Voyage Russie du 10 juin au 17 juin 2012
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Voyage Russie du 10 juin au 17 juin 2012
Voyage Russie du 10 juin au 17 juin 2012. Départ Paris Roissy Charles de Gaulle pour St Petersburg, via Francfort. =-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-= Dimanche 10 juin Nous sommes accueillis par VITALIA notre guide accompagnatrice qui parle un français impeccable. Hébergement a l’hôtel RADISSON SONYA Décalage horaire de 2 heures. La Russie a ramené le nombre de fuseaux horaires à 9 au lieu de 11. Du fait de sa latitude très septentrionale, les nuits qui encadrent le solstice d'été ne sont jamais complètement obscures. Nous séjournons à la période des « nuits blanches ». Il fait doux. Le record de température à Saint Petersburg a été de 37° le 7 août 2010. Sinon la ville est sous la neige environ d’octobre à avril, avec des températures de -25°/-30°. Nous remarquons le diamètre important des gouttières qui s’écoulent directement sur les trottoirs. Monnaie nationale le rouble, 1 euro = 40 roubles Notre guide nous propose quelques options en plus du programme : retour de Peterhof en hydroglisseur, St Petersburg la nuit - la levée des ponts sur la Neva - les nuits blanches, Soirée folklorique avec chœurs et danses de l‘armée rouge Tour de ville panoramique en car. Historique de la ville. Au 17ème siècle c est la ville des tsars. Pierre Le Grand est le premier tsar à visiter l’Europe. Il le fait incognito au sein d’une délégation « la grande Ambassade russe », composée du gratin de la société. Il en conclut que son pays est rétrograde. A Moscou il est impossible de changer quoi que ce soit, la société est trop conservatrice, aussi décide t-il la création d’une nouvelle ville capitale, St Petersburg sur le delta marécageux de la Neva. La position est stratégique pour contrôler une éventuelle invasion suédoise, et c’est aussi une fenêtre ouverte sur l’Europe du fond du golfe de la Finlande, sur les bords de la Baltique. C’est d’abord une forteresse autour de laquelle la ville se créé peu à peu. Le 16 mai 1703, Pierre le Grand pose la première pierre. La ville change de nom plusieurs fois selon les événements : Petrograd (1914-1924), Leningrad (1924-1991), puis St Petersburg après un référendum auprès de la population. En 1712 la cour du tsar déménage et St Petersburg devient la capitale jusqu’en mars 1917. Si actuellement Moscou est la capitale de la Russie, St Petersburg est toujours la capitale culturelle, une des plus belles villes d’Europe. Construite selon les goûts des souverains russes, elle présente une architecture unique qui mélange des styles architecturaux baroques et néo-classiques avec parfois des architectes inspirées de l’Italie. Sa beauté alliée à l'existence de nombreux canaux lui ont valu le surnom de «Venise du Nord». La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1990. Nous nous arrêtons un instant place Saint Isaac pour voir la Cathédrale St Isaac et la statue de Nicolas 1er. 1 Au cours de la seconde guerre mondiale, en juin 1941, un blocus de 900 jours a été imposé par les allemands, mais la ville a résisté. Les jardins publics deviennent des potagers, la population se réfugie dans le métro et les édifices religieux et publics, mais elle est très décimée. Actuellement St Petersburg avec une superficie de 1440m² et une population de 5,5 millions est la deuxième ville de Russie. Lundi 11 juin. Nouvelle visite panoramique. Les restaurations des façades et des monuments sont très fréquentes et coûtent cher. Les couleurs d’origine sont reproduites. Il y a peu de pollution parce qu’il y a de grands espaces, le lit de la rivière est large et il souffle très souvent un vent nord/ouest qui balaie l’air de la ville. La région n’a pas de pierres dans ses ressources naturelles, les bâtiments sont donc en briques enduites et peintes ce qui nécessite une réfection tous les 2/3 ans. A une époque, les impôts étaient payés en pierres. Le couvent Smolny situé sur la rive gauche de la Neva est constitué d'une cathédrale et d'un ensemble de bâtiments qui devaient initialement abriter un couvent. Le bâtiment était destiné à Élisabeth Petrovna la fille de l'empereur Pierre le Grand après qu'elle fut écartée en 1725 de la succession du trône. Mais après le coup d'État de 1741 destituant Ivan VI de Russie, Élisabeth de Russie monta sur le trône et renonça à entrer dans les ordres. Malgré tout la construction du couvent continua. La cathédrale, bâtiment principal du couvent, est considérée comme un des chefs d'œuvre de style baroque de l'architecte d'origine italienne Bartolomeo Rastrelli qui est également l'auteur du Palais d'Hiver, du palais de Catherine et du palais de Peterhof ainsi que d'autres monuments de St Petersburg. La construction s'est étalée de 1748 à 1764. Le monument initial devait comporter un clocher qui devait en faire le bâtiment le plus élevé de St Petersburg. La mort d'Élisabeth en 1762 ne permit pas l'achèvement de la construction. Ce n'est qu'en 1835 que l'architecte Vassili Stassov acheva le bâtiment avec un intérieur de style néoclassique. De nos jours la cathédrale est utilisée principalement comme salle de concert et les bâtiments environnants sont occupés par des structures administratives et politiques locales. L'institut Smolny, voisin, tient son nom du couvent. L’Hôtel de ville. A l’époque de Catherine II les orphelines des familles nobles y étaient éduquées. Avant Catherine, seuls les garçons avaient accès à l’éducation. La perspective Nevsky, c’est la seule avenue qui ne soit pas droite. Elle est à quelques minutes de notre hôtel. Elle est animée, avec des édifices prestigieux, des sièges de sociétés, des boutiques, des cafés. En quelque sorte, les Champs Elysées saint pétersbourgeois ! Les ponts Anitchkov et Belozersky. Face à la statue de Catherine II une épicerie fine du début du 20ème siècle. Les arcades abritaient des marchés et maintenant des boutiques. Des hôtels de luxe, la salle philarmonique avec la statue du poète Pouchkine. Un théâtre de comédies musicales, un musée ethnographique, le palais Michel qui abrite le Musée Russe. Ce Musée Russe est fondé le 13 avril 1895 sous le règne de Nicolas II en hommage à son père Alexandre III. La première collection est constituée d'une partie des œuvres d'art rassemblées par Alexandre au Palais Anitchkov à laquelle a été ajouté des œuvres en provenance du Musée de l'Ermitage et de l'Académie impériale des Beaux-arts. Après la Révolution russe de 1917, beaucoup de collections privées des familles de la noblesse russe furent confisquées et confiées au Musée Russe. 