Les trains d`Olivier

LE NOUVELLISTE VENDREDI 9 AOÛT 2013
jmt - gb
14 SIERRE RÉGION
Le p’tit train d’Anniviers, c’est 150 mètres de rails qui serpentent un
immense talus, des ponts qui surplombent des rivières, des tunnels
interminables... Et le réseau va encore s’étendre. LE NOUVELLISTE
Quand des trains d’un autre temps se rencontrent, c’est toute l’histoire
du passé qui ressurgit. Tout à gauche, la célèbre RHB 205 de la
Compagnie des Chemins de fers rhétiques. LE NOUVELLISTE
HOBBY Olivier Jouenne fut électromécanicien à la SNCF avant de construire
un chemin de fer dans son jardin anniviard.
Prochain arrêt Mission Anniviers
CHRISTIAN DAYER
Il y a un siècle le chemin de fer
devait passer dans le val
d’Anniviers et desservir Vissoie
et Zinal pour terminer sa course
à Zermatt… Aujourd’hui, ce
projet fou est né... et le réseau
fonctionne: c’est le p’tit train
d’Anniviers… de Mission qui a
vu le jour dans le jardin d’Olivier
Jouenne. Le réseau s’étend sur
plus de 150 mètres et une extension sur une surface de 50 m2 est
programmée.
Ancien électromécanicien sur
les trains de la SNCF durant un
quart de siècle, Olivier possédait
sa maquette de train miniature
lorsqu’il habitait encore en
Normandie. Puis, le hasard de la
vie lui a fait rencontrer sa future
épouse d’origine anniviarde. Le
couple décide de rentrer en
Suisse pour s’établir d’abord à
Lausanne puis à Mission, en
2000, où il achète un chalet.
«C’est en voyant la configuration
du terrain autour du chalet que
l’idée m’est venue de construire un
train de jardin. J’ai alors troqué
mon réseau HO (ndlr: maquette
de train miniature) pour le IIm
ou G qui est l’échelle des trains de
jardin avec un écartement des
voies de 45 mm» raconte Olivier
avec beaucoup d’enthousiasme.
En 2005, Olivier entreprend les
premiers travaux de son immense chantier avec la pose des
premières poutres, les fondations et le montage des murs en
béton. Bientôt le premier train
circule sur une boucle. Puis, en
2006, c’est la construction du
tunnel des bruyères nommé ainsi car, près de la fontaine, la voie
passe derrière un mur et sous un
tunnel recouvert de bruyères.
En 2007, c’est la construction du
torrent puis du grand viaduc qui
rappelle à Olivier celui de
Le photographe sierrois Jean Margelisch près de ses clichés de coureurs
en plein effort. LE NOUVELLISTE
SIERRE-ZINAL
Hommage à 40 années
de course mythique
Du 30 juillet au 18 août, cent
photos de la mythique course de
Sierre-Zinal sont exposées en
plein air au centre-ville de
Sierre. Outre les coureurs, les
bénévoles, la presse et les sponsors, l’exposition salue le travail
des photographes, majoritairement des professionnels, qui
ont, année après année, contribué à la mise en place de la légende de l’épreuve.
40 ans d’émotions...
Dès la tombée de la nuit, les trains
rejoignent l’atelier-dépôt qui
permet le remisage des convois
jusqu’au lendemain. LE NOUVELLISTE
resto, une nouvelle gare, une chapelle perchée sur la montagne.
Puis en 2011, il y a eu une nouvelle
gare, une cascade près du viaduc,
le train de la mine. Le décor est
presque terminé mais il reste encore des petites choses à voir. De
toute façon, un réseau comme celui-ci ça n’est jamais fini. Et il y a les
surprises, comme cette grosse miche de pain amenée par une
fouine, qui bloquait le passage des
convois dans un des tunnels».
