Bars en Trans 2014

Transcription

Bars en Trans 2014
LA DERNIÈRE
SÉANCE
×
EDITO
SOMMAIRE
SANS MUSIQUE, LA TRANSE N’EXISTE PAS
P.04
LA SCÈNE BELGE S’INVITE À BARS EN TRANS P.06
LE MOT DES PROGRAMMATEURS
P.10
1988 LIVE CLUB
P.12
L’ARTISTE ASSOIFFÉ
P.13
P.14
LES CONCERTS DE 18H + CINÉ & CONCERT
LE BACKSTAGEP.15
P.16
TABLEAU DE PROGRAMMATION
PLAN + INFOS PRATIQUES
P.17
LES PARTENAIRES
P.18
LE CONCERT WTF!!!
P.19
LE BAR’HICP.20
P.21
LE BISTRO DE LA CITÉ
LE CHANTIERP.22
LE DEJAZEYP.23
LE KENLANDP.24
P.25
LE MONDO BIZARRO
LA PLACEP.27
LEURS BARS EN TRANS
P.28
LA TRINQUETTEP.29
LE TY-ANNAP.30
CREDITS PHOTOS
PAGE 4 : Sans musique la trans n’existe pas © DR / PAGE 6 :
Bruxelles Grand Place © Amanito / PAGE 7 : Dour © Eddy Berthier PAGE 8 : The Cousins © DR / PAGE 9 : Robbing Millions ©
Marine Dricot / PAGE 10 : Programmateurs © Emmanuelle Margarita / PAGE 12 : The PosterZ © DR - Cotton Claw © Laurene
Berchoteau - Kid Francescoli © DR - Camp Claude © Bertrand
Le Pluard / PAGE 13 : Baston © DR - Last Train © DR - Ponctuation © DR - Sapin © DR / PAGE 14 : Antoine Antoine Antoine ©
DR - Las Aves © Adrien Cassignol - Radio Elvis © Nicol Despis
Fredda © DR - Agua Roja © DR - Leaf House © DR - Bagarre
© DR / PAGE 21 : Bossmen © DR - Feini-x Crew © DR - Ice In
My Eyes © DR - Obsolete Radio © DR / PAGE 27 : Baptiste
W.Hamon © Julien Bourgeois - Santa Cruz © DR - Marie Flore
© DR - Joy © Boris Gortz / PAGE 28 : Bénédicte Froidure © DR
Benoit Maume © DR Hervé Bordier © Eric Medous
Feu ! Chatterton, Lilly Wood & The Prick, Christine & The Queens, La Femme
... pour ne citer que les plus récents, ils sont légions les artistes que Bars en
Trans a « vu venir ». Mais là n’est pas l’essentiel. Lors d’un rendez-vous à la
fois convivial, populaire et pointu artistiquement, chaque artiste compte, ou a
compté. Tous ont été accueillis avec conviction et enthousiasme. Chacun par
sa générosité et son talent a participé a construire ce rapport de confiance évident entre Bars en Trans et son public.
C’est à ce public, à sa curiosité, à son sens de l’hospitalité, et à sa capacité
d’émerveillement que nous dédions cette édition.
De la scène Belge aux valeurs montantes de la pop ou du hip-hop hexagonal
en passant par la crème de la scène rennaise, 2014 sera forcément un bon cru.
Mais en matière de nouveauté le meilleur est forcément à venir, et déjà 2015
se profile...
Bon festival !
Yann Hamon - Président
REMERCIEMENTS
Nathalie Appéré, Benoit Careil, Sylvie Robert, Glenn Jégou, Sébastien Sémeril, La Direction de l’Action Culturelle de la Ville de Rennes,
Pierrick Massiot, Jean-Michel Le Boulanger, Jean-Louis Tourenne, Didier Le Bougeant, Thierry Le Nédic, Jean-François Bertrand, Annie
Gilbert, Martine Le Tenaff, Daniel Eveillard, Thierry Prat, Camille Etesse, Virginie Le Sénéchal, Lionel Larrière, Maïwenn Furic, Vincent
Pérès, Philippe Kervella, Sarah Karlikow, Pierre-Yves Charlois, Thierry Boré, Bruno Boutleux, Odile Renaud, François Boncompain, Guy
Marseguerra, Philippe Nicolas, Mary Vercauteren, François Lubrano, Gilles Bikindou, Gilles Bivic, Florent Vilbert, Lionel Truc, Delphine
Bourgeois, Catherine Boissière, François Besson, Olivia Brillaud, Cécile Revenu, Thierry Blons, Serge Beyer, Nadine Gravelle, Angelina
Médori, Mélanie Brelot, Camille Froger, Clara Dhilly, Bester Langs, Matthieu Choquet, Amélie Lemaître, Juliette Allard, Catherine Ribault,
Émilie Colin, Pascaline Angot, Julien Marchand, Yann Yvinec, Mathias Durand, Thomas Guézou, Lionel Besnard, Yann Jalet, Delphine
Guérin, Adrien Marchand, Pascal Creusot, Miske Alhaouthou et toute l’équipe de Vinyl Factory, Stéphane Degavre, Judith GuéraultCorsini, Philippe Berthelot, Guillaume Lecouplier, Vincent Lecouplier, Damien Lechat, Sylvia Rossignol, Yann Pinart Nicolas Netter, Jean
Jenin, Estelle Cadic, Chantal Levrat et Thierry Guenolé, Pascal Creusot, les services techniques de la Ville de Rennes, Yapucca Productions, Romuald Requena, Sandy Boutin et toute l’équipe du FME, Hervé Leteneur, Florian Hodbert, Stan Souedet et Michel Bosseau,
Marie Céline Baradel, Thierry Noygues, Mélanie Robert, La Fédération De Concert.
Sébastien Bétin et Sylvain Le Pennec, (1988 Live Club & Le Backstage), Vincent Duclos, (L’Artiste Assoiffé), Gweno Le Fur (Le Ty Anna),
Philippe Tournedouet (le Bistro de la Cité), Karl Seguin (Le Chantier), Jean Noel Rio (Le Dejazey), Julien Surelle (Le Kenland), Bruno
Perrin (Le Mondo Bizarro), Monique Sebatigita (La Place), Jérôme Piquet et Patrice Croquet (La Trinquette), Hamid Lasri (La Dernière
Séance), Jacques Frétel (Cinéma l’Arvor) et tous les bénévoles.
L’ÉQUIPE
Président : Yann Hamon
Programmation :
Philippe Le Breton & Bruno Vanthournout
PRODUCTION / ADMINISTRATION :
Administration : Martin Perrault
Production :
Bruno Vanthournout & Marie Maillard
Contrats, billetterie & comptabilité :
Stéphanie Houget & Mélanie Prioux
TECHNIQUE :
Régie générale :
Fabien Tessier & Arnaud Burel
Régie espace VIP : Léa Freida
Régie technique : Acom Audio
Coordination bénévoles : Aurélia Ranzini
COMMUNICATION :
Communication & Presse :
Armel Talarmain & Sarah Hallermeyer
Partenariats privés : Philippe Le Breton
Site Internet : Benjamin Le Bellec
Community manager : Rodolphe Varlet
PROGRAMME :
Rédaction : Marc Aumont
Dossier Belgique : Nancy Junion
Maquette : Benjamin Le Bellec
Visuel Bars en Trans 2014 : Margot Abellard
Contact : 02 30 96 32 82
Licence ministérielle :
Cat. 2 N° 1006235 & cat. 3 N° 1006236
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Sans musique la
transe n’existe pas
R
ock n’roll, alcool, chamans et libération des corps ; on est allé
demander à Manuella Rebotini, psychanalyste du phénomène
rock, ce qui fait de notre cher festival un lieu de communion
quasi-mystique entre artistes programmés et vous, public avide
d’expériences nouvelles mêlant transe débridée et amour de la
musique.
Dans Bars en Trans, y’a «transe»;
ça évoque quoi pour toi ce rapport
entre musique et transe ?
Je te dirais que selon moi, sans musique, l’état de transe est impossible
à atteindre. Un concert comporte plusieurs degrés. Le premier c’est la musique telle qu’on l’entend. Le second
degré est invisible, autre, c’est ce que
porte la musique ; c’est « un au-delà ».
Il porte très souvent les traits d’une
figure mais qui réunit tout le monde,
public et artiste, dans un même état,
dans une sorte de communion. Cette
figure, ce peut-être le rock’n roll par
exemple. C’est ce que j’appelle une
figure totémique à laquelle on s’identifie, que l’on partage.
Et la transe dans tout ça ?
Elle est produite par la répétition du
rythme. Dans notre éducation, tout ce
qui touche au corps a tendance à être
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refoulé, maîtrisé. Avec la répétition du
rythme, le corps se libère, entre dans
un état différent de celui de notre vie
quotidienne. Le corps est convoqué
dans la transe par la musique. On
remarque très bien cette notion de
répétition et d’état de transe quand
on assiste à une cérémonie chez les
Évangélistes Américains ou que l’on
regarde les états de transe provoqués
par la techno.
Quand tu parles des Évangélistes,
on pense cérémonie religieuse.
C’est aussi ça un concert ?
Cela peut être ça. Ce « Un » idéal,
cette figure totémique qui réunit public
et artiste peut prendre la place de la
voix du prêcheur. Johnny Cash par
exemple, Nick Cave ou Martin Gore...
L’état de transe est provoqué, lui, par
le rythme de la musique.
D’accord mais un bar, ce n’est pas
vraiment le lieu le plus évident
quand on imagine un concert sous
cet angle mystique...
Peu importe le lieu ! C’est l’artiste sur
scène qui incarne cette dimension !
C’est lui qui investit le lieu et en fait
un espace où se réveillent les corps.
Musique et transe se
sont toujours retrouvés
dans les bars
Quand on dit que « l’on sort dans les
bars », cela signifie aussi que l’on sort
des devoirs que nous impose notre vie
quotidienne.
On sert aussi de l’alcool dans les
bars...
Oui et cela participe du côté « interdit » qu’ont toujours porté en eux les
lieux de nuit. Avant la démocratisation
du blues aux États-Unis, les chanteurs
noirs se produisaient clandestinement
dans des bars ouverts la nuit et des
appartements privés. La musique
noire, cette « musique du diable »
déchainait les corps et les foudres de
la censure bien-pensante américaine.
Sous la Prohibition, la consommation d’alcool se poursuivait dans les
bars clandestins... Alcool, musique
et transe se sont toujours retrouvées
dans les bars d’une certaine manière.
Qui dit transe, dit chaman non ? Le
guitariste, le dj ou le chanteur sontils des chamans modernes à leur
façon ?
Puisque leur musique peut provoquer
la transe du public, on peut le dire, oui.
À la seule condition qu’ils soient bon !
Le préalable à la transe, c’est le plaisir,
le bonheur, la jouissance et la manifestation de ce « Un » dont nous parlons.
Pour provoquer ça chez le public, il
faut nécessairement être plutôt bon
sur scène...
Lors d’un concert, tu dirais que le
public est acteur, simple spectateur
ou complètement soumis à l’aura
de l’artiste sur scène ?
