Promenons-nous dans les bois… - Écho du Pas-de

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Promenons-nous dans les bois… - Écho du Pas-de
www.echo62.com
128
Octobre 2012 - no
ISSN 1254-5171
p. 3
Quand el’ solel
i luit, tout l’monte
i’a caud
p. 27-28
Conteurs
p. 12 & 26
Photo Christian Defrance
en campagne
p. 22
© Dmyt
ro Tito
v - Foto
lia
Voeckler a toujours la cote
à Isbergues
Promenons-nous
dans les bois…
NOTRE DOSSIER - pages 16 - 17
Photo Christian Defrance
Portes ouvertes
des ateliers d’artistes
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Plus d’une sortie
toutes les 5 minutes
Les sapeurs-pompiers du
Pas-de-Calais (1 089 professionnels et 2 920 volontaires)
ont effectué 108 003 interventions en 2011, soit plus d’une
intervention toutes les 5 mn.
Les 88 472 « secours à personne » représentent plus des
trois-quarts des interventions
(82 %), celles pour incendies
s’élèvent à 8,2 %, les accidents de la circulation 4,7 %.
Ces chiffres ont été rappelés
lors du 75e congrés départemental qui s’est tenu à Berck
le 8 septembre dernier. Le
budget du SDIS (Service
départemenental d’incendie
et de secours) en 2012 est de
139,4 millions d’euros. La
participation financière au
fonctionnement (108,8 millions d’euros) du SDIS a pour
origine principale : le conseil
général (55,12 % du budget),
les communes et les intercommunalités (34,27 %).
Le n° 129 de L’Écho du Pas-de-Calais
sera distribué du 5 au 9 novembre.
Les Échos du Pas-de-Calais
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L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 625 179 exemplaires
Impression IPS, Fouilloy
Photo Jérôme Pouille
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360°
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Sainte-Henriette
« requalifiée »
La signature de la promesse de vente de Sainte-Henriette dans les locaux de la communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin le 17 septembre
dernier, est le prologue de la requalification de cette friche, représentant un grand projet urbain inscrit dans le périmètre Euralens,
125 hectares s'étendant sur les communes de Dourges, Hénin-Beaumont et Noyelles-Godault. L'objectif est de réaliser un écoquartier
intégrant de grandes ambitions environnementales et architecturales. Le site accueillera par ailleurs un pôle d'échanges multimodal de
dimension métropolitaine et régionale dont la constitution sera progressive. L'ambitieux programme immobilier s'étend sur 140 000
mètres carrés. Il représente à la fois du logement, du tertiaire et des activités de commerces et de loisirs.
Le site emblématique de Sainte-Henriette bénéficie d'un positionnement géographique exceptionnel. À moins de 30 kilomètres au sud
de la métropole lilloise, il est situé à proximité de nombreuses infrastructures routières et ferroviaires.
Forum de la dépendance
à Sallaumines
Le vieillissement et le handicap sont au cœur des préoccupations et des actions de la municipalité de Sallaumines. Avec
« Familles en harmonie », elle a offert aux familles d'enfants et
d'adultes porteurs de handicap un peu de répit en mettant en
place des moments de prise en charge. Avec « Une visite, un
sourire » en partenariat avec Unis Cités, elle a favorisé les rencontres, les échanges entre les générations. Le forum de l’autonomie est une opération de plus grande envergure, organisée
avec Andephi - Association nationale de défense des personnes
handicapées en institution. Tourné « pour et avec tous ceux qui
vivent le handicap ou le vieillissement au quotidien », ce forum
se déroulera les 18, 19 et 20 octobre au centre Anatole-France.
L’objectif est double : faire connaître des institutions, organismes, associations - parfois méconnues - œuvrant dans les
domaines du handicap et du vieillissement, faire découvrir les
« talents » (sportifs, littéraires, etc.) de personnes handicapées
ou âgées.
Conférence (la souffrance morale le 18 à 14 h), tables rondes
(sur le handicap, les maladies cognitives), démonstrations
(Handi’chiens, gymnastique adaptée aux seniors, mise en situation de non-voyance), rencontres sportives, randonnées et
courses à pied adaptées sont au programme de ces trois journées qui réuniront plus d’une quarantaine de partenaires et
d’intervenants. L’entrée est libre. Ajoutons que le mercredi
24 octobre, toujours à Sallaumines et en prolongement du
forum de l’autonomie, une conférence abordera de 15 h à 17 h
à la Maison de la Citoyenneté le thème de la protection des personnes âgées et ou handicapées.
Sucré. Le planté d’bâton
M’sieur Dusse! Inoubliable
réplique du film « Les Bronzés
font du ski ». Michel Blanc
pourrait aujourd’hui améliorer sa technique en pratiquant la marche nordique.
Discipline - scandinave de
naissance - en plein essor: on
parle de 8 millions d’adeptes
en Europe! La France suit le
mouvement, le Pas-de-Calais
aussi: le parc d’Olhain a son
parcours. Sorte de ski de
fond… sans la neige et sans les
skis, la marche nordique rallie
tous les suffrages en matière de
bien-être physique et mental.
Elle serait de 40 à 50 % plus
efficace que la marche sans
bâtons pour « brûler les
graisses ». 85 % des muscles
du corps sont entraînés.
Quand les « Bronzés » feront
de la marche nordique,
M’sieur Dusse troquera le vin
chaud contre l’aquavit (eaude-vie scandinave).
Chr. D.
Salé. Les Ch’tis à Ibiza,
aujourd’hui à Mykonos,
bientôt Las Vegas… W9, la
chaîne du groupe M6,
s’amuse avec les gens du
Nord. Ce qu’ils sont divertissants les Ch’tis ! On dit
que les voyages forment la
jeunesse… ce n’est pas toujours vrai. Mais qui sont ces
adultes qui, non seulement
ne montrent pas l’exemple,
mais qui poussent ces huit
filles et garçons à pleurer
devant un demi-million de
spectateurs, à participer à
des concours de tee-shirts
mouillés, à tromper, à trahir
ses amis ? Comment peut-on
les encourager à « profiter »
alors qu’ils sont dans une
Grèce en ruines ? La chaîne
bipe les mots grossiers, mais
les mots ne sont rien en
regard de l’impudeur avec
laquelle on traite notre jeunesse.
M.-P. G.
360°
La vocation de la Fête de la Science, née en 1991 sous l’égide du
ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est de
sensibiliser le grand public au monde de la recherche et à ses réalisations. Dans le Nord - Pas-de-Calais, le Forum départemental
des sciences à Villeneuve-d’Ascq assure la coordination des événements de la 21e édition qui se déroulera du 10 au 14 octobre. Plus
de 170 actions seront proposées, accessibles à tous gratuitement, le
thème retenu étant « Les énergies pour tous ». Dans le Pas-deCalais, comme elle a coutume de le faire depuis une quinzaine
d’années, la communauté d’agglomération de Lens-Liévin ouvrira
son « village des sciences » dans les locaux de la faculté Jean-Perrin
à Lens les 12, 13 et 14 octobre.
Opération d’envergure dans le Pays de Saint-Omer où l’office de
tourisme, la Coupole et leurs partenaires proposent dans une
dizaine de communes, un programme diversifié (conférences, expositions, ateliers, visites d’entreprises) qui illustrera l’année internationale de l’énergie durable pour tous.
À Boulogne-sur-Mer, le Campus de la mer s’installera le mercredi
10 octobre à Nausicaa. À Sains-en-Gohelle, le collège Jean-Rostand
met sur pied les jeudi 11 et vendredi 12 octobre une manifestation
interactive « Énergie, source vitale d’hier à demain », animée par
des collégiens pour les collégiens, les écoliers, les parents d’élèves…
qui apprécieront le lancement d’une fusée à eau, la construction
Photo X
La Fête de la Science
autour des « énergies pour tous »
uelle que soit l’activité salariée, scolaire, associative, politique… Tout le monde a repris les
armes. Après les élections, après les vacances,
nous avons tous rendez-vous maintenant avec la réalité quotidienne un tant soit peu en décalage avec le
rêve et les promesses. Si certains ne voulaient ou ne
voyaient que l’or (celui de la médaille olympique à
Londres bien sûr), beaucoup d’autres aujourd’hui se
contenteraient bien d’argent. Fruit de leur travail.
Car la crise ne s’est pas évaporée sous l’effet des chaleurs de la fin de l’été. Elle est là et bien là. Crise
financière, de confiance peut-être aussi. Toujours estil qu’il faut s’attendre à quelques douches froides…
Licenciements et coupes budgétaires sont attendus.
Les déclarations ici et là, nous y préparent.
Il va donc falloir faire des efforts, ce à quoi certains ne
sont peut-être plus habitués, d’où une certaine peur
bien palpable. L’important est que ces efforts soient
partagés, qu’une réelle forme de solidarité puisse
s’installer entre tous. Que les petits salaires ne soient
pas encore plus pénalisés par les charges et les augmentations qui se succèdent. Surtout si elles relèvent
des charges obligatoires, comme se chauffer ou mettre
du carburant dans la voiture pour aller travailler.
À chacun peut-être de faire l’état des lieux qui le
concerne et de regarder autour de lui dans quelles
conditions et avec quels moyens ses voisins (famille,
amis, collègues, etc.) peuvent vivre. Gagner plus
qu’un autre ne doit pas faire culpabiliser si volume de
travail, ancienneté et responsabilités assumées sont là.
En revanche, il y a peut-être à faire preuve d’un peu
de retenue dans certaines revendications au moment
où beaucoup sont sous le seuil de pauvreté.
Aujourd’hui, vivre bien au quotidien est déjà un bonheur ; assurer sa retraite devient un luxe. À chacun
d’en prendre conscience au risque de rompre un équilibre qui serait fatal à tous.
Philippe Vincent-Chaissac
Quand el’ solel i luit,
tout l’monte i’a caud
« Quand le soleil brille, tout
le monde a chaud » : version
rurale et paysanne de l’optimiste « Quand le bâtiment
va, tout va ».
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La campagne
betteravière
La pile au citron
d’une éolienne, la fabrication d’une pile au citron chère à
Alessandro Volta ! À Wimereux, la centaine de chercheurs, ingénieurs, techniciens du laboratoire d’océanologie et de géosciences
feront connaître leurs travaux au grand public le samedi
13 octobre… et susciter peut-être des vocations. L’an dernier, la
Fête de la Science avait séduit 39 000 visiteurs dans la région.
Programme disponible sur www.fetedelascience.fr
La Coupole
Q
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L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
et les rafles de 1942
Dans le cadre de la commémoration nationale des rafles et de la
déportation des Juifs de France en 1942, La Coupole a conçu une
nouvelle exposition : « 1942, le temps des rafles dans le Nord – Pasde-Calais et en Belgique ». Trente panneaux, une iconographie
abondante, des documents inédits, plusieurs dizaines de portraits
de personnes raflées et disparues à Auschwitz : ce travail d’histoire
et de mémoire se veut « un hommage à ces hommes, ces femmes et
ces enfants victimes de la barbarie nazie ». Le 11 septembre 1942,
à 4 heures du matin, des centaines de Juifs étrangers de la région
Nord – Pas-de-Calais, principalement dans les villes de Lens, Lille,
Valenciennes, Douai et Denain sont arrêtés par les Felgendarmes,
aidés de la police française. Ces événements dramatiques se déroulent quelques semaines après la rafle du Vel d’Hiv (16 et 17 juillet
1942). En fin d’après-midi, un train emmène plus de 500 Juifs à
destination de la Kazerne Dossin de Malines. Le 15 septembre
1942, le « Transport X » part à destination d’Auschwitz, emportant
1 048 personnes (535 du Nord – Pas-de-Calais, 513 de Belgique). Le
17 septembre, les 2/3 sont immédiatement gazés à leur arrivée, les
autres sont sélectionnés pour le travail. En 1945, on dénombre 18
survivants : 2 femmes, 16 hommes.
Exposition présentée au public jusqu’au 15 septembre 2013.
Les neuf sucreries de Tereos
France ont démarré au cours
de la deuxième quinzaine de
septembre, le 25 à Boiry,
Attin et Lillers pour une
campagne de 91 à 94 jours.
D’après
les
premiers
prélèvements, un rendement
de 12,8 tonnes de sucre par
hectare (inférieur à la
moyenne des cinq dernières
années) est prévu. Cette
année, les sucreries ont investi
en faveur des économies
d’énergie. Tereos France
souhaite approvisionner sans
relâche ses usines quelle que
soit la météo « en veillant au
respect de l’état des routes et
chemins ».
Eaux usées
et roseaux
Collecter et traiter toutes les
eaux usées avant leur rejet au
milieu naturel permet de maintenir la qualité des milieux
aquatiques et de protéger des
pollutions les ressources en
eau. Deux nouvelles stations
d’épuration ont été inaugurées
dans le Pas-de-Calais sous le
signe de la performance écologique. Le procédé « en filtre
planté de roseaux » a été
adopté à Dohem où la station
existante a été agrandie, et à
Journy où une station
d’1,26 million d’euros permet
le traitement de la pollution
engendrée par les habitants des
communes d’Alquines, de
Boulevinghem, de HautLoquin, de Journy et de
Quercamps (en partie), à hauteur de 2185 équivalents-habitants.
La Clarence,
il y a 100 ans
Le 3 septembre 1912 à 14h30,
une explosion de grisou à la
fosse 1-1bis était à l’origine de
la catastrophe de La Clarence
qui fit au total 79 morts et 23
blessés. La commune de
Camblain-Châtelain a commémoré le centenaire de cette
catastrophe en inaugurant une
« Allée du 3-Septembre-1912 »
et une stèle au cimetière rendant hommage aux 21 victimes
camblinoises.
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L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Photos Les chaumiers de la Côte d’Opale
Sur les toits, le chaumier ne chôme pas
Les toits de chaume n’ont pas de secrets pour Valéry Broutin. Depuis plus de 25 ans, il est à leur chevet.
Hesdin-l’Abbé
Boulogne
•
LS ne sont plus guère nombreux à exercer
cette profession dans la région mais quand
ils interviennent on les remarque forcément,
juchés au faîte des maisons avec leurs bottes
de roseaux, leur jeu d’aiguilles, leur battoir, leur
chevalet, leur crémaillère, leur couteau… Eux, ce
sont les chaumiers, ces artisans d’art évoluant sur des
toitures que l’on trouve essentiellement sur la Côte
d’Opale et dans les Flandres maritimes. Valéry Broutin
est l’un de ces spécialistes recherchés. Depuis vingt-cinq
ans il prend de la hauteur pour développer son activité.
Certes, aujourd’hui le chaume est peu utilisé en
construction neuve. Les tiges de roseau, de paille de blé
ou de seigle nécessitent cependant entretien et
rénovation. Une mission dont il se charge avec un
savoir-faire acquis sur le tas au fil des ans.
I
Valéry Broutin est devenu chaumier un peu par hasard. Après
son service militaire, grâce à un
ami, il a fait ses premières armes
de chaumier en Normandie
avant de revenir dans le
Boulonnais, sur Hesdin-l’Abbé,
sa commune natale et d’intégrer
une entreprise locale spécialisée
dans ce type de toitures. Ce qui
lui a permis d’aller travailler un
peu partout en France et même,
pour l’anecdote, sur les chaumières du village du film Astérix.
Roseau de Camargue
Et puis, il y a un peu plus de trois
ans, après un licenciement, il a
décidé de poursuivre sa carrière
en se mettant à son compte. Fort
de sa longue expérience, « Il faut
dix ans pour former un bon
chaumier », il est aujourd’hui
l’un des rares à perpétuer la tradition du toit de chaume dans
la région (principalement sur la
Côte d’Opale et son arrièrepays), et beaucoup plus loin
puisque certains chantiers
l’amènent à se déplacer en
Normandie où se concentre la
majeure partie des chaumières,
autour de Paris, en Belgique,
dans le sud de la France quelquefois…
« Même si les constructions
neuves sont assez rares, le travail ne manque pas car une toiture en chaume demande un
entretien tous les dix à quinze
ans afin de préserver ses qualités d’isolant thermique et phonique » explique Valéry Broutin
qui en vante aussi la résistance
aux tempêtes et bien sûr l’esthétique. À la paille de blé ou de
seigle autrefois utilisée dans nos
campagnes,
le
chaumier
d’Hesdin-l’Abbé préfère nettement le roseau de Camargue
pour effectuer ses travaux. Il le
pose en bottes épaisses de 30 cm,
longues de 1,20 m à 1,80 m, avec
des outils spécifiques, fabriqués
sur mesure: le chevalet (ou
chaise) qui permet de se tenir à
genoux sur le toit, le battoir
(autrefois en bois aujourd’hui en
résine) qui sert à repousser les
tiges de roseau vers le faîtage, la
crémaillère, les aiguilles, le couteau, le fer rond… « C’est un
métier très physique pour lequel
il ne faut pas être pris de ver-
tige » assure Valéry Broutin. « Il
n’y a pas beaucoup de préparation en atelier, tout se fait sur le
chantier. Il faut monter les
bottes de roseaux à l’épaule, le
matériel, et ensuite travailler
sur le toit ».
Un savoir-faire
au sommet
Fier de son métier, Valéry
Broutin ne manque jamais une
occasion d’expliquer les dessous de sa profession, sa passion pour le matériau noble
qu’il travaille quotidiennement
(lui-même réside sous un toit de
chaume). Ainsi pouvait-on le
rencontrer lors de la fête du
parc naturel des Caps et Marais
d’Opale début septembre à
Samer dans le village du patrimoine où il a été très sollicité.
Prochainement, c’est au Salon
des métiers d’art de Lens qu’on
le retrouvera, les 12, 13 et
14 octobre, auprès de nombreux
autres professionnels.
Bernard Queste
Valéry Broutin, « Les chaumiers
de la Côte d’Opale », Route
Nationale à Hesdin-l’Abbé
Tél. 03 21 87 60 08
www.toitdechaume.fr
Les 12, 13, 14 octobre à Lens
Les métiers d’art tiennent salon
Avec douze mille visiteurs l’an dernier, le Salon
des métiers d’art de Lens est devenu un rendezvous incontournable. C’est encore plus vrai
cette année à quelques semaines de l’ouverture
du Louvre-Lens, symbole s’il en est un de l’importance de ces artisans d’art, créateurs, restaurateurs et en quelque sorte gardiens du
patrimoine.
Pendant trois jours, près de cent trente d’entre
eux vont afficher leurs savoir-faire au grand
public. Un moment privilégié qui leur permettra
de dialoguer avec les visiteurs, d’exposer leurs
créations originales, de rappeler aussi que les
métiers d’art, bien qu’issus du passé pour la
plupart, sont empreints de modernité.
Parmi un peu plus de deux cents métiers d’art
reconnus par le ministère de la Culture, beau-
coup seront représentés à Lens où les organisateurs auront une attention particulière pour les
scolaires au cours de la journée du vendredi.
Taille de pierre, création de bijoux, reliure,
marqueterie, restauration de tableaux, céramique, ébénisterie, lustrerie, photographie,
tapisserie, vitrail, peinture, sculpture, cannage… l’éventail des métiers représentés est
vraiment très large lors de cette 6e édition d’un
salon qui année après année gagne en notoriété
avec également au programme un défilé de mode
sur le thème de la « Dentelle d’hier et d’aujourd’hui »
Salon des métiers d’art, les 12, 13 et
14 octobre (10h à 20h), stade Léo-Lagrange
de Lens, halle Bertinchamps. Entrée gratuite.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Un bunker
Photos Christian Defrance
de 5 900 mètres cubes de béton
Une « ambiance » et un décor dignes de la science-fiction.
EPUIS presque soixante-dix ans,
Roquetoire vit avec son blockhaus.
Ce cube de béton, unique en son
genre, érigé entre novembre 1943 et
mai 1944, était destiné à l’orientation, au
radioguidage des monstrueux V-2 qui devaient
être lancés de la Coupole située à huit kilomètres.
Roquetoire
Saint-Omer
•
D
Fort heureusement,
ce bunker n’a jamais
servi, les bombardements alliés empêchant les Allemands
d’accomplir leur sinistre dessein à Helfaut. À Roquetoire,
les occupants eurent le temps
de récupérer un peu de matériel, les Français s’empressant
de saisir le reste à la
Libération et de l’expédier à
Vernon où venait de se créer le
LRBA,
Laboratoire
de
recherches balistiques et aérodynamiques. Motus et bouche
cousue. Impossible de savoir
ce qu’il y avait exactement
dans ce blockhaus de 35 mètres
de long, 22 de large et 7 de
haut. 5 900 mètres cubes de
béton ! Et impossible de savoir
comment
ça
marchait.
L’endroit était hypersécurisé :
porte coulissante blindée de
38 tonnes, murs extérieurs de
trois mètres d’épaisseur. Sans
oublier le toit végétalisé avec
ses trente à quarante centimètres de terre… « Des gens ont
essayé d’y élever des lapins ! »
sourit Stéphane Milamon, propriétaire du blockhaus depuis
2007, son père Bernard
l’ayant racheté en 1989 à la
famille Bertin. Passionnés par
Stéphane Milamon a repéré les emplacements des téléphones…
l’histoire de la seconde guerre
mondiale, Milamon père et fils
ont entrepris de « sauver ce
qui était sauvable. Le bunker
était devenu une véritable
déchèterie ». On avait auparavant tenté d’y élever des escargots.
Avec l’aide de spécialistes des
blockhaus, Stéphane essaie de
faire parler les murs ; il a
retrouvé les emplacements des
armoires électriques, des téléphones, des antennes; il a
repéré tous les conduits souterrains de ventilation, etc.
Dans la salle naguère occupée
par la « troupe », il a remis un
poêle et un ventilateur. Il
songe à repeindre les plafonds,
à remettre du lambris sur les
murs ! Mais sa préoccupation
majeure est bien de sécuriser
le site en « bouchant les
trous ». Sécuriser afin d’ouvrir occasionnellement le
bunker au public : « la valeur
mémorielle des stigmates de la
deuxième guerre mondiale
comme le ‘Umspannwerk C’
(nom de code du blockhaus
roquestorien) mérite d’être
reconnue ». Pour boucher les
trous, Stéphane Milamon est à
la recherche (en don ou à petit
prix) de 110 mètres de bastaings, de 110 mètres carrés de
plancher, de matériel militaire
aussi… Et Roquetoire vivra
encore au moins soixante-dix
ans avec son blockhaus.
Chr. D.
Contact : 09 62 13 32 88
5
Casobus, Bougeco :
l’Audomarois
a la bougeotte
Dans un avenir très proche, les habitants de l’agglomération
audomaroise seront tentés de laisser plus souvent la voiture au
garage et de se déplacer… non pas en escute ou en bacove (sauf
dans le marais !) mais en bus. En renouvelant son offre de transports collectifs, la Caso - Communauté d’agglomération de SaintOmer (19 communes et 66 000 habitants) - opère une mue
durable dans le domaine de la mobilité sur son territoire. Le
1er septembre dernier, Casobus dont le service est assuré par les
sociétés de transports Bereyne et Schoonaert « a fait sa révolution ». Le réseau, né en 2005, est passé de 4 à 6 lignes organisées
autour de deux pôles de correspondance, la gare de Saint-Omer
(future gare routière en 2013/2014) et le futur complexe aquatique (en 2014). Casobus a boosté les fréquences et les dessertes,
amélioré le confort (14 véhicules neufs dont 3 pour le transport
à la demande), soigné la communication… Une révolution qui
devrait permettre de passer en quelques années de 80 000 à
300 000 personnes transportées.
Toujours dans le registre de la mobilité, le Pays de Saint-Omer
(comprenant la Caso et les communautés de communes du Pays
d’Aire, du Pays de Lumbres, de la Morinie, soit 120 000 habitants au total) a lancé un site internet innovant, unique dans la
région. Bougeco.com est une « centrale de mobilité » collectant
toute l’information en matière de déplacement. En quelques
clics, les usagers (internautes) découvrent des offres de déplacement « alternatives » à la voiture. Intermodalité et déplacements
doux sont les moteurs de cette initiative soutenue par l’Europe,
le conseil régional, le conseil général du Nord, l’Agence d’urbanisme et de développement de la région de Saint-Omer, et le
conseil général du Pas-de-Calais.
Dans le Pas-de-Calais, la mobilité est un cheval de bataille et le
conseil général a dessiné un schéma dont l’ambition est de
donner « un transport partout et pour tous ». Dans le volant de
mesures, deux ont été mises en place dès cet été et fort bien
accueillies par la population : le car à 1 euro, tarif unique quel
que soit le trajet, et le car gratuit pour les jeunes jusqu’à 19 ans
(en dehors des périodes scolaires). Les premiers résultats montrent une évolution très nette de la fréquentation sur les deux
mois de juillet et août avec 99 604 trajets comptabilisés sur le
réseau contre 63 938 sur la même période en 2011 soit une hausse
de 55,78 %.
Cette hausse a été progressive passant de 50,45 % en juillet à
60,67 % en août, peut-être grâce au bouche-à-oreille mais aussi
grâce certainement à une météo plus clémente.
Les résultats sont variables suivant les lignes, la plus forte hausse
en pourcentage ayant été observée sur la ligne BapaumeCambrai avec +465 % (de 81 trajets pour deux mois en 2011, la
fréquentation a atteint 458 trajets cette année). Les jeunes qui
ont bénéficié de la gratuité ont effectué 34 151 trajets soit 34,3 %
du total.
6
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Kate Delbarre
Une vie de passion au service de l’escrime
RÉSENTATIONS à peine faites… Kate
Delbarre interroge : est-ce que vous
avez rencontré Gérard Lefranc ? Voilà
qui donne le ton de l’entretien. À 87 ans,
madame Delbarre s’étonne encore qu’on
puisse venir de si loin pour la rencontrer. Elle.
Pour parler d’elle. Et pas forcément de son mari,
souvent présenté comme le plus grand escrimeur
français du XXe siècle : Christian d’Oriola, aujourd’hui
décédé, qui avait un frère d’armes, toujours bien
vivant, Gérard Lefranc, de la compagnie Lefranc,
entreprise bien connue sur la place de Calais.
P
Photos collection K. D.
