Promenons-nous dans les bois… - Écho du Pas-de
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Promenons-nous dans les bois… - Écho du Pas-de
www.echo62.com 128 Octobre 2012 - no ISSN 1254-5171 p. 3 Quand el’ solel i luit, tout l’monte i’a caud p. 27-28 Conteurs p. 12 & 26 Photo Christian Defrance en campagne p. 22 © Dmyt ro Tito v - Foto lia Voeckler a toujours la cote à Isbergues Promenons-nous dans les bois… NOTRE DOSSIER - pages 16 - 17 Photo Christian Defrance Portes ouvertes des ateliers d’artistes 2 x p r e s s Plus d’une sortie toutes les 5 minutes Les sapeurs-pompiers du Pas-de-Calais (1 089 professionnels et 2 920 volontaires) ont effectué 108 003 interventions en 2011, soit plus d’une intervention toutes les 5 mn. Les 88 472 « secours à personne » représentent plus des trois-quarts des interventions (82 %), celles pour incendies s’élèvent à 8,2 %, les accidents de la circulation 4,7 %. Ces chiffres ont été rappelés lors du 75e congrés départemental qui s’est tenu à Berck le 8 septembre dernier. Le budget du SDIS (Service départemenental d’incendie et de secours) en 2012 est de 139,4 millions d’euros. La participation financière au fonctionnement (108,8 millions d’euros) du SDIS a pour origine principale : le conseil général (55,12 % du budget), les communes et les intercommunalités (34,27 %). Le n° 129 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 5 au 9 novembre. Les Échos du Pas-de-Calais BP 40139 – 5, place Jean-Jaurès 62190 Lillers Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de la publication : Roland Huguet Directeur éditorial : Jean-Yves Vincent [email protected] / 03 21 54 35 49 Directeur de la rédaction : Philippe Vincent-Chaissac [email protected] / 03 21 54 35 63 Rédacteur en chef : Christian Defrance [email protected] / 03 21 54 36 38 Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek [email protected] / 03 21 54 35 03 Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon [email protected] / 03 21 54 35 36 Rédactrice graphiste : Magali Crombez [email protected]/ 03 21 54 35 42 Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille [email protected] / 03 21 54 35 44 Secrétaire de rédaction (rubrique agenda) : Claude Henneton [email protected] / 03 21 54 36 15 Journalistes pigistes : Bernard Queste & A. 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L'objectif est de réaliser un écoquartier intégrant de grandes ambitions environnementales et architecturales. Le site accueillera par ailleurs un pôle d'échanges multimodal de dimension métropolitaine et régionale dont la constitution sera progressive. L'ambitieux programme immobilier s'étend sur 140 000 mètres carrés. Il représente à la fois du logement, du tertiaire et des activités de commerces et de loisirs. Le site emblématique de Sainte-Henriette bénéficie d'un positionnement géographique exceptionnel. À moins de 30 kilomètres au sud de la métropole lilloise, il est situé à proximité de nombreuses infrastructures routières et ferroviaires. Forum de la dépendance à Sallaumines Le vieillissement et le handicap sont au cœur des préoccupations et des actions de la municipalité de Sallaumines. Avec « Familles en harmonie », elle a offert aux familles d'enfants et d'adultes porteurs de handicap un peu de répit en mettant en place des moments de prise en charge. Avec « Une visite, un sourire » en partenariat avec Unis Cités, elle a favorisé les rencontres, les échanges entre les générations. Le forum de l’autonomie est une opération de plus grande envergure, organisée avec Andephi - Association nationale de défense des personnes handicapées en institution. Tourné « pour et avec tous ceux qui vivent le handicap ou le vieillissement au quotidien », ce forum se déroulera les 18, 19 et 20 octobre au centre Anatole-France. L’objectif est double : faire connaître des institutions, organismes, associations - parfois méconnues - œuvrant dans les domaines du handicap et du vieillissement, faire découvrir les « talents » (sportifs, littéraires, etc.) de personnes handicapées ou âgées. Conférence (la souffrance morale le 18 à 14 h), tables rondes (sur le handicap, les maladies cognitives), démonstrations (Handi’chiens, gymnastique adaptée aux seniors, mise en situation de non-voyance), rencontres sportives, randonnées et courses à pied adaptées sont au programme de ces trois journées qui réuniront plus d’une quarantaine de partenaires et d’intervenants. L’entrée est libre. Ajoutons que le mercredi 24 octobre, toujours à Sallaumines et en prolongement du forum de l’autonomie, une conférence abordera de 15 h à 17 h à la Maison de la Citoyenneté le thème de la protection des personnes âgées et ou handicapées. Sucré. Le planté d’bâton M’sieur Dusse! Inoubliable réplique du film « Les Bronzés font du ski ». Michel Blanc pourrait aujourd’hui améliorer sa technique en pratiquant la marche nordique. Discipline - scandinave de naissance - en plein essor: on parle de 8 millions d’adeptes en Europe! La France suit le mouvement, le Pas-de-Calais aussi: le parc d’Olhain a son parcours. Sorte de ski de fond… sans la neige et sans les skis, la marche nordique rallie tous les suffrages en matière de bien-être physique et mental. Elle serait de 40 à 50 % plus efficace que la marche sans bâtons pour « brûler les graisses ». 85 % des muscles du corps sont entraînés. Quand les « Bronzés » feront de la marche nordique, M’sieur Dusse troquera le vin chaud contre l’aquavit (eaude-vie scandinave). Chr. D. Salé. Les Ch’tis à Ibiza, aujourd’hui à Mykonos, bientôt Las Vegas… W9, la chaîne du groupe M6, s’amuse avec les gens du Nord. Ce qu’ils sont divertissants les Ch’tis ! On dit que les voyages forment la jeunesse… ce n’est pas toujours vrai. Mais qui sont ces adultes qui, non seulement ne montrent pas l’exemple, mais qui poussent ces huit filles et garçons à pleurer devant un demi-million de spectateurs, à participer à des concours de tee-shirts mouillés, à tromper, à trahir ses amis ? Comment peut-on les encourager à « profiter » alors qu’ils sont dans une Grèce en ruines ? La chaîne bipe les mots grossiers, mais les mots ne sont rien en regard de l’impudeur avec laquelle on traite notre jeunesse. M.-P. G. 360° La vocation de la Fête de la Science, née en 1991 sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est de sensibiliser le grand public au monde de la recherche et à ses réalisations. Dans le Nord - Pas-de-Calais, le Forum départemental des sciences à Villeneuve-d’Ascq assure la coordination des événements de la 21e édition qui se déroulera du 10 au 14 octobre. Plus de 170 actions seront proposées, accessibles à tous gratuitement, le thème retenu étant « Les énergies pour tous ». Dans le Pas-deCalais, comme elle a coutume de le faire depuis une quinzaine d’années, la communauté d’agglomération de Lens-Liévin ouvrira son « village des sciences » dans les locaux de la faculté Jean-Perrin à Lens les 12, 13 et 14 octobre. Opération d’envergure dans le Pays de Saint-Omer où l’office de tourisme, la Coupole et leurs partenaires proposent dans une dizaine de communes, un programme diversifié (conférences, expositions, ateliers, visites d’entreprises) qui illustrera l’année internationale de l’énergie durable pour tous. À Boulogne-sur-Mer, le Campus de la mer s’installera le mercredi 10 octobre à Nausicaa. À Sains-en-Gohelle, le collège Jean-Rostand met sur pied les jeudi 11 et vendredi 12 octobre une manifestation interactive « Énergie, source vitale d’hier à demain », animée par des collégiens pour les collégiens, les écoliers, les parents d’élèves… qui apprécieront le lancement d’une fusée à eau, la construction Photo X La Fête de la Science autour des « énergies pour tous » uelle que soit l’activité salariée, scolaire, associative, politique… Tout le monde a repris les armes. Après les élections, après les vacances, nous avons tous rendez-vous maintenant avec la réalité quotidienne un tant soit peu en décalage avec le rêve et les promesses. Si certains ne voulaient ou ne voyaient que l’or (celui de la médaille olympique à Londres bien sûr), beaucoup d’autres aujourd’hui se contenteraient bien d’argent. Fruit de leur travail. Car la crise ne s’est pas évaporée sous l’effet des chaleurs de la fin de l’été. Elle est là et bien là. Crise financière, de confiance peut-être aussi. Toujours estil qu’il faut s’attendre à quelques douches froides… Licenciements et coupes budgétaires sont attendus. Les déclarations ici et là, nous y préparent. Il va donc falloir faire des efforts, ce à quoi certains ne sont peut-être plus habitués, d’où une certaine peur bien palpable. L’important est que ces efforts soient partagés, qu’une réelle forme de solidarité puisse s’installer entre tous. Que les petits salaires ne soient pas encore plus pénalisés par les charges et les augmentations qui se succèdent. Surtout si elles relèvent des charges obligatoires, comme se chauffer ou mettre du carburant dans la voiture pour aller travailler. À chacun peut-être de faire l’état des lieux qui le concerne et de regarder autour de lui dans quelles conditions et avec quels moyens ses voisins (famille, amis, collègues, etc.) peuvent vivre. Gagner plus qu’un autre ne doit pas faire culpabiliser si volume de travail, ancienneté et responsabilités assumées sont là. En revanche, il y a peut-être à faire preuve d’un peu de retenue dans certaines revendications au moment où beaucoup sont sous le seuil de pauvreté. Aujourd’hui, vivre bien au quotidien est déjà un bonheur ; assurer sa retraite devient un luxe. À chacun d’en prendre conscience au risque de rompre un équilibre qui serait fatal à tous. Philippe Vincent-Chaissac Quand el’ solel i luit, tout l’monte i’a caud « Quand le soleil brille, tout le monde a chaud » : version rurale et paysanne de l’optimiste « Quand le bâtiment va, tout va ». e x p r e s s La campagne betteravière La pile au citron d’une éolienne, la fabrication d’une pile au citron chère à Alessandro Volta ! À Wimereux, la centaine de chercheurs, ingénieurs, techniciens du laboratoire d’océanologie et de géosciences feront connaître leurs travaux au grand public le samedi 13 octobre… et susciter peut-être des vocations. L’an dernier, la Fête de la Science avait séduit 39 000 visiteurs dans la région. Programme disponible sur www.fetedelascience.fr La Coupole Q 3 L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 et les rafles de 1942 Dans le cadre de la commémoration nationale des rafles et de la déportation des Juifs de France en 1942, La Coupole a conçu une nouvelle exposition : « 1942, le temps des rafles dans le Nord – Pasde-Calais et en Belgique ». Trente panneaux, une iconographie abondante, des documents inédits, plusieurs dizaines de portraits de personnes raflées et disparues à Auschwitz : ce travail d’histoire et de mémoire se veut « un hommage à ces hommes, ces femmes et ces enfants victimes de la barbarie nazie ». Le 11 septembre 1942, à 4 heures du matin, des centaines de Juifs étrangers de la région Nord – Pas-de-Calais, principalement dans les villes de Lens, Lille, Valenciennes, Douai et Denain sont arrêtés par les Felgendarmes, aidés de la police française. Ces événements dramatiques se déroulent quelques semaines après la rafle du Vel d’Hiv (16 et 17 juillet 1942). En fin d’après-midi, un train emmène plus de 500 Juifs à destination de la Kazerne Dossin de Malines. Le 15 septembre 1942, le « Transport X » part à destination d’Auschwitz, emportant 1 048 personnes (535 du Nord – Pas-de-Calais, 513 de Belgique). Le 17 septembre, les 2/3 sont immédiatement gazés à leur arrivée, les autres sont sélectionnés pour le travail. En 1945, on dénombre 18 survivants : 2 femmes, 16 hommes. Exposition présentée au public jusqu’au 15 septembre 2013. Les neuf sucreries de Tereos France ont démarré au cours de la deuxième quinzaine de septembre, le 25 à Boiry, Attin et Lillers pour une campagne de 91 à 94 jours. D’après les premiers prélèvements, un rendement de 12,8 tonnes de sucre par hectare (inférieur à la moyenne des cinq dernières années) est prévu. Cette année, les sucreries ont investi en faveur des économies d’énergie. Tereos France souhaite approvisionner sans relâche ses usines quelle que soit la météo « en veillant au respect de l’état des routes et chemins ». Eaux usées et roseaux Collecter et traiter toutes les eaux usées avant leur rejet au milieu naturel permet de maintenir la qualité des milieux aquatiques et de protéger des pollutions les ressources en eau. Deux nouvelles stations d’épuration ont été inaugurées dans le Pas-de-Calais sous le signe de la performance écologique. Le procédé « en filtre planté de roseaux » a été adopté à Dohem où la station existante a été agrandie, et à Journy où une station d’1,26 million d’euros permet le traitement de la pollution engendrée par les habitants des communes d’Alquines, de Boulevinghem, de HautLoquin, de Journy et de Quercamps (en partie), à hauteur de 2185 équivalents-habitants. La Clarence, il y a 100 ans Le 3 septembre 1912 à 14h30, une explosion de grisou à la fosse 1-1bis était à l’origine de la catastrophe de La Clarence qui fit au total 79 morts et 23 blessés. La commune de Camblain-Châtelain a commémoré le centenaire de cette catastrophe en inaugurant une « Allée du 3-Septembre-1912 » et une stèle au cimetière rendant hommage aux 21 victimes camblinoises. 4 L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Photos Les chaumiers de la Côte d’Opale Sur les toits, le chaumier ne chôme pas Les toits de chaume n’ont pas de secrets pour Valéry Broutin. Depuis plus de 25 ans, il est à leur chevet. Hesdin-l’Abbé Boulogne • LS ne sont plus guère nombreux à exercer cette profession dans la région mais quand ils interviennent on les remarque forcément, juchés au faîte des maisons avec leurs bottes de roseaux, leur jeu d’aiguilles, leur battoir, leur chevalet, leur crémaillère, leur couteau… Eux, ce sont les chaumiers, ces artisans d’art évoluant sur des toitures que l’on trouve essentiellement sur la Côte d’Opale et dans les Flandres maritimes. Valéry Broutin est l’un de ces spécialistes recherchés. Depuis vingt-cinq ans il prend de la hauteur pour développer son activité. Certes, aujourd’hui le chaume est peu utilisé en construction neuve. Les tiges de roseau, de paille de blé ou de seigle nécessitent cependant entretien et rénovation. Une mission dont il se charge avec un savoir-faire acquis sur le tas au fil des ans. I Valéry Broutin est devenu chaumier un peu par hasard. Après son service militaire, grâce à un ami, il a fait ses premières armes de chaumier en Normandie avant de revenir dans le Boulonnais, sur Hesdin-l’Abbé, sa commune natale et d’intégrer une entreprise locale spécialisée dans ce type de toitures. Ce qui lui a permis d’aller travailler un peu partout en France et même, pour l’anecdote, sur les chaumières du village du film Astérix. Roseau de Camargue Et puis, il y a un peu plus de trois ans, après un licenciement, il a décidé de poursuivre sa carrière en se mettant à son compte. Fort de sa longue expérience, « Il faut dix ans pour former un bon chaumier », il est aujourd’hui l’un des rares à perpétuer la tradition du toit de chaume dans la région (principalement sur la Côte d’Opale et son arrièrepays), et beaucoup plus loin puisque certains chantiers l’amènent à se déplacer en Normandie où se concentre la majeure partie des chaumières, autour de Paris, en Belgique, dans le sud de la France quelquefois… « Même si les constructions neuves sont assez rares, le travail ne manque pas car une toiture en chaume demande un entretien tous les dix à quinze ans afin de préserver ses qualités d’isolant thermique et phonique » explique Valéry Broutin qui en vante aussi la résistance aux tempêtes et bien sûr l’esthétique. À la paille de blé ou de seigle autrefois utilisée dans nos campagnes, le chaumier d’Hesdin-l’Abbé préfère nettement le roseau de Camargue pour effectuer ses travaux. Il le pose en bottes épaisses de 30 cm, longues de 1,20 m à 1,80 m, avec des outils spécifiques, fabriqués sur mesure: le chevalet (ou chaise) qui permet de se tenir à genoux sur le toit, le battoir (autrefois en bois aujourd’hui en résine) qui sert à repousser les tiges de roseau vers le faîtage, la crémaillère, les aiguilles, le couteau, le fer rond… « C’est un métier très physique pour lequel il ne faut pas être pris de ver- tige » assure Valéry Broutin. « Il n’y a pas beaucoup de préparation en atelier, tout se fait sur le chantier. Il faut monter les bottes de roseaux à l’épaule, le matériel, et ensuite travailler sur le toit ». Un savoir-faire au sommet Fier de son métier, Valéry Broutin ne manque jamais une occasion d’expliquer les dessous de sa profession, sa passion pour le matériau noble qu’il travaille quotidiennement (lui-même réside sous un toit de chaume). Ainsi pouvait-on le rencontrer lors de la fête du parc naturel des Caps et Marais d’Opale début septembre à Samer dans le village du patrimoine où il a été très sollicité. Prochainement, c’est au Salon des métiers d’art de Lens qu’on le retrouvera, les 12, 13 et 14 octobre, auprès de nombreux autres professionnels. Bernard Queste Valéry Broutin, « Les chaumiers de la Côte d’Opale », Route Nationale à Hesdin-l’Abbé Tél. 03 21 87 60 08 www.toitdechaume.fr Les 12, 13, 14 octobre à Lens Les métiers d’art tiennent salon Avec douze mille visiteurs l’an dernier, le Salon des métiers d’art de Lens est devenu un rendezvous incontournable. C’est encore plus vrai cette année à quelques semaines de l’ouverture du Louvre-Lens, symbole s’il en est un de l’importance de ces artisans d’art, créateurs, restaurateurs et en quelque sorte gardiens du patrimoine. Pendant trois jours, près de cent trente d’entre eux vont afficher leurs savoir-faire au grand public. Un moment privilégié qui leur permettra de dialoguer avec les visiteurs, d’exposer leurs créations originales, de rappeler aussi que les métiers d’art, bien qu’issus du passé pour la plupart, sont empreints de modernité. Parmi un peu plus de deux cents métiers d’art reconnus par le ministère de la Culture, beau- coup seront représentés à Lens où les organisateurs auront une attention particulière pour les scolaires au cours de la journée du vendredi. Taille de pierre, création de bijoux, reliure, marqueterie, restauration de tableaux, céramique, ébénisterie, lustrerie, photographie, tapisserie, vitrail, peinture, sculpture, cannage… l’éventail des métiers représentés est vraiment très large lors de cette 6e édition d’un salon qui année après année gagne en notoriété avec également au programme un défilé de mode sur le thème de la « Dentelle d’hier et d’aujourd’hui » Salon des métiers d’art, les 12, 13 et 14 octobre (10h à 20h), stade Léo-Lagrange de Lens, halle Bertinchamps. Entrée gratuite. L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Un bunker Photos Christian Defrance de 5 900 mètres cubes de béton Une « ambiance » et un décor dignes de la science-fiction. EPUIS presque soixante-dix ans, Roquetoire vit avec son blockhaus. Ce cube de béton, unique en son genre, érigé entre novembre 1943 et mai 1944, était destiné à l’orientation, au radioguidage des monstrueux V-2 qui devaient être lancés de la Coupole située à huit kilomètres. Roquetoire Saint-Omer • D Fort heureusement, ce bunker n’a jamais servi, les bombardements alliés empêchant les Allemands d’accomplir leur sinistre dessein à Helfaut. À Roquetoire, les occupants eurent le temps de récupérer un peu de matériel, les Français s’empressant de saisir le reste à la Libération et de l’expédier à Vernon où venait de se créer le LRBA, Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques. Motus et bouche cousue. Impossible de savoir ce qu’il y avait exactement dans ce blockhaus de 35 mètres de long, 22 de large et 7 de haut. 5 900 mètres cubes de béton ! Et impossible de savoir comment ça marchait. L’endroit était hypersécurisé : porte coulissante blindée de 38 tonnes, murs extérieurs de trois mètres d’épaisseur. Sans oublier le toit végétalisé avec ses trente à quarante centimètres de terre… « Des gens ont essayé d’y élever des lapins ! » sourit Stéphane Milamon, propriétaire du blockhaus depuis 2007, son père Bernard l’ayant racheté en 1989 à la famille Bertin. Passionnés par Stéphane Milamon a repéré les emplacements des téléphones… l’histoire de la seconde guerre mondiale, Milamon père et fils ont entrepris de « sauver ce qui était sauvable. Le bunker était devenu une véritable déchèterie ». On avait auparavant tenté d’y élever des escargots. Avec l’aide de spécialistes des blockhaus, Stéphane essaie de faire parler les murs ; il a retrouvé les emplacements des armoires électriques, des téléphones, des antennes; il a repéré tous les conduits souterrains de ventilation, etc. Dans la salle naguère occupée par la « troupe », il a remis un poêle et un ventilateur. Il songe à repeindre les plafonds, à remettre du lambris sur les murs ! Mais sa préoccupation majeure est bien de sécuriser le site en « bouchant les trous ». Sécuriser afin d’ouvrir occasionnellement le bunker au public : « la valeur mémorielle des stigmates de la deuxième guerre mondiale comme le ‘Umspannwerk C’ (nom de code du blockhaus roquestorien) mérite d’être reconnue ». Pour boucher les trous, Stéphane Milamon est à la recherche (en don ou à petit prix) de 110 mètres de bastaings, de 110 mètres carrés de plancher, de matériel militaire aussi… Et Roquetoire vivra encore au moins soixante-dix ans avec son blockhaus. Chr. D. Contact : 09 62 13 32 88 5 Casobus, Bougeco : l’Audomarois a la bougeotte Dans un avenir très proche, les habitants de l’agglomération audomaroise seront tentés de laisser plus souvent la voiture au garage et de se déplacer… non pas en escute ou en bacove (sauf dans le marais !) mais en bus. En renouvelant son offre de transports collectifs, la Caso - Communauté d’agglomération de SaintOmer (19 communes et 66 000 habitants) - opère une mue durable dans le domaine de la mobilité sur son territoire. Le 1er septembre dernier, Casobus dont le service est assuré par les sociétés de transports Bereyne et Schoonaert « a fait sa révolution ». Le réseau, né en 2005, est passé de 4 à 6 lignes organisées autour de deux pôles de correspondance, la gare de Saint-Omer (future gare routière en 2013/2014) et le futur complexe aquatique (en 2014). Casobus a boosté les fréquences et les dessertes, amélioré le confort (14 véhicules neufs dont 3 pour le transport à la demande), soigné la communication… Une révolution qui devrait permettre de passer en quelques années de 80 000 à 300 000 personnes transportées. Toujours dans le registre de la mobilité, le Pays de Saint-Omer (comprenant la Caso et les communautés de communes du Pays d’Aire, du Pays de Lumbres, de la Morinie, soit 120 000 habitants au total) a lancé un site internet innovant, unique dans la région. Bougeco.com est une « centrale de mobilité » collectant toute l’information en matière de déplacement. En quelques clics, les usagers (internautes) découvrent des offres de déplacement « alternatives » à la voiture. Intermodalité et déplacements doux sont les moteurs de cette initiative soutenue par l’Europe, le conseil régional, le conseil général du Nord, l’Agence d’urbanisme et de développement de la région de Saint-Omer, et le conseil général du Pas-de-Calais. Dans le Pas-de-Calais, la mobilité est un cheval de bataille et le conseil général a dessiné un schéma dont l’ambition est de donner « un transport partout et pour tous ». Dans le volant de mesures, deux ont été mises en place dès cet été et fort bien accueillies par la population : le car à 1 euro, tarif unique quel que soit le trajet, et le car gratuit pour les jeunes jusqu’à 19 ans (en dehors des périodes scolaires). Les premiers résultats montrent une évolution très nette de la fréquentation sur les deux mois de juillet et août avec 99 604 trajets comptabilisés sur le réseau contre 63 938 sur la même période en 2011 soit une hausse de 55,78 %. Cette hausse a été progressive passant de 50,45 % en juillet à 60,67 % en août, peut-être grâce au bouche-à-oreille mais aussi grâce certainement à une météo plus clémente. Les résultats sont variables suivant les lignes, la plus forte hausse en pourcentage ayant été observée sur la ligne BapaumeCambrai avec +465 % (de 81 trajets pour deux mois en 2011, la fréquentation a atteint 458 trajets cette année). Les jeunes qui ont bénéficié de la gratuité ont effectué 34 151 trajets soit 34,3 % du total. 