Pour moi le public est complice. C’est
lui qui se rend au concert, achète les
billets et dans un sens vient chercher
de la jouissance... Le public est en demande d’amour d’une certaine façon.
Mais l’artiste aussi ! Pour monter sur
scène il faut être en quête de quelque
chose, d’une certaine forme de reconnaissance, d’amour. C’est un véritable
échange qui a lieu lors d’un concert.
Manuella Rebotini est psychanalyste et auteur de « Totem et tambour » (éd. Odile Jacob), une petite
histoire du rock’n roll et quelques
réflexions psychanalytiques.
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LA SCÈNE BELGE S’INVITE À BARS EN TRANS
O
n aime ça nous, voyager,
écouter plein de nouveaux
groupes, boire de la bière,
manger des frites. Et comme on
adore inviter nos potes, cette
année on a appellé nos copains
belges et on leur a demandé
de nous envoyer leurs meilleurs groupes pour qu’on vous
montre un peu ce dont ils sont
capables. L’occasion pour nous
de vous dresser un petit panorama de la scène belge, ses
labels, ses radios, ses artistes
phares et son festival le plus
emblématique : Dour.
qu’identitaire : comment se distinguer
par rapport aux milliers d’autres formations en ligne ?
Avec l’avènement des plateformes
internet telles que Soundcloud, Bandcamp ou Spotify, la scène belge est
comme tous les groupes connectés,
disponible partout dans le monde.
Mais qu’est-ce qui fait qu’un groupe
reste encore labellisé en tant que
« belge » ? La Belgique est souvent représentée par la bière, les frites et les
gaufres. Mais encore… Le plat pays se
caractérise aussi par son surréalisme,
que ce soit en matière politique, dans
sa musique ou son cinéma. Comme
partout ailleurs, les groupes belges
sont désormais face à une crise autre
C’est le rôle que jouent labels et organisations DIY : Black Basset Records,
Cheap Satanism Records et Consouling Agency sont par exemple des petits labels en constante recherche des
perles musicales de demain et qui ont
sans doute peu de chances d’atteindre
directement des grosses machines
comme PIAS. Des organisateurs
de concerts comme Buzz On Your
Lips, Hexagen et le festival de Dour
font aussi en sorte de programmer
de nombreux artistes Belges, même
quand ils ne bénéficient pas d’une
très grande visibilité. Le réseau associatif de radios alternatives belges ;
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comme Radio Panik, Radio Campus
et la station flamande Radio Scorpio,
présente toujours de nouveaux sons.
Sans oublier les plateformes d’aide
à la création, comme Court-Circuit
ASBL et Democrazy en Flandres.
C’est un peu ça le secret des Belges,
les oreilles toujours grandes ouvertes.
Et quand ça marche, ça marche fort !
Stromae en est la preuve vivante !
Girls in Hawaii et sa dream pop aux
accents aériens, Goose et son electro-rock survitaminé, le post-hardcore et le doom à travers la Church of
Ra, où Amen Ra fait figure de proue,
sans oublier la pop rock de Puggy, la
scène Belge est vaste ! Les influences
musicales des formations belges sont
très diverses, et c’est ce qui la rend
difficile à cerner. Il y a des groupes
de rock, de dream pop, d’electro, de
post-hardcore, de psyché… Beaucoup de groupes belges sont formés
par des personnes venant d’autres
pays ou dépassant les limites linguistiques. Et c’est un peu ça, la spécificité de la scène belge : elle dépasse
bien souvent des frontières. Quelques
noms à retenir pour le futur : Madensuyu et son rock expérimental à fleur
de peau, Billions of Comrades et son
math-rock électronique, The Glücks
et son rock garage bien en jambes,
Moaning Cities et ses sons psychés,
Mountain Bike et son surf saupoudré
de no wave, Great Mountain Fire et
sa pop rock sautillante, Apaches, très
tendance Jack White et Luminance et
sa new wave hypnotisante.
Multi-cinq7-45X125 29/10/14 16:03 Page2
DEUX questions à
Mathieu Fonsny,
programmateur du
Dour festival
Mathieu, qui es-tu ?
J’officie sous plusieurs casquettes.
Cela fait maintenant 2 ans que je
m’occupe de la programmation du
festival de Dour avec Alex Stevens,
mais je suis aussi DJ pour mon
projet Surfing Leons et à l’origine
du collectif Format T., qui organise
des fêtes en Belgique et ailleurs
quand c’est possible.
La programmation et le modèle
du Dour festival, c’est quoi ?
Alex et moi travaillons en binôme,
on discute de tout et on s’occupe
de programmer tous les styles
musicaux présents à Dour. On
se nourrit des choses qu’on voit,
qu’on lit et qu’on entend. Cependant, on n’agit pas en termes
de mouvances, c’est surtout
dans l’échange et le partage des
connaissances que nos coups
de cœur se révèlent. Dour, c’est
surtout 4 jours qui rassemblent
40.000 festivaliers au quotidien,
qui viennent vivre en communauté
et pour faire la fête. Il n’y a jamais
vraiment de grosses têtes d’affiches, car la tête d’affiche principale, c’est le festival lui-même.
Dour 2014 :
Dour un jour,
Dour toujours
ALBUMS 2015
DOMINIQUE A
SAEZ
AaRON
M
ROVER
éga-nouba du plat pays, le festival de Dour est une institution
en Belgique.
Dour, c’est quatre jours de musique et
de fête. Comme le dit si bien le festival,
« Dour, c’est l’amour ». Une ambiance
bon enfant comme nulle part ailleurs,
avec des festivaliers belges mais aussi
de nombreux visiteurs étrangers. Dour
a le don de mettre l’accent sur les futures stars de demain, et programme
plus de 200 groupes et DJs dans
tous les styles : Future Islands, Bonobo, Chet Faker, Atari Teenage Riot,
Mogwai, The Notwist, Little Dragon,
Deap Vally, King Khan & The Shrines,
Cypress Hill ont partagé l’affiche avec
des formations belges comme Moaning Cities, Romano Nervoso, Mountain Bike, Channel Zero, Leaf House et
Surfing Leons. Un beau palmarès pour
4 jours passés dans la bonne humeur,
intégrant en 2014 pour la première fois
des performances artistiques sur le
Terril. Et qu’il fasse caniculaire ou orageux, ce qui compte à Dour, c’est de
garder l’esprit ouvert et festif. Le rendez-vous est donné pour 5 ( ! ) jours de
festivités démarrant le 15 juillet 2015.
LILLY WOOD
& THE PRICK
MAI LAN
BERTRAND
BELIN
…
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E
P et i t e h isto ire
d u ro ck Be lg e
ACTIONS CULTURELLES
n France on nous bassine tout le temps avec la « fameuse
scène Belge ». Sauf que personne ne sait vraiment de quoi il
s’agit. Tentons de réparer cette erreur.
ARTE ACTIONS CULTURELLES
PARTENAIRE
DE BARS EN TRANS
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Dans les années 60, le rock débute
aux sons de Burt Blanca et The Cousins (« Kili, kili, kili watch… »). Les 70’s
donnent naissance au rock très « road
trip » de Machiavel, pendant que les
DJs créent des mélanges de pop et de
r’n b qui donneront naissance au style
« Popcorn ».
Pour la décennie de fer, période hybride où de plus en plus de groupes
commencent à utiliser des sons électroniques, Arno forme TC Matic et
crée un hit européen avec « Putain
Putain », tandis que Telex (feu Marc
Moulin) jouira d’une reconnaissance
internationale en 1980 en participant à
l’Eurovision. Les 80’s c’est aussi l’explosion de la musique électronique, et
des formations telles que The Neon
Judgement et Front 242 ont un succès universel. C’est alors qu’un DJ
belge accélère le tempo d’un morceau
d’EBM et crée un mouvement à envergure mondiale à son insu, la New Beat.
Elle a récemment fait l’objet d’une
hype grâce au superbe documentaire
sorti à l’automne 2012 « The Sound
of Belgium », évoquant des groupes
comme Confetti’s et A Split-Second.
Les années 90 sont marquées par la
scène anversoise. dEUS et consorts
(Evil Superstars, Soulwax) squattent
PLAYLIST
PUTAIN
PUTAIN
C’EST
VACHEMENT
BIEN !
Q
uoi de mieux qu’une
playlist bien ficelée
pour se glisser dans
l’ambiance avant le festival ?
l’avant-scène, et vers la fin du siècle
dernier, la Tori Amos belge, An Pierlé,
connait un certain succès, comme
certains groupes du sud du pays qui
sont également repérés ailleurs qu’en
Wallonie : Sharko, Venus et Mud Flow.
Le début du XXIème siècle est marqué
par la dream pop aérienne de Girls In
Hawaii et des remixes dansants du
duo 2 Many DJ’s, jusqu’à ce que Stromae remette l’électronique au goût du
jour avec « Alors on danse ? ». L’avenir
du rock belge passe par de nombreux
styles, et à ce jour on sent l’enthousiasme du public par rapport à BRNS,
Great Moutain Fire et Mountain Bike.
The Cousins Kili watch
Red Zebra I can’t live in a living room
TC Matic Putain Putain
Telex Moskow Diskow
Front 242 Headhunter
Confetti’s The sound of C
dEUS Suds and soda
Soulwax Too many dj’s
An Pierlé Mud stories
Sharko I went down
Girls in Hawaii Found in the Ground
BRNS Our lights
Great Mountain Fire Late lights
Mountain bike I lost my hopes (in
Paradise)
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Les groupes belges
à Bars en Trans
Trois questions à
Didier Gosset, boss de
Black Basset Records
Quel est le concept de Black
Basset Records?
Black Basset Records est un label
DIY bruxellois né en 2013 de la
volonté de mettre en lumière des
artistes et des esthétiques peu ou
pas médiatisés. Le roster du label
se veut sans limites de genres et
oscille allègrement entre electrorock et screamo-hardcore. Toutes
les sorties se font au format vinyle.
Quelles sorties pour le label?
Pour sa première année d’existence, Black Basset Records s’est
offert sept sorties : l’album de
Billions of Comrades, l’EP de MontDoré, les premiers EP et 7’ des Liégeois d’Augures, le double album
des Nantais de Seilman Bellinsky, le
12’ de THOT et l’album de Castles.
La huitième sortie est prévue pour
décembre 2014 avec l’EP de Quadrupède, un duo du Mans.
En général, comment vois-tu
l’avenir des labels?
Sachant que le « marché » de la
musique est en pleine mutation
(streaming) et s’avère particulièrement ardu d’un point de vue
économique, il est probable que
les prochaines années serviront de
test de résistance à tout le monde,
qu’il s’agisse de structures professionnelles ou totalement DIY.
E
nvie de vous faire un festival à fond dans la belgitude ?
Voici la liste des artistes Belges programmés aux Bars en
Trans.
— présente —
THE DØ
Shake Shook Shaken
— Album disponible —
NATAS
LOVES YOU
The 8th Continent
— Album disponible —
GUSH
Mira
ROBBING MILLIONS
Fùgù Mango : propose une musique inspirée de la dance, des beats
afro et de l’indie pop. Une occasion
idéale pour bouger son « booty » !