L’escrime a rythmé toute la vie de l’élégante Kate Delbarre qui a formé un
couple mythique avec Christian d’Oriola, l’escrimeur français du XXe
siècle (avec l’Arrageois Lucien Gaudin) quatre fois champion olympique, huit fois champion du monde, en individuel et par équipe…
Entre autres titres.
Calais
Calais
•
C’est que Mme d’OriolaDelbarre, au contraire de son
époux, est originaire de Calais
où elle est née le 8 juin 1925. Et
qu’elle aussi est une ancienne
championne, au fleuret,
membre de l’équipe de
France, 5e des Jeux olympiques de Melbourne… en
1956. Aujourd’hui âgée de 87
ans, elle peut être considérée
comme une mémoire de
l’Olympisme puisqu’elle a participé d’une manière ou d’une
autre à tous les Jeux olympiques
depuis Melbourne, sauf ceux
d’Athènes en 2004, parce que
son mari était souffrant. Tous, y
compris ceux de Londres qu’elle
a encore suivis avec passion,
invitée et accréditée en sa qualité
de membre d’honneur de la
Fédération internationale d’escrime à qui elle a rendu de fiers
services pendant vingt-cinq ans.
Née dans une famille
de dentelliers
« Mon grand-père, explique
Kate Delbarre, avait une usine
de dentelle rue de la Tannerie et
nous habitions au 97 boulevard
Jacquard. Il avait cinq enfants,
dont deux fils, Charles, et
André, mon père ». Le crack des
années vingt et la seconde guerre
mondiale avec ses bombardements, ont envoyé tout ça au
rang de simple souvenir. Mais la
jeune Kate a bien connu cette
période troublée durant laquelle
elle allait à Lille, Ausweis en
main, pour y poursuivre des
études de droit. C’est là qu’elle
a touché un fleuret pour la première fois mais c’est à Mulhouse
où elle s’est installée à l’occasion
d’un premier mariage avec un
Alsacien, qu’elle a vraiment
appris l’escrime. « J’avais 22
ans, j’ai beaucoup travaillé et
j’avais affiché mon but: dans
cinq ans je serai en équipe de
France ». Pari gagné en 1952.
La mutation
des armes électriques
Pour progresser, Kate Delbarre
s’est entraînée en Suisse, à Bâle,
sous la houlette de maître Nigon.
« Je faisais de nombreux déplacements à mes frais » dit-elle.
Mais cela fut payant puisqu’elle
a remporté deux titres de championne de France en individuelle
(en 1955 et 1956) et cinq par
équipe. « On ne rigolait pas tous
les jours », poursuit Kate
Delbarre, qui se rappelle avoir
beaucoup travaillé physiquement, à l’institut des sports à
Vincennes… « Si j’ai réussi, c’est
grâce à Me Gérard qui m’a
permis d’avoir une condition
physique
supérieure
aux
autres ». Et ce fut important à
une époque où l’escrime a vécu
l’une des mutations les plus marquantes de son histoire: l’arrivée des armes électriques,
beaucoup plus lourdes. Et de
citer son mari pour qui il s’agissait de « faire de la dentelle avec
une aiguille à tricoter ».
LEFRANC Gérard, né le 7 mai 1935 à Calais. Épéiste hors
pair, Gérard Lefranc est un géant de 1,98 m féru des compétitions par équipe. Il a inscrit plusieurs fois son nom au palmarès
des championnats du monde – par équipe - avec une médaille
d'or en 1962, une médaille d'argent en 1961 et deux médailles
de bronze en 1958 et 1959. En 1960, il fait donc logiquement
partie de l'équipe de France d'épée aux Jeux de Rome, au même
titre que le talentueux Christian d'Oriola. Gérard Lefranc aura
pour principaux faits d'armes une victoire de prestige en 1961,
face au champion olympique en titre Giuseppe Delphin, en
finale du tournoi international de New York et sa consécration
nationale, la même année, en individuel.
Trois Olympiques
nîmois
- Kate Delbarre n’est pas la
seule à être née dans le
Pas-de-Calais, à avoir fait
les Jeux olympiques et à
vivre à Nîmes. Il y en a deux
autres qui ont fait les Jeux
de Barcelone en 1992 :
- Claire Lecat, née à
Boulogne-sur-Mer, 5e en
judo, 3e des championnats
du monde en 1989 à
Belgrade, 3e aussi des
championnats d’Europe en
1989 à Helsinki et en 1990
à Francfort ;
- Philippe Debureau, né à
Hinges (près de Béthune) le
25 avril 1960, arrière droit
des Barjots, médaillés de
bronze en handball, qui
compte 177 sélections en
équipe de France pour 574
buts marqués.
L’épopée
de Melbourne
Pour Kate Delbarre, les Jeux de
Melbourne furent une véritable
épopée : partie trois semaines
avant l’ouverture des compétitions, deux jours et demi de
voyage pour arriver en
Australie et un entraîneur, le
seul pour toutes les armes, qui a
fait un infarctus. « Nous avons
dû le laisser à Sydney. Ce qui
fait que nous n’avions pas d’entraîneur, on tirait entre nous et
c’est Christian d’Oriola qui donnait la leçon aux filles ». Au village, les choses étaient organisées de façon très rigide ; les
pavillons des filles étaient gardés
par des militaires et les garçons
n’avaient pas le droit de rentrer.
Sur le plan sportif, Kate
Delbarre ne put faire mieux
qu’une 5e place… Une très
grosse déception : « j’ai très
mal accepté cette défaite que
j’ai eu du mal à digérer ».
Peut-être victime des armes
électriques dont c’était les
débuts et qui n’étaient pas
aussi fiables qu’aujourd’hui,
elle ne cherche pas d’excuses…
« C’était vrai pour tout le
monde ».
Six podiums
mondiaux
Kate Delbarre a mis définitivement un terme à sa carrière de
sportive de haut niveau en
1961, après avoir remporté
quelques-uns des tournois les
plus prestigieux au monde
(Gand, Moscou, Leningrad,
Côme, Karlovy Vary) et connu
les joies des podiums des championnats du monde par équipe
(4 médailles d’argent et deux de
bronze)… Mais elle restait au
contact de l’escrime qui est le fil
conducteur de toute sa vie.
Remariée avec Christian
d’Oriola avec qui elle a formé
un couple resté mythique dans
le monde de l’escrime, Kate
Delbarre a aussi été la capitaine de l’équipe de France
féminine de fleuret pendant
quinze ans. Son premier capi-
tanat, en 1971, à l’occasion des
championnats du monde à
Ankara, fut une réussite
(médaille de bronze). Par la
suite, il y a eu, entre autres, la
médaille d’argent aux Jeux de
Montréal en 1976, et la
médaille d’or à Moscou, en
1980. En 1984, elle décide d’arrêter : « j’avais fait mon
temps ». Mais, nouvelles expériences, elle intégrait la commission des règlements de la
fédération internationale dont
elle a fait partie pendant plus
de vingt ans ainsi que le directoire technique qui organise les
grandes compétitions internationales : championnats du
monde et jeux olympiques.
Aujourd’hui, Kate Delbarre
reste en contact permanent
avec ses nombreux amis du
monde entier, dont Gérard
Lefranc et son épouse, à Calais,
ville à laquelle elle se dit attachée. « J’ai eu une vie de passion, j’ai aimé ça follement ».
Et c’est toujours le cas. À
Londres, elle a encore assisté à
toutes les compétitions d’escrime, est allée au judo et au
handball voir les Français.
Lorsque
nous
l’avons
contactée, elle venait tout juste
de rentrer : « J’ai encore voulu
y aller cette fois-ci, parce que
Rio, à 91 ans, ça fait loin… ».
Philippe Vincent-Chaissac
Kate Delbarre, Gérard Lefranc, Claire Lecat et Philippe Debureau
font partie des quelque 120 sportifs du Pas-de-Calais qui ont
participé aux Jeux olympiques depuis 1896 et qui font l’objet d’un
Dictionnaire olympique du Pas-de-Calais édité par l’association Les
Échos du Pas-de-Calais, à paraître fin novembre.
Bonningues
Calais
•
ne leur
manquait
que la
parole ! Les
neuf communes de la communauté de communes
du Sud-Ouest du
Calaisis l’ont retrouvée en 2009 et depuis c’est un festival.
I
7
Festival de la Parole
L
Gérard Grignon, conseiller
municipal à Peuplingues, est
celui qui a porté la bonne
parole dans ce territoire de
7 500 habitants aux portes de
Calais et du tunnel sous la
Manche. « Nous avions créé
une fête intervillages, des rallyes pour que les habitants
prennent conscience de leur
appartenance à une intercommunalité, expliquent Gérard
Grignon et Marc Boutroy,
vice-président chargé de l’animation et de la culture. Ces
rendez-vous ont connu un
essoufflement et nous avons
voulu renouveler l’offre culturelle et festive ». En 2009,
Gérard Grignon eut la riche
idée de lancer un Festival de la
parole, avec la bénédiction des
élus communautaires : 9 spectacles pour 9 communes, sous
le signe de la diversité avec
contes, concerts, théâtre (le
tout en français), de la mixité
avec professionnels et amateurs. Et qui plus est des
scènes très différentes : petites
salles des fêtes ou de la mairie
de 80 places parfois, églises, et
Espace Futurum de 1 000
places ! « On n’y croyait pas
trop mais la première édition
a été honnête » se souvient G.
Grignon. La persévérance fut
payante puisque l’année suivante (avec une tête d’affiche,
Gotainer) : « On a doublé la
fréquentation ». Le festival a
tenu parole, bien ancré sur la
diversité, bien calé sur une tête
d’affiche (Soldat Louis en
2011) et un fil rouge (Bashung
en 2010, Brassens en 2011),
bien soutenu par le conseil
général du Pas-de-Calais.
Certes ravi d’un « taux de
remplissage des salles à
80 % », Gérard Grignon ne
serait pas mécontent de franchir un nouveau cap en 2012.
Avec la complicité du groupe
Sinsemilia et sa parole
engagée… On souhaite au festival « tout le bonheur du
monde ».
Neuf
communes
à l’unisson
Sinsemilia, vingt années de reggae et de militantisme… En 2010, le groupe était sur la scène de Rock en stock.
Parole donnée !
Hames-Boucres prendra la
parole le 1er novembre avec un
hommage à Claude Nougaro,
« Soyons divin » : Crandal,
Johann Joosten, Anne et
Simon, Béatrice Hénon en duo
avec Stehn, Ysalys, la conteuse
Véronique Deroide interpréteront à leur manière le poète de
Toulouse, sous la houlette des
Piplette’s. Ce spectacle sera
suivi d’un buffet campagnard
où « artistes et public se rencontreront dans une ambiance
chaleureuse ». Le vendredi
2 novembre, Saint-Tricat
accueillera la cantatrice
Donatienne Milpied et son
accordéoniste
ukrainien
Bogdan Nesterenko pour une
confidence musicale « Les dessous d’une cantatrice ». Le
samedi 3, à Les Attaques,
Laurent Cappe et son équipe
du Rollmops théâtre de
Boulogne-sur-Mer
feront
découvrir les textes de Jehan
Rictus (poète né à Boulogne en
1867 et décédé à Paris en 1933)
mis en musique par Eric
Pâque. Le dimanche 4 dans
l’église de Nielles-lès-Calais,
Véronique Deroide contera
« Le Petit Prince » d’après
l’œuvre d’Antoine de SaintExupéry. La semaine suivante,
théâtre et causerie demanderont la parole. Le vendredi
9 novembre, à Peuplingues, la
compagnie « Les p’tits
papiers » créera « Rose
Mécanique ». Gilles Amiot
mettra ses souvenirs sens
dessus dessous dans son one
man show « Le bal des poussières » le 10 novembre dans
l’église de Pihen-lès-Guînes.
La salle du conseil de la mairie
d’Escalles sera confiée le
11 novembre à Jacques
Mahieu, infatigable causeur.
Deux concerts à l’affiche du
week-end : le 16 à Fréthun, la
chanteuse Valérie Barrier et
son guitariste Nobert Galo visiteront l’univers dense et attachant de l’album « Béni ». La
parole est d’argent, le silence
est…
impossible
avec
Sinsemilia : le célèbre groupe
grenoblois de ska et reggae
(qui a fêté ses 20 ans) livrera à
l’Espace Futurum de Bonningues-lès-Calais un de ces
concerts dont il a le secret. Sur
ces bonnes paroles…
Chr. Defrance
Tarif: 3 € le spectacle
sauf « Le Petit Prince » gratuit
et Sinsemilia 12 €.
Carte de fidélité 4 € donnant
droit à un tarif préférentiel;
1 € le spectacle sauf
« Le Petit Prince » gratuit
et Sinsemilia 8 €.
Rens. 03 21 85 53 26
La chorale de la CCSOC,
Momo et Bernard, les Zopales,
Freddy Petit, les Intermitos du
Pestacle (les handicapés de
l’EMSA de Fréthun) assureront
les premières parties du festival.
- Ce festival de la Parole est un véritable tremplin pour la
communauté de communes du Sud-Ouest du Calaisis qui
lance en 2013 une saison culturelle annuelle avec au
moins un spectacle par mois. Un magazine « À vous de
voir » sera distribué aux habitants afin qu’ils prennent
connaissance des différents rendez-vous. On peut déjà
citer un match de catch’improvisation comptant pour le
championnat régional en mars 2013 aux Attaques et une
nouvelle édition des Campagnolades, rencontre entre
théâtre et terroir, lors du week-end de la Pentecôte à
Pihen-lès-Guînes.
- La CCSOC, créée en 1995, poursuit sa route contre vents
et marée… et CDCI. En effet, la Commission départementale de coopération intercommunale a arrêté en
décembre 2011 un nouveau schéma, lequel préconise une
fusion de la CCSOC avec la communauté d’agglomération
Cap Calaisis. Regroupement auquel est hostile la majorité
des communes du Sud-Ouest. En juillet dernier, le président de la CCSOC, Richard Gosse, a réclamé un moratoire
au préfet Denis Robin qui a souhaité ne pas modifier le
schéma en laissant toutefois le dialogue continuer dans le
Calaisis pour une fusion ultérieure et consentie. En 2014 ?
Ou six ans plus tard ? En attendant la communauté de
communes du Sud-Ouest du Calaisis ne végète pas, elle a
même signé le 15 septembre dernier un contrat territorial
de développement durable avec le conseil général du Pasde-Calais. Dans ce contrat figure en bonne place le
« grand projet » de centre intercommunal social et culturel avec médiathèque, salles de réunions, école de
musique, studio de musique… Il sera construit à
Bonningues-lès-Calais.
- Le « grand public » ne connaît pas forcément la CCSOC
mais il a entendu parler de quelques-unes de ses communes. Ainsi Fréthun est immédiatement associée à la
gare TGV ; quand on parle d’Escalles on pense tout de suite
au cap Blanc-Nez… On sait peut-être moins que
Bonningues-lès-Calais abrite la station française de transformation d’IFA 2000, l’installation de transport d’électricité en courant continu à très haute tension reliant les
réseaux électriques de la France et du Royaume-Uni sous
la Manche. La station de Bonningues, installée en 1986,
est unique en Europe ; elle a été modernisée au cours des
derniers mois, les travaux s’achevant juste avant l’ouverture des Jeux.
Photo Jérôme Pouille
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Photo Chr. Defrance
8
Chris et le temps
Photo J. Pouille
Photo J. Pouille
qui court à Dommartin
Q
« J’ai commencé à dix
ans mais en fait on
naît peintre » affirme
Christian Weppe alias
Chris, né à Sains-enGohelle. Peintre, un
« état » conforté par une rencontre avec l’artiste normand
Jef Friboulet en 1969 puis la
découverte de Rembrandt et
Vermeer à Amsterdam en 1971.
Un « état » dans lequel il a
choisi de s’immerger complètement après un court passage
par le dessin… industriel puis
la poste : très vite « détaché »
d’ailleurs pour réaliser des
toiles destinées à décorer les
bureaux ! Autodidacte revendiqué, Chris n’a jamais cessé de
« chercher la sonorité de la
peinture comme d’autres cherchent la couleur de la
musique ». Après avoir osé
l’aventure des galeries d’art au
début des années quatre-vingt,
à Lambersart puis au Touquet,
il a posé le chevalet à Fruges, de
1982 à 1986. Une transition
importante avant de rejoindre
l’abbaye de Dommartin à
Tortefontaine. Un endroit
exceptionnel, chargé d’histoire,
découvert par hasard, Chris et
sa femme s’installant « non sans
mal » dans l’ancienne forge.
« Ma peinture a pris une autre
dimension dans ce lieu préraphaélite, un autre chemin » ditil. Et l’Écurie des Étrangers,
bâtie au XVIIIe siècle, est
devenue une salle d’exposition
où il fêtera ses quatre décennies
de peinture en novembre avec
« une grosse expo » et la sortie
d’un beau livre «
empreintes du temps ».
Les
Chris passion
Le temps, l’usure du temps, le
temps qui court; une obsession
chez Chris. Omniprésente dans
les différents thèmes abordés au
fil des ans et au rythme d’une
« évolution régulière ». Les
marines ont succédé aux portraits de vieillards avant de
céder le terrain au monde
végétal, aux racines ou à ces
insectes que le peintre fige sur
des éclats de tilleul. Avec le
temps va tout s’en va et Chris
capture, déniche l’impénétrable,
l’insondable derrière des murs
en torchis, des portes disloquées, des carcasses de bateaux,
de vieux objets, des façades
délabrées à Venise ou Cuba… Il
saisit la face cachée mais ne l’enferme pas à double tour, offrant
toujours au regard « une note
d’espoir », une fenêtre ouverte
sur l’horizon. « Je ne suis ni
expressionniste ni tout ça,
sourit-il. Je suis plus à contrecourant! » Son œuvre n’est pas
facile d’accès, elle demande un
réel effort de lecture en chassant
les possibles crispations pour
trouver la « Chris passion ».
Passionné, il l’est assurément,
missionnaire et solitaire aussi,
un peu mystique. Et très énervé
par la peinture alimentaire,
« boîte de chocolat »:
« Aujourd’hui tout le monde
barbouille, mais la peinture est
un art avec beaucoup d’exigences ». Des contraintes, une
rigueur que Chris « créateur »
appartiennent au registre de
l’usure du temps dans lequel
l’artiste secoue sa « matière
grise ». Chris a ses admirateurs –
il est bardé de prix -, ses collectionneurs fidèles… Toutefois, ce
travailleur de fond (son grandpère était mineur de fond) aimerait attirer davantage le grand
public. Osez donc franchir le
seuil de Dommartin, vous serez
immanquablement séduit par
l’homme, qui n’a vraiment pas la
grosse tête, et par son œuvre
« qui ne se décrit pas mais s’impose » (Ludovic Duhamel dans la
préface du hors-série Miroir de
l’art consacré à Chris).
Christian Defrance
Chris présente ses peintures
uniquement sur rendez-vous:
03 21 81 02 61 ou 06 36 97 13 92.
manie en « gambergeant beaucoup ». Il travaille à l’ancienne,
toujours à l’huile, pigments et
liants naturels, couches succesPhoto J. Pouille
Tortefontaine
UARANTE années de peinture. Depuis
des milliers de journées, les pinceaux
Montreuil
crissent sur la toile ou sur le bois ; les
•
sens crissent sous les assauts inspirés de
l’artiste. En 1972, à la maison des jeunes et
de la culture de Béthune, Chris présentait sa
première exposition personnelle. Il avait alors dixsept ans et peignait depuis quelque temps déjà…
sives. À première vue, son atelier frôle l’anarchie mais les bouteilles, tubes, pinceaux éparpillés à même le sol
Encadreur (encadreuse) est un
métier en voie de raréfaction
qu’exerce avec talent Annick
Weppe, l’épouse de Chris. Son
atelier, Cadr’Artois, se situe
juste à côté de l’ancienne
Écurie des Étrangers de l’abbaye de Dommartin.
Six propriétaires différents occupent actuellement le site
de Dommartin. Le portail, la ferme, le pigeonnier, les
vestiges de l’église abbatiale sont les éléments forts de
cette ancienne abbaye de l’ordre des Prémontrés qui
était naguère située dans un enclos de plus de quinze
hectares. Du XIIe siècle à la Révolution (pillage, destruction de la vaste église), Dommartin et ses moines jouèrent un rôle essentiel dans la vie religieuse, économique
de la vallée de l’Authie. Pour apprécier, apprivoiser cette
magnifique vallée avec des paysages et une nature qui
enchantent Chris, il suffit d’emprunter la route départementale 119 entre Auxi-le-Château et Nempont-SaintFirmin. En voiture ou à vélo. Si le village de
Tortefontaine se situe un peu à l’écart de la route, d’autres se traversent avec un sentiment de profond dépaysement : Le Ponchel, Gennes-Ivergny, Labroye et ses
maisons traditionnelles aux murs blanchis à la chaux,
Raye-sur-Authie, Douriez et son église classée, Saulchoy
(saulchoy.free.fr), Maintenay et son moulin où Chris
expose régulièrement, Roussent et la « Poterie du Val
d’Authie » qui depuis trente ans fabrique de la vaisselle
en grès pour la table, la cuisine, la décoration.
Ternois
Escalade
Pour faire le mur !
E palais omnisports de Bercy a
accueilli à la mi-septembre les
St-Pol-sur-Ternoise
championnats du monde d’escalade. Discipline très en
•
vogue, rattachée à la Fédération française de la montagne et
de l’escalade (FFME), l’escalade de compétition compte trois
spécialités : bloc (enchaînement de difficultés sur des hauteurs
limitées), vitesse (aller le plus vite possible sur une voie type) et
difficulté (aller le plus haut possible dans des voies où les difficultés
s'enchaînent). Mais avant de vous lancer dans la compétition, rien ne
vous empêche d’affronter les « murs d’escalade » ou SAE (structures
artificielles d’escalade) qui poussent de plus en plus vite dans nos
villes, nos campagnes, nos complexes sportifs. Bon exemple à SaintPol-sur-Ternoise.
Saint-Pol-sur-Ternoise
L
« Un des plus beaux murs de la
région » clament en chœur les
dirigeants et soixante-dix adhérents de Ternois Escalade, club
né au début de l’année 2010
sous la conduite de JeanChristophe Bayart, un passionné qui a découvert la grimpette à la
montagne… Rien de tel dans le Ternois,
mais le SAE du complexe sportif intercommunal (25 m de large et 9 m de
haut, 18 voies) donne de bonnes sensations. En toute sécurité. Car l’escalade
n’est pas une discipline dangereuse :
« On grimpe assuré par un matériel qui
supporte plusieurs tonnes (baudrier,
mousquetons et corde), en utilisant une
technique qui s'apprend avec un initiateur diplômé FFME ». Pas de vertige
non plus même si « on n’échappe pas à
la peur du vide, une peur normale qui
empêche de se conduire imprudemment. Une peur surmontable toutefois. »
Ternois Escalade ne se contente pas
d’apprivoiser son mur, des sorties
« plein air » sur des sites naturels sont
organisées tout au long de l’année :
Fontainebleau, les falaises de la « Petite
Suisse normande », les carrières de
Saint-Maximin dans l’Oise. Les grimpeurs ternésiens ont également tenté
9
Photos J. Pouille
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
une approche de l’alpinisme du côté des
Écrins.
Des formations sont proposées ainsi
que la possibilité de passer des passeports escalade FFME afin de valider les
acquis. Ces passeports sont reconnus
par tous et sont un gage de qualité et de
sécurité. Des formations fédérales sont
accessibles dès le passeport vert.
Pour l’année 2012-2013, les tarifs sont
fixés à 95 euros pour les adultes, 80
pour les jeunes (à partir de 7 ans),
60 euros à partir de la troisième personne de la même famille et la première
séance est offerte ! Les tarifs comprennent la cotisation, la licence FFME et
l'assurance. La licence FFME permet
d’obtenir des remises lors d'achat de
matériel. Les grimpeurs se retrouvent
le mardi de 18 h 30 à 20 h 30, le jeudi de
19 h à 20 h 30 et le samedi de 9 h à 13 h.
Une cinquantaine de jeunes pratiquent
l’escalade à Saint-Pol, certains goûtant
déjà aux joies de la compétition… On
verra peut-être un champion d’escalade originaire du Ternois participer
aux Jeux olympiques de 2020 ? En effet
la discipline pourrait faire son apparition dans ce grand rendez-vous, le CIO
prendra sa décision en septembre 2013.
Au pied du mur.
Contact : 03 21 41 97 28
Le site internet de la FFME répertorie 9 clubs d’escalade dans le Pas-deCalais : Access Escalade à Rouvroy, Billy Varappe à Billy-Montigny,
Desvr’Escalade à Marquise, Groupe Artois Omnisport à Liévin, Les
Margats de la Montagne à Rinxent, Out’grimp à Outreau, Vado Escalade
à Béthune, Verticalais à Calais et Ternois Escalade. L’escalade se développe
rapidement dans notre département, on recense 800 licenciés, avec une
progression de 30 % par an. Si l’escalade devient une discipline olympique, les futurs champions pourront s’entraîner à Hydrequent ou à
Liévin, deux murs rénovés et mis aux normes sous l’impulsion du conseil
général. Hydrequent est un site naturel, à Rinxent, dans les carrières de
la Vallée Heureuse ; Liévin une structure artificielle dans le Val de
Souchez, haute de 22 mètres, équipée de 40 cordes, avec 3 500 prises.
L’Atelier du Bois tordu
mène bien sa barque
ES habitants de la rue de Calonne à Saint-Floris qui ont vu un ketch de
douze mètres de long et deux imposants mâts s’amarrer au numéro 429,
Béthune
il y a dix-huit mois, n’en sont pas encore revenus. Un tel voilier égaré au
•
milieu des terres, ça ne coule pas forcément de source. Sauf pour Gauthier
Henry, un jeune menuisier charpentier de marine, ancien compagnon du Tour
de France, qui a choisi la fermette de ses grands-parents comme port d’attache
pour sa petite entreprise, l’Atelier du Bois tordu. Du bois tordu dont on fait les ponts
et cabines bien sûr.