6 L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Kate Delbarre Une vie de passion au service de l’escrime RÉSENTATIONS à peine faites… Kate Delbarre interroge : est-ce que vous avez rencontré Gérard Lefranc ? Voilà qui donne le ton de l’entretien. À 87 ans, madame Delbarre s’étonne encore qu’on puisse venir de si loin pour la rencontrer. Elle. Pour parler d’elle. Et pas forcément de son mari, souvent présenté comme le plus grand escrimeur français du XXe siècle : Christian d’Oriola, aujourd’hui décédé, qui avait un frère d’armes, toujours bien vivant, Gérard Lefranc, de la compagnie Lefranc, entreprise bien connue sur la place de Calais. P Photos collection K. D. L’escrime a rythmé toute la vie de l’élégante Kate Delbarre qui a formé un couple mythique avec Christian d’Oriola, l’escrimeur français du XXe siècle (avec l’Arrageois Lucien Gaudin) quatre fois champion olympique, huit fois champion du monde, en individuel et par équipe… Entre autres titres. Calais Calais • C’est que Mme d’OriolaDelbarre, au contraire de son époux, est originaire de Calais où elle est née le 8 juin 1925. Et qu’elle aussi est une ancienne championne, au fleuret, membre de l’équipe de France, 5e des Jeux olympiques de Melbourne… en 1956. Aujourd’hui âgée de 87 ans, elle peut être considérée comme une mémoire de l’Olympisme puisqu’elle a participé d’une manière ou d’une autre à tous les Jeux olympiques depuis Melbourne, sauf ceux d’Athènes en 2004, parce que son mari était souffrant. Tous, y compris ceux de Londres qu’elle a encore suivis avec passion, invitée et accréditée en sa qualité de membre d’honneur de la Fédération internationale d’escrime à qui elle a rendu de fiers services pendant vingt-cinq ans. Née dans une famille de dentelliers « Mon grand-père, explique Kate Delbarre, avait une usine de dentelle rue de la Tannerie et nous habitions au 97 boulevard Jacquard. Il avait cinq enfants, dont deux fils, Charles, et André, mon père ». Le crack des années vingt et la seconde guerre mondiale avec ses bombardements, ont envoyé tout ça au rang de simple souvenir. Mais la jeune Kate a bien connu cette période troublée durant laquelle elle allait à Lille, Ausweis en main, pour y poursuivre des études de droit. C’est là qu’elle a touché un fleuret pour la première fois mais c’est à Mulhouse où elle s’est installée à l’occasion d’un premier mariage avec un Alsacien, qu’elle a vraiment appris l’escrime. « J’avais 22 ans, j’ai beaucoup travaillé et j’avais affiché mon but: dans cinq ans je serai en équipe de France ». Pari gagné en 1952. La mutation des armes électriques Pour progresser, Kate Delbarre s’est entraînée en Suisse, à Bâle, sous la houlette de maître Nigon. « Je faisais de nombreux déplacements à mes frais » dit-elle. Mais cela fut payant puisqu’elle a remporté deux titres de championne de France en individuelle (en 1955 et 1956) et cinq par équipe. « On ne rigolait pas tous les jours », poursuit Kate Delbarre, qui se rappelle avoir beaucoup travaillé physiquement, à l’institut des sports à Vincennes… « Si j’ai réussi, c’est grâce à Me Gérard qui m’a permis d’avoir une condition physique supérieure aux autres ». Et ce fut important à une époque où l’escrime a vécu l’une des mutations les plus marquantes de son histoire: l’arrivée des armes électriques, beaucoup plus lourdes. Et de citer son mari pour qui il s’agissait de « faire de la dentelle avec une aiguille à tricoter ». LEFRANC Gérard, né le 7 mai 1935 à Calais. Épéiste hors pair, Gérard Lefranc est un géant de 1,98 m féru des compétitions par équipe. Il a inscrit plusieurs fois son nom au palmarès des championnats du monde – par équipe - avec une médaille d'or en 1962, une médaille d'argent en 1961 et deux médailles de bronze en 1958 et 1959. En 1960, il fait donc logiquement partie de l'équipe de France d'épée aux Jeux de Rome, au même titre que le talentueux Christian d'Oriola. Gérard Lefranc aura pour principaux faits d'armes une victoire de prestige en 1961, face au champion olympique en titre Giuseppe Delphin, en finale du tournoi international de New York et sa consécration nationale, la même année, en individuel. Trois Olympiques nîmois - Kate Delbarre n’est pas la seule à être née dans le Pas-de-Calais, à avoir fait les Jeux olympiques et à vivre à Nîmes. Il y en a deux autres qui ont fait les Jeux de Barcelone en 1992 : - Claire Lecat, née à Boulogne-sur-Mer, 5e en judo, 3e des championnats du monde en 1989 à Belgrade, 3e aussi des championnats d’Europe en 1989 à Helsinki et en 1990 à Francfort ; - Philippe Debureau, né à Hinges (près de Béthune) le 25 avril 1960, arrière droit des Barjots, médaillés de bronze en handball, qui compte 177 sélections en équipe de France pour 574 buts marqués. L’épopée de Melbourne Pour Kate Delbarre, les Jeux de Melbourne furent une véritable épopée : partie trois semaines avant l’ouverture des compétitions, deux jours et demi de voyage pour arriver en Australie et un entraîneur, le seul pour toutes les armes, qui a fait un infarctus. « Nous avons dû le laisser à Sydney. Ce qui fait que nous n’avions pas d’entraîneur, on tirait entre nous et c’est Christian d’Oriola qui donnait la leçon aux filles ». Au village, les choses étaient organisées de façon très rigide ; les pavillons des filles étaient gardés par des militaires et les garçons n’avaient pas le droit de rentrer. Sur le plan sportif, Kate Delbarre ne put faire mieux qu’une 5e place… Une très grosse déception : « j’ai très mal accepté cette défaite que j’ai eu du mal à digérer ». Peut-être victime des armes électriques dont c’était les débuts et qui n’étaient pas aussi fiables qu’aujourd’hui, elle ne cherche pas d’excuses… « C’était vrai pour tout le monde ». Six podiums mondiaux Kate Delbarre a mis définitivement un terme à sa carrière de sportive de haut niveau en 1961, après avoir remporté quelques-uns des tournois les plus prestigieux au monde (Gand, Moscou, Leningrad, Côme, Karlovy Vary) et connu les joies des podiums des championnats du monde par équipe (4 médailles d’argent et deux de bronze)… Mais elle restait au contact de l’escrime qui est le fil conducteur de toute sa vie. Remariée avec Christian d’Oriola avec qui elle a formé un couple resté mythique dans le monde de l’escrime, Kate Delbarre a aussi été la capitaine de l’équipe de France féminine de fleuret pendant quinze ans. Son premier capi- tanat, en 1971, à l’occasion des championnats du monde à Ankara, fut une réussite (médaille de bronze). Par la suite, il y a eu, entre autres, la médaille d’argent aux Jeux de Montréal en 1976, et la médaille d’or à Moscou, en 1980. En 1984, elle décide d’arrêter : « j’avais fait mon temps ». Mais, nouvelles expériences, elle intégrait la commission des règlements de la fédération internationale dont elle a fait partie pendant plus de vingt ans ainsi que le directoire technique qui organise les grandes compétitions internationales : championnats du monde et jeux olympiques. Aujourd’hui, Kate Delbarre reste en contact permanent avec ses nombreux amis du monde entier, dont Gérard Lefranc et son épouse, à Calais, ville à laquelle elle se dit attachée. « J’ai eu une vie de passion, j’ai aimé ça follement ». Et c’est toujours le cas. À Londres, elle a encore assisté à toutes les compétitions d’escrime, est allée au judo et au handball voir les Français. Lorsque nous l’avons contactée, elle venait tout juste de rentrer : « J’ai encore voulu y aller cette fois-ci, parce que Rio, à 91 ans, ça fait loin… ». Philippe Vincent-Chaissac Kate Delbarre, Gérard Lefranc, Claire Lecat et Philippe Debureau font partie des quelque 120 sportifs du Pas-de-Calais qui ont participé aux Jeux olympiques depuis 1896 et qui font l’objet d’un Dictionnaire olympique du Pas-de-Calais édité par l’association Les Échos du Pas-de-Calais, à paraître fin novembre. Bonningues Calais • ne leur manquait que la parole ! Les neuf communes de la communauté de communes du Sud-Ouest du Calaisis l’ont retrouvée en 2009 et depuis c’est un festival. I 7 Festival de la Parole L Gérard Grignon, conseiller municipal à Peuplingues, est celui qui a porté la bonne parole dans ce territoire de 7 500 habitants aux portes de Calais et du tunnel sous la Manche. « Nous avions créé une fête intervillages, des rallyes pour que les habitants prennent conscience de leur appartenance à une intercommunalité, expliquent Gérard Grignon et Marc Boutroy, vice-président chargé de l’animation et de la culture. Ces rendez-vous ont connu un essoufflement et nous avons voulu renouveler l’offre culturelle et festive ». En 2009, Gérard Grignon eut la riche idée de lancer un Festival de la parole, avec la bénédiction des élus communautaires : 9 spectacles pour 9 communes, sous le signe de la diversité avec contes, concerts, théâtre (le tout en français), de la mixité avec professionnels et amateurs. Et qui plus est des scènes très différentes : petites salles des fêtes ou de la mairie de 80 places parfois, églises, et Espace Futurum de 1 000 places ! « On n’y croyait pas trop mais la première édition a été honnête » se souvient G. Grignon. La persévérance fut payante puisque l’année suivante (avec une tête d’affiche, Gotainer) : « On a doublé la fréquentation ». Le festival a tenu parole, bien ancré sur la diversité, bien calé sur une tête d’affiche (Soldat Louis en 2011) et un fil rouge (Bashung en 2010, Brassens en 2011), bien soutenu par le conseil général du Pas-de-Calais. Certes ravi d’un « taux de remplissage des salles à 80 % », Gérard Grignon ne serait pas mécontent de franchir un nouveau cap en 2012. Avec la complicité du groupe Sinsemilia et sa parole engagée… On souhaite au festival « tout le bonheur du monde ». Neuf communes à l’unisson Sinsemilia, vingt années de reggae et de militantisme… En 2010, le groupe était sur la scène de Rock en stock. Parole donnée ! Hames-Boucres prendra la parole le 1er novembre avec un hommage à Claude Nougaro, « Soyons divin » : Crandal, Johann Joosten, Anne et Simon, Béatrice Hénon en duo avec Stehn, Ysalys, la conteuse Véronique Deroide interpréteront à leur manière le poète de Toulouse, sous la houlette des Piplette’s. Ce spectacle sera suivi d’un buffet campagnard où « artistes et public se rencontreront dans une ambiance chaleureuse ». Le vendredi 2 novembre, Saint-Tricat accueillera la cantatrice Donatienne Milpied et son accordéoniste ukrainien Bogdan Nesterenko pour une confidence musicale « Les dessous d’une cantatrice ». Le samedi 3, à Les Attaques, Laurent Cappe et son équipe du Rollmops théâtre de Boulogne-sur-Mer feront découvrir les textes de Jehan Rictus (poète né à Boulogne en 1867 et décédé à Paris en 1933) mis en musique par Eric Pâque. Le dimanche 4 dans l’église de Nielles-lès-Calais, Véronique Deroide contera « Le Petit Prince » d’après l’œuvre d’Antoine de SaintExupéry. La semaine suivante, théâtre et causerie demanderont la parole. Le vendredi 9 novembre, à Peuplingues, la compagnie « Les p’tits papiers » créera « Rose Mécanique ». Gilles Amiot mettra ses souvenirs sens dessus dessous dans son one man show « Le bal des poussières » le 10 novembre dans l’église de Pihen-lès-Guînes. La salle du conseil de la mairie d’Escalles sera confiée le 11 novembre à Jacques Mahieu, infatigable causeur. Deux concerts à l’affiche du week-end : le 16 à Fréthun, la chanteuse Valérie Barrier et son guitariste Nobert Galo visiteront l’univers dense et attachant de l’album « Béni ». La parole est d’argent, le silence est… impossible avec Sinsemilia : le célèbre groupe grenoblois de ska et reggae (qui a fêté ses 20 ans) livrera à l’Espace Futurum de Bonningues-lès-Calais un de ces concerts dont il a le secret. Sur ces bonnes paroles… Chr. Defrance Tarif: 3 € le spectacle sauf « Le Petit Prince » gratuit et Sinsemilia 12 €. Carte de fidélité 4 € donnant droit à un tarif préférentiel; 1 € le spectacle sauf « Le Petit Prince » gratuit et Sinsemilia 8 €. Rens. 03 21 85 53 26 La chorale de la CCSOC, Momo et Bernard, les Zopales, Freddy Petit, les Intermitos du Pestacle (les handicapés de l’EMSA de Fréthun) assureront les premières parties du festival. - Ce festival de la Parole est un véritable tremplin pour la communauté de communes du Sud-Ouest du Calaisis qui lance en 2013 une saison culturelle annuelle avec au moins un spectacle par mois. Un magazine « À vous de voir » sera distribué aux habitants afin qu’ils prennent connaissance des différents rendez-vous. On peut déjà citer un match de catch’improvisation comptant pour le championnat régional en mars 2013 aux Attaques et une nouvelle édition des Campagnolades, rencontre entre théâtre et terroir, lors du week-end de la Pentecôte à Pihen-lès-Guînes. - La CCSOC, créée en 1995, poursuit sa route contre vents et marée… et CDCI. En effet, la Commission départementale de coopération intercommunale a arrêté en décembre 2011 un nouveau schéma, lequel préconise une fusion de la CCSOC avec la communauté d’agglomération Cap Calaisis. Regroupement auquel est hostile la majorité des communes du Sud-Ouest. En juillet dernier, le président de la CCSOC, Richard Gosse, a réclamé un moratoire au préfet Denis Robin qui a souhaité ne pas modifier le schéma en laissant toutefois le dialogue continuer dans le Calaisis pour une fusion ultérieure et consentie. En 2014 ? Ou six ans plus tard ? En attendant la communauté de communes du Sud-Ouest du Calaisis ne végète pas, elle a même signé le 15 septembre dernier un contrat territorial de développement durable avec le conseil général du Pasde-Calais. Dans ce contrat figure en bonne place le « grand projet » de centre intercommunal social et culturel avec médiathèque, salles de réunions, école de musique, studio de musique… Il sera construit à Bonningues-lès-Calais. - Le « grand public » ne connaît pas forcément la CCSOC mais il a entendu parler de quelques-unes de ses communes. Ainsi Fréthun est immédiatement associée à la gare TGV ; quand on parle d’Escalles on pense tout de suite au cap Blanc-Nez… On sait peut-être moins que Bonningues-lès-Calais abrite la station française de transformation d’IFA 2000, l’installation de transport d’électricité en courant continu à très haute tension reliant les réseaux électriques de la France et du Royaume-Uni sous la Manche. La station de Bonningues, installée en 1986, est unique en Europe ; elle a été modernisée au cours des derniers mois, les travaux s’achevant juste avant l’ouverture des Jeux. Photo Jérôme Pouille L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Photo Chr. Defrance 8 Chris et le temps Photo J. Pouille Photo J. Pouille qui court à Dommartin Q « J’ai commencé à dix ans mais en fait on naît peintre » affirme Christian Weppe alias Chris, né à Sains-enGohelle. Peintre, un « état » conforté par une rencontre avec l’artiste normand Jef Friboulet en 1969 puis la découverte de Rembrandt et Vermeer à Amsterdam en 1971. Un « état » dans lequel il a choisi de s’immerger complètement après un court passage par le dessin… industriel puis la poste : très vite « détaché » d’ailleurs pour réaliser des toiles destinées à décorer les bureaux ! Autodidacte revendiqué, Chris n’a jamais cessé de « chercher la sonorité de la peinture comme d’autres cherchent la couleur de la musique ». Après avoir osé l’aventure des galeries d’art au début des années quatre-vingt, à Lambersart puis au Touquet, il a posé le chevalet à Fruges, de 1982 à 1986. Une transition importante avant de rejoindre l’abbaye de Dommartin à Tortefontaine. Un endroit exceptionnel, chargé d’histoire, découvert par hasard, Chris et sa femme s’installant « non sans mal » dans l’ancienne forge. « Ma peinture a pris une autre dimension dans ce lieu préraphaélite, un autre chemin » ditil. Et l’Écurie des Étrangers, bâtie au XVIIIe siècle, est devenue une salle d’exposition où il fêtera ses quatre décennies de peinture en novembre avec « une grosse expo » et la sortie d’un beau livre « empreintes du temps ». Les Chris passion Le temps, l’usure du temps, le temps qui court; une obsession chez Chris. Omniprésente dans les différents thèmes abordés au fil des ans et au rythme d’une « évolution régulière ». Les marines ont succédé aux portraits de vieillards avant de céder le terrain au monde végétal, aux racines ou à ces insectes que le peintre fige sur des éclats de tilleul. Avec le temps va tout s’en va et Chris capture, déniche l’impénétrable, l’insondable derrière des murs en torchis, des portes disloquées, des carcasses de bateaux, de vieux objets, des façades délabrées à Venise ou Cuba… Il saisit la face cachée mais ne l’enferme pas à double tour, offrant toujours au regard « une note d’espoir », une fenêtre ouverte sur l’horizon. « Je ne suis ni expressionniste ni tout ça, sourit-il. Je suis plus à contrecourant! » Son œuvre n’est pas facile d’accès, elle demande un réel effort de lecture en chassant les possibles crispations pour trouver la « Chris passion ». Passionné, il l’est assurément, missionnaire et solitaire aussi, un peu mystique. Et très énervé par la peinture alimentaire, « boîte de chocolat »: « Aujourd’hui tout le monde barbouille, mais la peinture est un art avec beaucoup d’exigences ». Des contraintes, une rigueur que Chris « créateur » appartiennent au registre de l’usure du temps dans lequel l’artiste secoue sa « matière grise ». Chris a ses admirateurs – il est bardé de prix -, ses collectionneurs fidèles… Toutefois, ce travailleur de fond (son grandpère était mineur de fond) aimerait attirer davantage le grand public. Osez donc franchir le seuil de Dommartin, vous serez immanquablement séduit par l’homme, qui n’a vraiment pas la grosse tête, et par son œuvre « qui ne se décrit pas mais s’impose » (Ludovic Duhamel dans la préface du hors-série Miroir de l’art consacré à Chris). Christian Defrance Chris présente ses peintures uniquement sur rendez-vous: 03 21 81 02 61 ou 06 36 97 13 92. manie en « gambergeant beaucoup ». Il travaille à l’ancienne, toujours à l’huile, pigments et liants naturels, couches succesPhoto J. Pouille Tortefontaine UARANTE années de peinture. Depuis des milliers de journées, les pinceaux Montreuil crissent sur la toile ou sur le bois ; les • sens crissent sous les assauts inspirés de l’artiste. En 1972, à la maison des jeunes et de la culture de Béthune, Chris présentait sa première exposition personnelle. Il avait alors dixsept ans et peignait depuis quelque temps déjà… sives. À première vue, son atelier frôle l’anarchie mais les bouteilles, tubes, pinceaux éparpillés à même le sol Encadreur (encadreuse) est un métier en voie de raréfaction qu’exerce avec talent Annick Weppe, l’épouse de Chris. Son atelier, Cadr’Artois, se situe juste à côté de l’ancienne Écurie des Étrangers de l’abbaye de Dommartin. Six propriétaires différents occupent actuellement le site de Dommartin. Le portail, la ferme, le pigeonnier, les vestiges de l’église abbatiale sont les éléments forts de cette ancienne abbaye de l’ordre des Prémontrés qui était naguère située dans un enclos de plus de quinze hectares. Du XIIe siècle à la Révolution (pillage, destruction de la vaste église), Dommartin et ses moines jouèrent un rôle essentiel dans la vie religieuse, économique de la vallée de l’Authie. Pour apprécier, apprivoiser cette magnifique vallée avec des paysages et une nature qui enchantent Chris, il suffit d’emprunter la route départementale 119 entre Auxi-le-Château et Nempont-SaintFirmin. En voiture ou à vélo. Si le village de Tortefontaine se situe un peu à l’écart de la route, d’autres se traversent avec un sentiment de profond dépaysement : Le Ponchel, Gennes-Ivergny, Labroye et ses maisons traditionnelles aux murs blanchis à la chaux, Raye-sur-Authie, Douriez et son église classée, Saulchoy (saulchoy.free.fr), Maintenay et son moulin où Chris expose régulièrement, Roussent et la « Poterie du Val d’Authie » qui depuis trente ans fabrique de la vaisselle en grès pour la table, la cuisine, la décoration. Ternois Escalade Pour faire le mur ! E palais omnisports de Bercy a accueilli à la mi-septembre les St-Pol-sur-Ternoise championnats du monde d’escalade. Discipline très en • vogue, rattachée à la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME), l’escalade de compétition compte trois spécialités : bloc (enchaînement de difficultés sur des hauteurs limitées), vitesse (aller le plus vite possible sur une voie type) et difficulté (aller le plus haut possible dans des voies où les difficultés s'enchaînent). Mais avant de vous lancer dans la compétition, rien ne vous empêche d’affronter les « murs d’escalade » ou SAE (structures artificielles d’escalade) qui poussent de plus en plus vite dans nos villes, nos campagnes, nos complexes sportifs. Bon exemple à SaintPol-sur-Ternoise. Saint-Pol-sur-Ternoise L « Un des plus beaux murs de la région » clament en chœur les dirigeants et soixante-dix adhérents de Ternois Escalade, club né au début de l’année 2010 sous la conduite de JeanChristophe Bayart, un passionné qui a découvert la grimpette à la montagne… Rien de tel dans le Ternois, mais le SAE du complexe sportif intercommunal (25 m de large et 9 m de haut, 18 voies) donne de bonnes sensations. En toute sécurité. Car l’escalade n’est pas une discipline dangereuse : « On grimpe assuré par un matériel qui supporte plusieurs tonnes (baudrier, mousquetons et corde), en utilisant une technique qui s'apprend avec un initiateur diplômé FFME ». Pas de vertige non plus même si « on n’échappe pas à la peur du vide, une peur normale qui empêche de se conduire imprudemment. Une peur surmontable toutefois. » Ternois Escalade ne se contente pas d’apprivoiser son mur, des sorties « plein air » sur des sites naturels sont organisées tout au long de l’année : Fontainebleau, les falaises de la « Petite Suisse normande », les carrières de Saint-Maximin dans l’Oise. Les grimpeurs ternésiens ont également tenté 9 Photos J. Pouille L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 une approche de l’alpinisme du côté des Écrins. Des formations sont proposées ainsi que la possibilité de passer des passeports escalade FFME afin de valider les acquis. Ces passeports sont reconnus par tous et sont un gage de qualité et de sécurité. Des formations fédérales sont accessibles dès le passeport vert. Pour l’année 2012-2013, les tarifs sont fixés à 95 euros pour les adultes, 80 pour les jeunes (à partir de 7 ans), 60 euros à partir de la troisième personne de la même famille et la première séance est offerte ! Les tarifs comprennent la cotisation, la licence FFME et l'assurance. La licence FFME permet d’obtenir des remises lors d'achat de matériel. Les grimpeurs se retrouvent le mardi de 18 h 30 à 20 h 30, le jeudi de 19 h à 20 h 30 et le samedi de 9 h à 13 h. Une cinquantaine de jeunes pratiquent l’escalade à Saint-Pol, certains goûtant déjà aux joies de la compétition… On verra peut-être un champion d’escalade originaire du Ternois participer aux Jeux olympiques de 2020 ? En effet la discipline pourrait faire son apparition dans ce grand rendez-vous, le CIO prendra sa décision en septembre 2013. Au pied du mur. Contact : 03 21 41 97 28 Le site internet de la FFME répertorie 9 clubs d’escalade dans le Pas-deCalais : Access Escalade à Rouvroy, Billy Varappe à Billy-Montigny, Desvr’Escalade à Marquise, Groupe Artois Omnisport à Liévin, Les Margats de la Montagne à Rinxent, Out’grimp à Outreau, Vado Escalade à Béthune, Verticalais à Calais et Ternois Escalade. L’escalade se développe rapidement dans notre département, on recense 800 licenciés, avec une progression de 30 % par an. Si l’escalade devient une discipline olympique, les futurs champions pourront s’entraîner à Hydrequent ou à Liévin, deux murs rénovés et mis aux normes sous l’impulsion du conseil général. Hydrequent est un site naturel, à Rinxent, dans les carrières de la Vallée Heureuse ; Liévin une structure artificielle dans le Val de Souchez, haute de 22 mètres, équipée de 40 cordes, avec 3 500 prises. L’Atelier du Bois tordu mène bien sa barque ES habitants de la rue de Calonne à Saint-Floris qui ont vu un ketch de douze mètres de long et deux imposants mâts s’amarrer au numéro 429, Béthune il y a dix-huit mois, n’en sont pas encore revenus. Un tel voilier égaré au • milieu des terres, ça ne coule pas forcément de source. Sauf pour Gauthier Henry, un jeune menuisier charpentier de marine, ancien compagnon du Tour de France, qui a choisi la fermette de ses grands-parents comme port d’attache pour sa petite entreprise, l’Atelier du Bois tordu. Du bois tordu dont on fait les ponts et cabines bien sûr. Saint-Floris L C’est en passant des vacances à SaintFloris, avec son grand-père menuisier amateur, que Gauthier a pris goût au travail du bois. Au point de se former auprès des Compagnons du Tour de France pour obtenir un CAP et un BEP de menuiserie complétés d’une mention charpentier naval effectuée à Toulon. Alors que le bois est de moins en moins utilisé pour la construction des bateaux, question de coût, lui s’est lancé dans la rénovation et l’aménagement d’embarcations maritimes. Depuis deux ans, il œuvre d’ailleurs sur ce fameux ketch de 1961 (le Pen Duyck de Tabarly était un ketch), qu’une énorme grue a déposé un jour dans le terrain familial. « Il appartient à un Bruxellois qui n’a pas trouvé de charpentier de marine dans son pays, ni d’ailleurs dans la région, pour le rénover. J’avais commencé le travail un an auparavant en Belgique mais on a trouvé plus pratique de poursuivre le chantier ici où je dispose de tout le matériel, notamment pour le cintrage du bois » explique le jeune homme en montant à bord du bateau où le pont et la cabine ont déjà fait l’objet de son savoir-faire. Encore quelques mois et il pourra passer à la remise en état d’un autre bateau, un six mètres celui-là, à la demande du même propriétaire belge. En attendant d’autres commandes « maritimes », mais également en menuiserie traditionnelle, fabrication de roulottes, objets modernes en bois… des créations auxquelles il apporte toujours sa touche personnelle, Gauthier Henry termine une mission d’encadrant technique au sein d’un chantier d’insertion, dans la Somme, sur la recontruction d’un chaland fluvial datant du IIe siècle après J.