Détermination de la qualité de l`air à l`aide des lichens

Transcription

Détermination de la qualité de l`air à l`aide des lichens
Détermination
de la qualité de l’air
grâce aux lichens
Les lichens
Le lichen est une association symbiotique entre un champignon qui assure la nutrition
hydrique et minérale et, une algue (90% des cas) ou une cyanobactérie, qui fournit les éléments
organiques pour sa photosynthèse.
Les lichens n’ont pas de racine, ils sont totalement dépendants de
l’atmosphère. Ils n’ont ni cuticule,
ni stomate pour se protéger (contrairement aux végétaux
supérieurs). Ainsi, ils absorbent les polluants atmosphériques en
même temps que les éléments qui leurs sont essentiels.
essentiels
Ils sont donc amenés à disparaître quand la qualité de l'air se
dégrade et, inversement quand celle-ci s'améliore certaines
espèces sensibles réapparaissent.
Lichens et cartographie de la qualité globale de l'air
Afin de déterminer la qualité globale de l'air d'un secteur, une
cartographie de la végétation lichénique présente sur les arbres est
réalisée. Depuis 2008, il existe une méthode normalisée AFNOR (NF
X43-903).
En fonction des espèces observées sur un site, le niveau d’impact de
la pollution de l’air sur la flore lichénique est déterminé.
Une station de relevé lichénique comprend au moins 5 arbres (tronc de
plus de 20 cm de diamètre, non bas branchu, droit). Ainsi, les arbres
d’alignement, de parcs et jardins sont de bons supports. Attention,
certaines essences d'arbre ne sont pas toutes favorables à la présence de
lichens (ex : conifères…)..
Le relevé des espèces sur le tronc se fait à partir de 1m du sol et aux 4
points cardinaux.
Contacts :
Laetitia Davranche : [email protected]
Marie-Amélie Rzepka : [email protected]
c.fr
03-20-31-71-57
Plus de renseignements :
www.appanpc.fr
Crédits photos : APPA NPC
Cartographies de la qualité de l'air en région
Les dernières cartographies lichéniques de la qualité de l'air
réalisées sur les différents secteurs de la région (dunkerquois, métropole
lilloise, audomarois) montrent que la flore lichénique est présente et qu'il
n'y a pas de mauvais niveaux de la qualité de l'air.
Nous observons une grande homogénéité des résultats avec des zones
de bonne voire, très bonne qualité de l'air.
Cependant, les relevés montrent une banalisation de la flore
lichénique avec la présence d'une large dominance des espèces
nitrophiles.
Ainsi, nous observons le passage d’une pollution de type acidoparticulaire, d’origine industrielle, à une pollution d’origine
azotée.
Cet impact de plus en plus prononcé de la pollution azotée sur
l’environnement peut avoir différentes sources : l’élevage,
l’automobile et l’industrie.
Dosage des métaux lourds dans les lichens
Les lichens sont utilisés depuis plus de 40 ans pour suivre
la contamination de l’environnement par les éléments
traces métalliques et sont capables d’accumuler de
grandes quantités de ces éléments.
Une cartographie des retombées en éléments traces (arsenic,
cadmium, nickel, mercure, plomb, vanadium, zinc, calcium)
dans l’environnement grâce à des dosages dans les thalles de
lichens de Xanthoria parietina a été réalisée sur le littoral
dunkerquois.
On constate que l’imprégnation des lichens par les métaux est importante sur l’ensemble du littoral
dunkerquois notamment dans, et à proximité des zones peuplées. Les sources industrielles ont
clairement été mises en évidence sans pouvoir toutefois définir une source plus précise ainsi que le
trafic routier.

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