Saint-Floris
L
C’est en passant des vacances à SaintFloris, avec son grand-père menuisier
amateur, que Gauthier a pris goût au
travail du bois. Au point de se former
auprès des Compagnons du Tour de
France pour obtenir un CAP et un BEP de
menuiserie complétés d’une mention charpentier naval effectuée à Toulon.
Alors que le bois est de moins en moins utilisé
pour la construction des bateaux, question de
coût, lui s’est lancé dans la rénovation et l’aménagement d’embarcations maritimes. Depuis
deux ans, il œuvre d’ailleurs sur ce fameux
ketch de 1961 (le Pen Duyck de Tabarly était
un ketch), qu’une énorme grue a déposé un
jour dans le terrain familial. « Il appartient à
un Bruxellois qui n’a pas trouvé de charpentier de marine dans son pays, ni d’ailleurs
dans la région, pour le rénover. J’avais commencé le travail un an auparavant en Belgique
mais on a trouvé plus pratique de poursuivre le
chantier ici où je dispose de tout le matériel,
notamment pour le cintrage du bois » explique
le jeune homme en montant à bord du bateau
où le pont et la cabine ont déjà fait l’objet de
son savoir-faire. Encore quelques mois et il
pourra passer à la remise en état d’un autre
bateau, un six mètres celui-là, à la demande du
même propriétaire belge. En attendant d’autres commandes « maritimes », mais également
en menuiserie traditionnelle, fabrication de
roulottes, objets modernes en bois… des créations auxquelles il apporte toujours sa touche
personnelle, Gauthier Henry termine une mission d’encadrant technique au sein d’un chantier d’insertion, dans la Somme, sur la recontruction d’un chaland fluvial datant du
IIe siècle après J.-C.
Le jeune homme a d’autres projets en tête,
notamment s’installer d’ici quelques années
sur la Côte d’Opale au plus près des bateaux à
restaurer.
Bernard Queste
Photos M.-P. Griffon
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Béthune
10
Le monde magique
de Naïké Louchart
Elle remonte son serre-tête multicolore et sourit. Rapide, elle tire
sur son fil fluo et serre un nœud. Elle travaille vite. Sur la table, se
dressent des fleurs jaune et orange en plastique, piquées sur un
petit tapis de pelouse synthétique. De fausses roses sont accrochées
à une branche. Un décor enchanté. Naïké Louchart est une petite
fée de 27 ans qui s’entoure d’un monde magique. Les enfants ne
s’y trompent pas. Ils pépient autour d’elle, entrant-sortant-entrant
dans son hangar qui fait maison. La jeune femme est créatrice en
couture, plasticienne de parures. Elle se dit art-couturière. Elle
transforme les boutons en lustre et les bouchons en bijoux. Une fée,
on vous dit.
Elle voulait faire de la couture, on l’a poussée en littérature. « J’ai
détesté ça », rit-elle en fronçant le nez. De 1re année de fac de
Lettres à Lille III elle est « redescendue » en 1re au lycée professionnel Malraux de Béthune. En réalité, pour Naïké, c’était une
remontée. Avec le soutien du proviseur d’alors, M. Chappe, et celui
d’une professeure bienveillante, Mme Matujewski, la bachelière a
recommencé un second cycle avec ravissement. « J’ai appris la
vraie couture. À utiliser des machines, faire des patrons, des moulages sur un mannequin… ». Armée d’un solide savoir-faire, technique, essentiel, elle pouvait enfin se laisser aller, à réfléchir, à
engendrer, à tout tenter. « L’art-couturière » était en marche.
Les fuxicos
L’Atelier du Bois Tordu, 429 rue de Calonne
à Saint-Floris, Tél. 06 75 46 56 34
Photos B. Queste
http://www.latelierduboistordu.com
Avec la restauration d’un ketch de 12 m puis d’un bateau de 6 m, Gauthier Henry est embarqué dans une aventure au long cours.
Son travail commence par la collecte. Avec attention, la petite fée
amasse dans des dizaines de tiroirs des milliers de bouchons, des
chutes de tissu et de laine. De la matière vient l’idée… Elle a confectionné ainsi une robe en fougère; une inimaginable robe en tulle et
confetti; une ceinture en scoubidous; une jupe noire distinguée,
illustrée de fleurs de tissu. Naïké la porte avec des chaussures
malabar. L’art-couturière s’amuse de tout, elle travaille aussi énormément. Elle est en train de créer un lustre prodigieux en boutons.
À l’occasion d’un échange de jeunes, mis en place par le Rotary,
Naïké Louchart a vécu au Brésil. Elle a ramené le goût des fuxicos,
ces petites fleurs en tissu, rondes et colorées. Minutieusement, infatigablement, elle en confectionne des dizaines et les coud partout.
Sur des barrettes, des chaussures, des broches, des boucles
d’oreilles, des serre-tête somptueux, multicolores, façon couronne
de fleurs, un peu comme en portait la belle Frida Kahlo, l’artiste
peintre sud-américaine du siècle dernier.
Quand elle ne coud pas, Naïké chauffe des bouchons en plastique
– de toutes les couleurs, bien-sûr. Fondus, ils deviennent des brassées de fleurs éternelles, des élastiques pour cheveux, rouge baiser,
rose bonbon, jaune citron. Elle invente des boucles d’oreilles, étonnantes, claquantes, craquantes, munies de
fermoirs en argent. Ce sont de petites
œuvres en plastique, uniques, aussi
chics qu’humoristiques.
Marie-Pierre Griffon
Naïké Louchart, Hangar,
27 rue de la Gare-d’Eau, Béthune.
Tél. 03 21 65 59 75. À découvrir
aussi sur A Little Market, Facebook
et à l’Institut de beauté Le Minois,
5 rue Lamartine, Vimy.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
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À la Ferme aquatique d’Hinges
Photos J. Pouille
Petits poissons deviennent grands
Des milliers de poissons font étape dans les bacs et les aquariums de la Ferme aquatique avant de partir vers de nouveaux horizons.
UPPYS, tétras, discus, bettas, killies,
velliferas, nez rouge indiens, colisas,
Béthune
barbus… ces quelques noms un peu
•
exotiques sont bien connus des
aquariophiles. Tout comme les ides, notropis,
esturgeons, tanches, carpes… font le bonheur
des amateurs de bassins d’agrément. Des poissons
tropicaux ou d’eau froide qui pour bon nombre
d’entre eux font étape à Hinges, à la Ferme
aquatique, avant de rejoindre les jardineries animaleries et magasins spécialisés de France et de
Belgique. Créée en 1967 à Comines (côté belge) par
la famille Decorte, mais implantée à Hinges dans la
discrète rue d’Avelette depuis 1985, l’entreprise rayonne
en effet sur ces deux pays depuis des décennies avec une
organisation bien rodée. Portrait d’une exploitation
agricole peu ordinaire.
Hinges
G
Comme
le
confirme
Christophe Decorte, qui a
pris la succession de son père
à la tête de l’EARL, « la
Ferme aquatique relève du
régime agricole puisque nous
y développons l’élevage et
l’acclimatation de poissons
exotiques et d’eau froide ».
Une activité dont certains
habitants de la commune ne
se doutent même pas.
Quotidiennement, les installations de l’ancien corps de
Christophe Decorte baigne dans l’univers des poissons depuis toujours.
ferme reçoivent pourtant des
milliers de jeunes poissons en
provenance du monde entier,
réceptionnés dans plus de
3 000 aquariums et bacs
répartis dans deux secteurs
bien distincts : les tropicaux
et l’eau froide.
Pour Christophe Decorte et
sa vingtaine de salariés, l’objectif est donc de poursuivre
l’élevage de tous ces poissons
d’eau douce et les préparer à
la commercialisation, c’est-àdire à approvisionner les surfaces de vente que ce soit en
jardinerie-animalerie ou en
magasin spécialisé. Une opération qui nécessite un vrai
savoir-faire, du matériel
sophistiqué et une logistique
bien huilée.
Côté humain, parmi le personnel de la Ferme aquatique, trois employés sont
spécialisés en aquaculture,
les chauffeurs des véhicules
de livraison sont habilités au
transport d’animaux vivants
et Christophe Decorte luimême est titulaire d’un certificat de capacité en sa qualité
de chef d’établissement. Sans
compter que les salariés de
l’entreprise sont aux petits
soins pour ces poissons auxquels ils vouent une véritable
passion.
Le chaud et le froid
Côté matériel, dont certains
éléments spécialement conçus
pour l’entreprise, entre le
secteur eau froide et celui des
poissons tropicaux, l’ambiance est un peu différente.
Dans le premier, les grands
bacs bleus de plusieurs
mètres cubes sont tous
équipés de leur propre ministation d’épuration biologique, où évoluent des milliers de poissons rouges, des
esturgeons jusqu’à 90 cm, des
comètes, des tanches, des ides
tanches de Mongolie, des
koïs, des voiles de Chine et de
nombreuses autres espèces
qu’affectionnent les particuliers dans leurs bassins d’ornement. En termes de poissons d’eau froide, la Ferme
aquatique dispose selon son
directeur du plus important
choix en France avec plus de
500 références.
Pour les poissons exotiques,
l’ambiance est différente. Dès
l’entrée dans la serre de 2000 m²
abritant 2000 aquariums, une
chaleur étouffante confirme
le milieu tropical. Là, ce sont
des aquariums en verre qui
hébergent les milliers de poissons multicolores dont des
espèces rares à faire pâlir les
passionnés. Guppys, néons,
corydoras, tétras, killies, platies… y frétillent d’impatience avant de rejoindre les
vitrines des spécialistes. Tout
comme les milliers de crevettes et d’escargots qui
séjournent eux aussi du côté
d’Hinges.
Tout cela ne va pas sans une
surveillance permanente des
installations, que ce soit au
niveau de la température
ambiante, de la qualité de
l’eau qui se renouvelle sans
cesse en circuit fermé, de
l’alimentation électrique, de
l’éclairage… Sept jours sur
sept, il y a quelqu’un sur
place (au moins le matin) et
une surveillance à distance
est également activée.
Une fois élevés et acclimatés,
c’est le moment pour les poissons de partir vers de nouvelles aventures, soit par le
biais d’un transporteur ou
grâce aux trois camionnettes
de l’entreprise. « Depuis dixhuit mois, les transports se
font dans des sacs plastiques
biodégradables » précise
Christophe Decorte dont la
fibre environnementale s’affiche aussi par la présence
d’éoliennes au sein de la
Ferme aquatique où par ailleurs les contrôles sanitaires
sont quotidiens.
Des conditions idéales pour
que tous ces petits poissons
deviennent grands.
Bernard Queste
Vente uniquement
aux professionnels.
La Ferme aquatique,
2 rue d’Avelette à Hinges,
tél. 03 21 27 99 18
www.lfa-koi.com
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L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Dans tout le département, les 19, 20 et 21 octobre
Hubert Duquesnoy
sur la route
Photo D. Majewski
Photo Ch. Guislain
Les artistes ouvrent
les portes de leur atelier
« L’artiste est politique. Je me positionne par rapport à ce qui m’environne, à ce
qui se passe… »
ÊME s’il a une formation aux BeauxArts puis à l’École nationale
supérieure des Arts Décoratifs à
Paris, même si son grand-père était un grand
peintre, même s’il a un vrai parcours
professionnel à l’Éducation nationale, notamment
au Centre d’art et d’images de Lille… ne vous
attendez pas à voir Hubert Duquesnoy sagement
assis chez lui, le pinceau à la main. L’homme est sur
le trottoir, à Billy-Montigny, sur l’ex-RN43.
Parmi les ateliers à découvrir, celui de Didier Majewski, à Béthune. On trouve des trésors dans son hangar. Notamment de
très jolis tableaux sexy… Acrylique sur papier, 70 X 120 cm.
Ils colorient des coquilles d’escargot, collent de l’or sur leurs photographies, sont influencés par
l’art flamand, élèvent des totems époustouflants, créent des céramiques, cisèlent des maters douloureuses dans le bois, sculptent des fruits et légumes, ou peignent des tableaux inoubliables. La
création plastique contemporaine du département n’a pas de limites. Tant mieux. Le conseil
général du Pas-de-Calais renouvelle ses « Portes ouvertes des ateliers d’artistes » pour que chacun
puisse découvrir le plasticien qui sommeille en son voisin.
Depuis 11 ans, l’initiative rencontre le même enthousiasme. Près de mille cinq cents artistes, individuels ou réunis en collectifs accueillent désormais chaque année les visiteurs, à bras ouverts. Il
y a deux cent cinquante lieux différents dans le département. À la maison ou dans la salle des
fêtes du village, les amateurs et les professionnels chevronnés du Pas-de-Calais montrent pendant
trois jours leurs travaux habiles ou hésitants. Ça dépend.
Le cru 2012 promet d’être excellent, gouleyant. Sont présents les collectifs d’artistes aux multiples
talents qui ont renom dans le Pas-de-Calais: l’École d’Art du Calaisis, le Quai de la Batterie, À Travers
Champs… Les artistes professionnels au talent connu, reconnu: Didier Majewski, Éric Denudt, JeanBaptiste Dumont, Isabelle Brent, Luc Brévart, Syl Himpens… et les autres, les centaines d’autres, pour
lesquels le mot amateur veut dire d’abord aimer.
M.-P.G.
Billy-Montigny
Lens
•
M
Impossible de le manquer. « Mon atelier
est dehors, rit-il. Il est
impossible de vivre du
travail artistique…
Être privé d’un mode de subsistance fait évoluer les pratiques… » Parfois, il porte un
casque jaune sur la tête, parfois il crée des colliers de plusieurs dizaines de mètres avec
plusieurs centaines de marUn carnet de route a été créé pour mieux découvrir les artistes, voyager dans les ateliers à travers le
département. Il est disponible au 03 21 21 69 19. Une page Facebook « Les artistes du Pas-de-Calais - Portes rons – pas facile à porter.
L’artiste est enthousiasmant¸
ouvertes des Ateliers d’Artistes » est créée. Elle est ouverte et libre d’expression tout le long de l’année.
son travail attirant, interloLe site internet www.poaa62.fr est le carnet de route virtuel.
quant. Interloquer, c’est justement ce qui l’intéresse !
Interpeller, plus exactement.
Interroger, parler de l’engagement de l’artiste avec le public
Et c’est reparti pour plus de 63 000 collégiens (800 de plus que l'an dernier). Le 4 septembre, les 126 qui passe… « Qu’est-ce qu’un
collèges du Pas-de-Calais ont retrouvé, sous le soleil, l’animation des grands jours… Effervescence artiste, demande-t-il, quelparticulière au collège Pierre-et-Marie-Curie de Liévin où élèves et enseignants ont effectué leur ren- qu’un qui fait des objets ?
trée dans un établissement tout neuf, en présence de Dominique Dupilet, le président du conseil général, Peint un tableau ? Amène une
collectivité qui rappelons-le, a la charge de ces 126 collèges.
question ? »
Le collège Pierre-et-Marie-Curie était situé rue Jules-Guesde à Liévin; construit en 1962, il commençait à vieillir et le conseil général a décidé de le reconstruire rue Émile-Zola, au cœur de la ZAC du Fossé Récolter,
à Sec, future zone pavillonnaire verdoyante. Une reconstruction intelligente et durable en suivant une déstructurer,
démarche s’apparentant à la HQE – Haute qualité environnementale. Les travaux ont démarré en restructurer
février 2011, ils auront duré dix-huit mois et coûté 12,5 millions d’euros. Le président Dupilet, Enfiler des marrons à l’infini
Françoise Rossignol, vice-présidente chargée des collèges et le maire de Liévin Jean-Pierre Kucheida est emblématique du travail
ont fait le tour d’un collège moderne, fonctionnel avec deux ailes d’enseignement sur deux niveaux, dis- d’Hubert Duquesnoy. Pour
tribuées par des coursives et qui délimitent un jardin d’agrément! Les élus ont été impressionnés par faire œuvre, il aime à répéter
le plateau sportif avec un circuit BMX étonnant.
le même geste. Jusqu’à la
« Nous consacrons chaque année 120 millions d’euros pour l’éducation (dont 50 pour les transports méditation, peut-être la
scolaires), soit environ 2000 euros par collégien, a encore souligné D. Dupilet. Dans un contexte finan- prière. Ainsi, avec un massicot
cier compliqué, la jeunesse et l’éducation demeurent nos priorités ».
il coupe les papiers qui pasAlors que les travaux sont terminés au collège Pierre-et-Marie-Curie de Liévin, ils débuteront à la fin sent, en carrés de 4 cm. Il les
de cette année à Bully-les-Mines où le collège Jules-Verne sera reconstruit sur un site vierge jouxtant fractionne partout, dans la
l’établissement actuel.
rue, à la plage, dans les
Une rentrée presque HQE à Liévin
musées. N’hésitez pas à lui
confier les papiers auxquels
vous tenez particulièrement, il
en fera de petits carrés. « Mon
travail est de récolter, déstructurer, restructurer. » Le
résultat de ces fractions est
étonnant, esthétisant. Nombre
de ses œuvres ont demandé un
temps inouï, elles ne durent
que le temps d’un souffle de
vent. Impressionnant.
Quelques vidéos traînent sur
le net. L’une d’elles montre
Hubert Duquesnoy en robe de
chambre, dévorant à lui tout
seul un énorme gâteau. Toute
référence n’est pas interdite.
« L’artiste est politique »
insiste-t-il. À ce point politique
que l’homme se mêle aux élections. Il a collé des smileys
sous les têtes de candidats ; il a
emboîté le pas à un de ses
amis, Régis Marie, qui a distribué des tracts de Pompidou
aux élections de 2012.
Aujourd’hui, il colle des
plaques entières d’affiches à
demi arrachées et de plusieurs
épaisseurs, qui recouvraient
alors les panneaux. Jacques
Villeglé prélevait dans les rues
des affiches pour les maroufler
sur ses toiles. Hubert
Duquesnoy les sort de chez lui
pour les recoller dans la rue.
La boucle est bouclée.
Marie-Pierre Griffon
13
Photos Agnès Dru
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Avec la force et l’élégance d’Aminata Sanou
Cours de danse africaine à Carvin
A danseuse chorégraphe contemporaine
et africaine Aminata Sanou a posé ses
Hénin-Beaumont
valises à Carvin il y a un an. Elle a
•
épousé son bel amoureux, fou de
percussions, Maxime Delobelle. Le couple a
créé Tamadia-international. À travers cette
association, ont déjà été mis en place deux stages
de danse africaine et surtout un festival culturel
qui a amené un tel monde à Carvin que cinq mois
plus tard, on en parle encore… Aujourd’hui,
Aminata Delobelle-Sanou propose des cours de
danse traditionnelle au centre culturel Jean-Effel et à la
salle Germinal de Carvin. Pour adultes, enfants, débutants,
confirmés… Allez ! Bougez !
Carvin
L
Aminata est une grande de la
danse contemporaine africaine. Elle mêle avec beaucoup de force, d’élégance, la
danse traditionnelle qui lui a
été transmise, enfant, et la formation d’aujourd’hui qu’elle a
acquise.
Née à Bobo-Dioulasso, la capitale culturelle du Burkina,
issue d’une famille de Griot les dépositaires de la tradition
orale - elle a grandi entre
chanteurs et danseurs professionnels. Six enfants, six
artistes. Avec un de ses frères,
Aguibou-Bougoli, elle a très
vite créé sa propre compagnie,
Tamadia (tout court), et la
réputation de la danseuse a
dépassé les frontières et les
mers. Plusieurs séjours en
Europe et un peu partout en
Afrique pour des festivals…
Surtout, un accueil de trois
mois au centre national de la
danse, à Paris, dans le cadre
du programme « Profession,
artiste ». Aminata Sanou a été
lauréate du programme Visa
pour la création 2011 de
l'Institut français de Paris
avec sa première pièce solo
Une Autre. La danseuse est
devenue chorégraphe. Elle
écrit aujourd’hui une pièce
qui « parle de l’être humain,
de ses envies, de ses peurs, de
ses ambitions, de la nécessité
qu’il a à suivre son propre
chemin sans s’occuper de ce
qu’on dit de lui. » De l’aveu
même d’Aminata, « la pièce
sera complexe » ; elle fait
intervenir une conteuse et des
musiciens sur scène.
Il suffit d’essayer
Les cours de danse africaine
au centre culturel Jean-Effel
de Carvin seront donnés avec
des musiciens professionnels,
en live. La danseuse a prévu
des cours enfants, adultes,
débutants, avancés… et
s’adresse à tous, « pourvu
qu’on ait du rythme ». Et
encore ! « On pense que c’est
difficile, mais non ! Il suffit
d’essayer une fois, après, vous
allez danser… » Au-delà du
mouvement, elle a envie de
transmettre un autre regard.
« Les gens voyagent peu, il
faut qu’ils puissent découvrir
d’autres cultures. Il faut s’approcher, et puis voilà ».
Week-ends, stages,
voyage
Un « Week-end culturel », les
17 et 18 novembre prochains,
propose des stages de danse et
de percussion « donnés par les
neveux Coulibaly (Djouma et
Kassoum), des professionnels
mondialement connus pour
peu qu’on s’intéresse au
sujet, » ce sont les mots de
Maxime Delobelle qui a rencontré sa femme grâce à la
« percu ». En dehors de ce
week-end, l’association a élaboré un programme chargé.
Le Festival Tamadi’arts est
déjà concocté. Il offrira la
présence de conteurs, de danseurs, de musiciens d’une douzaine de pays et proposera de
la cuisine africaine. D’ici là,
sont prévus en dehors des
cours, moult stages de danses,
Rens. 06 27 51 40 64
de percussions, et un voyage
en 2013 à Bobo-Dioulasso avec
des stagiaires de danse traditionnelle et de percussions
d’Afrique de l’ouest. Allez !
Rêvez !
Marie-Pierre Griffon
www.tamadia-international.com
Cours adultes
Mardi : cours débutant 18 h-19 h 30.
Cours avancé 19 h 45-21 h 15, salle Germinal, rue du Puits
Vendredi : cours débutant 18 h-19 h 30.
Cours avancé 19 h 45-21 h 15, centre culturel Jean-Effel
Tarifs : adhésion obligatoire : 10 €. Trimestre 80 €.
Initiation 6 à 12 ans
Mercredi : 18 h-19 h 30, salle Germinal, rue du Puits.
Tarifs : adhésion 10 €, trimestre : 50 €
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L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Photo Chr. D.
La Vie du Nord, « seawatchers » au quotidien
OMPTER les moutons permettrait aux insomniaques de trouver le sommeil… Pas question
de somnoler en revanche si l’on veut compter les oiseaux marins migrateurs ! Lever la
tête, ouvrir l’œil et repérer sternes, labbes, puffins, macreuses, fous de Bassan, etc. qui
descendent vers le sud, tel est le pain quotidien de l’association La Vie du Nord. Originale,
environnementale, La Vie du Nord a fait son nid à Neuville-Vitasse mais s’envole tous les jours
vers le cap Gris-Nez, « exceptionnel site de suivi de la migration depuis 1956, fréquenté par
des ornithologues passionnés qui m’ont montré la voie » explique Nathan Legroux.
C
Ce jeune homme de vingt-quatre ans suit un parcours
professionnel pour le moins atypique. Avec ce seul et
unique leitmotiv: observer, identifier, compter les
oiseaux. « Je ne sais pas d’où me vient cette passion mais
elle ne date pas d’hier. » Lycéen à Tilloy-les-Mofflaines,
Nathan a participé à des stages d’observation avec Eden
62. Excellente entrée en matière avant d’aller, après le
bac, compter des colonies de sternes en Bretagne. Il s’est
ensuité orienté vers un BTS agricole gestion et protection
de la nature dans l’Isère - pôle de formation de La CôteSaint-André - contrat d’apprentissage en poche au conseil
général des Deux-Sèvres « pour un suivi ornithologique »
au lac de Cébron. Les voyages forment la jeunesse… et
les ornithologues puisque notre Neuvillois a effectué un
service civique volontaire en Vendée: un camp de migration à la Pointe de l’Aiguillon où il a compté « près de
300000 oiseaux ». Et deux fois plus au Cap Ferret avec la
LPO d’Aquitaine.
Un oiseau rare prêt à voler de ses propres ailes en lançant La Vie du Nord en septembre 2011. Une association
soutenue par la
Région, la Direction régionale de l’environnement.
Nathan Legroux la préside, il en est l’unique salarié.
L’objectif est simple: former des gens - avant tout des étudiants qui ont choisi des filières environnementales - à
identifier, compter les oiseaux. Début septembre 2012, La
Vie du Nord a mis le cap sur la plage du Gris-Nez, au pied
de la falaise. « Les oiseaux marins migrateurs passent
tous ici, les identifier est une tâche difficile » affirme
Nathan qui ne dispose que d’une seule longue-vue pour le
moment. Son rôle est aussi pédagogique, il doit veiller à
transmettre son savoir aux bénévoles qui l’accompagnent,
un savoir qu’il entretient au contact des ornithologues
amateurs chevronnés obsédés par le Gris-Nez et son super
couloir de migration. « Ils m’apprennent encore beaucoup de choses ». Des as du « seawatching », terme régulièrement employé pour évoquer ces observateurs zélés.
Jusqu’au 30 novembre, Nathan et La Vie du Nord font le
buzz chez les « ornithos » - ils seront tous les matins au
Gris-Nez. Les
après-midi
étant
consacrées à la rédaction
des rapports, à la transcription des observations sur les
différentes bases de données accessibles sur Internet
(Groupe ornithologique Nord, Migraction, SIRF).
« L’association loue un gîte à Rinxent mais nous aimerions trouver un vrai local proche du Gris-Nez »
explique Nathan, convaincu que les activités de La Vie
du Nord vont décoller… Le comptage des oiseaux
migrateurs sur le terrain reste une méthode indispensable et pertinente pour mieux connaître l’activité
migratoire, suivre les populations d’oiseaux, l’évolution
des espèces. Pour mieux comprendre. Compter les
oiseaux est une prise de conscience environnementale.
Pas question de s’endormir sans se soucier de l’avenir
écologique de notre planète.
Christian Defrance
La Vie du Nord : 10 rue de Mercatel 62217 NeuvilleVitasse - 06 47 45 33 81
Photo Chr. D.