-C. Le jeune homme a d’autres projets en tête, notamment s’installer d’ici quelques années sur la Côte d’Opale au plus près des bateaux à restaurer. Bernard Queste Photos M.-P. Griffon L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Béthune 10 Le monde magique de Naïké Louchart Elle remonte son serre-tête multicolore et sourit. Rapide, elle tire sur son fil fluo et serre un nœud. Elle travaille vite. Sur la table, se dressent des fleurs jaune et orange en plastique, piquées sur un petit tapis de pelouse synthétique. De fausses roses sont accrochées à une branche. Un décor enchanté. Naïké Louchart est une petite fée de 27 ans qui s’entoure d’un monde magique. Les enfants ne s’y trompent pas. Ils pépient autour d’elle, entrant-sortant-entrant dans son hangar qui fait maison. La jeune femme est créatrice en couture, plasticienne de parures. Elle se dit art-couturière. Elle transforme les boutons en lustre et les bouchons en bijoux. Une fée, on vous dit. Elle voulait faire de la couture, on l’a poussée en littérature. « J’ai détesté ça », rit-elle en fronçant le nez. De 1re année de fac de Lettres à Lille III elle est « redescendue » en 1re au lycée professionnel Malraux de Béthune. En réalité, pour Naïké, c’était une remontée. Avec le soutien du proviseur d’alors, M. Chappe, et celui d’une professeure bienveillante, Mme Matujewski, la bachelière a recommencé un second cycle avec ravissement. « J’ai appris la vraie couture. À utiliser des machines, faire des patrons, des moulages sur un mannequin… ». Armée d’un solide savoir-faire, technique, essentiel, elle pouvait enfin se laisser aller, à réfléchir, à engendrer, à tout tenter. « L’art-couturière » était en marche. Les fuxicos L’Atelier du Bois Tordu, 429 rue de Calonne à Saint-Floris, Tél. 06 75 46 56 34 Photos B. Queste http://www.latelierduboistordu.com Avec la restauration d’un ketch de 12 m puis d’un bateau de 6 m, Gauthier Henry est embarqué dans une aventure au long cours. Son travail commence par la collecte. Avec attention, la petite fée amasse dans des dizaines de tiroirs des milliers de bouchons, des chutes de tissu et de laine. De la matière vient l’idée… Elle a confectionné ainsi une robe en fougère; une inimaginable robe en tulle et confetti; une ceinture en scoubidous; une jupe noire distinguée, illustrée de fleurs de tissu. Naïké la porte avec des chaussures malabar. L’art-couturière s’amuse de tout, elle travaille aussi énormément. Elle est en train de créer un lustre prodigieux en boutons. À l’occasion d’un échange de jeunes, mis en place par le Rotary, Naïké Louchart a vécu au Brésil. Elle a ramené le goût des fuxicos, ces petites fleurs en tissu, rondes et colorées. Minutieusement, infatigablement, elle en confectionne des dizaines et les coud partout. Sur des barrettes, des chaussures, des broches, des boucles d’oreilles, des serre-tête somptueux, multicolores, façon couronne de fleurs, un peu comme en portait la belle Frida Kahlo, l’artiste peintre sud-américaine du siècle dernier. Quand elle ne coud pas, Naïké chauffe des bouchons en plastique – de toutes les couleurs, bien-sûr. Fondus, ils deviennent des brassées de fleurs éternelles, des élastiques pour cheveux, rouge baiser, rose bonbon, jaune citron. Elle invente des boucles d’oreilles, étonnantes, claquantes, craquantes, munies de fermoirs en argent. Ce sont de petites œuvres en plastique, uniques, aussi chics qu’humoristiques. Marie-Pierre Griffon Naïké Louchart, Hangar, 27 rue de la Gare-d’Eau, Béthune. Tél. 03 21 65 59 75. À découvrir aussi sur A Little Market, Facebook et à l’Institut de beauté Le Minois, 5 rue Lamartine, Vimy. L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 11 À la Ferme aquatique d’Hinges Photos J. Pouille Petits poissons deviennent grands Des milliers de poissons font étape dans les bacs et les aquariums de la Ferme aquatique avant de partir vers de nouveaux horizons. UPPYS, tétras, discus, bettas, killies, velliferas, nez rouge indiens, colisas, Béthune barbus… ces quelques noms un peu • exotiques sont bien connus des aquariophiles. Tout comme les ides, notropis, esturgeons, tanches, carpes… font le bonheur des amateurs de bassins d’agrément. Des poissons tropicaux ou d’eau froide qui pour bon nombre d’entre eux font étape à Hinges, à la Ferme aquatique, avant de rejoindre les jardineries animaleries et magasins spécialisés de France et de Belgique. Créée en 1967 à Comines (côté belge) par la famille Decorte, mais implantée à Hinges dans la discrète rue d’Avelette depuis 1985, l’entreprise rayonne en effet sur ces deux pays depuis des décennies avec une organisation bien rodée. Portrait d’une exploitation agricole peu ordinaire. Hinges G Comme le confirme Christophe Decorte, qui a pris la succession de son père à la tête de l’EARL, « la Ferme aquatique relève du régime agricole puisque nous y développons l’élevage et l’acclimatation de poissons exotiques et d’eau froide ». Une activité dont certains habitants de la commune ne se doutent même pas. Quotidiennement, les installations de l’ancien corps de Christophe Decorte baigne dans l’univers des poissons depuis toujours. ferme reçoivent pourtant des milliers de jeunes poissons en provenance du monde entier, réceptionnés dans plus de 3 000 aquariums et bacs répartis dans deux secteurs bien distincts : les tropicaux et l’eau froide. Pour Christophe Decorte et sa vingtaine de salariés, l’objectif est donc de poursuivre l’élevage de tous ces poissons d’eau douce et les préparer à la commercialisation, c’est-àdire à approvisionner les surfaces de vente que ce soit en jardinerie-animalerie ou en magasin spécialisé. Une opération qui nécessite un vrai savoir-faire, du matériel sophistiqué et une logistique bien huilée. Côté humain, parmi le personnel de la Ferme aquatique, trois employés sont spécialisés en aquaculture, les chauffeurs des véhicules de livraison sont habilités au transport d’animaux vivants et Christophe Decorte luimême est titulaire d’un certificat de capacité en sa qualité de chef d’établissement. Sans compter que les salariés de l’entreprise sont aux petits soins pour ces poissons auxquels ils vouent une véritable passion. Le chaud et le froid Côté matériel, dont certains éléments spécialement conçus pour l’entreprise, entre le secteur eau froide et celui des poissons tropicaux, l’ambiance est un peu différente. Dans le premier, les grands bacs bleus de plusieurs mètres cubes sont tous équipés de leur propre ministation d’épuration biologique, où évoluent des milliers de poissons rouges, des esturgeons jusqu’à 90 cm, des comètes, des tanches, des ides tanches de Mongolie, des koïs, des voiles de Chine et de nombreuses autres espèces qu’affectionnent les particuliers dans leurs bassins d’ornement. En termes de poissons d’eau froide, la Ferme aquatique dispose selon son directeur du plus important choix en France avec plus de 500 références. Pour les poissons exotiques, l’ambiance est différente. Dès l’entrée dans la serre de 2000 m² abritant 2000 aquariums, une chaleur étouffante confirme le milieu tropical. Là, ce sont des aquariums en verre qui hébergent les milliers de poissons multicolores dont des espèces rares à faire pâlir les passionnés. Guppys, néons, corydoras, tétras, killies, platies… y frétillent d’impatience avant de rejoindre les vitrines des spécialistes. Tout comme les milliers de crevettes et d’escargots qui séjournent eux aussi du côté d’Hinges. Tout cela ne va pas sans une surveillance permanente des installations, que ce soit au niveau de la température ambiante, de la qualité de l’eau qui se renouvelle sans cesse en circuit fermé, de l’alimentation électrique, de l’éclairage… Sept jours sur sept, il y a quelqu’un sur place (au moins le matin) et une surveillance à distance est également activée. Une fois élevés et acclimatés, c’est le moment pour les poissons de partir vers de nouvelles aventures, soit par le biais d’un transporteur ou grâce aux trois camionnettes de l’entreprise. « Depuis dixhuit mois, les transports se font dans des sacs plastiques biodégradables » précise Christophe Decorte dont la fibre environnementale s’affiche aussi par la présence d’éoliennes au sein de la Ferme aquatique où par ailleurs les contrôles sanitaires sont quotidiens. Des conditions idéales pour que tous ces petits poissons deviennent grands. Bernard Queste Vente uniquement aux professionnels. La Ferme aquatique, 2 rue d’Avelette à Hinges, tél. 03 21 27 99 18 www.lfa-koi.com 12 L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Dans tout le département, les 19, 20 et 21 octobre Hubert Duquesnoy sur la route Photo D. Majewski Photo Ch. Guislain Les artistes ouvrent les portes de leur atelier « L’artiste est politique. Je me positionne par rapport à ce qui m’environne, à ce qui se passe… » ÊME s’il a une formation aux BeauxArts puis à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs à Paris, même si son grand-père était un grand peintre, même s’il a un vrai parcours professionnel à l’Éducation nationale, notamment au Centre d’art et d’images de Lille… ne vous attendez pas à voir Hubert Duquesnoy sagement assis chez lui, le pinceau à la main. L’homme est sur le trottoir, à Billy-Montigny, sur l’ex-RN43. Parmi les ateliers à découvrir, celui de Didier Majewski, à Béthune. On trouve des trésors dans son hangar. Notamment de très jolis tableaux sexy… Acrylique sur papier, 70 X 120 cm. Ils colorient des coquilles d’escargot, collent de l’or sur leurs photographies, sont influencés par l’art flamand, élèvent des totems époustouflants, créent des céramiques, cisèlent des maters douloureuses dans le bois, sculptent des fruits et légumes, ou peignent des tableaux inoubliables. La création plastique contemporaine du département n’a pas de limites. Tant mieux. Le conseil général du Pas-de-Calais renouvelle ses « Portes ouvertes des ateliers d’artistes » pour que chacun puisse découvrir le plasticien qui sommeille en son voisin. Depuis 11 ans, l’initiative rencontre le même enthousiasme. Près de mille cinq cents artistes, individuels ou réunis en collectifs accueillent désormais chaque année les visiteurs, à bras ouverts. Il y a deux cent cinquante lieux différents dans le département. À la maison ou dans la salle des fêtes du village, les amateurs et les professionnels chevronnés du Pas-de-Calais montrent pendant trois jours leurs travaux habiles ou hésitants. Ça dépend. Le cru 2012 promet d’être excellent, gouleyant. Sont présents les collectifs d’artistes aux multiples talents qui ont renom dans le Pas-de-Calais: l’École d’Art du Calaisis, le Quai de la Batterie, À Travers Champs… Les artistes professionnels au talent connu, reconnu: Didier Majewski, Éric Denudt, JeanBaptiste Dumont, Isabelle Brent, Luc Brévart, Syl Himpens… et les autres, les centaines d’autres, pour lesquels le mot amateur veut dire d’abord aimer. M.-P.G. Billy-Montigny Lens • M Impossible de le manquer. « Mon atelier est dehors, rit-il. Il est impossible de vivre du travail artistique… Être privé d’un mode de subsistance fait évoluer les pratiques… » Parfois, il porte un casque jaune sur la tête, parfois il crée des colliers de plusieurs dizaines de mètres avec plusieurs centaines de marUn carnet de route a été créé pour mieux découvrir les artistes, voyager dans les ateliers à travers le département. Il est disponible au 03 21 21 69 19. Une page Facebook « Les artistes du Pas-de-Calais - Portes rons – pas facile à porter. L’artiste est enthousiasmant¸ ouvertes des Ateliers d’Artistes » est créée. Elle est ouverte et libre d’expression tout le long de l’année. son travail attirant, interloLe site internet www.poaa62.fr est le carnet de route virtuel. quant. Interloquer, c’est justement ce qui l’intéresse ! Interpeller, plus exactement. Interroger, parler de l’engagement de l’artiste avec le public Et c’est reparti pour plus de 63 000 collégiens (800 de plus que l'an dernier). Le 4 septembre, les 126 qui passe… « Qu’est-ce qu’un collèges du Pas-de-Calais ont retrouvé, sous le soleil, l’animation des grands jours… Effervescence artiste, demande-t-il, quelparticulière au collège Pierre-et-Marie-Curie de Liévin où élèves et enseignants ont effectué leur ren- qu’un qui fait des objets ? trée dans un établissement tout neuf, en présence de Dominique Dupilet, le président du conseil général, Peint un tableau ? Amène une collectivité qui rappelons-le, a la charge de ces 126 collèges. question ? » Le collège Pierre-et-Marie-Curie était situé rue Jules-Guesde à Liévin; construit en 1962, il commençait à vieillir et le conseil général a décidé de le reconstruire rue Émile-Zola, au cœur de la ZAC du Fossé Récolter, à Sec, future zone pavillonnaire verdoyante. Une reconstruction intelligente et durable en suivant une déstructurer, démarche s’apparentant à la HQE – Haute qualité environnementale. Les travaux ont démarré en restructurer février 2011, ils auront duré dix-huit mois et coûté 12,5 millions d’euros. Le président Dupilet, Enfiler des marrons à l’infini Françoise Rossignol, vice-présidente chargée des collèges et le maire de Liévin Jean-Pierre Kucheida est emblématique du travail ont fait le tour d’un collège moderne, fonctionnel avec deux ailes d’enseignement sur deux niveaux, dis- d’Hubert Duquesnoy. Pour tribuées par des coursives et qui délimitent un jardin d’agrément! Les élus ont été impressionnés par faire œuvre, il aime à répéter le plateau sportif avec un circuit BMX étonnant. le même geste. Jusqu’à la « Nous consacrons chaque année 120 millions d’euros pour l’éducation (dont 50 pour les transports méditation, peut-être la scolaires), soit environ 2000 euros par collégien, a encore souligné D. Dupilet. Dans un contexte finan- prière. Ainsi, avec un massicot cier compliqué, la jeunesse et l’éducation demeurent nos priorités ». il coupe les papiers qui pasAlors que les travaux sont terminés au collège Pierre-et-Marie-Curie de Liévin, ils débuteront à la fin sent, en carrés de 4 cm. Il les de cette année à Bully-les-Mines où le collège Jules-Verne sera reconstruit sur un site vierge jouxtant fractionne partout, dans la l’établissement actuel. rue, à la plage, dans les Une rentrée presque HQE à Liévin musées. N’hésitez pas à lui confier les papiers auxquels vous tenez particulièrement, il en fera de petits carrés. « Mon travail est de récolter, déstructurer, restructurer. » Le résultat de ces fractions est étonnant, esthétisant. Nombre de ses œuvres ont demandé un temps inouï, elles ne durent que le temps d’un souffle de vent. Impressionnant. Quelques vidéos traînent sur le net. L’une d’elles montre Hubert Duquesnoy en robe de chambre, dévorant à lui tout seul un énorme gâteau. Toute référence n’est pas interdite. « L’artiste est politique » insiste-t-il. À ce point politique que l’homme se mêle aux élections. Il a collé des smileys sous les têtes de candidats ; il a emboîté le pas à un de ses amis, Régis Marie, qui a distribué des tracts de Pompidou aux élections de 2012. Aujourd’hui, il colle des plaques entières d’affiches à demi arrachées et de plusieurs épaisseurs, qui recouvraient alors les panneaux. Jacques Villeglé prélevait dans les rues des affiches pour les maroufler sur ses toiles. Hubert Duquesnoy les sort de chez lui pour les recoller dans la rue. La boucle est bouclée. Marie-Pierre Griffon 13 Photos Agnès Dru L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Avec la force et l’élégance d’Aminata Sanou Cours de danse africaine à Carvin A danseuse chorégraphe contemporaine et africaine Aminata Sanou a posé ses Hénin-Beaumont valises à Carvin il y a un an. Elle a • épousé son bel amoureux, fou de percussions, Maxime Delobelle. Le couple a créé Tamadia-international. À travers cette association, ont déjà été mis en place deux stages de danse africaine et surtout un festival culturel qui a amené un tel monde à Carvin que cinq mois plus tard, on en parle encore… Aujourd’hui, Aminata Delobelle-Sanou propose des cours de danse traditionnelle au centre culturel Jean-Effel et à la salle Germinal de Carvin. Pour adultes, enfants, débutants, confirmés… Allez ! Bougez ! Carvin L Aminata est une grande de la danse contemporaine africaine. Elle mêle avec beaucoup de force, d’élégance, la danse traditionnelle qui lui a été transmise, enfant, et la formation d’aujourd’hui qu’elle a acquise. Née à Bobo-Dioulasso, la capitale culturelle du Burkina, issue d’une famille de Griot les dépositaires de la tradition orale - elle a grandi entre chanteurs et danseurs professionnels. Six enfants, six artistes. Avec un de ses frères, Aguibou-Bougoli, elle a très vite créé sa propre compagnie, Tamadia (tout court), et la réputation de la danseuse a dépassé les frontières et les mers. Plusieurs séjours en Europe et un peu partout en Afrique pour des festivals… Surtout, un accueil de trois mois au centre national de la danse, à Paris, dans le cadre du programme « Profession, artiste ». Aminata Sanou a été lauréate du programme Visa pour la création 2011 de l'Institut français de Paris avec sa première pièce solo Une Autre. La danseuse est devenue chorégraphe. Elle écrit aujourd’hui une pièce qui « parle de l’être humain, de ses envies, de ses peurs, de ses ambitions, de la nécessité qu’il a à suivre son propre chemin sans s’occuper de ce qu’on dit de lui. » De l’aveu même d’Aminata, « la pièce sera complexe » ; elle fait intervenir une conteuse et des musiciens sur scène. Il suffit d’essayer Les cours de danse africaine au centre culturel Jean-Effel de Carvin seront donnés avec des musiciens professionnels, en live. La danseuse a prévu des cours enfants, adultes, débutants, avancés… et s’adresse à tous, « pourvu qu’on ait du rythme ». Et encore ! « On pense que c’est difficile, mais non ! Il suffit d’essayer une fois, après, vous allez danser… » Au-delà du mouvement, elle a envie de transmettre un autre regard. « Les gens voyagent peu, il faut qu’ils puissent découvrir d’autres cultures. Il faut s’approcher, et puis voilà ». Week-ends, stages, voyage Un « Week-end culturel », les 17 et 18 novembre prochains, propose des stages de danse et de percussion « donnés par les neveux Coulibaly (Djouma et Kassoum), des professionnels mondialement connus pour peu qu’on s’intéresse au sujet, » ce sont les mots de Maxime Delobelle qui a rencontré sa femme grâce à la « percu ». En dehors de ce week-end, l’association a élaboré un programme chargé. Le Festival Tamadi’arts est déjà concocté. Il offrira la présence de conteurs, de danseurs, de musiciens d’une douzaine de pays et proposera de la cuisine africaine. D’ici là, sont prévus en dehors des cours, moult stages de danses, Rens. 06 27 51 40 64 de percussions, et un voyage en 2013 à Bobo-Dioulasso avec des stagiaires de danse traditionnelle et de percussions d’Afrique de l’ouest. Allez ! Rêvez ! Marie-Pierre Griffon www.tamadia-international.com Cours adultes Mardi : cours débutant 18 h-19 h 30. Cours avancé 19 h 45-21 h 15, salle Germinal, rue du Puits Vendredi : cours débutant 18 h-19 h 30. Cours avancé 19 h 45-21 h 15, centre culturel Jean-Effel Tarifs : adhésion obligatoire : 10 €. Trimestre 80 €. Initiation 6 à 12 ans Mercredi : 18 h-19 h 30, salle Germinal, rue du Puits. Tarifs : adhésion 10 €, trimestre : 50 € 14 L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Photo Chr. D. La Vie du Nord, « seawatchers » au quotidien OMPTER les moutons permettrait aux insomniaques de trouver le sommeil… Pas question de somnoler en revanche si l’on veut compter les oiseaux marins migrateurs ! Lever la tête, ouvrir l’œil et repérer sternes, labbes, puffins, macreuses, fous de Bassan, etc. qui descendent vers le sud, tel est le pain quotidien de l’association La Vie du Nord. Originale, environnementale, La Vie du Nord a fait son nid à Neuville-Vitasse mais s’envole tous les jours vers le cap Gris-Nez, « exceptionnel site de suivi de la migration depuis 1956, fréquenté par des ornithologues passionnés qui m’ont montré la voie » explique Nathan Legroux. C Ce jeune homme de vingt-quatre ans suit un parcours professionnel pour le moins atypique. Avec ce seul et unique leitmotiv: observer, identifier, compter les oiseaux. « Je ne sais pas d’où me vient cette passion mais elle ne date pas d’hier. » Lycéen à Tilloy-les-Mofflaines, Nathan a participé à des stages d’observation avec Eden 62. Excellente entrée en matière avant d’aller, après le bac, compter des colonies de sternes en Bretagne. Il s’est ensuité orienté vers un BTS agricole gestion et protection de la nature dans l’Isère - pôle de formation de La CôteSaint-André - contrat d’apprentissage en poche au conseil général des Deux-Sèvres « pour un suivi ornithologique » au lac de Cébron. Les voyages forment la jeunesse… et les ornithologues puisque notre Neuvillois a effectué un service civique volontaire en Vendée: un camp de migration à la Pointe de l’Aiguillon où il a compté « près de 300000 