise m’a dit que pour elle, si
des relations d’un soir débutées dans «
le monde réel » ont pu aboutir à des relations amoureuses, ça n’a jamais été le
cas de ses relations rencontrées en ligne.
Adopte est donc avant tout une plateforme mettant en lien l’offre et la demande (le romantisme, c’est très surfait
!) mais ce n’est pas vraiment là que les
relations qui marchent se développent.
La première rencontre est une vraie
épreuve pouvant être plus ou moins
inconfortable suivant l’interlocuteur
en face. « Les premiers moments sont
souvent gênants », raconte Louise. « Il
faut trouver des sujets de conversation,
ce n’est pas comme dans une fête où
l’on peut demander comment l’autre
connaît l’hôte. Là, il y a zéro base commune et la conversation peut être un
peu plate quand on n’a pas les mêmes
centres d’intérêt. Mais finalement la
rencontre mime assez bien un premier
rendez-vous amoureux et je décide
très vite si l’autre me plaît suffisament
pour que j’envisage de le ramener
chez moi ou si l’on ne se revoie pas ».
C’est globalement l’atout
principal du site: la grande liberté qui
est laissée à chacun et la possibilité quasi infinie de faire des rencontres. Cela
a l’avantage de prouver aux inscrit(e)s
leur capacité de séduction et les place
en position de choisir, ce qui est réconfortant quand on est célibataire et que
les médias répètent en boucle que l’on
ne peut être heureux (se) qu’en couple.
Pour Louise en particulier, le site lui
a permis de faire ce que les hommes
peuvent faire depuis toujours sans
crainte de jugement, à savoir chercher
des histoires sans lendemain. Toutes
les deux ont rencontré, ou au moins
échangé, avec des personnes qu’elles
n’auraient pu rencontrer autrement :
milieu social, profession, âge, centres
d’intérêts, le site leur a finalement permis d’élargir leurs horizons. « Je ne
cherchais pas grand chose, donc j’ai
obtenu ce que je souhaitais », résume
Amandine. Adopte est une sorte de supermarché de la drague, avec ses avan-
7
Love knows no language!
tages et ses inconvénients. Il permet de
découvrir des gens aussi divers que ceux
que l’on croise dans la rue tous les jours,
à la différence près que la séduction est
consentie en ligne, quand la drague de
rue est subie par les filles. Evidemment,
Adopte un mec, Meetic et les autres,
proposent une vision rationnelle et
quasi économique de la rencontre
amoureuse qui peut fortement déplaire
et gâche le mystère de la rencontre,
pour certains. Si quelqu’un vient vous
parler, vous lui plaisez. Si quelqu’un arrête de vous parler, il n’est pas intéressé. Pas de friendzone, pas besoin de se
demander des semaines si vous devriez
proposer un rendez-vous : au moins, les
cartes sont sur la table dès le moment
où vous cliquez sur « s’inscrire »...
Par MA
Winter. February. Paris. Season of
love! City of love!
When I first landed in Paris more
than a year ago now, I had some
perceptions about the city which
proved to be quite true in many
ways. But with time and experiences
here, perceptions changed. In my
previous articles, I have been writing
about cultural differences all the
time and this one too is not going to
be any different.
To begin with, there are no second
thoughts that love is in the air of this
beautiful city. There is something
magical about Paris which draws
people from all over the world. And
I bet, people don’t go disappointed
from here, mesmerized by its beauty
and the charm. But people do
complain that French are not good
host to the foreigners. Often, French
also accept the fact that they are
reserved and don’t easily welcome a
stranger, and the notion is perceived
as rude by the foreigners like me.
With time though, I’ve managed to
figure out the cultural barrier just by
making more friends, giving it time,
understanding and heart. After all,
effort has to be mutual and after all
this while I can say I have succeeded
a fair amount.
While talking about love, it is said
that love has no language. People can
fall in love with anyone, anywhere
but I think they forgot to state the
exception. An Indian friend of mine
and I share a joke; “Love does have
a language, it’s called French.” And
you know why (if you are a French
girl or a non-French guy) ;-)!
Few days ago, in a party I cracked a
joke on Indians and the next moment
my (French) friend found me guilty
conscious. He then cracked a joke
on French and we laughed it off. I
wondered what was it that struck
so well irrespective of where I come
from, where I was and with whom.
It was just connection, to put it in
simple words. Love, friendship,
family are all just connections. The
sooner you connect, the better you
flow.
does he or she think of you. For
once, let us get out of our comfort
zones and make this multicultural
environment one common place for
all. Let us join hands and accept each
other as who we are. It is time we
crossed this cultural barrier just to
savor the long lost taste of oneness,
to reconnect the lost connection, to
enjoy the missing friendships and to
heal the broken hearts.
Open your arms wide ‘coz you never
know when you might fall in love
and with whom or what for love is
in the air. Ah!! City of love! Paris,
beautiful Paris!
With love and smile,
$hreyans Jain
I agree that its Valentine’s season,
but this time do something
different. Express your love, but
not only to that special someone
but to every individual who makes
your life special and worth living
on this planet. Your friends, family,
neighbors,
colleagues,
peers,
classmates and everyone else, who
you think adds value to your life in
anyway, go say it to him or her. Show
gratitude. Express love. Spread smile.
Don’t bother about which country
or culture he or she is from, what
language he or she speaks, or what
8
Test St-Valentin
Assos
//Quel vice caches-tu derrière les apparences de ta vie amoureuse?//
Tes films romantiques préférés :
Fille
♠ The Notebook, PS: I love you
♥ Sex friends, The ugly truth
Mec
♣ Very bad trip, Don Jon
• 40 ans toujours puceau, Love actually
Quel cadeau offres-tu pour la saint valentin ?
