Assurance Vie – Philippe Rey.

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Assurance Vie – Philippe Rey.
Assurance Vie – Philippe Rey.
Alors que la Vaudoise lance une première suisse en la matière Skandia fonce dans les
assurances liées à des fonds de placement …
Transférer le risque de placement de capitaux, qui a engendré des problèmes à maints assureurs
en 2002, est un thème en vogue au sein de l'industrie de l'assurance vie. Skandia Vie Suisse,
intégrée au groupe Skandia (qui gère lui-même le risque de décès et d'invalidité), cherche à
prendre une part plus grande au gâteau des assurances vie liées à des fonds de placements avec
ou sans protection d'assurances. A cet égard, 25% de tels produits vendus par Skandia en Suisse
le sont avec un transfert des risques et 75% avec une protection d'assurance. …
Après le trou d'air de 2002, tant au plan des primes encaissées que des investissements,
Skandia Vie Suisse a rebondi fortement l'an dernier, comme l'a expliqué hier à Zurich son CEO
Toni Künzli. Les recettes de primes de Skandia Vie Suisse ont augmenté en 2003 de 50% à
291,8 millions (194,9 millions en 2002).
Le nombre de nouveaux contrats s'est accru de 45% d'une année à l'autre, cependant que les
fonds sous gestion ont progressé de 27% à 1,5 milliard de francs, dont plus de 70% sont relatifs
à des assurances liées à des fonds de placement. Dans le même temps, les coûts se sont
réduits de 1% et le résultat ("bottom-line") s'est redressé de 106% à 4,9 millions de francs.
L'accent mis sur la qualité du conseil
Après avoir mis l'accent sur l'introduction de nouveaux produits en 2003, l'année 2004 est
celle d'une focalisation sur la qualité des services, notamment dans l'intermédiation par le
biais de courtiers. Skandia Vie Suisse s'occupe du développement, de l'administration et de
la mise sur le marché des produits.
D'un côté, une concentration sur les partenaires de distribution et l'amélioration de la qualité de
services de conseil sont deux axes prioritaires. De l'autre intervient un processus de sélection
des gérants de fonds de placements. Sur 3500 fonds, l'analyse quantitative et qualitative joue le
rôle d'un filtre, si bien que finalement il ne reste plus qu'un assortiment de 70 fonds gérés
notamment par UBS, Pictet, Julius Baer, Fidelity et Swiss Re.
La perception du risque, qui est parfois guidée par les émotions et donc fausse la notion de
sécurité, joue naturellement un grand rôle au sein de la clientèle. Or, celle-ci, pour une part, a été
"secouée" par la baisse des actions de 2001 à mars 2003. Cela explique l'apparition grandissante
de structures à capital garanti, lesquelles comprennent certes une protection du capital mais
impliquent aussi un coût d'opportunité en cas de hausse de la valeur de base ou sous-jacente.
Les miracles n'existent pas!
De tels produits sont lancés en partenariat avec une banque (voir aussi article d'angle cidessous). Skandia a ainsi lancé sur le marché suisse, en coopération avec Deutsche Bank en
particulier, un produit intitulé "Skandia Concept 2012", donc d'une durée de 8 ans. Ce dernier
comporte une protection du capital à 100%, avec un taux de participation de 60% à la hausse d'un
panier composé de quinze grosses capitalisations boursières ("blue chips"), dont Société
Générale, Nokia, Axa, Intel, Coca-Cola et Swiss Re. Ce produit comprend un "cap level" ou
plafond à 160% qui correspond à la vente d'une option put. ….
Source: L'AGEFI Le Quotidien Suisse des Affaires et de la Finance / 11 mai 2004