oiseaux ». Et deux fois plus au Cap Ferret avec la LPO d’Aquitaine. Un oiseau rare prêt à voler de ses propres ailes en lançant La Vie du Nord en septembre 2011. Une association soutenue par la Région, la Direction régionale de l’environnement. Nathan Legroux la préside, il en est l’unique salarié. L’objectif est simple: former des gens - avant tout des étudiants qui ont choisi des filières environnementales - à identifier, compter les oiseaux. Début septembre 2012, La Vie du Nord a mis le cap sur la plage du Gris-Nez, au pied de la falaise. « Les oiseaux marins migrateurs passent tous ici, les identifier est une tâche difficile » affirme Nathan qui ne dispose que d’une seule longue-vue pour le moment. Son rôle est aussi pédagogique, il doit veiller à transmettre son savoir aux bénévoles qui l’accompagnent, un savoir qu’il entretient au contact des ornithologues amateurs chevronnés obsédés par le Gris-Nez et son super couloir de migration. « Ils m’apprennent encore beaucoup de choses ». Des as du « seawatching », terme régulièrement employé pour évoquer ces observateurs zélés. Jusqu’au 30 novembre, Nathan et La Vie du Nord font le buzz chez les « ornithos » - ils seront tous les matins au Gris-Nez. Les après-midi étant consacrées à la rédaction des rapports, à la transcription des observations sur les différentes bases de données accessibles sur Internet (Groupe ornithologique Nord, Migraction, SIRF). « L’association loue un gîte à Rinxent mais nous aimerions trouver un vrai local proche du Gris-Nez » explique Nathan, convaincu que les activités de La Vie du Nord vont décoller… Le comptage des oiseaux migrateurs sur le terrain reste une méthode indispensable et pertinente pour mieux connaître l’activité migratoire, suivre les populations d’oiseaux, l’évolution des espèces. Pour mieux comprendre. Compter les oiseaux est une prise de conscience environnementale. Pas question de s’endormir sans se soucier de l’avenir écologique de notre planète. Christian Defrance La Vie du Nord : 10 rue de Mercatel 62217 NeuvilleVitasse - 06 47 45 33 81 Photo Chr. D. NeuvilleVitasse Arras • Serge Groux De l’or dans les mains RÉSIDENT du comité des fêtes de Ransart, village du canton Arras de Beaumetz-lès-Loges • d’environ quatre cents habitants, Serge Groux est toujours prêt à mettre la main à la pâte. Voire les deux mains ! Ça tombe bien, ce menuisier retraité est très adroit. Ransart P Le bois bien sûr n’a plus de secret pour lui et les villageois sont restés bouche bée devant les personnages de sa crèche installée en fin d’année sur la place communale. Plus surprenant, Serge Groux s’est pris de passion pour la sculpture sur béton cellulaire : savant dosage d’eau, de sable, de ciment et de pâte d’aluminium, plus connu sous le nom de Ytong, reconnaissable à ses bulles. C’est en regardant travailler un tailleur de pierre que Serge a chopé le virus. « J’ai un principe, dit-il. Si on a envie de le faire, on doit y arriver. » Quelques blocs de Ytong traînaient, il s’est lancé en utilisant un vieux tournevis, une barre de fer, des ciseaux à bois… Avec cette matière tendre et facile à travailler, Serge a réalisé presque instinctivement de jolies petites choses puis de plus grandes comme des pieds de lampes ou une reproduction des tours du MontSaint-Éloi. « Je n’avais jamais sculpté de ma vie ! » Plus fort encore, Serge Groux s’est attaqué à la vraie pierre blanche (récupérée dans une vieille cheminée) avec la même habileté, la même réussite. « Le plus dur ? Dégrossir le bloc… » Participant fidèlement aux portes ouvertes des ateliers d’artistes à Ransart, Serge Groux reste un modeste, offrant généreusement toutes ses sculptures aux amis, aux proches et fustigeant ceux qui font du business avec leur violon d’Ingres. Pas besoin d’argent, il a de l’or dans les mains. Chr. D. ANS le monde de la coiffure, Francine Ladrière s’est taillé une réputation permanente… Depuis son Arras apprentissage chez Marie-Paule Smyk à Brebières il y a • une trentaine d’années, elle a gravi tous les échelons. Son « coup de cœur pour le cheveu » n’a jamais faibli, et Francine lui a consacré toute son énergie. À Arras, Douai, Paris, elle est devenue « une avant-gardiste en coupe », une esthète du chignon et des tresses, une formatrice « très pointue », toujours au fait des collections, toujours surprise par son métier. Brebières D Une experte repérée dans les sphères brillantes de la mode. Strass et paillettes, Francine a coiffé les candidates à l’élection de Miss France, à Miami, en Louisiane ! Mais sans doute encore plus fort que le coup de cœur pour le cheveu, la coiffeuse ne s’est jamais départie d’un « coup de cœur pour l’humain ». Et c’est en travaillant pour les perruques de la comédie musicale « Le Roi Soleil » à Paris que Francine Ladrière a été « confrontée » au côté médical des prothèses capillaires. Observant, écoutant des femmes touchées par le cancer, la perte des cheveux liée à la chimiothérapie, et contraintes de choisir « par défaut » une prothèse dans un catalogue. « Un vrai choc, dit-elle. Une révolution dans ma tête ». Analysant la situation, Francine a eu l’idée de « réunir l’artistique et le médical », d’utiliser son savoir-faire – elle maîtrise depuis longtemps ces prothèses capillaires notamment auprès des mannequins (car on ne touche pas à leurs cheveux!) – pour créer des prothèses « à la mode », sculptées, correspondant aux désirs de personnes « en pleine détresse, soucieuses de ne pas perdre leur identité, une bonne image de soi ». Après un énorme travail en amont, allant des contacts avec des médecins, des chirurgiens aux conventions avec la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail), les mutuelles en passant par l’inscription à la chambre de métiers et de l’artisanat, Francine Ladrière a osé et s’est lancée dans « Le bon côté du miroir ». Vente et coupes personnalisées sur prothèse capillaire. Pas question « de faire du business », elle souhaite aider les personnes pour qui la perruque est une obligation. « Faire tomber les tabous et faire des prothèses capillaires des outils supplémentaires de combat contre la maladie ». Très concrètement, la spécialiste rencontre sa « cliente-patiente », écoute ses attentes et ses craintes, propose un look adapté, commande la prothèse (fibre synthétique conseillée, disponible en 24 heures), coupe sur mesure, sculpte, donne des couleurs et reçoit à nouveau sa cliente… « Elle repart bluffée, rassurée. » Fière de son concept, Francine Ladrière espère le rendre accessible : un souci de démocratisation – le prix d’une prothèse capillaire peut aller de 150 à 1 000 euros – pour lequel des partenariats avec des salons de coiffure mais aussi des pharmacies sont envisagés. Depuis le mois d’avril, « Le bon côté du miroir » repose sur un excellent boucheà-oreille… Francine « sème et attend les retours ». Elle n’a pas complètement quitté le monde de la coiffure, endossant régulièrement la blouse de formatrice pour communiquer son savoir, partager son expérience. En changeant les codes, en disant « non à la perruque mémère », Francine Ladrière a pris des risques mais : « Si oser c’est perdre pied momentanément, ne pas oser c’est se perdre soi-même » dit-elle. Hé oui, on peut couper des cheveux et lire Kierkegaard ! Chr. Defrance Si la perruque fait l’objet d’une prescription par le médecin (renouvelable si nécessaire), elle est prise en charge à hauteur de 125 euros par la Sécurité sociale. Un complément pourra être remboursé par une assurance complémentaire (remboursement variable selon le type de mutuelle, il peut couvrir de une à six fois le forfait de l’Assurance maladie). Contact : 06 23 33 29 69 [email protected] S’engageant avec beaucoup de sérieux dans son entreprise, Francine Ladrière est entrée en relation avec l’Institut national du cancer (INCa) dont elle a signé la charte « des droits du client et devoirs du vendeur de perruques ». Dans un guide d’information « Traitements du cancer et chute des cheveux », l’INCa rappelle que l’alopécie (chute temporaire ou non des cheveux) arrive souvent en première place quand on demande aux patients de classer par ordre d’importance des dizaines d’effets négatifs liés au cancer ou à ses traitements. www.e-cancer.fr 15 « Le bon côté du miroir » reflète le beau côté des prothèses capillaires Photos Caroline Coo L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Textes B. Queste, Chr. Defrance & M.-P. Griffon Promenons-nous dans les bois ROMENONS-NOUS dans les bois pendant que le loup n’y est pas, que l’ogre fait sa sieste et que le Petit Poucet recompte ses cailloux ! La forêt occupe une place prépondérante dans notre culture. Elle nous semble familière et pourtant quelques arbres la cachent encore. On la réduit ainsi trop souvent à un rôle de production de bois. Il faut insister sur son rôle écologique, vital au sens strict du terme. Et ne pas négliger un rôle social de plus en plus affirmé, forêt rimant avec promenade, détente, tourisme, parcours acrobatique ou cabane dans les branches ! Réservoir de biodiversité, source de plaisir et niche économique, la forêt n’occupe que 7 % de la surface du Pas-de-Calais, taux de boisement nettement inférieur à la moyenne nationale (27 %). Photo Jérôme Pouille P Du temps des Romains, des Morins, des Atrébates, la moitié de l’actuel Nord - Pas-de-Calais était couverte d’immenses forêts (600 000 hectares !). Du XIe siècle au XVIIIe siècle en gros, les défrichements ont copieusement entamé ce poumon vert (la toponymie en a gardé le souvenir avec des noms de communes comme Essars près de Béthune par exemple) offrant des terres cultivables à une population qui grossissait. Touchées par les deux guerres mondiales, les forêts ont malgré tout reverdi dès le XXe siècle. Aujourd’hui, elles recouvrent plus de 100 000 hectares du territoire régional - 106 500 selon le Centre régional de la propriété forestière (CRPF), 112 900 selon l’Observatoire de la biodiversité du Nord - Pas-de-Calais. 46 340 hectares pour le seul Pas-deCalais. Notre région reste la moins boisée de France. Une queue de classement que nous devrions quitter d’ici 2040, le « Plan forêt régional » du conseil régional ambitionnant une forte augmentation de cette surface boisée. Un doublement ? 28 % des forêts régionales sont la propriété de l’État; ce sont les forêts domaniales de Boulogne-sur-Mer (2024 hectares), RihoultClairmarais (1168 ha), Desvres (1137 ha), Hesdin (1013), Tournehem (976), Guînes (803), Hardelot (613), du Bois des Dames, de la Côte d’Opale, d’Écault, d’Olhain, de Vimy. 3 % seulement appartiennent aux collectivités avec une dizaine de forêts communales dans le Pasde-Calais et des bois départementaux (Éperlecques, le charmant Roquelaure à Lapugnoy, Marœuil, Hautois à Oignies…) sur lesquels veillent le conseil général et Eden 62. 69 % de la surface forestière régionale sont donc la propriété de particuliers (on arrive même à 81 % dans le 62), une grande diversité de propriétaires (28 500) qui gèrent « selon leur sensibilité personnelle » pour reprendre l’expression du CRPF. Or, depuis l’édit de Brunoy en 1347, des textes réglementent la politique forestière française, rassemblés dans un code forestier en 1827 et clarifié, modernisé le 1er juillet dernier. Les allées sont sillonnées par l’Office national des forêts (ONF), établissement public à caractère commercial pour la gestion des forêts publiques ou des collectivités. Autre établissement public, le CRPF « oriente » la gestion des forêts privées vers le principe de « gestion durable des forêts ». Enfin la DRAAF, Direction régionale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt - service de l’État - participe aux orientations de la politique forestière régionale et gère les demandes de subventions octroyées à la filière. Si nos forêts sont essentiellement feuillues (des chênes notamment), elles sont riches en essences dites précieuses (frênes, érables, merisiers). Chaque année dans notre région, 300000 mètres cubes de bois sont exploités et transformés par quelque 2000 entreprises. Cette « forêt » de chiffres est sans doute frustrante mais le grand public pourra « toucher du bois » et découvrir le patrimoine forestier lors du Festival de la forêt et des arbres du 19 au 25 novembre avec des stères de manifestations ludiques et pédagogiques pour se promener dans les bois, les forêts, les bosquets, les vergers, les haies, les parcs… Des propriétaires de leur responsa Sans vouloir être alarmiste, Charles du Hays, le pré tiers privés du Pas-de-Calais (près de 600 adhéren plus de 95 % sont exploités en sylviculture) tient c les propriétaires forestiers quant à leur responsabi bien. « En forêt, les dommages causés à autrui, constances, sont de la responsabilité du propriét ou un véhicule se trouvent sur une forêt non ouv tombée sur un promeneur, un arbre s’abattant su propageant à partir d’une parcelle… peuvent co explique-t-il pour inciter ceux qui ne le sont pas e rance spécifique. « Le pire qui pourrait advenir, dicat professionnel, c’est la chute d’un arbre sur verait une industrie ou un élevage agricole d’éne pour des millions d’euros de dommages. Mieux assuré. Le problème dans le Pas-de-Calais, c’est priété privée puisque les surfaces vont de quelque à plusieurs centaines d’hectares. Certains petits pr hérité d’une parcelle boisée, n’ont pas vraiment sabilité peut être à ce point engagée ». En fait, que par hectare suffisent pour s’assurer une certaine t Recommandations utiles Pour autant, les promeneurs et usagers se doivent et de respecter certaines règles: éviter de pénétrer celle privée sans autorisation « car qui accepterai son jardin ou sa cour » insiste Ch. du Hays; ne pas s grand vent ou en cas d’orage; si une route ou un s forêt privée, pas question alors de s’écarter du bon ture ne veut pas forcément dire espace ouvert au p forestiers et les promeneurs, tout est en fait questio www.foretpriveef Syndicat des forestiers privés du Pas-de-Calais, 28 rue d ésident du Syndicat des foresnts pour 16 000 hectares dont cependant à mettre en garde ilité en cas d’accident sur leur quelles qu’en soient les cirtaire, même si une personne verte au public. Une branche ur une voiture, un incendie se oûter des milliers d’euros » encore à contracter une assu, ajoute le président du synune ligne électrique qui priergie. Il pourrait y en avoir x vaut dans ce cas être bien t le morcellement de la proes centaines de mètres carrés ropriétaires, qui ont souvent conscience que leur responelques petits centimes d’euro tranquillité d’esprit. de prendre leurs précautions ou de stationner sur une parit de voir des gens traverser se promener dans un bois par sentier public traversent une n chemin car l’absence de clôpublic. Entre les propriétaires on de bon sens. francaise.com/syndicat-62/ du Moulin, 03 21 41 81 46 L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Sans champignons, pas de forêt ! © Photo J.P. Gavériaux C’est une bonne question… Pourquoi les feuilles des arbres tombent en automne ? Avouez que vous êtes resté bien silencieux quand le petit dernier vous l’a demandé. La réponse est toute simple : les arbres perdent leurs feuilles, se déshabillent en quelque sorte pour s’adapter au froid et vivre au ralenti. Alors que le tronc est protégé par une bonne doudoune : l’écorce et que les racines se réchauffent dans le sol, les feuilles sont démunies face aux assauts de l’hiver. Les arbres absorbent de l'oxygène et rejettent du gaz carbonique durant la nuit… Au contraire, en plein jour, ils absorbent du gaz carbonique et rejettent de l’oxygène. Le gaz carbonique et l’eau récupérée par les racines sont transformés en nutriments : cette photosynthèse se produit grâce au soleil et à la chlorophylle, un pigment vert contenu dans les feuilles. En automne, le déficit de chlorophylle dans les feuilles fait apparaître deux autres pigments habituellement cachés par le vert : le rouge et le jaune. Quand les jours raccourcissent, les feuilles sont privées de lumière et un bouchon se forme à la jonction entre le pétiole et la branche, les privant aussi de nourriture. Elles ne fabriquent plus de chlorophylle, puisent dans leurs réserves, meurent et se ramassent à la pelle. 17 Pour la cueillette aux champignons, mieux vaut se balader avec Jean-Pierre Gavériaux qu’avec un livre de photographies. Quand on sait que la dangereuse amanite tue-mouches (notre photo ci-contre) peut changer d’aspect après la pluie, il est plus circonspect d’avoir à ses côtés un agrégé de biologie, vice-président de la Société mycologique du Nord de la France, membre de l'Association française de lichénologie. Si vous rencontrez Jean-Pierre Gavériaux, prévoyez de ne plus jamais regarder les champignons comme avant… Vous saurez que 5500 espèces différentes ont déjà été trouvées dans la région. Grâce aux coteaux calcaires, aux terrils et aux dunes, le Pas-de-Calais en compte plus que le Nord. Vous apprendrez aussi que les champignons sont des fonges et non des plantes. Ils sont bien plus proches de l’être humain que ne le sont les végétaux. L’enseignement mycologique est passionnant mais il disparaît peu à peu des études supérieures en pharmacie; les profs (notamment Régis Courtecuisse, vice-président de la SMNF, un des plus grands mycologues actuels, dont les travaux font autorité dans le monde entier) ne sont pas remplacés… Ne restera-t-il que les curieux, les guides bénévoles, les sociétés de mycologie pour transmettre le savoir? Les sorties champignons sont d’une richesse inouïe. On y apprend les règles élémentaires du cueilleur, le pouvoir soignant de certains sujets. Ils peuvent guérir mais ils peuvent aussi tuer. Beaucoup n’ont aucun intérêt alimentaire, 200 sont comestibles, 260 sont toxiques, 29 sont mortels. Quels qu’ils soient, ils ont tous une importance fondamentale. Sans eux, la vie serait intenable. Et la forêt n’existerait pas! Les arbres, par exemple, ne savent pas seuls puiser l’eau et les sels minéraux nécessaires; ils ont besoin des champignons mycorhiziens qui échangent avec eux leur nourriture. Les champignons nécrotrophes détruisent les matières mortes. Sans eux, nous disparaîtrions peut-être sous des tonnes de feuilles; ce sont les éboueurs de la planète. Les biotrophes, eux, attaquent les vivants; ils ont un rôle régulateur. Ils permettent au chêne notamment de ne pas crouler sous 500 kg de glands… Pénétrer dans le domaine des champignons et des lichens – dont JeanPierre Gavériaux possède une collection inouïe – laisse bouche bée. C’est avancer dans l’infini. La Société mycologique du Nord de la France y conduit. Elle regroupe plus de 220 personnes, organise sessions, expositions, conférences, publications et sorties sur le terrain… indispensables pour continuer à partager. Rens. www2.ac-lille.fr/myconord/ Sorties d’initiation ouvertes au public en octobre dans la forêt du Parc départemental d’Olhain, rendez-vous sur le grand parking du parc départemental : sam. 6 à 9 h 30. Dim. 28 à 9 h 30. Prospection jusque 12 h. Puis, regroupement devant la salle de séminaire pour examen des récoltes et détermination. De 14 h à 18 h, exposition. La chalarose ne freine pas sa progression Apparue en Pologne il y a une quinzaine d’années, la chalarose du frêne est une maladie qui a progressé vers l’ouest pour gagner la région Nord – Pas-de-Calais en 2009. « Depuis, trois ans, elle explose dans le Pas-de-Calais. On se demande si nos frênes ne vont pas connaître le même sort que les ormes il y a 40 ans et disparaître complètement de l’Europe de l’ouest » s’inquiète Charles du Hays, estimant que près de 90 % des arbres sont plus ou moins touchés. Selon lui, dans le Pas-de-Calais comme ailleurs, le patrimoine forestier est menacé si on ne trouve pas un remède à ce champignon qui perturbe la circulation de la sève dans les vaisseaux du bois, entraîne le flétrissement des rameaux, puis leur dessèchement et enfin la mort de l’arbre dans les cinq ans. Un frêne malade se repère à l’œil nu par la couleur orangée de son écorce et une cime au feuillage clairsemé, presque inexistant parfois. Lors d’une promenade en forêt, on ne peut manquer les exemplaires atteints par cette chalarose qui ne freine guère sa progression dans la région. Ce n’est vraiment pas de veine. Photo Jérôme Pouille assurés abilité Promenons-nous dans les bois © Dmytro Titov - Fotolia Dossier 18 Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Canche, l’histoire du port, le fonctionnement de l’estuaire de la baie de Canche. Pour assurer l’avenir du port d’Étaples, le Département a élaboré un schéma d’aménagement, en concertation avec les acteurs locaux : six axes stratégiques et neuf grands projets à mener prioritairement jusqu’en 2014. Aménagement de pistes cyclables et d’un chemin piétonnier en bordure de Canche, aménagement d’une nouvelle capitainerie (avec la ville d’Étaples), etc. « Beaucoup de choses à faire, à refaire » a estimé Dominique Dupilet, Claude Allan, le président du conseil consultatif départemental du port ajoutant « le draguage du port auquel on pense tous les ans… » La métamorphose du port est intimement liée au renforcement de l’attractivité touristique d’Étaples, « complémentaire du Touquet ». Liée au développement de la côte alors que l’ambition « est de créer un parc naturel marin, une synergie entre les trois estuaires ». Barlow, Marie, Louise… Chr. Defrance Photo Chr. Defrance Il a finalement bien fait l’État de céder au Département, dans le cadre de la décentralisation en 2008, la propriété du port d’Étaples. « Nous pensions qu’il se défaussait sur nous avec ce cadeau. Aujourd’hui, le seul port départemental est un lieu emblématique et nous avons une vision sur ce que nous devons y faire, année après année et million après million ». Le 14 septembre dernier, Dominique Dupilet, président du conseil général du Pasde-Calais, inaugurait la Maison du Port à deux pas des douze étals de pêche (bientôt modernisés et mis aux normes) et de la brasserie « Aux pêcheurs d’Étaples ». En moins d’un an et pour 1 million d’euros, le Département a réhabilité la villa existante (la plus ancienne maison présente sur le port). Dans une extension, quatre bureaux, une grande salle de réunion ainsi qu’une tisanerie ont été aménagés. La partie dite « villa » est divisée désormais en salles polyvalentes et espaces pédagogiques dédiés à des expositions culturelles sur l’École d’Étaples, les espaces naturels de la baie de Photo Chr. Defrance Le port d’Étaples en pleine métamorphose Coupure de ruban avec de gauche à droite, J.