NeuvilleVitasse
Arras
•
Serge Groux
De l’or dans les mains
RÉSIDENT du comité des fêtes
de Ransart, village du canton
Arras
de Beaumetz-lès-Loges
•
d’environ quatre cents habitants,
Serge Groux est toujours prêt à
mettre la main à la pâte. Voire les
deux mains ! Ça tombe bien, ce menuisier
retraité est très adroit.
Ransart
P
Le bois bien sûr n’a plus de secret pour lui et
les villageois sont restés bouche bée devant les
personnages de sa crèche installée en fin
d’année sur la place communale. Plus surprenant,
Serge Groux s’est pris de passion pour la sculpture
sur béton cellulaire : savant dosage d’eau, de sable,
de ciment et de pâte d’aluminium, plus connu sous
le nom de Ytong, reconnaissable à ses bulles. C’est
en regardant travailler un tailleur de pierre que
Serge a chopé le virus. « J’ai un principe, dit-il. Si on
a envie de le faire, on doit y arriver. » Quelques
blocs de Ytong traînaient, il s’est lancé en utilisant
un vieux tournevis, une barre de fer, des ciseaux à
bois… Avec cette matière tendre et facile à travailler,
Serge a réalisé presque instinctivement de jolies
petites choses puis de plus grandes comme des pieds
de lampes ou une reproduction des tours du MontSaint-Éloi. « Je n’avais jamais sculpté de ma vie ! »
Plus fort encore, Serge Groux s’est attaqué à la vraie
pierre blanche (récupérée dans une vieille cheminée)
avec la même habileté, la même réussite. « Le plus
dur ? Dégrossir le bloc… » Participant fidèlement
aux portes ouvertes des ateliers d’artistes à Ransart,
Serge Groux reste un modeste, offrant généreusement toutes ses sculptures aux amis, aux proches et
fustigeant ceux qui font du business avec leur violon
d’Ingres. Pas besoin d’argent, il a de l’or dans les
mains.
Chr. D.
ANS le monde de la coiffure, Francine Ladrière s’est
taillé une réputation permanente… Depuis son
Arras
apprentissage chez Marie-Paule Smyk à Brebières il y a
•
une trentaine d’années, elle a gravi tous les échelons. Son
« coup de cœur pour le cheveu » n’a jamais faibli, et Francine
lui a consacré toute son énergie. À Arras, Douai, Paris, elle est
devenue « une avant-gardiste en coupe », une esthète du chignon et
des tresses, une formatrice « très pointue », toujours au fait des
collections, toujours surprise par son métier.
Brebières
D
Une experte repérée dans les
sphères brillantes de la mode.
Strass et paillettes, Francine a coiffé les
candidates à l’élection de Miss France, à
Miami, en Louisiane ! Mais sans doute
encore plus fort que le coup de cœur pour
le cheveu, la coiffeuse ne s’est jamais
départie d’un « coup de cœur pour l’humain ». Et c’est en travaillant pour les
perruques de la comédie musicale « Le
Roi Soleil » à Paris que Francine
Ladrière a été « confrontée » au côté
médical des prothèses capillaires.
Observant, écoutant des femmes touchées par le cancer, la perte des cheveux
liée à la chimiothérapie, et contraintes de
choisir « par défaut » une prothèse dans
un catalogue. « Un vrai choc, dit-elle.
Une révolution dans ma tête ». Analysant
la situation, Francine a eu l’idée de
« réunir l’artistique et le médical », d’utiliser son savoir-faire – elle maîtrise
depuis longtemps ces prothèses capillaires notamment auprès des mannequins
(car on ne touche pas à leurs cheveux!) –
pour créer des prothèses « à la mode »,
sculptées, correspondant aux désirs de
personnes « en pleine détresse, soucieuses de ne pas perdre leur identité,
une bonne image de soi ».
Après un énorme travail en amont,
allant des contacts avec des
médecins, des chirurgiens aux
conventions avec la Carsat
(Caisse d’assurance retraite et
de la santé au travail), les
mutuelles en passant par
l’inscription à la chambre
de métiers et de l’artisanat, Francine Ladrière a osé et s’est
lancée dans « Le bon
côté du miroir ». Vente
et coupes personnalisées sur prothèse
capillaire. Pas question
« de faire du business », elle
souhaite aider les personnes pour qui la perruque est une obligation.
« Faire tomber les tabous et
faire des prothèses capillaires des outils supplémentaires de combat contre la
maladie ». Très concrètement, la spécialiste rencontre sa « cliente-patiente »,
écoute ses attentes et ses craintes, propose un look adapté, commande la prothèse (fibre synthétique conseillée, disponible en 24 heures), coupe sur mesure,
sculpte, donne des couleurs et reçoit à
nouveau sa cliente… « Elle repart
bluffée, rassurée. » Fière de son concept,
Francine Ladrière espère le rendre accessible : un souci de démocratisation – le
prix d’une prothèse capillaire peut aller
de 150 à 1 000 euros – pour lequel des
partenariats avec des salons de coiffure
mais aussi des pharmacies sont envisagés.
Depuis le mois d’avril, « Le bon côté du
miroir » repose sur un excellent boucheà-oreille… Francine « sème et attend les
retours ». Elle n’a pas complètement
quitté le monde de la coiffure, endossant
régulièrement la blouse de formatrice
pour communiquer son savoir, partager
son expérience. En changeant les codes,
en disant « non à la perruque mémère »,
Francine Ladrière a pris des risques
mais : « Si oser c’est perdre pied momentanément, ne pas oser c’est se perdre
soi-même » dit-elle. Hé oui, on peut
couper des cheveux et lire
Kierkegaard !
Chr. Defrance
Si la perruque fait l’objet
d’une prescription par le
médecin (renouvelable
si nécessaire), elle est
prise en charge à hauteur de 125 euros par
la Sécurité sociale.
Un
complément
pourra être remboursé par une assurance complémentaire
(remboursement
variable selon le type
de mutuelle, il peut
couvrir de une à six fois
le forfait de l’Assurance
maladie).
Contact : 06 23 33 29 69
[email protected]
S’engageant avec beaucoup de sérieux dans son entreprise, Francine
Ladrière est entrée en relation avec l’Institut national du cancer (INCa)
dont elle a signé la charte « des droits du client et devoirs du vendeur de
perruques ». Dans un guide d’information « Traitements du cancer et
chute des cheveux », l’INCa rappelle que l’alopécie (chute temporaire ou
non des cheveux) arrive souvent en première place quand on demande
aux patients de classer par ordre d’importance des dizaines d’effets négatifs liés au cancer ou à ses traitements. www.e-cancer.fr
15
« Le bon côté du miroir »
reflète le beau côté
des
prothèses
capillaires
Photos Caroline Coo
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
16
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Textes B. Queste, Chr. Defrance & M.-P. Griffon
Promenons-nous
dans les bois
ROMENONS-NOUS dans les bois pendant que le loup n’y est pas, que l’ogre fait sa sieste et que
le Petit Poucet recompte ses cailloux ! La forêt occupe une place prépondérante dans notre
culture. Elle nous semble familière et pourtant quelques arbres la cachent encore. On la
réduit ainsi trop souvent à un rôle de production de bois. Il faut insister sur son rôle écologique,
vital au sens strict du terme. Et ne pas négliger un rôle social de plus en plus affirmé, forêt
rimant avec promenade, détente, tourisme, parcours acrobatique ou cabane dans les branches !
Réservoir de biodiversité, source de plaisir et niche économique, la forêt n’occupe que 7 % de la
surface du Pas-de-Calais, taux de boisement nettement inférieur à la moyenne nationale (27 %).
Photo Jérôme Pouille
P
Du temps des Romains, des Morins, des Atrébates, la moitié de
l’actuel Nord - Pas-de-Calais était couverte d’immenses forêts
(600 000 hectares !). Du XIe siècle au XVIIIe siècle en gros, les défrichements ont copieusement entamé ce poumon vert (la toponymie
en a gardé le souvenir avec des noms de communes comme Essars
près de Béthune par exemple) offrant des terres cultivables à une
population qui grossissait. Touchées par les deux guerres mondiales, les forêts ont malgré tout reverdi dès le XXe siècle.
Aujourd’hui, elles recouvrent plus de 100 000 hectares du territoire régional - 106 500 selon le Centre régional de la propriété
forestière (CRPF), 112 900 selon l’Observatoire de la biodiversité
du Nord - Pas-de-Calais. 46 340 hectares pour le seul Pas-deCalais. Notre région reste la moins boisée de France. Une queue
de classement que nous devrions quitter d’ici 2040, le « Plan forêt
régional » du conseil régional ambitionnant une forte augmentation de cette surface boisée. Un doublement ?
28 % des forêts régionales sont la propriété de l’État; ce sont les forêts
domaniales de Boulogne-sur-Mer (2024 hectares), RihoultClairmarais (1168 ha), Desvres (1137 ha), Hesdin (1013), Tournehem
(976), Guînes (803), Hardelot (613), du Bois des Dames, de la Côte
d’Opale, d’Écault, d’Olhain, de Vimy. 3 % seulement appartiennent
aux collectivités avec une dizaine de forêts communales dans le Pasde-Calais et des bois départementaux (Éperlecques, le charmant
Roquelaure à Lapugnoy, Marœuil, Hautois à Oignies…) sur lesquels
veillent le conseil général et Eden 62.
69 % de la surface forestière régionale sont donc la propriété de
particuliers (on arrive même à 81 % dans le 62), une grande diversité de propriétaires (28 500) qui gèrent « selon leur sensibilité
personnelle » pour reprendre l’expression du CRPF.
Or, depuis l’édit de Brunoy en 1347, des textes réglementent la politique forestière française, rassemblés dans un code forestier en 1827
et clarifié, modernisé le 1er juillet dernier. Les allées sont sillonnées
par l’Office national des forêts (ONF), établissement public à caractère commercial pour la gestion des forêts publiques ou des collectivités. Autre établissement public, le CRPF « oriente » la gestion
des forêts privées vers le principe de « gestion durable des forêts ».
Enfin la DRAAF, Direction régionale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt - service de l’État - participe aux orientations de la
politique forestière régionale et gère les demandes de subventions
octroyées à la filière. Si nos forêts sont essentiellement feuillues (des
chênes notamment), elles sont riches en essences dites précieuses
(frênes, érables, merisiers). Chaque année dans notre région,
300000 mètres cubes de bois sont exploités et transformés par
quelque 2000 entreprises. Cette « forêt » de chiffres est sans doute
frustrante mais le grand public pourra « toucher du bois » et découvrir le patrimoine forestier lors du Festival de la forêt et des arbres
du 19 au 25 novembre avec des stères de manifestations ludiques et
pédagogiques pour se promener dans les bois, les forêts, les bosquets, les vergers, les haies, les parcs…
Des propriétaires
de leur responsa
Sans vouloir être alarmiste, Charles du Hays, le pré
tiers privés du Pas-de-Calais (près de 600 adhéren
plus de 95 % sont exploités en sylviculture) tient c
les propriétaires forestiers quant à leur responsabi
bien. « En forêt, les dommages causés à autrui,
constances, sont de la responsabilité du propriét
ou un véhicule se trouvent sur une forêt non ouv
tombée sur un promeneur, un arbre s’abattant su
propageant à partir d’une parcelle… peuvent co
explique-t-il pour inciter ceux qui ne le sont pas e
rance spécifique. « Le pire qui pourrait advenir,
dicat professionnel, c’est la chute d’un arbre sur
verait une industrie ou un élevage agricole d’éne
pour des millions d’euros de dommages. Mieux
assuré. Le problème dans le Pas-de-Calais, c’est
priété privée puisque les surfaces vont de quelque
à plusieurs centaines d’hectares. Certains petits pr
hérité d’une parcelle boisée, n’ont pas vraiment
sabilité peut être à ce point engagée ». En fait, que
par hectare suffisent pour s’assurer une certaine t
Recommandations utiles
Pour autant, les promeneurs et usagers se doivent
et de respecter certaines règles: éviter de pénétrer
celle privée sans autorisation « car qui accepterai
son jardin ou sa cour » insiste Ch. du Hays; ne pas s
grand vent ou en cas d’orage; si une route ou un s
forêt privée, pas question alors de s’écarter du bon
ture ne veut pas forcément dire espace ouvert au p
forestiers et les promeneurs, tout est en fait questio
www.foretpriveef
Syndicat des forestiers privés du Pas-de-Calais, 28 rue d
ésident du Syndicat des foresnts pour 16 000 hectares dont
cependant à mettre en garde
ilité en cas d’accident sur leur
quelles qu’en soient les cirtaire, même si une personne
verte au public. Une branche
ur une voiture, un incendie se
oûter des milliers d’euros »
encore à contracter une assu, ajoute le président du synune ligne électrique qui priergie. Il pourrait y en avoir
x vaut dans ce cas être bien
t le morcellement de la proes centaines de mètres carrés
ropriétaires, qui ont souvent
conscience que leur responelques petits centimes d’euro
tranquillité d’esprit.
de prendre leurs précautions
ou de stationner sur une parit de voir des gens traverser
se promener dans un bois par
sentier public traversent une
n chemin car l’absence de clôpublic. Entre les propriétaires
on de bon sens.
francaise.com/syndicat-62/
du Moulin, 03 21 41 81 46
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Sans champignons,
pas de forêt !
© Photo J.P. Gavériaux
C’est une bonne question… Pourquoi les feuilles des arbres tombent en automne ? Avouez que vous êtes resté bien silencieux
quand le petit dernier vous l’a demandé. La réponse est toute
simple : les arbres perdent leurs feuilles, se déshabillent en
quelque sorte pour s’adapter au froid et vivre au ralenti. Alors que
le tronc est protégé par une bonne doudoune : l’écorce et que les
racines se réchauffent dans le sol, les feuilles sont démunies face
aux assauts de l’hiver. Les arbres absorbent de l'oxygène et rejettent du gaz carbonique durant la nuit… Au contraire, en plein jour,
ils absorbent du gaz carbonique et rejettent de l’oxygène. Le gaz
carbonique et l’eau récupérée par les racines sont transformés en
nutriments : cette photosynthèse se produit grâce au soleil et à la
chlorophylle, un pigment vert contenu dans les feuilles.
En automne, le déficit de chlorophylle dans les feuilles fait apparaître deux autres pigments habituellement cachés par le vert : le
rouge et le jaune. Quand les jours raccourcissent, les feuilles sont
privées de lumière et un bouchon se forme à la jonction entre le
pétiole et la branche, les privant aussi de nourriture. Elles ne fabriquent plus de chlorophylle, puisent dans leurs réserves, meurent
et se ramassent à la pelle.
17
Pour la cueillette aux champignons, mieux vaut se balader
avec Jean-Pierre Gavériaux qu’avec
un livre de photographies.
Quand on sait que la dangereuse
amanite tue-mouches (notre
photo ci-contre) peut changer
d’aspect après la pluie, il est plus
circonspect d’avoir à ses côtés un
agrégé de biologie, vice-président de la Société mycologique
du Nord de la France, membre
de l'Association française de
lichénologie.
Si vous rencontrez Jean-Pierre Gavériaux, prévoyez de ne plus jamais
regarder les champignons comme avant… Vous saurez que 5500 espèces
différentes ont déjà été trouvées dans la région. Grâce aux coteaux calcaires, aux terrils et aux dunes, le Pas-de-Calais en compte plus que le
Nord. Vous apprendrez aussi que les champignons sont des fonges et non
des plantes. Ils sont bien plus proches de l’être humain que ne le sont les
végétaux. L’enseignement mycologique est passionnant mais il disparaît
peu à peu des études supérieures en pharmacie; les profs (notamment
Régis Courtecuisse, vice-président de la SMNF, un des plus grands mycologues actuels, dont les travaux font autorité dans le monde entier) ne
sont pas remplacés… Ne restera-t-il que les curieux, les guides bénévoles,
les sociétés de mycologie pour transmettre le savoir?
Les sorties champignons sont d’une richesse inouïe. On y apprend les
règles élémentaires du cueilleur, le pouvoir soignant de certains sujets.
Ils peuvent guérir mais ils peuvent aussi tuer. Beaucoup n’ont aucun
intérêt alimentaire, 200 sont comestibles, 260 sont toxiques, 29 sont mortels. Quels qu’ils soient, ils ont tous une importance fondamentale. Sans
eux, la vie serait intenable. Et la forêt n’existerait pas! Les arbres, par
exemple, ne savent pas seuls puiser l’eau et les sels minéraux nécessaires;
ils ont besoin des champignons mycorhiziens qui échangent avec eux leur
nourriture. Les champignons nécrotrophes détruisent les matières
mortes. Sans eux, nous disparaîtrions peut-être sous des tonnes de
feuilles; ce sont les éboueurs de la planète. Les biotrophes, eux, attaquent
les vivants; ils ont un rôle régulateur. Ils permettent au chêne notamment
de ne pas crouler sous 500 kg de glands…
Pénétrer dans le domaine des champignons et des lichens – dont JeanPierre Gavériaux possède une collection inouïe – laisse bouche bée. C’est
avancer dans l’infini. La Société mycologique du Nord de la France y
conduit. Elle regroupe plus de 220 personnes, organise sessions, expositions, conférences, publications et sorties sur le terrain… indispensables
pour continuer à partager.
Rens. www2.ac-lille.fr/myconord/
Sorties d’initiation ouvertes au public en octobre dans la forêt du Parc départemental
d’Olhain, rendez-vous sur le grand parking du parc départemental : sam. 6 à 9 h 30.
Dim. 28 à 9 h 30. Prospection jusque 12 h. Puis, regroupement devant la salle de séminaire pour examen des récoltes et détermination. De 14 h à 18 h, exposition.
La chalarose ne freine pas sa progression
Apparue en Pologne il y a une quinzaine
d’années, la chalarose du frêne est une
maladie qui a progressé vers l’ouest pour
gagner la région Nord – Pas-de-Calais en
2009. « Depuis, trois ans, elle explose dans
le Pas-de-Calais. On se demande si nos
frênes ne vont pas connaître le même sort
que les ormes il y a 40 ans et disparaître
complètement de l’Europe de l’ouest » s’inquiète Charles du Hays, estimant que près
de 90 % des arbres sont plus ou moins touchés. Selon lui, dans le Pas-de-Calais
comme ailleurs, le patrimoine forestier est
menacé si on ne trouve pas un remède à ce
champignon qui perturbe la circulation de
la sève dans les vaisseaux du bois, entraîne
le flétrissement des rameaux, puis leur dessèchement et enfin la mort de l’arbre dans
les cinq ans. Un frêne malade se repère à
l’œil nu par la couleur orangée de son
écorce et une cime au feuillage clairsemé,
presque inexistant parfois. Lors d’une promenade en forêt, on ne peut manquer les
exemplaires atteints par cette chalarose qui
ne freine guère sa progression dans la
région. Ce n’est vraiment pas de veine.
Photo Jérôme Pouille
assurés
abilité
Promenons-nous dans les bois
© Dmytro Titov - Fotolia
Dossier
18
Identité
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Canche, l’histoire du port, le fonctionnement
de l’estuaire de la baie de Canche. Pour
assurer l’avenir du port d’Étaples, le
Département a élaboré un schéma d’aménagement, en concertation avec les acteurs locaux :
six axes stratégiques et neuf grands projets à
mener prioritairement jusqu’en 2014.
Aménagement de pistes cyclables et d’un
chemin piétonnier en bordure de Canche, aménagement d’une nouvelle capitainerie (avec la
ville d’Étaples), etc. « Beaucoup de choses à
faire, à refaire » a estimé Dominique Dupilet,
Claude Allan, le président du conseil consultatif départemental du port ajoutant « le draguage du port auquel on pense tous les ans… »
La métamorphose du port est intimement liée
au renforcement de l’attractivité touristique
d’Étaples, « complémentaire du Touquet ».
Liée au développement de la côte alors que
l’ambition « est de créer un parc naturel
marin, une synergie entre les trois estuaires ».
Barlow, Marie,
Louise…
Chr. Defrance
Photo Chr. Defrance
Il a finalement bien fait l’État de céder au
Département, dans le cadre de la décentralisation en 2008, la propriété du port d’Étaples.
« Nous pensions qu’il se défaussait sur nous
avec ce cadeau. Aujourd’hui, le seul port
départemental est un lieu emblématique et
nous avons une vision sur ce que nous devons y
faire, année après année et million après million ». Le 14 septembre dernier, Dominique
Dupilet, président du conseil général du Pasde-Calais, inaugurait la Maison du Port à deux
pas des douze étals de pêche (bientôt modernisés et mis aux normes) et de la brasserie
« Aux pêcheurs d’Étaples ». En moins d’un an
et pour 1 million d’euros, le Département a
réhabilité la villa existante (la plus ancienne
maison présente sur le port). Dans une extension, quatre bureaux, une grande salle de réunion ainsi qu’une tisanerie ont été aménagés.
La partie dite « villa » est divisée désormais en
salles polyvalentes et espaces pédagogiques
dédiés à des expositions culturelles sur l’École
d’Étaples, les espaces naturels de la baie de
Photo Chr. Defrance
Le port d’Étaples en pleine
métamorphose
Coupure de ruban avec de gauche à droite, J.-C. Baheux, Cl. Allan, D. Dupilet, D. Fasquelle et G. Marguerite.
La Maison du port d’Étaples pourrait être la préfiguration
d’un grand musée consacré à l’École d’Étaples : ces peintres
venus du monde entier (une bonne centaine d’Américains,
des Australiens…) de la fin du XIXe siècle jusqu’à la première
guerre mondiale, attirés par les paysages de la Côte d’Opale
et les « portraits » étaplois. Étaples était un « laboratoire »
pour reprendre l’expression de Jean-Claude Lesage, « le »
spécialiste de la question, où les artistes de cette colonie multiforme et cosmopolite s’exprimaient en toute liberté, faisant
fi des courants, des étiquettes. Conscient de l’importance de
cette École « qui a enfin une aura », le Département a entrepris de constituer une collection notamment en acquérant
des œuvres… « et nous sommes allés aux États-Unis »
explique Dominique Dupilet qui, en inaugurant la Maison du
port, a aussi dans la foulée inauguré l’exposition « Myron
Barlow, un peintre et son modèle ». Barlow (1873-1937) dont
la carrière évolua entre Détroit, Paris et Étaples débute donc
un cycle d’expositions. Le Département du Pas-de-Calais est
aujourd’hui l’unique collectivité publique à conserver
autant d’œuvres de Barlow en Europe. Jusqu’au
16 décembre, le public pourra découvrir et apprécier « la
puissance » de ce peintre solitaire « exclusivement occupé à
sublimer la femme dans ses activités familières ». « Femme
à la pelote » représente l’un des modèles de l’artiste, Marie
Descharles ; et « La Blanchisseuse » représente Louise, la
sœur de Marie. Visages captivants.
Myron Barlow, un peintre et son modèle à la Maison du port d’Étaples :
1 boulevard de l’Impératrice. Entrée libre du vendredi au mardi de
10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h.
Le canal Seine-Nord,
d’une importance capitale
Les rumeurs de suspension ou
d’abandon du chantier du canal
Seine-Nord Europe, générées par un
des concurrents du dialogue compétitif, ont suscité un émoi considérable
parmi les acteurs socio-économiques
et au-delà dans l’ensemble de la
population de la grande région NordPicardie. Jamais épargnées par les
crises, ces populations sont à nouveau plongées dans le désarroi.
Par un courrier en date du 12 septembre 2012, les présidents du
conseil régional Nord - Pas-de-Calais
et les présidents des conseils généraux du Pas-de-Calais, du Nord, de la
Somme et de l’Oise ont réaffirmé leur
profond attachement à la réalisation
du canal Seine-Nord et sollicité une
rencontre avec le Premier ministre
afin de lui rappeler l’importance de
ce projet.
Importance pour les territoires traversés par cette infrastructure valorisée par la création des plateformes
multimodales
(Marquion
par
exemple) sur lesquelles l’ensemble
des collectivités locales sont prêtes à
s’engager pour piloter et organiser
leur développement. Importance
pour l’emploi et pour les politiques
nationales, de transport, d’environnement. Importance pour les politiques européennes en rattachant la
Région parisienne, la Picardie, le Nord
- Pas-de-Calais au réseau à grand
gabarit du Nord et de l’Est de
l’Europe.
Région et Départements réaffirment
ainsi leur profond attachement à la
réalisation de cet ouvrage fondateur
de l’aménagement du territoire pour
le XXIe siècle : « En comprenant pleinement le besoin pour l’État de s’approprier ce volumineux dossier avec
toutes ses ramifications et conséquences techniques ou financières, ils
savent pouvoir compter sur la détermination du gouvernement et de
l’État au plus haut niveau pour
concrétiser au plus vite cet
ouvrage ».
Identité
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
19
Photo Chr. D.
AAE, pôle ressource de la vie associative
RÉDÉRIC Dziurla le souligne avec insistance: « Nous sommes
des militants! » Cet animateur socioculturel de formation,
chargé de mission au conseil général du Pas-de-Calais est
le nouveau président - depuis le 16 mars dernier - d’une
association « citoyenne » : l’AAE, Association d’action éducative
dont la vocation est d’aider les jeunes et la vie associative en
général. F. Dziurla souhaite « injecter des idées nouvelles » au
sein de cette AAE qui a signé une convention d’objectifs avec le
Département (son financeur principal qui a d’ailleurs la
jeunesse comme priorité). Développement durable, économie
sociale et solidaire, redéploiement de l’éducation populaire:
autant de pistes tracées par le président et un conseil
d’administration « très actif ».
F
Elle en a fait du chemin l’AAE
depuis 1959! « Notre mission,
c’est avant tout d’être sur le terrain » assure Michaël Delannoy,
coordinateur départemental.
