Freilichtmuseum Ballenberg - Protection suisse des animaux
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Freilichtmuseum Ballenberg - Protection suisse des animaux
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA RAPPORT PSA SUR LES ZOOS 2014 Freilichtmuseum Ballenberg www.ballenberg.ch Le musée suisse de l’habitat rural de Ballenberg près de Brienzwiler (BE) présente, outre des bâtiments de plus de 100 ans provenant de toutes les parties de la Suisse, 250 animaux de ferme différents, surtout de races indigènes menacées. Ce sont, par exemple, la chèvre paon, le mouton nez-noir du Valais, la vache grise rhétique, la vache d’Hérens (Evolène), l’oie de Diepholz et la poule appenzelloise barbue ainsi que le demi-sang suisse (ou cheval de Schwytz, qui est utilisé pour tirer des calèches). A l’exception d’une volière dans laquelle sont détenus des canaris et des perruches, tous les animaux présentés à Ballenberg sont des animaux domestiques de rente. La plupart des animaux jouissent de bonnes, voire de très bonnes conditions de détention. Ils disposent de vastes prés, de systèmes de stabulation certifiés, reliés à des pâtures. La détention en stalles est pour l’essentiel correcte, mais elle est en partie le fruit d’un compromis entre les exigences de l’ordonnance sur la protection des animaux et la fidélité aux détails historiques. Les animaux de rente passent seulement l`été à Ballenberg. Selon les conditions météorologiques, les animaux sont à l’étable, notamment en été par grosse chaleur, au printemps et en automne lorsque les nuits sont encore fraîches. En hiver, les animaux sont dans des étables chez leurs propriétaires. Exemples positifs Divers animaux de rente Dans l’ensemble, la détention des animaux est correcte, voire exemplaire. Ainsi les différentes poules disposent de plusieurs poulaillers accessibles en permanence qui sont tous certifiés par la fédération «Petits Animaux Suisse» et sont supérieurs aux exigences minimales de l’ordon-nance sur la protection des animaux. Les poulaillers sont contigus à des enclos extérieurs comprenant des bacs pour les bains de sable, des abreuvoirs à pipette et des perchoirs en hauteur ainsi que des possibilités de cachettes. Les enclos extérieurs sont également ouverts de telle sorte que les poules peuvent bénéficier librement de l’ensemble du terrain du musée de l’habitat rural (y compris les étables et les granges historiques). Seules les poules qui ont des poussins sont passagèrement enfermées manifestement pour leur propre sécurité (renards, chiens). Les oies (qui ont leur propre abri et un étang pour nager), les dindons et les pigeons (qui disposent d’un pigeonnier) sont éga- 1 PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA RAPPORT PSA SUR LES ZOOS 2014 lement la plupart du temps, libres de courir et de voler. Leurs abris et leurs volières sont installés conformément à leurs besoins. Les bovins, les chevaux, les mulets, les ânes, les chèvres et les moutons sont dans des prés reliés directement ou non à leurs étables. Les vaches sont détenues avec leurs veaux à l’intérieur du troupeau. Les chèvres et les moutons changent régulièrement de pré. Lors de notre visite, nous avons pu constater que les chèvres détenues dans un pré n’avaient pas de possibilités de grimper et qu’il manquait des abris pour l’ensemble des animaux. En revanche, elles disposaient de suffisamment d’espace dans le troupeau, d’un pré ainsi que d’abreuvoirs et de pains de sel. Les chèvres qui sont près de l’espace de jeu des enfants peuvent, en plus, utiliser des couchettes en hauteur près de leur étable ainsi que de grandes billes de bois pour grimper. L’espace intérieur de l’un des pigeonniers est exemplaire. Vaste, propre et sec, cet espace dispose d’un sol sableux convenant au soin du plumage, de différents perchoirs placés à des hauteurs différentes et de boulins spacieux pouvant abriter plusieurs couples de repro-ducteurs. Dans la volière extérieure qui lui est reliée, on trouve d’autres perchoirs ainsi qu’un bac pour se baigner. Un seul bémol: les oiseaux sont enfermés dans la volière. Contrairement aux pigeons d’un autre pigeonnier du musée de l’habitat rural qui, eux, peuvent voler librement… Les enclos pour les cochons domestiques et les cochons laineux disposent tous de boxes, de couchettes sèches (planches de bois) et de bauges. Les cochons ont un accès direct aux soues des stalles intérieures. L’enclos des cochons laineux est également un peu structuré sur le plan topographique (plusieurs terrasses retenues par des troncs d’arbres enfoncés dans la terre), de la paille leur sert de matériau pour s’occuper. Selon les conditions météorologiques, les animaux sont à l’étable, notamment en été par grosses chaleur, au printemps et en automne lorsque les nuits sont encore fraîches. Exemples négatifs Lapins 2 En plusieurs endroits – sans doute pour respecter la vérité historique – les lapins sont détenus dans des clapiers classiques, mais vétustes, comme ce fut malheureusement longtemps la tradition dans les fermes. Toutefois, les clapiers correspondent aux directives de la fédération des éleveurs «Petits Animaux Suisse»: il n’y a pas de détention solitaire (contraire à l’espèce), chaque boxe est relié à un autre pour former un boxe double, et les cages sont équipées de niches minimales séparées pour favoriser le retrait, de couchettes en hauteur, de râteliers à foin et d’abreuvoirs et disposent d’une bonne litière de PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA RAPPORT PSA SUR LES ZOOS 2014 paille. Cependant ces détentions en cage constituent une limitation massive de la liberté de mouvement des animaux. Il leur manque des possibilités de creuser et un espace suffisant pour sautiller, courir et faire des bonds de côté afin d’entretenir leur musculature. En outre, les cages sont frontales et l’on peut voir également à l’intérieur par le côté si bien que les animaux ne peuvent pratiquement pas se protéger des regards des visiteurs. Les directives de la fédération «Petits Animaux Suisse» pour la certification des systèmes de stalles sont ici nettement insuffisantes et ne correspondent pas à une détention de lapins conforme aux besoins de l’espèce. Les animaux ont besoin en particulier de beaucoup plus d’espace pour se mouvoir et mener une véritable vie en groupe, ainsi que de possibilités de creuser des galeries et des terriers. La détention que nous avons trouvée est aussi en contradiction avec les informations de la Protection des animaux de Zurich qui figurent sur des panneaux répartis sur l’ensemble du territoire du parc et renseignent sur les différentes espèces animales, leur mode de vie et les exigences de leur détention. D’après les informations de la direction, les lapins sont parfois mis au pré avec ce que l’on appelle des enclos mobiles spécifiques; on peut toutefois se demander avec quelle fréquence les animaux en profitent et si cela suffit pour compenser la détention dans des clapiers exigus. En outre, se pose la question de l’utilité du maintien des oiseaux d’agrément (perruches et canaris), dans une volière qui est plutôt triste, peu structurée et trop à l’ombre. Last update: Rapport PSA sur les zoos 2013 [email protected] · www.protection-animaux.com 3