Fille
♠ Un bracelet-gourmette avec nos
deux prénoms
♥ Un strip-tease avec des dessous coquins
Mec
• Un bracelet-gourmette avec nos
deux prénoms
♣ Des dessous coquins
Quel cadeau aimerais-tu recevoir pour
la saint-valentin ?
Fille
♥ Un bracelet-gourmette avec nos
deux prénoms
♠ Des dessous coquins
Mec
• Un bracelet-gourmette avec nos
deux prénoms
♣ Un strip-tease avec des dessous
coquins
Après la chope :
Fille
♠ Je roucoule dans les bras de mon
chéri
♥ Je passe à autre chose
Mec
• Je roucoule dans les bras de ma
chérie
♣ Je passe à autre chose
♠ Je sympathise pour créer de vrais
liens d’amitié
♥ J’ai l’année pour tous les choper
Mec
• Je suis maqué mais je sympathise et
me fais de nombreuses potes
♣ J’ai l’année pour toutes les choper
Tu préfères choper :
Fille
♠ Au milieu de la piste de danse
♥ Dans un coin sombre
Mec
♣ Au milieu de la piste de danse
• Dans un coin sombre
Ta dernière chope :
Fille
♠ C’était romantique et tendre
♥ C’était chaud et fougueux
Mec
♣ C’était chaud-bouillant
• C’était bien mené comme d’habitude
Tes contes préférés :
Fille
♠ Rebelle, Mulan
♥ Blanche-Neige, La belle au bois
dormant
Mec
• Le Roi Lion, Tarzan
♣ Le Livre de la jungle, Merlin l’enchanteur
Ton mariage, tu le veux :
Fille
♥ Avec l’homme parfait mais il
n’existe pas
♠ Avec un prêtre à l’office
Mec
• Au bord d’une plage
♣ A Las Vegas
Tes aventures, tu les narres :
Fille
♠ Avec précaution et un air entendu
♥ Durant des heures : il y a tellement
de choses à dire !
Mec
• Avec précaution et à peu de personnes
♣ En améliorant ou « romantisant
» un peu les détails
RDV page 18 pour
les résultats!
par Jade
//raid essec//
// devenir puissant//
Longtemps, je me suis couché de
bonne heure. Je m’étais dit, juste
avant que ne sonne le minuit lugubre,
et du fond du bar quimpérois où s’enchaînaient déjà les raouts de bonne
fortune, que la nouvelle année serait
pour moi l’occasion de renouer avec
l’expérience du coucher vespéral.
Echec. Le grand Eric Needham me
l’avait pourtant bien enseigné durant
son cours de business performance
psychology : l’important est que l’objectif soit précis, quantifiable, avec
un résultat à la clef (plus d’autres paramètres que je citerais volontiers si
mon manuel ne s’était entre-temps
enfui avec les quelques bribes de mémoire qu’il me restait de ces séances
délicieuses).
Pour beaucoup ces bonnes résolutions se limitent à trois mots, mâchés,
remâchés, expectorés mi-février, non
consommés mais remis en bouche à
l’approche de chaque réveillon, à ce
point pétris que leur sens se confond
au leitmotiv des hymnes de la fin d’année: faire du sport. Car ainsi qu’en témoignent les nombreux partages du
site 9gag mettant à l’honneur cette irrésistible défaite annuelle, si très rares
sont les braves qui osent commencer,
quasi-nulle est parmi ces derniers la
proportion de ceux qui s’y tiennent
plus d’un mois. Evidemment : faire
du sport, oui, mais quoi ? Comment
? A quelle fréquence ? Surtout, pour
quel objectif ?
Certains se font fort de perdre cinq
kilos, d’autres d’en gagner dix, parfois on en trouve dans les salles de
sport qui tentent le grand écart, se
Les PI/les vieux de ton asso :
Fille
9
rompent les adducteurs et décident
d’arrêter pour quelques jours – et
donc pour l’année ; la plupart cependant agissent sans but, ils soulèvent
bêtement leurs poids, errent dans les
gymnases comme des âmes en peine,
puis décident d’arrêter lorsqu’à l’horizon point la première flemme.
Mais il y a le Raid Essec. Roulements
de tambour. Le 22 mars, dans le Parc
naturel régional du Vexin Français,
départ et arrivée à l’ESSEC. Deux
parcours : l’un pour les bleus, le «
RAIDvigorant », 35 kilomètres, un
autre pour les durs, le « RAIDoutable », 67 kilomètres.
Quatre épreuves : trail, VTT, course
d’orientation et kayak. L’opportunité
est de taille : fini le batifolage niais en
salle de muscu, effacés, les objectifs de
perte de poids à la con. Désormais le
maître-mot est performance : désormais résonnent en votre tête les échos
pugnaces de la tribune, couvrant de
leur délire tapageur les gémissements
de vos muscles endoloris ; et le terme
est proche, vous voyez, par delà les
cyprès et les ruminements des adversaires alentours, l’auguste silhouette
du Dôme qui se profile à la lumière
évanescente du soleil couchant.
Le mois et demi qui sépare cette présente lecture du Raid Essec ne sera
pas facile. Il sera dur. L’entraînement
auquel vous vous soumettrez vous
dégorgera de votre bile autant que de
votre apathie, et pour peu que votre
harassement atteigne un seuil décemment insoutenable, vous rejetterez
en un cri les chastes émois qui vous
tiennent encore en deçà de la voie du
Guerrier.
En plus à la fin il y a un buffet.
10
Le Raid Essec 2014 est ouvert à tous
: étudiants, entreprises, clubs, néophytes, champions, moldus, Saiyens,
Daleks, Targaryens ; à noter également qu’afin de poursuivre l’ouverture handisportive amorcée l’année
dernière, le Raid sera ouvert aux handisportifs pour le parcours RAIDvigorant.
