38 témoins , un film réalisé par Lucas Belvaux, Mais Lucas Belvaux
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38 témoins , un film réalisé par Lucas Belvaux, Mais Lucas Belvaux
D D U P A P E R à L A T O L E DU UP PA AP PIIIE ER Rà àL LA AT TO OIIIL LE E Le livre E E e a p p e a K y G e n o v e e e e a v a 2 8 a n e e e m o e u n e n u d e Elllllle e sss'''a ap pp pe ellla aiiittt K Kiiitttttty yG Ge en no ov ve essse e,,, e elllllle ea av va aiiittt 2 28 8a an nsss,,, e elllllle ee esssttt m mo orrrttte eu un ne en nu uiiittt d de e m m a 1 9 6 4 à N e w Y o k d a n a o n d e m e n d u Q u e e n é a e m e n ma arrrsss 1 19 96 64 4,,, à àN Ne ew wY Yo orrrk k,,, d da an nsss lll'''a arrrrrro on nd diiisssssse em me en nttt d du uQ Qu ue ee en nsss,,, llliiitttttté érrra allle em me en nttt m m a a é e p a u n u e u e n é e d u n o m d e W n o n M o e e y ma assssssa acccrrré ée ep pa arrr u un n tttu ue eu urrr e en n sssé érrriiie ed du un no om md de eW Wiiin nsssttto on nM Mo ossse ellle ey y... « Quand Kitty Genovese a été assassinée, il se perpétrait chaque année environ dix mille meurtres sur le territoire américain », note Didier Decoin dans le saisissant et poignant roman qu'il consacre à ce fait divers qui a marqué durablement la conscience collective américaine. Alors pourquoi l'Amérique s'est-elle souvenue de ce meurtre-là, parmi tant d'au-tres ? A cause, certainement, de sa particulière atrocité. Mais aussi parce qu'il s'est produit au vu et au su de plusieurs dizaines de témoins apathiques : « D'après le rapport rapport des flics, ils étaient trentetrente-huit. TrenteTrente-huit témoins, hommes et femmes, à assister pendant plus d'une demidemi-heure au martyre de Kitty Genovese. Bien au chaud derrière leurs fenêtres. Certains entortillés dans une couverture, d'autres qui avaient pris le le temps d'enfiler une robe de chambre... » C'est ce scandale – cette passivité, ce silence impensables – qui constitue le coeur méditatif du beau roman de Didier Decoin, qui mêle savamment travail documentaire et fiction. Ancré dans une Amérique des années 1960 que l'écrivain sait faire exister remarquablement : le grand New York et sa topographie, l'évolution sociale des quartiers, l'atmosphère résidentielle et presque provinciale de ces rues si éloignées de Manhattan, où l'on voudrait oublier que le mal est partout chez lui... Didier Decoin rend justice, à sa façon, émouvante et même tendre, à la jeune femme sacrifiée, en faisant d'elle un superbe personnage, attachant, tout ensemble lumineux et plus complexe qu'il ne semblait a priori. La conclusion, le romancier la laisse à Albert Einstein : « Le monde est un endroit redoutable. Non pas tant à cause de ceux qui font le mal qu'à cause de ceux qui voient ce mal et ne font rien pour l'en empêcher. ». » Le 07/03/2009 Nathalie Crom - Telerama n° 3086 Le film 38 témoins , un film réalisé par Lucas Belvaux, Avec : Nicole Garcia, Yvan Attal, Sophie Quinton… La conscience est-elle facile à filmer? Non, assurément. Mais Lucas Belvaux y parvient dans un captivant "38 témoins" où les suites d'un crime bouleversent un quartier du Havre. Une rue du Havre, au cœur de la nuit. Du sang sur le trottoir. Une jeune fille massacrée à coups de couteau. Et dans les immeubles surplombant la scène du crime, 38 personnes que la police questionne et qui n'ont rien vu, rien entendu. Quoique... Adaptant dans le style sec et serré qu'on lui connaît un roman de Didier Decoin lui-même inspiré par un fait divers, Lucas Belvaux nous propose un film "dossier" dans la lignée d'un certain cinéma des années 70 (celui d'Yves Boisset, entre autres) tendu entre polar et reflet critique de la société. Il le fait avec un sens aigu du suspense, un refus de toute émotion facile, une justesse dans l'expression des interrogations morales, et une âpreté que le jeu à la fois viscéral et retenu d'Yvan Attal relaie de captivante façon. http://focus.levif.be/loisirs/cinema/sorties-cine/38-temoins/article-4000064143140.htm Marianne : Comme dans Rapt, vous vous inspirez d’un fait divers. Comment présenteriez-vous votre film : un drame, une parabole ? Lucas Belvaux : C’est un conte philosophique. Un film qui pose des questions et n’apporte pas forcément de réponses. Je me suis inspiré de l’histoire de Kitty Genovese, violée et assassinée en pleine rue, en 1964, dans le Queens, à New York. Alors que ses cris ont attiré l’attention de 38 témoins des immeubles voisins, personne ne lui est venu en aide ou n’a prévenu les secours. Le problème est de savoir comment comment la société gère et digère une affaire comme cellecelle-là. EstEst-ce de la lâcheté, de l’indifférence ? Je n’ai aucune clé. Ce qui me fascine, c’est l’attitude de la société américaine. Il n’y a pas chez les Américains de notion de non-assistance à personne en danger. Les témoins n’ont donc jamais été jugés. Le flic qui enquêtait était horrifié. Il est allé voir un journaliste pour rendre cette histoire publique et tenter de susciter une sorte d’opprobre national. Cela n’a pas suffi. L’affaire a eu deux conséquences, la création du 911 [le numéro d’urgence aux Etats-Unis] et de nombreuses études sociologiques qui sont parvenues à la conclusion suivante : face à une agression, plus il y a de témoins, moins il y a de chances que quelqu’un intervienne. Il y a dilution dilution de la responsabilité. http://www.marianne2.fr/38-temoins-silence-on-assassine_a216597.html www.bibliotheques.hainaut.be