Robbing Millions : indie rock touchante aux mélodies rêveuses. Pour
se laisser transporter dans un univers
étoilé.
Leaf House : indie pop ensoleillée,
aux rythmiques tribales et sons électroniques joyeux saupoudrée d’une
voix magnétique.
Joy : la voix envoûtante de Marc
Huyghens à savourer sur des compositions poétiques et aux arrangements
joliment éthérés.
— Album disponible —
Madensuyu : ce duo créée une musique romantique et troublante, à même
de faire vibrer les cordes sensibles, par
moments expérimentale noisy.
Surfing Leons : ce DJ est continuellement à la poursuite de nouveaux
sons pour déchaîner les dancefloors,
en mixant rock, electro et hip-hop.
Ostyn : le projet solo du chanteur
d’Absynthe Minded, léger et atmosphérique, avec des synthés et harmonies graciles.
Great Mountain Fire : de la pop
rock sautillante, pour émoustiller votre
gaieté et diffuser la positive attitude.
BEL PLAINE
— 1er album en 2015 —
EN CONCERT AUX BARS EN TRANS
LAS AVES
— 1er album en 2015 —
EN CONCERT AUX BARS EN TRANS
ARKADIN
— 1er album en 2015 —
LAURÉAT DU RADIO-CROCHET FRANCE INTER
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Être là au début de l’histoire d’un artiste, c’est jouissif...
Quel regard portez-vous sur le festival, son parcours et son évolution
depuis que vous en assurez la programmation ?
P : Je dirai qu’en un peu plus de 10
ans on est passé d’un festival off en
marge des Transmusicales à un vrai
festival avec une organisation plus
professionnelle. On est maintenant à
90 groupes sur trois soirs et un accueil
de près de 500 professionnels de la
musique qui viennent à Bars en Trans
pour découvrir de nouveaux artistes.
Quand on a commencé, on était loin
de ça !
B : Aujourd’hui, le public répond présent sur de la découverte et nous
accueillons près de 10000 personnes
sur trois jours. La réputation du festival a grandi avec les années. Il est
maintenant bien dissocié des Transmusicales
Bars en Trans est effectivement
connus pour son rôle de défricheur
musical. Quand on ne programme
que des groupes en devenir, encore
en marge des circuits, comment
fait-on ?
B : Nous ne sommes pas les seuls à
faire de la découverte d’artistes notre
spécialité et heureusement ! Les tremplins, salles et autres festivals qui font
dans le défrichage sont nombreux et
on forme tous une sorte de réseau.
PAGE 10 / BARS EN TRANS 2014
P
hilippe Le Breton et Bruno Vanthournout sont les programmateurs de Bars en Trans. Des groupes ils en ont vu défiler des centaines et pourtant, l’envie de découverte est toujours là, intacte.
P: Notre rôle est de faire de la veille
en captant l’air du temps. Mais on suit
aussi et surtout nos envies, les coups
de cœurs vus en live, les sélections
des tremplins comme les InrocksLab
ou SFR.
B : Mais ce n’est pas parce qu’on a
découvert un groupe qui nous plait
que l’on va forcément le programmer ! Il nous arrive de ne faire jouer
un artiste qu’un an ou deux après sa
découverte ! On veut que le passage
à Bars en Trans soit une réussite pour
les artistes, que ça leur permette d’aller plus haut. Pour ça, il vaut mieux
parfois attendre qu’un groupe ait pris
un peu de maturité avant de le faire
jouer.
P : Le gros du travail et de nos discussions est ensuite de parvenir à
monter des soirées cohérentes avec
des groupes qui partagent une esthétique ou une énergie. Dans notre cas,
un festival qui occupe des bars, on
fait aussi en sorte que les soirées qui
y sont programmées correspondent
à l’ambiance des lieux qui les accueillent.
Chaque année, vous invitez un pays
à présenter une sélection d’artistes
dans votre grille de programmation.
Ce genre d’échange est dans l’ADN
du festival ?
P : Oui. Nous entretenons des
échanges avec des structures d’ac-
compagnements, des artistes en
Suisse, au Québec et en Belgique.
Ça nous permet d’étoffer nos programmations, de faire découvrir des
artistes étrangers en France et ensuite
de faire connaître nos artistes dans
ces pays grâce aux échanges que
nous mettons en place.
B : Au départ, les Transmusicales
étaient surtout orientées vers les
artistes internationaux. Naturellement Bars en Trans s’est donc tourné
d’abord vers les groupes français,
puis par extension vers les groupes
francophones.
Bon, ça fait plus de dix ans que vous
programmez Bars en Trans, qu’est
ce qui vous fait encore tripper ?
B : Entendre quelqu’un dans un festival pendant qu’une tête d’affiche joue
« Ah ! j’me souviens je les ai vus dans
un bistro à Rennes ! ».
P : Oui c’est vrai qu’il y a ce truc jouissif d’avoir été là au début, d’avoir
poussé le groupe vers le haut. On
adore ça.
Vous avez vu le public changer depuis vos débuts ?
P : Je dirai que le public est devenu
plus pointu qu’avant. Il sait ce qu’il
veut, il zappe.
B : C’est Internet qui a changé tout
ça. Il est de plus en plus facile de
découvrir des groupes, d’écouter une
programmation, de sélectionner les
artistes que l’on veut aller voir. Je crois
qu’on est passé d’un public qui se
rendait dans tel ou tel bar par habitude
pour aller voir les concerts à un public
qui choisit d’abord les artistes.
Au rayon « meilleurs souvenirs et
regrets », qu’est-ce qui vous vient
à l’esprit ?
P & B : On est super déçus d’avoir
complètement raté l’accueil de Pedro
Winter et de tout le crew Ed Banger
quand ils sont venus jouer. Le bar qui
devait les accueillir n’a pu le faire, on
les a fait jouer dans un lieu qui ne leur
correspondait pas, et on a tous été
déçu... C’était juste quelques mois
avant que Justice explose, y’avait
Medhi et tous les autres... Dommage.
B : Mon meilleur souvenir reste l’après
concert de Mono le groupe de noise
avec Feist au 1929. Le groupe avait
décidé de charger son matériel après
le show à 01h du matin rue Saint-Michel et je me souviens avoir vu des
dizaines de gens taper sur la caisse du
camion en rythme avec les trois Japonais à l’intérieur qui se demandaient
ce qui allaient leur arriver. C’était
dingue !
P : J’ai adoré le live de Feu ! Chatterton l’an dernier. On était tous complètement hypnotisés par ce qu’ils ont
donné ce soir-là. Mais surtout pas le
live electro-punk dadaïste de Salut
C’est Cool... Une folie.
LES COUPS DE coeur
DEs programmateurs
-et en plus ça rime !-
P
arce que Bars en Trans c’est l’obligation de faire des choix
déchirants et qu’il est impossible d’être en même temps au
Chantier, au Mondo Bizarro tout en siphonant un mojito en
terrasse rue Saint Michel, nos chers programmateurs ont décidé
de vous montrer que OUI il est possible de se programmer une
bonne petite soirée sur mesure avec ses groupes préférés.
Bruno Vanthournout
Je commencerai les hostilités du jeudi
aux alentours de 18h alors que les
premier concerts débuteront par un
petit tour au Bar’Hic pour entendre
Las Aves. J’adore cette version
groove de leur formation précédente,
The Dodoz. Juste le temps de boire
et un verre et je filerai à la Place voir
Radio Elvis avant le rush. Un peu de
slalom dans les rues du centre puis
direction le Dejazey en haut de la
place Sainte-Anne pour Madensuyu
et si on a le temps le concert de Two
Bunnies In Love. J’essaierai d’enchaîner avec Conger ! Conger ! au Ty Anna
avant d’aller au Bar’Hic pour voir Fùgù
Mango (j’adore !). S’il me reste un peu
de temps et d’énergie je compte bien
terminer par voir le set de Gaspard
Royant au Kenland. Ensuite rideau et
dodo pour être en forme le lendemain !
Philippe Le Breton
Le vendredi je commencerai tranquille
au cinéma l’Arvor à 18h pour voir le
film Antoine Antoine Antoine de Nicolas Ruffault et Philippe Katerine, un
truc assez déjanté basé sur l’histoire
du gars qui vendait le merchandising
sur la précédente tournée de Katerine... Le truc c’est que l’acteur principal du film, qui est aussi musicien,
jouera à 20h après la séance au bar La
Dernière Séance rue d’Antrain. Après
ce début plutôt cool, rendez-vous au
mythique Chantier avec Prieur de La
Marne, Vendredi et Phazz. Mais si
j’ai envie de bouger un peu, je ferai
un petit aller-retour jusqu’au Backstage Place des Lices, pour voir Beny
le Brownies, Sianna et Billie Brelok,
histoire de prendre une bonne dose
de rap avant d’aller me poser un peu
avant le samedi.
Le Britt Cola à
1€
dans tous les bars
participant au
festival !
PAGE 11 / BARS EN TRANS 2014
KID FRANCESCOLI
PIH POH
pop / marseille
La musique de Kid Francescoli se raconte
comme une histoire d’amour à l’intensité telle qu’elle
a enfanté d’un disque. Le duo s’est rencontré à NYC.
Ils se sont aimés, ont écrit des titres lumineux
mêlant électronica et folk charnelle. Puis
ce fut la rupture, mais c’était trop
tard. Leur musique les tenait.
Depuis, ils continuent
de jouer, pour notre
plus
grand
plaisir.
RAP / BELFORT
Dans la sphère rap, Pih Poh décrit, écrit et
crie ses aventures avec un optimisme délayé dans
le réel. Il démontre de sa plume acerbe qu’écrire
est aussi une manière de mûrir. Le sens de
ses textes forme la trajectoire d’histoires qui traitent du quotidien, de
l’amour, de l’ego et de l’autre
dévoilant ainsi l’intimité d’un caractère
assumé.
THE POSTERZ
HIP-HOP / MONTRÉAL
Flow anglophone parfait et surtout, surtout : une prod fleurant bon la codéine et les
sirops pour la toux. Ils viennent du Québec et possèdent ce petit quelque chose en eux qui fait que
le rap venu de l’autre côté de l’Atlantique
aura toujours un niveau d’avance sur
tout le monde. The Posterz est à
prendre très au sérieux.
JEU.04 DEC > 19H30
PIH POH
THE POSTERZ
COTTON CLAW
MANCEAU
8€
SAM.06 DEC > 14H30
KID FRANCESCOLI
CAMP CLAUDE
H-BURNS
VEN.05 DEC > 19H30
MANCEAU
THE SAME OLD BAND
SUCCESS
10€
Hors frais
de location
CAMP
CLAUDE
POP / paris
Une pop electro arty chantée en anglais,
une esthétique soignée, un beat souple et langoureux et surtout LA voix de Diane Sanier. On entend
Lana Del Rey en version moderne. Nostalgique,
la pop de Camp Claude l’est parfois mais
elle laisse aussi la place à un fin rai de
lumière aveuglante : la lumière
de l’espoir et des petits
matins d’été.