Une présence très effective
auprès des associations agréées
ou en cours d’agrément AAE 62
- un réseau de 600 à 700 associations, des petites et des grandes,
dans tous les domaines possibles
et imaginables. Aide pédagogique, aide technique, aide administrative, l’AAE est sur tous les
fronts, s’appuyant sur sa « spécificité » : 41 référents bénévoles présents sur les 9 territoires du Pas-de-Calais. « Nous
sommes des facilitateurs »
explique F. Dziurla, « nous pouvons forcer des portes pour que
la jeunesse mette le pied à
l’étrier… » Les formations organisées par l’AAE à l’attention des
bénévoles sont très prisées: tous
les week-ends et cela va de la
comptabilité au projet associatif
en passant par les techniques
d’animation. L’AAE est également très motivée pour « pérenniser le bénévolat » et par conséquent assurer la pérennité des
associations. « Il y a encore
aujourd’hui 20000 à 22000 associations dans le Pas-de-Calais et
200000 bénévoles actifs et on ne
L’AAE au service d’une jeunesse qui ne doit pas rester au pied du mur.
dira jamais assez leur importance pour notre société » dit le
président. En 2013, l’AAE souhaite aussi « progresser sur la
communication », donner la
parole aux jeunes. 2013 sera
enfin l’année d’une nouvelle édition du Festival des Associations
de jeunesse - les 14 et 15 juin à
Olhain -, vitrine interactive des
réalisations et activités des asso-
NOUVEAU
Communiquez moins cher… Communiquez ciblé !
Pour ce 1/4 de page : 624 000 ex = 3 000 €
Oye-Plage
Marck
Nouvelle- St-OmerCalais
Église
Capelle
Sangatte
Offekerque
Coquelles
Vieille- St-Folquin
Église
Peuplingues Frethun
Guemps
Coulogne
Escalles
Nielleslez-Calais
Les Attaques
Ste-MarieBonningues- Saint-Tricat
Kerque
Wissant
lez-Calais Hames-Boucres
Audruicq
Hervelinghen
Nortkerques
St-Inglevert PihenArdres
lez-Guînes
Tardinghen
Polincove
Guînes Andres
Ruminghem
Leubringhen
Balinghem
LandrethunAudembert
Nielles- Zutkerque
Audinghen
Muncqle-Nord
Brêmes- lez-Ardres
Caffiers
Campagne- lez-Ardres
Nieurlet
Recqueslez-Guînes
Leulinghen-Bernes
Autingues
sur-Hem
Rodelinghen
Ferques
AudressellesBazinghen
Éperlecques
Louches Zouafques
Fiennes
Marquise
Bouquehault LandrethunAmbleteuse
Nordausques Bayenghemlez-Ardres
Rinxent
Hermelinghen
les-Éperlecques Houlle
Beuvrequen
TournehemHardinghen
sur-la- Nort-Leulinghem
Serques
Réty
Licques Clerques
Hem
Offrethun
BonninguesAlembon
WimereuxWacquinghen Wierre-Effroy
Moulle
MentquelesTilques
Boursin
Nortbécourt
Maninghen-Henne
Ardres
Audrehem
SanghenHecquinghen
Clairmarais
Belle-etMoringhem
Salperwick Saint-Omer
Pittefaux
Herbinghen
Houllefort
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St-Martin
Journy Quercamps
Le Wast
Zudausques
Pernesau-Laert
Bainghen Rebergues
lez-B.ContevilleColembert
Tatinghem
lez-B.
Nabringhen
HautArques
Quelmes
Surques Loquin
Westbécourt
Saint-Martin- La Capelle- Bellebrune
Longueville
Leulinghem
Longuenesse
lez-B.
Boulogne
CampagneHenneveux
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Wisques
Boulogne
les-Wardrecques
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Brunembert Escœuilles
Wizernes Blendecques
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BayenghemLe Portel
Coulomby les-S.
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Échinghen Baincthun
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Wavrans- RemillySt-ÉtienneSt-MartinEcques
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Bléquin
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HesdigneulVieil-Moutier
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Estrée- Inghem
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Noyelles- les-Mines
Canlers
Aix-en-I
Drouvin-le-M Labourse lès-Vermelles
Bruay-laLibercourt
lès-Boulans
Torcy
Avondance
Estevelles
St-Josse
Neuville\M.
BoubersLa
CalonneSains-lès- Pernes
Buissière
Heuchin
Crépy
Ruisseauville
Calotterie
Ricouart
Vermelles HulluchVendin-le-Vieil
Houchin Nœux
les-Hesmond
SainsMarant
Pernes
-lesCamblainSt-Denœux
Pressy
Équirre
Hallicourt
Boyaval
Oignies
Bénifontaine Pont-à-Vendin
Montreuil MarlesMines Mazingarbe
Royon lès-FressinPlanques
Châtelain Divion
Ambricourt
Bergueneuse
Hesmond
Marest
LoosSorrus
Tramecourt
sur-Canche
Annay\L
Tangry
Ruitz Barlin
St-Aubin
Eps
en-Gohelle
Marenla
Merlimont
SainsOurton
Azincourt
Harnes Courrières
Loison
Fressin
Lebiez
Campigneulles- Écuire
Houdain
Bours
en-Gohelle Grenay
Hestrus
Teneur Anvin
sur-Créquoise
Leforest
Aironles-Ptes
Brimeux
Maisoncelle
Loison\Lens
MaisnilDourges
ÉvinN.-D. CampigneullesBeaumerieOffin Wambercourt
BullyBeugin
Lens
lès-Ruitz Hersin-Coupigny les-Mines
TillyHuclier
Malmaison
Fouquière-lès-Lens
MonchySt-Martin
Lespinoy
Béalencourt
RebreuveDiéval
Capelle
Cayeux ContevilleAiron- les-Gdes
Montigny-en-G.Noyelles-G
Ranchicourt
BouvignyÉrin
Beaurainville
CavronNoyelles\L
en-Ternois Valhuon
St-Vaast
Liévin
BerckFresnicourt- Boyeffles
Blangy/T
Fleury Hernicourt
St-Martin
CourcellesSallauminers
Bajus La Comté Hermin le-Dolmen
sur-Mer Rang-du-Fliers
Wamin
Boisjean
Aix-Noulette
WaillyRollancourt
Éleu
lès-Lens
Contes
Servins
Billy-Montigny
Bryas La Thieuloye
Beaucamp
La Loge
Bermicourt
AuchyHéninGauchin-L
Campagne-lès-H. MaresquelAngres
MagnicourtGouyWavrans/T Troisvaux
Verton
lès-Hesdin
Humerœuille
Beaumont
Givenchy- Avion
Servin Ablain-StMonchy- en-ComteFrévillers
Ecquemicourt
Blingel
Rouvroy
HubyEstréeMéricourt
Pierremont GauchinenBreton
Buire-le-Sec
Nazaire
St-Leu
Éclimeux
Caucourt Cauchy
AubinGohelle
Lépine
Verloingt St-Pol- Ostreville
Groffliers
St-Vaast Guisy
Souchez
Grigny
Chelers Béthonsart Cambligneul
Incourt
Acheville Drocourt
CroixHumières
Carency
Marquay
BouinGouysur-Ternoise
Hesdin
Waben
Neulette
Vimy
Roussent
Mingoval
en-Ternois
Bois-Bernard
Le Parcq
Roellecourt BailleulPlumoison
Villers-Camblain- VillerMaintenay St-Rémy-St-André
ConchilQuiry-laNoyelles- Beauvois
VillersArleuxMarconnelle
aux-Corneilles
Siracourt St-Michel/Ternoise
le-Temple
Brûlin Savy- Châtel L'abbé au-bois
lès-Humières
en-Gohelle Izel-les- Motte
NempontMarconne
au-Bois
Farbus
Fresnoy
Ramecourt
Esquerchin
NeuvilleŒufFoufflinBerlette AgnièresFrévinTigny-St-Firmin
SteCapelleSaulchoy
Willerval
St-Vaast
Herlin- Ricametz LignyVieil- Willeman en-Ternois Croisette
MontSt-Flochel TincquesBerleslès-Hesdin Austreberthe
Capelle
Colline-Noyelle
Neuvireuil
le-Sec Maisnil
Thélus
St-Éloi
Brévillers St-Georges Hesdin
Beaumont
Monchel Aubigny- CapelleMouriez
Douriez
Guinecourt Herlincourt
Ternas Averdoingt
Bailleul- Oppy Fresnesen-Artois Fermont Acq
Le QuesnoyWail
Linzeux Héricourt
les-Montauban Vitry- Brebière Corbehem
Tortefontaine
Marœuil Anzin- Écurie sir-Berthoult
Penin
TilloyHautecloque NeuvilleGouyGuigny en-Artois
en-artois
au-Cornet
St-Aubin
lès-Hermaville Hautes-Avesnes
en-Ternois
BlangervalFramecourt Bunneville
Gavrelle
Vaqueriette- Galametz
Roclincourt
Maizières
Regnauville
BiacheBlangermont
MontsEcoivres
Gouy-sousVillers-sir- Hermaville Habacq
Erquières
Étrun
St-Vaast
St-LaurentSt-Catherine
Fillièvres
en-Ternois
Chériennes
Noyelle-sous- Bellonne
Ambrines Simon IzelFlers NuncqMonchaux
Agnez-lès-Duisans
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Fampoux
les-Hameaux
St-Nicolas Blangy
GivenchyHautecote Sibiville
sur-Authie
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l'Étalon
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Magnicourt/ le-Noble
Bellonne
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Duisans
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Haut-Maisnil Aubrometz Boubers/C.
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les-Près Sailly-en- Tortequesnes
ARRAS
Houvigneul
Monténescourt
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Caumont
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LignyHaravesnes
Latres-St-Q.
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sur-Canche sur-Canche
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Tollent GennesRebreuce/C.
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Blavincourt le- Hauteville Wanquetin Warlus
Rougefay
le-C
Étaing
EstréeVaulx
le-Preux
Dame
Comte
VacquerieIvergny
Liencourt
Frévent
Wamin
BuireBerneville
Palluel
Beaurains
le-Boucq
Fosseux
EcourtÉterpigny
Bouret/C.
au Bois
Wancourt
Simencourt
GrandRémy
WaillyLe Ponchel
Récourt St-Quentin Oisy-le-verger
NeuvilleBoffles FortelRebreuviette
GouyRullecourt
Beaumetz- les-Arras Agny
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Guemappe VisBarly
enBeaudricourt
les-Loges
en-A.
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SauchyArtois
enSaudemont Cauchy
NœuxSus-St-Léger Sombrin
St-Martin
Chérisy ArtoisHaucourt
Willencourt
Mercatel sur-Cojeul
lès-Auxi
Ivergny
Monchiet
Épinoy
Héninel
Ficheux
Bonnières
Basseux Rivière
Warluzel
Villers- Rumaucourt
VillersFontaineLe Souich
lez-Cagnicourt
Bavincourt Bailleulval
Auxi-le-Château
Blairville Boisleux- Boiryles-Croisilles HendecourtBecquerelleHéninSauchy-Lestrée
Beauvoir-l'Hôpital
CoullementSaulty
Baralle
lez-Cagnicourt
Bailleulmont
Boisleux sur-Cojeul
Wavrans
Hendecourt-au-Mont -Saint-Marc
Cagnicourt
lez-Ronsart BoiryCroisilles
BerlesRonsart
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Bullecourt lez-Cagnicourt
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St-Martin
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au-bois
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Mondicourt
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Gaudiempre Pommier
en-Artois
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Grincourt
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BienvillersAyettes
au-Bois
CoucelleMary VaulxHalloy Pommera
Hénu
le-Comte
Lagnicourt-Pronville
Hannescamps
Vraucourt Marcel
PAS
Ablainzevelle Gomiecourt
Souastre
Amplier
GraincourtFoncquevillers Bucquoy
Famechon
Achiet- Béhagnies
les-Havrincourt
Marchies
le-grand
Gommecourt
Sapignies Beugnatre
BeaumetzCouin SaillyThièvres
les-Cambrai
au-bois
Achiet- Bihucourt
Beugny
Orville
Biefvillers- Favreuil
Hébuterne
le-petit
Havrincourt
Frémicourt Lebucquière
lès-Bapaume
Hermies
Avesnes- Bapaume
Puisieux
Sarton
lès-Bapaume
Bancourt
Velu
Grévillers
Haplincourt
RiancourtRuyaulcourt Trescault
Warlencourt- Ligny- les-Bapaume
Bertincourt
Eaucourt Tilloy
VillersNeuville-Bourgonval
au-Flos Barastre
Beaulencourt
Le Sars
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Metz-en-couture
Lechelle
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Zone Béthunois
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650 € HT
Zone Bassin minier
149 417 ex
700 € HT
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232 440 ex
1 100 € HT
Zone Artois-Ternois
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Contactez-nous pour dautres formats au
03 21 54 34 89 - 06 08 86 09 14 - [email protected]
ciations aidées par le conseil
général du Pas-de-Calais. Ce festival illustre à merveille la grande
force de l’AAE: le « travailler
ensemble ». Depuis 2011, l’AAE
62, pôle ressource de la vie associative, est installée à la Maison
des sports à Angres et « du lundi
au vendredi, de 9 h à 17h30, nos
portes sont toujours ouvertes ».
Frédéric Dziurla reste formel:
« Nous sommes avant tout des
militants, prêts à aller porter la
bonne parole de l’éducation
populaire, de la citoyenneté, de
la vie associative. Que ce soit
dans le Ternois ou à HéninBeaumont par exemple ».
Chr. D.
Tél. 03 21 72 67 03
www.aae62.fr
20
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Photos Caf
Textes Christian Defrance
Caf du Pas-de-Calais
270 euros par seconde !
ANS le Pas-de-Calais, une personne sur deux a affaire à la Caf! Un sigle entré naturellement
dans le langage courant. La Caisse d’allocations familiales comptait en 2011, 271740
familles allocataires soit 762471 personnes couvertes. Ajoutez plus de 165000
bénéficiaires potentiels d’action sociale et 347886 enfants couverts par son action. D’autres
chiffres donnent le tournis: la Caf 62 a versé l’an dernier 1,68 milliard d’euros de prestations et
83 millions d’aides. 270 euros par seconde.
D
Jacques Boulnois, directeur « emblématique », en
remet une louche: 5000 plis reçus chaque jour au
courrier (tous dématérialisés dans la foulée), 2200
coups de fil et 1100 allocataires qui se présentent
quotidiennement au siège à Arras ou sur le site
calaisien ou dans les deux antennes (Saint-Omer
et Boulogne-sur-Mer) et 93 points d’accueil décentralisés.
7e Caf de France
Voilà un organisme de droit privé avec mission de
service public, incontournable dans le paysage
social, économique départemental. Départementale, la Caf l’est « pleinement » au sens premier du
terme depuis presque un an. Le 2 novembre 2011,
au terme d’un processus engagé quelques années
auparavant, les caisses de Calais et d’Arras fusionnaient pour donner naissance à une caisse unique
avec un siège à Arras, un seul directeur, un seul
conseil d’administration et un seul président, en
l’occurrence Alain Dubreucq. « Pas évidente à
vivre, cette fusion a été complètement transparente pour les allocataires et les partenaires, rien
ne changeant pour ces allocataires » précise le
président du conseil d’administration. « Sans précipitation, une départementalisation réussie,
ajoute J. Boulnois. Avec le souci de construire la
même culture sur les deux sites (Calais et Arras,
785 salariés au total), d’améliorer le service
rendu ». La Caf du Pas-de-Calais est aujourd’hui
la 7e caisse de France (sur 102), un acteur majeur
de la solidarité dont les missions ne sont pas forcément bien connues. Certes il y a les allocs’ mais pas
que… Rompu à l’exercice des coupures de ruban,
Alain Dubreucq est idéalement placé pour expliquer que la Caf du Pas-de-Calais ne se « contente »
pas de verser des prestations déterminées par les
pouvoirs publics (allocations familiales, allocations
de rentrée scolaire, aides au logement, au handicap, revenu de solidarité active, etc.) mais
qu’elle répond aussi aux besoins des familles en
mettant en œuvre différentes formes d’aides qui
permettent de financer, d’accompagner des équipements, des services réalisés par des partenaires.
Centres de loisirs, centres sociaux, crèches, microcrèches…: l’action sociale familiale, définie par le
conseil d’administration, est en effet un « gros
morceau », bien digéré grâce « aux valeurs de la
Caf »: continuité du service public, adaptabilité,
égalité, équité, solidarité, neutralité « en aidant les
familles sans distinction ». Des valeurs auxquelles
il faut ajouter efficacité et modernité avec une présence affirmée sur la « Toile »: www.pas-decalais.caf.fr (déclinaison départementale de
www.caf.fr). Et 1128471 allocataires connectés au
site Internet en 2011.
Alain Dubreucq, président de la Caf 62.
- En 2011, le réseau des Caisses d’allocations familiales
piloté par la Caisse nationale (Cnaf) est donc passé de 123 à
102 organismes. Il y a désormais une Caf par département,
à l’exception des Pyrénées-Atlantiques. Les ordonnances de
1945 créant la Sécurité Sociale avaient déjà posé le principe
d’une Caf par département (des Caf instituées après les lois
des 22 mai et 22 août 1946). Le poids de l’histoire, des particularismes locaux et la volonté d’assurer un service de
proximité aux allocataires ont fait que certains départements ont abrité plusieurs Caf (8 dans le Nord !). Soixante
ans plus tard, ces situations ne se justifiaient plus.
- Avec une seule Caf par département, le réseau des allocations familiales renforce sa cohérence sur l’ensemble du territoire national et gagne en lisibilité. Les allocataires d’un
même département disposent désormais de la même offre
de service de la part des allocations familiales, les partenaires départementaux des Caf, en particulier le conseil
général, disposent à travers chaque Caf d’un interlocuteur
unique.
- Instance paritaire, le conseil d’aministration de la Caf du
Pas-de-Calais est composé de représentants d’organisations
syndicales, d’organisations patronales, de représentants
familiaux, de personnalités qualifiées désignées par le préfet
(24 membres). Premier président de la Caf « unique », Alain
Dubreucq est un syndicaliste CFTC, originaire de Houchin et
demeurant à Sains-en-Gohelle. Cadre retraité de France
Télécom, il a rejoint la Caf par le biais de l’Udaf - Union
départementale des associations familiales (qu’il a vice-présidée avant d’en devenir le trésorier) et de l’assocation
Enfance & Familles d’Adoption. Assurant et assumant un
« fort rôle de représentation », le président Dubreucq
supervisera en 2013 la nouvelle convention d’objectifs et de
gestion (une COG liant jusqu’en 2016 l’État et la Caisse
nationale), la mise en place d’une newsletter et l’arrivée d’un
nouveau directeur à Arras. Jacques Boulnois fait en effet
valoir ses droits à la retraite, à 65 ans. Ayant gravi tous les
échelons à la Caf d’Arras de 1969 à 1997, il dirigea de 1997 à
2002 la CPAM de Dunkerque avant de venir à la tête de la
Caf d’Arras, de prendre aussi celle de Calais en 2002, puis la
direction de la Caf 62 en novembre 2011. Et Jacques
Boulnois n’aura qu’une lettre à inverser en passant de la Caf
62 au CFA 2… le championnat de France amateur 2 de football auquel participe le club d’Arras, dont il a pris la présidence au début de l’année 2012.
Contact : Caf du Pas-de-Calais, rue de Beauffort
62015 Arras cedex - 0810 25 62 30 (prix d'un appel local),
un conseiller répond du lundi au vendredi
de 9h à 16h en continu.
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
21
Barlin fête les jardiniers
Quand l’année dernière le président de l’association Jardins du Nord et animateur du forum du
même nom (http://www.jardins-du-nord.fr), Philippe Weclaviak, avait organisé la Fête des jardiniers avec la ville de Barlin, il ne s’attendait pas à recevoir autant de monde. Plus de 3 500 visiteurs, on avait rarement vu une telle affluence pour la première édition d’un événement de ce
genre. C’est dire si les organisateurs sont motivés pour le deuxième rendez-vous, dimanche
28 octobre. « Du jardin à la cuisine », tel est le thème retenu pour cette manifestation articulée
autour de quatre grands axes : pédagogique et éducatif avec des conférences, des ateliers, des
expositions ; ludique avec des parcours et des jeux pour les enfants ; gastronomique pour faire
découvrir ou redécouvrir les saveurs de nos fruits et légumes ; solidaire et citoyen à travers la présentation des circuits courts, des actions de sensibilisation et de responsabilisation. Pour le
Ruitelot Philippe Weclaviak, dont l’association regroupe des jardiniers au nord de la Seine et de
la Marne, loin de l’ambiance de foire commerciale, il s’agit avant tout pour les passionnés et amateurs de venir se poser, dialoguer, échanger leurs expériences, « Parce que nos jardins sont des
îlots de biodiversité et qu’il n’existe pas de petits gestes ».
Fête des jardiniers: espace culturel, zone Actigreen à Barlin, dimanche 28 octobre, de 10h à 19h. Entrée 2 €.
Tiot Loupiot : salon d’éveil culturel
pour les bébés et enfants jusqu’à 6 ans
Tiot Loupiot, salon d’éveil culturel est proposé par Droit de Cité en partenariat avec 27 communes du Pas-de-Calais. Du 8 octobre au 25 novembre, 37 spectacles, 9 auteurs, 10 expositions,
contes et animations diverses seront au programme de la 11e édition. Au cœur de 4 communautés
de communes et en lien avec le conseil général, le salon irradie au plus près des populations pour
que la culture reste accessible à tous. Au-delà de la gratuité, c’est l’implantation sur les territoires qui fait de ce festival un espace ouvert aux enfants et à leurs familles.
En lien avec le salon d’éveil se tiendra le 3e salon du livre pour la petite enfance qui se déroulera cette année sur la ville de Méricourt au cœur du centre culturel La Gare les 7/8 octobre.
Plus d’infos sur le site de Droit de Cité : www.droitdecite.com
Avec du savon noir…
La « zièpe » de nos grands-mères et de l’ancien temps glisse à
nouveau sur les planches du succès. Produit traditionnel,
naturel et polyvalent, le savon noir redevient « tendance » et fait
son grand retour. Fabriqué à partir du mélange de potasse et
d’huile végétale de colza ou de lin, ce savon (on peut le trouver
liquide ou semi-solide, il est brun plus ou moins foncé) est entièrement biodégradable et répond aux normes écologiques.
Écologique et économique car de petites quantités suffisent pour
nettoyer, assainir, faire briller presque toutes les surfaces. Rien
ne lui résiste dans la cuisine, ni dans les sanitaires ! Le savon noir
peut être utilisé comme lessive, comme insecticide et comme
shampooing antiseptique pour les animaux. Le savon noir, une
tornade brune !
22
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Degenkolb signe
4
la première victoire allemande à Isbergues
UCUN coureur allemand ne s’était
encore imposé à Isbergues! C’est
chose faite depuis dimanche
16 septembre. L’impressionnant John
Degenkolb, 1,80 mètre et 77 kilos, a
remporté la 66e édition du grand prix
cycliste international d’Isbergues – Pasde-Calais. Une course qui s’est déroulée
sous le soleil, en trois actes…
A
Hervé Deroubaix,
champion de France des élus
1
2
3
1- Lalouette et Vaubourzeix ont signé l’échappée du jour ; 2- Baroud d’honneur pour Mondory ; 3- Degenkolb
aime le Pas-de-Calais : victorieux à Coquelles et Montreuil lors des Quatre jours de Dunkerque, il s’impose
cette fois à Isbergues ; 4- Le podium : Degenkolb entouré de Van Hummel, et Poulhiès.
Degenkolb, irrésistible dans la ligne
droite, dominant Kenny Van Hummel, le
Français Stéphane Poulhiès, Adam
Blythe, Samuel Dumoulin, Jimmy Casper.
Grosse déception pour l’Arrageois de chez
Cofidis Adrien Petit, victime d’une crevaison dans l’avant-dernier tour de la
boucle finale; il termine 21e.
John Degenkolb est un beau vainqueur:
Isbergues est sa 12e victoire de la saison.
Le jeune coureur (23 ans) de l’équipe
Argos-Shimano (vainqueur de cinq étapes
sur le récent Tour d’Espagne) que nous
avions déjà vu très brillant sur les 4 Jours
de Dunkerque en s’octroyant deux étapes
(à Coquelles et Montreuil-sur-Mer). Un
sérieux client pour le maillot vert du Tour
de France 2013.
Photo CRCK59/62
Le premier fut long, très long avec
l’échappée fleuve de Kevin Lalouette
(Roubaix-Lille Métropole) et Thomas
Vaubourzeix (La Pomme-Marseille).
Partis comme des fusées dès les premiers
kilomètres, les deux hommes ont compté
jusqu’à 11 minutes d’avance sur le
peloton. Ils ont tranquillement franchi
tous les monts et côtes, le gros de la troupe
ne commençant qu’à réagir dans l’ascension d’Estrée-Blanche où Thomas
Voeckler, toujours très populaire, s’est
montré très efficace.
Deuxième acte: un regroupement général
avec un premier passage sur la ligne d’arrivée à Isbergues et un baroud d’honneur
de Lloyd Mondory mais il était impossible
de tenir tête à un peloton lancé à toute
allure vers le sprint final… qui constitua
le troisième acte, avec une large victoire de
Photos Ph. Vincent-Chaissac
Photos Philippe Vincent-Chaissac
La ville de Lillers accueillait, samedi 15
septembre, les championnats de France
cyclistes des élus. Au total seize maillots
de champion de France ont été remis
dans les différentes catégories d’âge,
hommes et femmes. Un nom ressort des
palmarès : Hervé Deroubaix (notre
photo), le maire de Robecq (qui était
aussi le président du comité d’organisation), meilleur temps toutes catégories
confondues dans le contre-la-montre et
vainqueur de l’épreuve en ligne des 4050 ans. Il a ainsi conservé les titres remportés l’an dernier.
Deux élues du Pas-de-Calais sont également montées sur le podium : Carole
Marien, de Guarbecque (3e dans le
contre-la-montre en cat. 1), Véronique
Lamour de Robecq (3e de l’épreuve en
ligne en cat. 1) et Elisabeth Verbèke, de
Racquinghem (3e du contre-la-montre et
de l’épreuve en ligne en cat.2).