2 Il est situé près de la place des Arts au cœur de St Petersburg, près de la perspective Nevski. Cette ancienne résidence du grand-duc Michel, de style néoclassique, fut construite entre 1819 à 1825 à partir des plans de l'architecte italien Carlo Rossi. L’Eglise « Sauveur sur le sang versé ». La cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé est l'une des principales églises russes orthodoxes de St Petersburg. Elle est également appelée cathédrale sur-le-Sang-Versé ou encore cathédrale de la Résurrection du Christ, qui est son nom officiel. Ce nom fait référence à l'assassinat de l'empereur Alexandre II qui fut mortellement blessé à cet endroit le 13 mars 1881 lors du 8ème attentat. La cathédrale est située le long du canal Griboïedov. À ce niveau, il y a un remblai sur ses deux rives. L’histoire dit qu’au moment où le convoi de l'empereur passa le long du remblai, une grenade lancée par un activiste de Narodnaïa Volia explosa. Le tsar, secoué mais néanmoins sain et sauf, sortit de la voiture pour porter secours aux blessés. Un autre conspirateur fit éclater une autre bombe, se tuant lui-même et blessant mortellement le tsar. Alexandre II, qui saignait abondamment, fut transporté jusqu'au Palais d'Hiver où il trépassa une heure plus tard. Un sanctuaire provisoire fut érigé sur le lieu de l'attentat pendant que le projet d'un mémorial permanent était étudié. Il fut décidé que la portion de route où l'assassinat avait eu lieu serait ceinte par les murs d'une église collégiale. Ce tronçon du remblai fut donc rallongé jusque dans le canal afin de laisser de l'espace pour le sanctuaire au sein du bâtiment et pour qu'un mémorial puisse figurer le lieu exact de l'assassinat. À l'intérieur de l'édifice, un sanctuaire très élaboré fut construit à l'emplacement précis de l'assassinat, orné de topazes et de lapis-lazulis, ainsi que d'autres pierres semi-précieuses. Entourés d'une si riche décoration, les simples graviers sur lesquels le sang du tsar coula qui sont exposés à l'étage du sanctuaire offrent un contraste saisissant. Alexandre Nikolaëvitche Romanov, Alexandre II, est né en avril 1818 à Moscou, il est le neveu d’Alexandre 1er. En février 1861 Alexandre proclame la liberté personnelle des serfs (les paysans) par un oukase. Un oukase ou ukase était dans l'Empire russe une proclamation du tsar qui avait force de loi. Dans sa jeunesse une voyante lui avait prédit : « Une vie riche, et une mort dans des bottes rouges ! » L’Eglise orthodoxe russe. Caractérisée par les icônes. Des décors en bois de tilleul recouvert de feuilles d or. Des tonnes par église. La messe y est suivie debout. Il n’y a pas d’accompagnements instrumentaux, uniquement des chants liturgiques. La pratique a repris après le communisme. Jusqu’à la perestroïka, les croyants pratiquaient à la maison. POPE c’est un grade religieux, les religieux se nomment des prêtres ; dire pope au lieu de prêtre est péjoratif. Ils sont payés par l’Eglise qui est séparée de l’Etat. Nous avons eu le plaisir d’entendre deux chœurs d’hommes aux voix exceptionnelles, dans la chapelle de St Pierre St Paul : une mélodie traditionnelle d’Emanuel Chabrier. Le Palais Menchikov, demeure d’Alexandre Danilovitch Menchikov, ami très proche de Pierre le Grand. Ce dernier qui ne voulait pas vivre dans la richesse utilisait cette demeure pour les affaires d’état. Lui vivait dans une très modeste maisonnette de 3 pièces dans un petit jardin. Alexandre Menchikov était né à Moscou d’une famille pauvre. En 1725 à la mort de Pierre 1er, Menchikov prend parti pour Catherine I son ancienne amante qui lui abandonne la direction du gouvernement. Près de la maison de Pierre le Grand, nous voyons le cuirassé Aurora, à l’origine un bâtiment militaire dont le canon annonça la révolution d’octobre 1917. 3 Maintenant il est impropre la navigation, il sert de siège à l’école navale et à des bureaux militaires. De ce navire on voit le siège du KGB, et du toit, quand le temps est favorable on voit la Sibérie !!! Le Théâtre Mariinski, ou le Kirov. Le théâtre Mariinsky, anciennement appelé le Kirov est une salle de spectacles, mais aussi une compagnie d’opéras, de ballets et de concerts. Il a été construit en 1860 et nommé en hommage à Maria Alexandrovna, fille de l'empereur Alexandre II. Si le Mariinsky a toujours été constitué d'un doublet « lyrique plus danse », c'est surtout par son corps de ballet qu’il a construit sa réputation, notamment sous l'impulsion de Marius Petipa, qui y créa plusieurs dizaines de chorégraphies, dont beaucoup sont encore dansées aujourd'hui. La fin du XIXe siècle marque l'âge d'or de la compagnie, qui « invente » le ballet « à la russe », caractérisé par le spectaculaire. Le corps de ballet reste une référence mondiale. Ainsi, l'orientation très moderniste prise par Michel Fokine, directeur du théâtre au début du XXe siècle, donnera naissance aux fameux Ballets russes, qui ne sont rien d'autre que le nom pris par la troupe du Mariinsky lors de ses premières tournées. Ces tournées, organisées par Serge Diaghilev, présentent au monde entier de grands talents de l'époque, et notamment Vaslav Nijinsky. Le triomphe des Ballets russes donne des idées d'indépendance aux vedettes de la troupe, qui quittent le corps de ballet officiel, tel Nijinsky qui rejoint à temps plein le projet de Diaghilev avant de fonder sa propre compagnie privée à Londres. Quelques années plus tard, la Révolution russe provoque le déclin du Mariinsky, qui ne retrouva jamais son prestige, malgré la qualité jamais démentie de son école de danse. Ainsi, tout au long du XXe siècle, le Mariinsky perd de son aura et a du mal à retenir les élèves qu'il forme, tels Rudolf Noureev, Natalia Makarova ou Mikhaïl Barychnikov. Certains choisissent de « trahir » pour rejoindre le Théâtre Bolchoï de Moscou. D'autres émigrent et quittent l'URSS pour vivre en Occident. La cathédrale Saint-Nicolas des Marins, est une cathédrale de style baroque construite entre 1753 et 1762 par l'architecte Sava Tchevakinski, un élève de Bartolomeo Rastrelli. Une façade blanc et bleu soutenue par des colonnes corinthiennes. Elle est coiffée de 5 coupoles dorées dont la plus haute atteint 52 mètres. L'intérieur comporte un riche décor de stuc et d'or et une magnifique iconostase ornée de peintures du XVIIIe siècle. Les offices sont toujours pratiqués dans cette cathédrale. La cathédrale est consacrée à Nicolas de Myre, patron des gens de mer. Durant l'époque soviétique, la cathédrale était une des rares églises de St Petersburg qui ne fut pas fermée. En 1967, la messe des morts y fut célébrée pour l'enterrement de la poétesse Anna Akhmatova. L'église est consacrée aux gens perdus en mer et on y trouve des plaques commémoratives portant les noms de marins disparus en mer. C’est aussi la cathédrale des voyageurs que nous sommes. Nous allons dans une boutique de souvenirs artisanaux. Des matriochkas, des œufs Fabergé, des bijoux en ambre (acacias de la Baltique). Les poupées russes ou matriochkas sont des séries de poupées de tailles décroissantes placées les unes à l'intérieur des autres. Le mot matriochka est dérivé du prénom féminin russe matriona, traditionnellement associé à une femme russe de la campagne, corpulente et robuste. On parle aussi parfois de poupée gigogne, en référence à la marionnette de la Mère Gigogne, qui représente une grande et forte femme entourée d'enfants. Les plus prisées sont en tilleul, mais la plupart sont en bouleau. Les œufs de Fabergé sont des objets précieux créés par le joailler Pierre-Karl Fabergé. Les œufs les plus célèbres produits par la Maison de Fabergé ont été créés pour Alexandre III et Nicolas II de Russie, qui les offraient à leurs épouses respectives, Maria Fedorovna et Alexandra Fedorovna, pour la fête de Pâques. 