Parmi les murmures de l’aquilon et
le bruissement chuinté des conifères
sonnent les Trompettes de la renommée. Vous vous rendez sur le site
raidessec.com. Vous vous inscrivez.
Vous vous chaussez, vous ceignez
d’un harnais léger et sortez au pas de
course. La victoire est à vous.
par Richard
//schoolcare//
//Scoolandco//
//même combat?//
A l’ESSEC, il y a des associations.
Beaucoup d’associations. Si bien
qu’il n’est pas toujours facile de s’y
retrouver, surtout quand plusieurs associations font quasiment les mêmes
activités et qui plus est, portent des
noms similaires… C’est le cas de
SchoolCare et ScoolAndCo, deux
associations dites humanitaires, qui
sont dans le domaine de l’aide scolaire. Voici donc de quoi t’y retrouver
si toi aussi tu veux donner un sens à ta
vie à l’ESSEC.
SchoolCare, tout d’abord, n’est rien
d’autre que le prolongement de l’association Zup de Co, plus connue,
dirigée par un ancien ESSEC. Sa mis-
Prez d’ESSEClive
Assos
sion est d’aider gratuitement le plus
possible de collégiens issus de familles
défavorisées à surmonter leurs difficultés scolaires et à terme d’obtenir
le brevet des collèges. Elle te propose
donc d’être tuteur d’un même élève
collégien, pendant une année, ou un
peu moins si tu commençais maintenant. L’aide apportée est donc à la
fois scolaire mais permet aussi un réel
échange avec l’élève, sur des sujets
beaucoup plus vastes qui vont jusqu’à
son orientation. A l’ESSEC, les tuteurs se rendent au collège du Moulin
à Vent à Cergy, à 10 minutes de l’ESSEC en voiture, et ne consacrent pas
plus de 2 heures à l’association par
semaine.
Et ScoolAndCo alors ? Cette association est née d’un partenariat avec le
foyer d’hébergement des Villageoises,
situé à côté de la résidence des Linandes. Il s’agit d’un centre accueillant, pour des durées variables, des
familles en attente de relogement qui
traversent parfois des phases difficiles.
Les étudiants de l’ESSEC de l’association organisent le lundi, mardi,
jeudi et vendredi, de 17h à 18h, l’aide
aux devoirs afin que tous les élèves
puissent travailler dans de bonnes
conditions. Du primaire au collège,
ces élèves n’attendent que ton aide
! L’association organise également
chaque année des sorties avec les enfants, à Disney ou plus simplement au
spectacle de Musical.
Inutile de préciser que ces deux associations ont besoin du plus de
monde possible, en sachant que plus
il y a d’étudiants volontaires, plus il
y a d’élèves pouvant bénéficier d’une
aide scolaire. Alors si toi aussi tu veux
t’engager, aller aider les enfants une
heure par soir, quand tu veux, ou créer
une relation avec un collégien motivé,
n’hésite plus et contacte l’association
concernée, par facebook ou par mail,
[email protected] pour ScoolAndCo, et sc.essec.infos@gmail.
com pour SchoolCare !
par Anthony
//CHEER UP!//
//défi plaquettes//
//qui est qui?//
Ski Club. Essec Japon. Clito. Des
noms sans ambiguïté et sans appel.
Les uns partent au ski, les autres promeuvent le Japon, et les autres autres…
on ne sait pas exactement ce qu’ils
font, mais on sait que c’est mal.
Cheer Up. Défi Plaquettes. Des noms
riches de références linguistiques et
scientifiques (cf. glossaire). On ne sait
plus du tout ce qu’ils font, mais on
sait que c’est bien (mais sans voyage
en Amérique latine à la clé, quelle
bande de pigeons).
Au petit jeu du « devine qui fait quoi
GLOSSAIRE
Cheer Up ! = Du courage !
Plaquettes (ou « thrombocytes »)
= éléments dépourvus de noyau,
fabriqués au niveau de la moelle
osseuse et contenus dans le sang.
11
sans aller te renseigner sur facebook
avant », les membres de Cartouche
& Hameçon ont été pris au piège
comme des débutants. C’est donc
avec consternation qu’en octobre
dernier, nous avons assisté à une campagne de recrutement de fort mauvais
goût ; l’image d’une mer toute pleine
de sang et de baleines échouées [N.B.
: c’est ta mer], et ce slogan : « Cheer
Up n’a pas le monopole du sang ».
Un petit rappel, donc, pour tous ceux
qui, comme Cartouche et Hameçon,
souffrent de lacunes quant au centre
névralgique de la vie associative coolos déglingue de l’Essec. Les bénévoles de Cheer Up donnent de leur
temps pour rendre visite à des jeunes
atteints du cancer et les aider à réaliser
des projets qui leur tiennent à cœur,
tandis que ceux de Défi Plaquettes
donnent de leur sang et de celui des
autres pour sauver des vies.
En ce qui concerne l’analyse macroéconomique par Cartouche et Hameçon de la situation monopolistique de
Défi Plaquettes (oui, Défi Plaquettes)
: puisque la concurrence, c’est le Bien,
on encourage vivement les recalés du
recrutement de Défi Plaquettes à fonder le Défi Thrombocytes (cf. glossaire).
Tout ça pour dire que non, Cheer
Up n’est pas une asso de pompom
girls. Que non, Défi Plaquettes n’est
pas une asso de culturisme. Que non,
Cheer Up n’est pas Défi Plaquettes,
Défi Plaquettes n’est pas Cheer Up
et inversement proportionnel. Et que
oui, ils ne demandent qu’à vous renseigner sur leurs missions et leurs événements, alors n’hésitez plus...
par Marion
//marie samba//
Elle arrive, timide, sympathique et ouverte : la présidente d’ESSEClive nous
parle sans détour, et défend ardemment
les améliorations et transformations du
nouveau portail des étudiants de l’ESSEC. Explications.