Les grands du Pas-de-Calais
Thibaud Vielliard
Discipline : canoë (slalom)
Né le 27 septembre 1989 à Boulogne-sur-Mer
Profession: étudiant Staps
Domicilié à Clenleu (résidant à Rennes)
Club actuel: Montreuil-sur-Mer
Dans un département où la ligne a ses lettres de noblesse, se faire un nom dans le
slalom, davantage pratiqué en montagne, relève un peu de l’extraordinaire. C’est
pourtant ce qu’a réussi Thibaud Vielliard, membre de l’équipe de France senior,
tout juste sacré champion d’Europe des – 23 ans en Slovénie*. C’est en imitant ses
frères que Thibaud Vielliard est arrivé au canoë-kayak, à Montreuil. Il a cumulé
avec la pratique du football à Brimeux mais, sport individuel et contact avec l’eau
ont vite orienté son choix. Les déplacements partout en France, avec les copains,
ont aussi compté au point de lui faire dire : « je suis licencié à Montreuil où je resterai toute ma vie… C’est un club qui aide énormément et qui nous soutient ».
Paroles de cœur pour un garçon qui vit pourtant éloigné de son Pas-de-Calais.
Résidant à Rennes où il s’entraîne et étudie, très souvent à Pau, terrain de jeu
idéal pour les tricolores, sans parler des compétitions, il n’a que rarement l’occasion de retrouver son Clenleu familial. Et ça ne va pas s’arranger puisqu’après la
finale du circuit national à Pau, début novembre, il part pour 5 mois en Australie
où il s’entraînera sur torrent artificiel des Jeux de Sydney. Lorsqu’il rentrera, ce
sera à Pau, à l’occasion des sélections nationales. Objectif : faire mieux que cette
année (il s’était classé 3e) et aller titiller Tony Estanguet, triple chmpion olympique, qui a encore une longueur d’avance en terme d’expérience. Son récent titre
européen s’inscrit donc dans cette logique : « ça rassure, ça montre qu’on n’est pas
hors sujet et ça motive pour ne rien lâcher ». Les Jeux de Rio sont déjà en toile de
fond pour Thibaud Vielliard qui a aussi posé sur son horizon sa reconversion professionnelle. Il voudrait être officier chez les sapeurs-pompiers.
*Il a aussi remporté le bronze par équipe tandis que Bastien Damiens, également de Montreuil, est
vice-champion d’Europe junior en kayak monoplace… et champion d’Europe par équipe.
Octobre 2012
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
23
Photos Philippe Vincent-Chaissac
Trail de la Côte d’Opale – Pas-de-Calais
Sylvain Court, nouveau roi de la Côte d’Opale
Trois mille coureurs ont pris le départ sur la plage de Wissant. La mer et le cap Gris-Nez en toile de fond :
magique !
mille trailers au départ, près de huit cents autres frustrés, refusés par
l’organisation pour cause de protection de l’environnement... L'ambiance
était chaude à Wissant à l'occasion du 6e trail Côte d'Opale - Pas-de-Calais.
T
ROIS
24 degrés à 9h du matin, une
bande du carnaval de
Dunkerque et des milliers de
coureurs rassemblés sur la plage
pour un départ en masse, à l’assaut des monts et des falaises du
Grand-Site des Deux-Caps.
Cinq parcours étaient proposés
(7, 17, 31, 42 et 62 km)… Sur les
distances les plus courtes, certains étaient venus en famille
pour profiter des vues exceptionnelles. Sur les distances les
Sylvain Court, vainqueur du 62 km
plus longues les autres espéraient finir une épreuve réputée
éprouvante par ses variations de
terrains… avec des dunes, sentiers, chemins, plages, galets,
sentiers de falaises, collines.
Tout un chapelet de difficultés à
enchaîner sous une chaleur
inhabituelle. La montée vers le
mont de Couple en début de parcours voyait déjà un serpent de
coureurs s’étirer sur plusieurs
kilomètres avec la mer en toile
de fond et au-delà les côtes
anglaises… Magique!
Disputée comme d'habitude,
mais dans un sens différent cette
année, l'épreuve du 62 km a
épuisé les organismes. Après
l’abandon de Thierry Breuil victime d'une entorse de la cheville
dès le 6e kilomètre, c’est la température qui a conduit de nombreux coureurs à renoncer:
60 % d’abandons sur le 62 km.
La bataille pour la victoire s’est
vite engagée entre Sylvain
Court, Romuald Depaepe et
Jean-Jacques Morros alors que
chez les filles Fiona Porte venue
des Alpes, se promenait. Et c'est
finalement Sylvain Court, plus
fatigué par le TCO que la 6000
D*, qui l’emportait en
4h 53min. À bout de forces
après un oubli de ravitaillement,
Gilles Guichard finissait 7e au
moral, tandis que Michel
Verhaeghe remportait le premier
titre de champion régional en
terminant 4e.
Autour des champions, les
concurrents encore en course
franchirent tour à tour la ligne,
heureux d’en avoir terminé avec
ce parcours difficile… Heureux
aussi d’avoir traversé tant de
paysages sublimes.
*TCO: Trail de la Côte d’Opale
6 000 D : épreuve de 6 000 mètres
de dénivelé, passant par des glaciers,
organisée en Savoie.
24
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Boulogne-sur-Mer et Outreau, les 5 et 6 octobre
Photo Xavier Mora
Que batte le pouls du Poulpaphone
!
E Poulpaphone a 8 ans. Ce festival de musiques actuelles est certes une succession de
concerts mais c’est aussi un état d’esprit, une envie de découvrir d’autres sons, une
curiosité pour les nouvelles tendances. C’est une confiance également. Le public sait
désormais que les groupes invités, s’ils sont encore confidentiels, connaissent tôt ou tard un
succès médiatique. La Communauté d’agglomération du Boulonnais a du flair. Elle est à
l’initiative de cet impétueux et populaire événement et a programmé une sélection
décoiffante pour deux soirs frissonnants, frisonnants.
Les vendredi 5 et samedi 6, entre
20h30 et 1 h: électro, électropop, électro hip-hop, électro
rock, rock, hip-hop, dub hiphop et chanson française… Des
noms bien connus, d’autres pas
encore. Skip the Use, la révélation énergétique lilloise; Etienne
de Crécy, véritable légende de la
French Touch; la pseudo-enfantine et pleine de provoc’ Giédré;
le rap hip-hop de 1995, groupe à
la pointe cette année; les inventifs Scratch Bandits Crew et
leurs machines qui offrent du
jazzy à leur hip-hop; les
Londoniens Dubs Pistols entre
dub, hip-hop, big Beat, ska,
reggae, punk; Mein Sohn
William qui assure seul et avec
humour le travail d’un groupe;
l’Anglais Kelpe à la croisée de
beats hip-hop et de musique
électronique psychédélique;
les Danois très groovy Who
Made Who; les Anversois
Triggerfinger qui tirent leur
rock élégant et très classe du
blues et du hardcore; les « activistes » de la scène métal hexagonale Manimal, sombres mais
qui ne prêchent ni violence gratuite ni idéologie nauséabonde;
The Saoul Brotherz, des
Boulonnais qui travaillent leur
rap à mille lieues des clichés
habituels… Bref du déchaîné et
de l’intimiste mais toujours des
artistes qui mettent le feu sur
scène, sur les deux scènes des
hangars de la zone industrielle
de Garromanche. Le Poulpaphone distribue toute la musique
d’aujourd’hui, éclectique, de
Photo David Dain
L
Mein Sohn William. Entre
ses différents instruments
et son sampleur,
il est un groupe électro folk
à lui tout seul.
À ne pas rater les cartes
de communication et la
déco du bar des hangars. Les élèves de l’ate-
lier infographie de l’École municipale d’art (Éma) ont détourné
des cartes postales du début du
siècle. Très drôle!
que Giedré est aussi Par soirée : prévente 6 €, sur place 8 €. Vente en ligne sur
Ne croyez pas un instant
est politiquement
Elle
e.
imag
e
cett
sage que
sont crus, résistants, www.agglo-boulonnais.fr ou à La Maison de l’étudiant, 10
os
prop
ses
et
te
rrec
inco
rue des Carreaux à Boulogne-sur-Mer, tél. 03 21 30 40 40.
.
badigeonnés d’humour noir
Pour découvrir les artistes se succédant pendant le festival
ou pour se connecter à la communauté du poulpe :
qualité et accessibles à des tarifs
http://www.poulpaphone.com
très doux.
M.-P. G.
Le bel automne
On n’oublie jamais le pied posé pour la première fois au Musée de l’hôtel Sandelin de
Saint-Omer. Le délicieux hôtel particulier du
XVIIIe siècle, bâti pour Marie-Josèphe Sandelin,
la comtesse de Fruges, est une merveille. Sur
trois niveaux, il accueille depuis plus de cent
ans de riches collections d’œuvres et d’objets
d’art du XIe au XIXe siècle. Plusieurs fois par an,
il met l’accent avec vitalité et dynamisme sur
quelques thèmes. L’automne 2012 sera captivant. Il s’arrête au Bestiaire médiéval et fait
focus sur les œuvres acquises depuis 30 ans par
le Fram, Fonds régional d'acquisition pour les
musées. L’occasion de découvrir la vie du
musée, de l’autre côté.
Une exposition-dossier sur le « Bestiaire
médiéval » est proposée jusqu’au 16 décembre
2012. Réalisée avec l'Institut national de
recherches archéologiques préventives (Inrap),
l’exposition présente des objets, toujours en
cours d’étude, qui n’ont encore jamais été montrés au public. Trouvés lors de fouilles menées à
Saint-Omer en 2007 et 2010, ils ne sont pas
réservés aux seuls spécialistes. Tout le monde
peut s’émouvoir d’une broche de vêtement ou
d’une dalle de pavement, quand elles sont
venues de la nuit des temps. En lien avec cette
exposition, une visite gratuite intitulée
« Bestiaire et animaux fantastiques » est
prévue le 4 novembre à 15 h 30. Un atelier
« Mon bestiaire du Moyen Âge » pour les -12
ans est programmé le 9 novembre, de 10 h à
12 h et de 14 h à 16 h. Tarif : 7,20 € et
5,20 €. Réservation indispensable.
ut, INRAP.
© Dominique Boss
Musée de l’hôtel Sandelin de Saint-Omer
De l’autre côté du miroir
Le Fram fête ses trente ans. Ce dispositif, mis
en place en 1982 pour soutenir et encourager
les politiques d’acquisitions des musées labellisés, a permis aux musées de Saint-Omer
d’acheter quelques œuvres importantes. Elles
seront présentées tout particulièrement du
7 octobre au 2 décembre. Une visite accompagnée nommée « Quoi de neuf au musée ? Focus
sur les dernières acquisitions » est prévue le
25 novembre à 15 h 30. L’anniversaire du Fram
est l’occasion de découvrir comment fonctionne
un musée, quelle est la manière d’acheter des
œuvres, d’enrichir des collections, et pourquoi
le choix se porte sur tel objet rare ou simplement intéressant. Un peu de gestion culturelle
dans l’histoire de l’art… mais toujours accessible au plus grand nombre.
M.-P. G.
e-XIVe siècles
u de pavement, XIII
rrier casqué, carrea
gue
de
e
tiqu
tas
fan
Personnage
Musée de l’hôtel Sandelin, 14 rue Carnot, 03 21 38 00 94.
Ouvert du mercredi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.
Tarifs : 5,50 € / 3,50 €. L’entrée est gratuite tous les premiers
dimanches du mois.
Toutes les visites peuvent être accompagnées gratuitement.
Arts&spectacles
À Richebourg, en octobre,
ne snobez pas la Smob
’EST une salle de
spectacle grande comme
une pochette-surprise. La
Smob - S comme scène, mob
comme mobile – promène sa
toile de village en village sur
le territoire d’Artois Comm.,
entre Béthune et Bruay. On y
chante, on y danse, on y
déploie des projets culturels
exigeants et populaires. Après
s’être posée ici et là, en lisière
de l’ancien pays minier, la
Smob s’arrête à Richebourg
en octobre, en partenariat
avec Vieille-Chapelle et
Neuve-Chapelle
C
La structure est née du foisonnement d’idées qui a germé à
l’occasion de « Béthune 2011,
capitale régionale de la culture ». L’objectif était d’offrir
aux communes rurales, éloignées des salles de spectacles, un
équipement culturel original. La
qualité de l’initiative lui a valu
d’être reconduite. Tout l’été, la
Smob a donc accueilli de jolis
spectacles pour les tout-petits,
des contes, des concerts, de la
danse. Le projet est co-construit
par la communauté de com-
munes Artois Comm. et Culture
commune, Scène nationale du
bassin minier. Il est mené en collaboration avec les habitants,
les enseignants, les jeunes, les
associations… L’occasion leur
est donnée de montrer leur
talent, juste à côté, avant,
après, ou en même temps que les
professionnels. Ce méli-mélo
d’art et d’artistes, de gens de
théâtre, d’aptitudes locales, de
constructions
d’atelier
a
enchanté Locon, Ruitz, EstréeCauchy et les villages alentours.
Du 3 au 14 octobre, la Smob
s’installe à Richebourg.
Il ne faudra pas rater Toytoy
donné par la Cie la Roulotte
Ruche le jeudi 11. C’est dit-on
« un entresort musical pour les
enfants, dès 2 ans, mais pas
que… ». Sur scène, un coffre
merveilleux ; un montreur y
trouve des jouets qui font pouët,
couic et meuh. C’est suffisant
pour offrir une symphonie artisanale.
Il y a aussi, grâce à la Cie Les
Batteurs de pavé, un « Conte
abracadabrant », et « L’histoire
de la Princesse Courage » le
vendredi 12 à 19 h. Des chevaliers, des méchants, un traitre,
un tigre et l’amour qui sauve
tout. Ouf.
Une soirée hip-hop, le mercredi 3 à 20 h, présentera le travail des ateliers de Richebourg
et un solo futuriste de Mustapha
El Idrissi. Une petite battle hiphop animée par les danseurs
Black and White laissera libre
cours aux danseurs amateurs et
professionnels.
Photo Simon Wyffels
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
25
À ne surtout pas manquer, « Le
jour où ma mère a rencontré
John Wayne » de la Cie La
Langue pendue, le dimanche
7 octobre à 16 h. C’est une histoire dite par Rachid Bouali, un
conteur drôle et juste, qui s’attarde une fois encore sur le
quartier de sa jeunesse. Il
raconte sa mère – les mères –
avec tendresse, il pose ses souvenirs, réels ou inventés…
Enfin (mais pas que…), La Cie
HVDZ proposera « un portrait
de village ». Les artistes resteront 8 jours sur les lieux, un peu
comme « une résidence-spectacle »; ils créeront un « visage »
du village à partir de « ce que les
gens nous racontent et à partir
de ce qu’on a besoin de dire sur
le monde ». Une « Veillée » à
petite échelle mais évidemment
à grand savoir-faire et savoir
dire. Guy Alloucherie, directeur
de la compagnie, y veille.
M.-P. G.
Salle omnisports Philippe-Helle,
rue de la Briqueterie. Tout est
gratuit (spectacles, actions dans
les écoles, ateliers…) mais il
faut réserver. Gaëlle Vaillant,
tél. 03 21 15 25 53.
Tous à
Les « Corps nomades » éblouissants de Guy Carpentier la Pollock !
Sallaumines La Maison de l’art et de la culture a 20 ans
E temps de se poser et de
penser à ces 20 dernières
années. Se mélangent les
émotions. Spectacles
inattendus, expositions rares,
rencontres fécondes… Allez,
disons-le, la ville de
Sallaumines a une notoriété
remarquable dans le monde
de l’art, et dans le bassin
minier. Allez, disons-le aussi,
cette réputation est le fruit du
travail de Guy Carpentier.
Photo Guy Carpentier
L
Arrivé pour mettre en œuvre la
politique culturelle de la ville il y
a plus de 42 ans, l’homme a
contribué avec Henri Cueco à la
création d’un exceptionnel Fonds
local d’art contemporain. Il a
permis la construction de la Mac
et a passé sa vie professionnelle à
convaincre la population qu’elle
était détentrice de possibilités;
que l’art donnait le moyen d’y
accéder. Il a invité de grands
noms. Son ami l’écrivain
Dominique Sampiero disait qu’il
était un « mayeutiste ». Le voici
dernier-né. Car - coup de théâtre Guy Carpentier est artiste.
L’exposant exposé
Directeur de la Mac, il taisait son
travail de création. La cessation
de son activité a permis de
découvrir ce qui était « contenu
(…) au plus profond de moimême, les choses qui basculent,
qui m’agitent ». Pour accompa-
gner ses 20 ans, la Maison de
l’art lui a proposé de présenter
une expo. Une partie de ses
œuvres s’attache en filigrane à
Henri Cueco, le premier grand
peintre invité à Sallaumines…
Depuis sa retraite, l’homme a
créé plusieurs projets. Il ne s’interdit aucune technique, aucun
matériau, mais a toujours été
attiré par la photographie. Non
qu’il aime « les belles photos »,
car son propos « n’est pas de
devenir super-technicien; c’est
de montrer l’émotion… ».
L’homme s’intéresse à l’immédiateté. Nourri des travaux et
des lectures de Bacon, Deleuze,
Nancy, Michaux, il questionne sa
propre réalité. Il se met en scène,
avec ses objets, devant un film de
polypropylène argenté qui reflète
son image en la déformant.
L’autoportrait fuit l’exécuteur.
Un souffle de vent agite la feuille
et Guy Carpentier attend l’ins-
tant. Il attend « la tension qui
passe, vitale »… Le temps d’un
déclic, il saisit l’éphémère. La
photo est prise. Il en choisit un
fragment, « quelque chose de
moi, que j’appelle le moléculaire », et ne le retouche pas, le
met sur papier, sous verre, sans
marie-louise, sans cadre pour
que l’espace soit sans limite.
L’œuvre est née. On y décèle à
peine juste une forme, peut-être
un visage. Les couleurs sont
éblouissantes; elles happent le
visiteur et s’échappent, irradiant
la pièce, sans frontières, un peu
bohémiennes, gitanes, roms…
Guy Carpentier sourit. Il ennoblit le nomade.
Marie-Pierre Griffon
« Corps nomades », Mac de
Sallaumines, rue Arthur
Lamendin, du 1er au 27 octobre.
Pour les groupes et visites
commentées: le mardi matin, sur
rendez-vous. Tél. 03 21 67 00 67
L’École d’art du Calaisis rendra
hommage à Jackson Pollock qui
aurait aujourd'hui 100 ans.
Sous ce prétexte, le duo de peintres « Fedj », Fred Dewaele,
enseignant, et Jean-Maurice
Ferme, ancien élève, invite à
redécouvrir son mode de travail. Ils feront participer tous
les publics à la création d’un
portrait grand format de l’artiste.
Ven 19, 10 h-12 h;14h30-17 h.
Sam 20, 14 h- 17 h.
Dim 21 à partir de 14h30.
Présentation de
la réalisation en musique
et à l'heure du thé, 16 h.
26
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Photo B. Queste
Hervé Guyot, témoin de la Côte d’Opale
deuxième étage de sa maison calaisienne, l’atelier
d’Hervé Guyot est baigné de soleil en cette belle matinée
de septembre. Une lumière qui met en évidence quelques
toiles évoquant la Côte d’Opale, le thème préféré de l’artiste
originaire de Bonningues tombé très tôt amoureux de la mer et
de ses paysages changeants. Jusqu’alors peintre amateur, à
l’approche de la cinquantaine, il est décidé à vivre de son art en
abandonnant son activité professionnelle. Rencontre avec un
artiste de chez nous qui ouvrira les portes de son atelier les 20
et 21 octobre.
A
U
Un atelier où Hervé Guyot, au
milieu de ses pinceaux, aura
tout loisir de raconter que dès
l’âge de 8 ans il avait créé une
bande dessinée et comment il
peignait sur les meubles et les
murs de sa chambre, au grand
désespoir de sa mère. Ayant
choisi la peinture pour s’exprimer et en faire son jardin
secret, cet amoureux de la
Côte d’Opale, tout particulièrement des chalets de Sangatte
et de Blériot-Plage, des paysages des Deux Caps aussi,
travaille uniquement en atelier, à partir de photos et sur
des toiles qu’il tend lui-même.
Régulièrement, appareil photo
en main, il parcourt la Côte
d’Opale à la recherche de ces
paysages et de ces lumières
dont il capte les changements
incessants. « Il faut travailler
sur la diversité des couleurs
pour que chaque toile soit une
découverte. Pour ma part,
j’essaye de retransmettre un
moment de vie dans lequel les
gens se retrouvent » souligne
le peintre bien décidé à pour-
suivre ses séries sur les bords
de mer du Pas-de-Calais.
Bernard Queste
Atelier d’Hervé Guyot, 12 rue Pascal à Calais.
Ouvert samedi 20 et dimanche 21 octobre de 10 h à 20 h.
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vous pouvez recevoir des propositions d’au-tres sociétés. Si vous ne le souhaitez pas, il vous suffit de nous écrire en nous indiquant vos nom, prénom et adresse. L ’Écho d’octobre – no 128
Pour la cinquième fois, le
peintre participe avec enthousiasme à l’opération Portes
ouvertes dans les ateliers d’artistes mise en place par le
conseil général du Pas-deCalais. Pour Hervé Guyot, à
la différence d’une exposition,
« c’est un moment privilégié
où les visiteurs rentrent dans
l’univers de l’artiste, prennent
le temps de discuter avec lui,
de comprendre sa démarche ». D’autant plus que chez
lui c’est carrément toute la
maison qui est ouverte au
public à cette occasion.
« J’organise un parcours
agrémenté de plusieurs toiles
qui débute dans le salon et
conduit les visiteurs jusqu’à
l’atelier » précise-t-il.
Fédération des Foyers Ruraux
Nord-Pas-de-Calais
2 bis place du Capitaine
Ansart 62 190 Lillers
Tél. : 03 21 54 58 58
Fax : 03 21 57 28 75
Courriel : tony.havart@
mouvement-rural.org
Site : www.foyersruraux5962.fr
• Et surtout… près de 60 associations du mouvement rural et
communes de la région, soit plus
de 300 bénévoles, qui permettent
au festival de durer contre vents
et marées.
• Des financeurs et partenaires :
la Direction Régionale des
Affaires Culturelles, la Région
Nord - Pas-de-Calais, le Conseil
Général du Nord, le Conseil
Général du Pas-de-Calais, la
Communauté d’agglomération
Artois Comm., la Communauté
de communes du Quercitain, la
Communauté de communes du
Bavaisis, la Communauté de
communes du Pays Solesmois, la
ville de Saint-Omer, la SACD,
L'Écho du Pas-de-Calais, la
Fédération
des
radios
associatives du Nord de la
France.
• Une association organisatrice,
la Fédération des Foyers Ruraux
Nord - Pas-de-Calais et son
conseil d’administration présidé
par Catherine Petrowski
• Un comité artistique animé par
Francis Lévêque et Tony Havart
• Une équipe de permanents
• Un graphiste : Yann Filbien
• Une équipe technique son et
lumière emmenée par Lydéric
Seydlitz
Conteurs en Campagne 2012,
c’est :
• Tarif plein : 6 € / tarif réduit :
3,50 € (- de 18 ans, étudiants
et demandeurs d’emplois)
• Spectacle jeune public: 3,50 €
• Lâcher de conteurs sur SaintOmer : 3,50 €
• La fête à Pintus : 6 €
• Les 10 duos des 20 ans :
entrée libre
• Achat de 5 billets tarif plein
auprès de la Fédération des
Foyers Ruraux : 24 €
Tarifs 2012
Infos pratiques
Découpez selon les pointillés, pliez afin d’obtenir un 4 pages “Conteurs en campagne”.
Du 17 au 21 octobre à Bermeries,
Wailly-les-Arras, Embry, Ecques et Steenwerck
Vous obtiendrez alors un mélange explosif,
une sorte de « BD Live » son et lumière où
histoires et images se mêlent, se fondent,
se croisent, se superposent pour le plus
grand bonheur des spectateurs… Une autre
façon de raconter à deux des histoires
venues de leur imagination commune, de
la tradition orale et de la pointe d’un
crayon !
Pierre Delye
Avec une gourmandise non dissimulée, Pierre
raconte la vraie nature de ses personnages.
Parfois avec ironie mais sans cynisme. Ses
histoires puisent dans notre mémoire – on
y retrouve tous quelque chose « d’avant »
- et regorgent en même temps de clins d’œil
à l’actualité.
Du 16 au 21 octobre
à Coupelle-Neuve, Rang-du-Fliers, Berck-surMer, Staple, Agnez-les-Duisans et Frémicourt
Giulia Ronchi
Du 19 au 21 octobre
à Neuville-Saint-Vaast, Valhuon et Ruesnes
Comédienne-conteuse, elle grandit dans
le Vaucluse, puis suit des cours de théâtre
à Paris, revient dans le sud où elle travaille
plusieurs années le théâtre de rue, le
masque et le clown… Depuis quelques
années, souvent seule en scène, elle se
consacre aux contes théâtralisés, théâtre
d’objet et musical, travail de la voix et
du corps en jeu.
Patrick Ewen
Patrik Ewen, musicien et chanteur de folk
song s’est aventuré et perdu un jour sur
ses terres de Bretagne, très loin là-bas,
dans l’ouest sauvage du monde… C’était
en 1970 ! Depuis, il raconte et il chante
son pays, les gens qui l’habitent et leur
histoire. Patrick Ewen, le conteur, nous
tient à la gorge qui éclate de rire ou étouffe
un sanglot. Tous les sentiments y passent.
Et surtout, nous sourions, nous rions à la
façon, à la suite d’un Raymond Devos
breton.
Du 23 au 28 octobre à Beuvry,
Rang-du-Fliers, Bry, Monchy-auBois et Vendegies-sur-Ecaillon
Chirine El Ansary
Après une enfance entre la France et
l’Égypte, Chirine étudie le théâtre et la
danse au Caire, à Paris et à Londres. Elle se
passionne pour le travail du corps et de
la voix, avec un intérêt particulier pour
le récit, la poésie et la danse.