4 Sur les 50 réalisés, 42 ont survécu. Deux autres œufs ont été prévus mais non livrés, les œufs Constellation et Bouleau de Carélie pour 1918. Les œufs sont faits de métaux précieux ou de pierres dures décorées avec des combinaisons d'émail et de pierres précieuses. L'histoire commence lorsque le tsar Alexandre III décide d'offrir à sa femme l'Impératrice Maria Fedorovna un œuf de Pâques (en 1885), connu sous le nom d'œuf à la poule. Il est en or, sa coquille blanche opaque émaillée s'ouvre pour révéler sa première surprise, un jaune d'or jaune mat qui s'ouvre ensuite sur une poule également de couleur or et qui contient une réplique du diamant de la Couronne Impériale à partir duquel un petit pendentif rubis a été suspendu. Malheureusement, ces deux dernières surprises ont été perdues. L'impératrice Marie était tellement enchantée par cet œuf qu'Alexandre III nomma Fabergé « orfèvre par nomination spéciale à la couronne impériale ». Un autre œuf fut commandé l'année suivante. Peter Carl Fabergé, qui a dirigé la Chambre, avait apparemment une totale liberté pour l'avenir des œufs Impériaux de Pâques. À la mort de Alexandre III le 1er novembre 1894, son fils offrit un œuf de Fabergé à la fois à son épouse, l'impératrice Alexandra Fedorovna et à sa mère, l'impératrice douairière Maria Fedorovna. En raison de la guerre russo-japonaise, aucun œuf ne sera réalisé en 1904 et 1905. A St Petersburg il y a toujours une manufacture qui fabrique des œufs style Fabergé. Ces réalisations actuelles sont des bijoux, des cadres, des objets décoratifs. Pâque orthodoxe : 7 semaines de jeûne, et suppression de l’huile dans les aliments pendant le même nombre de jours. Le gâteau traditionnel de la Pâque russe = le Koulich fait avec de la farine, œufs, rhum, safran, raisins secs, sucre (=332,3 kcal/100g). La veille du jour de Pâque on fait bénir les œufs peints. Le matin à jeun, on prend un œuf et on fait un vœu. On toque l’œuf avec celui d’une autre personne, si l’autre œuf est cassé, le vœu se réalise. La forteresse Pierre-et-Paul, grande forteresse de St Petersburg sur une petite île de la Neva en face du palais d’Hiver. Utilisée pour protéger la ville et comme prison politique. Tous les jours à midi un coup de canon est tiré du haut des remparts Y est édifiée la cathédrale Pierre-et-Paul, où sont enterrés tous les tsars depuis Pierre le Grand, la Monnaie nationale (encore en activité), le bastion Troubetskovo, la crypte grand-ducale et le musée municipal de St Petersburg. La forteresse fut convertie en musée en 1924. En 1931, un laboratoire de dynamique des gaz s'y installa. La structure de la forteresse souffrit de dégâts importants durant le siège de la ville par les troupes allemandes lors de la guerre patriotique, mais elle fut restaurée par la suite. La forteresse figure actuellement sur les billets de banque russes de 50 roubles. L’Eglise Saint Pierre Saint Paul Les sépultures en marbre blanc de Carrare, avec une croix au centre et 4 aigles bicéphales dans les angles. Seule la tombe d’Alexandre II est rouge (le sang à sa mort). A l’époque de Catherine II, un jour l’ange de la flèche menaça de tomber. Un seul ouvrier fut capable d’aller le raccrocher. Pour le remercier Catherine lui demanda ce qu’il souhaitait comme récompense. Il demanda une autorisation permanente pour boire n’importe où, ce qu’il voulait. Ce que lui donna Catherine sous la forme d’un papier qu’il devait montrer. Mais vu son état, il perdait constamment ce bout de papier. Pour pallier cet inconvénient on lui fit tatouer sur le cou, à gauche, un aigle qui valait autorisation permanente de la tsarine. Quand il voulait bénéficier de son droit, il montrait son cou avec son index. 5 Et maintenant quand on veut signifier que quelqu’un est ivre, on montre son cou avec son doigt. En France on serre son nez. Près de l’église, le square « de la danse » où un bâtiment abritait de méchants militaires auxquels on imposait de rester debout sur des clous. Pour avoir moins mal, ils passaient d’un pied sur l’autre, ils dansaient. Dans ce square une statue de Pierre le Grand assis. Il faut s’asseoir sur ses genoux pour avoir du bonheur. Pierre le Grand est affublé d’un grand corps avec une toute petite tête. Nous passons par le Champs de Mars où sont célébrées les victoires russes, puis longeons la route des fontaines avant d’arriver à ND de Kazan. La cathédrale Notre-Dame-de-Kazan est une église orthodoxe vouée à l'icône de Notre-Dame de Kazan. Elle a été construite de 1801 à 1811 par l'architecte André Voronikhine, sur l'ordre du tsar Paul Ier. Elle est située sur la perspective Nevski à Saint Petersburg. Cathédrale de style néo-classique, son dôme culmine à 76m et ses 96 colonnes, en hémicycle, rappellent Saint-Pierre de Rome. Dans les niches du portique figurent plusieurs statues en bronze. La porte du portail nord a été exécutée par Vassili Ekimov, en parfaite réplique de celle de Lorenzo Ghiberti, pour le baptistère de Florence. L'intérieur est orné de cinquante-six colonnes de style corinthien, en granit rose et le sol est recouvert d'une mosaïque en marbre de Carélie. La légende raconte qu’une fillette de Kazan, lors de l’incendie de sa ville a vu en songe la mère de Dieu qui lui a indiqué où se trouvait l’icône Notre Dame de Kazan qui avait disparu. ND de Kazan a souvent été invoquée dans l’histoire russe pour sauver le pays des invasions étrangères. Staline a fait le tour de St Petersburg avec cette icône. L’icône miraculeuse est toujours très vénérée par de nombreuses personnes pieuses. Elle est fêtée les 21 juillet et 4 novembre. Les funérailles de Tchaïkovski ont eu lieu dans cette cathédrale le 28 octobre 1893 en présence de huit mille personnes. La Cathédrale Saint Isaac La cathédrale Saint-Isaac fut bâtie sous les règnes des tsars Alexandre Ier (1801-1825), Nicolas Ier (1825-1855) et Alexandre II (1855-1881). Pour Alexandre II il fallait garder les autels de l’église existante et construire la nouvelle pardessus. A la suite d’un appel d’offre, c’est le projet de l’architecte français Auguste Ricard de Montferrand, élève de Charles Percier qui est retenu. Il prévoit des pilotis et des colonnes de granit de 60 tonnes chaque, des échafaudages en bois pour faire les murs. La coupole est réalisée avec une structure métallique du style Eiffel. L’extérieur est doré au feu et n’a jamais été restauré. Les maquettes des réalisations sont exposées dans la cathédrale pour mieux comprendre l’évolution et la réalisation de la cathédrale actuelle. On voit également un modèle réduit des échafaudages de bois. Pour éviter les dégradations dues au climat, les peintures ont été remplacées par des mosaïques. C’est un des plus grands édifices du fait de la richesse de ses matériaux ; Les murs et les sols sont faits avec plus de 100 sortes de marbres. Des colonnes et des objets en malachite, lapis-lazulis et autres pierres semi précieuses La cathédrale a été abimée au cours de la seconde guerre, pendant laquelle elle a servit de refuge. Il n’y a plus d’offices, sauf à la saint Isaac fin mai. Et parfois à Noël ou Pâque. Elle a été inspirée par la cathédrale Saint-Paul de Londres. C'est par ses dimensions, la troisième cathédrale d'Europe après Saint-Pierre de Rome et Saint-Paul à Londres A l’époque soviétique, la cathédrale sera un musée de l’athéisme et au centre le pendule de Foucault suspendu au dôme démontait l’hypocrisie de la religion en montrant que la terre tourne. 