Peux-tu nous présenter l’association en
quelques mots ?
ESSEClive c’est principalement
l’association qui gère le site des étudiants de l’ESSEC. Aurélien Bouriot
a créé ESSEClive en 2001 dans le but
de fédérer la communication web
des étudiants de l’ESSEC. Au cours
de cette dizaine d’années, le site s’est
diversifié en proposant les photos de
soirée des étudiants, un magazine
en ligne et surtout une vitrine pour
chaque association de l’école.
Quelles sont les différences, quels sont
les avantages du nouveau site ESSEC
Live ?
Il est évidemment plus rapide, plus
beau, permet davantage de fonctionnalités, développées et à venir !
As-tu un exemple de nouvelle fonctionnalité ?
Une nouvelle newsletter, que nous
développons, et qui mettra les étudiants au courant chaque semaine
de l’actualité des associations étudiantes. Cela évitera le poutrage des
boîtes mails !
De quels partenariats disposez-vous
pour développer ce site ?
Un ancien ESSEClive, ainsi qu’une
entreprise extérieure nous aident
pour le développement de cette version. De plus, nous avons développé
au fil des années de nombreux partenariats avec des entreprises pour
obtenir de bons plans (avec Apple,
HP, Dell, GMAT, Société Générale),
le but étant d’en tirer des avantages
pour les étudiants. Nous avons également reçu des soutiens financiers
dans le passé pour développer cette
nouvelle version, et nous recherchons toujours plus de partenariats
pour continuer dans cette voie !
L’administration de l’ESSEC vous
surveille-t-elle ?
Oui et non, nous avons un Conseil
de Surveillance qui se réunit régulièrement ou lors d’importantes décisions à prendre. Dans l’ensemble,
non, nous sommes autonomes, sauf
12
lorsqu’il y a des problèmes, comme
la soirée Putes du Foy’s… après tout,
nous sommes la vitrine de l’ESSEC
pour l’extérieur ! Les associations
gèrent elles-mêmes leur espace sur
le site, librement, et l’administration
n’intervient qu’en de rares occasions
pour modérer leurs publications.
Une date de sortie pour le site ?
Dans la semaine du 27 janvier ! Tenez-vous prêts, et rafraîchissez vos
navigateurs !
Quelles sont les difficultés que vous avez
rencontré lors de l’élaboration du site ?
On s’est vite rendus compte que
si l’ancien site était vétuste, il était
quand même bien pratique ! De
nombreuses fonctionnalités, mises
Prez d’ESSEClive
en place il y a longtemps, étaient difficiles à refaire : par exemple, nous
avons failli faire l’impasse sur les
petites annonces, trop complexes à
mettre en place. De plus, ESSEClive,
depuis l’échec d’ESSEC Community et même un peu avant, souffre
d’une image dégradée : abandonné
alors qu’il était bien lancé, ce projet – et son échec – ont terni notre
image, et ont découragé un certain
nombre de membres de l’association. Il a fallu rebondir ! Il faut croire
au renouveau d’ESSEClive : il dé-
! Nous sommes au total entre vingt
et trente dans l’association, et les
personnes les plus légitimes, les plus
dynamiques sont élues au suffrage
universel.
Qu’apporte l’association à ses membres
? A l’ESSEC et aux étudiants en général ?
D’abord, les membres apprennent
autant de choses dans l’association
qu’en cours. On apprend les responsabilités, le management, à gérer un
mails des différentes associations!
Quel est ton rôle en tant que présidente ?
En plus des tâches classiques des présidents d’associations (gérer, recruter, communiquer), je participe au
Conseil de la Vie Etudiante. Je vois
donc directement le point de vue
de l’administration de l’ESSEC, et
je comprends mieux le fonctionnement de l’école. J’y siège avec deux
représentants des présidents, ainsi
que les présidents du Foy’s, du BDS,
SDM (Stage De Merde)
Le stage terrain… Peu d’attentes, beaucoup de découvertes. Des joies, des peines, trois semaines de vie de merde pour certains, trois
semaines de vie de rêves pour d’autres. Le Pouce vous présente le meilleur du pire !
Aujourd’hui, chez LIDL, je fais face à une clientèle particulièrement hétérogène. Si hétérogène qu’un des clients
s’adresse à moi en me tapotant l’épaule, en me montrant ensuite un produit sans rien dire ni répondre au “bonjour” que je lui adresse. Je devine qu’il cherche le prix, je le lui dis, il ne comprend pas, je le dis en anglais, il comprend encore moins. Bref, je me résigne à lui donner les prix avec mes doigts… SDM.
« Il faut croire au renouveau d’ESSEClive : il dépend de
chaque élève. Le site subit sa réputation, et c’est dommage, car
il est fait par des étudiants pour des étudiants ! »
Aujourd’hui, chez M****** R****, comme tous les jours, je trie des colis jusqu’à n’en plus sentir mon cerveau penser. Pour me défouler, comme la plupart de mes collègues, j’ai donc décidé de les trier en shootant dedans, plus
rigolo. Pour tous ces colis marqués “Fragile” (et notamment pour la télé grand écran), SDM.
pend de chaque élève. Le site subit
sa réputation, et c’est dommage, car
il est fait par des étudiants, pour des
étudiants !