-C. Baheux, Cl. Allan, D. Dupilet, D. Fasquelle et G. Marguerite. La Maison du port d’Étaples pourrait être la préfiguration d’un grand musée consacré à l’École d’Étaples : ces peintres venus du monde entier (une bonne centaine d’Américains, des Australiens…) de la fin du XIXe siècle jusqu’à la première guerre mondiale, attirés par les paysages de la Côte d’Opale et les « portraits » étaplois. Étaples était un « laboratoire » pour reprendre l’expression de Jean-Claude Lesage, « le » spécialiste de la question, où les artistes de cette colonie multiforme et cosmopolite s’exprimaient en toute liberté, faisant fi des courants, des étiquettes. Conscient de l’importance de cette École « qui a enfin une aura », le Département a entrepris de constituer une collection notamment en acquérant des œuvres… « et nous sommes allés aux États-Unis » explique Dominique Dupilet qui, en inaugurant la Maison du port, a aussi dans la foulée inauguré l’exposition « Myron Barlow, un peintre et son modèle ». Barlow (1873-1937) dont la carrière évolua entre Détroit, Paris et Étaples débute donc un cycle d’expositions. Le Département du Pas-de-Calais est aujourd’hui l’unique collectivité publique à conserver autant d’œuvres de Barlow en Europe. Jusqu’au 16 décembre, le public pourra découvrir et apprécier « la puissance » de ce peintre solitaire « exclusivement occupé à sublimer la femme dans ses activités familières ». « Femme à la pelote » représente l’un des modèles de l’artiste, Marie Descharles ; et « La Blanchisseuse » représente Louise, la sœur de Marie. Visages captivants. Myron Barlow, un peintre et son modèle à la Maison du port d’Étaples : 1 boulevard de l’Impératrice. Entrée libre du vendredi au mardi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h. Le canal Seine-Nord, d’une importance capitale Les rumeurs de suspension ou d’abandon du chantier du canal Seine-Nord Europe, générées par un des concurrents du dialogue compétitif, ont suscité un émoi considérable parmi les acteurs socio-économiques et au-delà dans l’ensemble de la population de la grande région NordPicardie. Jamais épargnées par les crises, ces populations sont à nouveau plongées dans le désarroi. Par un courrier en date du 12 septembre 2012, les présidents du conseil régional Nord - Pas-de-Calais et les présidents des conseils généraux du Pas-de-Calais, du Nord, de la Somme et de l’Oise ont réaffirmé leur profond attachement à la réalisation du canal Seine-Nord et sollicité une rencontre avec le Premier ministre afin de lui rappeler l’importance de ce projet. Importance pour les territoires traversés par cette infrastructure valorisée par la création des plateformes multimodales (Marquion par exemple) sur lesquelles l’ensemble des collectivités locales sont prêtes à s’engager pour piloter et organiser leur développement. Importance pour l’emploi et pour les politiques nationales, de transport, d’environnement. Importance pour les politiques européennes en rattachant la Région parisienne, la Picardie, le Nord - Pas-de-Calais au réseau à grand gabarit du Nord et de l’Est de l’Europe. Région et Départements réaffirment ainsi leur profond attachement à la réalisation de cet ouvrage fondateur de l’aménagement du territoire pour le XXIe siècle : « En comprenant pleinement le besoin pour l’État de s’approprier ce volumineux dossier avec toutes ses ramifications et conséquences techniques ou financières, ils savent pouvoir compter sur la détermination du gouvernement et de l’État au plus haut niveau pour concrétiser au plus vite cet ouvrage ». Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 19 Photo Chr. D. AAE, pôle ressource de la vie associative RÉDÉRIC Dziurla le souligne avec insistance: « Nous sommes des militants! » Cet animateur socioculturel de formation, chargé de mission au conseil général du Pas-de-Calais est le nouveau président - depuis le 16 mars dernier - d’une association « citoyenne » : l’AAE, Association d’action éducative dont la vocation est d’aider les jeunes et la vie associative en général. F. Dziurla souhaite « injecter des idées nouvelles » au sein de cette AAE qui a signé une convention d’objectifs avec le Département (son financeur principal qui a d’ailleurs la jeunesse comme priorité). Développement durable, économie sociale et solidaire, redéploiement de l’éducation populaire: autant de pistes tracées par le président et un conseil d’administration « très actif ». F Elle en a fait du chemin l’AAE depuis 1959! « Notre mission, c’est avant tout d’être sur le terrain » assure Michaël Delannoy, coordinateur départemental. Une présence très effective auprès des associations agréées ou en cours d’agrément AAE 62 - un réseau de 600 à 700 associations, des petites et des grandes, dans tous les domaines possibles et imaginables. Aide pédagogique, aide technique, aide administrative, l’AAE est sur tous les fronts, s’appuyant sur sa « spécificité » : 41 référents bénévoles présents sur les 9 territoires du Pas-de-Calais. « Nous sommes des facilitateurs » explique F. Dziurla, « nous pouvons forcer des portes pour que la jeunesse mette le pied à l’étrier… » Les formations organisées par l’AAE à l’attention des bénévoles sont très prisées: tous les week-ends et cela va de la comptabilité au projet associatif en passant par les techniques d’animation. L’AAE est également très motivée pour « pérenniser le bénévolat » et par conséquent assurer la pérennité des associations. « Il y a encore aujourd’hui 20000 à 22000 associations dans le Pas-de-Calais et 200000 bénévoles actifs et on ne L’AAE au service d’une jeunesse qui ne doit pas rester au pied du mur. dira jamais assez leur importance pour notre société » dit le président. En 2013, l’AAE souhaite aussi « progresser sur la communication », donner la parole aux jeunes. 2013 sera enfin l’année d’une nouvelle édition du Festival des Associations de jeunesse - les 14 et 15 juin à Olhain -, vitrine interactive des réalisations et activités des asso- NOUVEAU Communiquez moins cher… Communiquez ciblé ! Pour ce 1/4 de page : 624 000 ex = 3 000 € Oye-Plage Marck Nouvelle- St-OmerCalais Église Capelle Sangatte Offekerque Coquelles Vieille- St-Folquin Église Peuplingues Frethun Guemps Coulogne Escalles Nielleslez-Calais Les Attaques Ste-MarieBonningues- Saint-Tricat Kerque Wissant lez-Calais Hames-Boucres Audruicq Hervelinghen Nortkerques St-Inglevert PihenArdres lez-Guînes Tardinghen Polincove Guînes Andres Ruminghem Leubringhen Balinghem LandrethunAudembert Nielles- Zutkerque Audinghen Muncqle-Nord Brêmes- lez-Ardres Caffiers Campagne- lez-Ardres Nieurlet Recqueslez-Guînes Leulinghen-Bernes Autingues sur-Hem Rodelinghen Ferques AudressellesBazinghen Éperlecques Louches Zouafques Fiennes Marquise Bouquehault LandrethunAmbleteuse Nordausques Bayenghemlez-Ardres Rinxent Hermelinghen les-Éperlecques Houlle Beuvrequen TournehemHardinghen sur-la- Nort-Leulinghem Serques Réty Licques Clerques Hem Offrethun BonninguesAlembon WimereuxWacquinghen Wierre-Effroy Moulle MentquelesTilques Boursin Nortbécourt Maninghen-Henne Ardres Audrehem SanghenHecquinghen Clairmarais Belle-etMoringhem Salperwick Saint-Omer Pittefaux Herbinghen Houllefort Wimille St-Martin Journy Quercamps Le Wast Zudausques Pernesau-Laert Bainghen Rebergues lez-B.ContevilleColembert Tatinghem lez-B. Nabringhen HautArques Quelmes Surques Loquin Westbécourt Saint-Martin- La Capelle- Bellebrune Longueville Leulinghem Longuenesse lez-B. Boulogne CampagneHenneveux Alquines Acquin Wisques Boulogne les-Wardrecques Alincthun Brunembert Escœuilles Wizernes Blendecques Setques BayenghemLe Portel Coulomby les-S. Wardrecques Échinghen Baincthun Lumbres Outreau Quesques Crémarest Bournonville Esquerdes St-Léonard Heuringhem Selles Hallines Seninghem Affringues Racquinghem Helfaut Isques Équihen Wirwignes Desvres Elnes Nielles-lesQuiestède Menneville Lottinghen Pihem Hesdin-l'Abbé Bléquin Wavrans- RemillySt-ÉtienneSt-MartinEcques sur-l'Aa Wirquin Questrecques au-Mont Choquel Wittes Bléquin Inghem Wismes Longfossé Roquetoire HesdigneulVieil-Moutier Herbelles OuveWierrelez-BoulogneCarly Vaudringhem Sailly-sur Wirquin Cléty Senlecques au-Bois Clarques Courset -la-Lys Merck-StCondettes Rebecques Ledinghem Aire-sur-la-Lys Liévin Bécourt Samer Thiembronne Verlincthun Fleurbaix Avroult Delettes Mametz Nesles NeufchâtelCampagneThérouanne Doudeauville Dohem Lambres Blessy Hardelot lès-Boulonnais St-MartinZoteux Tingry St-Venant St-Floris Isbergues D'hardinghem Witternesse Lestrem Laventie Halinghen Calonne-sur Enguinegatte Bourthes Quernes Mazinghem -la-Lys Guarbecque Lacres Coyecques Dannes Robecq Enquin Liettres Fauquembergues Ergny Rombly Parenty Bezinghem -les-Mines HamBusnes Vieille chapelle MontWidehem NorrentHubersent en-Artois Aix-en-E Estrée- Inghem Dennebroeucq ErnyBernenchon Neuve chapelle Fontes Blanche Rely Preures St-Julien Rumilly Audincthun La Couture Renty St-Hilaire- Bourecq Enquin/B. Wicquinghem Reclinghem Bomy Camier Cormont LignyRichebourg Lorgies Cottes Ecquedecques Frencq Hinges Locon Fléchin Bernieulles lès-Aire Huqueliers Gonnehem Verchocq Auchy- Lespesses Mencas Vincly Maninghem Beussent Lillers au-Bois Lières Radinghem Oblinghem Lefaux Avesnes Longvillers Festubert Bimont Westrehem Matringhem Beaumetz Vendin-lès-BéthuneEssars Violaines Ames Burbure Herly CoupelleInxent Chocques Annezin Senlis Hézecques Laires Vieille Montcavrel FontaineAllouagne Beuvry Givenchy-lès-LB Clenleu Quilen Maresville Étaples Febvin les-HermansAmettes Ferfay Lapugnoy Fouquereuil Béthune Lugy Alette Tubersent RecquesCambrin Billy-Berclau Fruges St-MichelNédonchel Créquy LeAuchel LozinghemLabeuvrière Douvrin Bailleul-lès sous-Bois Rimboval Brexent- sur-Course Fouquières-lès-Béthune Sailly- Cuinchy Touquet Lisbourg -Pernes Humbert Énocq Gosnay Labourse Estréelles Cauchy-à Verquin Fiefs Nédon CoupelleHaisnes Prédefin Estrée Beutin VaudricourtVerquigneul Annequin Aumerval -la-Tour MarlesSempy Verchin Neuve AuchyHesdigneul Cucq Attin les-Mines Sachin WinglesMeurchin Carvin Embry FontaineFloringhem Noyelles- les-Mines Canlers Aix-en-I Drouvin-le-M Labourse lès-Vermelles Bruay-laLibercourt lès-Boulans Torcy Avondance Estevelles St-Josse Neuville\M. BoubersLa CalonneSains-lès- Pernes Buissière Heuchin Crépy Ruisseauville Calotterie Ricouart Vermelles HulluchVendin-le-Vieil Houchin Nœux les-Hesmond SainsMarant Pernes -lesCamblainSt-Denœux Pressy Équirre Hallicourt Boyaval Oignies Bénifontaine Pont-à-Vendin Montreuil MarlesMines Mazingarbe Royon lès-FressinPlanques Châtelain Divion Ambricourt Bergueneuse Hesmond Marest LoosSorrus Tramecourt sur-Canche Annay\L Tangry Ruitz Barlin St-Aubin Eps en-Gohelle Marenla Merlimont SainsOurton Azincourt Harnes Courrières Loison Fressin Lebiez Campigneulles- Écuire Houdain Bours en-Gohelle Grenay Hestrus Teneur Anvin sur-Créquoise Leforest Aironles-Ptes Brimeux Maisoncelle Loison\Lens MaisnilDourges ÉvinN.-D. CampigneullesBeaumerieOffin Wambercourt BullyBeugin Lens lès-Ruitz Hersin-Coupigny les-Mines TillyHuclier Malmaison Fouquière-lès-Lens MonchySt-Martin Lespinoy Béalencourt RebreuveDiéval Capelle Cayeux ContevilleAiron- les-Gdes Montigny-en-G.Noyelles-G Ranchicourt BouvignyÉrin Beaurainville CavronNoyelles\L en-Ternois Valhuon St-Vaast Liévin BerckFresnicourt- Boyeffles Blangy/T Fleury Hernicourt St-Martin CourcellesSallauminers Bajus La Comté Hermin le-Dolmen sur-Mer Rang-du-Fliers Wamin Boisjean Aix-Noulette WaillyRollancourt Éleu lès-Lens Contes Servins Billy-Montigny Bryas La Thieuloye Beaucamp La Loge Bermicourt AuchyHéninGauchin-L Campagne-lès-H. MaresquelAngres MagnicourtGouyWavrans/T Troisvaux Verton lès-Hesdin Humerœuille Beaumont Givenchy- Avion Servin Ablain-StMonchy- en-ComteFrévillers Ecquemicourt Blingel Rouvroy HubyEstréeMéricourt Pierremont GauchinenBreton Buire-le-Sec Nazaire St-Leu Éclimeux Caucourt Cauchy AubinGohelle Lépine Verloingt St-Pol- Ostreville Groffliers St-Vaast Guisy Souchez Grigny Chelers Béthonsart Cambligneul Incourt Acheville Drocourt CroixHumières Carency Marquay BouinGouysur-Ternoise Hesdin Waben Neulette Vimy Roussent Mingoval en-Ternois Bois-Bernard Le Parcq Roellecourt BailleulPlumoison Villers-Camblain- VillerMaintenay St-Rémy-St-André ConchilQuiry-laNoyelles- Beauvois VillersArleuxMarconnelle aux-Corneilles Siracourt St-Michel/Ternoise le-Temple Brûlin Savy- Châtel L'abbé au-bois lès-Humières en-Gohelle Izel-les- Motte NempontMarconne au-Bois Farbus Fresnoy Ramecourt Esquerchin NeuvilleŒufFoufflinBerlette AgnièresFrévinTigny-St-Firmin SteCapelleSaulchoy Willerval St-Vaast Herlin- Ricametz LignyVieil- Willeman en-Ternois Croisette MontSt-Flochel TincquesBerleslès-Hesdin Austreberthe Capelle Colline-Noyelle Neuvireuil le-Sec Maisnil Thélus St-Éloi Brévillers St-Georges Hesdin Beaumont Monchel Aubigny- CapelleMouriez Douriez Guinecourt Herlincourt Ternas Averdoingt Bailleul- Oppy Fresnesen-Artois Fermont Acq Le QuesnoyWail Linzeux Héricourt les-Montauban Vitry- Brebière Corbehem Tortefontaine Marœuil Anzin- Écurie sir-Berthoult Penin TilloyHautecloque NeuvilleGouyGuigny en-Artois en-artois au-Cornet St-Aubin lès-Hermaville Hautes-Avesnes en-Ternois BlangervalFramecourt Bunneville Gavrelle Vaqueriette- Galametz Roclincourt Maizières Regnauville BiacheBlangermont MontsEcoivres Gouy-sousVillers-sir- Hermaville Habacq Erquières Étrun St-Vaast St-LaurentSt-Catherine Fillièvres en-Ternois Chériennes Noyelle-sous- Bellonne Ambrines Simon IzelFlers NuncqMonchaux Agnez-lès-Duisans RayeFontaineBellonne Fampoux les-Hameaux St-Nicolas Blangy GivenchyHautecote Sibiville sur-Authie Monchel/C. l'Étalon Athies Noyellette Magnicourt/ le-Noble Bellonne Houvin Duisans QœuxGouves HamblainNoyelleCanche Lignereuil Labroye Haut-Maisnil Aubrometz Boubers/C. Séricourt les-Près Sailly-en- Tortequesnes ARRAS Houvigneul Monténescourt Manin Vion Caumont ConchySars-le-Bois Ostrevent Pelves LignyHaravesnes Latres-St-Q. Dainville sur-Canche sur-Canche Tilloy- Feuchy BoiryBerlencourt- Beaufort- Avesnesles-Mofflaines Tollent GennesRebreuce/C. MonchyNotreAchicourt Blavincourt le- Hauteville Wanquetin Warlus Rougefay le-C Étaing EstréeVaulx le-Preux Dame Comte VacquerieIvergny Liencourt Frévent Wamin BuireBerneville Palluel Beaurains le-Boucq Fosseux EcourtÉterpigny Bouret/C. au Bois Wancourt Simencourt GrandRémy WaillyLe Ponchel Récourt St-Quentin Oisy-le-verger NeuvilleBoffles FortelRebreuviette GouyRullecourt Beaumetz- les-Arras Agny Vitasse Guemappe VisBarly enBeaudricourt les-Loges en-A. Dury SauchyArtois enSaudemont Cauchy NœuxSus-St-Léger Sombrin St-Martin Chérisy ArtoisHaucourt Willencourt Mercatel sur-Cojeul lès-Auxi Ivergny Monchiet Épinoy Héninel Ficheux Bonnières Basseux Rivière Warluzel Villers- Rumaucourt VillersFontaineLe Souich lez-Cagnicourt Bavincourt Bailleulval Auxi-le-Château Blairville Boisleux- Boiryles-Croisilles HendecourtBecquerelleHéninSauchy-Lestrée Beauvoir-l'Hôpital CoullementSaulty Baralle lez-Cagnicourt Bailleulmont Boisleux sur-Cojeul Wavrans Hendecourt-au-Mont -Saint-Marc Cagnicourt lez-Ronsart BoiryCroisilles BerlesRonsart Marquion Couturelle La-Cauchie au-bois Ste-Rictrude Boyelles Riencourt- Boissy La-Herlière Bullecourt lez-Cagnicourt BoiryAdinfer Saint St-Martin Warlincourt- Humbercamps MonchySt-Léger ÉcoustBourlon -lez-Marquion lez-Pas au-bois Hamelincourt St-Mein Mondicourt InchyDouchy- Moyenneville Gaudiempre Pommier en-Artois les-Ayettes Noreuil Quéant Grincourt Ervillers BienvillersAyettes au-Bois CoucelleMary VaulxHalloy Pommera Hénu le-Comte Lagnicourt-Pronville Hannescamps Vraucourt Marcel PAS Ablainzevelle Gomiecourt Souastre Amplier GraincourtFoncquevillers Bucquoy Famechon Achiet- Béhagnies les-Havrincourt Marchies le-grand Gommecourt Sapignies Beugnatre BeaumetzCouin SaillyThièvres les-Cambrai au-bois Achiet- Bihucourt Beugny Orville Biefvillers- Favreuil Hébuterne le-petit Havrincourt Frémicourt Lebucquière lès-Bapaume Hermies Avesnes- Bapaume Puisieux Sarton lès-Bapaume Bancourt Velu Grévillers Haplincourt RiancourtRuyaulcourt Trescault Warlencourt- Ligny- les-Bapaume Bertincourt Eaucourt Tilloy VillersNeuville-Bourgonval au-Flos Barastre Beaulencourt Le Sars Ytres Metz-en-couture Lechelle Rocquigny LeTransloy Martinpuich Zone Béthunois 124 896 ex 650 € HT Zone Bassin minier 149 417 ex 700 € HT Zone Littoral 232 440 ex 1 100 € HT Zone Artois-Ternois 104 686 ex Morval 600 € HT Contactez-nous pour dautres formats au 03 21 54 34 89 - 06 08 86 09 14 - [email protected] ciations aidées par le conseil général du Pas-de-Calais. Ce festival illustre à merveille la grande force de l’AAE: le « travailler ensemble ». Depuis 2011, l’AAE 62, pôle ressource de la vie associative, est installée à la Maison des sports à Angres et « du lundi au vendredi, de 9 h à 17h30, nos portes sont toujours ouvertes ». Frédéric Dziurla reste formel: « Nous sommes avant tout des militants, prêts à aller porter la bonne parole de l’éducation populaire, de la citoyenneté, de la vie associative. Que ce soit dans le Ternois ou à HéninBeaumont par exemple ». Chr. D. Tél. 03 21 72 67 03 www.aae62.fr 20 Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Photos Caf Textes Christian Defrance Caf du Pas-de-Calais 270 euros par seconde ! ANS le Pas-de-Calais, une personne sur deux a affaire à la Caf! Un sigle entré naturellement dans le langage courant. La Caisse d’allocations familiales comptait en 2011, 271740 familles allocataires soit 762471 personnes couvertes. Ajoutez plus de 165000 bénéficiaires potentiels d’action sociale et 347886 enfants couverts par son action. D’autres chiffres donnent le tournis: la Caf 62 a versé l’an dernier 1,68 milliard d’euros de prestations et 83 millions d’aides. 270 euros par seconde. D Jacques Boulnois, directeur « emblématique », en remet une louche: 5000 plis reçus chaque jour au courrier (tous dématérialisés dans la foulée), 2200 coups de fil et 1100 allocataires qui se présentent quotidiennement au siège à Arras ou sur le site calaisien ou dans les deux antennes (Saint-Omer et Boulogne-sur-Mer) et 93 points d’accueil décentralisés. 7e Caf de France Voilà un organisme de droit privé avec mission de service public, incontournable dans le paysage social, économique départemental. Départementale, la Caf l’est « pleinement » au sens premier du terme depuis presque un an. Le 2 novembre 2011, au terme d’un processus engagé quelques années auparavant, les caisses de Calais et d’Arras fusionnaient pour donner naissance à une caisse unique avec un siège à Arras, un seul directeur, un seul conseil d’administration et un seul président, en l’occurrence Alain Dubreucq. « Pas évidente à vivre, cette fusion a été complètement transparente pour les allocataires et les partenaires, rien ne changeant pour ces allocataires » précise le président du conseil d’administration. « Sans précipitation, une départementalisation réussie, ajoute J. Boulnois. Avec le souci de construire la même culture sur les deux sites (Calais et Arras, 785 salariés au total), d’améliorer le service rendu ». La Caf du Pas-de-Calais est aujourd’hui la 7e caisse de France (sur 102), un acteur majeur de la solidarité dont les missions ne sont pas forcément bien connues. Certes il y a les allocs’ mais pas que… Rompu à l’exercice des coupures de ruban, Alain Dubreucq est idéalement placé pour expliquer que la Caf du Pas-de-Calais ne se « contente » pas de verser des prestations déterminées par les pouvoirs publics (allocations familiales, allocations de rentrée scolaire, aides au logement, au handicap, revenu de solidarité active, etc.) mais qu’elle répond aussi aux besoins des familles en mettant en œuvre différentes formes d’aides qui permettent de financer, d’accompagner des équipements, des services réalisés par des partenaires. Centres de loisirs, centres sociaux, crèches, microcrèches…: l’action sociale familiale, définie par le conseil d’administration, est en effet un « gros morceau », bien digéré grâce « aux valeurs de la Caf »: continuité du service public, adaptabilité, égalité, équité, solidarité, neutralité « en aidant les familles sans distinction ». Des valeurs auxquelles il faut ajouter efficacité et modernité avec une présence affirmée sur la « Toile »: www.pas-decalais.caf.fr (déclinaison départementale de www.caf.fr). Et 1128471 allocataires connectés au site Internet en 2011. Alain Dubreucq, président de la Caf 62. - En 2011, le réseau des Caisses d’allocations familiales piloté par la Caisse nationale (Cnaf) est donc passé de 123 à 102 organismes. Il y a désormais une Caf par département, à l’exception des Pyrénées-Atlantiques. Les ordonnances de 1945 créant la Sécurité Sociale avaient déjà posé le principe d’une Caf par département (des Caf instituées après les lois des 22 mai et 22 août 1946). Le poids de l’histoire, des particularismes locaux et la volonté d’assurer un service de proximité aux allocataires ont fait que certains départements ont abrité plusieurs Caf (8 dans le Nord !). Soixante ans plus tard, ces situations ne se justifiaient plus. - Avec une seule Caf par département, le réseau des allocations familiales renforce sa cohérence sur l’ensemble du territoire national et gagne en lisibilité. Les allocataires d’un même département disposent désormais de la même offre de service de la part des allocations familiales, les partenaires départementaux des Caf, en particulier le conseil général, disposent à travers chaque Caf d’un interlocuteur unique. - Instance paritaire, le conseil d’aministration de la Caf du Pas-de-Calais est composé de représentants d’organisations syndicales, d’organisations patronales, de représentants familiaux, de personnalités qualifiées désignées par le préfet (24 membres). Premier président de la Caf « unique », Alain Dubreucq est un syndicaliste CFTC, originaire de Houchin et demeurant à Sains-en-Gohelle. Cadre retraité de France Télécom, il a rejoint la Caf par le biais de l’Udaf - Union départementale des associations familiales (qu’il a vice-présidée avant d’en devenir le trésorier) et de l’assocation Enfance & Familles d’Adoption. Assurant et assumant un « fort rôle de représentation », le président Dubreucq supervisera en 2013 la nouvelle convention d’objectifs et de gestion (une COG liant jusqu’en 2016 l’État et la Caisse nationale), la mise en place d’une newsletter et l’arrivée d’un nouveau directeur à Arras. Jacques Boulnois fait en effet valoir ses droits à la retraite, à 65 ans. Ayant gravi tous les échelons à la Caf d’Arras de 1969 à 1997, il dirigea de 1997 à 2002 la CPAM de Dunkerque avant de venir à la tête de la Caf d’Arras, de prendre aussi celle de Calais en 2002, puis la direction de la Caf 62 en novembre 2011. Et Jacques Boulnois n’aura qu’une lettre à inverser en passant de la Caf 62 au CFA 2… le championnat de France amateur 2 de football auquel participe le club d’Arras, dont il a pris la présidence au début de l’année 2012. Contact : Caf du Pas-de-Calais, rue de Beauffort 62015 Arras cedex - 0810 25 62 30 (prix d'un appel local), un conseiller répond du lundi au vendredi de 9h à 16h en continu. Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 21 Barlin fête les jardiniers Quand l’année dernière le président de l’association Jardins du Nord et animateur du forum du même nom (http://www.jardins-du-nord.fr), Philippe Weclaviak, avait organisé la Fête des jardiniers avec la ville de Barlin, il ne s’attendait pas à recevoir autant de monde. Plus de 3 500 visiteurs, on avait rarement vu une telle affluence pour la première édition d’un événement de ce genre. C’est dire si les organisateurs sont motivés pour le deuxième rendez-vous, dimanche 28 octobre. « Du jardin à la cuisine », tel est le thème retenu pour cette manifestation articulée autour de quatre grands axes : pédagogique et éducatif avec des conférences, des ateliers, des expositions ; ludique avec des parcours et des jeux pour les enfants ; gastronomique pour faire découvrir ou redécouvrir les saveurs de nos fruits et légumes ; solidaire et citoyen à travers la présentation des circuits courts, des actions de sensibilisation et de responsabilisation. Pour le Ruitelot Philippe Weclaviak, dont l’association regroupe des jardiniers au nord de la Seine et de la Marne, loin de l’ambiance de foire commerciale, il s’agit avant tout pour les passionnés et amateurs de venir se poser, dialoguer, échanger leurs expériences, « Parce que nos jardins sont des îlots de biodiversité et qu’il n’existe pas de petits gestes ». Fête des jardiniers: espace culturel, zone Actigreen à Barlin, dimanche 28 octobre, de 10h à 19h. Entrée 2 €. Tiot Loupiot : salon d’éveil culturel pour les bébés et enfants jusqu’à 6 ans Tiot Loupiot, salon d’éveil culturel est proposé par Droit de Cité en partenariat avec 27 communes du Pas-de-Calais. Du 8 octobre au 25 novembre, 37 spectacles, 9 auteurs, 10 expositions, contes et animations diverses seront au programme de la 11e édition. Au cœur de 4 communautés de communes et en lien avec le conseil général, le salon irradie au plus près des populations pour que la culture reste accessible à tous. Au-delà de la gratuité, c’est l’implantation sur les territoires qui fait de ce festival un espace ouvert aux enfants et à leurs familles. En lien avec le salon d’éveil se tiendra le 3e salon du livre pour la petite enfance qui se déroulera cette année sur la ville de Méricourt au cœur du centre culturel La Gare les 7/8 octobre. Plus d’infos sur le site de Droit de Cité : www.droitdecite.com Avec du savon noir… La « zièpe » de nos grands-mères et de l’ancien temps glisse à nouveau sur les planches du succès. Produit traditionnel, naturel et polyvalent, le savon noir redevient « tendance » et fait son grand retour. Fabriqué à partir du mélange de potasse et d’huile végétale de colza ou de lin, ce savon (on peut le trouver liquide ou semi-solide, il est brun plus ou moins foncé) est entièrement biodégradable et répond aux normes écologiques. Écologique et économique car de petites quantités suffisent pour nettoyer, assainir, faire briller presque toutes les surfaces. Rien ne lui résiste dans la cuisine, ni dans les sanitaires ! Le savon noir peut être utilisé comme lessive, comme insecticide et comme shampooing antiseptique pour les animaux. Le savon noir, une tornade brune ! 