Olivier aime partager sa passion
avec le visiteur. Ainsi, il reçoit régulièrement des passionnés de
trains miniatures, des anciens
cheminots mais aussi des familles de passage. Pour eux il
fait tourner le Petit Train
Touristique d’Anniviers ou la célèbre Cargo. Un grand moment.
Olivier Jouenne, dans son jardin, au passage d’une splendide locomotive
«Lake George & Boulder». LE NOUVELLISTE
Normandie. «En 2008 j’ai attaqué la boucle du bas. La logique
aurait été de commencer par faire
les travaux en haut du talus pour la
grimpette des trains mais tout le
monde voulait voir tourner les
trains alors j’ai commencé par l’endroit le plus facile à aménager. Puis
ce fut la construction du mur à arcades qui a permis de faire le premier palier puis un deuxième.»
Cette année-là ses amis de
Romont sont venus lui conseiller d’adopter le digital. Et
Olivier de transformer alors ses
locos pour qu’elles fonctionnent
avec un système radio. La construction d’un dépôt-atelier, qui
abrite une boucle intérieure qui
permet le remisage des trains
pour la nuit, occupera l’année
2009.
Surprise dans le tunnel
Visite: 079 402 49 88
+
En attendant la fonte des neiges au printemps 2010, Olivier
passe son temps à la révision des
moteurs d’aiguillage et l’échange
des essieux des wagons. «J’ai également ajouté quelques décors, un
GALERIE PHOTOS
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C’est à travers l’objectif de dix
photographes suisses et étrangers que les passants pourront
revivre sans effort des instantanés de l’événement et de son atmosphère unique. Ils retraceront quarante années de la
course des Cinq 4000 à l’aide de
vingt panneaux disposés de part
et d’autre de l’avenue du
Général-Guisan.
... d’efforts...
Parmi les photos exposées, celles de Jean Margelisch. Le
Sierrois n’a pas pu participer à la
reine des courses de montagne
durant une quinzaine d’années.
Mais en 2010, pour la 37e édition, il réalise une série de photos pour son ami Jean-Claude
Pont, fondateur de la course.
Son cliché du Mexicain Ricardo
Mejia, quintuple vainqueur de
l’épreuve, remporte cette même
année le concours «Sierre-Zinal
y’a pas photo».
Jean Margelisch commente
avec humour: «Devant l’intensité
de l’effort, on se demande parfois si
certains de ces coureurs vont au
bout d’eux-mêmes pour expier
leurs fautes!» Le photographe
avoue avoir toujours été impressionné par la masse de participants s’attaquant à cette terrible
ascension.
Ce week-end, Jean Margelisch
participera à nouveau à l’événement pour réaliser des vues des
coureurs traversant Chandolin.
«Je cherche à me placer à des endroits stratégiques, souvent un peu
au-dessous du chemin emprunté
par les athlètes. Le but est de retranscrire l’envolée des coureurs et
cette impression de puissance. J’essaie aussi de saisir les sportifs en
plein effort, parfois déstabilisés par
le parcours.»
... et de passion
Si la majorité des photos s’attardent sur les athlètes, l’exposition
n’oublie pas de rendre hommage
à tous les acteurs qui ont permis
à la classique valaisanne d’exister
depuis 1974. Des instants de
course côtoient des clichés de
l’arrivée des héros, sous les vivats
du public. Les amateurs partagent l’affiche au côté des anciens
vainqueurs. Les participants de
tous les âges sont représentés,
des catégories juniors de moins
de 20 ans jusqu’aux courageux
Vétérans III de plus de 60 ans.
AB
MÉMENTO
ARCHE DES CRETILLONS CHALAIS
Grande Stubete du 15 août. Plusieurs orchestres de musique
populaire animeront l’Arche le 15 août dès 11 heures.
SAMARITAINS DE SIERRE
Cours de sauveteur. La section des samaritains organise un
cours de sauveteur pour le permis de conduire, le 17 août, de 8 h à
16 h. Inscriptions: 079 389 63 92.
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