Aujourd’hui, comme tous les jours, je retrouve Florine, un SDF roumain connu ici pour chercher à séduire tout
ce qui porte jupon (et plus si affinités). Florine, d’humeur badine, avise une blessure sur mon bras qui tarde à
cicatriser. Son visage s’illumine soudain et il se penche sur mon ???????????????????????? pour me souffler “J’ai la
solution à ton problème”. Après un bond de côté, je l’engage à parler. Il rugit alors dans mon oreille “LE SEXE”.
Nouveau bond de côté. SDM.
Après le site, l’association ! Comment se
passe l’élection du bureau ?
Les membres votent en avril :
nous avons besoin d’un président,
vice-président, trésorier, vice-trésorier (qui s’occupe également des
partenariats), secrétaire, et de responsables magazine, photos et event
budget, c’est une véritable formation
pratique ! Il y a également une très
bonne ambiance, pendant le WEEL,
les bouffes, et nous sommes tous
contents de bosser ensemble. Nous
apportons à l’ESSEC une meilleure
visibilité, une communication efficace, notamment pour les associations, et nous sommes un relai entre
les étudiants, l’administration et les
différents évènements. Par exemple,
c’est souvent nous qui devons ajouter ou retirer des gens des boucles
13
des 4 BDE, et nous avons la chance
d’être en contact avec la direction. Le
seul problème, c’est qu’en tant que
BBA, mon expérience au poste de
présidente n’est pas reconnue par le
cursus : je ne valide donc pas de mois
d’expérience professionnelle comme
ça peut être le cas pour quelques présidents d’association avec pas mal de
responabilité…
Mais malgré les moments de rush un
peu difficiles (les campagnes BDE,
les recrutements), je suis fière et heureuse de notre travail. J’en profite
pour remercier les membres du bureau et de l’association en général,
toujours prêts à se démener pour
améliorer le site. Je remercie aussi les
présidents d’assoces avec qui je suis
souvent en contact et je vous pousse
à profiter de ce que vous offrira le
nouveau site. Nous voulons améliorer le seul vrai portail des étudiants
de l’ESSEC !
Propos recueillis par Estelle Bossong et
Wladimir Garcin-Berson
Aujourd’hui, en Epide, un garçon vient me voir, se tortille un peu, et me lance enfin “Madame, je sais pas trop
comment vous le dire, mais y’a B., il… enfin il se touche sous la douche, quoi !”. Ni une ni deux, je vais donc voir
B. et du haut de toute ma diplomatie, je lui dis : “Monsieur B., il est interdit de se toucher les parties intimes dans
les parties communes” ! SDM
Propos recueillis par Céline
14
Chronique narcissique II
mâle sens de l’orientation aidant,
je m’écrie: «A droite !» tout en
n’ayant pas la moindre idée de
l’endroit où nous nous trouvions.
Mal m’en a pris.
Suite à la demande de la rédaction
de réaliser, je cite « quelque chose de
romantique en vue de la Saint Valentin ». Ni une ni deux, je trouve
un être du doux sexe pour une promenade inoubliable. Il en ressort ce
« Récit de la promenade avec M.,
jeune fille de l’Essec, le long des
berges de l’Oise ».
Le temps était mauvais, le ciel
était bas et la pluie fine et glacée.
Pourtant, ne sachant jamais rien
refuser à quiconque - surtout une
jeune fille -, je l’avoue-me voilà
parti à travers Cergy-port pour
me rendre aux fameux Etangs.
« On peut aller jusqu’à la perspective ?» me demande ma charmante accompagnatrice une fois
arrivés en vue des berges, manifestement déçue par le spectacle
qu’on lui avait vanté sans doute
lors ce cours à propos de Cergy1973 où l’on nous fait croire
au génie des constructeurs de
Tours et de Barres. Mais M. n’en
démord pas. Il y a certainement
quelque chose de beau à voir;
non pas que la nature ait quelque
chose de particulièrement belle
en elle-même, mais il doit bien y
avoir une explication rationnelle
au flux nourris de badauds se rendant au plus grand espace vert de
Cergy city.
Nous voilà donc repartis sous une
pluie devenue plus drue et avec
le vent du sud, de Paris, elle devient acide. Tiens, un corbeau.
C’est beau non ? Pourquoi leur en
veut-on autant, ils ont plutôt l’air
sympathique. Je glisse: « Je crois
que c’est une corneille ». « Ha!
Tu vivais à la campagne ? » me
demande-t-elle. « Euh, non... ».
Chronique narcissique II
Incompréhension.
Au loin, au milieu du lac, on aperçoit les formes d’une pyramide
émerger. J’assure à ma compagne
qu’il s’agit là de vestiges autochtones. L’air sérieux, elle s’indigne
qu’elles ne soient pas mises en valeur...
Sur ces entrefaites, nous voilà arrivés au sommet des marches, à
l’endroit que l’on nomme la perspective. J’avais bien veillé à ce que
nous fassions une pause à chacun
des 5 paliers histoire d’admirer
le panorama -et que je puisse reprendre mon souffle, que voulez-vous, je ne suis pas sportif. Les
dix dernières marchés montées,
une fois arrivé au sommet et alors
que M. m’y attend depuis près de
5 minutes- je ne sais pas si je l’ai
mentionné ou pas mais le sport
n’est pas mon fort- d‘un souffle
et du peu de salive qu’il me reste,
histoire d’avoir l’air sensible, je
m’exclame: « C’est beau, hein ? »
Elle, impavide : « Bof, on redescend ? » A quatre pattes sur les
15
marches, souriant de toutes mes
dents dans un rictus simiesque,
j’articule: « Qu’est-ce qu’on attend ? »
Nous voilà repartis, tout guillerets et…mais où est-ce que tu
vas? « On va tout de même pas
prendre le même chemin ! » Ben,
non, tout de même pas... Surtout
que je connais un chemin!