THE SAME
OLD BAND
POP / RENNES
Depuis 2009, Manceau propose
ROCK PSYCHÉ / LORIENT
8
une pop élégante et délurée qui séduit
The Same Old Band s’y entend comme
autant par sa simplicité que par son ambition
personne pour convoquer au même banquet les
mélodique, à l’image de Full-Time Job, single addicfantômes des Stones Roses, Black Angels ou Crotif extrait de leur premier album Life Traffic Jam.
codiles. Un festin de roi où le rock psyché est
Guidés par la recherche de l’immédiateté et
érigé en maître de cérémonie que servent
de l’accord parfait, ces quatre multiavec brio guitares et basses satuinstrumentistes prennent la Pop
rées sur des rythmiques hypFOLK / GRENOBLE
ROCK / RENNES
Music au pied de la lettre et
notiques. Vous reprenH-Burns est le projet solo
ELECTRO / PARIS
Que dire à propos de ce
réussissent à parler à
drez bien un peu de
de Renaud Brustlein (leader de
Vous aimez les gros beat qui
groupe qui n’ai déjà été écrit ? Que
tout le monde.
dessert ?
feu Don’t Look Back). Plus calme,
tachent ? Les synthés sirènes de
Mr Eleganz est parfait dans son rôle de
plus pop, plus léché, plus californien, mais
pompiers ? Les grosses basses façon
chanteur électrique ? Que leur force c’est le mix
toujours aussi inquiet et mélancolique, la folk
EDM ? Vous allez adorer Cotton Claw et leur live
des guitares façon mur du son avec une batterie elecde H-Burns s’inspire des grands espaces américains
de dingo calibré pour retourner une salle.
tro qui annonce la mort sur le dancefloor ? Que le résultat
à la recherche des fantômes de Johnny Cash, Eldes deux est synonyme d’ouragan dans le public ?
liott Smith ou Brian Wilson et démontre une
Que dire... Ah si, que si tu ne les as jamais vus
PAGE 12 / BARS EN TRANS 2014
fois de plus qu’on peut changer sans
en live, c’est le moment ou jamais !
cesse, sans jamais se renier.
€
COTTON CLAW
SUCCESS
H-BURNS
Baston
GARAGE / RENNES
Baston générale ! Chicanes 50’s, marrons pop et gnons
garage, la musique de Baston a un goût de K.O. On y
retrouve bien sûr les guitares surf qui claquent, les fuzz
qui tabassent durs, mais on se prend vraiment un coup
de plafond quand on s’attarde sur les qualités pop de
ces compositions. Avec une scène garage en pleine
ébullition, Rennes livre ici un groupe aux nuances nettement plus riches sans abandonner la puissance brutale
du garage le plus crasseux. Faites gaffe à vos dents.
Ponctutation
Ven.05 dec > 20h
Baston
Last Train
Sam.06 dec > 20h
Ponctuation
Sapin
5€
Last Train ROCK’N ROLL / MULHOUSE
Les blousons du rock, sans ses clichés. Les slims de
la pop, sans la naïveté. les boots du blues, sans le vernis, Last Train libèrent un rock and roll hypnotique et
sauvage. Multipliant les tournées, leur réputation ne
s’achète pas et les suit à chaque date, dont on dit qu’elle
font l’effet d’un élixir de jouvence. Tu viens ?
Rock / QUÉBEC
Ponctuation c’est deux frères ébouriffés par le rock garage,
inspirés par l’effervescence des années 60 qui livrent leurs
compositions singulières et psychédéliques comme si demain n’existait pas. Puisque le lo-fi ne leur fait pas peur, le
prolifique duo fait paraître un premier EP sur cassette (oui,
oui, vous avez bien lu) à l’été 2011, où il incite au shakage
de pieds excessif en parlant notamment des jupes des filles.
Sapin
Rock / RENNES
Trio formé en avril 2012, Sapin se définit comme un groupe
entre country punk et garage surf. Influencé par la scène
garage américaine des Black Lips aux Dead Ghosts en
passant par les Demon’s Claws. Leurs prestations live sont
toujours guidées par le fun et la bonne humeur. La basse
bondissante, les rythmiques country parfois surf ainsi que
le chant frondeur font danser leur auditoire qu’ils aiment de
préférence passablement éméché. À bons entendeurs...
PAGE 13 / BARS EN TRANS 2014
EAU
NOUV
La Sacem, avec French VIP*
aux Bars en Trans :
Vendredi 5 décembre
à 20h au Kenland,
les concerts de 18H
JEUDI 04 DÉCEMBRE
VENDREDI 05 DÉCEMBRE
SAMEDI 06 DÉCEMBRE
LE BAR’HIC
LA PLACE
LA TRINQUETTE
LE DEJAZEY
LE DEJAZEY
LA TRINQUETTE
15 Place des Lices, 35000 Rennes
Adam Wood (Sophiane Productions),
C*NT (Sophiane Productions),
DA-TAZ (Warm Music).
LAS AVES
RADIO ELVIS
FREDDA
AGUA ROJA
LEAF HOUSE
BAGARRE
POP / TOULOUSE
ROCK / PARIS
FOLK / PARIS
INDIE-POP / PARIS
POP PSYCHÉ / LIÈGE
MUSIQUE CLUB / PARIS
18H - 3€
18H30 - 3€
18H - 3€
18H30 - 3€
18H - 3€
18H30 - 3€
VEN.05
DEC
CINÉ & CONCERT
Pour la première année Bars en Trans vous
propose une soirée « Ciné & Concert ». Au programme la projection du film Antoine Antoine Antoine réalisé par Nicolas Ruffault avec au casting
notamment Philippe Katherine, suivi du concert
du même Antoine Antoine Antoine !
PAGE 14 / BARS EN TRANS 2014
SYNOPSIS :
Antoine est musicien, le problème est qu’il est le seul
à le savoir. Engagé sur la tournée de Philippe Katerine pour s’occuper du merchandising, il se confronte
à son désir de jouer sur scène, d’assumer son statut
d’artiste. Il essaie tant bien que mal de faire le job
de la vente de tee-shirts mais le manager Alan Gac
est souvent derrière lui pour lui remonter les bretelles
et vérifier son travail. Antoine n’est pas un très bon
commercial. Malgré ses questionnements, Antoine
n’est pas malheureux, il est libre.
18H > Projection du film AU CINÉMA l’Arvor
20h + 22H > Concert d’Antoine Antoine Antoine
au bar La Dernière Séance
TARIFS
*French VIP - Vanguard of Independent Publishers : une opération
initiée par la Sacem en janvier 2011 avec le Midem, le Bureau Export,
la Csdem et depuis septembre 2013 le FCM, destinée à accompagner
et valoriser, lors de grands rendez-vous musicaux (salons, festivals)
le travail de jeunes éditeurs indépendants.
(French VIP 2014 : Bonne Pioche Music / Sophiane Productions /
Warm Music).
- PROJECTION
> habituels de l’Arvor (RENS. AU CINÉMA)
> 5€ : tarif PRÉFÉRENTIEL Bars en Trans
(sur JUSTIFICATIF : place de concert OU BRACELET FESTIVALIER)
- CONCERT
> 2€ sur présentation du ticket de cinéma
> 5€ autres
BILLIE BRELOK RAP / NANTERRE
GAVIN MEIDHU
Un peu comme tout le monde, Billie Brelok vient de Nanterre. C’est par là-bas qu’elle a été
contaminée. Le rap elle l’a appris sur le tard. Elle savait déjà écrire avant, qu’est-ce que tu
crois ? Ses textes, c’est un hara-kiri permanent, un magma givré et langoureux qui caresse
la hanche du Vésuve avant de se planter dans le sol comme un couteau rouillé.
HIP-HOP / REIMS
Gavin
Meidhu,
rappeur
rémois, sort un nouvel EP «
En attendant de danser sous
un décor sombre » en janvier
2015. On retrouve notamment sur le projet Blanka (La
Fine Equipe) au mastering.
BENY LE BROWNIES
RAP / ANNECY
Ils sont peu nombreux en France les rappeurs qui savent s’adresser à nos cortex
sans tomber dans le piège du « rap conscient ». Beny est de ceux-là. Instrus chics
et travaillées, textes pointus et attitude arty; retenez-bien son nom. Vous allez en
entendre parler.
REMO
ELECTRO-JAZZ / PARIS
Rémo, producteur electro,
propose dans son nouveau
projet Couchant Rouge, un
univers à la croisée de la
musique électronique, du
jazz et des musiques du
monde.
DJ KOJAK
DEEP HOUSE / PARIS
Dj Kojak, habitué des scènes
depuis 20 ans, sample,
loop et refiltre pour donner
sa propre énergie aux morceaux. Un DJ set détonnant deep & house mixé à
ses nombreuses influences
groovy et acoustiques.
SIANNA
JEU.04 DEC > 20H
GAVIN MEIDHU (VELOURS)
REMO (HIGHLIFE RECORDINGS)
DJ KOJAK (LORSONIK)
CARTE BLANCHE CLUSTER ONE
Pépinière culturelle hébergée par La
Cartonnerie, cette fédération s’est créée
afin d’apporter un soutien à la création
d’emplois et au développement d’activités
dans le secteur de la musique et de
l’audiovisuel à Reims.
GRATUIT
SAM.06 DEC > 19H30
FALABELLA 5€
C.A.R
SURFING LEONS
C.A.R
FALABELLA
PHOTO : SIANNA © FIFOU
VEN.05 DEC > 20H
BILLIE BRELOK 5€
BENY LE BROWNIES
SIANNA
ELECTRO / BREST
Falabella sonne comme une promesse : celle de danser la tête dans les étoiles. En mélangeant textures
analogiques, instruments traditionnels africains et
mélodies pop, Xavier Laporte fait souffler le chaud et le
froid dans ses productions aux gimmicks imparables.
ELECTRO-POP / LONDRES
Chloé Raunet revient de loin. Jusqu’en 2011 elle formait avec Joel Dever le groupe Battant qui diffusait un
rock étouffé et sombre porté par la voix à la Siouxsie
de Chloé. Et puis le pire est arrivé, Joel a disparu. Trois
ans plus tard, Chloé se nomme désormais C.A.R. et
revient plus inspirée que jamais. Minimaliste, cold,
personnelle, sa musique est une des plus belles que
la pop electro ait enfanté ces dernières années.
electro-rap / BEAUVAIS
Honnêtement une fille qui rappe
« les rappeurs sont comme les
chanteurs de zouk : toujours à
chialer pour un rien », ça donne
déjà envie. Mais quand on entend
les instrus bien calibrées et la
précison du flow, là on est carrément conquis. Cool découverte !
SURFING LEONS
ELECTRO / LIÈGE
Pas besoin d’en faire des
caisses pour vous convaincre
de venir vous bouger le booty
sur le set de Surfing Leons :
son truc à lui est simple, c’est
la teuf. Avec comme arme de
persuasion massive un dj set
hédoniste et décomplexé. Ça
commence tout doux avec une
electro gentiment dansante
et ça se termine bien souvent
en house chaude et moite, les
mains en l’air avec l’envie que
ça ne s’arrête jamais.