C’est en 1992, parallèlement à son métier
de comédienne, que Chirine commence
Le 30 octobre à Neuf-Berquin
Longtemps, par son travail, elle a écouté
les autres et un jour, il y a dix ans, une
parole différente est venue tinter à ses
oreilles et résonner au fond d'elle-même :
celle des contes…
Christèle Pimenta
Dans les histoires de Christèle Pimenta, la
liberté et le pouvoir de l’imagination guident
nos pas. Nous avançons avec elle, tantôt sur
la pointe des pieds tantôt en claquant du talon
tels des danseurs de flamenco. C’est à ce
rythme, passant d’une gaieté débridée à la
profondeur obscure de l’âme humaine, que
Christèle mène son récit. Son écriture singulière
est portée par sa connivence naturelle avec
le public et son espièglerie vivace.
Du 1er au 4 novembre à Vendegiesau-Bois, Villers-au-Bois, Roquetoire
et Biefvillers-les-Bapaume
Nadine Walsh
À travers ses histoires, la Québécoise du
Sagunenay Nadine Walsh fouille les trésors
culturels du monde et remonte le temps
à la rencontre de mythes et de mystères.
Son répertoire est riche de contes
traditionnels, de légendes amérindiennes
et d’histoires à saveur plus… relevées !
Depuis 2002, le conte la mène sur les routes
du Québec, d'Europe et d'Afrique.
Du 30 octobre au 3 novembre
à Ramecourt, Sepmeries,
Etaples, Winnezeele et Acq
Paule Latorre
Paule Latorre est née en Algérie, carrefour
de cultures méditerranéennes.
Élevée par ses parents d’origine espagnole
et par un oncle ancien légionnaire
d’origine turque venant de Bulgarie, elle
a passé une partie de son enfance en
France, à Carcassonne. Elle a longtemps
cru que son pays natal s’appelait "Là-bas",
et que "les événements" lui faisaient les
pieds noirs. "Les contes que je choisis
viennent parfois de mon pays, la
Méditerranée, parfois d’ailleurs. Quelle
importance ? Si un conte me touche, je
vais à la rencontre de la culture dont il est
issu, pour ne pas le trahir, pour saisir un
Les événements du festival
Tout public à partir de 10 ans
Réservation obligatoire au 03 21 54 58 58
Retrouvez la programmation de Saint-Omer, Capitale du
Légume sur cette page : www.ville-saint-omer.fr
peu de sa richesse, de son sens. Un peu
seulement, car les contes sont comme le
vent : insaisissables !"
Du 30 octobre au 4 novembre
à Festubert, Morbecque,
Hucqueliers et Preux-au-Sart
Mais aussi :
Initiation au conte
Par Patrick Saulnier
Raconter…
Raconter une histoire !
Oui mais, raconter quoi ?
Ce stage d'initiation à l'art du conte
s'adresse aux personnes souhaitant faire
le pas de raconter devant une, deux, trois
ou quatre personnes et pourquoi pas un
public !
Mais petites ou grandes oreilles, il convient
de bien choisir son histoire, à moins que
ce ne soit l'histoire qui vous choisisse !
24 et 25 novembre
(lieu à déterminer)
Tarif : 60 €
Conférence
"Qu'est-ce que le patrimoine oral ?
Vers un éloge du sauvage"
Par Jacques Coget,
ethnologue
Médiathèque de Lillers,
samedi 13 octobre de 10h à 12h
Entrée libre
Tout le monde connaît "Le petit chaperon
rouge" ou "La claire fontaine", emblèmes
de la littérature orale francophone, mais
est-on sûr de vraiment les connaître ? Et
de savoir ce qu'ils racontent réellement ?
En faisant un petit tour illustré du genre
(la langue, le discours, la littérature), nous
nous attacherons à montrer que ce
patrimoine, à l'image de la biodiversité,
est bien plus vaste et buissonnant qu'on
ne l'imagine habituellement et qu'il s'offre
à nous en une multitude de versions
recréées à chaque performance, bien loin
des canons d'une esthétique dominante,
savante et formatée.
Adultes et adolescents à partir de 10 ans
Magnicourt-en-Comté, dimanche 4 novembre
Clôture : la fête à Pintus
Lâcher de conteurs sur Saint-Omer
samedi 6 octobre
s
Pour cette clôture des 20 ans – et pour
s 20 an
duos de
fêter les 40 ans du Foyer rural Jean
Pour fêter ses 20 ans, Conteurs en
Les 10
en
Monnet – nous donnons carte blanche au
Campagne atterrit dans la cité
nquette
duos
onne fra
conteur le plus programmé depuis le
d’Audomar. Qui plus est, un atterrissage
ée à la b rtistes, pour 10 t
Une soir
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0a
festival
début du festival !
au beau milieu des festivités de «Saintnie de 2
compag toire de fêter le n Coupet)
Omer, Capitale du Légume».
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inédits,
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«
Au final, nous serons quatre, comme
Au départ de la place de la Ghière, les
ns du Fo
les 40 a
.
les trois mousquetaires. Il en est des
guides conférenciers de la ville d'Art et
il se doit
comme
it
invités comme des histoires, nous
tchs, so
d'Histoire vous mèneront pour des balades
0 scroun u qui se
trée : 35
o
pensons les choisir alors que ce sont
pleines de détours inattendus, à la renPrix d’en ose qui se boit
ch
eux qui s'imposent à nous, comme
contre de 6 conteurs disséminés entre ville
quelque
une évidence. Il en est des histoires
et marais.
mange.
19h30
comme des invités, il y a celles que
ctobre à
ndi 22 o )
l'on écoute, réécoute, avec toujours
Et en plus, vous pouvez choisir votre formule :
ecque, lu
ois
B
rb
o
M
otte au
le même plaisir, et celles qui vous
Balade "côté centre-ville" : 15h, 16h, 18h
de la M
e
ll
a
(s
emmènent ailleurs. Tout est là. Tout est dit. »
Balade "côté marais" : 15h, 16h, 18h
Avec : Jeanne Ferron, Chirine El Ansary, Misja Fitzgerald Michel,
Eric Pintus
Elle est ancrée dans
son pays, attachée à
ses gens, car chez
elle, en Flandres, avec
le vent qu'il fait, il
vaut mieux avoir de
solides racines.
Marie-Henriette
Hugoo
Du 26 au 29 octobre à Tincques,
Heuringhem, Buysscheure et Fleurbaix
Olivier de Robert aime prêter sa voix aux
taiseux qui savent les choses essentielles
et n’en disent rien ou presque, de peur
de déranger. Tricoter des bouts de phrases
toutes simples pour finir par dire les
grandes vérités, celles qui viennent du fond
de l’âme humaine. Et puis raconter plutôt
que conter, dire l’Histoire quand se taisent
les histoires, enclencher la machine à
remonter le temps pour jeter un coup d’œil
sur des pages célèbres ou oubliées du grand
livre du Temps. Cathares, Jaurès,
Aéropostale, Grande Guerre…
Olivier de Robert
Du 23 au 28 octobre à SaintSylvestre-Cappel, Hoymille, Zudausques,
Cavron-Saint-Martin et Outersteene
une réécriture de cycles entiers des Mille
et Une Nuits, s'inspirant de la vie cairote,
de ses souvenirs d’enfance et de ses
voyages à travers l’Égypte : Désert Libyque,
Sinaï, les villages du Delta et de la Haute
Égypte.
Découpez selon les pointillés, pliez afin d’obtenir un 4 pages “Conteurs en campagne”.
Conteurs en Campagne a 20 ans
Conteurs en Campagne est le rendez-vous incontournable depuis 20 ans des amoureux du conte et des arts de la parole, un événement qui a permis depuis sa création en 1993 une réelle irrigation culturelle du territoire rural régional.
Chaque année à l’automne, des artistes venus de tous horizons et de toute la Francophonie se baladent dans plus de 50 villages de
la région. Ces artistes sont les représentants d’un art ancestral mais néanmoins porteur des interrogations du monde d’aujourd’hui,
un art qui s’adresse à tous les publics et pas seulement aux enfants : le conte.
Durant un mois, contes merveilleux, récits de vie, histoires d’aujourd’hui, récits historiques, contes d’ici et du monde entier seront à
l’honneur. Ils seront servis, en fonction du cuisinier, dans leur plus simple appareil ou accompagnés de théâtre, de musique et même
de bande dessinée.
Jean-Marc Derouen et Beno
Du 13 au 16 octobre
à Coulomby, Villereau et Hinges
Né à Roubaix de parents kabyles, Rachid
Bouali a, depuis l’enfance, été baigné dans
l’univers des histoires que l’on raconte. "Cela
fait partie de la culture de notre famille.
C’est une tradition." Aussi rien d’étonnant
à ce que ce comédien choisisse le conte
comme forme d’expression. "Ce que j’aime
dans le conte, c’est que je peux voir les gens.
Je peux leur parler les yeux dans les yeux.
Je vais à la rencontre de ce qu’il y a de plus
beau chez eux."
Rachid Bouali
Du 9 au 12 octobre à Beugin,
Louvignies-Quesnoy et Avesnes-le-Comte
Le travail de Benoît Schwartz repose sur
un processus de création entre théâtre,
poésie et conte, de l’écriture à la
représentation. Chacun de ses spectacles,
qu’il s’adresse aux adultes où à tous les
publics, a en commun l’exigence de la
langue. Benoit Schwartz écrit, il puise dans
Baudelaire, Mallarmé, Valery, Gide, Villon…
des paroles essentielles, visite le conte
traditionnel et invite toutes ces pensées à
se rencontrer.
Les conteurs et artistes de l’édition 2012
Tony Havart
Coordinateur Conteurs en Campagne
Alors de Hoymille à Biefvillers-les-Bapaume, de Cavron-Saint-Martin à Poix-du-Nord, venez tenter l’expérience et plonger dans un
grand bain d’imaginaire !
Italia Gaeta et Gilles Ghérail
Italia Gaeta a baigné dans le monde des
histoires… Histoires narrées par son grandpère venu de son Italie natale. Histoires
relayées par ses parents. Histoires
agrémentées de récits de vie. Aujourd’hui,
elle est conteuse à son tour. Elle plonge dans
l’univers des contes traditionnels et ouvre
la porte aux récits de vie… et d’amour!
Le 13 octobre à Noordpeene
Frida Morrone et Serge Tamas
Le 7 octobre à Arques
Née à Milan, en Italie, Frida Morrone est
depuis son enfance passionnée d’art. En l’an
2000, elle associe sa passion à son goût
naissant pour le conte et met en scène, dans
les musées d’art, les histoires représentées
par les œuvres. Depuis, elle monte également
des spectacles inspirés par la mythologie
gréco-romaine et la tradition orale
méditerranéenne.
Benoît Schwartz
1. Prenez un conteur.
2. Ajoutez-y un dessinateur
3. Mettez-les tous les deux sur une scène
avec un vidéo-projecteur.
4. Laissez-les mijoter pendant une bonne
heure…
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Oct.
Pour l’Agenda de L’Écho no 129 de novembre
(manifestations du 7 novembre au 17 décembre 2012)
envoyez vos infos pour le 18 octobre date limite.
expos, salons…
Aire-sur-la-Lys
Jusqu’au 12 oct, espace culturel
Area, Pagliacci, photos de Cédric
Roussel.
Du 5 oct au 1er déc, galerie du
Bailliage, Jean-Paul Souvraz, le
conteur stupéfiant.
Rens. 03 21 39 65 66
Arques
Du 6 oct au 9 nov, hall du
centre Balavoine, Robes, manteaux et kimonos d’Hélène Jospé.
Peintures sur textile et design de
mode.
Rens. /rés. 03 21 88 94 80
Ardres
S. 6 (14h30-18h30) et D. 7 oct
(10h-18h30) salle de l’écogymnase de Bois-en-Ardres, salon
régional de l’artisanat d’art,
thème cuir et tissus + ateliers
pour enfants, initiations et
démonstrations artistiques.
Rens. 03 21 35 28 51
www.ardres-tourisme.fr
Arras
S. 20 (14h-19h) et D. 21 oct
(10h-19h), salle des Orfèvres-tisserands, salon des Artisans L’Or
de la Main. Cuir, tissus, terre,
bijoux, vêtements, ours en
peluche, maroquinerie, défilé de
mode par Benoit Witkowski.
Rens./rés. [email protected]
Avion
Du 2 au 19 oct, bibliothèque
Miss Robin - centre FernandLéger, De bric et d’broc de
Christian Voltz.
Rens. 03 21 70 73 25
Berck-sur-Mer
Jusqu’au 31 déc, musée
d’Opale-Sud, Vittorio Costantini,
Mondo Vetro histoires naturelles.
Rens. 03 21 84 07 80
Béthune
Jusqu’au 30 déc, Le Garage,
Épidermiques, l’art du tatouage,
le tatouage dans l’art.
Rens. Lab-Labanque 03 21 63 04 70
Du 15 au 21 oct, foyer FrançoisAlbert, bourse aux livres, associée
à une exposition d’artisanat
indien.
Rens. 03 21 01 05 86
http://www.terre-plus-humaine.fr
Billy-Berclau
Les 20 et 21 oct, 14h-18h centre
F.-Dolto, peinture, sculpture,
dessin, photographie, gravure
sur verre, design vestimentaire,
etc.
Rens. 03 21 37 53 16
Boulogne-sur-Mer
Du 1
au 31 oct, galerie
Honvault (14 rue de Lille, vieille
ville) Aunay, cinquante ans de
peinture.
er
http://www.vartactuel.com
Les 19, 20 et 21 oct, 10h-12h et
14h30-19h30, chapelle du SaintSang (bd Kennedy), œuvres de
Flo, peintures et œufs décorés.
Bouvigny-Boyeffles
Du 1er au 4 nov, 10h-19h salle
des fêtes, exposition : thème 1 : le
hameau de Marqueffles. Thème
2 : le football club de Bouvigny.
Busnes
Les 20 et 21 oct, 13h-18h salle
espace amitié, peintures du
groupe Les Palettes Busnoises.
Calais
Du 10 oct au 2 nov, centre
Gérard-Philipe, Kilomètres sentimentaux d’Elsa Barbage (plasticienne). Photographie, multimédias, impression sérigraphie.
Fiches de jeu artistiques, ateliers
de sérigraphie sur tee-shirt, finissage sonore et « spatial »…
Rens. 03 21 46 90 47
Les 20 et 21 oct, La Cour d’Artistes, Couleur du temps.
Rens. 06 60 84 63 63.
www.courdartistes.com
Calonne-Ricouart
D. 28 oct, 9h-18h, gymnase
Gagarine (rue du Marais), bourse
multicollections.
Rés. 06 13 23 82 46 ; 03 21 62 13 15
Douchy-les-Mines
Du 13 oct au 30 déc, galerie de
l’ancienne poste, Missing stories
Laura Henno.
Rens. CRP 03 27 43 56 50
www.centre-photographie-npdc.fr
Étaples-sur-Mer
Jusqu’au 6 janv, Maréis, Reflets
du large, photographies de Luc
Moleux.
Rens. 03 21 09 04 00
Jusqu’au 31 déc, Halle à la Criée
(bd de l’Impératrice) La marine
étaploise, vues d’artistes (18801914). Jusqu’au 31 déc, Le
Roulev, 40 ans de levage.
Rens. 03 21 09 77 21
Du 12 au 16 oct, salle abbé
Delattre, Danse et sculptures
autour de la terre, exposition et
installation interactive de pièces
en céramique, terre et danse,
présentée par l’association A
Petits PAS et les personnes en
situation de handicap des SOT de
Berck et Étaples (APEI).
Rens. À Petits PAS 03 21 41 70 07
Du 29 oct au 4 nov, pôle tourisme Corderie, Jacques Blonde
(1935-2010), dessinateur humoristique.
Rens. 06 61 15 48 11
Fouquières-lès-Lens
Du 8 au 20 oct, 9h-12h et 13h18h centre Jules-Mousseron, 10
cabanes dans la lune du Centre
de création de Tinqueux.
Hardelot
Jusqu’au 21 oct, galerie d’art
Joël-Dupuis, œuvres récentes
d’Eurgal. Du 26 oct au 2 déc,
œuvres récentes de Kerdalo.
Rens. 03 21 33 65 38
http://www.galeriedupuis.fr
Hardinghen
S. 3 (14h-19h) et D. 4 nov (10h19h), salle des fêtes, Mille et une
couleurs. Pastel, aquarelle, peinture à l’huile, encre de chine,
meubles et soie, etc.
Lens
Jusqu’au 9 oct, le Colisée,
Urbamix # 2. Du 13 au 14 oct, le
Colisée, fête du timbre.
Jusqu’au 9 oct, médiathèque
Robert-Cousin, Urbamix # 1.
On y va?
18
AN 2
012
29
Date
limite :
Le Portel
Jusqu’au 21 oct, médiathèque,
peintures, gravures, dessins par
l’Atelier d’arts plastiques Opale.
Les 20 et 21 oct : animations,
visites guidées et atelier de gravure.
Leulinghen-Bernes
Du 6 au 14 oct, salle des fêtes,
Art et matière, peintures et sculptures et ateliers.
Rens. 06 60 07 13 63
Lillers
D. 28 oct, 10h-18h salle SainteCécile, peintures des amis de la
Galerie César.
Longfossé
Jusqu’au 31 mai 2013, Village
des métiers d’art de Desvres (lieudit Les Courteaux, RD 341
chaussée Brunehaut) Complicités
artistiques avec onze artisans
d’art, artistes plasticiens et designers.
Rens. 03 55 33 10 13 - www.vmad.fr
Montreuil-sur-Mer
Jusqu’au 12 nov, musée RogerRodière, Reginald Holley et ses
amis, l’art en Montreuillois dans
les années 70.
Rens. 03 21 86 90 83 - www.2p2m.org
Mont-Bernenchon
S. 13 oct (14h-19h) et D. 14 oct
(9h-17h), salle des fêtes Les
Libellules, expo-vente Playmobil
(figurines issues de collections
privées).
Rens. [email protected]
site : http://playmo62.canalblog.com
Sainte-Austreberthe
D. 7 oct, 9h30-18h salle des
fêtes, L’aviation d’hier de 1900 à
1950. Collection privée.
Rens. 03 21 81 77 51 ou 06 20 23 93 81
Saint-Omer
Jusqu’au 13 oct, Espace 36,
Destroy Design, œuvres extraites
des collections du Frac Nord - Pasde-Calais.
Rens. 03 21 88 93 70 - http://espace36.free.fr
Saint-Pol-sur-Ternoise
Jusqu’au 9 oct, musée Danvin,
Francine Delannoi, Rétrospective.
Artiste invitée Marita Mues.
Wingles
Du 4 au 10 oct, salle des
Baladins, œuvres du Groupement
d’artistes indépendants winglois.
Arras, exposition
Jusqu’au 16 déc, Hôtel de Guînes, Estampes de la
fondation Calouste Gulbenkian « Regard sur une collection » ; « Corps imprimés et petites Histoires ». 68
estampes originales signées des plus grands noms de
l’art du XXe siècle. Du mer au lun 14h-18h. Les 19, 20
et 21 oct. visites commentées de l’expo et démonstration des techniques d’estampes et de gravure.
Rens. 03 21 23 43 11
http://www.quaidelabatterie.fr
Arras
Ma. 9 oct, 20h, théâtre (salle à
l’italienne), Moriarty. Ma. 16
oct, 19h30, tous les espaces du
théâtre,
l’Ensemble
Cairn
(concert-parcours). S. 20 oct,
20h, salle à l’italienne, City Life
par Ars Nova, ensemble instrumental. J. 25 oct, 20h, salle
Reybaz, Rover. En 1ère partie
Lippie.
Rens./rés. 03 21 7166 16
www.theatredarras.com
S. 20 oct, 19h30 le Casino, Nuit
du Blues, avec Paul Personne. En
première partie : Janet Martin &
Neal Black ; Blackberry’n Mister
Boo-Hoo.
Plus d’infos: http://www.couleurs-jazz.fr
Réserv. sur http://www.weezevent.com/
la-nuit-du-blues-arras
S. 27 oct, 20h le Casino, Les
transformistes (au profit de l’accueil des enfants en pédiatrie).
Billetterie : BS Music 03 21 55 32 61
Kiwanis Femmes d’Artois 06 88 93 90 64
www.kiwanisfemmesdartois.org
musique
Rens. 03 21 44 85 10
Plus d’infos sur www.arcenciel-lievin.fr
Rens. 03 21 28 37 41
V. 26 oct, 20h30 médiathèque
Robert-Cousin, Greenshape +
Samy Decoster + Louis Aguilar.
Licques
S. 20 oct, 20h30 abbatiale,
François Bocquelet (orgue),
Héloïse Erhart (hautbois et cor
anglais) et Christophe Martel
(trompette).
Lillers
S. 6 oct, 18h le Palace, festival
Frog’n roll, the Best Ska Night #2 :
Selecter + Skaferlatine + Mr TBones meets the Caroloregians +
Bobby Sixkiller.
S. 20 oct, 20h café-musiques
l’Abattoir, Miss White & The
Drunken Piano. V. 26 oct, 22h,
Little Bob Blues Bastards. S. 27
oct, 22h, Steve Hooker. Ma. 30
oct, 22h, la soirée des neveux :
Bruno Brel et le Québécois
Gaëtan Leclerc.
Rens. 03 21 64 07 65 - www.abattoirlillers.fr
Béthune
S. 13 (20h30) et D. 14 oct (18h)
théâtre, Laurent Voulzy, Lys &
Love tour. S. 20 oct, 20h30,
Camille, Ilo veyou.
Rens. /rés. 03 21 64 37 37
www.theatre-bethune.fr
Bruay-la-Buissière
V. 5 oct, 20h30 le Temple, les
Fouteurs de joie. V. 12 oct,
20h30 espace Grossemy, Michel
Jonasz. V. 9 nov, 18h30 espace
Grossemy, soirée d’inauguration
Un autre regard sur… Anges et
démons (cabaret-buffet, surprises).
Rens./rés. 03 59 41 34 00
Calais
V. 19 oct, 20h30 Grand Théâtre,
Mike Stern / Didier Lockwood
partie
le
Band.
En
1ère
Conservatoire à Rayonnement
Départemental (extrait du spectacle « Hommage à Miles Davis »).
Croisette
Du 18 au 21 oct, festival de
chanson Le 6e son. J. 18 oct,
Liévin, 20h30 centre arc-en-ciel,
Art Mengo, Tom Arthus, L’Ame
Fauve. V. 19 oct, Liévin, 20h30
centre arc-en-ciel, Les Mauvaises
Langues,
Charles
Baptiste,
Memo. S. 20 oct, Sallaumines,
16h maison de l’Art et de la
Communication, Liz Cherhal,
Handcrafted Soul, Dimitri. S. 20
oct, Liévin, 20h30 centre Arc-enciel, Aldebert, Pascal Mary. D. 21
oct, Liévin, 17h centre Arc-enciel, Richard Gotainer, Courir les
Rues.
Marcel et son orchestre. S. 27
oct, 20h30, Suzanne Véga.
S. 13 oct, bal folk avec le groupe
Coérémieu, musique traditionnelle (organisé par l’association
Amitiés
Croisette
Ternois
Kokologho).
Grenay
D. 21 oct, 16h espace RonnyCoutteure, l’Harmonie municipale.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
http://ronnycoutteure.grenay.fr
Hénin-Beaumont
S. 17 nov, 20h, espace F.Mitterrand, Les Ogres de
Barback. En première partie Le
Vrai Terrien.
Rens./rés. 03 21 49 21 21
Lens
V. 12 oct, 20h30 le Colisée,
Longuenesse
V. 26 oct, 20h salle des sports des
Chartreux, l’Orchestre national
de Lille. Lothar Zagrosek (direction), soliste Cédric Pescia
(piano).
Billets en vente service culturel de la mairie.
Rens. 03 21 12 23 00
Montreuil-sur-Mer
Concerts franco-britanniques :
S. 3 nov, 20h30 abbatiale SaintSaulve, œuvre de Haendel
Alexander’s feast ou le pouvoir
de la musique, par les musiciens
du Stour festival orchestra et
solistes de renommée internationale (Faye Newton soprano,
Charles Daniels ténor, Matthew
30
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Brook basse) accompagnés de 60 choristes.
Direction Mark Deller. D. 4 nov, 16h,
divers folksongs ainsi que des pièces
sacrées de William Byrd. Direction Mark
Deller.
Rés. OT Montreuil les 1er, 2 et 3 nov de 14h à 17h
Plus d’infos sur le site : chorale-diapason.blogspot.com
Robecq
S. 20 oct, 19h, les Musicotonales avec les
harmonies de Barlin, Labeuvrière et
l’Union musicale de Mont-Bernenchon –
Robecq.
Saint-Omer
V. 12 oct, 20h auditorium, Claire Désert
(piano) et Anne Gastinel (violoncelle). V.
26 oct, 19h hôtel de ville, Mots en
musique Les 20e rougissants. Audomaria
Hommes-femmes, mode d’emploi.
Rens. 03 21 38 55 24. www.comediedelaa.fr
Wimereux
S. 6 oct, 20h église, soirée Patrick Richard.
Rens. 03 21 32 41 67 ; 03 21 35 13 72
théâtre
Arques
D. 7 oct, 18h15 salle Alfred-André, La
mariée des marais comédia del arte de
Laurent Berthélémy et La jalousie du barbouillé, farce de Molière, par La fabrique
de théâtre les Sans talents, accompagnée
par l’orchestre à vent Clématissimo.
Rencontres musicales
en Artois
Hinges. D. 7 oct, 16h église, Marianne
Piketty (violon), Mélanie Brégant
(accordéon), Vassilena Sérafimova
(marimba). 13 €, 7 €.
Bruay. D. 14 oct, 16h espace Grossemy,
quatuor Modigliani et Jean-Frédéric
Neuburger (piano). 13 €, 7 €.
Ruitz. D. 21 oct, 16h église, concert
Debussy à quatre mains avec Véra
Tsyibakov et Romain Hervé. 13 €, 7 €.
Annezin. D. 28 oct, 16h église, Jeunes
talents. Première partie : Lilian Lefebvre
(clarinette) et Romain Paurise (saxhorn)
accompagnés par Clément Lefebvre.
Deuxième partie : Johanna Ollé (violoncelle) et Sophie Patey (piano). 7 €.
Gosnay. D. 11 nov, 16h Unité d’art sacré,
Mathilde Cardon (mezzo-soprano) et
Claire Galo-Place (harpiste). 13 €, 7 €.