Ne jamais dire que l’on connaît
un chemin lorsque l’on n’est
même pas sûr que ledit chemin
soit potentiellement localisable
par GPS.
En empruntant ce fameux chemin, nous nous retrouvons ni une
ni deux aux portes de Cergy village hameau gaulois accroché au
sein de la métropole cergyssoise. «
C’est mignon ici... Il y a des gens
qui y vivent ? » s’enquiert-elle. Je
répliquai que certainement que
non; le plan de 1973 avait formellement interdit tout habitat
pavillonnaire... Notre babillage
n’est pas tantôt achevé, que la
route se sépare en deux bras. Mon
Le chemin se rétrécit tandis que
nous cheminons, elle, d’humeur
égale et insouciante ; moi, me
demandant si nous serions rentrés avant le soir. Cela fait 10 minutes qu’on marche. Elle me dit
qu’elle a fait de la randonnée. Je
suis rassuré. Elle ajoute: «J’étais
un peu leur poids mort; à l’arrivée
on s’étonnait que je sois encore
là...» Je suis moins rassuré. Devant nous le chemin débouchait
sur une grande bâtisse où une
pancarte tient la garde frappé du
sobre, classique mais néanmoins
très efficace: « Propriété privée,
chien méchant, défense d’entrer»
« Tu es sûr que c’est par là ? »,
m’interroge-t-elle un fond d’appréhension dans la voix... J’aperçois un peu plus loin un écriteau
estampillé «berges de l’Oise». Je
reprends confiant: « Mais non,
c’est par là ! »
Amateurs d’Indiana Jones et
autres Lara Croft, vous pensez
que l’aventure se trouve dans
d’antiques pyramides ou dans des
ruines rongés par la végétation,
détrompez-vous, elle se cache au
bout de la ligne A du RER ! Car
ces berges d’Oise ne sont qu’un
passage gadouilleux, où une seule
personne à les plus grandes difficultés à se faufiler: à ma droite,
le cours paresseux mais glacé de
l’Oise en crue, à ma gauche une
sinistre barricade de plus de deux
mètres... Nous avançons ainsi sur
le sentier étroit pendant près de
10 minutes, la charmante personne derrière moi de plus en plus
amusée par la tournure peu orthodoxe des évènements.
Soudain, plus de petit sentier.
Un trou d’un mètre se présente
devant moi, léché par les eaux
du fleuve. Je me retourne et l’air
grave, je présente la situation: « Il
va falloir sauter. Je te rattraperai
de l’autre côté ». Je prends mon
élan sans attendre de réponse.
Une foulée, deux foulées, puis...
Catastrophe ! Je glisse. Je me
rattrape de justesse au grillage se
trouvant sur la palissade. Honteux, je capitule: « Il va falloir
rebrousser chemin ». M. avait un
sourire qui n’avait rien de condes-
incompréhensibles. Ça et là, des
canettes de bière. Tout à coup, le
gémissement d’un violon déchire
le silence ambiant. Sans comprendre ce qui nous arrive, sans
nous être concertés nous détalons
comme des lapins ! Nous profitons de ce que le chemin se soit
élargi pour accélérer ! Derrière
nous, des chiens aboient...nous
reprenons de plus belle ! Courir !
Courir encore !
Hors d’haleine, nous nous arrêtons enfin. Nous sommes au port
de Cergy. Nous sommes rentrés.
M. essoufflée lâche: « Heureusement que tu connaissais le chemin
! » Au bout de la route, nous nous
arrêtons enfin au pied d’un de ces
Amateurs d’Indiana Jones et autres Lara
Croft, vous pensez que l’aventure se trouve
dans d’antiques pyramides ou dans des ruines
rongés par la végétation, détrompez-vous, elle
se cache au bout de la ligne A du RER !
cendant mais qui se voulait signifier le grotesque de ma proposition. Elle s’est avancée d’un air
assuré, et tout en s’accrochant au
grillage, elle me dit: « Et si on
passait par là ? » Et nous voilà de
l’autre côté. Bon, peut être que le
trou ne faisait pas tout à fait un
mètre, mais il était totalement
impossible de l’enjamber.
Bref. Je reviens au récit. En nous
avançant sur la route de fortune,
on s’aperçoit qu’il n’y a plus à
notre gauche de barrière. A la
place, des caravanes. Le sol est
jonché de jouets défigurés. Des
pancartes sont peintes de signes
16
immeubles du port qui prennent
des airs de lieu de villégiature.
Tout en sirotant un café nous
nous jurons...de ne plus nous
mettre au vert.
par Elias
Résultats du test
Rubrique jeux vidéos
//C’était (pas) mieux avant//
C’est avec une immense nostalgie et, je
dois bien l’avouer, une petite larme à l’œil
que j’ai croisé Sacha, Ondine et Pikachu
dans les couloirs. Armés de leur GameBoy
Color, ils tentaient vaillamment de tous les
attraper. Si j’accorde tout d’abord un level
up pour toute leur team de crapahuteurs,
je voudrais surtout revenir sur cette merveilleuse époque, où il n’y avait encore que
150 bestiaux à capturer.
Qu’on se le dise, Pokémon, c’était
mieux avant. Quand les dessinateurs
des pokémons allaient chercher un peu
plus loin que des animaux vaguement
repeints. Oh, wait…
Petite remise en question ; laissez-moi
vous révéler la puissance de l’effet nostalgie. Parce qu’en vérité, Pokémon, ça
n’a jamais été moins que le jeu qui nous
a tous pris pour des cons. Mais nous
avions 10 ans, nous étions des enfants,
nos souvenirs sont emplis de combats
épiques, du fameux Mewtwo niveau
100 et de victoires durement acquises…
Allez, commençons par le scénario… le
scénario… mince, pourquoi je ne m’en
souviens pas ? Vous l’avez deviné, il n’y
en avait pas. Vous étiez directement catapultés dans votre chambre, et aviez
pour consigne de tous les capturer.