PAGE 15 / BARS EN TRANS 2014
JEU.04 DEC
EAU
NOUV
LES CONCERTS DE 18H
1988 LIVE CLUB
ESPLANADE CHARLES DE GAULLE
3€
VEN.05 DEC
18H00 - LAS AVES > Le Bar’Hic
18H 30 - RA DIO ELV IS > La Place
PIH POH
TH E POSTERZ
COTTON CLAW
1 8 H0 0 - F R E D D A > La T ri nq ue t t e
1 8 H3 0 - A GUA R OJ A > Le D e jaz e y
19H30
8€
L ’Artiste Assoiffé
BACKSTAGE
11 PLACE DES LICES
24 PLACE DES LICES
CA RTE B LA NCHE CLUST E R ON E 20H00
DJ KOJA K
Gratuit
G A V IN MEIDH U
REMO
LA S A V ES
FÙG Ù MA NG O
20H00
5€
LE BISTRO DE LA CITÉ
1 RUE SAINT-LOUIS
18 CARREFOUR JOUAUST
MIDSIDE
WERKHA
NIK ITCH
LE DEJAZEY
MA DENSUYU
TWO B UNNIES IN L OV E
4 RUE DE SAINT-MALO
20H00
5€
20H00
5€
LA DERNIÈRE SÉANCE
15 PLACE DES LICES
LE MONDO BIZARRO
264 AVENUE DU GÉNÉRAL PATTON
LA PLACE
7 PLACE DU CHAMP JACQUET
LA TRINQUETTE
26 RUE DE SAINT-MALO
LE TY ANNA
9 PLACE SAINTE-ANNE
PAGE 16 / BARS EN TRANS 2014
BIL L IE BR E L OK
BE N Y L E BR OW N IE S
S IA N N A
SFR LIV E PRÉSEN T E
JOHN & TH E V OL TA
MINOU
G A SPA RD ROYA N T
20H00
Gratuit
1 8 H0 0 - L E A F HOUS E > Le D e j a ze y
1 8 H3 0 - BA GA R R E > La T r i n qu e tte
19H30
8€
À GA UC HE D E L A L UN E P RÉ S E N T E
K ID F RA N C E S C O L I
H-BUR N S
C A MP C L A UD E
14H30
10€
20H00
5€
PON C T UA T ION
S A PIN
20H00
5€
20H00
5€
F A L A BE L L A
C.A.R
S UR F IN G L E ONS
BE L PL A IN E
GR E A T MOUN TA IN F IR E
20H00
5€
A N IMA L I
R OBBIN G MIL L IO N S
BIC & MUS IC : L X PR É S E N T E N T
BOS S ME N
F E IN I-X C R E W
20H00
BIC & MUS IC : L X PR ÉS E N T E N T
IC E IN MY E YE S
OBS OL E T E RA D I O
PR IE UR D E L A MA R N E
VENDREDI
PHA Z Z
BA S E ME N T PR OJ E C T
19H30
5€
A GUA R OJ A
SAF
20H00
5€
A N T OIN E A N T OIN E A N T OIN E
23 RUE D’ANTRAIN
LE KENLAND
MA N C E A U
T HE S A ME OL D BA N D
S UC C E S S
BA S T ON
L A S T T RA IN
4 RUE SAINT-LOUIS
LE
SAM.06 DEC
T HE F R E N C H V IP PR É S E N T E
A D A M W OOD
D A -TA Z
C*NT
Gratuit
BUV E T T E
F L A V IE N BE R G E R
J UA N T R IP’
L E A F HOUS E
LE FEU
19H30
5€
20H00
5€
20H00
Gratuit
20H00
5€
20H00
5€
20H & 22H - 2€/5€ cf p.14
20H00
Gratuit
L E GRA L PR É S E N T E
NI
A N N E S IL A
OL IV IE R D E PA R DO N
BOT T L E N E X T
19H00
Gratuit
RA G E TOUR PRÉSE N T E
UNSWA B B ED
A QME
20H00
8€
C IT Y K A Y
R E S ON A T OR S
20H00
5€
OIS E A UX -T E MPÊ T E
W E IN S IS T !
20H00
5€
B A PTISTE W. HA MON
RA DIO ELV IS
MA RIE FLORE
19H30
7€
OS T YN
S A N TA C R UZ
20H00
7€
F IOD OR D R E A M D O G
J OY
20H00
7€
CA RTE B LA NCHE M’ A GIE
V A NUPIÉ
ROOTWORDS
20H00
5€
FREDDA
3 MIN UT E S S UR ME R
20H00
5€
S IN GE C HR OMÉS
BA GA R R E
20H00
5€
LE TREMA , PH ONOPA C A
& L’A RCA DE PRÉSE N T E N T
DA TE WITH ELVIS
CONG ER ! CONGE R !
A SH K A B A D
19H30
Gratuit
L ’ OR C C A & L E POL C A PR É S E N T E N T
BA PT IZ E IN & S E C R E T YOL K
YA -OUR T
HE L PE R
19H30
Gratuit
T HE BUN S
J O D A HA N
20H00
Gratuit
les horaires indiqués sont ceux d’ouverture de la billetterie
14
Rue de Robien
9
e la
d
Rue
der
Bor
ie
Place
Hoche
Rue Saint Melaine
Rue Hoche
13
Place
Ste-Anne
M
Rue Bertrand
12
Parc du
Thabor
Rue des Fossés
Place
des
Lices
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Place
de la Opéra
Mairie
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Cathédrale
Rue Victor Hugo
Rue
Rue de l'Horloge
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République
Rue du Pré Botté
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Billetterie en ligne sur
www.barsentrans.com
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Quai Chateaubriant
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Lib
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Métro - Arrêt Sainte-Anne
> 1988 Live CLub - arrêt Charles de Gaulle
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> Mondo Bizarro - Bus 5-51 - arrêt GrosRuChêne
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Boulevard de la Tour d'Auvergne Place de Bretagne
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M
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S
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st
Bre
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1 - 1988 LIVE CLUB
2 - L’ARTISTE ASSOIFFÉ
3 - LE BACKSTAGE
4 - LE BAR’HIC
5 - LE BISTRO DE LA CITÉ
6 - LE CHANTIER
7 - LE CINÉMA ARVOR
8 - LE DEJAZEY
9 - LA DERNIÈRE SÉANCE
10 - LE KENLAND
11 - LE MONDO BIZARRO
12 - LA PLACE
13 - LA TRINQUETTE
14 - LE TY ANNA
An
tra
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LE MONDO BIZARRO
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Boulevard de La Liberté
Liberté
1
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e
Sa
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-Hé
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Esplanade
Charles
de Gaulle
PAGE 17 / BARS EN TRANS 2014
-Partenaires-
------------------------------- Institutionnels -------------------------------
------------------------------- Medias -------------------------------
------------------------------- Privés -------------------------------
PAGE 18 / BARS EN TRANS 2014
E
LE CONC
N
RT
WTF!!!
« La chanteuse a même fait un grand
écart sur scène. C’était fabuleux. »
ous avions pour idée de départ de demander à Lelo Jimmy Batista, boss de Noisey.vice.com de nous
raconter son meilleur souvenir de concert dans un bar. Après 87 mails de relances il nous a envoyé ça.
Je n’ai jamais eu envie d’être musicien. Cela dit, j’ai quand même fait un
peu de batterie (juste pour apprendre
à jouer « For Whom The Bell Tolls » de
Metallica) et un peu de basse (juste pour
avoir un prétexte pour traîner avec des
musiciens). Au total, j’ai dû jouer dans 3
groupes : un truc grunge avec les potes
du quartier qui a duré de l’été 1992 au
printemps 1993, un groupe de posthardcore limite sérieux qui a presque
duré un an et un groupe indie-rock totalement craignos dans lequel je suis resté
très exactement 8 semaines, durant
l’automne 1994. De tous les projets musicaux dans lesquels j’ai été impliqué,
c’est sans doute celui qui avait à la fois
le plus et le moins de chances de passer
le stade de la démo. Le plus, parce qu’à
l’origine, on avait un batteur incroyable.
Genre Stewart Copeland mais avec le
look et la puissance de Dave Grohl circa
1991. Cédric – c’est comme ça qu’il
s’appelait – avait abandonné le lycée et
vivait seul avec sa mère qui n’était de
toute façon jamais là, dans une maison
tout en bois à la sortie du patelin dans
lequel j’habitais. On a répété une demidouzaine de fois, lui, notre chanteur/
guitariste/compositeur/leader/visionnaire/génie et moi, et c’était génial. Le
souci, c’est qu’il avait justement des
idées de chanteur/guitariste/compositeur/leader/visionnaire/génie et que
ça s’est donc fini comme ça se finit
souvent : de façon totalement catastrophique, dans un bar. Les problèmes ont
commencé au moment où il a demandé
à Cédric de jouer différemment. Ce qui
a eu pour effet immédiat de transformer
des morceaux qui sonnaient comme un
croisement entre Chrome et Moonshake
(ouais, sérieux), en faces B de Yo La
Tengo. Après quoi, il a fait venir trois
nanas en répète, une guitariste (pour le
seconder), une chanteuse (pour le remplacer) et une batteuse, (pour la piner).
Une fois la batteuse pinée, celle-ci prit
immédiatement la place de Cédric, en
dépit du fait qu’elle n’en était qu’à sa
troisième leçon de batterie et qu’elle
allait nous obliger à répéter dans un patelin situé à 25km de là. Les semaines
qui suivirent furent, comme on peut s’en
douter, dramatiques, partagées entre
les soirées où j’allais tenir compagnie
à Cédric et les journées où je prenais
le bus ou taxais une place dans une
caisse pour aller répéter au fin fond de
nulle part dans un garage trop petit. Au
bout de deux semaines, j’ai arrêté de
venir aux répètes. Au bout de quatre,
j’ai reçu un coup de fil pour me demander si je comptais revenir aux répètes.
Au bout de cinq semaines, la chanteuse
totalement à la rue qui couinait en faisant des petits mouvements de ski,
m’a annoncé qu’elle avait décroché un
plan de concert et que je devais revenir, au moins pour cette date. Au bout
de six semaines, j’ai dit oui. Au bout de
sept semaines, j’ai finalement dit non
et c’était moins une, vu que le concert
avait lieu le lendemain. Ils ont donc joué
à 4, sans bassiste, au fond d’un bar aux
murs peints en rouge dans lequel traînaient surtout les jeunes du secteur et
des types incapables d’accepter leur vie
autrement que complètement démontés
à la Suze-cass, et, par un hasard qui
tient surtout du fait que tout ça se produisait dans un coin où il ne se passait
jamais grand chose, j’y étais, et même
pas plus loin qu’au premier rang. Et j’ai
vu exactement ce que j’étais venu voir.
La batteuse était évidemment complètement aux fraises, le chanteur/guitariste/compositeur/leader/visionnaire/
génie faisait de son mieux pour garder
sa superbe et la guitariste rythmique
jouait comme si elle était dans une
autre pièce, avec un autre groupe, loin
de toute cette merde. A un moment, la
chanteuse a même fait un grand écart
sur scène. C’était fabuleux. Et en plein
milieu d’un morceau, alors que je jetais
un coup d’œil rapide autour de moi, espérant trouver une issue discrète, je l’ai
vu, là, à quelques mètres à peine. Cédric
se tenait près du comptoir, une bière à
la main. Le mec était radieux, détendu.