6 Soirée sur la Neva La Neva qui traverse la ville prend sa source dans le lac Ladoga alimenté par 3 rivières, et se jette dans la mer Baltique. Elle gèle et déborde au gré des saisons très rudes. Pendant la saison hors glaces (avril-octobre) son niveau est très haut, aussi les ponts sont levés la nuit pour laisser passer les bateaux. Au cours des nuits blanches, ils se lèvent vers 1h/1h30. Les péniches viennent faire admirer le spectacle aux touristes et une fois les ponts levés, elles ont 20 minutes pour dégager dans les canaux et laisser les bateaux circuler. Ambiance de fête avec les badauds sur les quais, les lumières de la ville, la course des péniches. Dommage qu’il pleuve ! Pendant notre séjour, la ville est désertée pour la Fête Nationale, elle retrouvera sa foule à partir du 14 juin. Mardi 12 juin Nouvelle visite panoramique. L’Eglise Sainte Trinité « Mille et Une Nuits ». Dôme bleu, étoile d’or du XIXème siècle. Le Quartier Kirov. Un quartier à l’architecture stalinienne, des appartements communautaires. En janvier 1905 les ouvriers de l’usine Poutilov défilent pour apporter une pétition au tsar. Ils sont accueillis par les soldats et les fusils. Par curiosité, les enfants grimpent dans les arbres, et lorsque les soldats tirent en l’air, ils tuent les enfants qui tombent des arbres. C’est le «Dimanche rouge». Nous sommes sur l’avenue des grèves. Les Révolutions russes et Régimes politiques: En 1861 Alexandre II abolit le servage. C’est une première fissure du vieux régime féodal. En 1905, les événements du quartier Kirov, ensuite les soldats qui tirent dans la foule lors de ce Dimanche rouge, ont aboutit au « Manifeste d’Octobre » dans les mois suivants. Ce même mois, il y a une grève générale. La même année c’est la mutinerie du cuirassé Potemkine. En 1917, renversement du régime tsariste en février. Mise en place du régime léniniste en octobre Lénine 1917-1922. Décembre 1922 naissance de l’URSS. Staline 1922-1953. Nikita Krouchtchev 1953-1964. Leonid Brejnev 1964-1985. Perestroïka, ce qui signifie “reconstruction, restructuration” d’avril 1985 à décembre 1991. Avec Mikaïl Gorbatchev – prix Nobel de la paix en 1990. Boris Eltsine 1990. Peterhof « la cour de Pierre », Dans l’agglomération de St Petersburg, surnommée la « Versailles russe », Peterhof est situé à environ 25 km du centre de St Petersburg, au bord du golfe de Finlande. La plus belle résidence au monde devait être au bord de la mer, comme Venus la plus belle femme au monde sortait des vagues. Première résidence des Tsars. L'emplacement fut choisi comme site de construction pour la résidence de Pierre le Grand, tsar de Russie. C'est après un voyage en France qu'il ordonna de faire élever un palais grandiose qui dépasserait en beauté le palais de Versailles. 7 Les travaux débutèrent en 1714 dans le parc de Peterhof. Pierre lui-même surveillait la construction de son palais et habitait pendant ce temps dans sa maisonnette. En 1723, les travaux furent officiellement terminés. Le château et les jardins ont beaucoup souffert des déprédations de l'armée allemande durant la seconde guerre mondiale. Sous le grand palais, se trouve la grande cascade de 60 m de haut, avec en dessous le canal maritime. La grande cascade et la fontaine Samson : la grande cascade est copiée sur celle construite pour Louis XIV dans le parc de son château de Marly. Elle descend en sept vastes marches. Elle est ornée de deux cents sculptures et de près de soixante jets d'eau. Au centre de la cascade se trouve une grotte artificielle qui contient un petit musée de son histoire. Dans les années 1730, une grande fontaine de Samson fut installée elle représente le moment où ce dernier ouvre la gueule d'un lion, symbolisant la victoire de la Russie sur la Suède. Le lion est un élément du blason suédois et l'une des grandes victoires fut obtenue le jour de la fête de saint Samson. Les 176 fontaines de Peterhof fonctionnent sans pompe uniquement par gravité depuis le réservoir au-dessus, alimenté par un réseau d'aqueducs dont un de plus de quatre kilomètres. Près de 34 000 litres d'eau sont éjectés chaque seconde par les fontaines de Peterhof. Les jardins du bas sont des jardins dits à la française, uniquement composé d'arbres matures. Plusieurs fontaines sont conçues dans le but d'arroser les visiteurs. Le Grand Palais : avec une façade ocre et blanche, il est impressionnant quand il est vu à partir des jardins, mais en fait il est plutôt étroit et peu élevé. Il comporte environ trente pièces dont plusieurs sont des salles d'apparat, toutes richement décorées, avec des stucs à profusion, des plafonds polychromes, des parquets marquetés et des murs tapissés d'or fin... Le plus surprenant est sans doute l'harmonie des teintes pastel, du vert amande aux ocres jaunes en passant par des tons plus osés, mauves ou rouges. L'escalier de gala est fait de pierre et il est orné de niches, dont certaines en trompe-l'œil. Le salon de Tchesmé est décoré avec douze grandes peintures de la bataille de Tchesmé, une brillante victoire de la guerre russo-turque. Les cabinets chinois avec des objets et l'art décoratif d'extrême orient. Les murs sont décorés avec des imitations de formes orientales par des artisans russes, y compris des paysages chinois en jaune et laque noire. La salle du trône est décorée selon le style baroque russe, à la feuille d'or. Le parquet est en marqueterie, le cabinet des modes et des grâces est décoré de dizaines de portraits de jeunes femmes. Rendez-vous à l’embarcadère, et nous rentrons à St Petersburg en hydroglisseur. Repas dans un restaurant typique. Histoire de la vodka : « Petite Eau » elle date de la moitié du XIXème siècle. C’est l’alcool fort le plus consommé dans le monde. Elle est originaire de Pologne, où elle était faite surtout à partir de la pomme de terre. Pierre le Grand découvre la pomme de terre chez Louis XIV il la rapporte, mais les paysans russes ne savent pas la consommer. Les russes la fabrique avec des céréales (blé, orge, seigle, betterave, raisin… ) elle peut faire entre 37,5° et 40°. « La vodka blanche rougit le nez, et noircit la réputation ». Le Musée de l’Hermitage A l’origine c’est le palais de Pierre le Grand. Le « Petit Hermitage », le « Grand Hermitage » et le « Nouvel Hermitage ». Situé au cœur de Saint Petersburg, au bord de la Neva, c’est le plus grand musée du monde. Plus de 60 000 pièces y sont exposées dans près de 1 000 salles tandis que près de 3 millions d’objets sont conservés dans les réserves. Le musée présente, à côté de nombreuses pièces de l’Antiquité, une 8 collection d’œuvres d’art européen de la période classique qui compte parmi les plus belles au monde avec celles du musée du Louvre et du musée du Prado. Parmi les œuvres exposées figurent des peintures de maîtres hollandais et français comme Rembrandt, Rubens, Matisse et Paul Gauguin. On y trouve également deux peintures à l'huile de Léonard de Vinci ainsi que 31 peintures de Pablo Picasso. Le musée emploie 2 500 personnes et utilise l'aide de nombreux stagiaires gérés par Le Service des Volontaires du Musée de l'Ermitage. Les bâtiments abritant le musée de l’Ermitage constituent un des principaux ensembles du centre de Saint Petersburg, qui est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le Petit Ermitage construit dans un style classique par Jean-Baptiste Vallin de La Mothe servit entre 1764 et 1775 de refuge à Catherine II et est le plus petit des bâtiments du complexe de l’Ermitage. Le Grand Ermitage fut construit en 1787 par Georg Veldten pour abriter une collection en rapide croissance : c’est le bâtiment le moins décoré du complexe. On y trouve, entre autres, la reconstitution complète d’une loggia construite par Raphaël au Vatican. Les statues d’atlantes qui se trouvent sur sa façade, sont peut-être les œuvres de ce type les plus célèbres au monde. Les collections Parmi les 250 musées de la ville, l’Ermitage est, avec ses 3 à 4 millions de visiteurs annuels, le plus visité et le plus réputé. C’est un des musées d’art les plus importants du monde. Il héberge une énorme collection de peinture européenne pour la période courant jusqu’en 1917. On trouve dans 120 salles des œuvres essentiellement de peintres italiens, français, hollandais et flamands. Il existe également des collections d’œuvres anglaises et allemandes. La peinture italienne forme l’ensemble le plus important de la collection de peinture de la période classique. Les œuvres exposées les plus célèbres et les plus visitées sont des peintures de Léonard de Vinci et de Raphaël. Le musée abrite également des œuvres de Titien, de Michel-Ange, Paolo Veronese, Caravaggio, Annibale Carracci, Luca Giordano, Salvator Rosa, Giuseppe Maria