22 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Degenkolb signe 4 la première victoire allemande à Isbergues UCUN coureur allemand ne s’était encore imposé à Isbergues! C’est chose faite depuis dimanche 16 septembre. L’impressionnant John Degenkolb, 1,80 mètre et 77 kilos, a remporté la 66e édition du grand prix cycliste international d’Isbergues – Pasde-Calais. Une course qui s’est déroulée sous le soleil, en trois actes… A Hervé Deroubaix, champion de France des élus 1 2 3 1- Lalouette et Vaubourzeix ont signé l’échappée du jour ; 2- Baroud d’honneur pour Mondory ; 3- Degenkolb aime le Pas-de-Calais : victorieux à Coquelles et Montreuil lors des Quatre jours de Dunkerque, il s’impose cette fois à Isbergues ; 4- Le podium : Degenkolb entouré de Van Hummel, et Poulhiès. Degenkolb, irrésistible dans la ligne droite, dominant Kenny Van Hummel, le Français Stéphane Poulhiès, Adam Blythe, Samuel Dumoulin, Jimmy Casper. Grosse déception pour l’Arrageois de chez Cofidis Adrien Petit, victime d’une crevaison dans l’avant-dernier tour de la boucle finale; il termine 21e. John Degenkolb est un beau vainqueur: Isbergues est sa 12e victoire de la saison. Le jeune coureur (23 ans) de l’équipe Argos-Shimano (vainqueur de cinq étapes sur le récent Tour d’Espagne) que nous avions déjà vu très brillant sur les 4 Jours de Dunkerque en s’octroyant deux étapes (à Coquelles et Montreuil-sur-Mer). Un sérieux client pour le maillot vert du Tour de France 2013. Photo CRCK59/62 Le premier fut long, très long avec l’échappée fleuve de Kevin Lalouette (Roubaix-Lille Métropole) et Thomas Vaubourzeix (La Pomme-Marseille). Partis comme des fusées dès les premiers kilomètres, les deux hommes ont compté jusqu’à 11 minutes d’avance sur le peloton. Ils ont tranquillement franchi tous les monts et côtes, le gros de la troupe ne commençant qu’à réagir dans l’ascension d’Estrée-Blanche où Thomas Voeckler, toujours très populaire, s’est montré très efficace. Deuxième acte: un regroupement général avec un premier passage sur la ligne d’arrivée à Isbergues et un baroud d’honneur de Lloyd Mondory mais il était impossible de tenir tête à un peloton lancé à toute allure vers le sprint final… qui constitua le troisième acte, avec une large victoire de Photos Ph. Vincent-Chaissac Photos Philippe Vincent-Chaissac La ville de Lillers accueillait, samedi 15 septembre, les championnats de France cyclistes des élus. Au total seize maillots de champion de France ont été remis dans les différentes catégories d’âge, hommes et femmes. Un nom ressort des palmarès : Hervé Deroubaix (notre photo), le maire de Robecq (qui était aussi le président du comité d’organisation), meilleur temps toutes catégories confondues dans le contre-la-montre et vainqueur de l’épreuve en ligne des 4050 ans. Il a ainsi conservé les titres remportés l’an dernier. Deux élues du Pas-de-Calais sont également montées sur le podium : Carole Marien, de Guarbecque (3e dans le contre-la-montre en cat. 1), Véronique Lamour de Robecq (3e de l’épreuve en ligne en cat. 1) et Elisabeth Verbèke, de Racquinghem (3e du contre-la-montre et de l’épreuve en ligne en cat.2). Les grands du Pas-de-Calais Thibaud Vielliard Discipline : canoë (slalom) Né le 27 septembre 1989 à Boulogne-sur-Mer Profession: étudiant Staps Domicilié à Clenleu (résidant à Rennes) Club actuel: Montreuil-sur-Mer Dans un département où la ligne a ses lettres de noblesse, se faire un nom dans le slalom, davantage pratiqué en montagne, relève un peu de l’extraordinaire. C’est pourtant ce qu’a réussi Thibaud Vielliard, membre de l’équipe de France senior, tout juste sacré champion d’Europe des – 23 ans en Slovénie*. C’est en imitant ses frères que Thibaud Vielliard est arrivé au canoë-kayak, à Montreuil. Il a cumulé avec la pratique du football à Brimeux mais, sport individuel et contact avec l’eau ont vite orienté son choix. Les déplacements partout en France, avec les copains, ont aussi compté au point de lui faire dire : « je suis licencié à Montreuil où je resterai toute ma vie… C’est un club qui aide énormément et qui nous soutient ». Paroles de cœur pour un garçon qui vit pourtant éloigné de son Pas-de-Calais. Résidant à Rennes où il s’entraîne et étudie, très souvent à Pau, terrain de jeu idéal pour les tricolores, sans parler des compétitions, il n’a que rarement l’occasion de retrouver son Clenleu familial. Et ça ne va pas s’arranger puisqu’après la finale du circuit national à Pau, début novembre, il part pour 5 mois en Australie où il s’entraînera sur torrent artificiel des Jeux de Sydney. Lorsqu’il rentrera, ce sera à Pau, à l’occasion des sélections nationales. Objectif : faire mieux que cette année (il s’était classé 3e) et aller titiller Tony Estanguet, triple chmpion olympique, qui a encore une longueur d’avance en terme d’expérience. Son récent titre européen s’inscrit donc dans cette logique : « ça rassure, ça montre qu’on n’est pas hors sujet et ça motive pour ne rien lâcher ». Les Jeux de Rio sont déjà en toile de fond pour Thibaud Vielliard qui a aussi posé sur son horizon sa reconversion professionnelle. Il voudrait être officier chez les sapeurs-pompiers. *Il a aussi remporté le bronze par équipe tandis que Bastien Damiens, également de Montreuil, est vice-champion d’Europe junior en kayak monoplace… et champion d’Europe par équipe. Octobre 2012 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 23 Photos Philippe Vincent-Chaissac Trail de la Côte d’Opale – Pas-de-Calais Sylvain Court, nouveau roi de la Côte d’Opale Trois mille coureurs ont pris le départ sur la plage de Wissant. La mer et le cap Gris-Nez en toile de fond : magique ! mille trailers au départ, près de huit cents autres frustrés, refusés par l’organisation pour cause de protection de l’environnement... L'ambiance était chaude à Wissant à l'occasion du 6e trail Côte d'Opale - Pas-de-Calais. T ROIS 24 degrés à 9h du matin, une bande du carnaval de Dunkerque et des milliers de coureurs rassemblés sur la plage pour un départ en masse, à l’assaut des monts et des falaises du Grand-Site des Deux-Caps. Cinq parcours étaient proposés (7, 17, 31, 42 et 62 km)… Sur les distances les plus courtes, certains étaient venus en famille pour profiter des vues exceptionnelles. Sur les distances les Sylvain Court, vainqueur du 62 km plus longues les autres espéraient finir une épreuve réputée éprouvante par ses variations de terrains… avec des dunes, sentiers, chemins, plages, galets, sentiers de falaises, collines. Tout un chapelet de difficultés à enchaîner sous une chaleur inhabituelle. La montée vers le mont de Couple en début de parcours voyait déjà un serpent de coureurs s’étirer sur plusieurs kilomètres avec la mer en toile de fond et au-delà les côtes anglaises… Magique! Disputée comme d'habitude, mais dans un sens différent cette année, l'épreuve du 62 km a épuisé les organismes. Après l’abandon de Thierry Breuil victime d'une entorse de la cheville dès le 6e kilomètre, c’est la température qui a conduit de nombreux coureurs à renoncer: 60 % d’abandons sur le 62 km. La bataille pour la victoire s’est vite engagée entre Sylvain Court, Romuald Depaepe et Jean-Jacques Morros alors que chez les filles Fiona Porte venue des Alpes, se promenait. Et c'est finalement Sylvain Court, plus fatigué par le TCO que la 6000 D*, qui l’emportait en 4h 53min. À bout de forces après un oubli de ravitaillement, Gilles Guichard finissait 7e au moral, tandis que Michel Verhaeghe remportait le premier titre de champion régional en terminant 4e. Autour des champions, les concurrents encore en course franchirent tour à tour la ligne, heureux d’en avoir terminé avec ce parcours difficile… Heureux aussi d’avoir traversé tant de paysages sublimes. *TCO: Trail de la Côte d’Opale 6 000 D : épreuve de 6 000 mètres de dénivelé, passant par des glaciers, organisée en Savoie. 24 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Boulogne-sur-Mer et Outreau, les 5 et 6 octobre Photo Xavier Mora Que batte le pouls du Poulpaphone ! E Poulpaphone a 8 ans. Ce festival de musiques actuelles est certes une succession de concerts mais c’est aussi un état d’esprit, une envie de découvrir d’autres sons, une curiosité pour les nouvelles tendances. C’est une confiance également. Le public sait désormais que les groupes invités, s’ils sont encore confidentiels, connaissent tôt ou tard un succès médiatique. La Communauté d’agglomération du Boulonnais a du flair. Elle est à l’initiative de cet impétueux et populaire événement et a programmé une sélection décoiffante pour deux soirs frissonnants, frisonnants. Les vendredi 5 et samedi 6, entre 20h30 et 1 h: électro, électropop, électro hip-hop, électro rock, rock, hip-hop, dub hiphop et chanson française… Des noms bien connus, d’autres pas encore. Skip the Use, la révélation énergétique lilloise; Etienne de Crécy, véritable légende de la French Touch; la pseudo-enfantine et pleine de provoc’ Giédré; le rap hip-hop de 1995, groupe à la pointe cette année; les inventifs Scratch Bandits Crew et leurs machines qui offrent du jazzy à leur hip-hop; les Londoniens Dubs Pistols entre dub, hip-hop, big Beat, ska, reggae, punk; Mein Sohn William qui assure seul et avec humour le travail d’un groupe; l’Anglais Kelpe à la croisée de beats hip-hop et de musique électronique psychédélique; les Danois très groovy Who Made Who; les Anversois Triggerfinger qui tirent leur rock élégant et très classe du blues et du hardcore; les « activistes » de la scène métal hexagonale Manimal, sombres mais qui ne prêchent ni violence gratuite ni idéologie nauséabonde; The Saoul Brotherz, des Boulonnais qui travaillent leur rap à mille lieues des clichés habituels… Bref du déchaîné et de l’intimiste mais toujours des artistes qui mettent le feu sur scène, sur les deux scènes des hangars de la zone industrielle de Garromanche. Le Poulpaphone distribue toute la musique d’aujourd’hui, éclectique, de Photo David Dain L Mein Sohn William. Entre ses différents instruments et son sampleur, il est un groupe électro folk à lui tout seul. À ne pas rater les cartes de communication et la déco du bar des hangars. Les élèves de l’ate- lier infographie de l’École municipale d’art (Éma) ont détourné des cartes postales du début du siècle. Très drôle! que Giedré est aussi Par soirée : prévente 6 €, sur place 8 €. Vente en ligne sur Ne croyez pas un instant est politiquement Elle e. imag e cett sage que sont crus, résistants, www.agglo-boulonnais.fr ou à La Maison de l’étudiant, 10 os prop ses et te rrec inco rue des Carreaux à Boulogne-sur-Mer, tél. 03 21 30 40 40. . badigeonnés d’humour noir Pour découvrir les artistes se succédant pendant le festival ou pour se connecter à la communauté du poulpe : qualité et accessibles à des tarifs http://www.poulpaphone.com très doux. M.-P. G. Le bel automne On n’oublie jamais le pied posé pour la première fois au Musée de l’hôtel Sandelin de Saint-Omer. Le délicieux hôtel particulier du XVIIIe siècle, bâti pour Marie-Josèphe Sandelin, la comtesse de Fruges, est une merveille. Sur trois niveaux, il accueille depuis plus de cent ans de riches collections d’œuvres et d’objets d’art du XIe au XIXe siècle. Plusieurs fois par an, il met l’accent avec vitalité et dynamisme sur quelques thèmes. L’automne 2012 sera captivant. Il s’arrête au Bestiaire médiéval et fait focus sur les œuvres acquises depuis 30 ans par le Fram, Fonds régional d'acquisition pour les musées. L’occasion de découvrir la vie du musée, de l’autre côté. Une exposition-dossier sur le « Bestiaire médiéval » est proposée jusqu’au 16 décembre 2012. Réalisée avec l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), l’exposition présente des objets, toujours en cours d’étude, qui n’ont encore jamais été montrés au public. Trouvés lors de fouilles menées à Saint-Omer en 2007 et 2010, ils ne sont pas réservés aux seuls spécialistes. Tout le monde peut s’émouvoir d’une broche de vêtement ou d’une dalle de pavement, quand elles sont venues de la nuit des temps. En lien avec cette exposition, une visite gratuite intitulée « Bestiaire et animaux fantastiques » est prévue le 4 novembre à 15 h 30. Un atelier « Mon bestiaire du Moyen Âge » pour les -12 ans est programmé le 9 novembre, de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h. Tarif : 7,20 € et 5,20 €. Réservation indispensable. ut, INRAP. © Dominique Boss Musée de l’hôtel Sandelin de Saint-Omer De l’autre côté du miroir Le Fram fête ses trente ans. Ce dispositif, mis en place en 1982 pour soutenir et encourager les politiques d’acquisitions des musées labellisés, a permis aux musées de Saint-Omer d’acheter quelques œuvres importantes. Elles seront présentées tout particulièrement du 7 octobre au 2 décembre. Une visite accompagnée nommée « Quoi de neuf au musée ? Focus sur les dernières acquisitions » est prévue le 25 novembre à 15 h 30. L’anniversaire du Fram est l’occasion de découvrir comment fonctionne un musée, quelle est la manière d’acheter des œuvres, d’enrichir des collections, et pourquoi le choix se porte sur tel objet rare ou simplement intéressant. Un peu de gestion culturelle dans l’histoire de l’art… mais toujours accessible au plus grand nombre. M.-P. G. e-XIVe siècles u de pavement, XIII rrier casqué, carrea gue de e tiqu tas fan Personnage Musée de l’hôtel Sandelin, 14 rue Carnot, 03 21 38 00 94. Ouvert du mercredi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Tarifs : 5,50 € / 3,50 €. L’entrée est gratuite tous les premiers dimanches du mois. Toutes les visites peuvent être accompagnées gratuitement. Arts&spectacles À Richebourg, en octobre, ne snobez pas la Smob ’EST une salle de spectacle grande comme une pochette-surprise. La Smob - S comme scène, mob comme mobile – promène sa toile de village en village sur le territoire d’Artois Comm., entre Béthune et Bruay. On y chante, on y danse, on y déploie des projets culturels exigeants et populaires. Après s’être posée ici et là, en lisière de l’ancien pays minier, la Smob s’arrête à Richebourg en octobre, en partenariat avec Vieille-Chapelle et Neuve-Chapelle C La structure est née du foisonnement d’idées qui a germé à l’occasion de « Béthune 2011, capitale régionale de la culture ». L’objectif était d’offrir aux communes rurales, éloignées des salles de spectacles, un équipement culturel original. La qualité de l’initiative lui a valu d’être reconduite. Tout l’été, la Smob a donc accueilli de jolis spectacles pour les tout-petits, des contes, des concerts, de la danse. Le projet est co-construit par la communauté de com- munes Artois Comm. et Culture commune, Scène nationale du bassin minier. Il est mené en collaboration avec les habitants, les enseignants, les jeunes, les associations… L’occasion leur est donnée de montrer leur talent, juste à côté, avant, après, ou en même temps que les professionnels. Ce méli-mélo d’art et d’artistes, de gens de théâtre, d’aptitudes locales, de constructions d’atelier a enchanté Locon, Ruitz, EstréeCauchy et les villages alentours. Du 3 au 14 octobre, la Smob s’installe à Richebourg. Il ne faudra pas rater Toytoy donné par la Cie la Roulotte Ruche le jeudi 11. C’est dit-on « un entresort musical pour les enfants, dès 2 ans, mais pas que… ». Sur scène, un coffre merveilleux ; un montreur y trouve des jouets qui font pouët, couic et meuh. C’est suffisant pour offrir une symphonie artisanale. Il y a aussi, grâce à la Cie Les Batteurs de pavé, un « Conte abracadabrant », et « L’histoire de la Princesse Courage » le vendredi 12 à 19 h. Des chevaliers, des méchants, un traitre, un tigre et l’amour qui sauve tout. Ouf. Une soirée hip-hop, le mercredi 3 à 20 h, présentera le travail des ateliers de Richebourg et un solo futuriste de Mustapha El Idrissi. Une petite battle hiphop animée par les danseurs Black and White laissera libre cours aux danseurs amateurs et professionnels. Photo Simon Wyffels L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 25 À ne surtout pas manquer, « Le jour où ma mère a rencontré John Wayne » de la Cie La Langue pendue, le dimanche 7 octobre à 16 h. C’est une histoire dite par Rachid Bouali, un conteur drôle et juste, qui s’attarde une fois encore sur le quartier de sa jeunesse. Il raconte sa mère – les mères – avec tendresse, il pose ses souvenirs, réels ou inventés… Enfin (mais pas que…), La Cie HVDZ proposera « un portrait de village ». Les artistes resteront 8 jours sur les lieux, un peu comme « une résidence-spectacle »; ils créeront un « visage » du village à partir de « ce que les gens nous racontent et à partir de ce qu’on a besoin de dire sur le monde ». Une « Veillée » à petite échelle mais évidemment à grand savoir-faire et savoir dire. Guy Alloucherie, directeur de la compagnie, y veille. M.-P. G. Salle omnisports Philippe-Helle, rue de la Briqueterie. Tout est gratuit (spectacles, actions dans les écoles, ateliers…) mais il faut réserver. Gaëlle Vaillant, tél. 03 21 15 25 53. Tous à Les « Corps nomades » éblouissants de Guy Carpentier la Pollock ! Sallaumines La Maison de l’art et de la culture a 20 ans E temps de se poser et de penser à ces 20 dernières années. Se mélangent les émotions. Spectacles inattendus, expositions rares, rencontres fécondes… Allez, disons-le, la ville de Sallaumines a une notoriété remarquable dans le monde de l’art, et dans le bassin minier. Allez, disons-le aussi, cette réputation est le fruit du travail de Guy Carpentier. Photo Guy Carpentier L Arrivé pour mettre en œuvre la politique culturelle de la ville il y a plus de 42 ans, l’homme a contribué avec Henri Cueco à la création d’un exceptionnel Fonds local d’art contemporain. Il a permis la construction de la Mac et a passé sa vie professionnelle à convaincre la population qu’elle était détentrice de possibilités; que l’art donnait le moyen d’y accéder. Il a invité de grands noms. Son ami l’écrivain Dominique Sampiero disait qu’il était un « mayeutiste ». Le voici dernier-né. Car - coup de théâtre Guy Carpentier est artiste. L’exposant exposé Directeur de la Mac, il taisait son travail de création. La cessation de son activité a permis de découvrir ce qui était « contenu (…) au plus profond de moimême, les choses qui basculent, qui m’agitent ». Pour accompa- gner ses 20 ans, la Maison de l’art lui a proposé de présenter une expo. Une partie de ses œuvres s’attache en filigrane à Henri Cueco, le premier grand peintre invité à Sallaumines… Depuis sa retraite, l’homme a créé plusieurs projets. Il ne s’interdit aucune technique, aucun matériau, mais a toujours été attiré par la photographie. Non qu’il aime « les belles photos », car son propos « n’est pas de devenir super-technicien; c’est de montrer l’émotion… ». L’homme s’intéresse à l’immédiateté. Nourri des travaux et des lectures de Bacon, Deleuze, Nancy, Michaux, il questionne sa propre réalité. Il se met en scène, avec ses objets, devant un film de polypropylène argenté qui reflète son image en la déformant. L’autoportrait fuit l’exécuteur. Un souffle de vent agite la feuille et Guy Carpentier attend l’ins- tant. Il attend « la tension qui passe, vitale »… Le temps d’un déclic, il saisit l’éphémère. La photo est prise. Il en choisit un fragment, « quelque chose de moi, que j’appelle le moléculaire », et ne le retouche pas, le met sur papier, sous verre, sans marie-louise, sans cadre pour que l’espace soit sans limite. L’œuvre est née. On y décèle à peine juste une forme, peut-être un visage. Les couleurs sont éblouissantes; elles happent le visiteur et s’échappent, irradiant la pièce, sans frontières, un peu bohémiennes, gitanes, roms… Guy Carpentier sourit. Il ennoblit le nomade. Marie-Pierre Griffon « Corps nomades », Mac de Sallaumines, rue Arthur Lamendin, du 1er au 27 octobre. Pour les groupes et visites commentées: le mardi matin, sur rendez-vous. Tél. 03 21 67 00 67 L’École d’art du Calaisis rendra hommage à Jackson Pollock qui aurait aujourd'hui 100 ans. Sous ce prétexte, le duo de peintres « Fedj », Fred Dewaele, enseignant, et Jean-Maurice Ferme, ancien élève, invite à redécouvrir son mode de travail. Ils feront participer tous les publics à la création d’un portrait grand format de l’artiste. Ven 19, 10 h-12 h;14h30-17 h. Sam 20, 14 h- 17 h. Dim 21 à partir de 14h30. Présentation de la réalisation en musique et à l'heure du thé, 16 h. 26 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Photo B. Queste Hervé Guyot, témoin de la Côte d’Opale deuxième étage de sa maison calaisienne, l’atelier d’Hervé Guyot est baigné de soleil en cette belle matinée de septembre. Une lumière qui met en évidence quelques toiles évoquant la Côte d’Opale, le thème préféré de l’artiste originaire de Bonningues tombé très tôt amoureux de la mer et de ses paysages changeants. Jusqu’alors peintre amateur, à l’approche de la cinquantaine, il est décidé à vivre de son art en abandonnant son activité professionnelle. Rencontre avec un artiste de chez nous qui ouvrira les portes de son atelier les 20 et 21 octobre. A U Un atelier où Hervé Guyot, au milieu de ses pinceaux, aura tout loisir de raconter que dès l’âge de 8 ans il avait créé une bande dessinée et comment il peignait sur les meubles et les murs de sa chambre, au grand désespoir de sa mère. Ayant choisi la peinture pour s’exprimer et en faire son jardin secret, cet amoureux de la Côte d’Opale, tout particulièrement des chalets de Sangatte et de Blériot-Plage, des paysages des Deux Caps aussi, travaille uniquement en atelier, à partir de photos et sur des toiles qu’il tend lui-même. Régulièrement, appareil photo en main, il parcourt la Côte d’Opale à la recherche de ces paysages et de ces lumières dont il capte les changements incessants. « Il faut travailler sur la diversité des couleurs pour que chaque toile soit une découverte. Pour ma part, j’essaye de retransmettre un moment de vie dans lequel les gens se retrouvent » souligne le peintre bien décidé à pour- suivre ses séries sur les bords de mer du Pas-de-Calais. Bernard Queste Atelier d’Hervé Guyot, 12 rue Pascal à Calais. Ouvert samedi 20 et dimanche 21 octobre de 10 h à 20 h. OFFREZ UN LIVRE DE VOTRE RÉGION .... ex. de Géants, sorcières .... ex. de La révolte des Gueux .... ex. de Fred Personne .... ex. de Fred Personne et autres héros du Nord -Pas-de-Calais en Flandre, Artois et Hainaut Y’a quelqu’un ? Non, y’a personne ! 