Digne. Seuls son sourire contenu et ses
yeux hilares trahissaient le volcan qui
éclatait en lui à cet instant très précis.
Après 7 semaines dans les tréfonds de
l’incompréhension, il remontait à la surface et putain, s’il y a bien un truc que
je peux vous garantir, c’est qu’il faisait
le trajet en jet-pack. Je suis resté pour
un morceau supplémentaire, histoire de
partager ça encore un moment avec lui,
après quoi on est partis tous les deux
dans la nuit inerte de décembre et on
s’est quitté au croisement juste après
Intermarché en se serrant dans les bras.
Je ne l’ai jamais revu. Mais je suis à peu
près certain qu’il s’en souvient aussi
bien que moi.
CONCERTS - SPECTACLES - FESTIVALS
PAGE 19 / BARS EN TRANS 2014
POP / TOULOUSE
Né sur les cendres de The Dodoz, Las Aves
explore une veine électronique et résolument
pop terriblement efficace portée par un chant
rempli d’espoir. On se souvient du premier
album de MGMT pour cette fausse naïveté et
ses mélodies qui ne vous lâchent plus d’une
semelle. On se souvient aussi de Metronomy
et de la limpidité de ses compositiions. Mélancolique, la pop de Las Aves ne le reste jamais
longtemps et rêve d’un futur lumineux comme
celui de ces célèbres grands frères.
JEU.04 DEC > 20H
LAS AVES
FùGù MANGO
FùGù MANGO
INDIE-POP / BRUXELLES
Créé en 2013, FùGù Mango naît de l’amour
de la dance music, de beats afro et de l’indie
pop. Des percussions intenses, des guitares
scintillantes, une énergie colorée: telle est la
marque de fabrique du groupe. Sur scène,
FùGù Mango se transforme en véritable
gourou de la danse, transformant un simple
concert en séance d’hypnose collective !
Après un passage remarqué au Dour Festival
cet été, ils sont de passage aux Bars en Trans
rien que pour vous !
PAGE 20 / BARS EN TRANS 2014
BEL PLAINE
INDIE-POP / PARIS
Le soleil est encore haut dans le ciel bleu de
septembre, mais on sent déjà que les heures
chaudes et les longues soirées d’été sont derrière nous. L’automne et sa douce nostalgie lumineuse sont déjà là. C’est un peu ça Bel Plaine,
le soleil qui brille et les yeux nostalgiques qui ne
veulent pas regarder en arrière. Un peu de tout
ça dans un écrin pop comme les grands frères de
Phoenix savent le faire : doux et évident.
VEN.05 DEC > 20H
BEL PLAINE
GREAT MOUNTAIN FIRE
ANIMALI
INDIE-POP / LYON
Dès les premières notes, on est plongé dans
un bain de LSD façon Pink Floyd. Les synthés glissent sur la peau comme une sorte de
crème anglaise psychée à la barbe à papa.
Pourtant quand les voix scandent leurs premiers ordres, la rêverie se mue en labyrinthe
prog 70’s. Animali c’est un peu tout ça à la
fois ; un voyage dans le temps et l’espace,
comme ces illustrations alambiquées d’escaliers sans fin dont on n’atteint jamais le sommet.
SAM.06 DEC > 20H
ANIMALI
ROBBING MILLIONS
5€
ROBBING MILLIONS
GREAT MOUNTAIN FIRE
INDIE-Rock / BRUXELLES
Comment agencer d’une manière naturelle
et efficace des pièces détachées issues de
Vampire Weekend, Talking Heads, Phoenix,
Grandaddy ? Cette SuperGlue miraculeuse
qui fait tenir ces chansons ensemble, et au
plafond en plus, possède un nom : la popmusic. Un art pauvre et merveilleux que Great
Mountain Fire maîtrise sur le bout des doigts
avec ce mélange de considération et de désinvolture qu’il réclame si souvent.
POP / BELGIQUE
Un peu surréaliste, un peu arty, très pop et
pourtant pointu, Robbing Millions est une
bête hybride à plusieurs voix qui ne s’entendent pas toujours entre elles. Ce sont
aussi des rythmes fous, de subtils arrangements synthé et un son unique, une sorte
de kitsch tourmenté. On fredonne, on redevient enfant et l’on fini par danser, comme
toujours. Parce que maintenant vaut toujours
mieux que demain.
PHOTO : GREAT MOUNTAIN FIRE © MEGIDDO
LAS AVES
FEINI-X CREW
HIP-HOP / MAUBEUGE
Voilà deux frères à la fois rappeurs et
beatmakers qui ont su développer un
rap énergique reconnu par leur public et les activistes hip-hop comme
groupe de scène. Ils sont accompagnés de DJ Dleek aux platines.
BOSSMEN
RAP / LUXEMBOURG
Bossmen est un groupe Luxembourgeois fondé en 2002. Le groupe
gravit tranquillement les échelons,
de mixtape en concert. En 2012,
le groupe passe à la vitesse supérieure, fait du son avec des rappeurs comme Youssoupha, tourne
en 2014 avec Seth Gueko, puis un
Olympia avec le groupe X Maleya.
Aujourd’hui il prépare un album qui
sortira en grande pompe au printemps 2015.
GRATUIT
VEN.05 DEC > 20H
BOSSMEN
FEINI-X CREW
music:LX est le bureau export de la musique au
Luxembourg. C’est une organisation non lucrative dont
le but est de professionnaliser la scène musicale luxembourgeoise de tout genre et de la développer à travers
le monde. music:LX permet également une ouverture
d’échanges entre le Luxembourg et l’étranger.
ICE IN MY EYES
POP / LUXEMBOURG
Ice In My Eyes pratique une pop
mélodique et galvanisante aux
arrangements subtils. Basse, batterie, guitare et piano sont la base
de ce quatuor qui distille des mélodies entêtantes, telle la bande-son
idéale d’un road-movie américain.
Que l’on ne s’y trompe pas, Ice In
My Eyes n’a pas froid aux yeux et
dégaine à chaque titre des refrains
imparables.
La Brigade d’Intervention Culturelle (BIC) présente chaque
année sa sélection des talents musicaux de la région
Nord-Pas de Calais dans le cadre de son projet La Marmite.
Elle permet à des artistes de se produire, rayonner et
élargir ses réseaux lors de grands rendez-vous et festivals
de renom en France et à l’International.
SAM.06 DEC > 20H
ICE IN MY EYES
OBSOLETE RADIO
GRATUIT
OBSOLETE RADIO POST-PUNK / MAUBEUGE
Obsolete Radio c’est 4 musiciens nerveux et bondissants, qui ne quittent
jamais leurs sweats à capuche et leurs lunettes 3D. Un cocktail de
rythmes disco et de guitares tranchantes sur lequel viennent se poser 2
voix lead, l’une éraillée et l’autre criarde, complémentaires.
PAGE 21 / BARS EN TRANS 2014
Werkha produit un
son typiquement anglais
que l’on se voit bien danser
dans le hangar d’une banlieue
british transformé en temple
garage. Une touche de groove
R’n’B, des cuivres qui se la jouent
jazzy et des basses analo qui
convoquent les booty pour
une
célébration
des
corps. Ready ?
Synth-folktronica ou «dub alpin»
(oui oui...), la musique de
Buvette est la BO parfaite
pour apprécier les petites
images mentales de voyages
au-delà de très grands
océans et de fleurs dans
les longs cheveux des
filles.
MIDSIDE
deep techno /
brest
WERKHA
JEU.04 DEC > 20H
MIDSIDE
WERKHA
NIKITCH
electro /
manchester
Né au coeur de
Chicago le footwork
c’est LE truc de Nikitch,
jeune producteur français
qui monte, véritable ambassadeur de ce style encore
trop marginal chez nous.
Prêt pour la découverte ?
FLAVIEN
BERGER
SAM.06 DEC > 20H
BUVETTE
FLAVIEN BERGER
JUAN TRIP’
NIKITCH
electro /
lyon
PRIEUR
DE LA MARNE
Prieur de
DANDY /
la Marne s’amuse
reims
à réécrire l’histoire d’une
pop hexagonale où Yves
Simon croise François Mitterrand ou quand Romi Schneider dialogue avec Lucio Battisti. Un vibrant hommage
aux figures du passé à
base d’édits et de
remixes.
PAGE 22 / BARS EN TRANS 2014
BUVETTE
dub-alpin /
suisse
VENDREDI
ELECTRO /
PARIS
Qu’il préconise le
début ou une fin, Vendredi sonne comme un
synonyme de rupture. Mosaïque faite d’une multitude
de sonorités, le duo electro
parisien élève la bidouille
au rang d’orfèvrerie.
WAVE /
paris
JUAN
TRIP’
electrip /
PARIS
5€
VEN.05 DEC > 19H30
PRIEUR DE LA MARNE
VENDREDI
PHAZZ
BASEMENT PROJECT
Flavien Berger c’est
un peu comme si Eric
Serra avait composé la
BO de Dune avec le matos de Jean-Michel Jarre
dans le studio de Tangerine Dream.
PHAZZ
ELECTRO /
LYON
Phazz est
un orfèvre musical
dont le nom commence
à résonner sur la toile. Entre
remixes et compostions personnelles, la trajectoire du
beatmaker rebondit sur les
notes et semble pouvoir rassembler un large panel
d’adeptes. Un talent
à suivre.
Juan Trip délivre
le Message Techno
Mental
et
transforme
les dancefloors du monde
occidental en cérémonie où
sont célébrées dans un trip
infini, les basses vishnou qui
massent les plexus solaires
comme on mâche des
feuilles de coca.
BASEMENT
PROJECT
HOUSE /
RENNES
Basement
project est le son
de deux activistes de la
scène underground rennaise, autour d’un line up
à 4 decks entre techno,
house et electro. Un
show effervescent en
perspective !
PHOTO : PRIEUR DE LA MARNE © SYLVERE H.
Prêt à plonger dans
la deep ? Celle avec
les rythmiques coton avec
ce qu’il faut de mélodie nostalgique pour ne jamais avoir
envie d’en sortir ? Midside joue
la carte de la musique électronique cajoleuse pour
ne pas vous lâcher...
JEU.04 DEC. 20H
MADENSUYU
TWO BUNNIES IN LOVE
LEAF
HOUSE
POP PSYCHÉ / LIÈGE
Amoureux de trips tout en
Rock / GAND
chuchotements et autres érucDe la scène rock Belge, on connait
tations hippies en forme de refrains
tous dEus. Voici son versant rêche. Abraentonnés les choeurs d’une secte adoratrice
sif. Dans l’urgence d’un krautrock réveillé en
du soleil noir, entrez ici. À l’image d’un Animal
plein cauchemar, Madensuyu a gravé un alCollective, Leaf House aime nous perdre
bum poignant fait de souffle et de soudans les arpèges de guitares plonbresauts. Tortueux et rageur avec
gées dans l’écho pour nous
en ligne de mire un destin
ramener à la vie sur des
indomptable porté par
refrains
catharun jeu de batterie
post-rock /
tiques.
tout en fraParis
cas.