Eventuellement, vous compreniez qu’il
fallait aussi avoir des badges pour devenir maitre du monde pokémon, et vous
trainiez vos fesses d’arènes en arènes,
en faisant le plus de détours possible.
Oui, souvenez-vous de cette frustration
intense lorsque, enfin disposé à passer ce monstrueux obstacle qu’était le
buisson, vous vous retrouviez face à un
Ronflex lourdement endormi sur votre
route.
Sur la route d’ailleurs, vous rencontriez
plein de dresseurs, qui, non contents de
ralentir votre progression, vous agressaient à vue à coup de phrases d’accroches douteuses « Dis donc beau ténébreux, tu veux qu’on se boxe ? ». On
croisait parfois, ça et là, des philosophes
« Yahaaa, j’adore les shorts ! », ou des
mecs carrément clairvoyants « Oui, je
sais, on a l’air bêtes à rester planter là
». Cela dit, ça finissait toujours par un
combat, c’est-à-dire de l’expérience et
de l’argent, donc c’était plutôt cool.
Fun Facts : Pikachu ne
signifie pas souris jaune
comme la plupart des Poké-sceptiques l’affirment,
mais vient de la fusion de
deux mots japonais ; pikapika (éclat ou scintillement) et chuchu (couinement attribué à la souris).
En parlant de choses dépourvues
de tout sens logique, vous rappelez-vous de Lavanville ? Mais si, la
ville violette (non, lavande), celle où
on mettait trois plombes à arriver
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(saleté de grotte) pour finalement
n’y trouver aucune arène ! Celle avec
le cimetière des pauvres pokémons
tués par la Team Rocket ! Oui, oui,
j’ai dit tués. Comment ? Mystère. Il
faut croire qu’il existe un cheat pour
aller au-delà du KO, et que l’infirmière Joëlle n’est pas si bonne que ça
(*hum, pardon*).
Il y aurait bien d’autres incohérences
à relever, et encore milles questions à
poser : si notre héro a 12 ans au moment de l’aventure, quel âge doit-on
donner aux Scouts ? sans parler des
Gamins et des Fillettes (4, 5 ans ? ça
expliquerait le short). Pourquoi un
dresseur s’évertue-t-il à utiliser trempette avec ses six magicarpes ? Pourquoi le Major Bob a-t-il décrété qu’il
cacherait ses interrupteurs de sécurité dans des poubelles ? Comment
tous ces gens gagnent-ils leur vie ?
Les adultes ont-ils une conscience ?
Quel est le QI moyen des membres
de la Team Rocket ? Professeur
Chen, trafiquant ou pédophile ? …
Bon, je l’admets, j’ai quand même
passé des heures et des heures à beaucoup m’amuser en braconnant ces
créatures innocentes. Les faire combattre pour racketter plus faible que
moi avait quelque chose d’extrêmement plaisant. D’ailleurs, si jamais je
retombe un jour sur ma GameBoy, il
y a de fortes chances que je me laisse
pervertir. Sauf que cette fois, je l’aurais, mon Mewtwo niveau 100.
par Chloé
♥ La fausse chagasse
Tu es la grand-mère qui se décrit comme une amazone. Tu
assommes tes amies en leur racontant pendant des heures tes
mésaventures avec les hommes en
croyant poser pour une femme
indépendante alors que tu passes
pour une schizophrène. Sous tes
couverts d’aventurière qui sait
ce qu’elle veut et « who likes it
rough », tu n’aspires qu’à beaucoup de romance et tombe sous
le charme du premier nounours
venu ; du moment qu’il fait semblant d’être macho. Bref tu es
la partenaire idéale du puceau.
♠ La fausse sainte-nitouche
Au contraire de la fausse-chagasse, tu te décris comme une
grande romantique sérieuse qui
n’aspire qu’à un « mec gentil »
mais une bonne partie de jambes
en l’air suffirait à te combler. Tu
rêves que ton mec cesse un peu de
te faire parvenir des mots doux
d’une parole hésitante et prenne
les choses en main – c’est-àdire toi. Attention, tu es donc la
cible idéale du macho polygame !
mentalité patriarcale d’un autre
âge. Tes proies de choix sont les
fausses saintes-nitouches, à qui tu
donnes ce qu’elles veulent avant
de les laisser retomber dans l’ignorance, mais bon, elles ne peuvent
s’en prendre qu’à elles-mêmes.
♣ Le puceau
Pour te donner une contenance
tu te comportes en macho pervers, mais tu l’es plutôt par anticipation que par expérience.
Comme tu es sous le joug d’une «
ticking clock », tu tentes de plus
en plus ta chance auprès de n’importe qui, dès qu’une opportunité se présente. Heureusement,
certaines chanceuses verront
par-delà cette façade désabusée
parfois un peu maladroite ou
• Le macho polygame
Sous couvert de mec maqué sérieux, super romantique donc
partenaire idéal, mais il faut bien
le dire un peu ennuyeux, tu te
la pètes et la moitié des gens te
trouvent chiant. L’autre moitié
est composée de files dupées par
ton attitude de coq. Heureusement, tes exactions qui vont parfois jusqu’à tromper ta copine mais ça ne veut rien dire, c’est des
histoires d’un soir – révèlent ta
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agressive, et profiteront avec joie
de ton cœur de grand nounours.
par Jade
Horoscope Amour
par Cyrielle (et Karaokings)
Bélier : Malgré l’hiver, février vous
apporte des armes de séduction indéniables. Vous parviendrez ainsi à vous
montrer sous votre meilleur jour, ce qui
promet de belles rencontres. Vous mettrez ainsi toutes les chances de votre
côté. Quand on n’a que l’amour, on s’y
accroche. Santé : des maux passants.