50 ans de cour à jardin... ma vie d’acteur 15 € 16 € de 29 € 16 € +4€ de port de frais 20 € +4€ de port de frais .... ex. de Charles Gadenne +5€ de port de frais +4€ de port de frais +4€ port frais de 128 p. format : 266 x 215 mm Aire-sur-la-Lys 158 p. – format : 170 x 240 mm + cahier central de photos 176 p. format : 100 x 170 mm .... ex. de Le Bailliage 208 p. – format : 170 x 240 mm 19 € 192 p. N&B + 8 p. couleur format : 170 x 235 mm .... ex. de À l’école du siècle dernier .... ex. de Balade en Pas-de-Calais 18,50 € +5€ de port de frais .... ex. de Patrice Bergues Mes Rencontres sur le Pas-de-Calais 128 p. format : 200 x 270 mm 12 € 20 € € + 3,20 de port de frais .... ex. de Bombes et V1 32 € +4€ de port de frais € + 3,20 de port de frais .... ex. de Le Beffroi € + 5,50 de port de frais 29 € +5€ de port de frais 264 p. format : 120 x 205 mm Ég en ven aleme te nt et m en lib rai ais de rie o la p n res se 84 p. format : 210 x 285 mm 120 p. – format : 210 x 285 mm + 12 p. de photos couleurs Chèque à libeller à l’ordre des Échos du Pas-de-Calais : BP 139 - 5, place Jean-Jaurès – 62190 Lillers Contact : Élisabeth Colle au 03 21 54 35 75 L’ensemble de notre sélection d’ouvrages sur www.echo62.com rubrique « boutique » 278 pages format : 210 x 297 mm Nom : Adresse : Prénom : Code postal : Courriel : Ville : Je commande les exemplaires repérés ci-dessus pour un total de : 255 p. format : 205 x 265 mm Signature ……… € Conformément à la loi “Informatique et Libertés” du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données personnelles vous concernant. Par notre intermédiaire, vous pouvez recevoir des propositions d’au-tres sociétés. Si vous ne le souhaitez pas, il vous suffit de nous écrire en nous indiquant vos nom, prénom et adresse. L ’Écho d’octobre – no 128 Pour la cinquième fois, le peintre participe avec enthousiasme à l’opération Portes ouvertes dans les ateliers d’artistes mise en place par le conseil général du Pas-deCalais. Pour Hervé Guyot, à la différence d’une exposition, « c’est un moment privilégié où les visiteurs rentrent dans l’univers de l’artiste, prennent le temps de discuter avec lui, de comprendre sa démarche ». D’autant plus que chez lui c’est carrément toute la maison qui est ouverte au public à cette occasion. « J’organise un parcours agrémenté de plusieurs toiles qui débute dans le salon et conduit les visiteurs jusqu’à l’atelier » précise-t-il. Fédération des Foyers Ruraux Nord-Pas-de-Calais 2 bis place du Capitaine Ansart 62 190 Lillers Tél. : 03 21 54 58 58 Fax : 03 21 57 28 75 Courriel : tony.havart@ mouvement-rural.org Site : www.foyersruraux5962.fr • Et surtout… près de 60 associations du mouvement rural et communes de la région, soit plus de 300 bénévoles, qui permettent au festival de durer contre vents et marées. • Des financeurs et partenaires : la Direction Régionale des Affaires Culturelles, la Région Nord - Pas-de-Calais, le Conseil Général du Nord, le Conseil Général du Pas-de-Calais, la Communauté d’agglomération Artois Comm., la Communauté de communes du Quercitain, la Communauté de communes du Bavaisis, la Communauté de communes du Pays Solesmois, la ville de Saint-Omer, la SACD, L'Écho du Pas-de-Calais, la Fédération des radios associatives du Nord de la France. • Une association organisatrice, la Fédération des Foyers Ruraux Nord - Pas-de-Calais et son conseil d’administration présidé par Catherine Petrowski • Un comité artistique animé par Francis Lévêque et Tony Havart • Une équipe de permanents • Un graphiste : Yann Filbien • Une équipe technique son et lumière emmenée par Lydéric Seydlitz Conteurs en Campagne 2012, c’est : • Tarif plein : 6 € / tarif réduit : 3,50 € (- de 18 ans, étudiants et demandeurs d’emplois) • Spectacle jeune public: 3,50 € • Lâcher de conteurs sur SaintOmer : 3,50 € • La fête à Pintus : 6 € • Les 10 duos des 20 ans : entrée libre • Achat de 5 billets tarif plein auprès de la Fédération des Foyers Ruraux : 24 € Tarifs 2012 Infos pratiques Découpez selon les pointillés, pliez afin d’obtenir un 4 pages “Conteurs en campagne”. Du 17 au 21 octobre à Bermeries, Wailly-les-Arras, Embry, Ecques et Steenwerck Vous obtiendrez alors un mélange explosif, une sorte de « BD Live » son et lumière où histoires et images se mêlent, se fondent, se croisent, se superposent pour le plus grand bonheur des spectateurs… Une autre façon de raconter à deux des histoires venues de leur imagination commune, de la tradition orale et de la pointe d’un crayon ! Pierre Delye Avec une gourmandise non dissimulée, Pierre raconte la vraie nature de ses personnages. Parfois avec ironie mais sans cynisme. Ses histoires puisent dans notre mémoire – on y retrouve tous quelque chose « d’avant » - et regorgent en même temps de clins d’œil à l’actualité. Du 16 au 21 octobre à Coupelle-Neuve, Rang-du-Fliers, Berck-surMer, Staple, Agnez-les-Duisans et Frémicourt Giulia Ronchi Du 19 au 21 octobre à Neuville-Saint-Vaast, Valhuon et Ruesnes Comédienne-conteuse, elle grandit dans le Vaucluse, puis suit des cours de théâtre à Paris, revient dans le sud où elle travaille plusieurs années le théâtre de rue, le masque et le clown… Depuis quelques années, souvent seule en scène, elle se consacre aux contes théâtralisés, théâtre d’objet et musical, travail de la voix et du corps en jeu. Patrick Ewen Patrik Ewen, musicien et chanteur de folk song s’est aventuré et perdu un jour sur ses terres de Bretagne, très loin là-bas, dans l’ouest sauvage du monde… C’était en 1970 ! Depuis, il raconte et il chante son pays, les gens qui l’habitent et leur histoire. Patrick Ewen, le conteur, nous tient à la gorge qui éclate de rire ou étouffe un sanglot. Tous les sentiments y passent. Et surtout, nous sourions, nous rions à la façon, à la suite d’un Raymond Devos breton. Du 23 au 28 octobre à Beuvry, Rang-du-Fliers, Bry, Monchy-auBois et Vendegies-sur-Ecaillon Chirine El Ansary Après une enfance entre la France et l’Égypte, Chirine étudie le théâtre et la danse au Caire, à Paris et à Londres. Elle se passionne pour le travail du corps et de la voix, avec un intérêt particulier pour le récit, la poésie et la danse. C’est en 1992, parallèlement à son métier de comédienne, que Chirine commence Le 30 octobre à Neuf-Berquin Longtemps, par son travail, elle a écouté les autres et un jour, il y a dix ans, une parole différente est venue tinter à ses oreilles et résonner au fond d'elle-même : celle des contes… Christèle Pimenta Dans les histoires de Christèle Pimenta, la liberté et le pouvoir de l’imagination guident nos pas. Nous avançons avec elle, tantôt sur la pointe des pieds tantôt en claquant du talon tels des danseurs de flamenco. C’est à ce rythme, passant d’une gaieté débridée à la profondeur obscure de l’âme humaine, que Christèle mène son récit. Son écriture singulière est portée par sa connivence naturelle avec le public et son espièglerie vivace. Du 1er au 4 novembre à Vendegiesau-Bois, Villers-au-Bois, Roquetoire et Biefvillers-les-Bapaume Nadine Walsh À travers ses histoires, la Québécoise du Sagunenay Nadine Walsh fouille les trésors culturels du monde et remonte le temps à la rencontre de mythes et de mystères. Son répertoire est riche de contes traditionnels, de légendes amérindiennes et d’histoires à saveur plus… relevées ! Depuis 2002, le conte la mène sur les routes du Québec, d'Europe et d'Afrique. Du 30 octobre au 3 novembre à Ramecourt, Sepmeries, Etaples, Winnezeele et Acq Paule Latorre Paule Latorre est née en Algérie, carrefour de cultures méditerranéennes. Élevée par ses parents d’origine espagnole et par un oncle ancien légionnaire d’origine turque venant de Bulgarie, elle a passé une partie de son enfance en France, à Carcassonne. Elle a longtemps cru que son pays natal s’appelait "Là-bas", et que "les événements" lui faisaient les pieds noirs. "Les contes que je choisis viennent parfois de mon pays, la Méditerranée, parfois d’ailleurs. Quelle importance ? Si un conte me touche, je vais à la rencontre de la culture dont il est issu, pour ne pas le trahir, pour saisir un Les événements du festival Tout public à partir de 10 ans Réservation obligatoire au 03 21 54 58 58 Retrouvez la programmation de Saint-Omer, Capitale du Légume sur cette page : www.ville-saint-omer.fr peu de sa richesse, de son sens. Un peu seulement, car les contes sont comme le vent : insaisissables !" Du 30 octobre au 4 novembre à Festubert, Morbecque, Hucqueliers et Preux-au-Sart Mais aussi : Initiation au conte Par Patrick Saulnier Raconter… Raconter une histoire ! Oui mais, raconter quoi ? Ce stage d'initiation à l'art du conte s'adresse aux personnes souhaitant faire le pas de raconter devant une, deux, trois ou quatre personnes et pourquoi pas un public ! Mais petites ou grandes oreilles, il convient de bien choisir son histoire, à moins que ce ne soit l'histoire qui vous choisisse ! 24 et 25 novembre (lieu à déterminer) Tarif : 60 € Conférence "Qu'est-ce que le patrimoine oral ? Vers un éloge du sauvage" Par Jacques Coget, ethnologue Médiathèque de Lillers, samedi 13 octobre de 10h à 12h Entrée libre Tout le monde connaît "Le petit chaperon rouge" ou "La claire fontaine", emblèmes de la littérature orale francophone, mais est-on sûr de vraiment les connaître ? Et de savoir ce qu'ils racontent réellement ? En faisant un petit tour illustré du genre (la langue, le discours, la littérature), nous nous attacherons à montrer que ce patrimoine, à l'image de la biodiversité, est bien plus vaste et buissonnant qu'on ne l'imagine habituellement et qu'il s'offre à nous en une multitude de versions recréées à chaque performance, bien loin des canons d'une esthétique dominante, savante et formatée. Adultes et adolescents à partir de 10 ans Magnicourt-en-Comté, dimanche 4 novembre Clôture : la fête à Pintus Lâcher de conteurs sur Saint-Omer samedi 6 octobre s Pour cette clôture des 20 ans – et pour s 20 an duos de fêter les 40 ans du Foyer rural Jean Pour fêter ses 20 ans, Conteurs en Les 10 en Monnet – nous donnons carte blanche au Campagne atterrit dans la cité nquette duos onne fra conteur le plus programmé depuis le d’Audomar. Qui plus est, un atterrissage ée à la b rtistes, pour 10 t Une soir (e 0a festival début du festival ! au beau milieu des festivités de «Saintnie de 2 compag toire de fêter le n Coupet) Omer, Capitale du Légume». his l Jea inédits, yer rura « Au final, nous serons quatre, comme Au départ de la place de la Ghière, les ns du Fo les 40 a . les trois mousquetaires. Il en est des guides conférenciers de la ville d'Art et il se doit comme it invités comme des histoires, nous tchs, so d'Histoire vous mèneront pour des balades 0 scroun u qui se trée : 35 o pensons les choisir alors que ce sont pleines de détours inattendus, à la renPrix d’en ose qui se boit ch eux qui s'imposent à nous, comme contre de 6 conteurs disséminés entre ville quelque une évidence. Il en est des histoires et marais. mange. 19h30 comme des invités, il y a celles que ctobre à ndi 22 o ) l'on écoute, réécoute, avec toujours Et en plus, vous pouvez choisir votre formule : ecque, lu ois B rb o M otte au le même plaisir, et celles qui vous Balade "côté centre-ville" : 15h, 16h, 18h de la M e ll a (s emmènent ailleurs. Tout est là. Tout est dit. » Balade "côté marais" : 15h, 16h, 18h Avec : Jeanne Ferron, Chirine El Ansary, Misja Fitzgerald Michel, Eric Pintus Elle est ancrée dans son pays, attachée à ses gens, car chez elle, en Flandres, avec le vent qu'il fait, il vaut mieux avoir de solides racines. Marie-Henriette Hugoo Du 26 au 29 octobre à Tincques, Heuringhem, Buysscheure et Fleurbaix Olivier de Robert aime prêter sa voix aux taiseux qui savent les choses essentielles et n’en disent rien ou presque, de peur de déranger. Tricoter des bouts de phrases toutes simples pour finir par dire les grandes vérités, celles qui viennent du fond de l’âme humaine. Et puis raconter plutôt que conter, dire l’Histoire quand se taisent les histoires, enclencher la machine à remonter le temps pour jeter un coup d’œil sur des pages célèbres ou oubliées du grand livre du Temps. Cathares, Jaurès, Aéropostale, Grande Guerre… Olivier de Robert Du 23 au 28 octobre à SaintSylvestre-Cappel, Hoymille, Zudausques, Cavron-Saint-Martin et Outersteene une réécriture de cycles entiers des Mille et Une Nuits, s'inspirant de la vie cairote, de ses souvenirs d’enfance et de ses voyages à travers l’Égypte : Désert Libyque, Sinaï, les villages du Delta et de la Haute Égypte. Découpez selon les pointillés, pliez afin d’obtenir un 4 pages “Conteurs en campagne”. Conteurs en Campagne a 20 ans Conteurs en Campagne est le rendez-vous incontournable depuis 20 ans des amoureux du conte et des arts de la parole, un événement qui a permis depuis sa création en 1993 une réelle irrigation culturelle du territoire rural régional. Chaque année à l’automne, des artistes venus de tous horizons et de toute la Francophonie se baladent dans plus de 50 villages de la région. Ces artistes sont les représentants d’un art ancestral mais néanmoins porteur des interrogations du monde d’aujourd’hui, un art qui s’adresse à tous les publics et pas seulement aux enfants : le conte. Durant un mois, contes merveilleux, récits de vie, histoires d’aujourd’hui, récits historiques, contes d’ici et du monde entier seront à l’honneur. Ils seront servis, en fonction du cuisinier, dans leur plus simple appareil ou accompagnés de théâtre, de musique et même de bande dessinée. Jean-Marc Derouen et Beno Du 13 au 16 octobre à Coulomby, Villereau et Hinges Né à Roubaix de parents kabyles, Rachid Bouali a, depuis l’enfance, été baigné dans l’univers des histoires que l’on raconte. "Cela fait partie de la culture de notre famille. C’est une tradition." Aussi rien d’étonnant à ce que ce comédien choisisse le conte comme forme d’expression. "Ce que j’aime dans le conte, c’est que je peux voir les gens. Je peux leur parler les yeux dans les yeux. Je vais à la rencontre de ce qu’il y a de plus beau chez eux." Rachid Bouali Du 9 au 12 octobre à Beugin, Louvignies-Quesnoy et Avesnes-le-Comte Le travail de Benoît Schwartz repose sur un processus de création entre théâtre, poésie et conte, de l’écriture à la représentation. Chacun de ses spectacles, qu’il s’adresse aux adultes où à tous les publics, a en commun l’exigence de la langue. Benoit Schwartz écrit, il puise dans Baudelaire, Mallarmé, Valery, Gide, Villon… des paroles essentielles, visite le conte traditionnel et invite toutes ces pensées à se rencontrer. Les conteurs et artistes de l’édition 2012 Tony Havart Coordinateur Conteurs en Campagne Alors de Hoymille à Biefvillers-les-Bapaume, de Cavron-Saint-Martin à Poix-du-Nord, venez tenter l’expérience et plonger dans un grand bain d’imaginaire ! Italia Gaeta et Gilles Ghérail Italia Gaeta a baigné dans le monde des histoires… Histoires narrées par son grandpère venu de son Italie natale. Histoires relayées par ses parents. Histoires agrémentées de récits de vie. Aujourd’hui, elle est conteuse à son tour. Elle plonge dans l’univers des contes traditionnels et ouvre la porte aux récits de vie… et d’amour! Le 13 octobre à Noordpeene Frida Morrone et Serge Tamas Le 7 octobre à Arques Née à Milan, en Italie, Frida Morrone est depuis son enfance passionnée d’art. En l’an 2000, elle associe sa passion à son goût naissant pour le conte et met en scène, dans les musées d’art, les histoires représentées par les œuvres. Depuis, elle monte également des spectacles inspirés par la mythologie gréco-romaine et la tradition orale méditerranéenne. Benoît Schwartz 1. Prenez un conteur. 2. Ajoutez-y un dessinateur 3. Mettez-les tous les deux sur une scène avec un vidéo-projecteur. 4. Laissez-les mijoter pendant une bonne heure… Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Oct. Pour l’Agenda de L’Écho no 129 de novembre (manifestations du 7 novembre au 17 décembre 2012) envoyez vos infos pour le 18 octobre date limite. expos, salons… Aire-sur-la-Lys Jusqu’au 12 oct, espace culturel Area, Pagliacci, photos de Cédric Roussel. Du 5 oct au 1er déc, galerie du Bailliage, Jean-Paul Souvraz, le conteur stupéfiant. Rens. 03 21 39 65 66 Arques Du 6 oct au 9 nov, hall du centre Balavoine, Robes, manteaux et kimonos d’Hélène Jospé. Peintures sur textile et design de mode. Rens. /rés. 03 21 88 94 80 Ardres S. 6 (14h30-18h30) et D. 7 oct (10h-18h30) salle de l’écogymnase de Bois-en-Ardres, salon régional de l’artisanat d’art, thème cuir et tissus + ateliers pour enfants, initiations et démonstrations artistiques. Rens. 03 21 35 28 51 www.ardres-tourisme.fr Arras S. 20 (14h-19h) et D. 21 oct (10h-19h), salle des Orfèvres-tisserands, salon des Artisans L’Or de la Main. Cuir, tissus, terre, bijoux, vêtements, ours en peluche, maroquinerie, défilé de mode par Benoit Witkowski. Rens./rés. [email protected] Avion Du 2 au 19 oct, bibliothèque Miss Robin - centre FernandLéger, De bric et d’broc de Christian Voltz. Rens. 03 21 70 73 25 Berck-sur-Mer Jusqu’au 31 déc, musée d’Opale-Sud, Vittorio Costantini, Mondo Vetro histoires naturelles. Rens. 03 21 84 07 80 Béthune Jusqu’au 30 déc, Le Garage, Épidermiques, l’art du tatouage, le tatouage dans l’art. Rens. Lab-Labanque 03 21 63 04 70 Du 15 au 21 oct, foyer FrançoisAlbert, bourse aux livres, associée à une exposition d’artisanat indien. Rens. 03 21 01 05 86 http://www.terre-plus-humaine.fr Billy-Berclau Les 20 et 21 oct, 14h-18h centre F.-Dolto, peinture, sculpture, dessin, photographie, gravure sur verre, design vestimentaire, etc. Rens. 03 21 37 53 16 Boulogne-sur-Mer Du 1 au 31 oct, galerie Honvault (14 rue de Lille, vieille ville) Aunay, cinquante ans de peinture. er http://www.vartactuel.com Les 19, 20 et 21 oct, 10h-12h et 14h30-19h30, chapelle du SaintSang (bd Kennedy), œuvres de Flo, peintures et œufs décorés. Bouvigny-Boyeffles Du 1er au 4 nov, 10h-19h salle des fêtes, exposition : thème 1 : le hameau de Marqueffles. Thème 2 : le football club de Bouvigny. Busnes Les 20 et 21 oct, 13h-18h salle espace amitié, peintures du groupe Les Palettes Busnoises. Calais Du 10 oct au 2 nov, centre Gérard-Philipe, Kilomètres sentimentaux d’Elsa Barbage (plasticienne). Photographie, multimédias, impression sérigraphie. Fiches de jeu artistiques, ateliers de sérigraphie sur tee-shirt, finissage sonore et « spatial »… Rens. 03 21 46 90 47 Les 20 et 21 oct, La Cour d’Artistes, Couleur du temps. Rens. 06 60 84 63 63. www.courdartistes.com Calonne-Ricouart D. 28 oct, 9h-18h, gymnase Gagarine (rue du Marais), bourse multicollections. Rés. 06 13 23 82 46 ; 03 21 62 13 15 Douchy-les-Mines Du 13 oct au 30 déc, galerie de l’ancienne poste, Missing stories Laura Henno. Rens. CRP 03 27 43 56 50 www.centre-photographie-npdc.fr Étaples-sur-Mer Jusqu’au 6 janv, Maréis, Reflets du large, photographies de Luc Moleux. Rens. 03 21 09 04 00 Jusqu’au 31 déc, Halle à la Criée (bd de l’Impératrice) La marine étaploise, vues d’artistes (18801914). Jusqu’au 31 déc, Le Roulev, 40 ans de levage. Rens. 03 21 09 77 21 Du 12 au 16 oct, salle abbé Delattre, Danse et sculptures autour de la terre, exposition et installation interactive de pièces en céramique, terre et danse, présentée par l’association A Petits PAS et les personnes en situation de handicap des SOT de Berck et Étaples (APEI). Rens. À Petits PAS 03 21 41 70 07 Du 29 oct au 4 nov, pôle tourisme Corderie, Jacques Blonde (1935-2010), dessinateur humoristique. Rens. 06 61 15 48 11 Fouquières-lès-Lens Du 8 au 20 oct, 9h-12h et 13h18h centre Jules-Mousseron, 10 cabanes dans la lune du Centre de création de Tinqueux. Hardelot Jusqu’au 21 oct, galerie d’art Joël-Dupuis, œuvres récentes d’Eurgal. Du 26 oct au 2 déc, œuvres récentes de Kerdalo. Rens. 03 21 33 65 38 http://www.galeriedupuis.fr Hardinghen S. 3 (14h-19h) et D. 4 nov (10h19h), salle des fêtes, Mille et une couleurs. Pastel, aquarelle, peinture à l’huile, encre de chine, meubles et soie, etc. Lens Jusqu’au 9 oct, le Colisée, Urbamix # 2. Du 13 au 14 oct, le Colisée, fête du timbre. Jusqu’au 9 oct, médiathèque Robert-Cousin, Urbamix # 1. On y va? 18 AN 2 012 29 Date limite : Le Portel Jusqu’au 21 oct, médiathèque, peintures, gravures, dessins par l’Atelier d’arts plastiques Opale. Les 20 et 21 oct : animations, visites guidées et atelier de gravure. Leulinghen-Bernes Du 6 au 14 oct, salle des fêtes, Art et matière, peintures et sculptures et ateliers. Rens. 06 60 07 13 63 Lillers D. 28 oct, 10h-18h salle SainteCécile, peintures des amis de la Galerie César. Longfossé Jusqu’au 31 mai 2013, Village des métiers d’art de Desvres (lieudit Les Courteaux, RD 341 chaussée Brunehaut) Complicités artistiques avec onze artisans d’art, artistes plasticiens et designers. Rens. 03 55 33 10 13 - www.vmad.fr Montreuil-sur-Mer Jusqu’au 12 nov, musée RogerRodière, Reginald Holley et ses amis, l’art en Montreuillois dans les années 70. Rens. 03 21 86 90 83 - www.2p2m.org Mont-Bernenchon S. 13 oct (14h-19h) et D. 14 oct (9h-17h), salle des fêtes Les Libellules, expo-vente Playmobil (figurines issues de collections privées). Rens. [email protected] site : http://playmo62.canalblog.com Sainte-Austreberthe D. 7 oct, 9h30-18h salle des fêtes, L’aviation d’hier de 1900 à 1950. Collection privée. Rens. 03 21 81 77 51 ou 06 20 23 93 81 Saint-Omer Jusqu’au 13 oct, Espace 36, Destroy Design, œuvres extraites des collections du Frac Nord - Pasde-Calais. Rens. 03 21 88 93 70 - http://espace36.free.fr Saint-Pol-sur-Ternoise Jusqu’au 9 oct, musée Danvin, Francine Delannoi, Rétrospective. Artiste invitée Marita Mues. Wingles Du 4 au 10 oct, salle des Baladins, œuvres du Groupement d’artistes indépendants winglois. Arras, exposition Jusqu’au 16 déc, Hôtel de Guînes, Estampes de la fondation Calouste Gulbenkian « Regard sur une collection » ; « Corps imprimés et petites Histoires ». 