POP / nantes
Elle est PJ Harvey, il est Sonic
ROCK / Flers de l’Orne
Johnathan Seilman n’en est pas à
Youth. Leur credo ? Se défouler. SAF,
Ces cinq-là réussissent en 2014 à nous
son coup d’essai et ça s’entend. Sa pop
c’est l’improvisation mathématique, mais
faire frissonner en pratiquant un rock hyper
aussi «Sick As Fuck», la rage, la peur, «Une est soignée, minutieuse à l’instar d’un Patriinspiré flirtant avec les gros tubes de Blur,
totic Sunday avec qui il a collaboré. On
nuit en enfer», des changements de scénapassés à la moulinette des Clash.
découvre ici un songwriting d’orfèvre
rios violents dans les morceaux. SAF
Ça sonne comme du rock indie
accueillant son chant onirique,
est plus nerveux que le postet ça s’écoute une bière
rêveur, aux accents dignes
rock, plus sensuel que le
à la main le maillot
d’un Morrisey.
punk, presque postde Manchester
punk.
United sur
INDIE-POP / Paris
le dos.
Découvert à la fin des beaux
TWO BUNNIES
IN LOVE
5€
SAF
AGUA ROJA
VEN.05 DEC. 20H
AGUA ROJA
SAF
jours avec « Summer Ends », Agua
Roja tombe à pic, réveillant les souvenirs
de vacances à la mer et affolant les compteurs d’écoutes. Avec ses guitares sixties
noyées de reverb et ses refrains imparables, Agua Roja risque bien
de devenir la sensation
du printemps 2015.
LE FEU
SAM.06 DEC. 20H
LEAF HOUSE
LE FEU
PAGE 23 / BARS EN TRANS 2014
PHOTO : PTWO BUNNIES IN LOVE © DR
Madensuyu
JOHN & THE VOLTA
ADAM WOOD
MINOU
DA.TAZ
POP / BORDEAUX
Pas de doutes à avoir quant à la place de finaliste aux Inrocks
Labs que le groupe a obtenu en 2013 : John & the Volta a le
goût des productions léchées. Porté par une voix cristalline, le
quatuor dessine une pop aérienne à fleur de peau.
FOLK / AURILLAC
L’auvergnat Adam Wood transgresse la folk au bénéfice
de boogies tendus et électriques. Les mélodies sont propulsées dans des ciels orageux où s’ébrouent habituellement Neil Young ou Midlake.
POP-ROCK / BLOIS
Minou est un feulement, juvénile et amoureux. Chantées en français, les mélodies sucrées et candides du groupe ne sont sans
rappeler la bande-son de vacances, filmées en Super 8 avec un
je-ne-sais quoi d’insouciance en plus...
ELECTRO-SOUL / LILLE
Imaginez les Meters séquestrés dans le studio des Propellerheads, Curtis Mayfield en live à la Big Beat Boutique ou Lalo Schiffrin qui aurait signé un maxi chez
Stones Throw. Vous en êtes ?
GASPARD ROYANT
C*NT
doo-wop / Hte savoie
Gaspard Royant fait partie
de ces artistes pour qui
anachronisme ne rime pas
avec ringardise. Ressuscitant les 60s, l’ancien critique musical a su ranger
sa plume pour sa guitare
et faire swinguer les corps
à coups de Garage’n’Roll.
TECHNO / CLERMONTFD
Au concert de C*NT on voit
des « corbeaux » twerker
sur les breaks de 808 et
des « breakeurs » se balancer d’un pied sur l’autre sur
des nappes de synthé analogique aux résonances
eighties.
GRATUIT
KENLAND
SFR Live accompagne chaque année près de 50 artistes en développement en leur
offrant un accès aux scènes officielles des plus grands festivals. Cette année, SFR
Live offre aux 3 lauréats SFR Jeunes Talents 2014 la possibilité d’aller plus loin dans cet accompagnement et de les aider dans l’aboutissement de leurs projets à travers des formations personnalisées.
3 groupes, 3 univers musicaux, et une multitude de raisons de découvrir ces grands de demain !
NI
ANNE SILA
rock / mâcon
Fans de prog jazz, free
expérimental, math-rock
et autres bizarreries rythmiques, venez absolument voir NI en live. La
maitrise de ces rockeurs
pas comme les autres est
impressionnante.
POP / VALENCE
Armée de sa voix, son
violoncelle, et son piano,
Anne Sila est une fonceuse
qui provoque sa chance.
Le jazz l’aspire, la chanson
l’inspire, la pop l’attire. Ce
choix entre jazz, chanson
et pop elle ne le fera pas :
c’est sa force.
PAGE 24 / BARS EN TRANS 2014
Le
SAM.06 DEC > 19H
NI
ANNE SILA
OLIVIER DEPARDON
BOTTLE NEXT
Le GRAL (Groupement
Rhône-Alpes des Lieux de
musiques actuelles) est un
collectif de 17 lieux sur la
Région Rhône-Alpes. Il a vocation à mutualiser des informations et des ressources
entre les lieux membres, soutenir les
projets vis-à-vis de leurs partenaires professionnels, mais aussi de mener collectivement des projets à l’échelle régionale.
VEN.05 DEC > 20H
ADAM WOOD
DA-TAZ
C*NT
French V.I.P : une opération initiée par la Sacem en janvier 2011 avec le Midem,
le Bureau Export et la Csdem, destinée à accompagner et valoriser, lors de grands
rendez-vous musicaux (salons, festivals) le travail de jeunes éditeurs indépendants.
(French V.I.P 2014 : Sophiane Productions, Warm Music et Bonne Pioche Music)
OLIVIER DEPARDON
rock / grenoble
De Virago, Olivier Depardon a gardé cette clairvoyance dans l’écriture et
son amour pour les guitares électriques toutes en
retenue. Un voyage introspectif très personnel.
BOTTLE NEXT
HARD-FOLK / ARDÈCHE
À la croisée de la puissance
des Queens of the Stone
Age et de la folk de John
Buttler, le duo explose les
frontières sonores sur un
rock sulfureux, mix de métal, de blues, de folk et de
noise. Progressif, ludique…
et tout simplement jouissif.
PHOTO : GASPARD ROYANT © JB. AMBROSINI
JEU.04 DEC > 20H
JOHN & THE VOLTA
MINOU
GASPARD ROYANT
UNSWABBED
ROCK / LILLE
Si les maçons produisaient un accord saturé à chaque parpaing empilé, la musique
obtenue ressemblerait à celle de Unswabbed. Les riffs sont gras, et la batterie tient
plus du marteau pilon que de la snare classique. Unswabbed joue ce qu’on appelait
circa 2000, du néo-métal. Ce métal-là est
en tout cas toujours aussi jouissif, lourd et
revanchard, toujours prêt pour un bon slam
et une bonne paire de baffes.
REGGAE / RENNES
Les musiciens de City Kay composent une
musique élégante et exigeante autour d’un
reggae urbain à l’influence anglo-saxonne
assumée. Affranchi des gimmicks et de
l’iconographie revisités, le groupe enchaîne des compositions intimes et modernise le style en y mêlant des sonorités
contemporaines. Pour City Kay, le reggae
se teinte de soul pour un vibrant hommage
au meilleur du genre.
RAGETOUR
P R É S E N T E
8E
JEU.04 DEC. 20H
UNSWABBED
AQME
AQME
METAL ALTERNATIF / PARIS
Rare survivant de la vague néo-métal frenchy du tournant des années 2000 AqME
est un peu comme ces boxeurs hargneux
qui ne cessent de se relever faisant mentir
tous les parieurs qui les enterrent un peu
trop vite. Avec 6 albums derrière eux et toujours la rage des débuts, AqME est remonté
comme jamais, avec un nouveau line-up et
la rage au ventre de ceux qui ne s’avouent
jamais vaincus. Jamais.
VEN.05 DEC. 20H
CITY KAY
RESONATORS
OISEAUX -TEMPÊTE
POST-ROCK / PARIS
À l’image de leur nom de scène, ces
oiseaux rares volent au raz de l’écume,
portés par la furie des vents d’Ouest et la
colère de l’océan avec pour seule boussole
la liberté et l’envie de ne suivre aucun code.
Loin des sentiers battus, Oiseaux-Tempête
convoque le jazz le plus free et déverse des
tonnes de graviers distordus par les amplis
guitares, avant de partir loin très loin au son
du saxophone, planer au dessus
des flots.
SAM.06 DEC. 20H
OISEAUX-TEMPÊTE
WE INSIST !
5E
RESONATORS
DUB REGGAE / BRIGHTON
Là, pas d’ambiguité ou de trip bizarre, Resonators joue du bon vieux dub bien chaud.
Loin des trucs synthétiques hyper compressés, le dub de Resonators laisse de l’air
à chaque instrument et ça fait du bien. Sur
scène leur gros point fort est leur propension
à emporter avec eux le public grâce à une
énergie débordante. Pas étonnant de les voir
écumer depuis plusieurs années les clubs
de toute l’Angleterre...
5E
WE INSIST !
ROCK ALTERNATIF / PARIS
Le power trio il n’y a que ça de vrai. Guitare-basse-batterie. Point. La preuve de
ce bon vieil adage rock nous est encore
donnée avec We Insist ! qui ne s’encombre
pas de fioritures et parvient tout de même
à tisser un rock alambiqué, profond, organique et un peu indé avec le son brut et les
structures hallucinées d’un Fugazi assagi.
PAGE 25 / BARS EN TRANS 2014
PHOTO : AQME © MATHIEU EZAN
CITY KAY
Live
© James Thew, stokkete, Guido Thomasi - Fotolia.com
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BAPTISTE W.HAMON
MARIE FLORE
RADIO ELVIS
CHANSON / PARIS
Intime. C’est l’adjectif qui vient immédiatement à l’esprit quand s’égrennent les premières notes des chansons dépouillées de Baptiste. De la chanson française
il a gardé le meilleur : Ferré, Brassens et cette sorte de
lyrisme simple qui a fait les belles heures des poètes
à guitares du XXème siècle. De l’Amérique, il sirote le
folk de Dylan comme on se réchauffe d’un grog au
bord de la cheminée un soir de pluie. C’est bien ça, il
est intimiste le Baptiste.
Rock / PARIS
On entend les textes de Bashung, la voix de
Dominique A et un rock doux, bien ficelé fier mais
pas agressif. Pas besoin de violence pour s’imposer.
Radio Elvis la joue tout en douceur, en intelligence.
D’ailleurs les Inrocks ne s’y sont pas trompés en
le sélectionnant pour le final de leur tremplin
InrocksLab 2014.
POP / PARIS
En écoutant Marie-Flore on a l’impression de partager
un secret tant on ressent immédiatement cette sensation d’intimité qui semble nous lier à elle. Une voix
susurrée et surtout un songwriting impeccable, doux
mais pas mièvre, aérien mais pas vide, sincère mais
pas surjoué, voilà la marque de fabrique de MarieFlore. Avec sa guitare et son regard magnétique il vous
sera difficile de décrocher pendant son set.