Crespi, Tiepolo, Stefano Torelli et Francesco Guardi. La peinture française L’Ermitage abrite un grand nombre de peinture de la période classique française. On trouve des œuvres de Nicolas Poussin, Claude Gellée, des peintures des frères Le Nain, de Antoine Watteau, François Boucher, Jean-Honoré Fragonard, Hubert Robert, Jean-Baptiste Greuze et Jean Siméon Chardin. Mais le musée est particulièrement renommé pour sa grande collection des peintres modernes français Claude Monet, Édouard Manet, Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley, Paul Cézanne, Paul Gauguin, 37 peintures de Henri Matisse et 31 œuvres de Pablo Picasso. Les autres peintres représentés sont Lucas Cranach l'Ancien, Johann Friedrich Tischbein, Caspar David Friedrich, Vincent van Gogh, Joshua Reynolds, Thomas Gainsborough, ainsi que Wassily Kandinsky et Casimir Malevitch. Catherine II La Grande, contribua beaucoup à l’enrichissement du musée. Parmi les conseillers qui la guidèrent dans ses acquisitions figuraient entre autres l’encyclopédiste Melchior Grimm, Denis Diderot et des diplomates russes. En 1775 Catherine se fit construire le Petit Ermitage afin de pouvoir s’y retirer à titre privé ou avec des petits groupes de personnes. Bientôt un deuxième bâtiment fut construit pour pouvoir stocker les nouvelles acquisitions, le Vieil Ermitage. Vers 1784 fut édifiée la loggia de Raphaël dans l’aile située le long du quai du canal de l’Hiver, une réplique de l’original du palais du Vatican à Rome. En 1797 la collection avait crû au point de contenir 3996 peintures. En 1852 le musée est accessible au public bien qu'avec d'importantes restrictions. 9 Porcelaine russe : la manufacture impériale de St Petersburg date de 1744. On y fabrique la « porcelaine d’os ». Au kaolin, feldspath et quartz on ajoute de la cendre d’os ce qui rend la matière plus dure, plus blanche et plus transparente. L’objet réalisé est plus raffiné. La manufacture a été vendue aux USA à la suite d’un arrêt de la production. D’un commun accord, tous les ouvriers partirent. Les USA avaient la manufacture sans le savoir-faire, aussi pour les 300 ans de St Petersburg les Etats-Unis font cadeau de l’usine, et d’anciens ouvriers reviennent pour transmettre leur savoir et relancer l’entreprise qui fonctionne toujours. Diner dans un chalet russe en rondin de bois, une isba, à 30 km de la ville. Chez Potvorie. Atmosphère chaleureuse avec musique et chants traditionnels. Cuisine typique russe. Vin et vodka à volonté Ce restaurant à 18 ans. Mais il a été refait en 2011 à la suite d’un incendie – volontaire – du fait d’un concurrent. Mercredi 13 juin Deux résidences d’été : Pavlosk et Pouchkine Nous empruntons l’avenue de Moscou, 11 km tout droit. Anecdote : en 1812/1813, les soldats russes sont à Paris. Ils profitent de l’inattention de leurs supérieurs pour aller boire un coup, mais ils doivent se dépêcher. Vite, vite disent-ils au garçon. (Bistrot, bistrot ! en russe). Datcha c’est un terrain avec une maison pour passer l’été. Elles étaient données aux militaires pour les remercier de leurs services. Isba ce sont des maisons en bois. Au sud de la Russie, toute la maison est en bois, au nord, seule la partie chauffée est en bois. Pouchkine : Le climat y est plus agréable. C’est le hameau des tsars appelé Detskoïe Selo le village des enfants en 1918, puis Pouchkine en 1937 pour honorer le poète lors du centenaire de sa mort. Au début du XXème siècle, la noblesse russe y parle français. Mais comme les soldats les avaient pris pour des ennemis, parler russe devint obligatoire. Pouchkine est né à Moscou en 1799 de famille noble, et mort en 1837 à St Petersburg. Ses origines africaines qui ont marqué son physique ont été source de problèmes pour lui. Il se maria à Natalia qui lui donna 4 enfants. Pouchkine a fait ses études chez les Romanov, et a écrit ses premiers poèmes en français. Déjeuner au bord du lac, avec le palais dans le fond du décor. Des gondoles pour promener les touristes, et un temps magnifique. Le palais de Pavlovsk est un palais en arc-de-cercle à 26 km au sud de St Petersburg au milieu du parc Pavlovsk et de ces 600 hectares de bois et de lacs. Il a été construit entre 1782 et 1786 pour Catherine II qui en fit cadeau à son seul enfant, le futur Paul Ier. La décoration intérieure fut conçue par son épouse Marie Feodorovna, née princesse de Wurtemberg, qui était une femme au tempérament artiste et qui vécut au palais seule depuis l'assassinat de Paul Ier en 1801, jusqu'à sa mort en 1828. o Une rotonde italienne au centre du palais sur deux niveaux. o La salle du trône. o Des pièces aux dimensions harmonieuses et aux couleurs douces, blanc, rose ou vert. o Des formes arrondies, des voutes, des colonnes, des cheminées en marbre de Carrare. o Des parquets en marqueterie, magnifiques. o Des porcelaines, des ivoires, des peintures. 10 Un très bon goût féminin. Les rives de la Neva avaient toujours appartenu aux russes mais au XVIIème siècle, les suédois s’étaient emparés de cette région et l’ambition de Pierre le Grand était de la reconquérir. Des ouvrages défensifs marquaient les emplacements des futures résidences royales dont Palovsk. Marie Feodorovna et Paul se plurent beaucoup à Pavlovsk, en particulier pour les jardins. Le 2 décembre 1777 Maria Feodorovna mit au monde le futur tsar Alexandre 1er, ce qui combla de bonheur Catherine II. Catherine II détestait son fils unique Paul, elle le faisait passer pour fou. C’est elle qui le fera assassiner. Par contre elle reporta toute son affection sur son petit fils qui montera sur le trône. En 1781 les époux entreprirent un long voyage en Europe occidentale d’où ils ramenèrent, surtout de France, de nombreux cadeaux ou acquisitions pour orner Pavlovsk. A Sèvres par exemple, ils dépensèrent trois cent mille livres et achetèrent des tableaux qu’on retrouve actuellement dans le Palais. Les souverains français Marie-Antoinette et Louis XVI leur fit aussi de magnifiques cadeaux comme ce grand service de toilette décoré d’armoiries. Après la révolution de 1917, Alexandre Polovtsev présida la commission qui inventoria les biens des Romanov à Pavlovsk. Mais le pillage des objets d’art eut quand même lieu quelques années plus tard pendant l’entre-deux guerres. Au cours de la seconde guerre mondiale, les objets les plus précieux furent évacués loin derrière le front, essentiellement à Gorki, ou mis à l’abri pour les plus volumineux. Mais en septembre 1941, les Allemands occupèrent Pavlovsk et dérobèrent beaucoup des objets qui s’y trouvaient encore et nombre d’entre eux ne furent jamais restitués après la guerre. Pavlovsk fut libéré par les troupes soviétiques en janvier 1944 et le Palais très endommagé offrait un spectacle pitoyable. Bâtiments calcinés, arbres du parc presque tous abattus par les Allemands pour fabriquer des ouvrages militaires. Des photos impressionnantes sont exposées. Aussi pour faire face à cette situation catastrophique, le gouvernement soviétique prit un décret pour commencer la restauration le plus tôt possible, en fait à partir du printemps 1944. Le résultat est spectaculaire… Le Palais de Tsarskoïe Selo (Hameau des tsars) ou Palais de Catherine. Style baroque du XVIIIème siècle. Construction commencée en 1756 sous Elisabeth Ière en l’honneur de sa mère. Puis Catherine II agrandit le palais dans un parc à la française. La pièce la plus remarquable, le Cabinet d’Ambre. Le cabinet d’ambre a été offert à Pierre le Grand par le roi de Prusse Frédéric Guillaume 1er en 1716. Installé dans le palais en 1755. Son énigme : il est démonté par les nazis au cours de la seconde guerre mondiale, et rapatrié à Königsberg. Mais lorsque les soviétiques prennent cette ville, ils ne retrouvent rien. Après 30 ans de recherches il est reconstruit à l’identique (en 20 ans) grâce à l’indemnité de dommages de guerre. Inauguré en mai 2003 à l’occasion du tri centenaire de St Petersburg. Le sort de la 8ème merveille du monde reste entouré de mystère. Nous parcourons le parc parmi les bouleaux, les sapins, qui entourent les ruisseaux et étangs. Un lieu d’une rare beauté chanté par des poètes et artistes. Avant de nous séparer, Vitalia nous remet le collier de l’Amitié qu’elle a confectionné avec des petits gâteaux secs en forme d’anneaux. Ils sont fabriqués avec de la farine, du seigle, du sucre, du curry et de l’eau. Ce collier symbolise l’Union, l’Harmonie et la Perfection. Nous sommes très touchés par ce geste. 