Citation du moment : Arrêter d’aimer,
c’est encore pire que d’arrêter de boire.
Taureau : Vous pensez avoir tendance à
reculer devant l’amour, mais c’est en fait
l’amour qui recule devant vous. Vous
avez beau essayer de vous accrocher,
tout faire pour qu’il ou elle vous aime
encore, on vous rejette. Un petit conseil
: aimez un animal, il ne pourra pas vous
faire de peine. Ou du moins, il ne pourra pas vous le dire. Santé : soignez vos
dents. Citation du moment : On peut
sécher ses larmes, mais son cœur, jamais.
Gémeaux : Tous les matins c’est la
même chose, vous avez encore rêvé
d’elle/ de lui. Grâce à Neptune, vous vivez en couple dans un climat serein. Pour
les célibataires, cette personne, rencontrée récemment, pourrait bien devenir
plus qu’une simple chope, et vous faire
changer. Santé : le rotavirus. Citation
du moment : Souvent, la haine n’est que
de l’amour qui n’ose pas dire son nom.
Cancer : Vous voudriez aimer jusqu’à
l’impossible. Mais il vous est impossible d’aimer. Solitaire, vous êtes radin
et ne pensez à personne ce mois-ci. Il serait temps de vous rendre compte que
des personnes sont là pour vous. En attendant, la Saint-Valentin sera un jour
comme un autre, vous serez seul. Santé
: tendinite au poignet. Citation du moment : Il aimait la mort, elle aimait la vie,
il vivait pour elle, elle est morte pour lui.
Lion : Vous aimez tous ceux qui vous
entourent, même s’ils ne vous le rendent
pas toujours. Votre voisin, votre professeur, votre plan cul. Vous les aimez
toutes et tous, comme un fou, comme
un soldat. C’est beau cet amour ; vous,
vous l’êtes un peu moins. Santé : hygiène buccal à revoir. Citation du moment : Aimer, c’est n’avoir plus droit
au soleil de tout le monde. On a le sien.
votre tête : je l’aime à mourir, je l’aime
à mourir. Oui, eh bien vous êtes à deux
doigts de la mort ! Vous êtes dans l’excès en ce moment, et Saturne n’y est pas
pour rien. Santé : lever un peu le pied,
sortez de l’Essec, bref allez voir du pays
car dormir dans le local d’asso n’est
pas le plus sain ! Citation du moment
: Pour aimer assez, il faut aimer trop !
Vierge : Aimer, c’est monter si haut.
Mais il ne suffit pas de gravir les 8 étages
de l’immeuble au dessus du Cergy
Tokyo pour rencontrer sa moitié. Célibataires, il vous faudra faire de nombreuses Foy’s et teufette pour finir ses
jours avec un autre diplômé ESSEC.
Pour les autres, votre relation devrait
bientôt s’achever. Santé : Des vertiges.
Citation du moment : Qu’importe
le temps, qu’emporte le vent, mieux
vaut ton absence que ton indifférence.
Capricorne : La brume cergysoise vous
va à ravir : vous broyez du noir, et ca se
sent. Depuis qu’il/elle est parti(e), vous
regrettez de ne pas lui avoir dit « i will
always love you », dans toutes les langues que vous maitrisez (ou pas). Santé
: Pensez à dormir, au lieu de trainer tous
les soirs autour du foy’s, à le/la guetter
du coin de l’œil ! Citation du moment :
Plaisir d’amour ne dure qu’un moment,
chagrin d’amour dure toute la vie.
Balance : Oh février, oh désespoir ! Uranus est passé par là et a probablement
bousculé votre quotidien. En couple,
engagé, désengagé ? C’est compliqué.
Vous ne cessez de prier qu’il/elle vous
aime encore. A trop rêver, vous risquer
de rater des opportunités : laissez donc
votre ordinateur à la maison, rejoignez
vos camarades à la foy’s et enjaillez-vous
sur du gros son ! Citation du moment : Tout amour est une servitude.
Scorpion : La Saint-Valentin ne
vous fait pas peur : vous êtes prêts à
affronter les hordes de célibataires
aigris et jaloux de votre bonheur.
Vous vous dites sans cesse que si il/
elle n’existait pas, pourquoi existeriez
vous ! Santé : vous avez la pêche et ça
fait plaisir ! Citation du moment :
Amour, amour, quand tu nous tiens,
on peut bien dire : Adieu prudence.
Sagittaire : Ca tourne en boucle dans
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Verseau : Votre nouvelle target : Valérie. Votre résolution de février : être accessible. Tellement accessible que votre
objectif est clair : vous aimeriez trop
qu’elle vous aime. Mais grâce à Uranus, un coup de coeur est désormais
possible. N’attendez pas trop avant de
passer à l’acte : les soirées s’enchainent,
ne laissez passer aucune occasion !
Citation du moment : Juste un battement de cil, J’deviens statue de sel, Moi
qui ne suis pas docile, Je le serais avec elle.
Poisson : Vous êtes épris, et ça se sent.
Vous ne pensez qu’à elle/lui, vous ne
respirez que pour elle/lui. Vous êtes un
hymne à l’amour ambulant. Attention
à ne pas attiser la haine de vos colocs/
voisins de cours avec votre sourire
béat, et surtout à ce que votre cher et
tendre ne se détourne pas, car à trop
rêvasser, vous risquez de chuter ! Citation du moment : L’amour donne
le vertige, mais son vertige, si intolérable qu’il soit, est un délice infini.