JEU.04 DEC.19H30
BAPTISTE W.HAMON
RADIO ELVIS
MARIE FLORE
7€
OSTYN
VEN.05 DEC.20H
ostyn
SANTA CRUZ
pop-rock / GAND
Tu la vois venir la
grosse claque ? Regarde bien et surtout
écoute. Sur de magnifiques nappes
électroniques tenues par une boite
à rythme ouatée et maligne, se pose
une voix toute douce et aérienne. Et
puis tout se brise et surgit le quatuor à
cordes emportant le tout vers un chaos à la Pink Floyd tout en retenue. À
découvrir les oreilles grandes ouvertes
et le coeur battant.
SAM.06 DEC.20H
FIODOR DREAM DOG
JOY
SANTA CRUZ JOYROCK / BRUXELLES
FOLK AMERICANA / RENNES
Certes l’habit ne fait pas le moine, mais
les photos des gars de Santa Cruz provoquent des flashs rétiniens directement
connectés à des images des Bad Seeds,
des Tindersticks, de Calexico et autres
Lambshop. Des beaux « vieux » rockers – désolé pour le « vieux » les gars -,
qui n’ont plus rien à prouver, ou alors juste
montrer ce qu’est la classe ultime.
Né sur les cendres du groupe Belge Venus, Joy, comme son nom ne l’indique
pas, est une aventure à la fois sombre
et lumineuse. Leur rock est une sorte
d’apnée dans d’inquiétantes abysses
d’où surgit la voix puissante de Marc
Huyghens, comme un phare éclaire un
bateau ivre, en pleine tempête. Joy c’est
un rock ultra nerveux capable d’éclats et
de profondes introspections.
FIODOR
DREAM DOG
INDIE-POP / PARIS
Les chansons de Fiodor Dream Dog sont
dépouillées mais touchantes. Jamais larmoyantes et
toujours sincères, ses folk songs rêveuses et désertiques naviguent entre
nappes fantomatiques et accords piquants nimbés de rêve. Un voyage introspectif composé de petits tableaux
sonores exécutés au fusain, à main
levée avec la légèreté des artistes qui
savent où ils vont. Espérons qu’elle ira
loin Fiodor, elle le mérite.
PAGE 27 / BARS EN TRANS 2014
LEURS BARS EN TRANS
P
arce qu’un festival, c’est avant tout une formidable machine à se fabriquer des souvenirs, des histoires à se raconter les longues soirées d’hiver et surtout l’envie de
recommencer, on est allé demander à des routards des festivals ce qui les faisait
revenir aux Bars en Trans.
Bénédicte Froidure
directrice du File 7
salle de concert en Ile-De-France
Moi je viens pour la prog’ ! Elle
défriche très large et c’est l’occasion de découvrir de nouveaux
artistes de manière très proche !
Et puis il y a aussi Rennes, la ville
et ses petits restos pour bien se
caler avant de commencer le
marathon des concerts où l’on
se perd, et où l’on rate parfois le
groupe tant attendu pour prendre
sa claque dans un autre bar alors
qu’on ne s’y attendait pas. Et puis
en tant que professionnelle on
échange beaucoup avec les collègues des maisons de disques et
les autres programmateurs.
PAGE 28 / BARS EN TRANS 2014
Benoit Maume
Le Nouveau Casino, Paris
Ce qui me plait dans ce festival,
c’est de retrouver des groupes
découvertes en passe d’accéder
au level supérieur, souvent des
copains que j’ai ou vais accueillir
dans les mois ou semaines précédents ou suivants au Nouveau
Casino. J’aime y trouver une ambiance conviviale et chaleureuse,
ce sentiment d’être réunis au sein
d’une grande famille musicale,
unie et pourtant diversifiée, riche
et bouillonnante. Ma soirée idéale
serait la suivante : 2, 3 concerts
en bars, 1 galette complète dans
une petite crêperie, un bon coup
de navette jusqu’au parc expo
pour quelques vodka/tonic, puis
un retour en ville sur le marché
au petit matin pour regarder les
potes manger des huitres.
Hervé Bordier,
festival Rio Loco
salle, Le Métronome à Toulouse.
J’ai connu le tout début des Bars
en Trans à l’époque où le festival n’était encore qu’un genre
de off. Depuis ça a beaucoup
changé, mais il n’y a qu’ici que
l’on trouve ça : un véritable festival de découvertes en parallèle
des Transmusicales. C’est cette
singularité qui fait le succès du
festival, sa renommée et permet
en plus de faire vivre la ville et sa
culture de nuit. C’est très important que la musique ait sa place
en centre ville en parallèle de ce
qui se passe au Parc des expos.
VANUPIÉ
Singe Chromés
REGGAE-SOUL / PARIS
Vanupié sonne comme un hymne
à la vie de bohème que le chanteur
et guitariste a côtoyé pendant plusieurs années. En 2004 il se consacre à
la musique, et choisit pour ça le meilleur
terrain qui soit : Paris, le métro. Depuis,
Vanupié a fait quelques kilomètres de
premières parties en collaborations
et continue de chanter pour les
autres et pour un monde
meilleur.
ROCK / MULHOUSE
Attention oiseau rare ! La
musique de Singe Chromés ne
ressemble à rien de connu. Des
boucles d’abord, installent une tension
malsaine tenue à bout de beat par une
machine diaboliquement précise. Puis
tout s’ouvre : les accords joués façon
grunge moderne et surtout cette
voix qui nous plaque au mur
sans ménagement.
SAM.06 DEC > 20H
SINGE CHROMÉS
BAGARRE
JEU.04 DEC > 20H
VANUPIÉ
ROOTWORDS
VEN.05 DEC > 20H
FREDDA
3 MINUTES SUR MER
ROOTWORDS
HIP-HOP / GENÈVE
Né aux Etats-Unis et d’origine zambienne, Rootwords grandit en Suisse
et devient en une dizaine d’années un
talent incontestable de la scène hip-hop
internationale. Depuis l’âge de 16 ans,
il cultive son amour du flow, de la
scène underground et des beats
explosifs. Un artiste à surveiller
de très près.
Bagarre
5€
FreDda
folk / paris
Il y a d’abord cette inquiétude,
latente et noire comme un espresso
bien tassé. Puis le velours surgit par
la voix. En français, poésie et douceur
s’unissent et tissent une petite pièce de
théâtre dans laquelle Fredda occupe
tous les rôles. Acoustique, la musique
de Fredda se pare de guitares nylons, de rythmes jazzy et convie
banjos et scie musicale.
Atypique.
3 minuteS
sur mer
chanson indé / paris
3 minutes sur Mer joue du rock
comme on murmure avec le même
talent que Noir Désir bâtissait sa cathédrale, la rage au ventre, le songwriting
comme ligne de conduite. Et cette
voix, entre chuchotements et éclats
héroïques qui nous montre qu’il est
possible de chanter la poésie
comme on hurle sa douleur, avec gravité.
musique de club / paris
Bagarre est une bête hybride.
Les clubs de Chicago pour la house,
ceux de Détroit pour la techno, NewYork en disco-glam et l’énergie de la
New-Wave sous des textes scandés
hip-hop. Bagarre livre une musique qui
porte la langue française en sautoir, et
l’habille de ses plus beaux atours :
rugueuse, envoutante, onirique
et crue, maîtrisée jusqu’à
la sortie de route.
PAGE 29 / BARS EN TRANS 2014
PHOTO : 3 MINUTES SUR MER © PIERRICK GUIDOU
« Carte Blanche M’Agie »
M’A prod,
Soulbeats Records,
Reggae Sun Ska Festival
ROCK / marseille
Fondé en 2010, Date With
Elvis cultive des influences
entre Jon Spencer les Cramps
ou Bob Log III. Les eaux saumâtres
du Mississippi ne sont jamais loin,
peuplées de riffs graisseux et
de batteries brisées, qui chahutent leurs compos à la
lisière du vaudou.
conger ! conGer !
NOISE / aubagne
Ce trio au chanteur/batteur
fantasque qui contraste avec
ses 2 acolytes monolithiques
distille une musique puissante
sacrément érectile qui flirte étonnamment avec des passages
absolument pop. Une grande
leçon de noise-open mind.»
TRëMA, Réseau PACA des acteurs professionnels
de la filière «live» pour la structuration du secteur.
Phonopaca, Fédération des labels indépendants,
éditeurs musicaux et tourneurs PACA. L’Arcade,
Agence de développement & de structuration des
arts du spectacle de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
ROCK / SEDAN
Baptiste Béthune revisite
l’histoire du rock de ses racines
blues aux courants punk et postpunk. Tout à l’énergie pourrait être le
crédo de ce trio rock aux compositions, tendues et moites, toutes
en circonvolutions soniques,
parfois même jusqu’à l’explosion. Du rock à l’état pur.
GRATUIT
JEU.04 DEC. 19H30
date with elvis
conger ! conger !
ASKHABAD
ashkabad
DUB / AVIGNON
Duo electro-dub fondé à
Avignon, Ashkabad a tous les
arguments pour vous faire bouger, satisfaisant à la fois les puristes
et les amateurs de métissages !
Entre roots et modernité, le duo
trace sa route sur fond d’engagement. Du lourd !
PAGE 30 / BARS EN TRANS 2014
baptizein & secret yolk
sam.06 DEC. 20H
THE BUNS
JO DAHAN
ya-ourt
VOICE MUSIC / LANGRES
Véritable One-Man Show
musical, Ya-Ourt est le sésame vers un univers festif et
déjanté. Mélange de bidouillages
électroniques et d’influences excentriques comme la musique
indienne et japonaise, Ya-Ourt
fait tout à la voix. Un phénomène !
VEN.05 DEC. 19H30
baptizein & secret yolk
ya-ourt
helper
L’ORCCA et le POLCA coordonnent l’opération
« Zoom : musiques actuelles en Champagne-Ardenne ».
Après un repérage par les professionnels du réseau,
les 3 lauréats ont bénéficié d’un accompagnement
artistique, technique et promotionnel pour investir
les Bars en Trans. Dispositif inscrit dans la politique culturelle de la Région Champagne-Ardenne.
helper
THE BUNS
JO dahan
ROCK / PARIS
Molly et June, jeunes secrétaires au sein de la même
compagnie, ont un secret. Quand
vient le soir, elles se retrouvent dans
un vieux hangar pour lâcher la bride.
La guitare électrique de Molly fait
alors souffler un air de liberté,
martelé par la batterie hargneuse de June.
ROCK / PARIS
Textes absurdes, humour
corrosif à la Siné, tendres ou
poétiques, les chansons de Jo
Dahan nous parlent des rues de
Belleville, d’aventures de tournée,
de nuits sous les réverbères ou
de musiques d’aéroport. Avec
d’illustres musiciens que vous
reconnaitrez sans doute...
BASS MUSIC
Charleville-Mézières
Helper est un artiste déjà bien
connu du monde de l’eléctro qui
fait son chemin dans les méandres
de la Bass Music du footwork et de la
jungle. Servies par des beats puissants, les ambiances se veulent
oniriques ou froides mais ont
toutes en commun un fort
pouvoir d’évocation.
PHOTO : HELPER © HERVÉ DAPREMONT
date with elvis
© posedesign

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