11 Jeudi 14 juin Voyage de St Petersburg à Moscou en TGV. Nous résiderons a l’Holiday Inn « Lesnaya », près de la station de métro Belorusskaïa, où a eut lieu l’attentat du 5 février 2001. Tour de ville panoramique en car. Notre guide Irina, notre chauffeur Andreï Historique de la ville. Moscou est la capitale de la Russie, la plus grande ville d’Europe, sur la Moscova, « la rivière des vaches ». A l’origine un endroit humide mais au centre de la plaine russe, intersection de voies fluviales et commerciales. C’est aussi la plus peuplée avec 11,5 millions d’habitants (en 2010), 15 millions avec l’agglomération urbaine (sans compter les clandestins). Soit 8,9% de la population russe. Moscou est la capitale jusqu’en 1703, remplacée par St Petersburg sous Pierre le Grand, puis de nouveau à partir de 1918 elle est la capitale de l’URSS. Après 70 années de communisme, Moscou est devenue « Géante Capitaliste ». Les écarts sociaux économiques sont devenus considérables. D’un côté les nouveaux (très) riches, et d’autre part les plus modestes dont la précarité augmente à cause d’un coût de la vie de plus en plus élevé. Depuis 2006 c’est la ville la plus chère du monde. En 2006, près de 8,5 millions de Moscovites sont actifs. 1,73 million sont employés par l'État, 4,42 millions par des compagnies privées et 2 millions par des petites et moyennes entreprises. Le taux de chômage dans la ville varie, selon les estimations, entre 0,5 % et 1,2 % de la population active. Le revenu moyen des Moscovites est de plus de 8 000 dollars par an. A l’époque soviétique les appartements étaient assignés aux familles. Un certains nombre de m² selon le nombre de personnes. Pas d’acquisition ni de location, juste des taxes à payer. Depuis 1990 privatisation avec une somme symbolique à régler. Notre guide nous donne son exemple, pour un appartement de 90 m² elle a payé environ 5 euros. Certains privilégiés s’étaient vus attribuer de grands appartements qui valent maintenant une fortune. Conséquence un boum économique sur l’immobilier. Environ 5.000 français travaillent à Moscou (ambassades, entreprises, banques…). 12 Histoire : Le 14 septembre 1812 Napoléon envahit Moscou avec sa « Grande Armée ». Puis c’est la déroute dans le froid à partir d’octobre. L’Allemagne en juin 1941 arrive à 60 km de Moscou et livre la bataille au cours de l’hiver 41-42. Les jeux olympiques en 1980. Les prochains jeux olympiques d’hiver se dérouleront à Sotchi et Moscou en 2014. Religions : 50 religions enregistrées avec une majorité orthodoxe. Mais aussi des lieux de cultes musulmans, juifs, catholiques et bouddhistes. Université : 3 facs mathématiques, chimie et géographie. Les diplômes sont reconnus dans le monde. Nous passons : Place Rudenka où se trouve le bâtiment du KGB « œil de Moscou » des années 30 avec la statue du fondateur de Moscou Louri Dolgorouki, mort à la suite d’une beuverie. Le musée Polytechnique – sciences soviétiques. Très considéré en Russie. La grande synagogue. L’église St George du XVIIème siècle. St George est le saint patron de Moscou. La maison de Michel Romanov, le premier de la dynastie. Le Kremlin du XVème siècle. En briques rouges, le rouge est la couleur du bonheur. Œuvre d’architectes italiens. La « rue paresseuse » qui n’a que 120 m de long. Le musée Pouchkine qui présente la plus riche collection de peintres impressionnistes. La cathédrale du Christ Sauveur refaite en 2001. La maison avec le toit en forme de verre renversé. Habitée par un riche propriétaire qui décida d’arrêter de boire, et qui voulait que tout le monde le sache ! La rue la plus longue, et la plus large – 2 fois 7 files. Le quartier des tisserands avec la statue de Léon Tolstoï, également quartier des hôpitaux. Les espaces verts : Il y a 96 parcs et 18 jardins à Moscou, dont 4 botaniques. Au total, les espaces verts représentent 450 km² 300.000 arbres. Chaque Moscovite dispose en moyenne de 27 m², contre 6 à Paris, 8,6 à New York et 7,5 à Londres. On trouve souvent dans les parcs de Moscou des statues de personnalités importantes de la ville : Nikolaï Gogol et Alexandre Pouchkine par exemple. Le parc Gorki, fondé en 1928, 69 hectares le long de la Moskova. Le parc Izmaïlovski créé en 1931 est l'un des plus grands au monde. Il a une superficie de 15,34 km², soit six fois celle de Central Park à New York. Le parc Sokolniki, est l'un des plus anciens de Moscou et sa superficie de 6 km² est le quadruple du parc londonien de Hyde Park. Le Jardin botanique de Moscou, dit jardin Tsitsyne, fondé en 1945 est le plus grand d'Europe, couvrant un territoire de 3,61 km. Plus de 20 000 espèces différentes de plantes des différentes parties du monde y sont exposées. Le climat est dit continental, c'est-à-dire qu'il comporte de fortes variations de température entre l'été et l'hiver. Moscou connaît des hivers froids et des étés humides et chauds. Le printemps et l'automne sont brefs. En été, la température avoisine 25° et elle descend aux environs de -10° l'hiver. La plus forte température enregistrée a été de 38,2° le 31 juillet 2010 et la plus faible de 42,2° en janvier 1940. L'aspect de la ville changea énormément durant l'époque soviétique, notamment sous l'action de Joseph Staline qui décida de mettre en place une politique de modernisation de la ville à grande échelle. Il fit percer de larges avenues, certaines contenant jusqu'à dix voies (aujourd’hui, 14) et n'hésitant pas à détruire un grand nombre d'ouvrages architecturaux d'importance historique, 13 comme la Cathédrale de Kazan et la Cathédrale du Christ Sauveur (ces deux cathédrales furent reconstruites à l'identique durant les années 2000). Bien que Moscou soit desservie par des artères gigantesques, il y a sans cesse des embouteillages de grosses voitures signes extérieurs de la nouvelle richesse. Le couvent Novodiévitchi. Le couvent de Novodievitchi est le monastère le plus connu de Moscou. Son nom, Novodievitchi (« la nouvelle Vierge »), fut choisi pour le différencier du couvent de l'Ascension ou Starodievitchi, « l'ancienne Vierge ». Contrairement à d'autres monastères, il est resté pratiquement inchangé depuis le XVIIe siècle. En 2004, il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Le couvent de Novodievitchi fut fondé en 1524 par le Grand-prince Vassili III pour commémorer la conquête de Smolensk en 1514. Bâti comme une forteresse dans un méandre de la rivière Moskova. Le couvent de Novodievitchi est célèbre pour avoir abrité de nombreuses dames de l'aristocratie russe et des clans boyards qui avaient été obligées de prendre le voile, telles que la femme de Fédor Ier, Irina Godounova qui séjourna ici avec son frère Boris Godounov, jusqu'à ce qu'il prît lui-même le pouvoir, la régente Sophie, la demi-sœur de Pierre le Grand, Eudoxie Lopoukhine, la première femme de Pierre le Grand dont il disait ; c’est une