Béthune. D. 18 nov, 16h théâtre municipal, Nemanja Radulovic (violon), Maja
Bogdanovic (violoncelle) et Julien Gernay
(piano). 13 €, 7 €.
Renseignements sur : http://rma.ouvaton.org
[email protected]
Rens. 03 21 12 62 30 - www.ville-arques.fr
V. 5 oct, 20h30 le Colisée, Devos par
Dreyfus. J. 18 oct, 20h30, Un pavé dans la
cour.
Rens. 03 21 28 37 41
Les 10 et 11 oct, 20h salle Reybaz,
Tranchées (marionnettes) par la Cie Zapoï.
Plongée poétique, sensible et fascinante
au cœur de la Grande Guerre. Ma. 23 oct,
20h, salle à l’italienne, Le village en
flammes par la Cie Le Chat foin.
J. 25 (19h) et V. 26 oct (20h) fabrique
théâtrale, [nu] par Thomas Suel, Christian
Pruvost, Jérémie Ternoy, Alexandrer
Noclain. Théâtre, musique.
Rens./rés. 03 21 71 66 16 - www.theatredarras.com
Rens./rés. 03 21 14 25 55 - www.culturecommune.fr
Loos-en-Gohelle
Noyelles-sous-Lens
V. 19 oct, 20h30 salle Aragon - centre
Jean-Ferrat, Naz, par la Cie Sens
Ascensionnels, théâtre-débat. D. 28 oct,
15h30, Pierre Richard III (nouveau spectacle de Pierre Richard).
Rens. /rés. 03 21 79 44 89 - www.ville-avion.fr
Béthune
Les 23 et 24 oct, 20h le Palace, Au bois
lacté de Dylan Thomas. Version scénique
et mise en scène Stuart Seide.
S. 6 oct, 20h centre Évasion, en 1ère partie
spectacle en ch’ti « Les copes in 2 ». En 2ème
partie concert « La brune l’amoureuse en
colère ».
Gratuit sur rés. 03 21 70 21 08 ; 06 60 72 78 93
Sainte-Catherine
J. 1er nov, 10h-18h salle des sports MarcelLagache, foire aux disques et de la bande
dessinée (au profit du Téléthon). Présence
de dessinateurs et calligraphes.
Insc. 03 21 73 45 68 - www.sainte-catherine.fr
Rens./rés. 03 21 63 29 19
Bruay-la-Buissière
Me. 10 oct, 20h30 cinéma Les Étoiles,
Faust par le Cartoun Sardines Théâtre
(ciné-théâtralisé). V. 19 oct, dès 19h
cinéma Les Étoiles, Mille Shake’speare,
H6M2 par la Cie la Piccola Familia et César
doit mourir (théâtre et cinéma-dinatoires).
V. 26 oct, 20h30 espace Grossemy, Au dos
de la cuillère par Atmosphère Théâtre.
Rens./rés. 03 59 41 34 00
conte
Calais
D. 14 oct, 14h30, 15h30 et 16h30, la Cité
de la dentelle, Filer en douce, histoires
brodées et autres récits cousus main par
Marie Prete, Cie la Vache Bleue. Marie
Prete évoque les ouvrières du fil et les tisseuses de paroles.
Rens./rés. 03 21 00 42 30 - www.cite-dentelle.fr
Guemps
Sallaumines
Ma. 16 oct, 20h15 maison de l’Art et de la
Communication, Exils sans GPS par le
Théâtre de l’Aventure. Théâtre, clown.
Rens./rés. 03 21 67 00 67
Sorties guidées nature et patrimoine avec
le CPIE Chaîne des Terrils. Loos-enGohelle. S. 6 oct après-midi, visite guidée
des terrils du 11/19 (rés. obligatoire avant
le 5 oct - 16h). S. 13 oct matin, promenade d’orientation sur les terrils du 11/19
(rés. obligatoire avant le 12 oct - 16h). Ma.
30 oct après-midi, visite guidée des terrils
du 11/19 et du carreau de fosse (rés. obligatoire avant le 29 oct - 16h). Ma. 6 nov
après-midi, visite guidée des terrils du
11/19 et du carreau de fosse (rés. obligatoire avant le 5 nov - 16h).
Rens. 03 21 28 17 28 - www.chainedesterrils.eu
V. 26 oct, 19h salle des fêtes, En route par
Pierre Delye (conteur) et Grégory Allaert
(guitariste).
Rens. 03 21 00 83 83 et sur www.ccra.fr
Rens. 03 21 95 29 48 - http://www.ccmorinie.fr.st
Rens. 03 21 00 83 83 et sur www.ccra.fr
Nortkerque
Béthune
S. 6 oct, L’Eceb, j’y cours ! courez avec les
personnes handicapées. Courses 1 km
(baby), 2, 5 et 10 km + marche 5 km.
cirque
Rens./insc. collège St-Vaast 03 21 64 79 80.
Bulletin d’inscription sur www.eceb.fr
Hesdin
V. 9 nov, 20h30 salle du Manège, À
chaque grincement de ton cœur … par les
Cies Les Fées Railleuses et 3.6/3.4
Roclincourt
S. 27 et/ou D. 28 oct, 8h-14h, randonnée
VTT (20, 40 et 60 km).
Insc. sur place 8h-10h.
Plus d’infos sur http://www.fcpecurieroclincourt.free.fr
jeune public
Du 8 oct au 25 nov, salon d’éveil culturel
Tiot loupiot. Expositions, spectacles, lectures, rencontres… dans 27 communes du
Pas-de-Calais.
Rens. 03 21 49 21 21
www.droitdecite.com
Aire-sur-la-Lys
Petites formes pour petits bouts. S. 27
oct, 11h salle Foch, Hulul par le Théâtre
du Papyrus. L. 29 oct, 15h30 l’Area, Bises
ou bisous par la Cie du Tapis noir. Ma. 30
oct, 11h, 15h et 17h l’Area, Home sweet
mômes par Véronique Deroide. Me. 31
oct, 15h30 l’Area, La Petite Taupe, cinéconcert. V. 2 nov, 15h30 l’Area, Entre
cime et racines par le Théâtre des
Zygomars.
Rens./rés. 03 21 39 78 78
www.ville-airesurlalys.fr
Bruay-la-Buissière
Me. 17 oct, 18h le Temple, Y-es-tu ? par
la Compagnie s’appelle reviens. Ombres et
marionnettes.
Rens./rés. 03 59 41 34 00
divers
Avis de recherche - Bruay-la-Buissière
Du 16 au 27 oct, médiathèque,
Racontez-moi vos souvenirs, exposition
photographique. Thème : « Les loisirs et
animations dans les quartiers de Bruay ».
Si vous avez des souvenirs des anciennes
salles de café et de ce à quoi on y jouait,
des bals, kermesses, courses cyclistes, supporter des équipes de foot, amateur de
combats de coqs ou de baignades à la piscine Salengro
Service communication de la ville au 03 21 64 56 11
Salons du mariage « Festisalons ». LensLiévin. Les 20 et 21 oct, Arena Stade
couvert. Tilques. D. 11 nov, château de
Tilques. Camiers - Sainte-Cécile. Les 17
et 18 nov, salle polyvalente. Présence de
nombreux exposants, allant des grandes
enseignes aux artisans locaux. Traiteurs,
lieux de réception, boutiques et créateurs
de robes de mariées, costumes et tenues
de cortège, photographes, vidéastes, animateurs, bijoutiers…
Infos sur www.festisalons.com
Fouquières-lès-Lens
V. 9 nov, 19h salle des fêtes, Le combat de
l’Ordinaire par le Théâtre de l’Ordinaire et
les habitants de la Communauté de communes de la Région d’Audruicq.
Me. 24 oct, 10h et 11h centre JulesMousseron, Les Bébêtises. À 15h et 16h,
Petites Histoires pour grandes zoreilles.
Du 29 au 31 oct, 15h-16h, atelier création
d’un livre.
Rens. 03 21 00 83 83 et sur www.ccra.fr
Rés. obligatoire 03 21 49 60 96
Vieille-Église
nature,
randonnées
Randonnées pédestres commentées par la
Communauté de communes de la
Morinie : départ à 14h au lieu indiqué, parcours 8 km. Me. 3 oct, mairie d’Ecques,
visite de l’église. Me. 17 oct, mairie
d’Inghem, démonstration du javelot tir sur
cible. Me. 31 oct, église d’Heuringhem,
visite d’une cressonnière.
V. 5 oct, 19h salle des fêtes, Les contes de
la reine Blabla par Barbara Morin.
Lens
Arras
Avion
Rens./rés. 03 21 71 66 16 - www.theatredarras.com
Infos sur www.cirquencavale.com
Réserv. souhaitée 03 28 43 14 39
S. 20 oct, 20h30 salle A.-André, Le script
de Rémi Larrousse, spectacle magi(e)stral.
de Michèle Anne de Mey, par Gabriella
Lacono.
Visites à thème. Labuissière. D. 7 oct,
15h, balade au cœur de la ville. Bruay-laBuissière. V. 12 oct, 20h30, visite nocturne du Stade-Parc. Béthune. D. 14 oct,
15h, visite du quartier de la Gare. S. 27
oct, 21h, visite insolite Béthune aux mille
Calais
Me. 17 oct, 20h30 Grand Théâtre, performance de Véronique Deroide (textes
d’après Antoine de Saint Exupéry),
Sylvaine Jenny (impressions encre de chine
à la table projetées sur écran géant),
Olivier Decrouille (piano).
Rés. 03 21 36 58 65
Grenay
V. 9 nov, 20h30 espace Ronny-Coutteure,
Supplique pour être enterré à HéninBeaumont par la Cie Kader Baraka.
Rens. 03 21 45 69 50 - http://ronnycoutteure.grenay.fr
Hénin-Beaumont
Du 12 oct au 4 nov, FestiPikar,
festival de la culture picarde
danse
Arques
Fêtes de la danse. V. 5 oct, 20h30,
centre Balavoine, Symfonia Piesni
Zalosnych par la Cie Accrorap. Ma. 9 oct,
20h30, Notte par la Cie 14 :20. V. 12 oct,
20h30, Tout va bien par la Cie PI : ES/Alain
Buffard. Ma. 16 oct, 20h30, Gilles & Yulia
par la Cie Gilles Verièpe. À 21h30, À la
gauche de l’espace par la Cie de L’EntreDeux.
Rens. /rés. 03 21 88 94 80
S. 20 oct, 20h30 l’Escapade, Un petit dernier pour la route par la Cie Muzikôhl.
Arras
Rens./rés. 03 21 20 06 48 - www.escapade-spectacle.com
V. 12 oct, 20h, salle à l’italienne, Lamento
• Berck-sur-Mer. V. 12 oct, 20h30 Kursaal, Arête ed braire par les Vedettes de la R’vue.
• Tigny-Noyelle. S. 13 oct, 20h30 salle des fêtes, Ramintuvérie par Tertous Gadrus.
• Rang-du-Fliers. D. 14 oct, 15h30 salle le Fliers, Si j’ai bonne mémoire par les Bons Z’enfants.
• Waben. V. 19 oct, 20h30 salle polyvalente, Les Merlettes 2012 par les Merlettes.
• Groffliers. S. 20 oct, 20h30 salle la Grange, Krock par Les Bocaïences.
• Airon-Saint-Vaast. D. 21 oct, 15h30 salle des fêtes, Histoéres à ch’coin du fu par Ti.Pi.Mi.
• Verton. V. 26 oct, 20h30 salle polyvalente, Tel père tel fiu par les Wim’rieurs.
• Conchil-le-Temple. S. 27 oct, 20h30 salle des fêtes, La ch’ti Académy par Tino Valentino.
• Berck/Mer. D. 28 oct, 15h30 Kursaal, O z’avon toujour byin ri insann par T’in Souvyin tu ?
• Airon-Notre-Dame. S. 3 nov, 20h30 salle des fêtes, Inne pinchi d’chi, inne pinchie d’cho par Ti.Pi.Mi.
• Colline-Beaumont. D. 4 nov, 15h30 salle des fêtes, On n’in ri koér par T’in Souvyin tu ?
Rens. 03 21 09 28 02
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128
31
Du 19 au 21 octobre, Fête de la Chicorée
V. 19 oct, promenade spectacle La chicorée aux jeux chicopiques (en nocturne dès 19h). Départ (toutes les
15 min) salle des fêtes de VieilleÉglise (rés. fortement conseillée au
03 21 00 83 83).
S. 20 oct, circuit guidé en car À la
découverte du pays de la chicorée, du
champ à l’assiette!, départ 14h, salle
des fêtes de Nouvelle-Église (sur rés.
uniquement au 03 21 00 83 83). Tarif 7 €.
S. 20 oct, à partir de 19h30 salle des
fêtes de Saint-Folquin, repas-spectacle Saveurs chicorée (sur rés. uniquement au 03 21 00 83 83). Tarif 25 € /
adulte, 12 € / enfant jusque 12 ans.
D. 21 oct, baptême du géant Albert et
intronisation de nouveaux confrères
à la confrérie de la Cossette, 10h30
salle des fêtes de Saint-Folquin.
Entrée libre et gratuite.
D. 21 oct, salon gastronomique La
chicorée ça se cuisine, 10h30-18h
salle polyvalente de Saint-OmerCapelle. Dégustations, démonstrations, ventes et ateliers cuisine.
Restauration possible le midi (sur
rés. au 03 21 00 83 83, menu 13 €).
D. 21 oct, expo La chicorée d’hier et
d’aujourd’hui, 10h30-18h salle des
fêtes de Nouvelle-Église. Visites
commentées, expos de vieux outils,
reconstitution de l’intérieur d’une
sécherie, lecture de témoignages à
partir d’un collectage de mémoire
auprès d’agriculteurs et d’anciens
sécheurs, présentation de machines
agricoles.
D. 21 oct, dès 13h, animations de rue,
centre du village de Vieille-Église. À
partir de 17h30, cortège de géants
emmené par Albert. Promenadespectacle La chicorée aux jeux chicopiques dès 13h. Départ salle des
fêtes de Vieille-Église (rés. fortement
conseillée au 03 21 00 83 83). Atelier
peinture à la chicorée 14h30-17h30
salle de la garderie.
Rens. 03 21 00 83 83 et sur www.tourismeaudruicq-oyeplage.fr
couleurs. D. 21 oct, 15h30, visite Des
portes ouvertes sur l’Art déco.
Rés. 03 21 52 50 00 - www.tourisme-bethune-bruay.fr
Arras
« Une heure / Une œuvre » musée des
Beaux-Arts. S. 20 oct, 15h, La Bénédiction
des blés de Jules Breton, par Jacky
Guindet.
Rens. musée 03 21 71 26 43
Service des publics : [email protected]
D. 21 oct, 9h30-17h hôtel de ville (salle
des fêtes), congrès des sociétés savantes
du Nord - Pas-de-Calais.
Rens. 06 21 88 98 07
Aubigny-en-Artois
Les 20 et 21 oct, 10h-18h, salon des
métiers d’art et de bouche.
Auchel
Desrousseaux, Sempaï : expo Shônen,
Shôjo, Seinen, Mecha, … Du 2 au 13 oct,
pôle Gambetta et du 15 au 26 oct, pôle
Desrousseaux, Le manga dans tous ses
états. V. 19 oct, 20h pôle Desrousseaux, Le
manga comme vous ne l’avez jamais vu
(projection). Du 29 au 31 oct, pôle
Desrousseaux, atelier de dessin pour
apprendre les bases du graphisme dit «
manga ». 2 sessions : 14h30 pour les ados
des CAJ, l’autre tout public à 18h30 (nbre
de place limité / inscription obligatoire).
Bibliothèque J.-Duquesne,
place Gambetta / pôle sud 03 21 45 83 90
Av. Desrousseaux / pôle nord 03 21 45 67 55
http://bibliotheque.lievin.fr
Les 6 et 7 oct, 9h-18h, foyer municipal,
forum GénArtois 2012.
Louches
S. 27 oct, salle Roger-Couderc (ouverture
des portes à 19h), repas dansant avec spectacles et concours de chants (au profit du
Téléthon).
D. 14 oct, 14h-18h, foire aux recettes,
marché fermier, bourse-échange de
recettes de cuisine, exposition Cuisine
d’antan, animations de rues, recettes de
saison offertes.
Rens./rés. 06 22 25 06 96
Rens. 03 21 35 28 51 - www.ardres-tourisme.fr
Audruicq
Maresquel
Me. 24 oct, 19h guinguette, bar à histoires (170 rue G.-Mauffait) Les légumes
anciens, par Laurence Marichez et le
Centre de ressources génétiques.
Les 6 et 7 oct, 10h-18h aux Jardins
d’Evéa, plantations d’automne.
Rens./insc (places limitées)
03 21 00.83.83 ou www.ccra.fr
Barlin
D. 28 oct, 10h-19h espace culturel, fête
des jardiniers, thème « Du jardin à la cuisine ». Conférences, ateliers, expositions…
Rens. 03 21 81 38 88 - www.lesjardinsdevea.fr
Marles-les-Mines
S. 13 (11h-19h) et D. 14 oct (10h-18h30)
salle Gentils (rue de Cracovie) « Soupes et
Jardins ». Thème « 6 soupes pour l’hiver ».
Espace producteurs et maraîchers, stands
de produits régionaux, stands sur le jardinage et l’écologie, animations.
www.jardins-du-nord.fr - www.barlin.fr
Rens. 03 21 52 65 71
Béthune
Neuve-Chapelle
Du 15 au 21 oct, 10h-18h30 foyer
François-Albert, bourse aux livres + exposition de toiles indiennes les kalamkaris de
l’Inde, peintures réalisées par des femmes.
S. 13 oct, 10h-30-17h salle communale,
jeux anciens en bois. 18h30, soirée estaminet (rés. avant le 10 oct au 06 64 27 48
64 après 18h). S. 20 oct, 14h-17h, place de
l’église, troc de plantes.
Rens. 03 21 01 05 86 - http://www.terre-plus-humaine.fr
Campigneulles-les-Petites
D. 28 oct, 10h-18h sur la place, festival
des soupes et des pains. Dégustations,
orchestres, danses, chorales, expos photos
et peintures, ateliers créatifs…
Rens./insc. 03 21 06 11 51 ; 03 21 81 22 78.
Plus d’infos sur festivalsoupes-montreuil.blogspot.com
Conchy-sur-Canche
D. 14 oct, 9h30-18h à la scierie, fête des
Jardins d’Automne. Pépiniéristes, paysagistes, métiers de la Nature. Conférences :
10h30 « Le jardin des 5 sens ». 15h « La
rose et son histoire ».
Essars
D. 14 oct, 10h-18h salle des fêtes, marché
artisanal d’automne. Nombreux stands,
animations…
Liévin
La culture manga à la bibliothèque J.Duquesne. Du 1er au 12 oct, pôle
Noyelles-sous-Lens
Du 19 au 21 oct, parc des Boclets, fête
médiévale. Artisans et marché médiéval,
harpistes et musiciens, spectacles de feu,
initiation de tir à l'arc et d'escrime,
tournoi d'archerie, …
Rens. 03 21 70 30 40 - [email protected]
Outreau
Les 19, 20 et 21 oct, centre Phénix, Des
livres aux papilles, week-end découverte
autour de la gastronomie. Ateliers culinaires, dégustations, expo, lectures gourmandes, tables rondes, leçons de goût…
Rens./rés. 03 21 99 07 74
Pernes-lès-Boulogne
D. 4 nov, 10h-17h salle communale, peintures, photographies, broderie, restauration de petits meubles, bijoux, cadre home
déco... + bourse aux plantes d’automne.
Rens. 03 21 87 03 59 ou par mail [email protected]
Saint-Omer
Sallaumines
Visites découvertes : D. 14 oct, 15h30, Le
quartier cathédral, rendez-vous devant
portail sud de la cathédrale. D. 28 oct,
15h30, L’hôtel de ville et son théâtre,
rendez-vous devant l’hôtel de ville, place
Foch.
Visite jumelée patrimoine et musée : D. 21
oct, 15h30, La gastronomie au 18e siècle,
rendez-vous au musée de l’hôtel Sandelin.
S. 6 oct, à partir de 16h maison de l’Art et
de la Communication, lancement de
saison : spectacle, exposition… À partir de
19h concert du groupe Paye ton
Schtreimel.
Rens. 03 21 88 89 23
www.ville-saint-omer.fr
Du 5 au 7 oct, Saint-Omer, « capitale
régionale du légume ». Légumes maraîchers à l’honneur : conférences, concerts,
dégustations, … Du 10 au 14 oct, fête
de la science en pays de Saint-Omer : animations, ateliers, conférences, expositions, …
Rens. 03 21 67 00 67
Vieil-Moutier
D. 14 oct, 14h salle d‘activités, aprèsmidi festif contre la mucoviscidose et
pour le don d’organes, avec l’association
Tempo.
Rés. conseillée 06 66 63 51 09 ; 03 21 95 66 99
Wissant
D. 28 oct, salle des fêtes, foire aux livres
et collections (cartes postales, monnaies,
timbres, disques ...).
Rens. 03 21 82 32 71
32
Village
L’Écho du Pas-de-Calais n o 128 – Octobre 2012
Photos Jérôme Pouille
à découvrir Grincourt-lès-Pas
calais
chodupasde
book.com/le
os sur : face
ot
ph
de
us
Pl
Grincourt-lès-Pas
Un « petit nid »
« On se croirait dans les
Vosges! » Chantal Roussel partage entièrement l’avis de cette
dame qui vantait les charmes de
son village. « Un vrai petit nid
au fond de la vallée de la
Kilienne (bucolique rivière qui
prend sa source dans les bois
chez
les
voisins
de
Warlincourt)
»
renchérit
madame le maire de Grincourtlès-Pas qui ne porte l’écharpe
tricolore que depuis le 17 juin
dernier. Elle a succédé à son
mari, Jean Roussel décédé au
mois d’avril. Figure du canton
de Pas-en-Artois, ancien chef de
cabinet du ministre des Postes
Louis Mexandeau entre 1982
et 1986, Jean Roussel était maire
de Grincourt depuis 1995; il fut
auparavant conseiller municipal
durant de nombreux mandats.
« Je me suis présentée à l’élection partielle puis au poste de
maire pour avant tout perpétuer sa mémoire » confie avec
émotion cette Grincourtoise de
naissance. Elle entend aussi
mener à bien les quelques projets que son mari n’a malheureusement pas eu le temps de
finaliser. « Il a beaucoup œuvré
pour le village: la borduration,
le cimetière, la restauration de
la salle de l’école transformée en
mairie… Nous nous sommes
mariés ici en 1966, nous y avons
toujours vécu. » Un indéfectible
attachement.
Grincourt-lès-Pas, à deux pas…
de Pas-en-Artois, est un villagerue de 279 hectares, traversé
par la départementale 25 (contre
toute attente très fréquentée) et
dont l’altitude varie de 100 à 166
mètres. Il compte cinq rues, 17
maisons (Chantal Roussel peut
toutes les décrire de tête!), « une
quarantaine d’habitants » (il y
en avait 157 en 1866). Des
Grincourtois qui affichent leur
citoyenneté: 33 votants sur 34
inscrits au second tour de la présidentielle et au premier tour des
législatives. Le village a décroché
haut la main une Marianne du
civisme dans la catégorie des
moins de 100 inscrits! Madame
le maire ira chercher le diplôme
à Merlimont lors de l’assemblée
des maires du Pas-de-Calais.
Cette Marianne ne déparera pas
l’allure générale de la salle de la
mairie où Jean Roussel avait fait
accrocher une superbe reproduction de « La Liberté guidant
le peuple » célèbre tableau de
Delacroix entre les portraits de
Vincent Auriol, Jacques Chirac,
François Mitterrand et François
Hollande.
Si Chantal Roussel adore son
« petit nid », elle le trouve parfois « un peu trop conservateur ». Pas facile de faire bouger
les lignes… Durant de nombreuses années et en tant que
présidente du club des aînés de
la Kilienne, elle a organisé sur la
place un barbecue champêtre en
août. Un rendez-vous qui
connut ses petites heures de
gloire. Et elle fut ravie d’accueillir en décembre 2011 dans
l’église (dédiée à Notre-Damede-Mars) un concert de la chorale Chanteurs d’un jour, chanteurs toujours dirigée par
Isabelle Bresson - qui est aussi la
secrétaire de mairie - et une
exposition de santons présentée
par un couple de collectionneurs
du village: Michel et… Isabelle
Bresson.
Conservateur mais pas rétrograde tout de même! Chantal
Roussel est assez fière d’avoir
repeint en bleu la passerelle qui
enjambe la Kilienne au « Gué
des Oiseaux » (un gué qui se tra-
verse encore en voiture).
Assurément le site le plus romantique de Grincourt-lès-Pas. « Ma
fille assure qu’on se croirait
dans la toile de Monet, ‘Le
Bassin aux Nymphéas’ » sourit
madame le maire. Alors une
balade s’impose dans les
« petites Vosges » du Pas-deCalais à trente kilomètres au
sud-est d’Arras.
Christian Defrance
Ça ne court pas
les rues
Par Bernard Queste
Mondicourt :
rue des Savetiers
Dans le canton de Pas-en-Artois, au sud du département, où nous guident nos pas cette fois-ci, la randonnée pédestre est une activité qui
marche bien. Dans la plupart des charmantes communes de ce secteur
du Pas-de-Calais, à deux pas de la Somme, on peut il est vrai emprunter
de nombreux sentiers et petites voies communales. Et aussi dans quasiment chaque village une bien nommée rue de Pas qui conduit logiquement au chef-lieu.
À Mondicourt, on peut même se rendre dans la rue des Savetiers, en
hommage à une profession tombée en désuétude qui consistait autrefois à raccommoder les vieux souliers. Et pourquoi pas ensuite aller escalader à grandes enjambées la rue de la Grimpette à Gaudiempré, non
sans en avoir gardé sous la semelle bien sûr pour découvrir avec des
bottes de sept lieues cette région où chacun trouve ainsi chaussure à
son pied pour un petit tour « pedibus cum jambis » dans la charmante
campagne artésienne.

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