68 estampes originales signées des plus grands noms de l’art du XXe siècle. Du mer au lun 14h-18h. Les 19, 20 et 21 oct. visites commentées de l’expo et démonstration des techniques d’estampes et de gravure. Rens. 03 21 23 43 11 http://www.quaidelabatterie.fr Arras Ma. 9 oct, 20h, théâtre (salle à l’italienne), Moriarty. Ma. 16 oct, 19h30, tous les espaces du théâtre, l’Ensemble Cairn (concert-parcours). S. 20 oct, 20h, salle à l’italienne, City Life par Ars Nova, ensemble instrumental. J. 25 oct, 20h, salle Reybaz, Rover. En 1ère partie Lippie. Rens./rés. 03 21 7166 16 www.theatredarras.com S. 20 oct, 19h30 le Casino, Nuit du Blues, avec Paul Personne. En première partie : Janet Martin & Neal Black ; Blackberry’n Mister Boo-Hoo. Plus d’infos: http://www.couleurs-jazz.fr Réserv. sur http://www.weezevent.com/ la-nuit-du-blues-arras S. 27 oct, 20h le Casino, Les transformistes (au profit de l’accueil des enfants en pédiatrie). Billetterie : BS Music 03 21 55 32 61 Kiwanis Femmes d’Artois 06 88 93 90 64 www.kiwanisfemmesdartois.org musique Rens. 03 21 44 85 10 Plus d’infos sur www.arcenciel-lievin.fr Rens. 03 21 28 37 41 V. 26 oct, 20h30 médiathèque Robert-Cousin, Greenshape + Samy Decoster + Louis Aguilar. Licques S. 20 oct, 20h30 abbatiale, François Bocquelet (orgue), Héloïse Erhart (hautbois et cor anglais) et Christophe Martel (trompette). Lillers S. 6 oct, 18h le Palace, festival Frog’n roll, the Best Ska Night #2 : Selecter + Skaferlatine + Mr TBones meets the Caroloregians + Bobby Sixkiller. S. 20 oct, 20h café-musiques l’Abattoir, Miss White & The Drunken Piano. V. 26 oct, 22h, Little Bob Blues Bastards. S. 27 oct, 22h, Steve Hooker. Ma. 30 oct, 22h, la soirée des neveux : Bruno Brel et le Québécois Gaëtan Leclerc. Rens. 03 21 64 07 65 - www.abattoirlillers.fr Béthune S. 13 (20h30) et D. 14 oct (18h) théâtre, Laurent Voulzy, Lys & Love tour. S. 20 oct, 20h30, Camille, Ilo veyou. Rens. /rés. 03 21 64 37 37 www.theatre-bethune.fr Bruay-la-Buissière V. 5 oct, 20h30 le Temple, les Fouteurs de joie. V. 12 oct, 20h30 espace Grossemy, Michel Jonasz. V. 9 nov, 18h30 espace Grossemy, soirée d’inauguration Un autre regard sur… Anges et démons (cabaret-buffet, surprises). Rens./rés. 03 59 41 34 00 Calais V. 19 oct, 20h30 Grand Théâtre, Mike Stern / Didier Lockwood partie le Band. En 1ère Conservatoire à Rayonnement Départemental (extrait du spectacle « Hommage à Miles Davis »). Croisette Du 18 au 21 oct, festival de chanson Le 6e son. J. 18 oct, Liévin, 20h30 centre arc-en-ciel, Art Mengo, Tom Arthus, L’Ame Fauve. V. 19 oct, Liévin, 20h30 centre arc-en-ciel, Les Mauvaises Langues, Charles Baptiste, Memo. S. 20 oct, Sallaumines, 16h maison de l’Art et de la Communication, Liz Cherhal, Handcrafted Soul, Dimitri. S. 20 oct, Liévin, 20h30 centre Arc-enciel, Aldebert, Pascal Mary. D. 21 oct, Liévin, 17h centre Arc-enciel, Richard Gotainer, Courir les Rues. Marcel et son orchestre. S. 27 oct, 20h30, Suzanne Véga. S. 13 oct, bal folk avec le groupe Coérémieu, musique traditionnelle (organisé par l’association Amitiés Croisette Ternois Kokologho). Grenay D. 21 oct, 16h espace RonnyCoutteure, l’Harmonie municipale. Rens./rés. 03 21 45 69 50 http://ronnycoutteure.grenay.fr Hénin-Beaumont S. 17 nov, 20h, espace F.Mitterrand, Les Ogres de Barback. En première partie Le Vrai Terrien. Rens./rés. 03 21 49 21 21 Lens V. 12 oct, 20h30 le Colisée, Longuenesse V. 26 oct, 20h salle des sports des Chartreux, l’Orchestre national de Lille. Lothar Zagrosek (direction), soliste Cédric Pescia (piano). Billets en vente service culturel de la mairie. Rens. 03 21 12 23 00 Montreuil-sur-Mer Concerts franco-britanniques : S. 3 nov, 20h30 abbatiale SaintSaulve, œuvre de Haendel Alexander’s feast ou le pouvoir de la musique, par les musiciens du Stour festival orchestra et solistes de renommée internationale (Faye Newton soprano, Charles Daniels ténor, Matthew 30 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Brook basse) accompagnés de 60 choristes. Direction Mark Deller. D. 4 nov, 16h, divers folksongs ainsi que des pièces sacrées de William Byrd. Direction Mark Deller. Rés. OT Montreuil les 1er, 2 et 3 nov de 14h à 17h Plus d’infos sur le site : chorale-diapason.blogspot.com Robecq S. 20 oct, 19h, les Musicotonales avec les harmonies de Barlin, Labeuvrière et l’Union musicale de Mont-Bernenchon – Robecq. Saint-Omer V. 12 oct, 20h auditorium, Claire Désert (piano) et Anne Gastinel (violoncelle). V. 26 oct, 19h hôtel de ville, Mots en musique Les 20e rougissants. Audomaria Hommes-femmes, mode d’emploi. Rens. 03 21 38 55 24. www.comediedelaa.fr Wimereux S. 6 oct, 20h église, soirée Patrick Richard. Rens. 03 21 32 41 67 ; 03 21 35 13 72 théâtre Arques D. 7 oct, 18h15 salle Alfred-André, La mariée des marais comédia del arte de Laurent Berthélémy et La jalousie du barbouillé, farce de Molière, par La fabrique de théâtre les Sans talents, accompagnée par l’orchestre à vent Clématissimo. Rencontres musicales en Artois Hinges. D. 7 oct, 16h église, Marianne Piketty (violon), Mélanie Brégant (accordéon), Vassilena Sérafimova (marimba). 13 €, 7 €. Bruay. D. 14 oct, 16h espace Grossemy, quatuor Modigliani et Jean-Frédéric Neuburger (piano). 13 €, 7 €. Ruitz. D. 21 oct, 16h église, concert Debussy à quatre mains avec Véra Tsyibakov et Romain Hervé. 13 €, 7 €. Annezin. D. 28 oct, 16h église, Jeunes talents. Première partie : Lilian Lefebvre (clarinette) et Romain Paurise (saxhorn) accompagnés par Clément Lefebvre. Deuxième partie : Johanna Ollé (violoncelle) et Sophie Patey (piano). 7 €. Gosnay. D. 11 nov, 16h Unité d’art sacré, Mathilde Cardon (mezzo-soprano) et Claire Galo-Place (harpiste). 13 €, 7 €. Béthune. D. 18 nov, 16h théâtre municipal, Nemanja Radulovic (violon), Maja Bogdanovic (violoncelle) et Julien Gernay (piano). 13 €, 7 €. Renseignements sur : http://rma.ouvaton.org [email protected] Rens. 03 21 12 62 30 - www.ville-arques.fr V. 5 oct, 20h30 le Colisée, Devos par Dreyfus. J. 18 oct, 20h30, Un pavé dans la cour. Rens. 03 21 28 37 41 Les 10 et 11 oct, 20h salle Reybaz, Tranchées (marionnettes) par la Cie Zapoï. Plongée poétique, sensible et fascinante au cœur de la Grande Guerre. Ma. 23 oct, 20h, salle à l’italienne, Le village en flammes par la Cie Le Chat foin. J. 25 (19h) et V. 26 oct (20h) fabrique théâtrale, [nu] par Thomas Suel, Christian Pruvost, Jérémie Ternoy, Alexandrer Noclain. Théâtre, musique. Rens./rés. 03 21 71 66 16 - www.theatredarras.com Rens./rés. 03 21 14 25 55 - www.culturecommune.fr Loos-en-Gohelle Noyelles-sous-Lens V. 19 oct, 20h30 salle Aragon - centre Jean-Ferrat, Naz, par la Cie Sens Ascensionnels, théâtre-débat. D. 28 oct, 15h30, Pierre Richard III (nouveau spectacle de Pierre Richard). Rens. /rés. 03 21 79 44 89 - www.ville-avion.fr Béthune Les 23 et 24 oct, 20h le Palace, Au bois lacté de Dylan Thomas. Version scénique et mise en scène Stuart Seide. S. 6 oct, 20h centre Évasion, en 1ère partie spectacle en ch’ti « Les copes in 2 ». En 2ème partie concert « La brune l’amoureuse en colère ». Gratuit sur rés. 03 21 70 21 08 ; 06 60 72 78 93 Sainte-Catherine J. 1er nov, 10h-18h salle des sports MarcelLagache, foire aux disques et de la bande dessinée (au profit du Téléthon). Présence de dessinateurs et calligraphes. Insc. 03 21 73 45 68 - www.sainte-catherine.fr Rens./rés. 03 21 63 29 19 Bruay-la-Buissière Me. 10 oct, 20h30 cinéma Les Étoiles, Faust par le Cartoun Sardines Théâtre (ciné-théâtralisé). V. 19 oct, dès 19h cinéma Les Étoiles, Mille Shake’speare, H6M2 par la Cie la Piccola Familia et César doit mourir (théâtre et cinéma-dinatoires). V. 26 oct, 20h30 espace Grossemy, Au dos de la cuillère par Atmosphère Théâtre. Rens./rés. 03 59 41 34 00 conte Calais D. 14 oct, 14h30, 15h30 et 16h30, la Cité de la dentelle, Filer en douce, histoires brodées et autres récits cousus main par Marie Prete, Cie la Vache Bleue. Marie Prete évoque les ouvrières du fil et les tisseuses de paroles. Rens./rés. 03 21 00 42 30 - www.cite-dentelle.fr Guemps Sallaumines Ma. 16 oct, 20h15 maison de l’Art et de la Communication, Exils sans GPS par le Théâtre de l’Aventure. Théâtre, clown. Rens./rés. 03 21 67 00 67 Sorties guidées nature et patrimoine avec le CPIE Chaîne des Terrils. Loos-enGohelle. S. 6 oct après-midi, visite guidée des terrils du 11/19 (rés. obligatoire avant le 5 oct - 16h). S. 13 oct matin, promenade d’orientation sur les terrils du 11/19 (rés. obligatoire avant le 12 oct - 16h). Ma. 30 oct après-midi, visite guidée des terrils du 11/19 et du carreau de fosse (rés. obligatoire avant le 29 oct - 16h). Ma. 6 nov après-midi, visite guidée des terrils du 11/19 et du carreau de fosse (rés. obligatoire avant le 5 nov - 16h). Rens. 03 21 28 17 28 - www.chainedesterrils.eu V. 26 oct, 19h salle des fêtes, En route par Pierre Delye (conteur) et Grégory Allaert (guitariste). Rens. 03 21 00 83 83 et sur www.ccra.fr Rens. 03 21 95 29 48 - http://www.ccmorinie.fr.st Rens. 03 21 00 83 83 et sur www.ccra.fr Nortkerque Béthune S. 6 oct, L’Eceb, j’y cours ! courez avec les personnes handicapées. Courses 1 km (baby), 2, 5 et 10 km + marche 5 km. cirque Rens./insc. collège St-Vaast 03 21 64 79 80. Bulletin d’inscription sur www.eceb.fr Hesdin V. 9 nov, 20h30 salle du Manège, À chaque grincement de ton cœur … par les Cies Les Fées Railleuses et 3.6/3.4 Roclincourt S. 27 et/ou D. 28 oct, 8h-14h, randonnée VTT (20, 40 et 60 km). Insc. sur place 8h-10h. Plus d’infos sur http://www.fcpecurieroclincourt.free.fr jeune public Du 8 oct au 25 nov, salon d’éveil culturel Tiot loupiot. Expositions, spectacles, lectures, rencontres… dans 27 communes du Pas-de-Calais. Rens. 03 21 49 21 21 www.droitdecite.com Aire-sur-la-Lys Petites formes pour petits bouts. S. 27 oct, 11h salle Foch, Hulul par le Théâtre du Papyrus. L. 29 oct, 15h30 l’Area, Bises ou bisous par la Cie du Tapis noir. Ma. 30 oct, 11h, 15h et 17h l’Area, Home sweet mômes par Véronique Deroide. Me. 31 oct, 15h30 l’Area, La Petite Taupe, cinéconcert. V. 2 nov, 15h30 l’Area, Entre cime et racines par le Théâtre des Zygomars. Rens./rés. 03 21 39 78 78 www.ville-airesurlalys.fr Bruay-la-Buissière Me. 17 oct, 18h le Temple, Y-es-tu ? par la Compagnie s’appelle reviens. Ombres et marionnettes. Rens./rés. 03 59 41 34 00 divers Avis de recherche - Bruay-la-Buissière Du 16 au 27 oct, médiathèque, Racontez-moi vos souvenirs, exposition photographique. Thème : « Les loisirs et animations dans les quartiers de Bruay ». Si vous avez des souvenirs des anciennes salles de café et de ce à quoi on y jouait, des bals, kermesses, courses cyclistes, supporter des équipes de foot, amateur de combats de coqs ou de baignades à la piscine Salengro Service communication de la ville au 03 21 64 56 11 Salons du mariage « Festisalons ». LensLiévin. Les 20 et 21 oct, Arena Stade couvert. Tilques. D. 11 nov, château de Tilques. Camiers - Sainte-Cécile. Les 17 et 18 nov, salle polyvalente. Présence de nombreux exposants, allant des grandes enseignes aux artisans locaux. Traiteurs, lieux de réception, boutiques et créateurs de robes de mariées, costumes et tenues de cortège, photographes, vidéastes, animateurs, bijoutiers… Infos sur www.festisalons.com Fouquières-lès-Lens V. 9 nov, 19h salle des fêtes, Le combat de l’Ordinaire par le Théâtre de l’Ordinaire et les habitants de la Communauté de communes de la Région d’Audruicq. Me. 24 oct, 10h et 11h centre JulesMousseron, Les Bébêtises. À 15h et 16h, Petites Histoires pour grandes zoreilles. Du 29 au 31 oct, 15h-16h, atelier création d’un livre. Rens. 03 21 00 83 83 et sur www.ccra.fr Rés. obligatoire 03 21 49 60 96 Vieille-Église nature, randonnées Randonnées pédestres commentées par la Communauté de communes de la Morinie : départ à 14h au lieu indiqué, parcours 8 km. Me. 3 oct, mairie d’Ecques, visite de l’église. Me. 17 oct, mairie d’Inghem, démonstration du javelot tir sur cible. Me. 31 oct, église d’Heuringhem, visite d’une cressonnière. V. 5 oct, 19h salle des fêtes, Les contes de la reine Blabla par Barbara Morin. Lens Arras Avion Rens./rés. 03 21 71 66 16 - www.theatredarras.com Infos sur www.cirquencavale.com Réserv. souhaitée 03 28 43 14 39 S. 20 oct, 20h30 salle A.-André, Le script de Rémi Larrousse, spectacle magi(e)stral. de Michèle Anne de Mey, par Gabriella Lacono. Visites à thème. Labuissière. D. 7 oct, 15h, balade au cœur de la ville. Bruay-laBuissière. V. 12 oct, 20h30, visite nocturne du Stade-Parc. Béthune. D. 14 oct, 15h, visite du quartier de la Gare. S. 27 oct, 21h, visite insolite Béthune aux mille Calais Me. 17 oct, 20h30 Grand Théâtre, performance de Véronique Deroide (textes d’après Antoine de Saint Exupéry), Sylvaine Jenny (impressions encre de chine à la table projetées sur écran géant), Olivier Decrouille (piano). Rés. 03 21 36 58 65 Grenay V. 9 nov, 20h30 espace Ronny-Coutteure, Supplique pour être enterré à HéninBeaumont par la Cie Kader Baraka. Rens. 03 21 45 69 50 - http://ronnycoutteure.grenay.fr Hénin-Beaumont Du 12 oct au 4 nov, FestiPikar, festival de la culture picarde danse Arques Fêtes de la danse. V. 5 oct, 20h30, centre Balavoine, Symfonia Piesni Zalosnych par la Cie Accrorap. Ma. 9 oct, 20h30, Notte par la Cie 14 :20. V. 12 oct, 20h30, Tout va bien par la Cie PI : ES/Alain Buffard. Ma. 16 oct, 20h30, Gilles & Yulia par la Cie Gilles Verièpe. À 21h30, À la gauche de l’espace par la Cie de L’EntreDeux. Rens. /rés. 03 21 88 94 80 S. 20 oct, 20h30 l’Escapade, Un petit dernier pour la route par la Cie Muzikôhl. Arras Rens./rés. 03 21 20 06 48 - www.escapade-spectacle.com V. 12 oct, 20h, salle à l’italienne, Lamento • Berck-sur-Mer. V. 12 oct, 20h30 Kursaal, Arête ed braire par les Vedettes de la R’vue. • Tigny-Noyelle. S. 13 oct, 20h30 salle des fêtes, Ramintuvérie par Tertous Gadrus. • Rang-du-Fliers. D. 14 oct, 15h30 salle le Fliers, Si j’ai bonne mémoire par les Bons Z’enfants. • Waben. V. 19 oct, 20h30 salle polyvalente, Les Merlettes 2012 par les Merlettes. • Groffliers. S. 20 oct, 20h30 salle la Grange, Krock par Les Bocaïences. • Airon-Saint-Vaast. D. 21 oct, 15h30 salle des fêtes, Histoéres à ch’coin du fu par Ti.Pi.Mi. • Verton. V. 26 oct, 20h30 salle polyvalente, Tel père tel fiu par les Wim’rieurs. • Conchil-le-Temple. S. 27 oct, 20h30 salle des fêtes, La ch’ti Académy par Tino Valentino. • Berck/Mer. D. 28 oct, 15h30 Kursaal, O z’avon toujour byin ri insann par T’in Souvyin tu ? • Airon-Notre-Dame. S. 3 nov, 20h30 salle des fêtes, Inne pinchi d’chi, inne pinchie d’cho par Ti.Pi.Mi. • Colline-Beaumont. D. 4 nov, 15h30 salle des fêtes, On n’in ri koér par T’in Souvyin tu ? Rens. 03 21 09 28 02 Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 31 Du 19 au 21 octobre, Fête de la Chicorée V. 19 oct, promenade spectacle La chicorée aux jeux chicopiques (en nocturne dès 19h). Départ (toutes les 15 min) salle des fêtes de VieilleÉglise (rés. fortement conseillée au 03 21 00 83 83). S. 20 oct, circuit guidé en car À la découverte du pays de la chicorée, du champ à l’assiette!, départ 14h, salle des fêtes de Nouvelle-Église (sur rés. uniquement au 03 21 00 83 83). Tarif 7 €. S. 20 oct, à partir de 19h30 salle des fêtes de Saint-Folquin, repas-spectacle Saveurs chicorée (sur rés. uniquement au 03 21 00 83 83). Tarif 25 € / adulte, 12 € / enfant jusque 12 ans. D. 21 oct, baptême du géant Albert et intronisation de nouveaux confrères à la confrérie de la Cossette, 10h30 salle des fêtes de Saint-Folquin. Entrée libre et gratuite. D. 21 oct, salon gastronomique La chicorée ça se cuisine, 10h30-18h salle polyvalente de Saint-OmerCapelle. Dégustations, démonstrations, ventes et ateliers cuisine. Restauration possible le midi (sur rés. au 03 21 00 83 83, menu 13 €). D. 21 oct, expo La chicorée d’hier et d’aujourd’hui, 10h30-18h salle des fêtes de Nouvelle-Église. Visites commentées, expos de vieux outils, reconstitution de l’intérieur d’une sécherie, lecture de témoignages à partir d’un collectage de mémoire auprès d’agriculteurs et d’anciens sécheurs, présentation de machines agricoles. D. 21 oct, dès 13h, animations de rue, centre du village de Vieille-Église. À partir de 17h30, cortège de géants emmené par Albert. Promenadespectacle La chicorée aux jeux chicopiques dès 13h. Départ salle des fêtes de Vieille-Église (rés. fortement conseillée au 03 21 00 83 83). Atelier peinture à la chicorée 14h30-17h30 salle de la garderie. Rens. 03 21 00 83 83 et sur www.tourismeaudruicq-oyeplage.fr couleurs. D. 21 oct, 15h30, visite Des portes ouvertes sur l’Art déco. Rés. 03 21 52 50 00 - www.tourisme-bethune-bruay.fr Arras « Une heure / Une œuvre » musée des Beaux-Arts. S. 20 oct, 15h, La Bénédiction des blés de Jules Breton, par Jacky Guindet. Rens. musée 03 21 71 26 43 Service des publics : [email protected] D. 21 oct, 9h30-17h hôtel de ville (salle des fêtes), congrès des sociétés savantes du Nord - Pas-de-Calais. Rens. 06 21 88 98 07 Aubigny-en-Artois Les 20 et 21 oct, 10h-18h, salon des métiers d’art et de bouche. Auchel Desrousseaux, Sempaï : expo Shônen, Shôjo, Seinen, Mecha, … Du 2 au 13 oct, pôle Gambetta et du 15 au 26 oct, pôle Desrousseaux, Le manga dans tous ses états. V. 19 oct, 20h pôle Desrousseaux, Le manga comme vous ne l’avez jamais vu (projection). Du 29 au 31 oct, pôle Desrousseaux, atelier de dessin pour apprendre les bases du graphisme dit « manga ». 2 sessions : 14h30 pour les ados des CAJ, l’autre tout public à 18h30 (nbre de place limité / inscription obligatoire). Bibliothèque J.-Duquesne, place Gambetta / pôle sud 03 21 45 83 90 Av. Desrousseaux / pôle nord 03 21 45 67 55 http://bibliotheque.lievin.fr Les 6 et 7 oct, 9h-18h, foyer municipal, forum GénArtois 2012. Louches S. 27 oct, salle Roger-Couderc (ouverture des portes à 19h), repas dansant avec spectacles et concours de chants (au profit du Téléthon). D. 14 oct, 14h-18h, foire aux recettes, marché fermier, bourse-échange de recettes de cuisine, exposition Cuisine d’antan, animations de rues, recettes de saison offertes. Rens./rés. 06 22 25 06 96 Rens. 03 21 35 28 51 - www.ardres-tourisme.fr Audruicq Maresquel Me. 24 oct, 19h guinguette, bar à histoires (170 rue G.-Mauffait) Les légumes anciens, par Laurence Marichez et le Centre de ressources génétiques. Les 6 et 7 oct, 10h-18h aux Jardins d’Evéa, plantations d’automne. Rens./insc (places limitées) 03 21 00.83.83 ou www.ccra.fr Barlin D. 28 oct, 10h-19h espace culturel, fête des jardiniers, thème « Du jardin à la cuisine ». Conférences, ateliers, expositions… Rens. 03 21 81 38 88 - www.lesjardinsdevea.fr Marles-les-Mines S. 13 (11h-19h) et D. 14 oct (10h-18h30) salle Gentils (rue de Cracovie) « Soupes et Jardins ». Thème « 6 soupes pour l’hiver ». Espace producteurs et maraîchers, stands de produits régionaux, stands sur le jardinage et l’écologie, animations. www.jardins-du-nord.fr - www.barlin.fr Rens. 03 21 52 65 71 Béthune Neuve-Chapelle Du 15 au 21 oct, 10h-18h30 foyer François-Albert, bourse aux livres + exposition de toiles indiennes les kalamkaris de l’Inde, peintures réalisées par des femmes. S. 13 oct, 10h-30-17h salle communale, jeux anciens en bois. 18h30, soirée estaminet (rés. avant le 10 oct au 06 64 27 48 64 après 18h). S. 20 oct, 14h-17h, place de l’église, troc de plantes. Rens. 03 21 01 05 86 - http://www.terre-plus-humaine.fr Campigneulles-les-Petites D. 28 oct, 10h-18h sur la place, festival des soupes et des pains. Dégustations, orchestres, danses, chorales, expos photos et peintures, ateliers créatifs… Rens./insc. 03 21 06 11 51 ; 03 21 81 22 78. Plus d’infos sur festivalsoupes-montreuil.blogspot.com Conchy-sur-Canche D. 14 oct, 9h30-18h à la scierie, fête des Jardins d’Automne. Pépiniéristes, paysagistes, métiers de la Nature. Conférences : 10h30 « Le jardin des 5 sens ». 15h « La rose et son histoire ». Essars D. 14 oct, 10h-18h salle des fêtes, marché artisanal d’automne. Nombreux stands, animations… Liévin La culture manga à la bibliothèque J.Duquesne. Du 1er au 12 oct, pôle Noyelles-sous-Lens Du 19 au 21 oct, parc des Boclets, fête médiévale. Artisans et marché médiéval, harpistes et musiciens, spectacles de feu, initiation de tir à l'arc et d'escrime, tournoi d'archerie, … Rens. 03 21 70 30 40 - [email protected] Outreau Les 19, 20 et 21 oct, centre Phénix, Des livres aux papilles, week-end découverte autour de la gastronomie. Ateliers culinaires, dégustations, expo, lectures gourmandes, tables rondes, leçons de goût… Rens./rés. 03 21 99 07 74 Pernes-lès-Boulogne D. 4 nov, 10h-17h salle communale, peintures, photographies, broderie, restauration de petits meubles, bijoux, cadre home déco... + bourse aux plantes d’automne. Rens. 03 21 87 03 59 ou par mail [email protected] Saint-Omer Sallaumines Visites découvertes : D. 14 oct, 15h30, Le quartier cathédral, rendez-vous devant portail sud de la cathédrale. D. 28 oct, 15h30, L’hôtel de ville et son théâtre, rendez-vous devant l’hôtel de ville, place Foch. Visite jumelée patrimoine et musée : D. 21 oct, 15h30, La gastronomie au 18e siècle, rendez-vous au musée de l’hôtel Sandelin. S. 6 oct, à partir de 16h maison de l’Art et de la Communication, lancement de saison : spectacle, exposition… À partir de 19h concert du groupe Paye ton Schtreimel. Rens. 03 21 88 89 23 www.ville-saint-omer.fr Du 5 au 7 oct, Saint-Omer, « capitale régionale du légume ». Légumes maraîchers à l’honneur : conférences, concerts, dégustations, … Du 10 au 14 oct, fête de la science en pays de Saint-Omer : animations, ateliers, conférences, expositions, … Rens. 03 21 67 00 67 Vieil-Moutier D. 14 oct, 14h salle d‘activités, aprèsmidi festif contre la mucoviscidose et pour le don d’organes, avec l’association Tempo. Rés. conseillée 06 66 63 51 09 ; 03 21 95 66 99 Wissant D. 28 oct, salle des fêtes, foire aux livres et collections (cartes postales, monnaies, timbres, disques ...). Rens. 03 21 82 32 71 32 Village L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012 Photos Jérôme Pouille à découvrir Grincourt-lès-Pas calais chodupasde book.com/le os sur : face ot ph de us Pl Grincourt-lès-Pas Un « petit nid » « On se croirait dans les Vosges! » Chantal Roussel partage entièrement l’avis de cette dame qui vantait les charmes de son village. « Un vrai petit nid au fond de la vallée de la Kilienne (bucolique rivière qui prend sa source dans les bois chez les voisins de Warlincourt) » renchérit madame le maire de Grincourtlès-Pas qui ne porte l’écharpe tricolore que depuis le 17 juin dernier. Elle a succédé à son mari, Jean Roussel décédé au mois d’avril. Figure du canton de Pas-en-Artois, ancien chef de cabinet du ministre des Postes Louis Mexandeau entre 1982 et 1986, Jean Roussel était maire de Grincourt depuis 1995; il fut auparavant conseiller municipal durant de nombreux mandats. « Je me suis présentée à l’élection partielle puis au poste de maire pour avant tout perpétuer sa mémoire » confie avec émotion cette Grincourtoise de naissance. Elle entend aussi mener à bien les quelques projets que son mari n’a malheureusement pas eu le temps de finaliser. « Il a beaucoup œuvré pour le village: la borduration, le cimetière, la restauration de la salle de l’école transformée en mairie… Nous nous sommes mariés ici en 1966, nous y avons toujours vécu. » Un indéfectible attachement. Grincourt-lès-Pas, à deux pas… de Pas-en-Artois, est un villagerue de 279 hectares, traversé par la départementale 25 (contre toute attente très fréquentée) et dont l’altitude varie de 100 à 166 mètres. Il compte cinq rues, 17 maisons (Chantal Roussel peut toutes les décrire de tête!), « une quarantaine d’habitants » (il y en avait 157 en 1866). Des Grincourtois qui affichent leur citoyenneté: 33 votants sur 34 inscrits au second tour de la présidentielle et au premier tour des législatives. Le village a décroché haut la main une Marianne du civisme dans la catégorie des moins de 100 inscrits! Madame le maire ira chercher le diplôme à Merlimont lors de l’assemblée des maires du Pas-de-Calais. Cette Marianne ne déparera pas l’allure générale de la salle de la mairie où Jean Roussel avait fait accrocher une superbe reproduction de « La Liberté guidant le peuple » célèbre tableau de Delacroix entre les portraits de Vincent Auriol, Jacques Chirac, François Mitterrand et François Hollande. Si Chantal Roussel adore son « petit nid », elle le trouve parfois « un peu trop conservateur ». Pas facile de faire bouger les lignes… Durant de nombreuses années et en tant que présidente du club des aînés de la Kilienne, elle a organisé sur la place un barbecue champêtre en août. Un rendez-vous qui connut ses petites heures de gloire. Et elle fut ravie d’accueillir en décembre 2011 dans l’église (dédiée à Notre-Damede-Mars) un concert de la chorale Chanteurs d’un jour, chanteurs toujours dirigée par Isabelle Bresson - qui est aussi la secrétaire de mairie - et une exposition de santons présentée par un couple de collectionneurs du village: Michel et… Isabelle Bresson. Conservateur mais pas rétrograde tout de même! Chantal Roussel est assez fière d’avoir repeint en bleu la passerelle qui enjambe la Kilienne au « Gué des Oiseaux » (un gué qui se tra- verse encore en voiture). Assurément le site le plus romantique de Grincourt-lès-Pas. « Ma fille assure qu’on se croirait dans la toile de Monet, ‘Le Bassin aux Nymphéas’ » sourit madame le maire. Alors une balade s’impose dans les « petites Vosges » du Pas-deCalais à trente kilomètres au sud-est d’Arras. Christian Defrance Ça ne court pas les rues Par Bernard Queste Mondicourt : rue des Savetiers Dans le canton de Pas-en-Artois, au sud du département, où nous guident nos pas cette fois-ci, la randonnée pédestre est une activité qui marche bien. Dans la plupart des charmantes communes de ce secteur du Pas-de-Calais, à deux pas de la Somme, on peut il est vrai emprunter de nombreux sentiers et petites voies communales. Et aussi dans quasiment chaque village une bien nommée rue de Pas qui conduit logiquement au chef-lieu. À Mondicourt, on peut même se rendre dans la rue des Savetiers, en hommage à une profession tombée en désuétude qui consistait autrefois à raccommoder les vieux souliers. Et pourquoi pas ensuite aller escalader à grandes enjambées la rue de la Grimpette à Gaudiempré, non sans en avoir gardé sous la semelle bien sûr pour découvrir avec des bottes de sept lieues cette région où chacun trouve ainsi chaussure à son pied pour un petit tour « pedibus cum jambis » dans la charmante campagne artésienne.