souillon sans attrait et sans secret. Lire les romans d’Henri Troyat sur le Sort des femmes. Le monastère situé au bord d’un petit lac a inspiré Tchaïkovski pour le « Lac des Cygnes ». Les religieuses revinrent au couvent en 1984. Le parc de la Victoire, offre la plus belle vue sur la capitale russe, dominant la route de Smolensk. C'est ici qu'en 1812, Napoléon attendit en vain qu'on lui remette les clés du Kremlin. Depuis 1936, le mont et ses environs ont été intégrés à la ville de Moscou. Dans les années 1960, il fut décidé d'y construire un parc dédié à la victoire contre les troupes napoléoniennes. L'arc de triomphe en marbre érigé en 1827 pour célébrer la victoire contre Napoléon qui était situé sur place Tverskoï Zastava près de la gare de Biélorussie fut démonté et reconstruit en 1968 devant le parc au débouché de l'avenue Koutouzov. Dans les années 1980, la colline fut aménagée en mémorial de la victoire contre l'Allemagne nazie par la construction d'un musée terminé en 1995 pour le cinquantenaire de la fin de la deuxième Guerre mondiale. Dans les années 1990, furent ajoutées un obélisque en forme de baïonnette de 1418 m de haut, parce que la seconde guerre mondiale a duré 1418 jours. Au sommet une statue de Niké (Victoire en grec) et un monument de Saint-Georges terrassant le dragon. Une église orthodoxe, Saint-Georges le Victorieux fut également érigée sur la colline, première construction d'église en Russie depuis la révolution d'Octobre. Et autour de ces monuments, 1418 jets d’eau. Avant de déjeuner, notre guide nous emmène faire un « tour de métro ». A la station Park Pobedi nous descendons un escalator vertigineux jusqu’à -90m (station la + profonde du métro moscovite) et nous allons jusqu’à Teatralnaya pour déjeuner. Irina nous met au défi de nous débrouiller sans elle ! Aussi en petits groupes, seuls nous prendrons le métro ce soir après les heures d’affluence pour découvrir des stations superbement décorées. Fiers de ne pas nous être perdus et satisfaits d’avoir vu le musée-métro. Le métro La première ligne a été ouverte le 15 mai 1935. Un musée de peintures, statues et mosaïques. Il est, après le métro de Tokyo, celui transportant le plus de passagers au monde : 2,4 milliards de passager en 2009, soit quelque 6,5 millions par jour, avec un pic le 29 décembre à 8,952 millions soit plus que le métro de New York et le métro de Londres réunis. Les tunnels du métro de Moscou sont très profonds et la plupart de ses stations sont riches en ornements artistiques. Le métro est ouvert de 05h25 à 01h00. 14 Il est composé de douze lignes d'une longueur totale de 301,2 kilomètres desservant 182 stations. Chaque ligne est identifiée par un nom, une couleur et un chiffre à l'exception de la ligne Boutovskaïa qui possède l'identifiant « L1 ». La plupart des lignes s’étendent au-delà des limites de la ville, exceptée la ligne 5 (ligne Koltsevaïa). Cette dernière est une ligne circulaire de 19,4 km. La distance moyenne entre les stations est de 1 800 mètres : la plus petite est de 502 mètres et la plus longue de 3 413 mètres. L'espacement important des stations permet une vitesse commerciale élevée (41,6 km/h). Le réseau des téléphones portables est assuré dans l’ensemble des stations et correspondances. 3 stations ont un réseau Wi-Fi. En comparaison, la ligne n°1 du métro de Paris a été inaugurée en juillet 1900 au moment de l’exposition universelle. 14 lignes. La ligne 14 automatisée depuis sa création en 1998, la ligne 1 a commencé à être automatisée en juillet 2011. 300 stations sur 215 km sont utilisées par 4 millions de voyageurs par jour. Ouvert de 5h30 à 1h15 et 2h15 certains jours. Ensuite visite de Saint Basile le Bienheureux. La cathédrale de l'Intercession-de-la-Vierge, appelée également cathédrale Basile-le-Bienheureux ou Saint-Basile, construite en 1555, se trouve sur la place Rouge à Moscou. Basile-le-Bienheureux était un Fol-en-Christ né, en 1469. Il se rallia vers l'âge de seize ans à cette forme de spiritualité très provocatrice. Toute sa vie, il vécut nu et d'aumônes. Ce devait être le seul homme que craignait Ivan le Terrible. Il osa par exemple reprocher au tsar tout puissant sa distraction dans une église. Après sa mort, survenue en 1552, il fut inhumé à côté de l'église de l'Intercession et on édifia en 1588 sur sa tombe une chapelle où venaient prier tous ceux qui sollicitaient la protection du défunt. Actuellement le tombeau de Basile est dans une chapelle latérale Le fol-en-Christ est une personne qui abandonne ses biens matériels et mène une vie de transgression des conventions sociales dans un esprit religieux. Cette attitude provocante permet de remettre en cause les normes d'une époque, de lancer des prophéties ou de masquer sa piété. Le terme de fou pour le Christ est attribué à saint Paul. En occident, saint François d'Assise fondateur de l'ordre mendiant franciscain, et d'autres religieux ont adopté cette attitude de vie, tout comme dans le monde orthodoxe, les iourodivy. L’église orthodoxe russe compte trente-six iourodivye parmi ses saints. Les Fols-en-Christ ont souvent le titre de bienheureux. C'est pour célébrer la prise de Kazan par les troupes russes, la victoire sur la Horde d’Or, que le tsar Ivan IV ordonna la construction d'un édifice. Kazan, ville de Russie est la capitale de la république du Tatarstan. Elle est située au confluent de la Volga et de la Kazanka, à 720 km à l'est de Moscou. Ville universitaire et industrielle et également centre religieux musulman de Russie. 15 À sa construction les dômes de l’édifice étaient dorés et en forme de casque. Selon la légende, face à une telle beauté, le tsar ordonna que l'on crève les yeux de l'architecte, pour qu'il ne puisse pas reproduire un tel édifice. Celui-ci ne fut probablement pas aveuglé puisqu'il participa aux travaux du Kremlin de Kazan quelques années plus tard. En 1583, à la suite d'un incendie, les dômes furent remplacés par les bulbes actuels. Cependant, ils ne furent peints de plusieurs couleurs qu'en 1670. Aujourd'hui, l'église est devenue un musée mais un office religieux y est célébré chaque année, en souvenir de la prise de Kazan par Ivan le Terrible. La cathédrale est ornée de neuf coupoles principales, chacune se distinguant des autres par une forme et des couleurs propres. Le bâtiment lui-même est essentiellement construit en briques rouge, souvent apparentes. La cathédrale est en fait composée de neuf églises séparées, chacune ornée d'une tour. Les huit chapelles annexes symbolisent huit batailles lors de la prise du Khanat de Kazan. Vendredi 15 juin La Place rouge Patrimoine mondial de l’UNESCO La place Rouge marque le centre de Moscou. Elle est bordée par le Kremlin, par la cathédrale Basile-le-Bienheureux et par la galerie de magasins Goum. Le nom de la place ne vient pas de la couleur des briques rouges environnantes, ni du lien entre cette couleur et le communisme. Une traduction plus exacte de son nom russe serait d'ailleurs la « Belle Place ». Au milieu, contre la muraille du Kremlin, se trouve le mausolée de Lénine, embaumé après sa mort. On peut se promener sur la place Rouge. Elle sert de décor aux grands défilés militaires, patriotiques ou idéologiques qui étaient particulièrement prisés pendant l'époque soviétique. Elle comporte également un monument en l'honneur de Kouzma Minine et Dmitri Pojarski, qui en 1612 libérèrent Moscou des armées polonaises durant l'Interrègne. L'emplacement de la place Rouge était auparavant occupé par les faubourgs de la forteresse du Kremlin. Suite au grand incendie de 1493, les habitations ne sont pas rebâties et la place Rouge devient un lieu de