Don O`Leary, Irish Catholicism and Science, From `Godless Colleges

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Don O`Leary, Irish Catholicism and Science, From `Godless Colleges
Études irlandaises
40-1 | 2015
Enjeux contemporains en études irlandaises – In
Memoriam Paul Brennan
Don O’Leary, Irish Catholicism and Science, From
‘Godless Colleges’ to the Celtic Tiger
Déborah Vandewoude
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Édition électronique
URL : http://
etudesirlandaises.revues.org/4691
DOI : 10.4000/etudesirlandaises.4691
ISSN : 2259-8863
Édition imprimée
Date de publication : 30 juin 2015
Pagination : 380-381
ISBN : 978-2-7535-4082-8
ISSN : 0183-973X
Référence électronique
Déborah Vandewoude, « Don O’Leary, Irish Catholicism and Science, From ‘Godless Colleges’ to the Celtic
Tiger », Études irlandaises [En ligne], 40-1 | 2015, mis en ligne le 30 juin 2015, consulté le 30 septembre
2016. URL : http://etudesirlandaises.revues.org/4691
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© Presses universitaires de Rennes
Don O’Leary, Irish Catholicism and Science, From ‘Godless Colleges’ to...
Don O’Leary, Irish Catholicism and
Science, From ‘Godless Colleges’ to
the Celtic Tiger
Déborah Vandewoude
RÉFÉRENCE
Don O’Leary, Irish Catholicism and Science, From ‘Godless Colleges’ to the Celtic Tiger, Cork, Cork
University Press, 2012, 360 p., ISBN 978-1-85918-497-4.
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Dans cet ouvrage novateur, Don O’Leary analyse le caractère singulier du rapport de
l’Irlande à la science, de 1850 à nos jours. Il y dépeint un pays freiné dans ses avancées par
une Église omniprésente et omnipotente, réticente au progrès qu’elle redoute puisque
susceptible de la déstabiliser, de modifier son statut et sa fonction sociale. Contrairement
au protestantisme qui s’ouvrit rapidement à la recherche, l’Église catholique ne reconnut
qu’en 1943, sous Pie XII, l’éventualité d’une critique scientifique des Ecritures et ne
regretta son hostilité envers le monde scientifique qu’en 1962, sous Jean XXIII, lors du
Concile Vatican II.
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Don O’Leary concentre largement son étude à l’évolutionnisme, longtemps perçu comme
une menace pour la foi de la Nation. En effet, au XIXe siècle, au nom du concept
créationniste, l’Église réfuta la théorie de Darwin. Alors que les sociétés européennes
revendiquaient l’autonomie de la Raison héritée du Siècle des Lumières, les débats se
cristallisèrent en Irlande, sous la pression de l’Episcopat, sur des questions éducatives afin
de préserver la foi des élites au sein d’universités catholiques. Don O’Leary présente les
multiples facettes de ces débats et souligne les implications politiques de ces négociations
dépassant largement les objectifs éducationnels sur fond de Home Rule et d’ambitions
nationalistes jusqu’à la création de la National University of Ireland par l’Irish University Act
en 1908.
Études irlandaises, 40-1 | 2015
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Dans une perspective historique, O’Leary partage avec le lecteur les résultats de
minutieuses investigations. Un traitement chronologique renforce la neutralité de la
recherche, l’auteur exposant constamment les arguments des différents protagonistes
cités en abondance. Il nourrit son récit d’éléments factuels. Les nombreuses références
aux documents d’époque, à caractère scientifique ou théologique, étayent l’exposé
objectif de plusieurs décennies de tension et d’opposition au discours scientifique. Ce
n’est que dans les années 1890 que Don O’Leary identifie un premier mouvement
d’ouverture à la science, à la reconnaissance de la multiplicité et de la complexité des
opinions. Il détaille ensuite les différentes tentatives de réconciliation des deux univers,
scientifique et religieux, menées à partir des années 1950.
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Dans les derniers chapitres relatifs aux années 1970-2000, le style de l’auteur et le
traitement des événements évoluent au profit d’une analyse plus sociologique
qu’historique. Cette rupture dans la démarche peut déstabiliser le lecteur, d’autant que
l’impact du Tigre celtique sur la société, dans tous les domaines, y compris scientifique,
n’est pas pleinement exploité. L’historien estimait sans doute avoir besoin de plus de
recul pour analyser cette période ultra-contemporaine. Il n’en reste pas moins que cet
ouvrage, remarquable mine d’informations, est une contribution majeure à l’histoire des
sciences en Irlande.
AUTEURS
DÉBORAH VANDEWOUDE
IUFM Nord-Pas de Calais/Université d’Artois
Études irlandaises, 40-1 | 2015
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