commerce. Le lieu devient le théâtre de grandes manifestations telles que le couronnement des tsars. Le 27 mai 1987, le pilote allemand Mathias Rust, parti d’Helsinki, parvient à déjouer la défense aérienne soviétique et à atterrir sur la place Rouge avec son avion « Cessna 172 ». En pleine guerre froide, cet exploit connaît d'importantes conséquences politiques. Le Kremlin et les cathédrales. L’enceinte est faite avec une muraille de briques rouges de plus de 8 kg chacune et 19 tours plus une vingtième excentrée. Ces tours sont différentes et situées de façon irrégulière sur la muraille, et chacune est identifiée par un nom. Elles se situent aux angles de la forteresse et à l’entrée du Kremlin. A l’intérieur, des bâtiments civils et religieux très surveillés. Des palais dont le palais des congrès et des églises, cathédrales. Il abrite toujours les organes du gouvernement politique : le palais présidentiel et différents édifices administratifs et militaires, comme la Douma, le sénat… A l’origine les plus hautes tours étaient ornées d’aigles bicéphales mais ces symboles ont été remplacés par des étoiles en verre rouge ; chacune pèse 1/1,5 tonne. La place des cathédrales à l’intérieur de la citadelle avec le clocher d’Ivan III dit le Grand. La cloche tsarine suscite un intérêt pour les photos. C’est un maître bourdon en bronze à coté de la tour d’Ivan. 16 Apres le déjeuner, visite de la galerie Tretiakov La galerie d'État Tretiakov est un des plus grands musées de l’art russe fondé en 1856 par Pavel Tretiakov (1832-1898), industriel, grand amateur d'art et mécène. Les tableaux appartiendront à tout le peuple disait-il, il souhaitait que les beaux arts soient accessibles à tous et la galerie fut ouverte au public en 1881. Tretiakov est actuellement scindée en deux bâtiments : l'Ancien Tretiakov, sur la rive sud de la Moskova, abrite les ouvrages traditionnels russes. Des peintres prérévolutionnaires, ainsi que des icônes de l'ancienne Russie. Egalement de précieux originaux de l'iconographe du XVème siècle Andreï Roublev. Le Nouveau Tretiakov, créé durant la période soviétique, contient principalement des œuvres d'artistes soviétiques, ainsi que celles de quelques artistes contemporains, du XVIIIème au XXème siècle. Le musée, possède l'une des plus importantes collections au monde : plus de 140 000 pièces de collection, dont 15 000 tableaux, la majorité œuvres d'artistes russes, 4 500 icônes et sculptures, et une centaine de milliers de dessins et divers documents graphiques. Samedi 16 juin A72 km dans la campagne russe, à Serguiev Possad le monastère Ste Trinité-St Serge, Vatican russe. Au XIVème siècle Dimitri Donskoi y fait un pèlerinage après sa victoire sur les tartares. Serguiev Possad, partie de l'Anneau d'or constitué par plusieurs villes princières, situées autour de la capitale russe et contenant des ensembles architecturaux superbes. Le monastère est considéré comme le cœur de l'orthodoxie russe, car il a été fondé au XIVème siècle par saint Serge de Radonège, saint patron de la Russie. Au XVème siècle Ivan le Terrible le dote d'un ensemble grandiose de bâtiments et d'églises. Un monastère, celui de la Trinité-Saint-Serge La cathédrale de la Dormition-de-la-Vierge, construite sur le modèle de celle du Kremlin, avec sa coupole dorée et ses quatre coupoles bleues étoilées, restera longtemps gravée dans nos mémoires… surtout que les coupoles brillaient sous les chauds rayons du soleil! Légende de Serge. Serge est un jeune homme quand son père l’envoie chercher des chevaux qui se sont égarés. Il rencontre un personnage qui lui demande quels sont ses problèmes. Serge qui n’est pas bon élève, dit qu’il aimerait savoir lire. Serge et le personnage rentrent à la maison chez les parents et l’homme demande un livre, et l’enfant sait le lire ! Le personnage lui prédit qu’il sera serviteur de la Ste Trinité. Serge va vivre dans une forêt et au fil du temps fonde une communauté et le monastère. Au moment de la restauration, une source a été découverte. Elle serait miraculeuse pour les yeux. Izmailovo C est un quartier de Moscou. Situé à l'Est du Koltso (District administratif est), desservi par la ligne 3 du métro, il est célèbre pour ses quatre hôtels (Alfa, Beta, Gamma, Vega) qui ont été construits pour les Jeux olympiques d'été de 1980, ainsi que pour son marché aux puces et son marché pour touristes. On trouve dans le district un grand parc, le Parc d'Izmaïlovo. C est un marché aux Puces pittoresque et assez renommé. Récemment rénové, il ressemble aujourd’hui à un village éphémère aux toits bulbes. Lorsqu’on pénètre dans ce dédale, on y trouve des échoppes avec des châles en laine, poupées russes de toute sorte, nappes en lin, boites laquées. Aussi des moufles et des pulls tricotés à la main et des œufs et autres bijoux dans un joli style Fabergé, des vêtements traditionnels. On y chine de beaux bijoux, de la vaisselle fine, de vieux livres. C’est aussi l’univers des tapis, des objets anciens. 17 Visite du musée de la vodka. Musée des Beaux-arts Pouchkine. Un autre musée moscovite important est le Musée des Beaux-arts Pouchkine, qui fut fondé entre autres par le père de la poétesse Marina Tsvetaeva. Le Musée Pouchkine ressemble au British Museum de Londres dans la mesure où ses salles sont un croisement des civilisations du monde, riches de nombreuses fontes de plâtre d'anciennes sculptures. Cependant, il abrite également des peintures célèbres de toutes les ères de l'art occidental et on y trouve aussi bien des œuvres de Claude Monet ou Paul Cézanne que celles de Pablo Picasso. Les musées du palais de Tsaritsyno ont ouvert en 2007 et le grand palais de Tsaritsyno a pour objectif de devenir un grand musée d'art international. Dimanche 17 juin Le magasin GOUM Dès le XVIIème siècle, de nombreuses boutiques se tenaient dans la partie "haute" de la Place Rouge. En 1886, les commerçants, organisés en « Société des Galeries supérieures de la Place Rouge à Moscou » décident de lancer un concours d'architecture pour créer un bâtiment durable. En 1889, le projet des architectes Alexandre Pomerantsev et Vladimir Choukhov est retenu. Il est construit en marbre, grès et granite, entre 1890 et 1893. C'est un bâtiment trapézoïdal, recouvert d'une immense verrière. Le toit semi-cylindrique, dont le diamètre est de 14 mètres, semble léger, mais c'est une construction ferme faite de plus de 50 000 cosses (environ 819 tonnes) de métal. L'illumination est fournie par les énormes lucarnes arquées de fer et de verre, pesant à l'unité 820 tonnes pour certaines et contenant plus de 20 000 carreaux. L’ouverture officielle a lieu le 2 décembre 1893 en présence des membres de la famille du tsar Alexandre III. C'était à l'époque le plus grand centre commercial du monde, et il le restera longtemps. Après la Révolution de 1917, le magasin est nationalisé par les bolcheviks, et servira par la suite de bureaux aux commissions du plan quinquennal. En 1953, il retrouve sa fonction de magasin, même si les denrées sont rares, et les queues légendaires. Privatisé à la fin de l'ère soviétique, les quelque 2,5 km de galeries marchandes du Goum comptent aujourd'hui 200 boutiques appartenant à des grandes marques étrangères spécialisées principalement dans le luxe ou le vêtement de sports. Nous ne sommes pas dépaysés par les enseignes des magasins. Il existe un magasin similaire à Moscou rivalisant depuis longtemps avec le Goum par sa taille et son architecture, le Tsoum pour Tsentralny Ouniversalny Magazine, « Magasin central universel », près du théâtre Bolchoï. Après un dernier déjeuner à Moscou, nous partons pour l’aéroport de Moscou. 18 19